Mention Psychologie Spécialité Psychocriminologie et Victimologie
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Mention Psychologie Spécialité Psychocriminologie et Victimologie
MASTER 2ème année Domaine > Sciences Humaines et Sociales www.univ-rennes2.fr Mention Psychologie Spécialité Psychocriminologie et Victimologie Parcours international Année Universitaire 2012 - 2013 Université Rennes 2 Haute Bretagne UFR Sciences Humaines Place du recteur Henri Le Moal CS24307 – 35043 Rennes cedex (document non contractuel) 1 1 - PRESENTATION GENERALE DE LA FORMATION OBJECTIFS : Le Master 2 « Pratiques criminologiques » a une visée à la fois professionnelle et de recherche internationale. Il donnera lieu à la délivrance des titres du Master en « Psychologie », spécialité : Psychocriminologie et victimologie de l’Université Rennes 2 et du Mestrado en « Psicocriminologia » de l’ISPA – Instituto Universitário de Ciências Psicológicas, Sociais e da Vida de Lisbonne (Portugal) dans le cadre d’une convention internationale. Les deux titres seront délivrés conjointement par les deux institutions aux étudiants qui auront été déclarés admis aux deux années de Master en « Psychologie » et aux deux années de Mestrado en « Psicocriminologia ». Il repose sur une convention ERASMUS, selon laquelle les étudiants inscrits en Master 2 « Pratiques criminologiques » passent le second semestre à l’ISPA et suivent les cours du Mestrado 1 « Psicocriminologia ». Inversement, les étudiants de l’ISPA-IU inscrits en Mestrado « Psicocriminologia » viennent pendant le second semestre suivre les enseignements du Master 2 « Pratiques criminologiques » à l’Université Rennes 2. Durant le second semestre, tous les étudiants inscrits dans cette formation internationale participeront au programme intensif international : « Violences et enfermement : analyses de pratiques et éthique » du 8 au 19 avril 2013 à l’Université Rennes 2 (descriptif cf. infra). Il peut aussi donner accès, une fois le diplôme obtenu, à une formation doctorale post-master de troisième cycle et à l’élaboration d’une thèse de doctorat (niveau Bac + 8). 1) Dans la perspective professionnelle, la spécialité vise à former les compétences nécessaires à l’exercice du métier essentiellement de psychologue clinicien dans le champ criminologique et victimologique, au carrefour des champs judiciaires, médicaux et sociaux. L’objectif est de rendre les étudiants capables d’analyser les situations de criminalité, de violences, de traumatismes, de maltraitance, de victimité ; et d’élaborer des modalités d’intervention et de prévention face à ce type de problèmes. Le Master 2 « Pratiques criminologiques » accepte aussi, dans certaines conditions (voir critères ci-après : Critères d’admissibilité), des étudiants ou des professionnels d’autres disciplines ou métiers (Droit, Justice, Médecine, Santé, Travail social...). La spécificité de cette formation est de traiter tout autant de problématiques autour de l’agresseur et de la victime, que des acteurs institutionnels, de ce qu’ils engagent dans leurs constructions de dispositifs, et des institutions elles-mêmes. Pour ce faire, elle propose des enseignements de sciences criminelles et pénales et de sciences médico-légales, en complément d’enseignements principalement de psychologie clinique, psychopathologie, psychologie sociale, méthodologie clinique. Les champs traités font référence aux approches expertales, éducatives, thérapeutiques, pénales. Ils concernent les diverses formes de violences, infractionnelles ou non (violences domestiques, familiales, scolaires, institutionnelles, professionnelles), y compris dans leurs aspects victimologiques (stress, traumatisme, syndromes victimaux, psychologie de la victime). 2) Dans la perspective d’une formation doctorale post-master, la spécialité prépare à un travail de thèse de doctorat portant sur une thématique criminologique et/ou victimologique, plus spécialement selon les références conceptuelles et méthodologiques de la psychologie. 2 COMPETENCES VISEES Domaine de connaissance : Méthodologie – Epistémologie Compétences et savoir-faire associés : S’appuyer sur des modèles théoriques de l’épistémologie scientifique et de la psychologie. Analyser le contexte dans lequel se trouve l’objet ou le sujet. Interroger l’objet psycho-criminologique au regard de quatre lieux d’existence : la prison, l’hôpital, l’action socio-éducative, l’école. Prendre en compte le pouvoir modulaire de l’institution ainsi que la disposition subjective du sujet. Domaine de connaissance : Analyse expertale Compétences et savoir-faire associés : Analyser la situation en mobilisant des modèles théoriques issus de la psychologie clinique, de la psychopathologie, de la psychologie sociale, de l’intervention clinique institutionnelle, du domaine médical et juridique. Analyser les difficultés ou troubles du comportement avec comme objectifs de : restituer l’histoire du sujet et y déceler les aléas et moments de rupture permettant une mise en sens de la complexité du trajet de vie ; repérer les comportements à risque pour soi ou pour les autres ; identifier le fonctionnement du système défensif du sujet et les facteurs et moments de répétitions. Analyser et interpréter des données de tests psychométriques et/ou projectifs. Produire un bilan argumenté et orienté, et proposer des préconisations de prise en charge du sujet qui répondent aux conditions du système judiciaire. Domaine de connaissance : Analyse du passage à l’acte Compétences et savoir-faire associés : Analyser la construction du passage à l’acte à travers l’analyse fine de la scène criminelle, la prise en compte de l’histoire et du fonctionnement intellectuel et cognitif de la personne, et l’identification des liens analogiques entre le fonctionnement psychique du sujet et l’acte criminel. Construire un modèle de prise d’information internationale ajustable aux situations et aux acteurs. Proposer un modèle d’analyse de la scène criminelle et le rendre intelligible par les acteurs concernés y compris les non-psychologues. Élaborer et conduire des entretiens cliniques. Prendre en compte le fonctionnement du système judiciaire, le droit pénal, l’inscription dans un parcours judiciaire, et leurs effets. Domaine de connaissance : Outils d’évaluation de la dangerosité d’une personne ou d’une situation, et de l’état de la victime Compétences et savoir-faire associés : Concevoir et conceptualiser la construction de nouveaux outils d’évaluation. Expertise à dimension internationale Créer une grille d’interprétation en fonction de la situation problématique. Avoir une approche réflexive sur la construction de ces outils et sur leurs limites d’interprétation. Adapter ces outils au champ d’intervention. 3 Compétences transversales : Appropriation et analyse du contexte : Prendre en compte le contexte international : sociétal, institutionnel, juridique, pénitentiaire, éducatif, médical et axiologique. Techniques de communication : Exposer et défendre son point de vue en public en adaptant son discours au contexte et aux acteurs – Défendre et argumenter une analyse – Soutenir publiquement une analyse clinique et institutionnelle d’une situation complexe – Formuler et soutenir des préconisations. Travail en équipe : Intégrer une équipe de travail pluridisciplinaire et transdisciplinaire Utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) : Rechercher des informations ciblées sur le web concernant la criminologie, la psychocriminologie, la victimologie, et les travaux de recherche en ces domaines – Constituer une banque d’informations de sites internet en psycho-criminologie. CHAMPS D’INSERTION PROFESSIONNELLE Exemples : Psychologue en milieu pénitentiaire (SMPR, UCSA, dispositif PEP, responsable des ressources humaines) et en milieu médical spécialisé (UMD, centre de traitement ou de prévention pour toxicomanes) Psychologue de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et en établissement habilité Justice pour mineurs délinquants (FAE, centre éducatif fermé, centre éducatif fermé, EPM) Psychologue en institution ou service accueillant des mineurs relevant de la Protection de l’enfance ou de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) Psychologue dans des dispositifs de prévention et de traitement auprès d’enfants et d’adolescents « difficiles » (MECS, ITEP, maison des adolescents…) Psychologue en CUMP (Cellule d’urgence médico-psychologique), en établissement ou service d’aide aux victimes ou en situations de crise (associations, médecine légale, urgences, traumatologie) Psychologue en association humanitaire Psychologue en milieu militaire (SDIS, Gendarmerie nationale, armée) Psychologue en école de police Psychologue chargé d’audit clinique, d’accompagnement ou de prévention auprès d’institutions, d’entreprises ou de collectivités confrontées à des questions de violence, d’évènement traumatique, d’insécurité, d’incivilité... Psychologue en dispositif de médiation Psychologue expert près des tribunaux, au pénal ou au civil Chargé d’études 4 2 - CAPACITES D’ACCUEIL ET CRITERES D’ADMISSIBILITE CRITERES DE CANDIDATURE : Il n’y a aucun accès de droit en Master 2 ; l’accès est exclusivement sélectif, pour tout public, sur la base d’un recrutement (inter-)national. Les candidatures sont examinées par la commission de sélection, composée par les enseignants universitaires de l’équipe de formation. Peuvent présenter criminologiques » : leur candidature au Master 2 de Psychologie, parcours « Pratiques Les étudiants ayant validé le Master 1 de psychologie ou titulaires de la maîtrise de psychologie. Les candidats souhaitant acquérir une formation de haut niveau en psycho-criminologie et/ou en victimologie, pour valoriser et compléter leurs acquis professionnels ou académiques (en Droit, par exemple). Délivrance du titre de Psychologue : Seuls les étudiants titulaires d’une Licence de psychologie et d’un Master de psychologie peuvent obtenir le titre de psychologue, sur demande auprès des services des Agences Régionales de Santé (ARS) seuls compétents en la matière (inscription au répertoire ADELI). Candidats en reprise d’études : Les candidats en reprise d’études, susceptibles d’être intéressés par cette formation sont les professionnels ayant à traiter des problématiques relevant de la criminologie et de la victimologie, que ce soit à titre d’évaluation, d’intervention ou de prévention : situations de violences, d’infractions, d’incivilités ; situations victimales ; situations de mise en danger de soi ou d’autrui… Il peut s’agir de professionnels exerçant dans les champs de la justice, de la santé, de la sécurité, de l’action sociale, de l’éducation : magistrats, avocats, personnels de la police et de la gendarmerie, médecins et personnels soignants, travailleurs sociaux, éducateurs, formateurs… Cette formation peut aussi intéresser les psychologues déjà en exercice et souhaitant acquérir une spécialisation en criminologie et/ou en victimologie. N.B. : Le Master 2 « Pratiques criminologiques » est une formation en psychologie (psychologie clinique, psychopathologie, psychologie sociale) et nécessite des connaissances théoriques et méthodologiques dans cette discipline, ainsi que des connaissances en droit, d’un niveau permettant de suivre des enseignements d’un master 2 de psychologie. CAPACITE D’ACCUEIL : 6 étudiants (accès possible au titre de la formation continue). MODALITES ET CRITERES D’ADMISSION : Les étudiants seront selectionnés, selon les critères exigés pour chaque Master, par son université d’origine (Université Rennes 2 / ISPA), ils seront étudiants de plein droit durant la réalisation de la bi-diplômation. Ils devront donc être légalement inscrits dans les deux universités durant la période d’études. La commission de sélection de chaque université sera composée au minimum de deux professeurs membres de l’équipe pédagogique du Master correspondant. La commission examinera les dossiers et procédera à une première sélection ; celle-ci sera suivie d’une audition des candidats susceptibles d’être admis à suivre la formation demandée. Seront pris en compte l’excellence du parcours 5 académique mais également le niveau de compétence linguistique en anglais et en portugais (pour les étudiants français) et en français et en anglais (pour les étudiants portugais). A l’issue de ces auditions, la commission de sélection établit, enfin, la liste des candidats admis et une liste d’attente classée par numéro d’ordre. La liste des étudiants retenus sera communiquée à l’université partenaire. L’étude des candidatures se base sur les critères suivants : le parcours et le niveau académiques du candidat, son parcours professionnel le cas échéant, et la cohérence de ces parcours et de ces résultats ; le projet professionnel du candidat et le lien entre ce projet et la spécialité du Master 2 ; une promesse écrite de stage délivrée par une institution, pour un stage conforme aux obligations d’un master 2 de psychologie ; la pertinence et la faisabilité d’un projet de stage dans les conditions proposées par cette institution ; la pertinence et la faisabilité d’un projet de recherche appliquée (mémoire) à réaliser durant l’année de master 2 ; l’intérêt pour la dimension internationale. N.B. : L’inscription administrative ne pourra être validée sans la présentation d’une attestation du lieu d’accueil pour le stage obligatoire pendant la formation Master 2. DROITS D’INSCRIPTION: Les étudiants acquittent les droits d'inscription dans leur université d'origine et sont exonérés du paiement des droits dans l'université d'accueil. 3 - DESCRIPTIF DES ENSEIGNEMENTS ET STAGE Sur une base totale de 402 heures, les enseignements du parcours « Pratiques criminologiques » se déroulent, de septembre à janvier, par périodes d’une semaine par mois (le plus souvent la seconde semaine du mois) et de façon hebdomadaire à compter du second semestre pour les étudiants sortants. Pour les étudiants entrants, le second semestre se déroulera de façon hebdomadaire et totalisera 256 heures. Les enseignements se présentent sous la forme de cours magistraux (CM), de travaux dirigés (TD), de séminaires de suivi de mémoire et de stage, et de conférences. A cette base d’enseignements s’ajoute le programme intensif : « Violences et enfermement : analyses de pratiques et éthique » qui se déroulera du 8 au 19 avril 2013 à l’Université Rennes 2 sous forme de deux semaines de cours intensives (cf. programme infra). Il n’y a pas de dispense d’assiduité pour les enseignements du parcours « Pratiques criminologiques ». Sous couvert d’un accord de la commission pédagogique, l’étudiant prend à sa charge la recherche d’un stage de professionnalisation. D’une durée minimum de 520 heures (soit l’équivalent de 20 heures hebdomadaires pendant 26 semaines), le stage constitue en même temps le terrain de recherche et de stage. Les professionnels en exercice peuvent être autorisés à faire leur stage sur leur lieu de travail. 6 Le lieu de stage n’est pas soumis à des impératifs géographiques : il peut se dérouler dans toute région du territoire national, voire à l’étranger (sous condition de compatibilité avec l’obligation de présence aux semaines d’enseignement). Lieux de stages privilégiés : quatre catégories sont retenues. Santé : toute institution de soins. Social : toute prise en charge médico-sociale, socio-éducative, ou concernant les collectivités locales ou territoriales. Justice : tout service d’accompagnement, près des tribunaux, de l’Administration pénitentiaire, de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), mais aussi de la Police et de la Gendarmerie. Education-Formation : tout service d’accueil, d’éducation et de formation, de vie sociale dans une institution à vocation de formation. A titre indicatif, on se reportera à la liste non exhaustive des lieux d’insertion professionnelle citées plus haut et qui sont aussi des services et institutions ayant accueilli ou pouvant accueillir des stages de Master 2 « Pratiques criminologiques » (stage de professionnalisation et terrain d’étude pour le mémoire). 7 SCHEMA GENERAL DES ENSEIGNEMENTS : Dans la spécialité de Master 2 « Psycho-criminologie et victimologie » (mention : Psychologie), le Parcours « Psycho-criminologie » (Parcours 1) partage avec le Parcours international « Pratiques criminologiques » (Parcours 2), au semestre 9, un Tronc commun d’enseignements mutualisés. SEMESTRE 9 UE ECTS UEF 1 5 UEF 2 5 UES 1 5 Libellé des enseignements Institutions judiciaires et procédures * Agressologie et victimologie : approches psychiatriques et médico-légales ** Approches contemporaines et débats actuels sur la dangerosité Réponses sociales et institutionnelles aux conduites infractionnelles Tronc Parcours CM TD commun 2 x x 36 x x - 30 x x - 20 x - 24 x x - 20 Epistémologie et méthodologie de la recherche en psychocriminologie : perspectives internationales Analyses institutionnelles et fonctionnement des groupes UES 2 5 UEM 1 5 Les outils en psycho-criminologie x x - 30 UEM 2 5 Suivi de mémoire et de stage x x - 30 * Enseignements de Droit, Université de Rennes 1 ** Enseignements de Médecine, Université de Rennes 1 8 UE ECTS SEMESTRE 10 pour les étudiants sortants Tronc Parcours Libellé des enseignements CM TD commun 2 Psychologie clinique et psychopathologie de l’adulte UES 1 7,5 x x Séminaires thématiques UES 2 3 Méthodes d’investigation en psychocriminologie 6 UEM 2 4,5 UEM3 4,5 24 24 - x - x - x Evaluations psychologiques forensiques - x 24 Etude des préconisations et stage* x x 20 UES 3 4,5 Victimologie clinique UEM 1 24 Programme intensif : “violence et enfermement: analyse des pratiques et éthique” 24 72 *Le suivi de l’étude des préconisations (TER) et du stage s’effectueront à distance avec l’enseignant tuteur choisi au premier semestre, leur soutenance aura lieu à l’Université Rennes 2 au retour du Portugal. L’écrit et la soutenance seront validés par l’équipe pédagogique de l’Université Rennes 2. 9 UE ECTS SEMESTRE 10 pour les étudiants entrants Tronc Parcours Libellé des enseignements CM TD commun 2 Evaluations psycho-criminologiques: bilan, diagnostic, expertise sociojudiciaire UES 1 UES 2 UES 3 6 8 5 UEM 1 6 UEM 2 5 Regards psychologiques sur les situations criminogènes (enseignement de spécialisation de Licence 3) Interventions victimologiques et psycho-criminologiques (enseignement de spécialisation de Master 1) Problèmes éthiques, psychopathologiques et articulation des pratiques en milieu pénitenitentitiaire et sociojudiciaire Programme intensif : “violence et enfermement: analyse des pratiques et éthique” Accompagnements socio-éducatifs et socio-judiciaires x x 30 - x 36 - x - x - x x x 48 30 72 40 Pour le descriptif des enseignements merci de vous référer au livret de présentation du parcours « psychocriminologie et victimologie ». 10 3 - DESCRIPTIF DES ENSEIGNEMENTS ET STAGE 3.1 – SEMESTRE 9 - (30 ECTS) 3.1.1 – Savoirs fondamentaux (UEF) UEF 1 - (5 ECTS) INSTITUTIONS JUDICIAIRES ET PROCEDURES. AGRESSOLOGIE ET VICTIMOLOGIE : APPROCHES PSYCHIATRIQUES ET MEDICO-LEGALES Enseignements assurés par des enseignants ou des professionnels du Droit et de la Médecine. Répartition CM/TD : 36 h CM Intitulé : Institutions judiciaires et procédures Enseignants : G. Fournier – A. Bourrat-Guéguen Répartition CM/TD : 12 h CM Descriptif : Procédures judiciaires et sciences pénales ; usages éthique et épistémologie ; politique criminelle ; questions contemporaines ; droit de la famille ; procédure civile. Droit des victimes, procédures de réparation pénale. Intitulé : Criminologie, victimologie et médecine légale Enseignants : M. Le Gueut – M. Abondo Répartition CM/TD : 9 h CM Descriptif : L’examen médico-légal dans l’enquête judiciaire et le procès pénal. Intitulé : Victimologie et médecine du travail Enseignant : Mme Poëzevara Répartition CM/TD : 3 h CM Descriptif : Rôle et fonction de la médecine du travail dans les situations de souffrance en milieu de travail. Articulation avec les modalités d’accompagnement social et psycho-logique. Intitulé : Dispositifs médicaux et psychiatriques en milieu pénitentiaire Enseignant : Répartition CM/TD : 12 h CM Descriptif : UEF 2 - (5 ECTS) APPROCHES CONTEMPORAINES ET DEBATS ACTUELS SUR LA DANGEROSITE Répartition CM/TD : 30 h TD Intitulé : Psychocriminologie : psychologie et dangerosité Enseignants : A. Hirschelmann – F. Sauvagnat – B. Testé – R. Palaric Descriptif : Modèles contemporains en psychocriminologie – La notion de dangerosité : origines, débats contemporains, perspectives critiques, dynamique dangerosité/vulnérabilité, 11 questions de prédictivité – Approches psychocriminologiques des données d’histoire de vie, psycho-pathologiques, contextuelles et environnementales nécessaires à la compréhension et l’analyse des actes infractionnels. 3.1.2 – Spécialisation professionnelle (UES) UES 1 - (5 ECTS) REPONSES SOCIALES ET INSTITUTIONNELLES AUX CONDUITES INFRACTIONNELLES Répartition CM/TD : 20 h TD Enseignants : P. Colin – Ph. Génuit – F. Gouriou – P. Morchain – B. Testé – L.M. Villerbu – A. Winter Descriptif : Approche épistémologique des savoirs sur le phénomène criminel et ses modes de traitement. Mise en perspective historique – Criminalité et réaction sociale : représentations sociales, traitements médiatiques – Clinique psychocriminologique de l’agir, effets sociologiques et de genre : criminalité adulte, adolescente, criminalité féminine, criminalité des enfants – Déviances et délinquance, question de la « petite » délinquance – Politique de la ville, prévention de la délinquance, sécurité publique. EPISTEMOLOGIE ET METHOODOLOGIE DE LA RECHERCHE EN PSYCHO-CRIMINOLOGIE : PERSPECTIVES INTERNATIONALES Répartition CM/TD : 24 h TD Enseignants : A. Hirschelmann, A. Somat, B. Testé Descriptif : Elaboration d’une thématique et d’une problématique de recherche à discuter sur le plan épistémologique et à situer dans le débat scientifique international. L’étudiant sera accompagné dans le travail de recherche bibliographique, de lecture et d’analyse de ce qui a été lu, de catégorisation et de la méthodologie à suivre en gardant à l’esprit la dimension comparative internationale à chacune des étapes. La discussion épistémologique, interdisciplinaire de la psychocriminologie constitue le fil rouge de cet enseignement. UES 2 - (5 ECTS) ANALYSES INSTITUTIONNELLES ET FONCTIONNEMENT DES GROUPES Répartition CM/TD : 20 h TD Enseignants : C. Bouchard – D. Bodin – A. Hirschelmann – J.R. Gouriou – P. Le Bas – L.M. Villerbu – A. Winter Descriptif : Analyse différentielle des systèmes de valeurs institutionnelles, de leurs logiques et de leurs dynamiques, violences des/en institutions : systèmes de valeurs familiales, éducatives, psychologie des institutions judiciaires, socio-judiciaires, médicojudiciaires et pénitentiaires – Clinique des violences conjugales et familiales – Délinquance et criminalité de groupes : violences commises en réunion, bandes et organisations criminelles, criminalité communautaire, guerre – Violences urbaines : troubles de l’ordre public émeutes, 12 incivilités, troubles du voisinage, transports, délinquance immobilière et foncière. 