Deux graines de cacao

Caroline TISSIER,
Groupe B1,1
Deux graines de cacao
Evelyne BRISOU-PELLEN
Illustrations: Nicolas WINTZ
(Livre de Poche, Hachette Jeunesse, 2001)
PRESENTATION DE L'OEUVRE
1
L'oeuvre présentée est un roman historique, dans lequel l'intrigue se déroule au
début du XIXème siècle sur fond d'esclavage et de colonialisme. Julien, âgé de 12
ans, qui se croit le fils d'un fabriquant de chocolat nantais va découvrir qu'il a été
adopté. Bouleversé par cette révélation, il décide de s'embarquer sur un navire en
partance pour Haïti, où il est né, à la recherche de son identité.
1SITOGRAPHIE:
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Aix.
Deux graines de cacao
Evelyne BRISOU-PELLEN
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Groupe B1,1
ANALYSE DES CRITÈRES DE COMPLEXITÉ
Critères de complexité liés à la présentation du livre
Présentation matérielle du livre
Il s'agit d'une oeuvre longue, de 282 pages, dans une typographie relativement
aérée et de taille moyenne, mais sans illustrations hormis celles placées en début
de chapitre et de taille réduite.
Une carte à déplier au niveau de la première de couverture va permettre une
visualisation plus aisée des zones géographiques visitées par le protagoniste
principal durant sa quête.
Organisation du livre
La table des chapitres en fin de livre donne le numéro de chapitre, de 1 à 20 ,son
titre ainsi que le numéro de page auquel commence celui-ci; elle suggère la
progression dans le récit. A l'intérieur des chapitres, des coupures sont signifiées
par trois astérisques, indiquant que l'on change de repères (spaciaux et/ou
temporels).
En outre, la quatrième de couverture, révèle brièvement l'intrigue et suggère les
rebondissements présents tout au long du récit. D'ailleurs, la fin du petit paragraphe
se terminant par des points de suspensions invite le lecteur à aller plus loin que sa
lecture.
Nature des illustrations, rapport texte/image
L'édition
possédée
propose
une
illustration
(sur
la
première
de
couverture)
composée d'un enfant brun à la peau mat entouré d'hommes et de femmes de
peau noire, tous ont un collier de métal qui prouvent leur statut d'esclave. L'enfant
joue du violon et les esclaves ont des expressions de visages traduisant le plaisir,
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la joie. La lumière apportée à la scène, nocturne, semble se focaliser sur l'enfant,
c'est-à-dire le protagoniste principal du récit. En arrière plan apparaissent des
cordages suspendus, ceux d'un bateau, laissant ainsi entrevoir la présence d'un
navire dans l'intrigue.
On peut noter sur notre édition une mise en relief des contours de l'enfant au
violon et des chaînes des esclaves, insistant ainsi sur les éléments clés de l'oeuvre.
Il existe une autre version de cette oeuvre, dont l'illustration de la première de
couverture diffère
de notre édition: l'enfant au violon est présent, les esclaves
également mais ceux-ci ne sont pas tous placés sur le même plan et beaucoup
tournent le dos à l'enfant au violon. Le bateau est plus clairement identifiable, et un
élément supplémentaire: un homme armé dans le coin gauche de l'illustration n'est
pas aisément identifiable (un des membres d'équipage? le capitaine?).
Quelque soit l'édition choisie, l'illustration de la première de couverture semble
donner des éléments informatifs au lecteur potentiel, sans que tout lui soit dit
clairement. Le choix de montrer l'enfant avec son violon va inviter les lecteurs à
s'interroger sur la place de l'instrument dans l'intrigue, et à émettre des hypothèses
sur celle-ci.
