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Ya-t-il un froid
Il est peut-être temps
d’inscrire votre couple
à l’ordre du jour.
Un célibataire
échaudé, deux heureux
dans
votre
couple?
ménages et deux
experts en témoignent.
CAROLINE FORTIN
photo : François Bonneau
A
lain Tremblay admet lui-même qu’il est du
genre excessif. Et que sa dernière copine a
eu raison de vouloir le quitter. «Je travaillais
jusqu’à deux, trois heures du matin, je travaillais
les fins de semaine et, un bout de temps, je ne parlais que de mes placements… ça ne peut pas fonctionner avec personne! Je ne pouvais participer
aux activités sociales de ma blonde, je la décevais.
OBJECTIF CONSEILLER
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Pour Rodrigue et Louise Julien, la vie à deux se
construit et se travaille au prix d’efforts mutuels et
soutenus. Exactement comme en affaires. C’est grâce
à cette philosophie qu’ils surmontent les embûches
jalonnant leur parcours. Et, après 32 ans de vie
commune, ils respirent toujours l’harmonie.
À sa place, je n’aurais pas accepté ça», concède-t-il, une lueur traversant ses yeux. Ce directeur en développement des affaires dans la mi-trentaine, à l’emploi de la Standard Life depuis
13 ans, passe le plus clair de son temps à gérer des millions de dollars, à négocier des contrats,
et, oui, à divertir des clients. Parfois jusqu’à tard le soir. Et il adore cela. Sa conjointe, elle,
ne pouvait supporter. Et encore moins comprendre, d’abord parce qu’elle possédait une tout
autre philosophie de vie, et ensuite parce qu’elle n’avait aucune idée de la réalité de son partenaire, expose-t-il. Leurs désirs respectifs constamment insatisfaits ont eu raison de leur
couple après deux ans.
JANVIER 2002
11
Il y a des couples québécois qui ne voient pas souvent leurs enfants.
Selon une large part des études menées sur le
L’Institut de la statistique du Québec estime le temps passé avec les
sujet, les principales causes de rupture sont l’inenfants du ménage à 1 h par jour, la semaine, pour les hommes
fidélité, les conflits, la jalousie, le sexe et le bou(2,7 h le week-end) et à 1,4 h par jour de semaine pour les femmes
lot. En y regardant bien, les quatre premières
(2,5 h le week-end).
insatisfactions pourraient plausiblement découMicrodonnées de l’Enquête sociale générale 1998, moyenne quotidienne
ler de la cinquième. Vous souvenez-vous de la
passée à divers endroits, population de 15 ans et plus,
dernière fois où vous avez susurré à votre douce
en emploi à temps plein, selon le sexe et le moment de la semaine.
moitié combien vous l’appréciez ou, encore, la
dernière fois où vous avez fait une sortie interune crise de tachycardie. «J’étais sûr que c’était la fin»,
active agréable en famille? Pas facile de finir sa journée à
confie cet actuaire de formation, attablé devant une chaude
17 h quand il faut calmer des clients, boucler des dossiers
assiettée, la fourchette suspendue dans le vide. «Mais j’ai
REER, gérer ses comptes et sans cesse se surpasser. Surpris cela comme une deuxième chance, un signe qu’il faltout que les temps sont éprouvants présentement avec
lait que je change beaucoup de choses dans ma vie.»
l’économie qui chancelle, la guerre, les fusions, les mises
S’il a depuis légèrement ralenti son rythme, sa carrière
à pied, le stress, et… les enfants qui font leurs dents.
n’a rien perdu de son importance. «J’ai compris le message
Pour sa part, il a fallu que son cœur s’emballe pour
que m’envoyait mon corps, mais je ne me mettrai pas à
qu’Alain Tremblay réalise qu’il (s’)en faisait trop. Sa relaarriver plus tôt pour pouvoir aller au parc jouer au ballon!
tion battait de l’aile, il avait perdu de l’argent en Bourse, la
Pour le moment, ça ne me ressemble pas!» Lorsqu’il tommaison qu’il cherchait était trop cossue pour les besoins
bera à nouveau amoureux, conclut-il, il s’assurera que sa
simples de sa conjointe, ce qui a occasionné moult discompagne connaisse son travail, ses objectifs à long terme,
putes, et il travaillait 65 heures et plus par semaine. Un
ses attentes, son horaire. Il la questionnera et la laissera
après-midi, au bureau,
s’exprimer, aussi. «Ma dernière expérience m’a appris que,
il a senti ses pulsa« La détérioration de la situation
si l’on ne s’entendait pas sur les principes de base, la suite
tions s’accélérer, s’est
allait être difficile. Vaut mieux être avec quelqu’un qui comsenti
mal.