3.1.3 – Méthodologie (UEM) UEM 1 - (5 ECTS) LES OUTILS EN PSYCHOCRIMINOLOGIE Répartition CM/TD : 30 h TD Enseignants : C. Bouchard – P.P. Costantini – A. Hirschelmann – C. Lalanne – P. Le Bas – Th. Lezeau – R. Palaric – P. Pignol – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu Descriptif : Méthodes et techniques d’évaluation centrées sur les problématiques psychocriminologiques (vulnérabilité, dangerosité) : entretien expertal, tests, questionnaires et inventaires spécialisés – Nouveaux outils dans l’approche expertale : TIDC, MAPS, EEPPA, QICPASS – Modèles d’analyses : analyse actuarielle, analyse systémique, analyse sérielle – Logiques du récit, génogrammes et méthodes graphiques dans le champ judiciaire – Criminalistique : méthodologie et techniques d’enquêtes criminelles. UEM 2 - (5 ECTS) SUIVI DE mémoire ET DE STAGE Répartition CM/TD : 30 h TD Intitulé : Suivi de mémoire de recherche Répartition CM/TD : 15 h TD Enseignants : C. Bouchard – P.P. Costantini – G. Guingouain – A. Hirschelmann – P. Morchain – A. Somat – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu Descriptif : Encadrement du mémoire professionnel par des enseignants-chercheurs titulaires – Accompagnement dans l’élaboration d’un objet de recherche dont la problématique psychocriminologique émane de l’expérience clinique de terrain ; dans son opérationnalisation clinique (méthodologie clinique, recueil et analyse des données) ; et dans la restitution de ses résultats dans une perspective appliquée. Questions éthiques et déontologiques. Intitulé : Suivi de stage Répartition CM/TD : 15 h TD Enseignants : Ph. Génuit – J.R. Gouriou - C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas Descriptif : Encadrement des stages par des psychologues référents habilités – Analyse des pratiques psychocriminologiques, cliniques et institutionnelles. 13 3.2 – SEMESTRE 10 - (30 ECTS) à l’ISPA 3.2.1 – Spécialisation professionnelle (UES) UES 1 - (7,5 ECTS) 1. PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ADULTE / CLINICAL PSYCHOLOGY AND ADULT PSYCHOPATHOLOGY Répartition CM/TD : 24 h CM Enseignant Responsable : Angela Vila-Real I. Psychopathology and Clinical Psychology : 1. Clinical Approach – 2. Semiologic Description - 3. Notion of structure: relationship with the object, anxiety and defenses - 4. Guilt, its origins and role in the different structures - 5. Aggression and violence, its origins and role in the different structures - 6. Relationship between psychopathology, law and crime II. Nosography III. Psychotic disorders : 1. Delusion and hallucination - 2. Schizophrenia - 3. Paranoia - 4. Paraphrenia IV. Mood disorders : 1. Depressive disorder - 2. Maniac disorder - 3. Mixed disturbance - 4. Primary depression - 5. Secondary depression - 6. Mania and mixed states V. Neurotic disorders : 1. Anxiety neurosis - 2. Phobic neurosis - 3. Obsessive neurosis - 4. Hysterical neurosis VI. Personality disorders : 1. Borderline - 2. Narcissistic personality - 3. Psychopathic personality VII. Psychotraumatic disturbances : 1. Acute traumatic disruption - 2. Persistent traumatic disruption - 3. Traumatic reaction - 4. Traumatic component VIII. Case Studies The program allows an approach to the symptomatology as well as the dynamics of different structures and pathologies and their relationship with the law. The discussion provides diagnostic tools. 2. SEMINAIRES THEMATIQUES / THEMATIC SEMINARS Répartition CM/TD : 24 h CM Enseignant Responsable : Astrid Hirschelmann Objectives of the curricula unit and competencies to be developed: Be able to analyze the complexity of clinical practice related to mutidisciplinary contexts: legal, psychological, medical and social. Understand and differentiate the roles of institutions operating within the framework of judicial decisions. Know the main operators, public and private, within the law context. 14 Syllabus : Definition of the concept of dangerousness Comparison of European legislation on dangerous Tools for the assessment of dangerousness or risk of relapse How to get out of solitary confinement? (Analysis of the positions of lawyers, psychiatrists, psychologists, social inclusions and probation officers, example of a multidisciplinary commission of safety measures) Research results To move towards a differentiated care adapted to the needs The challenge of writing and its influences on judicial decisions Ethical issues Visits will be provided to the following institutions: EPL Lisbon, EPL Carregueira, EPL Tires, National Institute of Legal Medecine (Delegation of Lisbon), Education Center Navarro de Paiva, Education Center Padre Antonio de Oliveira UES 2 - (3 ECTS) 1. Méthodes d’investigation en psychocriminologie / Research methods in Psychocriminology Répartition CM/TD : 24 h TD Enseignant Responsible : Gloria Ramalho The main object of this course is to deepen the predominant research methods and techniques in Psychocriminology investigation. Syllabus Structure of a research project - Quantitative approaches: experimental and relational investigations - Qualitative approaches: case studies - Elaboration, adaptation and translation of instruments - Content analysis - Organization of data, organization of results and their interpretation - Report of an inquiry. Within the class sessions students will analyze aspects of three research reports and will contrast the options that were adopted. On the basis of their reading, carried out at home, we proceed with their analysis and discussion. A recension of these three articles carried out individually and from the point of view of the methodological considerations will be considered in each student final project. The ideas of projects that the pupils intend to elaborate will be explored in class. From the definition of the problem and the research questions we will discuss the method to be followed and the characteristics of the instruments, as well as the analysis implications that each option causes. 2. SUIVI DE mémoire (suite du semestre 1) Le suivi se fera à distance avec l’enseignant tuteur, voire avec un co-tuteur à l’ISPA dans la continuité du suivi engagé au premier semestre. L’enseignement de méthodologie précédent vient en appui à l’élaboration du mémoire. 15 Descriptif : Encadrement du mémoire professionnel par des enseignants-chercheurs titulaires – Accompagnement dans l’élaboration d’un objet de recherche dont la problématique psychocriminologique émane de l’expérience clinique de terrain ; dans son opérationnalisation clinique (méthodologie clinique, recueil et analyse des données) ; et dans la restitution de ses résultats dans une perspective appliquée. Questions éthiques et déontologiques. UES 3 - (4,5 ECTS) Victimologie clinique / Clinical victimology Répartition CM/TD : 24 h CM Enseignant Responsable : José Manuel Pereira da Silva Syllabus: Victimology and the notion of victim - Theoretical, historical, sociological and clinical data on victimology - General victimology and criminology - The clinical victimology - Trauma and posttraumatic stress - Psychopathology of the victim - The child victim - Violence in the family - Victims of lobbies - Devices of intervention The syllabus covers the detailed study of the victimization process by exploring different theoretical as well as different explanatory models that contribute to the understanding of the phenomenon. From a broader approach, situating the problem in its historical and sociological dimensions, one arrives at the clinical victimology, in an integrative perspective of knowledge and sharing of professional practice. 3.2.2 – Méthodologie (UEM) UEM 1 - (6 ECTS) PROGRAMME INTENSIF : VIOLENCE ET ENFERMEMENT : ANALYSE DES PRATIQUES ET ETHIQUE Partie commune à tous les étudiants (ISPA et Rennes 2) : Le Programme intensif (« Université d’été ») qui se déroulera à l’Université Rennes 2 du 8 au 19 avril 2013 Cette formation internationale porte sur le thème : « Violences et Enfermement : Analyse des Pratiques et Ethique » et s’adresse spécifiquement aux étudiants inscrits dans le parcours international de Rennes et de Lisbonne mais aussi à des étudiants de niveau Master issus des sciences humaines, sociales, médicales et éducatives d’autres universités partenaires qui participent au projet, à savoir : l’École de Criminologie de l’Université Louvain La Neuve (Belgique), l’University College of London (Grande-Bretagne), l’University of International Psychoanalysis de Berlin (Allemagne) et l’Université de Rennes 1. 