D'autre part, chaque chapitre est présenté avec un dessin qui occupe environ 1/3
de la page, en noir et blanc. Elles sont redondantes par rapport à l'histoire:
−
−
chapitres 1 à 7, 13 à 18: illustrations liées au héros de l'histoire, Julien;
chapitres 8, 11: le bateau est représenté en mer, qui donne une idée au lecteur
de la forme d'un bateau négrier du XIXème siècle;
−
chapitres 9 et 10 : illustration qui se rapporte à un autre personnage de
l'histoire, Gabriel, jeune homme de 15 ans chargé de veiller sur Julien au
pensionnat et qui le suivra dans ses aventures;
−
chapitre 12: illustration liée à la condition des esclaves (attachés les uns aux
autres);
−
chapitre 19: deux hommes à cheval, personnages qui annoncent le dénouement
de l'intrigue;
−
chapitre 20: le dessin représente un quai , un personnage semble en rejoindre
d'autres, illustrant un passage du dénouement concernant Gabriel, qui décide de
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rester à Haïti pour soigner les victimes de l'épidémie.
Appartenance à une série, une collection / oeuvre sous forme de recueil
Les livres pour la jeunesse édités par Hachette sont organisés en code couleur
selon le genre littéraire. Le présent ouvrage appartient au code vert clair du roman
historique.
Plusieurs mises en réseaux sont envisageables, ce qui prouve la richesse de cette
oeuvre, d'où une complexité moindre dans la mesure où la pléthore d'informations
vient faciliter la compréhension:
−
à propos de l'esclavage, la discrimination raciale: Trèfle d'or de Jean-François
Chabas; Léon de Léon Walter Tillage; Little Lou de Jean Claverie;
−
à propos de l'adoption: Secrets de A.FERGUSON; Le fruit du dragon de
C.UBAC;
−
du même auteur: Le fils de mon père; Un si terrible secret, La bague aux trois
hermines...
−
du même illustrateur: série de romans de science-fiction dont l'héroïne se
nomme Aïna, des ouvrages jeunesse à caractère philosophique (tolérance,
respect...)
−
autres collaboration de l'auteur et de l'illustrateur: série de romans historiques à
caractère policier dont le héros se nomme Garin Trousseboeuf;
−
−
l'émigration clandestine: Rêves amers de Maryse Condé;
les Antilles: Maman d'Io de Alex Godard; Le mariage de Pucette de Mimi
Barthélémy.
Cet ouvrage est également propice à un élargissement des lectures, outre sur le
contexte historique, notamment documentaires sur l'esclavage ou sur la culture du
cacao et son exploitation industrielle.
Critères de complexité liés à l'univers de référence de l'oeuvre
Distance par rapport aux connaissances acquises par le lecteur
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Deux graines de cacao, roman historique, suppose de la part du jeune lecteur une
connaissance du contexte de l'esclavage et du commerce humain au début du
XIXème siècle. D'autre part, l'exploitation et le commerce du chocolat peuvent leur
paraître banal alors qu'à l'époque du récit, cette denrée était relativement rare et
peu abordable par la majorité des européens. De plus, les lieux multiples et
éloignés de l'univers du lecteur peut être une source de difficulté de compréhension
(île de Gorée, Haïti).
Distance par rapport au système de valeurs du lecteur
De ce point de vue, ce roman apparaît extrêmement complexe dans la mesure où
les valeurs en jeu ne sont plus celles qui nous sont contemporaines:
−
les valeurs républicaines, à savoir la liberté, l'égalité et la fraternité en
contradiction avec le systèmes de valeurs découlant de l'esclavage: infériorité
d'une catégorie d'hommes privés de leur liberté et arrachés de leurs origines par
les européens;
−
les valeurs liées à la vie sociale actuelle, qui ne ressemble plus à la vie sociale
des années 1800 (monde du travail, bourgeoisie, relation commerciale avec les
Antilles et l'Afrique, la maturité du héros de 12 ans qui part à l'aventure, et qui
va travailler sur une exploitation de cacao, les épidémies dans certaines régions
et leur);
−
la compréhension et les représentations liées à l'adoption.
