Mention Psychologie Spécialité Psychocriminologie et Victimologie

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Mention Psychologie Spécialité Psychocriminologie et Victimologie
MASTER 2ème année
Domaine > Sciences Humaines et Sociales
www.univ-rennes2.fr
Mention Psychologie
Spécialité Psychocriminologie et Victimologie
Parcours international
Année Universitaire 2012 - 2013
Université Rennes 2 Haute Bretagne
UFR Sciences Humaines
Place du recteur Henri Le Moal
CS24307 – 35043 Rennes cedex
(document non contractuel)
1
1 - PRESENTATION GENERALE DE LA FORMATION
OBJECTIFS :
Le Master 2 « Pratiques criminologiques » a une visée à la fois professionnelle et de recherche
internationale.
Il donnera lieu à la délivrance des titres du Master en « Psychologie », spécialité : Psychocriminologie et victimologie de l’Université Rennes 2 et du Mestrado en « Psicocriminologia » de
l’ISPA – Instituto Universitário de Ciências Psicológicas, Sociais e da Vida de Lisbonne
(Portugal) dans le cadre d’une convention internationale. Les deux titres seront délivrés
conjointement par les deux institutions aux étudiants qui auront été déclarés admis aux deux années
de Master en « Psychologie » et aux deux années de Mestrado en « Psicocriminologia ». Il repose sur
une convention ERASMUS, selon laquelle les étudiants inscrits en Master 2 « Pratiques
criminologiques » passent le second semestre à l’ISPA et suivent les cours du Mestrado 1
« Psicocriminologia ». Inversement, les étudiants de l’ISPA-IU inscrits en Mestrado
« Psicocriminologia » viennent pendant le second semestre suivre les enseignements du Master
2 « Pratiques criminologiques » à l’Université Rennes 2. Durant le second semestre, tous les
étudiants inscrits dans cette formation internationale participeront au programme
intensif international : « Violences et enfermement : analyses de pratiques et éthique » du 8 au 19
avril 2013 à l’Université Rennes 2 (descriptif cf. infra).
Il peut aussi donner accès, une fois le diplôme obtenu, à une formation doctorale post-master de
troisième cycle et à l’élaboration d’une thèse de doctorat (niveau Bac + 8).
1) Dans la perspective professionnelle, la spécialité vise à former les compétences
nécessaires à l’exercice du métier essentiellement de psychologue clinicien dans le champ
criminologique et victimologique, au carrefour des champs judiciaires, médicaux et sociaux.
L’objectif est de rendre les étudiants capables d’analyser les situations de criminalité, de violences,
de traumatismes, de maltraitance, de victimité ; et d’élaborer des modalités d’intervention et de
prévention face à ce type de problèmes.
Le Master 2 « Pratiques criminologiques » accepte aussi, dans certaines conditions (voir
critères ci-après : Critères d’admissibilité), des étudiants ou des professionnels d’autres disciplines
ou métiers (Droit, Justice, Médecine, Santé, Travail social...).
La spécificité de cette formation est de traiter tout autant de problématiques autour de
l’agresseur et de la victime, que des acteurs institutionnels, de ce qu’ils engagent dans leurs
constructions de dispositifs, et des institutions elles-mêmes. Pour ce faire, elle propose des
enseignements de sciences criminelles et pénales et de sciences médico-légales, en complément
d’enseignements principalement de psychologie clinique, psychopathologie, psychologie sociale,
méthodologie clinique. Les champs traités font référence aux approches expertales, éducatives,
thérapeutiques, pénales. Ils concernent les diverses formes de violences, infractionnelles ou non
(violences domestiques, familiales, scolaires, institutionnelles, professionnelles), y compris dans leurs
aspects victimologiques (stress, traumatisme, syndromes victimaux, psychologie de la victime).
2) Dans la perspective d’une formation doctorale post-master, la spécialité prépare à un
travail de thèse de doctorat portant sur une thématique criminologique et/ou victimologique, plus
spécialement selon les références conceptuelles et méthodologiques de la psychologie.
2
COMPETENCES VISEES
Domaine de connaissance : Méthodologie – Epistémologie
Compétences et savoir-faire associés :
S’appuyer sur des modèles théoriques de l’épistémologie scientifique et de la psychologie.
Analyser le contexte dans lequel se trouve l’objet ou le sujet.