16 Présentation du programme La violence et l’enfermement sont des problèmes d’autant plus d’actualité qu’ils touchent aux notions de sécurité et de dangerosité ou encore à celle de prévention des risques. Ils se situent au carrefour des sciences juridiques, psychologiques, médicales et sociales, en lien avec les demandes sociales actuelles de nombreuses institutions publiques ou privées (associations, entreprises, hôpitaux, prisons). Dépassant largement le cadre des disciplines mentionnées, ils trouvent aujourd’hui des réponses interdisciplinaires qui n’ont jamais abouti à des process transdisciplinaires dans le sens de préconisations, applications intégratives effectives. Un autre constat est que d’un pays à un autre les pratiques soit s’ignorent soit se transposent sans aucune analyse critique du contexte sociétal ou culturel de leur création ou application ni de validation scientifique préalable. Aujourd’hui, dans ce champ, il n’existe pas de formation universitaire qui satisfasse les critères de l’interdisciplinarité et de l’internationalité, d’où l’ambition de ce programme intensif d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de promouvoir la compréhension interculturelle au travers la coopération internationale, adossée à la recherche sur les problématiques de violence, les pratiques d’enfermement et l’évolution des différents contextes normatifs. L’objectif est de compléter les différentes formations initiales par une spécialisation de haut niveau scientifique et professionnel dans les champs du soin et de la justice en facilitant l’accès à des emplois de cadre et/ou de chercheurs dans les domaines d’analyse, d’intervention, de prise en charge, d’accompagnement et de prévention des situations de vulnérabilité individuelle et/ou collective (insécurité, dangerosité, conflits et violences, fiabilité des diagnostics et pronostics), et ceci dans plusieurs pays européens. Les principales compétences visées par la formation proposée sont les suivantes : • capacité d'analyser la complexité d’une situation criminelle, victimale, tant d’un point individuel que groupal, dans les espaces publics ou privés, puis de • concevoir, de proposer et de mettre en place des interventions ou des préconisations d'interventions adaptées ; • capacité de concevoir ces interventions non seulement et principalement en fonction des savoirs et savoir-faire psychologiques spécifiques, mais aussi en fonction d’autres disciplines (droit, sciences criminelles, sciences médico-légales) et des institutions et professions concernées par le phénomène criminel et les problématiques de violence ; • capacité à exercer des modes d’intervention variés (approche expertale, analyse de consultance, accompagnement psycho-pénal et psycho-socio-judiciaire, • approche thérapeutique psycho-criminologique et victimologique, individuelle ou groupale), sur des problématiques également variées de criminalité et de violences Le programme intensif donnera lieu à la création d’un site web, d’un réseau de recherches et de ressources permettant de mobiliser sur une même question des seuils de compétences scientifiques ou praxéologiques bien différenciés, par rapport à la difficulté des laboratoires mono-disciplinaires de laisser ouvert des champs de ressources pluriels. Ce réseau de partage international et interdisciplinaire se veut particulièrement vigilant sur les questions éthiques et déontologiques des pratiques et des recherches. Il vise par ce biais à contribuer à une meilleure protection des libertés individuelles et collectives et à l’autonomie des personnes. 17 Objectifs et caractère innovant de la formation du programme Actuellement, il n'existe aucune formation internationale de type IP, Erasmus Mundus ou Master International proche des questions et domaines que nous abordons. Récemment, a été créé sur le plan international, le Certificat/Diplôme Universitaire International (CUI/DUI) « Psychologie et Justice » qui se propose de répondre aux attentes spécifiques de la justice et d'optimiser la communication entre psychologues et juristes en développant une formation transversale (intégrant différentes sous-disciplines de la psychologie), partenariale (avec l'Institut de Criminologie de l'Université Lille 2) et internationale (convention entre l'Université Lille 3 et l'Université de Liège (Belgique) et avec le soutien de l'EFK (Europäisches Forum für angewandte Kriminalpolitik, Düsseldorf, Allemagne). On observe néanmoins que le développement de partenariats internationaux au niveau de la formation universitaire dans le domaine de la criminologie reste très rare. Ce phénomène est essentiellement lié aux statuts très variables de la criminologie dans les différents pays. Ainsi le métier de criminologue existe au Canada et en Belgique, mais pas dans les autres pays européens. L'objectif ici est de contribuer aux questions de violence, justice, santé et criminologie en croisant les pratiques et les travaux de recherche internationaux. Si la particularité de cette formation, côté français, est qu'elle privilégie l'axe de la psychologie, des apports pluridisciplinaires sont recherchés, notamment chez les universités partenaires s'engageant dans ce projet. Sur le plan de la pratique, des collaborations existent déjà entre les universités participantes et différents corps professionnels : juristes, policiers, gendarmes, conseillers d'insertion et de probation (CIP), surveillants pénitentiaires, Protection judiciaire de la Jeunesse... Des travaux sont engagés ou ont été engagés, sur conventions avec différents ministères et collectivités territoriales et entreprises d'intérêt collectif sur le plan régional et national. Ces dernières permettent de définir des débouchés susceptibles pour les étudiants sortants avec cette formation pluridisciplinaire internationale qui s’inscrit dans des Masters déjà existants et les enrichit en raison de sa pluridisciplinarité et son caractère international. Le contexte actuel montre que l’isolement disciplinaire contribue largement à des résultats de recherches réductionnistes et approximatifs, ainsi qu’à des choix méthodologiques qui font passer le souci de la mesure avant celui de son adéquation avec l’objet à évaluer. Ce problème n’est pas la spécificité d’un pays en particulier, mais bien le résultat de recherches inductives et des transferts technologiques simples d’un pays à un autre, sans confrontation ni consultation réelles qui se projettent dans les savoirs sur la violence et sa prévention ou sa guérison. A l’heure actuelle, il n’existe aucune étude européenne qui mesure les effets produits par les prises en charge des délinquants, quels que soient le délit commis, la nature du trouble psychique concomitant ou la gêne occasionnée pour la société. En outre, les impasses méthodologiques poussent la notion de risque sur le devant de la scène pour déjouer le piège de l’insécurité et ce, dans les domaines de la Santé publique, de la Santé mentale et du Droit. Face à la demande sociale de spécialistes de la gestion des situations de crise ou de violence, la pluridisciplinarité se présente comme un atout majeur, incontournable. Néanmoins une prudence s'impose, notamment face aux questions épineuses telles que l'évaluation du risque et l’alternative à l’enfermement (carcéral comme hospitalier). Si la réponse monodisciplinaire s'avère aussi peu fiable qu'éthiquement hasardeuse, la pluridisciplinarité ne présente guère plus qu'un amalgame de théories juxtaposées qui le sont tout autant. L'articulation entre une formation universitaire de haut niveau et le terrain professionnel crée un espace de recherches tout à fait innovant dans les domaines du soin et de la justice, jusque là trop clivés ; de tels espaces permettent de réfléchir aux pratiques et 18 à leur déontologie, obligent à une meilleure évaluation de ce qui se fait et se dit déjà, cherchent à accorder les différentes langues techniques souvent imperméables les unes aux autres. Les travaux et échanges réalisés durant l’IP auront nécessairement une double vocation: de connaissance pratique, mais aussi l’élaboration de futurs projets de recherche. Les objectifs d’apprentissage de cette formation internationale sont de : mettre à profit une formation transdisciplinaire plus homogène sur le plan européen, faire bénéficier étudiants et enseignants des partenariats de recherche et de terrain déjà existants. Les synergies nouvelles permettront de : • • repérer et évaluer les changements sociaux, techniques et scientifiques dans les domaines du soin et de la justice développer des compétences d'analyse et de gestion des situations de crise et de conflits et inventer des outils opérationnels dans les domaines psychologiques, médicaux, sociologiques, anthropologiques et juridiques de résolution des conflits • adapter et faire mieux comprendre les différents langages disciplinaires, notamment en matière d'évaluation de la dangerosité et des risques mais aussi des progrès et échecs de la prise en charge, les abus en matière d’enfermement et développer des compétences en méthodes expertales internationales • améliorer la qualité et l'efficacité des communications et échanges internationaux pour une meilleure adaptation aux situations de violence émergentes savoir analyser les missions institutionnelles et interventions professionnelle dans leurs dimensions éthique et déontologique : concevoir et conduire des programmes d'innovation dans la formation psycho-criminologique (planifier, instrumenter et évaluer des stratégies d'investi-gation et contenus novateurs pour intervenir dans les différents champs professionnels du soin et de la justice. • Format pédagogique L’enseignement sera dispensé sous forme de Cours Magistraux et de Travaux dirigés qui permettront de travailler en plus petits groupes et de renforcer l’interaction avec les étudiants. Les Cours Magistraux porteront sur les thèmes principaux : état et évolution internationale de la psycho-criminologie, les soins sous contrainte, l’évaluation des risques : pratiques et éthique, les interventions en situation de crise ou de guerre, les dynamiques interpersonnelles criminogènes ou pathogènes, efficience et fiabilité des méthodes, violences et situations d’enfermement. Les Travaux dirigés porteront sur les apports méthodologiques et l’analyse des pratiques. Ils sont organisés en parallèle avec un temps de travail plus long (3 heures) que les CM (2 heures). Les cours seront dispensés soit en anglais soit en français avec des supports pédagogiques en langue anglaise. Dans tous les cas, les étudiants disposeront de polycopiés et/ou de supports PowerPoint, chaque intervention s’appuie sur une synthèse ou sur des illustrations vidéoprojetées facilitant la compréhension. Chaque intervention s’appuiera sur un choix bibliographique actualisé qui servira pendant les deux semaines de base aux étudiants pour la rédaction de leur article scientifique. Chaque jour des temps d’échanges entre enseignants-chercheurs et étudiants sont prévus en fin de 19 journée permettant de revenir sur les contenus de la journée, les questions qu’ils suscitent ainsi que de réfléchir à leurs enjeux scientifiques et praxéologiques. Une table ronde permettant de discuter le fil rouge transdisciplinaire du programme et de confronter les approches et pratiques présentées conclura les deux semaines. Afin d’apporter des exemples institutionnels concrets une journée de visite de différents lieux d’enfermement psychiatrique ou carcéral, voire de pratique expertale (Centre de ressources et Institut médicol-légal) est proposée à l’ensemble des participants. Peuvent présenter leur candidature au Programme intensif : Les étudiants qui sont inscrits dans un Master (1 ou 2) offert par leur Université d’origine. Chaque Université sélectionne 7 étudiants qui participeront à l’IP, ce qui fera un effectif de 35 étudiants. Critères de sélection des étudiants Les candidatures sont examinées par le Comité de sélection dans chacune des universités partenaires L’équipe pédagogique procède à la sélection des étudiants sur l’étude du dossier de candidature ; Excellence dans le parcours académique universitaire ; Projet professionnel et son adéquation avec les objectifs du programme intensif (innovation de pratiques interdisciplinaires en matière de capacité d’analyse critique, de compréhension de la complexité des problèmes, d’évaluation et de gestion de situations de violence) ; Compétences linguistiques, dans