Ministère de l`Industrie de la Petite et Moyenne Entreprise et de la

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Ministère de l`Industrie de la Petite et Moyenne Entreprise et de la
Ministère de l’Industrie de la Petite et Moyenne Entreprise
et de la Promotion de l’Investissement
Allocution
du Pr Abderrazak HENNI
Secrétaire Général
Séminaire de vulgarisation du programme DIVECO
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Messieurs les Ministres ;
Mesdames et Messieurs ;
Honorable assistance
Bonjour.
Il m’est très agréable d’être parmi vous aujourd’hui à l’ouverture de ce
séminaire de présentation du programme DIVECO d’accompagnement à
la diversification de l’économie algérienne. Permettez-moi tout d’abord de
vous transmettre les salutations de Monsieur le Ministre qui vous fait part
de l’engagement de notre secteur à améliorer davantage le partenariat
avec l’UE.
Comme vous le savez, la diversification de l’économie est un défi qui se
pose avec acuité à notre pays et constitue à cet égard un objectif
stratégique de la politique économique du gouvernement.
Il s’agit, en clair, pour nous de réduire, à des proportions acceptables et
dans les échéances les plus rapprochées, la forte dépendance de notre
économie vis-à-vis des hydrocarbures. L’industrie est incontestablement
le secteur où la diversification est plus que jamais à l’ordre du jour eu
égard à la position charnière des filières industrielles entre les secteurs
primaires et les différents marchés nationaux et internationaux et à leur
capacité à générer de la valeur ajoutée qui permet de rompre la logique de
production-commercialisation des matières premières.
En effet, l’industrie, de par les potentialités qu’elle recèle, constitue un
acteur central du développement économique et social du pays. Sa part au
PIB de la nation, est faible comparativement aux niveaux enregistrés dans
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d’autres pays à structure économique similaire et bien loin de refléter les
possibilités de notre outil industriel.
Le gouvernement est décidé à surmonter cet handicap. La nouvelle
politique de relance industrielle désormais mise en œuvre par le
gouvernement vise à mettre en place les conditions favorables au
décollage du secteur industriel et au développement du secteur
économique hors hydrocarbures.
Les facteurs clés de succès de cette politique résident avant toute chose
dans l’implication active de toutes les parties prenantes et un travail de
fond basé sur une expertise nationale et internationale.
La coopération avec les institutions et programmes internationaux
notamment avec l’Union Européenne à travers le programme DIVECO
constitue pour nous une aubaine pour bénéficier de l’expertise fournie et
pour prendre connaissance des meilleures pratiques notamment dans les
filières agroindustrielles.
Il s’agit pour nous d’œuvrer avec diligence à améliorer les performances
et la compétitivité de nos entreprises agroalimentaires, qui constituent un
terreau à la création d’emploi et aux exportations, mais aussi pour
contribuer à la sécurité alimentaire du pays qui est un enjeu vital comme
vous le savez.
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui, nous sommes dans un contexte caractérisé par la
globalisation et la libéralisation des économies, ce qui doit nous obliger à
repenser la logique de fonctionnement de l’industrie agroalimentaire et à
établir une stratégie intersectorielle de développement de cette industrie
qui représentent quasiment 40% de la population active industrielle et
quelques 50% du PIB industriel national.
Les filières agroindustrielles actuellement sont en pleine expansion et
participent à la couverture de l’alimentation de la population. Elles
bénéficient de ce fait d’une attention particulière des pouvoirs publics.
Plusieurs chantiers sont ainsi engagés par le MIPMEPI en vue de donner à
ces industries un nouvel élan. Je citerai en particulier :
-
La mise à niveau des entreprises relevant de ces filières en leur
permettant d’améliorer leur productivité et leur management.
-
La mise en place d’un centre technique industriel dédié dont
l’importance est cruciale.
-
Le lancement d’un programme de mise en place de consortiums
d’exportation en association avec l’ONUDI.