Interroger l’objet psycho-criminologique au regard de quatre lieux d’existence : la prison, l’hôpital,
l’action socio-éducative, l’école.
Prendre en compte le pouvoir modulaire de l’institution ainsi que la disposition subjective du sujet.
Domaine de connaissance : Analyse expertale
Compétences et savoir-faire associés :
Analyser la situation en mobilisant des modèles théoriques issus de la psychologie clinique, de la
psychopathologie, de la psychologie sociale, de l’intervention clinique institutionnelle, du
domaine médical et juridique.
Analyser les difficultés ou troubles du comportement avec comme objectifs de :
restituer l’histoire du sujet et y déceler les aléas et moments de rupture permettant une mise
en sens de la complexité du trajet de vie ;
repérer les comportements à risque pour soi ou pour les autres ;
identifier le fonctionnement du système défensif du sujet et les facteurs et moments de
répétitions.
Analyser et interpréter des données de tests psychométriques et/ou projectifs.
Produire un bilan argumenté et orienté, et proposer des préconisations de prise en charge du sujet
qui répondent aux conditions du système judiciaire.
Domaine de connaissance : Analyse du passage à l’acte
Compétences et savoir-faire associés :
Analyser la construction du passage à l’acte à travers l’analyse fine de la scène criminelle, la prise
en compte de l’histoire et du fonctionnement intellectuel et cognitif de la personne, et
l’identification des liens analogiques entre le fonctionnement psychique du sujet et l’acte
criminel.
Construire un modèle de prise d’information internationale ajustable aux situations et aux acteurs.
Proposer un modèle d’analyse de la scène criminelle et le rendre intelligible par les acteurs
concernés y compris les non-psychologues.
Élaborer et conduire des entretiens cliniques.
Prendre en compte le fonctionnement du système judiciaire, le droit pénal, l’inscription dans un
parcours judiciaire, et leurs effets.
Domaine de connaissance : Outils d’évaluation de la dangerosité d’une personne ou d’une situation,
et de l’état de la victime
Compétences et savoir-faire associés :
Concevoir et conceptualiser la construction de nouveaux outils d’évaluation.
Expertise à dimension internationale
Créer une grille d’interprétation en fonction de la situation problématique.
Avoir une approche réflexive sur la construction de ces outils et sur leurs limites d’interprétation.
Adapter ces outils au champ d’intervention.
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Compétences transversales :
Appropriation et analyse du contexte : Prendre en compte le contexte international : sociétal,
institutionnel, juridique, pénitentiaire, éducatif, médical et axiologique.
Techniques de communication : Exposer et défendre son point de vue en public en adaptant son
discours au contexte et aux acteurs – Défendre et argumenter une analyse – Soutenir
publiquement une analyse clinique et institutionnelle d’une situation complexe – Formuler et
soutenir des préconisations.
Travail en équipe : Intégrer une équipe de travail pluridisciplinaire et transdisciplinaire
Utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) : Rechercher des
informations ciblées sur le web concernant la criminologie, la psychocriminologie, la
victimologie, et les travaux de recherche en ces domaines – Constituer une banque
d’informations de sites internet en psycho-criminologie.
CHAMPS D’INSERTION PROFESSIONNELLE
Exemples :
Psychologue en milieu pénitentiaire (SMPR, UCSA, dispositif PEP, responsable des ressources
humaines) et en milieu médical spécialisé (UMD, centre de traitement ou de prévention pour
toxicomanes)
Psychologue de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et en établissement habilité Justice
pour mineurs délinquants (FAE, centre éducatif fermé, centre éducatif fermé, EPM)
Psychologue en institution ou service accueillant des mineurs relevant de la Protection de l’enfance
ou de l’Aide sociale à l’enfance (ASE)
Psychologue dans des dispositifs de prévention et de traitement auprès d’enfants et d’adolescents
« difficiles » (MECS, ITEP, maison des adolescents…)
Psychologue en CUMP (Cellule d’urgence médico-psychologique), en établissement ou service d’aide
aux victimes ou en situations de crise (associations, médecine légale, urgences,
traumatologie)
Psychologue en association humanitaire
Psychologue en milieu militaire (SDIS, Gendarmerie nationale, armée)
Psychologue en école de police
Psychologue chargé d’audit clinique, d’accompagnement ou de prévention auprès d’institutions,
d’entreprises ou de collectivités confrontées à des questions de violence, d’évènement
traumatique, d’insécurité, d’incivilité...
