Les données au cœur du mouvemenT
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Les données au cœur du mouvemenT
p ou r une m ei l l eu r e uti l isation des donn é es Les données au cœur du mouvement © Kzenon Exploiter au mieux l’échappement numérique de données issues de l’exploitation et des interactions avec le client. D ans un monde toujours plus numérique, les logiciels constituent le principal moyen d’attirer les clients et une nouvelle tendance émerge aujourd’hui parmi les exploitants de transport public : le langage des technologies de l’information devient le langage du marketing. Dans ce modèle, les outils numériques alimentés par des flux de données deviennent des instruments de marketing à part entière : des services de mobilité nouveaux et améliorés, que les données rendent possibles, incitent les voyageurs à se tourner vers le transport public. Comme conséquence directe, nous observons aujourd’hui des stratégies globales qui relient le client à la gestion du système. En outre, les sociétés d’exploitation intelligentes placent l’innovation numérique sous la responsabilité des instances dirigeantes, les personnes responsables de la gestion des données et de l’innovation occupant une place d’honneur dans la hiérarchie d’un nombre croissant d’organisations membres de l’UITP. Nombreuses sont les pistes permettant de comprendre et de valoriser au mieux le nombre croissant d’ensembles de données toujours plus diversifiés auxquels nous avons accès. L’une des manières consiste à s’adresser aux communautés de 10 l’innovation ouverte ; les incubateurs et les accélérateurs de start-ups mettent les entreprises de transport public en relation avec des groupes de réflexion virtuels et sans barrière, constitués de concepteurs en mesure d’aider ces entreprises à penser comme des utilisateurs et à proposer des solutions et des améliorations aux angles morts de la mobilité – ou plutôt à identifier les opportunités (TfGM, page 14). Tandis que certains pensent tirer le maximum de profit en concluant avec des tiers issus du secteur privé un partenariat dans le domaine de l’innovation, d’autres préfèrent maintenir l’évolution numérique à l’interne. D’autres entreprises encore optent pour des solutions intermédiaires (ATB Bergamo, page 28). Quelle que soit l’approche retenue, une chose est claire : les entreprises de transport public sont de plus en plus centrées sur les données, ce qui ne peut être que bénéfique pour le client. Naturellement, les exploitants utilisent également les données afin d’avoir une vue actualisée de l’état de la flotte, d’améliorer les processus de maintenance ou de prévoir les défaillances (MTR, page 18). Les constructeurs tournés vers l’avenir accélèrent l’innovation en associant les utilisateurs finaux à la conception de nouveaux produits et services, tandis que les PTI 3/2015 p ou r une m ei l l eu r e uti l isation des donn é es organes et organismes publics recourent aux données pour mesurer l’offre, la distribution et l’accessibilité du transport public (Commission européenne, page 22). La question intéressante n’est pas tant de savoir à qui appartiennent les données que ce qu’il est possible de faire de ces données. Selon l’incubateur de start-up parisien Numa (page 12), la mobilité figure parmi les principaux domaines de recherche des entreprises technologiques, y compris celles qui n’entretiennent pas de liens traditionnels avec le secteur. De nombreuses grandes entreprises mondiales spécialisées dans la technologie et les données s’interrogent déjà sur ce qu’elles peuvent faire pour fournir des services de mobilité accrue – les « acteurs non traditionnels de la mobilité » que nous évoquons si souvent. Selon Catapult, un organisme financé par le secteur public et créé pour contribuer à promouvoir la mobilité intelligente au Royaume-Uni, « à l’avenir, toutes les entreprises de transport devraient devenir des fournisseurs de données – exploitant l’« échappement numérique » provenant de leurs activités et des interactions avec le client. » Que faire de vos données? Un grand nombre de ces développements dépendent de l’accès à des données de transport ouvertes. Alors que l’UITP plaide ardemment en faveur de données gratuites et accessibles, il est évident que la question de la propriété préoccupe de nombreuses entreprises ; il est redouté, à juste titre, que les risques pour le transport public soient marginalisés. Le producteur de données ne devrait-il pas avoir le droit de soumettre à certaines conditions la communication de ses données – par exemple, des dispositions contraignant les concepteurs à fournir un retour d’informations susceptible d’être utilisé pour améliorer davantage les services de mobilité ? Les exploitants, les régulateurs et les concepteurs peuvent tous adopter un point de vue différent ; le principe est bon pour autant que l’objectif ultime soit l’intégration. Selon un rapport de juillet émanant du cabinet d’étude de marché suédois Berg Insight (page 33), le marché des systèmes de transport intelligents (STI) devrait exploser – une prédiction qui concerne aussi bien PTx2, la stratégie de l’UITP visant à doubler la part de marché mondiale du transport public, que le projet d’autobus EBSF_2. En 2014, le marché européen affichait une valeur de 1,03 milliard d’euros et, compte tenu d’un taux de croissance annuel moyen de 7,2 %, ce marché devrait atteindre 1,46 milliard d’euros d’ici 2019. Ce marché sera largement dépendant des données générées par nos membres et par leurs clients. Nous devons, dès le départ, placer le transport public au cœur des débats sous peine d’être mis à l’écart. Sylvain Haon, Director Knowledge & Membership Services, UITP [email protected] The event will revolve around 5 main conference themes which grasp the current priorities, challenges and opportunities of the sector: enhancing the customer experience Data for smart businesses and services Urban transport in Smart Cities Integrated mobility platforms: PT and new mobility services Intermodal Transport Control Systems PTI 3/2015 11