À
l’hôpital,
économique d’un ménage entraîne
prenne ta philosophie de vie.»
on lui diagnostique
l’instabilité au sein de l’union. De
plus, il semble qu’une hausse des
gains personnels augmente les
probabilités d’assister à une dissolution de l’union, et ce, tant
chez les hommes que chez les
femmes en cohabitation. » Voilà
les résultats auxquels sont parvenus deux chercheurs en sociologie
de l’Université de Victoria, en
Colombie-Britannique, au terme
de leur étude intitulée « Situation
économique et stabilité de l’union
libre », produite dans le cadre des
documents de travail de la
Dynamique du revenu et du
travail de Statistique Canada.
Mackenzie
Quand carrière et relation
riment avec passion
Au rayon des tourtereaux, Marcellin Lussier et Caroline
Tranchemontagne en éclipsent plusieurs. Tous les deux âgés
d’à peine 30 ans, ils vivent ensemble depuis trois années,
dont une à dorloter leur rayon de soleil officiel, le petit
Anthony. Comme il arrive souvent dans les entreprises,
4,6 millions d’Américains consultent
chaque année un conseiller conjugal,
contre 1,2 million en 1980.
Centre pour la Famille de l’Université de Chicago, 1995
La fin de semaine, ils se réservent du «temps de qualité»
et décrochent du boulot. «C’est important de prévoir des
moments à deux, mais aussi pour chacun, en dehors du
travail, d’avoir d’autres champs d’intérêt, d’autres activités», croit Marcellin. L’important dans un couple, synthétisent-ils à l’unisson, c’est l’écoute et la compréhension.
À cet égard, le conseiller est comblé. «J’ai déjà eu des
conjointes qui ne voulaient rien savoir de mon emploi.
Elles ne pouvaient pas m’encourager au retour du travail
quand, par exemple, l’atmosphère était lourde au bureau
au pire des marchés, ou quand un gros client s’en allait. Je
sens que Caroline me comprend plus profondément, car
elle vit ces situations elle aussi par ricochet.» Et sa charmante compagne affirme n’avoir aucun ressentiment parce
qu’elle est davantage à la maison que son conjoint.
c’est sur leur lieu de travail qu’ils se sont rencontrés. Et
c’est en grande partie parce qu’ils bossent dans le même
Le secret : parler
domaine que leur relation de couple fonctionne, selon eux.
Membre de l’Association des psychothérapeutes conjugaux
Respectivement conseiller financier associé et adjointe
et familiaux du Québec, Madeleine Roy reçoit énormément
administrative au sein d’équipes distinctes chez Merrill
de couples en consultation. Beaucoup dont les deux
Lynch Canada, au centre-ville de Montréal, Marcellin et
membres ne sont pas souvent à la maison. Pris dans leur
Caroline ont tous les deux des horaires chargés «mais
tourbillon professionnel et familial, ils négligent leur relaflexibles» et une carrière bien amorcée qui les passionne.
tion amoureuse et s’affligent ensuite d’éprouver des fricSix mois après la naissance du bébé, Caroline avait
tions. Selon elle, bien des conflits pourraient être évités s’ils
d’ailleurs hâte de retourner travailler. Quant à Marcellin,
étaient d’abord exprimés. «Ça soulage la moitié du malaise,
après avoir passé une journée entière seul avec le poupon,
explique-t-elle en entrevue. Se parler de nos attentes, de nos
il avait «hâte que [sa] blonde revienne!» rigole-t-il en la
idéaux, de nos projets – et non pas uniquement de ce qui
regardant d’un air complice.
nous tracasse au travail –, c’est nécessaire pour définir l’idenLe temps de ce couple actuel est organisé en fonction
tité du couple et savoir où l’on s’en va.»
de leur bébé, et ils se sont entendus pour que Caroline
C’est en identifiant et en verbalisant nos expectatives
prenne le petit à la garderie – située en face du boulot –
que l’on peut éviter des sources de conflits. «Il est possible
chaque soir et s’en occupe jusqu’à ce que Marcellin arrive
pour une femme d’être heureuse même si son mari arrive
pour prendre la relève. Celui-ci n’aura parfois pas le plaitard le soir parce qu’elle s’attend à cela, elle en est prévesir de le voir éveillé. «Ce qui est fantastique
avec Caroline, c’est qu’elle comprend que j’ai
Dans plus de la moitié des familles du Québec, au moins un des parents trades clients à voir le soir. Je n’ai pas à fournir
vaille le soir, la nuit ou le week-end. Les horaires atypiques sont devenus la
des explications interminables pour rester au
réalité des foyers à deux revenus. Une enquête faite à partir des données de
bureau», explique-t-il sans affectation.