Psychologue en dispositif de médiation
Psychologue expert près des tribunaux, au pénal ou au civil
Chargé d’études
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2 - CAPACITES D’ACCUEIL ET CRITERES D’ADMISSIBILITE
CRITERES DE CANDIDATURE :
Il n’y a aucun accès de droit en Master 2 ; l’accès est exclusivement sélectif, pour tout public, sur la
base d’un recrutement (inter-)national. Les candidatures sont examinées par la commission de
sélection, composée par les enseignants universitaires de l’équipe de formation.
Peuvent présenter
criminologiques » :
leur
candidature
au
Master
2
de
Psychologie,
parcours
« Pratiques
Les étudiants ayant validé le Master 1 de psychologie ou titulaires de la maîtrise de psychologie.
Les candidats souhaitant acquérir une formation de haut niveau en psycho-criminologie et/ou en
victimologie, pour valoriser et compléter leurs acquis professionnels ou académiques (en Droit,
par exemple).
Délivrance du titre de Psychologue : Seuls les étudiants titulaires d’une Licence de psychologie et
d’un Master de psychologie peuvent obtenir le titre de psychologue, sur demande auprès des
services des Agences Régionales de Santé (ARS) seuls compétents en la matière (inscription au
répertoire ADELI).
Candidats en reprise d’études : Les candidats en reprise d’études, susceptibles d’être intéressés
par cette formation sont les professionnels ayant à traiter des problématiques relevant de la
criminologie et de la victimologie, que ce soit à titre d’évaluation, d’intervention ou de prévention :
situations de violences, d’infractions, d’incivilités ; situations victimales ; situations de mise en
danger de soi ou d’autrui… Il peut s’agir de professionnels exerçant dans les champs de la justice, de
la santé, de la sécurité, de l’action sociale, de l’éducation : magistrats, avocats, personnels de la
police et de la gendarmerie, médecins et personnels soignants, travailleurs sociaux, éducateurs,
formateurs… Cette formation peut aussi intéresser les psychologues déjà en exercice et souhaitant
acquérir une spécialisation en criminologie et/ou en victimologie.
N.B. : Le Master 2 « Pratiques criminologiques » est une formation en psychologie (psychologie
clinique, psychopathologie, psychologie sociale) et nécessite des connaissances théoriques et
méthodologiques dans cette discipline, ainsi que des connaissances en droit, d’un niveau permettant
de suivre des enseignements d’un master 2 de psychologie.
CAPACITE D’ACCUEIL : 6 étudiants (accès possible au titre de la formation continue).
MODALITES ET CRITERES D’ADMISSION :
Les étudiants seront selectionnés, selon les critères exigés pour chaque Master, par son université
d’origine (Université Rennes 2 / ISPA), ils seront étudiants de plein droit durant la réalisation de
la
bi-diplômation. Ils devront donc être légalement inscrits dans les deux universités durant la
période d’études.
La commission de sélection de chaque université sera composée au minimum de deux professeurs
membres de l’équipe pédagogique du Master correspondant. La commission examinera les dossiers et
procédera à une première sélection ; celle-ci sera suivie d’une audition des candidats susceptibles
d’être admis à suivre la formation demandée. Seront pris en compte l’excellence du parcours
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académique mais également le niveau de compétence linguistique en anglais et en portugais (pour les
étudiants français) et en français et en anglais (pour les étudiants portugais). A l’issue de ces
auditions, la commission de sélection établit, enfin, la liste des candidats admis et une liste d’attente
classée par numéro d’ordre. La liste des étudiants retenus sera communiquée à l’université
partenaire.
L’étude des candidatures se base sur les critères suivants :
le parcours et le niveau académiques du candidat, son parcours professionnel le cas échéant, et la
cohérence de ces parcours et de ces résultats ;
le projet professionnel du candidat et le lien entre ce projet et la spécialité du Master 2 ;
une promesse écrite de stage délivrée par une institution, pour un stage conforme aux obligations
d’un master 2 de psychologie ;
la pertinence et la faisabilité d’un projet de stage dans les conditions proposées par cette
institution ;
la pertinence et la faisabilité d’un projet de recherche appliquée (mémoire) à réaliser durant
l’année de master 2 ;
l’intérêt pour la dimension internationale.