la langue du pays d’accueil et en langue anglaise. Parcours préférentiel du candidat : Avoir déjà des connaissances théoriques approfondies dans les disciplines psychologiques, sociologiques ainsi que des connaissances juridiques ; bonnes connaissances méthodologiques et cliniques. Enseignants-chercheurs participants Chaque Université partenaire met à disposition entre 3 et 5 enseignants (5 de Rennes 2, 4 de Rennes 1, 5 de Louvain La Neuve, 5 de Londres, 4 de Lisbonne, soit un effectif de 23 enseignants. L’International Psychoanalytic University de Berlin (Allemagne) met à disposition 3 enseignantschercheurs qui apporteront leur expertise praxéologique en lien avec le thème de l’IP. Chaque enseignant présent dispensera un cours. Il participera obligatoirement à la journée du samedi, journée de coordination autour des projets scientifiques actuels et notamment futurs. L’évaluation des compétences L’évaluation consistera en la réalisation d’un travail scientifique, susceptible de publication. La réalisation de ce travail stimulera la lecture transversale des enseignements reçus pendant la formation intensive. L’étudiant sera amené à faire des liens entre les enseignements ou à révéler les rugosités résistibles ou rédhibitoires entre ces derniers. La construction et la rédaction de l’article se feront sous la supervision d’au moins un(e) des enseignant(e)s participants et sa qualité sera évaluée par un jury ou comité de lecture international composé d’au moins un(e) enseignant(e) 20 chercheur de chaque Université participante. Cette évaluation se fera en deux temps. Durant le programme, l’étudiant rédigera un rapport intermédiaire, sous forme de plan argumenté de son article. L’étudiant sera évalué sur : 1) la pertinence des choix théoriques et la cohérence de la réflexion ; 2) la mobilisation des ressources et outils issus du cours et leur articulation avec des lectures personnelles (choix bibliographique, état des pratiques). Cet écrit sera validé par 2 ECTS avant la fin des deux semaines. Dans un second temps l’étudiant dispose d’un délai de 6 semaines pour soumettre son article final au jury international qui l’évaluera en fonction de : 1) la capacité de synthèse dans le développement des raisonnements ; 2) la clarté de l’exposé et de l’argumentation ; 3) l’adéquation avec les attentes thématiques et scientifiques du type de revue choisie. Cette étape sera sanctionnée par 4 ECTS. L’IP permet à l’étudiant qui valide cette épreuve de totaliser 6 ECTS qui s’intégreront partiellement (pour Londres et Lisbonne) ou totalement (Rennes 1 et Rennes 2, Louvain La Neuve) dans un Master 2 déjà existant. Toutes les universités partenaires disposent de Masters qui ont un rapport plus ou moins direct avec le thème de l’IP, mais auxquels ce dernier apporte une valeur ajoutée au diplôme, dans ce sens où il requiert une mention spéciale. Elle vaut surtout pour UCLondres et l’ISPA de Lisbonne où l’étudiant est en partie autonome dans le choix de ses Unités d’enseignements, appelés « Modules extracurriculaires ». Si leurs Masters tolèrent un surnombre d’ECTS, il est veillé à ce que l’IP soit reconnu et intégré dans le diplôme de Master. 21 Programme de l’EI (8-19 avril 2013) Jours Horaires 9h00–12h00 12h00-14h00 1 14h00-16h00 16h00-18h00 19h00-21h00 9h00–12h00 2 12h00-13h30 13h30-15h30 16h00-17h00 17h00-18h00 9h00–12h00 3 12h00-13h30 13h30-15h30 15h30-17h30 17h30-18h30 9h00–12h00 12h00-14h00 4 14h00-17h00 5 Intitulé des enseignements et Activités Accueil des participants et présentation Repas Etat des lieux et évolution internationale de la psycho-criminologie (CM) Les soins sous contraintes : comparaison et discussion des constantes internationales (CM) Apéritif dînatoire La norme juridique face à l’enfermement : fixer un cadre prévisible sans créer un carcan (CM) Repas Dangerosité et éthique de ‘évaluation (CM) Evaluation de la dangerosité et prise en charge psychiatrique (CM) Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques Articulation de la médecine légale et de la psychiatrie dans les expertises de situations de violences (TD) Repas Violence de l’affect dans la criminogenèse (CM) Analyse psychanalytique existentialiste du rapport entre crime et psychopathologie (CM) Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques Pratiques d’insertion auprès de personnes placées sous main de justice (TD) Interventions en milieu carcéral ; manifestations, réactions et régulation : droit pénitentiaire versus droit « des détenus » (TD) Repas Les équilibres contemporains de l’ordre carcéral : les violences interpersonnelles, symboliques et institutionnelles (TD) 17h00-18h00 Violences sexuelles et pratiques psychosociales en milieu carcéral (TD) Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques 9h00–10h30 11h00-12h30 12h30-14h00 Anthropologie du risquée: évaluation interculturelle de groupes marginaux (CM) Enfermements : religions et violences (CM) Repas 14h00-17h00 17h00-18h00 L’enfermement dans l’idéologie de guerre des enfants soldats (TD) Anthropologie médicale de la terreur : la clinique auprès des exilés et des survivants de guerre (TD) Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques 6 9h00–12h00 12h00-14h00 14h00-16h00 19h00 Journée réservée aux enseignants-chercheurs Journée libre pour les étudiants Présentation des travaux de recherche Repas Réflexion sur les projets de recherche, composition des équipes Dîner-spectacle pour tous 7 9h00-18h00 Excursion touristique : Dinan – Saint-Malo – le Mont Saint-Michel Intervenants Loïck M. Villerbu (R2) Astrid Hirschelmann (R2) Eric Péchillon (R1) José Pereira Da Silva (ISPA) Marlène Abondo et Renaud Bouvet (R1) Mariannick Le Gueut, Marlène Abondo et Renaud Bouvet (R1) Jean Kinable (UCLouvain) Victor da Conceiçáo Teixeira Amorim Rodrigues (ISPA) Norman Powell (UC Londres) Marie-Sophie Devresse (UCLouvain) Dan Kaminski (UCLouvain) Christophe Adam (UCLouvain) Sushrut Jadhav (UC Londres) Simon Dein (UC Londres) Emilie Medeiros (UC Londres) Jane Derges (UC Londres) 22 9h00–12h00 8 12h00-14h00 14h00-18h00 9h00–12h00 12h00-14h00 9 14h00-17h00 17h00-18h00 10 9h00–12h00 12h00-14h00 14h00-17h00 17h00-18h00 9h00–12h00 11 12h00-14h00 14h00-17h00 17h00-18h00 9h00–12h00 12 12h00-14h00 14h00-17h00 Visite du Centre pénitentiaire pour femmes, de l’Institut médicolégal et du CRIAVS (Centre de ressources et d’information régional sur les auteurs de violences sexuelles) de Rennes Repas Visite d’un service fermé du Centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR) de Rennes ou de l’UMD (Unité pour malades difficiles) du CHS (Centre hospitalier spécialisé) de Plouguernével (22) Violences lors de la métamorphose adolescente ou crise de vie : les problèmes de l’expertise, des frontières complexes avec la psychopathologie et des dispositifs de soin et/ou de contention (CM) Repas Trauma du lien : les difficultés de mentalisation chez les adolescents délinquants et approches thérapeutiques (TD) Analyse des mesures pédagogiques intensives et des théories sur l’élaboration mentale des adolescents délinquants (TD) Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques L’enfermement des enfants, des femmes ou des hommes dans les violences intrafamiliales (CM) Repas Aspects psychanalytiques de la déliaison à l’œuvre dans la violence : analyse d’interviews filmés réalisés avec des personnes traumatisées de longue date (CM) Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques Cadres de vie et voisinages : clinique des incivilités en habitat social collectif (TD) Pratiques des addictions : violence et enfermement (TD) Repas Approche psychologique des investigations policières et des expertises criminalistiques (TD) Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques Antoine Masson (UCLouvain) Svenja Taubner (IPU Berlin) Silke Wolter (IPU Berlin) Ângela Vila-Real Fernandes Costa(ISPA) Andreas Hamburger (IPU Berlin) Claude Bouchard (R2) Claudia Duarte Gaiáo (ISPA) Alain Somat et Benoît Testé (R2) Table ronde : Enfermement et violences, pratiques interdisciplinaires et éthique Repas Echanges de clôture entre étudiants et enseignants Les deux semaines sont organisées de façon à ce que tous les membres des quatre équipes puissent être présents au moins le samedi qui est consacré à l’échange autour de travaux scientifiques antérieurs et la promotion de projets de recherche internationaux nouveaux. Chaque équipe universitaire choisit un(e) « délégué(e) » qui sera l’interlocuteur pour les étudiants et les autres équipes. Il ou elle sera présent(e) à la journée de clôture et recueillera les travaux des étudiants portant sur les thématiques ou approches développées par son équipe. Chaque intervenant reste au minimum 3 jours sur le lieu de formation pour favoriser les échanges. Il s’agit d’élaborer une clinique singulière qui vise à articuler les rapports entre théorie et pratique, subjectivité et objectivité, individualité et dynamique collective. Une telle démarche permet encore d’interroger les liens, toujours complexes et parfois paradoxaux, entre le normal et le pathologique, ainsi que les interactions entre les logiques symboliques, idéologiques et institutionnelles, éthiques, politiques et économiques. Les enseignements se distribueront de façon ponctuelle et transversale autour des enjeux suivants : Saisir la complexité et les principes de fonctionnement des systèmes d’administration de la justice pénale dans leurs différences procédurales et culturelles de manière à pouvoir y 23 situer les positionnements possibles. E. Péchillon (R1), A. Hirschelmann (R2), M.A. Le Gueut (R1), M.S. Devresse (UCLouvain) Révéler que la problématique de la violence n’est pas qu’interpersonnelle (sous la forme du « crime »), mais tout autant symbolique, idéologique et institutionnelle. J. Kinable (UCLouvain), V. Da Conseiçào Teixeira Amorim Rodrigues (ISPA), S. Dein (UC Londres), D. Kaminski (UCLouvain), E. Medeiros (UC Londres) Problématiser les possibilités d’agir, de l’intérieur comme de l’extérieur des institutions, pour la réduction de la violence. C. Adam (UCLouvain), N. Powell (UC Londres), S. Jadhav (UC Londres), C. Bouchard (R2), A. Vilareal (ISPA), C. Duarte Gaiào (ISPA) Comprendre les enjeux scientifiques, politiques, individuels et éthiques émanant des diverses conceptions du trouble, des différents types, lieu et dynamiques d’expertise et d’enfermement. L.M. Villerbu (Rennes 2), J. Da Silva Pereira (ISPA), M. Abondo (R1), R. Bouvet (R1), A. Somat (R2), A. Masson (UCLouvain) Développer des méthodologies scientifiques et thérapeutiques novatrices J. Derges (UC Londres), B. Testé (R2), A. Hamburger (IPU), S. Wolter (IPU), S. Taubner (IPU) En ce qui concerne les modalités de contrôle, il est demandé aux étudiants de construire durant la période des deux semaines d’IP un thème d’article avec une problématique et une méthodologie travaillées lors des deux semaines, à visée transdisciplinaire et internationale sous la supervision d’un des enseignants participants. Le thème de l’article doit porter sur un de