Statistique Canada et réalisée par trois démographes montréalaises a démonMême s’ils travaillent au même endroit, ils
tré que, sur les deux années étudiées, les couples dont un des conjoints avait un
ne se croisent pas constamment, ce qui fait
horaire hors normes ont été deux fois plus nombreux à se séparer que ceux qui
qu’ils se retrouvent souvent à parler de leur
travaillaient de neuf à cinq.
travail le soir. Car Caroline en est aussi mordue que lui. «Si je vois que Marcellin doit
Travaux de M Nicole Marcil-Gratton, Céline Le Bourdais et Évelyne Lapierre-Adamcyk cités par
préparer une présentation une soirée, au lieu
André Pratte dans La Presse du 4 octobre 2000.
de lui reprocher de travailler trop, je vais l’aider. On échange nos idées, je lui apporte le point de vue
nue. Mais ils doivent s’en parler, et aussi avoir une vision
de la clientèle puisque je traite avec elle chaque jour; c’est
d’ensemble et à long terme de leur relation. Dans le même
enrichissant. Je sais que ce sera bénéfique pour tout
exemple, les conjoints devraient réciproquement s’entendre
le monde. Et ça nous permet de nous entraider sur le
sur le temps minimal dont ils ont besoin avec l’autre, ce
plan professionnel.»
qui leur manque quand l’un est absent, la façon dont ils
e
OBJECTIF CONSEILLER
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RAPPEL AMOUREUX
jeunes. Je me suis alors organisée.
Pour moi, ce n’était pas une quesAppliquer ces huit conseils permettrait
tion de contrôle, mais de planifide préserver la passion au sein du couple.
cation. Maintenant, je ris quand
il me dit qu’il s’en vient dans pas
Dites ce que vous pensez
longtemps!» précise Mme Julien,
Exprimez-vous au «je» au lieu
faisant sourire son époux.
de reprocher au «tu»
Tout ce stress a cependant coûté
Gardez-vous des moments d’intimité
cher
: Rodrigue Julien a perdu temCherchez souvent à faire plaisir à
porairement l’usage de son œil
l’autre par des attentions simples
gauche et a dû rester à la maison
Continuez à faire des compliments
pendant de longs mois. À partir de
Mettez-vous dans la peau de l’autre
ce moment, il a repensé sa philoSoignez votre personne
sophie de vie. «Je courais moins, je
Choisissez vos amis
laissais aller mon imagination. J’ai
découvert le pouvoir de la
Tiré et adapté de «Notre principal
réflexion. Tôt le matin, quand je
conseil : essayez d’éviter la
me lève, je prends désormais une
séparation» sur le site français
heure pour préparer mentalement
www.divorceoumonop.com/articles/
ma journée, voir où je m’en vais, ce
evitez/evitez.html.
que je pourrais améliorer. Parce
que je me suis rendu compte qu’on
est tellement dans le feu de l’action que l’on n’est plus
La vie à deux… sur trois décennies
conscient de ce qui nous entoure. Méditer me rend plus effiExtérioriser l’insatisfaction, les Julien connaissent. Après
cace, et fait baisser ma pression! C’est mon truc depuis dix
32 ans de vie commune, ils en ont traversé des épreuves. Et,
ans, et il a fallu que je tombe en invalidité pour prendre
si leur bonheur est aujourd’hui palpable, c’est qu’ils ont su
conscience de tout cela…», avoue sereinement cet homme
garder le fort. Fondateur de Courvie et représentant en assuaujourd’hui rayonnant de santé.