Critères de complexité liés aux personnages
Nombre
De nombreux personnages gravitent autour du personnage principal, Julien. Un autre
personnage apparaît comme central: Gabriel, séminariste à peine plus âgé que
julien, va suivre ce dernier dans son périple jusqu'à ce que leurs routes finissent
par se séparer. Les rencontres de Julien avec les autres personnages
ponctuent le
récit. Il sont plus ou moins présents et plus ou moins importants; ils interfèrent dans
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la construction de la personnalité du héros (à la recherche de ses origines d'enfant
adopté) et dans l'avancée de l'intrigue liée au navire et sa véritable destination. Il
est possible de les organiser selon ceux qui vont lui apporter des informations:
•
sur ses origines (son camarade de classe Vairon, Désirée de la plantation ainsi
que la vieille mâcheuse de cacao, le directeur de l'orphelinat de Port-aux-Prince)
•
sur l'adoption (Gabriel et son père « autoritaire », Jos le vieux chef voilier
abandonné devant l'hospice à sa naissance, Désirée et Télémac qui se sont
occupés de Victoire ABALAIN et de son frère à la mort de leurs parents
•
sur ce qui se passe dans un monde qui lui est inconnu (esclavage – le
capitaine/ les esclaves africains, les travailleurs de la plantation)
•
sur l'exploitation du cacao (les travailleurs de la plantation, René et Victoire
ABALAIN)
•
sur la nature de l'homme (les cupides comme le capitaine, les gens « biens »
tels que Youenn le timonier, Gabriel);
•
et celles qui ont un rôle plus « affectif » (les parents de Julien, sa soeur Agnès,
Flore).
Évolution des personnages tout au long du récit
La difficulté la plus importante est ici de suivre le cheminement de Julien dans la
recherche de ses origines et d'interpréter correctement les « non-dits » à ce propos.
Les origines de Julien ne sont pas facilement révélées: Brésilien? Métis? Portugais
ou Espagnol?. De même les propos tenus par la mère biologique de Julien (Victoire
ABALAIN, soeur de son père adoptif) ne permettent pas d'affirmer cette maternité. Il
faudra attendre d'autres éléments donnés par d'autres personnages et un retour sur
ces mêmes propos pour pouvoir le faire.
Au commencement, Julien en veut terriblement à ses parents de lui avoir caché le
fait qu'il avait été adopté. La colère éprouvée s'estompe progressivement, laissant la
place à une volonté farouche d'accéder à la vérité concernant sa naissance. Enfin,
comme si sa quête avait été une sorte de « rite de passage », Julien apparaît à la
fin du récit comme apaisé, il a grandi et mûri; il a fini par « pardonner » à ses
parents de lui avoir caché la vérité.
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Ainsi le personnage principal évolue, et il n'est pas difficile de suivre cette évolution:
on suit ses aventures, elle se justifie par ses découvertes et ce qu'il va vivre durant
cette quête et sa fin « heureuse ».
Degré de proximité de l'archétype
Le personnage principal est un enfant âgé d'une douzaine d'années, vivant au début
du XIXème siècle. Le caractère historique du roman suggère un degré très proche
de proximité.
Cette proximité est appuyée par la représentation souvent partagée de la personne
adoptée recherchant ses parents biologiques, ses origines, le contexte de sa
naissance et de son abandon.
Désignation des personnages
Dans ce roman il est parfois difficile d'identifier les personnages, dans la mesure où
ils peuvent être désignés par leur nom, leur âge , ou leur statut :
•
le capitaine du « Prince Sauvage », CHEVILLOT;
•
le cuisinier du navire, Blaise-Benoît, BB;
•
Jos, le chef voilier, le vieux;
•
le directeur de l'orphelinat, l'agent de Monsieur ABALAIN, commissionnaire,
Monsieur REMOUSIN.
Critères de complexité liés à la situation
L'intrigue, sa nature, sa construction
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est un roman qui apparaît comme une quête dès le
premier chapitre.