ceux abordés durant le programme. Cet exercice d’écriture d’article est un moyen de valorisation scientifique des travaux réalisés lors du programme et de ceux de l’étudiant pour sa carrière et insertion professionnelle future. UEM 2 - (4,5 ECTS) Evaluations forensiques / psycho-legal assessment Répartition CM/TD : 24 h TD Enseignants Responsables : Angela Vila-Real, F. Costa Provide the students with theoretical and practical knowledge (nature, requirements, aim, scoring and interpretation) of the most widely used psychological tests in Forensic Psycho-logical Assessment, particularly the psychological instruments (tests, inventories, checklists, questionnaires). Promote awareness of the practice of forensic psychological assessment and of the expert report by presenting case studies. Promote, within the assessment of adolescent offenders, knowledge about theories of delinquent behaviour – more frequent crimes – and the most appropriate psychological instruments; promote the assessment of adult offenders promoting the knowledge on certain specific 24 issues, namely crimes of domestic violence and sexual abuse of children; promote the knowledge on the protocols more suited to assess those issues (case studies). Promote reflection, guidelines and future paths for assessing young and adults offenders useful in future. Syllabus Hearing of the Expert in Court Stages: Prior – Hearing Stages – Post-Hearing. Forensic Psychological Evaluation – Instruments Psychological evidences in tutelary education context (young offenders) and in criminal context (adult offenders). Forensic Psychological Evaluation – Criminal Procedure Presentation of practical cases: under articles 160 of the Portuguese Penal Code/PPC (Expertise on Personality) and 131 of the PPC (Expertise on Personality – Ability to Testify). Forensic Psychological Assessment – Educational Guardianship Characterization of adolescence; adolescent behaviour vs. delinquent behaviour. Presentation of practical cases under arts. 68 and 69 of the Educational Guardianship Law/EGL (Expertise on Personality); and under Article 71, paragraph 5 of EGL (Social Report with Psychological Assessment). Forensic Psychological Assessment – Specific criminal issues Framing the crimes of Domestic Violence and of sexual assault of children. Assessment (Cases Study). SUIVI DE STAGE Répartition CM/TD : suite de la supervision de stage engagée au premier semestre à distance ou par un référent local faisant partie de l’équipe enseignante de l’ISPA. Le stage qui s’est déroulé durant le premier semestre peut être complété par un stage au Portugal durant le séjour à Lisbonne. Intitulé : Suivi de stage Répartition CM/TD : 20 h TD Enseignants : Ph. Génuit – J.R. Gouriou - C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas Descriptif : Encadrement des stages par des psychologues référents habilités – Analyse des pratiques psychocriminologiques, cliniques et institutionnelles. 25 DESCRIPTIF DES ENSEIGNEMENTS DU SECOND SEMESTRE DISPENSES A L’UNIVERSITÉ RENNES 2 POUR LES ETUDIANTS DU PARCOURS 1 « PSYCHO-CRIMINOLOGIE » ET POUR LES ETUDIANTS DE L’ISPA–IU. 3.2.1 – Spécialisation professionnelle (UES) UES 1 - (6 ECTS) EVALUATIONS PSYCHOCRIMINOLOGIQUES : BILAN, DIAGNOSTIC, EXPERTISE Répartition CM/TD : 30 h TD Enseignants : C. Besnard – C. Bouchard – P.P. Costantini – Ph. Génuit – A. Hirschelmann – P. Le Bas – R. Palaric – F. Sauvagnat – A. Somat – B. Testé – L.M. Villerbu Descriptif : Cliniques expertales au pénal et au civil, spécificités psychocriminologiques : analyse de la dynamique de l’acte et du rapport de l’auteur à son acte, étude du parcours de vie, question de la responsabilité. Place de l’expertise dans le processus judiciaire : fonction, déontologie, éthique – Analyses diagnostiques des situations de violences collectives ou institutionnelles – Apports de la psychologie cognitive aux études critiques et perspectives sur le témoignage ; situation de l’approche cognitive dans la psychologie de l’allégation – Evaluation des prises en charge thérapeutiques et/ou éducatives en contexte pénitentiaire et socio-judiciaire : clinique et déontologie – Connaissance des pratiques d’enquête sociale judiciaire et d’enquête de personnalité. REGARDS PSYCHOLOGIQUES SUR LES SITUATIONS CRIMINOGENES Répartition CM/TD : 36hTD Enseignants : C. Bouchard, P.P. Costantini, P. Morchain, A. Somat, B. Testé Descriptif : Il s’agit ici d’un enseignement de spécialisation proposé en Licence 3 (3heures de cours hebdomadaire). Cet enseignement de criminologie sera à l’image de son objet, pluriel. Il s’agira d’éclairer la criminologie à partir des savoirs, approches et regards qui la composent. Seront évoqués ici des situations délinquantielles concrètes à partir desquelles pourront s’illustrer les différentes approches de la criminologie dans le champ de la psychologie. UES 2 - (8 ECTS) INTERVENTIONS VICTIMOLOGIQUES ET PSYCHO-CRIMINOLOGIQUES Répartition CM/TD : 48 h CM (4H hebdomadaires) Enseignants : C. Bouchard, PP. Costantini, A. Hirschelmann, A. Somat, B. Testé, R. palaric Descriptif : Les thèmes principaux de cet enseignement de Master 1 sont : le passage à l’acte - la clinique du post-sentenciel, soins et psychothérapies en milieu carcéral - violences à l’adolescence : conduites transgressives et agressives, délinquance - la sérialité : analyse sérielle, clinique, psychopathologie, psychologie du témoignage : auditions, témoins et suspects – construction médiatique des faits criminels et influence des médias. 26 UES 3 - (5 ECTS) PROBLEMES ETHIQUES, PSYCHOPATHOLOGIQUES ET ARTICULATION DES PRATIQUES EN MILIEU PENITENTIAIRE ET SOCIO-JUDICIAIRE Répartition CM/TD : 30 h TD Enseignants : P.P. Costantini – Ph. Génuit – F. Gouriou – P. Le Bas – F. Sauvagnat – L.M. Villerbu Descriptif : Problèmes éthiques et psychopathologiques en milieu pénitentiaire et en milieu socio-judiciaire : spécificité des prises en charge en milieu carcéral, phénomènes psychiques liés aux cadres, carcéralité, pratiques de PEP, questions de prévention de la récidive et de réinsertion – La pénalité, construction et éthique : le rapport au punir et à l’éthique dans les institutions éducatives et carcérales ; repérages des théories implicites et explicites dans les pratiques de rappel des codes inhérents au lien social – Analyse psychocriminologique du jugement, de la décision judiciaire et des logiques de sanction – Connaissance des pratiques de contrôle judiciaire et de suivis socio-éducatifs pénitentiaires, en milieu fermé et en milieu ouvert 3.2.2 – Méthodologie (UEM) UEM 1 - (6 ECTS) PROGRAMME INTENSIF : VIOLENCE ET ENFERMEMENT : ANALYSE DES PRATIQUES ET ETHIQUE Partie commune à tous les étudiants (ISPA et Rennes 2) : Le Programme intensif (« Université d’été ») qui se déroulera à l’Université Rennes 2 du 8 au 19 avril 2013 (cf. descriptif ci-dessus, p. 15 et suivantes) SUIVI DE mémoire ET DE STAGE (optionnel pour les étudiants de l’ispa-iu) Répartition CM/TD : 40 h TD Des stages peuvent être proposés aux étudiants de l’ISPA durant leur séjour à Rennes mais ne donneront pas lieu à une évaluation. Intitulé : Suivi de mémoire de recherche Répartition CM/TD : 20 h TD Enseignants : C. Bouchard – P.P. Costantini – G. Guingouain – A. Hirschelmann – P. Morchain – A. Somat – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu Descriptif : Encadrement du mémoire professionnel par des enseignants-chercheurs titulaires – Accompagnement dans l’élaboration d’un objet de recherche dont la problé- 27 matique psychocriminologique émane de l’expérience clinique de terrain ; dans son opérationnalisation clinique (méthodologie clinique, recueil et analyse des données) ; et dans la restitution de ses résultats dans une perspective appliquée. Questions éthiques et déontologiques. Intitulé : Suivi de stage Répartition CM/TD : 20 h TD Enseignants : Ph. Génuit – J.R. Gouriou - C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas Descriptif : Encadrement des stages par des psychologues référents habilités – Analyse des pratiques psychocriminologiques, cliniques et institutionnelles. UEM 1 - (6 ECTS) ACCOMPAGNEMENTS SOCIO-EDUCATIFS ET JUDICIAIRES Répartition CM/TD : 30 h TD Enseignants : Ph. Génuit – C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas – C. Mercier – R. Palaric – P. Pignol – V. Prud’homme – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu – A. Winter Descriptif : Questions liées à l’espace domestique et familial : maltraitances psychiques, sexuelles et psychologiques – Adolescent, enfant et contexte criminogène : vulnérabilités sociales, scolaires et familiales – Dispositifs et pratiques : logiques et cliniques de l’IOE, de l’AEMO ; offres thérapeutiques et éducatives dans l’espace socio-judiciaire (placements, foyers) ; traitements des mineurs de justice – Conduites à risque, conduites addictives : modèles psychopathologiques, psychologiques et psychocriminologiques sur les questions d’alcoolisme, toxicomanie, dépendances, addictions – Connaissance des pratiques de contrôle judiciaire et de suivis socio-éducatifs pénitentiaires, en milieu fermé et en milieu ouvert. MODALITES D’EVALUATION DU PARCOURS « PSYCHOCRIMINOLOGIE » Vous pouvez consulter tout au long de l’année les modalités de contrôle des connaissances sur le panneau d’affichage du Master 2 (situé au 1er étage du bâtiment S) telles qu’elles ont été votées au C.E.V.U. (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire). 