N.B. : L’inscription administrative ne pourra être validée sans la présentation d’une attestation
du lieu d’accueil pour le stage obligatoire pendant la formation Master 2.
DROITS D’INSCRIPTION:
Les étudiants acquittent les droits d'inscription dans leur université d'origine et sont exonérés du
paiement des droits dans l'université d'accueil.
3 - DESCRIPTIF DES ENSEIGNEMENTS ET STAGE
Sur une base totale de 402 heures, les enseignements du parcours « Pratiques criminologiques » se
déroulent, de septembre à janvier, par périodes d’une semaine par mois (le plus souvent la seconde
semaine du mois) et de façon hebdomadaire à compter du second semestre pour les étudiants
sortants. Pour les étudiants entrants, le second semestre se déroulera de façon hebdomadaire et
totalisera 256 heures.
Les enseignements se présentent sous la forme de cours magistraux (CM), de travaux dirigés (TD),
de séminaires de suivi de mémoire et de stage, et de conférences.
A cette base d’enseignements s’ajoute le programme intensif : « Violences et enfermement :
analyses de pratiques et éthique » qui se déroulera du 8 au 19 avril 2013 à l’Université Rennes 2 sous
forme de deux semaines de cours intensives (cf. programme infra).
Il n’y a pas de dispense d’assiduité pour les enseignements du parcours « Pratiques criminologiques ».
Sous couvert d’un accord de la commission pédagogique, l’étudiant prend à sa charge la recherche
d’un stage de professionnalisation. D’une durée minimum de 520 heures (soit l’équivalent de 20
heures hebdomadaires pendant 26 semaines), le stage constitue en même temps le terrain de
recherche et de stage. Les professionnels en exercice peuvent être autorisés à faire leur stage sur
leur lieu de travail.
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Le lieu de stage n’est pas soumis à des impératifs géographiques : il peut se dérouler dans toute
région du territoire national, voire à l’étranger (sous condition de compatibilité avec l’obligation de
présence aux semaines d’enseignement).
Lieux de stages privilégiés : quatre catégories sont retenues.
Santé : toute institution de soins.
Social : toute prise en charge médico-sociale, socio-éducative, ou concernant les collectivités
locales ou territoriales.
Justice : tout service d’accompagnement, près des tribunaux, de l’Administration pénitentiaire, de
la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), mais aussi de la Police et de la Gendarmerie.
Education-Formation : tout service d’accueil, d’éducation et de formation, de vie sociale dans une
institution à vocation de formation.
A titre indicatif, on se reportera à la liste non exhaustive des lieux d’insertion professionnelle
citées plus haut et qui sont aussi des services et institutions ayant accueilli ou pouvant
accueillir des stages de Master 2 « Pratiques criminologiques » (stage de professionnalisation
et terrain d’étude pour le mémoire).
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SCHEMA GENERAL DES ENSEIGNEMENTS :
Dans la spécialité de Master 2 « Psycho-criminologie et victimologie » (mention : Psychologie), le
Parcours « Psycho-criminologie » (Parcours 1) partage avec le Parcours international « Pratiques
criminologiques » (Parcours 2), au semestre 9, un Tronc commun d’enseignements mutualisés.
SEMESTRE 9
UE
ECTS
UEF 1
5
UEF 2
5
UES 1
5
Libellé des enseignements
Institutions judiciaires et
procédures *
Agressologie et victimologie :
approches psychiatriques
et médico-légales **
Approches contemporaines
et débats actuels sur la
dangerosité
Réponses sociales et
institutionnelles
aux conduites infractionnelles
Tronc Parcours
CM TD
commun
2
x
x
36
x
x
-
30
x
x
-
20
x
-
24
x
x
-
20
Epistémologie et méthodologie de
la recherche en psychocriminologie : perspectives
internationales
Analyses institutionnelles
et fonctionnement des groupes
UES 2
5
UEM 1
5
Les outils en psycho-criminologie
x
x
-
30
UEM 2
5
Suivi de mémoire et de stage
x
x
-
30
* Enseignements de Droit, Université de Rennes 1
** Enseignements de Médecine, Université de Rennes 1
8
UE
ECTS
SEMESTRE 10 pour les étudiants sortants
Tronc Parcours
Libellé des enseignements
CM TD
commun
2
Psychologie clinique et
psychopathologie de l’adulte
UES 1
7,5
x
x
Séminaires thématiques
UES 2
3
Méthodes d’investigation en
psychocriminologie
6
UEM 2 4,5
UEM3
4,5
24
24
-
x
-
x
-
x
Evaluations psychologiques
forensiques
-
x
24
Etude des préconisations et stage*
x
x
20
UES 3 4,5 Victimologie clinique
UEM 1
24
Programme intensif : “violence et
enfermement: analyse des
pratiques et éthique”
24
72
*Le suivi de l’étude des préconisations (TER) et du stage s’effectueront à distance avec
l’enseignant tuteur choisi au premier semestre, leur soutenance aura lieu à l’Université Rennes
2 au retour du Portugal. L’écrit et la soutenance seront validés par l’équipe pédagogique de
l’Université Rennes 2.