« Tout commença » introduit le début du récit, « à cause du » suit directement. Il
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est donc aisé pour le lecteur d'identifier le lancement de l'intrigue par un événement
déclencheur: l'absence du professeur remplacé par un autre qui, faisant l'appel des
élèves, va amener l'interrogation à propos du sobriquet donné au protagoniste
principal, « chocolat ». Alors que celui-ci pensait que ses camarades l'avait
surnommé ainsi à cause du métier de fabriquant de chocolat de son père, il
apprend en fait que « chocolat » fait allusion à la couleur mat de sa peau. Julien
découvre alors qu'il est un enfant adopté. Il est bouleversé, en colère contre ses
parents qui lui ont caché la vérité. La quête peut commencer: Julien décide de
partir à la recherche de ses origines.
L'intrigue va
s'étoffer
au fur
et
à mesure
que
Julien progresse
dans
ses
investigations.
En parallèle de cette trame concernant directement le héros, va se construire un
cadre historique dans le contexte du commerce humain au XIXème, de l'exploitation
du chocolat à cette même époque, des épidémies...de même qu'un cadre de
réflexion « philosophique » sur la liberté, l'inégalité sociale. D'où une complexité
certaine pour de jeunes lecteurs devant prendre en compte non seulement le récit
mais aussi le contexte dans lequel celui-ci évolue.
Les événements: leur nombre, leur organisation
Ce roman historique est riche en rebondissements, ponctués par les changements
de lieux et les rencontres faite par Julien. Les événements importants concerne le
temps qui va amener Julien à destination autant du point de vue géographique
(Haïti) que du point de vue du but de ce voyage (il a découvert son histoire, les
circonstances de sa naissance, de son abandon et de son adoption par le couple
ABALAIN). Entre temps il aura connu des tempêtes lors des traversées sur le
« Prince Sauvage », la vie à bord d'un navire négrier, dans une plantation de
cacao; et toutes les rencontres qu'il aura faite sont des éléments de réponse à la
question qu'il se pose: « je veux savoir qui je suis » (page 63, chapitre 5).
Les changements de lieux, leur nombre
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•
Nantes: lieu où débute le récit, rapidement quitté par le protagoniste à la
recherche de ses origines (le pensionnat et le port de Mindin);
•
le Brésil est évoqué comme pays natal de Julien, ce qui sera démenti par le
dossier scolaire consulté dans le bureau du directeur;
•
Haïti, le pays natal de Julien, destination finale de la quête apportant le
dénouement de l'intrigue, et destination du navire sur lequel il va s'embarquer;
•
La Corogne en Espagne:
- le lien des destins de Gabriel et Julien va se souder, Gabriel décidant de
suivre ce dernier dans son périple;
- la discussion à propos des enfants abandonnés avec Jos le vieux chef voilier;
- la place du violon dans l'intrigue, des deux charpentiers à bord amenant
l'équipage à s'interroger sur le véritable objet du voyage du « Prince Sauvage »,
confirmé par le chargement mystère en Espagne (des chaînes et des fers): le
doute n'est plus guère possible, le navire est un négrier, il a pour destination
l'Afrique avant de prendre la direction des Antilles;
•
Évocation lors de la traversée vers l'Afrique de la rivière Bonny (Nigéria) ou du
delta du Rio Bongo
•
(Guinée) pour aller chercher des esclaves noirs;
Côtes de la Sierra Léone, passage à proximité des îles du Cap Vert, escale sur
l'île de Gorée, à la captiverie où Gabriel va sélectionner le chargement
d'esclaves noirs;
•
•
Vente de la cargaison à Cuba? La Guadeloupe? Saint-Domingue?;
Fuite de Julien, Gabriel et Youenn en canot vers Haïti: la maison de Youenn, la
plantation de cacao;
•
Retour en France, le port de Mindin et la maison de famille de Julien avec un
nouveau membre: Flore, la fille de Youenn et Anne-Yogo, devenue orpheline.
Ces lieux et les événements qui s'y rattachent suivent une progression vers le
dénouement (hormis des passages où certains personnages vont raconter à Julien
des événements passés en lien avec sa quête et le monde qu'il découvre). Et
malgré le nombre de lieux et d'événements, l'histoire peut être suivi par le lecteur.