28 4 – CONTACTS Responsables pédagogiques et scientifiques du Master 2 de Psychologie, Spécialité « Psychocriminologie et victimologie » : François Sauvagnat - 02 99 14 19 31 - Bureau S 406 - [email protected] Benoît Testé - 02 99 14 19 55 - Bureau S 413 - [email protected] Responsables pédagogiques et scientifiques du Parcours « Psychocriminologie » : Astrid Hirschelmann - 02 99 14 19 57 - Bureau I 103 – [email protected] Alain Somat - 02 99 14 19 33 - Bureau S 3 - [email protected] Secrétariat : Joël Pilon - 02 99 14 19 73 - Bureau S 105 - [email protected] Modalités de retrait du dossier de candidature et planning prévisionnel de sélection : Ces informations sont consultables depuis le site internet de l’université Rennes 2, à l’adresse suivante : http://www.univ-rennes2.fr/suio-ip/formations-psychologie-universite-rennes-2 Bibliothèque de l’UFR « Sciences humaines » : Bâtiment S, salle S 210 - tél. : 02 99 14 12 05 Ouverture : du lundi au vendredi de 9 h 00 à 18 h 30. Fermée pendant les vacances de la Toussaint, de Noël et d’Hiver (février). Prêt de tests et documents : Testothèque d’études et recherches projectives Bâtiment S, salle S 214 (accès par la Bibliothèque de l’UFR) - tél. : 02 99 14 19 26 Ouverture : mardi et jeudi. Pour plus d'informations, voir le blog de la Testothèque: http://r2psychotesto.blogspot.com 29 ANNEXE CODE DE DEONTOLOGIE DES PSYCHOLOGUES de mars 1996, actualisé en février 2012 Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l'action des psychologues. PREAMBULE L'usage professionnel du titre de psychologue est défini par l'article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par l'article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 qui fait obligation aux psychologues de s'inscrire sur les listes ADELI. Le présent Code de déontologie est destiné à servir de règle aux personnes titulaires du titre de psychologue, quels que soient leur mode et leur cadre d’exercice, y compris leurs activités d'enseignement et de recherche. Il engage aussi toutes les personnes, dont les enseignants-chercheurs en psychologie (16ème section du Conseil National des Universités), qui contribuent à la formation initiale et continue des psychologues. Le respect de ces règles protège le public des mésusages de la psychologie et l'utilisation de méthodes et techniques se réclamant abusivement de la psychologie. Les organisations professionnelles signataires du présent Code s’emploient à le faire connaître et à s'y référer. Elles apportent, dans cette perspective, soutien et assistance à leurs membres. PRINCIPES GENERAUX La complexité des situations psychologiques s'oppose à l’application automatique de règles. Le respect des règles du présent Code de Déontologie repose sur une réflexion éthique et une capacité de discernement, dans l'observance des grands principes suivants : Principe 1 : Respect des droits de la personne Le psychologue réfère son exercice aux principes édictés par les législations nationale, européenne et internationale sur le respect des droits fondamentaux des personnes, et spécialement de leur dignité, de leur liberté et de leur protection. Il s'attache à respecter l'autonomie d'autrui et en particulier ses possibilités d'information, sa liberté de jugement et de décision. Il favorise l'accès direct et libre de toute personne au psychologue de son choix. Il n’intervient qu’avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées. Il préserve la vie privée et l'intimité des personnes en garantissant le respect du secret professionnel. Il respecte le principe fondamental que nul n'est tenu de révéler quoi que ce soit sur lui-même. Principe 2 : Compétence Le psychologue tient sa compétence : - de connaissances théoriques et méthodologiques acquises dans les conditions définies par la loi relative à l’usage professionnel du titre de psychologue; - de la réactualisation régulière de ses connaissances; - de sa formation à discerner son implication personnelle dans la compréhension d’autrui. Chaque psychologue est garant de ses qualifications particulières. Il définit ses limites propres compte tenu de sa formation et de son expérience. Il est de sa responsabilité éthique de refuser toute intervention lorsqu'il sait ne pas avoir les compétences requises. Quel que soit le contexte de son intervention et les éventuelles pressions subies, il fait preuve de prudence, mesure, discernement et impartialité. Principe 3 : Responsabilité et autonomie Outre ses responsabilités civiles et pénales, le psychologue a une responsabilité professionnelle. Dans le cadre de sa compétence professionnelle, le psychologue décide et répond personnellement du choix et de l'application des méthodes et techniques qu'il conçoit et met en oeuvre et des avis qu’il formule. Il peut remplir différentes missions et fonctions : il est de sa responsabilité de les distinguer et de les faire distinguer. Principe 4 : Rigueur Les modes d'intervention choisis par le psychologue doivent pouvoir faire l'objet d'une explicitation raisonnée et d’une argumentation contradictoire de leurs fondements théoriques et de leur construction. Le psychologue est conscient des 30 nécessaires limites de son travail. Principe 5 : Intégrité et probité Le psychologue a pour obligation de ne pas exploiter une relation professionnelle à des fins personnelles, religieuses, sectaires, politiques, ou en vue de tout autre intérêt idéologique. Principe 6 : Respect du but assigné Les dispositifs méthodologiques mis en place par le psychologue répondent aux motifs de ses interventions, et à eux seulement. En construisant son intervention dans le respect du but assigné, le psychologue prend notamment en considération les utilisations qui pourraient en être faites par des tiers. TITRE I- L'EXERCICE PROFESSIONNEL CHAPITRE I DEFINITION DE LA PROFESSION Article 1 : Le psychologue exerce différentes fonctions à titre libéral, salarié du secteur public, associatif ou privé. Lorsque les activités du psychologue sont exercées du fait de sa qualification, le psychologue fait état de son titre. Article 2 : La mission fondamentale du psychologue est de faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension psychique. Son activité porte sur les composantes psychologiques des individus considérés isolément ou collectivement et situés dans leur contexte. Article 3 : Ses interventions en situation individuelle, groupale ou institutionnelle relèvent d’une diversité de pratiques telles que l’accompagnement psychologique, le conseil, l’enseignement de la psychologie, l’évaluation, l’expertise, la formation, la psychothérapie, la recherche, le travail institutionnel. Ses méthodes sont diverses et adaptées à ses objectifs. Son principal outil est l’entretien. CHAPITRE II LES CONDITIONS DE L'EXERCICE DE LA PROFESSION Article 4 : Qu'il travaille seul ou en équipe, le psychologue fait respecter la spécificité de sa démarche et de ses méthodes. Il respecte celles des autres professionnels. Article 5 : Le psychologue accepte les missions qu'il estime compatibles avec ses fonctions et ses compétences. Article 6 : Quand des demandes ne relèvent pas de sa compétence, il oriente les personnes vers les professionnels susceptibles de répondre aux questions ou aux situations qui lui ont été soumises. Article 7 : Les obligations concernant le respect du secret professionnel s’imposent quel que soit le cadre d’exercice. Article 8 : Lorsque le psychologue participe à des réunions pluri professionnelles ayant pour objet l'examen de personnes ou de situations, il restreint les informations qu’il échange à celles qui sont nécessaires à la finalité professionnelle. Il s’efforce, en tenant compte du contexte, d’informer au préalable les personnes concernées de sa participation à ces réunions. Article 9 : Avant toute intervention, le psychologue s'assure du consentement libre et éclairé de ceux qui le consultent ou qui participent à une évaluation, une recherche ou une expertise. Il a donc l’obligation de les informer de façon claire et intelligible des objectifs, des modalités, des limites de son intervention et des éventuels destinataires de ses conclusions. Article 10 : Le psychologue peut recevoir à leur demande, des mineurs ou des majeurs protégés par la loi en tenant compte de leur statut, de leur situation et des dispositions légales et réglementaires en vigueur. Article 11 : L’évaluation, l’observation ou le suivi au long cours auprès de mineurs ou de majeurs protégés proposés par le psychologue requièrent outre le consentement éclairé de la personne, ou au moins son assentiment, le consentement des détenteurs de l'autorité parentale ou des représentants légaux. Article 12 : Lorsque l'intervention se déroule dans un cadre de contrainte ou lorsque les capacités de discernement de la personne sont altérées, le psychologue s’efforce de réunir les conditions d'une relation respectueuse de la dimension psychique du sujet. 31 Article 13 : Les avis du psychologue peuvent concerner des dossiers ou des situations qui lui sont rapportées. Son évaluation ne peut cependant porter que sur des personnes ou des situations qu'il a pu lui-même examiner. Article 14 : Dans toutes les situations d'évaluation, quel que soit le demandeur, le psychologue informe les personnes concernées de leur droit à demander une contre évaluation. Article 15 : Le psychologue n'use pas de sa position à des fins personnelles, de prosélytisme ou d’aliénation économique, affective ou sexuelle d’autrui. Article 16 : Le psychologue présente ses conclusions de façon claire et compréhensible aux intéressés. Article 17 : Lorsque les conclusions du psychologue sont transmises à un tiers, elles répondent avec prudence à la question posée et ne comportent les éléments d’ordre psychologique qui les fondent que si nécessaire. La transmission à un tiers requiert l'assentiment de l'intéressé ou une information préalable de celui-ci. Article 18 : Le psychologue n’engage pas d’intervention ou de traitement impliquant des personnes auxquelles il est personnellement lié. Dans une situation de conflits d’intérêts, le psychologue a l'obligation de se récuser. Article 19 : Le psychologue ne peut se prévaloir de sa fonction pour cautionner un acte illégal et son titre ne le dispense pas des obligations de la loi commune. Dans le cas de situations susceptibles de porter atteinte à l'intégrité psychique ou physique de la personne qui le consulte ou à celle d'un tiers, le psychologue évalue avec discernement la conduite à tenir en tenant compte des dispositions légales en matière de secret professionnel et d'assistance à personne en péril. Le psychologue peut éclairer sa décision en prenant conseil auprès de collègues expérimentés. Article 20 : Les documents émanant d'un psychologue sont datés, portent son nom, son numéro ADELI, l'identification de sa fonction, ses coordonnées professionnelles, l'objet de son écrit et sa signature. Seul le psychologue auteur de ces documents est habilité à les modifier, les signer ou les annuler. Il refuse que ses comptes rendus soient transmis sans son accord explicite et fait respecter la confidentialité de son courrier postal ou électronique. Article 21 : Le psychologue doit pouvoir disposer sur le lieu de son exercice professionnel d'une installation convenable, de locaux adéquats pour préserver la confidentialité, de moyens techniques suffisants en rapport avec la nature de ses actes professionnels et des personnes qui le consultent. Article 22 : Dans le cas où le psychologue est empêché ou prévoit d'interrompre son activité, il prend, avec l'accord des personnes concernées, les mesures appropriées pour que la continuité de son action professionnelle puisse être assurée. CHAPITRE III LES MODALITES TECHNIQUES DE L'EXERCICE PROFESSIONNEL Article 23 : La pratique du psychologue ne se réduit pas aux méthodes et aux techniques employées. Elle est indissociable d'une appréciation critique et d’une mise en perspective théorique de ces techniques. Article 24 : Les techniques utilisées par le psychologue à des fins d’évaluation, de diagnostic, d’orientation ou de sélection, doivent avoir été scientifiquement validées et sont actualisées. Article 25 : Le psychologue est averti du caractère relatif de ses évaluations et interprétations. Il prend en compte les processus évolutifs de la personne. Il ne tire pas de conclusions réductrices ou définitives concernant les ressources psychologiques et psychosociales des individus ou des groupes. Article 26 : Le psychologue recueille, traite, classe, archive, conserve les informations et les données afférentes à son activité selon les dispositions légales et réglementaires en vigueur. Il en est de même pour les notes qu’il peut être amené à prendre au cours de sa pratique professionnelle. Lorsque ces données sont utilisées à des fins d’enseignement, de recherche, de publication ou de communication, elles sont impérativement traitées dans le respect absolu de l’anonymat. Article 27 : Le psychologue privilégie la rencontre effective sur toute autre forme de communication à distance et ce quelle que soit la technologie de communication employée. Le psychologue utilisant différents moyens télématiques (téléphone, ordinateur, messagerie instantanée, cybercaméra) et du fait de la nature virtuelle de la communication, explique la nature et les conditions de ses interventions, sa spécificité de psychologue et ses limites. 