9
UE
ECTS
SEMESTRE 10 pour les étudiants entrants
Tronc Parcours
Libellé des enseignements
CM TD
commun
2
Evaluations psycho-criminologiques:
bilan, diagnostic, expertise sociojudiciaire
UES 1
UES 2
UES 3
6
8
5
UEM 1
6
UEM 2
5
Regards psychologiques sur les
situations criminogènes
(enseignement de spécialisation de
Licence 3)
Interventions victimologiques et
psycho-criminologiques
(enseignement de spécialisation de
Master 1)
Problèmes éthiques,
psychopathologiques et articulation
des pratiques en milieu
pénitenitentitiaire et sociojudiciaire
Programme intensif : “violence et
enfermement: analyse des
pratiques et éthique”
Accompagnements socio-éducatifs
et socio-judiciaires
x
x
30
-
x
36
-
x
-
x
-
x
x
x
48
30
72
40
Pour le descriptif des enseignements merci de vous référer au livret de présentation du
parcours « psychocriminologie et victimologie ».
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3 - DESCRIPTIF DES ENSEIGNEMENTS ET STAGE
3.1 – SEMESTRE 9 - (30 ECTS)
3.1.1 – Savoirs fondamentaux (UEF)
UEF 1 - (5 ECTS)
INSTITUTIONS JUDICIAIRES ET PROCEDURES.
AGRESSOLOGIE ET VICTIMOLOGIE :
APPROCHES PSYCHIATRIQUES
ET MEDICO-LEGALES
Enseignements assurés par des enseignants ou des professionnels du Droit et de la Médecine.
Répartition CM/TD : 36 h CM
Intitulé : Institutions judiciaires et procédures
Enseignants : G. Fournier – A. Bourrat-Guéguen
Répartition CM/TD : 12 h CM
Descriptif : Procédures judiciaires et sciences pénales ; usages éthique et épistémologie ;
politique criminelle ; questions contemporaines ; droit de la famille ; procédure civile. Droit
des victimes, procédures de réparation pénale.
Intitulé : Criminologie, victimologie et médecine légale
Enseignants : M. Le Gueut – M. Abondo
Répartition CM/TD : 9 h CM
Descriptif : L’examen médico-légal dans l’enquête judiciaire et le procès pénal.
Intitulé : Victimologie et médecine du travail
Enseignant : Mme Poëzevara
Répartition CM/TD : 3 h CM
Descriptif : Rôle et fonction de la médecine du travail dans les situations de souffrance en
milieu de travail. Articulation avec les modalités d’accompagnement social et psycho-logique.
Intitulé : Dispositifs médicaux et psychiatriques en milieu pénitentiaire
Enseignant :
Répartition CM/TD : 12 h CM
Descriptif :
UEF 2 - (5 ECTS)
APPROCHES CONTEMPORAINES ET DEBATS ACTUELS SUR LA DANGEROSITE
Répartition CM/TD : 30 h TD
Intitulé : Psychocriminologie : psychologie et dangerosité
Enseignants : A. Hirschelmann – F. Sauvagnat – B. Testé – R. Palaric
Descriptif : Modèles contemporains en psychocriminologie – La notion de dangerosité :
origines, débats contemporains, perspectives critiques, dynamique dangerosité/vulnérabilité,
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questions de prédictivité – Approches psychocriminologiques des données d’histoire de vie,
psycho-pathologiques, contextuelles et environnementales nécessaires à la compréhension et
l’analyse des actes infractionnels.