Toutefois, malgré la carte figurant dans le livre, il sera difficile pour le lecteur
d'identifier certains lieux et certains éléments du « paysage », d'autant plus que
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ceux-ci sont souvent décrits au cours du récit de façon succincte et qu'ils ne font
pas l'objet d'une illustration (la captiverie, le domaine de la plantation et la maison
coloniale des maîtres, la fève de cacao, le cacaoyer par exemple).
Critères de complexité liés à la façon dont les choses sont racontées
Début de l'oeuvre
« Tout commença à cause de » est le début du roman. Celui-ci fait rentrer
directement dans l'intrigue; elle se met en place durant le premier chapitre plantant
les circonstances de celle-ci: Julien découvre par une indélicatesse d'un camarade
qu'il a été adopté, ce qui lui est confirmé par son dossier scolaire. Il part alors à la
recherche de ses origines.
Construction narrative
Il s'agit d'un récit qui adopte les modalités attendues de ce genre: temps du passé2
3
simple et de l'imparfait , avec des passages de discours rapporté au présent mais
aussi au passé
si les personnages relatent des événements passés dans une
conversation.
Écart entre la chronologie du récit et la chronologie des événements
La chronologie du récit et la chronologie des événements sont identiques. Toutefois,
il existe dans certaines parties du récit des flash-back, souvent rapportés au
discours direct par des personnages de l'histoire,
qui permettent de reconstruire la
chronologie des événements, de même qu'à expliquer les raisons de certains
comportements, comme par exemple ce qui a poussé la mère biologique de Julien
2
Les actions exprimées au passé-simple sont des actions de « premier plan », elles sont ponctuelles et peuvent se
succéder, elles ont une valeur d'accompli.
3 Les actions exprimées à l'imparfait sont des actions de « second plan », elles sont descriptives ou expriment
l'habitude et peuvent être simultanées, elles ont un aspect duratif.
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à
l'abandonner,
ou
l'animosité
de
Télemac
envers
les
blancs
colonisateurs
propriétaires de plantations aux Antilles.
Énonciation (qui parle, qui raconte et à qui)
Dans ce roman, le narrateur est extérieur à l'histoire . Toutefois il semble que le
4
narrateur sache tout des personnages et plus particulièrement de leurs pensées. En
outre, on peut parler de narrateur omniscient dans la mesure où celui-ci raconte ce
qui se passe pour Julien et ce qui se passe en même temps dans ailleurs, comme
dans sa famille à l'annonce de sa « fugue » , ou bien lorsque Monsieur REMOUSIN
5
doit se résigner à écrire à René ABALAIN pour lui annoncer que le « Prince
Sauvage » n'avait pas accosté à Haïti .
6
L'écriture: style, jeux sur la langue et le langage, densité
L'écriture de ce roman ne montre pas de fantaisie langagière. Par contre, certains
termes utilisés peuvent poser problème au lecteur, notamment ce qui concerne le
champ lexical du monde maritime . Le langage utilisé tout au long du roman est
7
qualifiable de soutenu, dans le vocabulaire comme dans les tournures de phrase.
Rapport entre longueur et densité
Deux graines de cacao est un roman historique long, qui va demander au lecteur
de garder en mémoire la progression événementielle et les retours biographiques
pour comprendre l'intrigue jusqu'à son dénouement.
4 Le narrateur raconte à la troisième personne du singulier et dit “il”: il est détaché de l'histoire qu'il raconte et ne
participe pas aux événements qu'il raconte. Il n'intervient pas dans le déroulement des faits et le récit semble avancer
tout seul. Cependant il peut parfois faire des commentaires sur les personnages, les faits dont il parle.
5 Pages 30-33 et 77-78
6 Pages 168-169, et page 260 lorsque le bateau entre enfin au port.
7 Un mousse, l'équipage, la passerelle, un matelot, un suroît, la manoeuvre, une soute, les cales, la ligne de flottaison,
l'écoutille, l'entrepont, la dunette, le gaillard d'avant, un gabier...
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