rance-vie depuis plus de 25 ans, Rodrigue Julien a consaSelon son expérience, le tournant de la quarantaine a été
cré d’innombrables heures à sa carrière. Quand il s’est lancé
l’un des moments les plus difficiles. «On traversait une autre
dans cette entreprise, en 1983, il a tenu à confier la gestion
crise et, en même temps, à 37, 38 ans, on se disait qu’il n’était
à son associé et à se concentrer sur le service. Ce qui implipas trop tard pour refaire sa vie avec quelqu’un d’autre»,
quait du temps passé à l’extérieur du foyer.
débute M. Julien. «On s’est arrêtés et on s’est demandé quels
«Je travaillais quatre soirs par semaine, je devais cibler ma
étaient nos problèmes. Divorcer, cela aurait été tout aussi
clientèle comme représentant, trouver quel créneau reprédifficile et cela n’aurait pas réglé nos patterns. Alors, on a
sentait le plus de potentiel. J’en rencontrais, des clients!»
décidé, conjointement, de consulter un spécialiste», enchaîne
raconte-t-il sous l’œil attentif de sa femme. «On ne pouvait
Mme Julien. Sans cette thérapie, ils ne seraient plus
jamais faire d’activités avec d’autres couples parce qu’il traensemble, croit le couple, qui déplore que les partenaires
vaillait. Quand on a eu les enfants, j’ai fait le choix de ress’engagent trop souvent sans se connaître.
ter à la maison. Lui, il faut lui donner cela, s’organisait pour
Après quelques années à développer son expertise et ses
venir souper à la maison tous les jours, donner le bain aux
affaires, obtenir le succès enivre, c’est un fait. La carrière
enfants, les coucher, puis il repartait. Je me suis adaptée»,
prestigieuse, les soupers six services, les soirées de reconajoute Louise Julien.
naissance, il est très facile de se laisser emporter. «Tu es
Puis, il y a quelques années, la firme de courtage en assucomme sur un nuage, mais tu ne remarques pas que tu ne
rance a commencé à péricliter. Et M. Julien, à se faire du
vois plus ta famille. Sans compter qu’on ne se réalise pas
mauvais sang. «Il était très préoccupé, il écourtait ses
du jour au lendemain, il faut y mettre les efforts. Il y a un
vacances l’été, lui pour qui les vacances étaient sacrées. En
lot de responsabilités qui viennent avec la décision d’avoir
plus, il a toujours eu de la difficulté à évaluer son temps.
des enfants. Tu te sens tiraillé entre ta carrière et ton ménage,
Il me disait qu’il arriverait dans cinq minutes, alors que
et ça demande une force de caractère notable pour mettre
je le voyais poindre au bout d’une, deux heures. Au début,
un frein à ta réussite professionnelle», poursuit M. Julien.
c’était très frustrant, surtout quand les enfants étaient
aimeraient que l’autre montre sa présence. Mettre les choses en perspective,
aussi. Leur idéal, quand ils se sont rencontrés, c’était quoi? Et se voient-ils
continuer ainsi pendant cinq ans? Il ne
faut pas avoir peur des confrontations,
parce que, si on prétend à l’harmonie,
on risque de se buter à la dure réalité»,
fait valoir Mme Roy.
Pour susciter des discussions
franches, suggère la psychothérapeute,
servez-vous de vos temps d’attente – en
train, dans le métro par exemple – pour
lire des articles ou des livres sur la vie
à deux. Présentez-les ensuite à votre
conjointe ou conjoint en lui démontrant votre intérêt, ou laissez-les traîner sur la table... «On doit toujours
garder son sens critique, prévient-elle,
mais c’est un bon moyen de déclencher
un échange.»
OBJECTIF CONSEILLER
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Sa conjointe complète : «Mon mari a réalisé qu’il n’était
pas aussi présent qu’il l’aurait souhaité. Mais on ne peut
pas être à deux endroits en même temps. Et moi, j’ai appris
à accepter son travail. Quand on a 30 ans, on ne conscientise pas cela, c’est après qu’on s’en rend compte. Moi, me
faire pardonner ses absences avec des fleurs, ça n’aurait pas
pris! Je suis une fille qui verbalise, je dis ce que j’ai à dire.
Lui, au début, était du type qui ne parle pas. Maintenant,
il s’exprime.»