3.1.2 – Spécialisation professionnelle (UES)
UES 1 - (5 ECTS)
REPONSES SOCIALES ET INSTITUTIONNELLES AUX CONDUITES INFRACTIONNELLES
Répartition CM/TD : 20 h TD
Enseignants : P. Colin – Ph. Génuit – F. Gouriou – P. Morchain – B. Testé – L.M. Villerbu –
A.
Winter
Descriptif : Approche épistémologique des savoirs sur le phénomène criminel et ses modes de
traitement. Mise en perspective historique – Criminalité et réaction sociale : représentations
sociales, traitements médiatiques – Clinique psychocriminologique de l’agir, effets
sociologiques et de genre : criminalité adulte, adolescente, criminalité féminine, criminalité
des enfants – Déviances et délinquance, question de la « petite » délinquance – Politique de la
ville, prévention de la délinquance, sécurité publique.
EPISTEMOLOGIE ET METHOODOLOGIE DE LA RECHERCHE EN PSYCHO-CRIMINOLOGIE :
PERSPECTIVES INTERNATIONALES
Répartition CM/TD : 24 h TD
Enseignants : A. Hirschelmann, A. Somat, B. Testé
Descriptif : Elaboration d’une thématique et d’une problématique de recherche à discuter
sur le plan épistémologique et à situer dans le débat scientifique international. L’étudiant sera
accompagné dans le travail de recherche bibliographique, de lecture et d’analyse de ce qui a été lu,
de catégorisation et de la méthodologie à suivre en gardant à l’esprit la dimension comparative
internationale à chacune des étapes. La discussion épistémologique, interdisciplinaire de la psychocriminologie constitue le fil rouge de cet enseignement.
UES 2 - (5 ECTS)
ANALYSES INSTITUTIONNELLES ET FONCTIONNEMENT DES GROUPES
Répartition CM/TD : 20 h TD
Enseignants : C. Bouchard – D. Bodin – A. Hirschelmann – J.R. Gouriou – P. Le Bas –
L.M.
Villerbu – A. Winter
Descriptif : Analyse différentielle des systèmes de valeurs institutionnelles, de leurs
logiques et de leurs dynamiques, violences des/en institutions : systèmes de valeurs
familiales, éducatives, psychologie des institutions judiciaires, socio-judiciaires, médicojudiciaires et pénitentiaires – Clinique des violences conjugales et familiales – Délinquance et
criminalité de groupes : violences commises en réunion, bandes et organisations criminelles,
criminalité communautaire, guerre – Violences urbaines : troubles de l’ordre public émeutes,
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incivilités, troubles du voisinage, transports, délinquance immobilière et foncière.
3.1.3 – Méthodologie (UEM)
UEM 1 - (5 ECTS)
LES OUTILS EN PSYCHOCRIMINOLOGIE
Répartition CM/TD : 30 h TD
Enseignants : C. Bouchard – P.P. Costantini – A. Hirschelmann – C. Lalanne – P. Le Bas –
Th.
Lezeau – R. Palaric – P. Pignol – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu
Descriptif : Méthodes et techniques d’évaluation centrées sur les problématiques psychocriminologiques (vulnérabilité, dangerosité) : entretien expertal, tests, questionnaires et
inventaires spécialisés – Nouveaux outils dans l’approche expertale : TIDC, MAPS, EEPPA,
QICPASS – Modèles d’analyses : analyse actuarielle, analyse systémique, analyse sérielle –
Logiques du récit, génogrammes et méthodes graphiques dans le champ judiciaire –
Criminalistique : méthodologie et techniques d’enquêtes criminelles.
UEM 2 - (5 ECTS)
SUIVI DE mémoire ET DE STAGE
Répartition CM/TD : 30 h TD
Intitulé : Suivi de mémoire de recherche
Répartition CM/TD : 15 h TD
Enseignants : C. Bouchard – P.P. Costantini – G. Guingouain – A. Hirschelmann – P. Morchain –
A. Somat – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu
Descriptif : Encadrement du mémoire professionnel par des enseignants-chercheurs
titulaires – Accompagnement dans l’élaboration d’un objet de recherche dont la
problématique psychocriminologique émane de l’expérience clinique de terrain ; dans son
opérationnalisation clinique (méthodologie clinique, recueil et analyse des données) ; et dans
la restitution de ses résultats dans une perspective appliquée. Questions éthiques et
déontologiques.