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En outre, par rapport au programme DIVECO, le MIPMEPI est en train
de mettre en place un Système de Suivi-évaluation de l’industrie Agroalimentaire. Le système d’information ainsi élaboré permettra aux
services du MIPMEPI d’acquérir et de maintenir une connaissance
dynamique et une capacité d’analyse continue des filières, connaissance ô
combien nécessaire à l’élaboration de politiques incitatives ou correctives
pertinentes.
Je rappellerai que, si de par le monde 75% des productions agricoles sont
transformées par les industries agroalimentaires avant leur mise sur les
marchés, chez nous cette proportion reste insignifiante.
Le développement des filières agroalimentaires reste incontestablement et
étroitement lié à la modernisation de l’amont agricole. Les faiblesses
structurelles des liens entre les filières agroalimentaires et l’agriculture
algérienne en amont constituent des handicaps qui empêchent les
industriels de, le plus souvent, compter sur des sources
d’approvisionnement suffisantes, fiables et conformes aux standards
industriels
Il en résulte une dépendance quasi-totale à l’égard de l’importation des
inputs nécessaires aux entreprises agroalimentaires, qui se répercute
négativement sur leur compétitivité.
D’autres insuffisances résident dans la faiblesse des organisations
professionnelles et interprofessionnelles.
Il est essentiel à ces
organisations d’améliorer le niveau de leurs activités et de se renforcer en
moyens et en compétences.
Des actions sont en outre nécessaires pour renforcer les règles de
normalisation, de labellisation et de contrôle de qualité et, surtout, dans
leur application effective afin d’éviter que les pratiques informelles
n’étouffent les efforts des industriels.
Enfin, il est nécessaire pour nous de coordonner davantage les politiques
et les actions menées par les institutions concernées de l’Etat, d’en évaluer
régulièrement la pertinence par rapport à la constitution et au
développement d’exploitations modernes. Les problèmes de productivité
témoignent pour leur part de l’incapacité des structures de production à
atteindre des tailles critiques.
Il est vrai que de nombreuses opportunités et potentialités
d’investissement existent dans les industries agroalimentaires, y compris à
l’exportation.
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Mesdames Messieurs,
Les activités économiques qui concourent à la production et la distribution
des biens agricoles et alimentaires couvrent un champ d’investigation de
plus en plus vaste et complexe qui comprend plusieurs segments
économiques (agrofournitures, agriculture, industrie alimentaire,
distribution, commerce international, etc.).
Les chantiers de réformes, de réorganisation et de modernisation du
secteur agro-industriel sont à poursuivre et approfondir. Les chances de
développement des industries agroalimentaires dépendent, si je dois
résumer, de cinq facteurs clefs :
 la mise à niveau technologique des entreprises agroalimentaires ;
 la promotion de l’innovation ;
 l’amélioration de l’offre de compétences, des qualifications et des
métiers ;
 la valorisation des matières premières nationales et leur
industrialisation, et, enfin,
 l’institution de mécanismes de concertation intersectorielle.
La démarche prônée par le gouvernement devrait déboucher sur un
accroissement de la production des entreprises agroalimentaires, un
renforcement de leur capacité de production et de créations d’emploi, et
une meilleure connexion à l’amont agricole.
Nous devons encore travailler à l’amélioration de l’environnement des
entreprises industrielles, et agroalimentaires en particulier, en le rendant
notamment plus propice à l’innovation et au développement de la soustraitance et de l’intégration.
Le ministère ambitionne de renforcer les réseaux d’entreprises autour des
axes stratégiques retenues et de consolider les liens avec le monde de la
recherche scientifique.
Je saisis cette occasion pour saluer tous les efforts consentis par les
experts du programme DIVECO et nous marquons notre disponibilité à
l’effet de rehausser davantage la qualité de notre partenariat et de
consolider les résultats encourageants obtenus à ce jour.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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