32 Article 28 : Le psychologue exerçant en libéral fixe librement ses honoraires, informe ses clients de leur montant dès le premier entretien et s'assure de leur accord. CHAPITRE IV LES DEVOIRS DU PSYCHOLOGUE ENVERS SES PAIRS Article 29 : Le psychologue soutient ses pairs dans l’exercice de leur profession et dans l'application et la défense du présent Code. Il répond favorablement à leurs demandes de conseil et d'aide dans les situations difficiles, notamment en contribuant à la résolution des problèmes déontologiques. Article 30 : Le psychologue respecte les références théoriques et les pratiques de ses pairs pour autant qu'elles ne contreviennent pas aux principes généraux du présent Code. Ceci n'exclut pas la critique argumentée. Article 31 : Lorsque plusieurs psychologues interviennent dans un même lieu professionnel ou auprès de la même personne, ils se concertent pour préciser le cadre et l'articulation de leurs interventions. CHAPITRE V LE PSYCHOLOGUE ET LA DIFFUSION DE LA PSYCHOLOGIE Article 32 : Le psychologue a une responsabilité dans la diffusion de la psychologie et de l’image de la profession auprès du public et des médias. Il fait une présentation de la psychologie, de ses applications et de son exercice en accord avec les règles déontologiques de la profession. Il use de son droit de rectification pour contribuer au sérieux des informations communiquées au public. Article 33 : Le psychologue fait preuve de discernement, dans sa présentation au public, des méthodes et techniques psychologiques qu'il utilise. Il informe le public des dangers potentiels de leur utilisation et instrumentalisation par des non psychologues. Il se montre vigilant quant aux conditions de sa participation à tout message diffusé publiquement. TITRE II LA FORMATION DES PSYCHOLOGUES Article 34 : L'enseignement de la psychologie respecte les règles déontologiques du présent Code. En conséquence, les institutions de formation : - diffusent le Code de Déontologie des Psychologues aux étudiants en psychologie dès le début de leurs études ; - fournissent les références des textes législatifs et réglementaires en vigueur ; - s'assurent que se développe la réflexion sur les questions éthiques et déontologiques liées aux différentes pratiques : enseignement, formation, pratique professionnelle, recherche. Article 35 : Le psychologue enseignant la psychologie ne participe qu’à des formations offrant des garanties scientifiques sur leurs finalités et leurs moyens. Article 36 : Les formateurs ne tiennent pas les étudiants pour des patients ou des clients. Ils ont pour seule mission de les former professionnellement, sans exercer sur eux une quelconque pression. Article 37 : L’enseignement présente les différents champs d'étude de la psychologie, ainsi que la pluralité des cadres théoriques, des méthodes et des pratiques, dans un souci de mise en perspective et de confrontation critique. Il bannit nécessairement l'endoctrinement et le sectarisme. Article 38 : L'enseignement de la psychologie fait une place aux disciplines qui contribuent à la connaissance de l’homme et au respect de ses droits, afin de préparer les étudiants à aborder les questions liées à leur futur exercice dans le respect des connaissances disponibles et des valeurs éthiques. Article 39 : Il est enseigné aux étudiants que les procédures psychologiques concernant l'évaluation des personnes et des groupes requièrent la plus grande rigueur scientifique et éthique dans le choix des outils, leur maniement - prudence, 33 vérification - et leur utilisation - secret professionnel et confidentialité -. Les présentations de cas se font dans le respect de la liberté de consentir ou de refuser, de la dignité et de l'intégrité des personnes présentées. Article 40 : Les formateurs, tant universitaires que praticiens, veillent à ce que leurs pratiques, de même que les exigences universitaires - mémoires de recherche, stages, recrutement de participants, présentation de cas, jurys d'examens, etc. soient conformes à la déontologie des psychologues. Les formateurs qui encadrent les stages, à l’Université et sur le terrain, veillent à ce que les stagiaires appliquent les dispositions du Code, notamment celles qui portent sur la confidentialité, le secret professionnel, le consentement éclairé. Les dispositions encadrant les stages et les modalités de la formation professionnelle (chartes, conventions) ne doivent pas contrevenir aux dispositions du présent Code. Article 41 : Le psychologue enseignant la psychologie n’accepte aucune rémunération de la part d'une personne qui a droit à ses services au titre de sa fonction. Il n'exige pas des étudiants leur participation à d’autres activités, payantes ou non, lorsque celles-ci ne font pas explicitement partie du programme de formation dans lequel sont engagés les étudiants. Article 42 : L’évaluation tient compte des règles de validation des connaissances acquises au cours de la formation initiale selon les modalités officielles. Elle porte sur les disciplines enseignées à l'Université, sur les capacités critiques et d’autoévaluation des candidats, et elle requiert la référence aux exigences éthiques et aux règles déontologiques des psychologues. Article 43 : Les enseignements de psychologie destinés à la formation de professionnels non psychologues observent les mêmes règles déontologiques que celles énoncées aux articles 40, 41 et 42 du présent Code. TITRE III LA RECHERCHE EN PSYCHOLOGIE Article 44 : La recherche en psychologie vise à acquérir des connaissances de portée générale et à contribuer si possible à l’amélioration de la condition humaine. Toutes les recherches ne sont pas possibles ni moralement acceptables. Le savoir psychologique n'est pas neutre. La recherche en psychologie implique le plus souvent la participation de sujets humains dont il faut respecter la liberté et l'autonomie, et éclairer le consentement. Le chercheur protège les données recueillies et n’oublie pas que ses conclusions comportent le risque d’être détournées de leur but. Article 45 : Le chercheur ne réalise une recherche qu’après avoir acquis une connaissance approfondie de la littérature scientifique existant à son sujet, formulé des hypothèses explicites et choisi une méthodologie permettant de les éprouver. Cette méthodologie doit être communicable et reproductible. Article 46 : Préalablement à toute recherche, le chercheur étudie, évalue les risques et les inconvénients prévisibles pour les personnes impliquées dans ou par la recherche. Les personnes doivent également savoir qu’elles gardent leur liberté de participer ou non et peuvent en faire usage à tout moment sans que cela puisse avoir sur elles quelque conséquence que ce soit. Les participants doivent exprimer leur accord explicite, autant que possible sous forme écrite. Article 47 : Préalablement à leur participation à la recherche, les personnes sollicitées doivent exprimer leur consentement libre et éclairé. L’information doit être faite de façon intelligible et porter sur les objectifs et la procédure de la recherche et sur tous les aspects susceptibles d’influencer leur consentement. Article 48 : Si, pour des motifs de validité scientifique et de stricte nécessité méthodologique, la personne ne peut être entièrement informée des objectifs de la recherche, il est admis que son information préalable soit incomplète ou comporte des éléments volontairement erronés. Cette exception à la règle du consentement éclairé doit être strictement réservée aux situations dans lesquelles une information complète risquerait de fausser les résultats et de ce fait de remettre en cause la recherche. Les informations cachées ou erronées ne doivent jamais porter sur des aspects qui seraient susceptibles d’influencer l’acceptation à participer. Au terme de la recherche, une information complète devra être fournie à la personne qui pourra alors décider de se retirer de la recherche et exiger que les données la concernant soient détruites. Article 49 : Lorsque les personnes ne sont pas en mesure d’exprimer un consentement libre et éclairé (mineurs, majeurs 34 protégés ou personnes vulnérables), le chercheur doit obtenir l’autorisation écrite dune personne légalement autorisée à la donner. Y compris dans ces situations, le chercheur doit consulter la personne qui se prête à la recherche et rechercher son adhésion en lui fournissant des explications appropriées de manière à recueillir son assentiment dans des conditions optimales. Article 50 : Avant toute participation, le chercheur s'engage vis-à-vis du sujet à assurer la confidentialité des données recueillies. Celles-ci sont strictement en rapport avec l'objectif poursuivi. Toutefois, le chercheur peut être amené à livrer à un professionnel compétent toute information qu’il jugerait utile à la protection de la personne concernée. Article 51 : Le sujet participant à une recherche a le droit d'être informé des résultats de cette recherche. Cette information lui est proposée par le chercheur. Article 52 : Le chercheur a le devoir d’informer le public des connaissances acquises sans omettre de rester prudent dans ses conclusions. Il veille à ce que ses comptes rendus ne soient pas travestis ou utilisés dans des développements contraires aux principes éthiques. Article 53 : Le chercheur veille à analyser les effets de ses interventions sur les personnes qui s’y sont prêtées. Il s’enquiert de la façon dont la recherche a été vécue. Il s’efforce de remédier aux inconvénients ou aux effets éventuellement néfastes qu’aurait pu entraîner sa recherche. Article 54 : Lorsque des chercheurs et/ou des étudiants engagés dans une formation participent à une recherche, les bases de leur collaboration doivent être préalablement explicitées ainsi que les modalités de leur participation aux éventuelles publications à hauteur de leur contribution au travail collectif. Article 55 : Lorsqu’il agit en tant qu'expert (rapports pour publication scientifique, autorisation à soutenir thèse ou mémoire, évaluation à la demande d’organisme de recherche…) le chercheur est tenu de garder secrets les projets et les idées dont il a pris connaissance dans l’exercice de sa fonction d’expertise. Il ne peut en aucun cas en tirer profit pour lui-même. 35