Intitulé : Suivi de stage
Répartition CM/TD : 15 h TD
Enseignants : Ph. Génuit – J.R. Gouriou - C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas
Descriptif : Encadrement des stages par des psychologues référents habilités – Analyse des
pratiques psychocriminologiques, cliniques et institutionnelles.
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3.2 – SEMESTRE 10 - (30 ECTS) à l’ISPA
3.2.1 – Spécialisation professionnelle (UES)
UES 1 - (7,5 ECTS)
1. PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ADULTE / CLINICAL
PSYCHOLOGY AND ADULT PSYCHOPATHOLOGY
Répartition CM/TD : 24 h CM
Enseignant Responsable : Angela Vila-Real
I. Psychopathology and Clinical Psychology : 1. Clinical Approach – 2. Semiologic Description - 3.
Notion of structure: relationship with the object, anxiety and defenses - 4. Guilt, its origins and
role in the different structures - 5. Aggression and violence, its origins and role in the different
structures -
6. Relationship between psychopathology, law and crime
II. Nosography
III. Psychotic disorders : 1. Delusion and hallucination - 2. Schizophrenia - 3. Paranoia - 4.
Paraphrenia
IV. Mood disorders : 1. Depressive disorder - 2. Maniac disorder - 3. Mixed disturbance - 4. Primary
depression - 5. Secondary depression - 6. Mania and mixed states
V. Neurotic disorders : 1. Anxiety neurosis - 2. Phobic neurosis - 3. Obsessive neurosis - 4.
Hysterical neurosis
VI. Personality disorders : 1. Borderline - 2. Narcissistic personality - 3. Psychopathic personality
VII. Psychotraumatic disturbances : 1. Acute traumatic disruption - 2. Persistent traumatic
disruption - 3. Traumatic reaction - 4. Traumatic component
VIII. Case Studies
The program allows an approach to the symptomatology as well as the dynamics of different
structures and pathologies and their relationship with the law. The discussion provides diagnostic
tools.
2. SEMINAIRES THEMATIQUES / THEMATIC SEMINARS
Répartition CM/TD : 24 h CM
Enseignant Responsable : Astrid Hirschelmann
Objectives of the curricula unit and competencies to be developed:
Be able to analyze the complexity of clinical practice related to mutidisciplinary contexts: legal,
psychological, medical and social.
Understand and differentiate the roles of institutions operating within the framework of judicial
decisions.
Know the main operators, public and private, within the law context.
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Syllabus :
Definition of the concept of dangerousness
Comparison of European legislation on dangerous
Tools for the assessment of dangerousness or risk of relapse
How to get out of solitary confinement? (Analysis of the positions of lawyers, psychiatrists,
psychologists, social inclusions and probation officers, example of a multidisciplinary
commission of safety measures)
Research results
To move towards a differentiated care adapted to the needs
The challenge of writing and its influences on judicial decisions
Ethical issues
Visits will be provided to the following institutions: EPL Lisbon, EPL Carregueira, EPL Tires,
National Institute of Legal Medecine (Delegation of Lisbon), Education Center Navarro de Paiva,
Education Center Padre Antonio de Oliveira
UES 2 - (3 ECTS)
1. Méthodes d’investigation en psychocriminologie / Research methods
in
Psychocriminology
Répartition CM/TD : 24 h TD
Enseignant Responsible : Gloria Ramalho
The main object of this course is to deepen the predominant research methods and techniques in
Psychocriminology investigation.
Syllabus
Structure of a research project - Quantitative approaches: experimental and relational
investigations - Qualitative approaches: case studies - Elaboration, adaptation and translation of
instruments - Content analysis - Organization of data, organization of results and their
interpretation - Report of an inquiry.
Within the class sessions students will analyze aspects of three research reports and will contrast
the options that were adopted. On the basis of their reading, carried out at home, we proceed with
their analysis and discussion. A recension of these three articles carried out individually and from
the point of view of the methodological considerations will be considered in each student final
project.
The ideas of projects that the pupils intend to elaborate will be explored in class. From the
definition of the problem and the research questions we will discuss the method to be followed and
the characteristics of the instruments, as well as the analysis implications that each option causes.