Le couple a mis en place plusieurs pratiques facilitant l’espace et… les retrouvailles de chacun. Chaque année, ils visitent ensemble mais aussi séparément des destinations soleil
pour se requinquer. Et pas de jalousie mal placée : après tout,
on n’a pas besoin d’aller au Club Med pour tromper son
partenaire, comme le fait remarquer M. Julien. Aussi, quand
le représentant devait se rendre fréquemment à Montréal,
Mme Julien, restée à Québec, en profitait pour faire une activité avec ses deux fils. «Ça devenait un événement pour nous
deux! C’était comme une fête pour ma femme de se retrouver seule avec les enfants. Puis moi, j’aimais discuter avec des
courtiers autour d’un bon repas. Quand je revenais en ville,
on était contents de se voir», analyse-t-il.
Ils ne se gênent pas non plus pour aller au cinéma ou au
théâtre quand cela leur chante, même si l’autre préfère rester à la maison.
En outre, Mme Julien a longtemps reçu un revenu
quand elle était au foyer, notamment parce qu’elle avait
eu une boutique franchisée. Elle n’avait donc pas besoin
de quémander de l’argent à son mari. Et lui ne se mêlait
pas de la façon dont elle employait son temps. Se consacrer aux enfants, lire, suivre des cours, fréquenter ses amies,
Louise Julien s’occupait amplement.
Leur façon d’aborder leur relation est simple mais sage :
ainsi que l’illustre M. Julien, c’est dans les épreuves que
l’on grandit… et aussi que l’on reconnaît la valeur des gestionnaires. «C’est la même chose pour un couple. Si ton
travail est menacé, tu vas tout faire pour le sauver, en te
donnant des outils. On devrait mettre autant d’efforts dans
notre relation. Personne ne laisserait couler son entreprise
sans rien faire.»
C’est grâce à de telles réflexions et de tels actes que l’on
solidifie une union. Et le jeu en vaut la chandelle. «À
50 ans, quand on est en santé, c’est la plus belle période.
On peut voyager, les garçons débutent leur carrière, on est
plus libres», souligne Rodrigue Julien, le regard vif. «Désormais, on mange à la table parce que tout le monde est là.
Et l’atmosphère est beaucoup plus relaxante. Même si on
a chacun nos occupations, on est plus unis que jamais»,
conclut sa femme d’un sourire entendu.
SUGGESTIONS DE LECTURES
Pour les cérébraux :
• Les couples heureux ont leur secret,
À teneur humoristique :
• Inventer le couple, Philippe Brenont,
John M. Gottman et Nan Silver, Éditions
• Le Guide du conjoint presque parfait,
Éditions Odile Jacob. Une vision anthro-
Pocket. Comprend des tests et des ques-
Ann Dominic Gagnon, TVA éditions.
pologique du couple.
tionnaires.
• L’invitation, Oriah Mountain Dreamer,
• Le Choc amoureux et Je t’aime,
• La fidélité et le couple, Gérard Leleu,
Éditions Logiques. Réflexions sur
Francesco Alberoni, Éditions Pocket.
Éditions J’ai Lu. Indique comment
l’amour de la vie. «Aussi léger que la
«Le premier ouvrage est un de nos coups
dépasser les conflits pour retrouver la
couverture, ce livre s’adresse davantage
de cœur et traite de façon très intéres-
confiance. Aussi, du même auteur :
aux hommes.»
sante du sentiment amoureux. Le second
Le Traité des caresses (Éditions
• Femme soumise ou Comment garder
porte surtout sur la passion amoureuse.
Flammarion) et L’écologie de l’amour,
son mari en lui disant toujours oui,
Ce sont deux classiques du genre.»
un examen de ce qui pollue le couple.
Laura Doyle, First Editions. «On a
• Sauvez votre couple, Philip C.
entendu parler de ce livre récemment
McGraw, Éditions PHD. Traite des
parce que son auteure prêche de façon
Ouvrages populaires :
10 mythes qui peuvent saboter le plus
très conservatrice et très peu féministe
• L’amour dévoilé, Sylvie Bergeron,
pur des amours.
le retour aux valeurs traditionnelles.»
Éditions Communication simple. À la
• Mars et Vénus (Les chemins de
fois libre et engagé dans un couple, est-
l’harmonie), John Gray, Éditions J’ai Lu.
Recommandations gracieusement
ce possible? C’est la question que cette
«Figurant parmi les meilleurs vendeurs,
fournies par Marie-Claude Bressan,
auteure québécoise se pose en quatrième
expose comment utiliser nos complémen-
directrice de la librairie Renaud-Bray
de couverture.
tarités pour aspirer à l’entente.»
au centre-ville de Montréal.
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