2. SUIVI DE mémoire (suite du semestre 1)
Le suivi se fera à distance avec l’enseignant tuteur, voire avec un co-tuteur à l’ISPA
dans la continuité du suivi engagé au premier semestre. L’enseignement de méthodologie
précédent vient en appui à l’élaboration du mémoire.
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Descriptif : Encadrement du mémoire professionnel par des enseignants-chercheurs titulaires –
Accompagnement dans l’élaboration d’un objet de recherche dont la problématique psychocriminologique émane de l’expérience clinique de terrain ; dans son opérationnalisation clinique
(méthodologie clinique, recueil et analyse des données) ; et dans la restitution de ses résultats dans
une perspective appliquée. Questions éthiques et déontologiques.
UES 3 - (4,5 ECTS)
Victimologie clinique / Clinical victimology
Répartition CM/TD : 24 h CM
Enseignant Responsable : José Manuel Pereira da Silva
Syllabus:
Victimology and the notion of victim - Theoretical, historical, sociological and clinical data on
victimology - General victimology and criminology - The clinical victimology - Trauma and posttraumatic stress - Psychopathology of the victim - The child victim - Violence in the family - Victims
of lobbies - Devices of intervention
The syllabus covers the detailed study of the victimization process by exploring different
theoretical as well as different explanatory models that contribute to the understanding of the
phenomenon. From a broader approach, situating the problem in its historical and sociological
dimensions, one arrives at the clinical victimology, in an integrative perspective of knowledge and
sharing of professional practice.
3.2.2 – Méthodologie (UEM)
UEM 1 - (6 ECTS)
PROGRAMME INTENSIF : VIOLENCE ET ENFERMEMENT : ANALYSE DES PRATIQUES ET
ETHIQUE
Partie commune à tous les étudiants (ISPA et Rennes 2) : Le Programme intensif (« Université
d’été ») qui se déroulera à l’Université Rennes 2 du 8 au 19 avril 2013
Cette formation internationale porte sur le thème : « Violences et Enfermement : Analyse des
Pratiques et Ethique » et s’adresse spécifiquement aux étudiants inscrits dans le parcours international de Rennes et de Lisbonne mais aussi à des étudiants de niveau Master issus des sciences
humaines, sociales, médicales et éducatives d’autres universités partenaires qui participent au
projet,
à savoir : l’École de Criminologie de l’Université Louvain La Neuve (Belgique), l’University
College of London (Grande-Bretagne), l’University of International Psychoanalysis de Berlin
(Allemagne) et l’Université de Rennes 1.
16
Présentation du programme
La violence et l’enfermement sont des problèmes d’autant plus d’actualité qu’ils touchent aux
notions
de sécurité et de dangerosité ou encore à celle de prévention des risques. Ils se situent au
carrefour des sciences juridiques, psychologiques, médicales et sociales, en lien avec les demandes
sociales actuelles de nombreuses institutions publiques ou privées (associations, entreprises,
hôpitaux, prisons). Dépassant largement le cadre des disciplines mentionnées, ils trouvent
aujourd’hui des réponses interdisciplinaires qui n’ont jamais abouti à des process transdisciplinaires
dans le sens de préconisations, applications intégratives effectives. Un autre constat est que d’un
pays à un autre les pratiques soit s’ignorent soit se transposent sans aucune analyse critique du
contexte sociétal ou culturel de leur création ou application ni de validation scientifique préalable.
Aujourd’hui, dans ce champ, il n’existe pas de formation universitaire qui satisfasse les critères de
l’interdisciplinarité et de l’internationalité, d’où l’ambition de ce programme intensif d’améliorer la
qualité de l’enseignement supérieur et de promouvoir la compréhension interculturelle au travers la
coopération internationale, adossée à la recherche sur les problématiques de violence, les pratiques
d’enfermement et l’évolution des différents contextes normatifs.
L’objectif est de compléter les différentes formations initiales par une spécialisation de haut niveau
scientifique et professionnel dans les champs du soin et de la justice en facilitant l’accès à des
emplois de cadre et/ou de chercheurs dans les domaines d’analyse, d’intervention, de prise en
charge, d’accompagnement et de prévention des situations de vulnérabilité individuelle et/ou
collective (insécurité, dangerosité, conflits et violences, fiabilité des diagnostics et pronostics), et
ceci dans plusieurs pays européens. Les principales compétences visées par la formation proposée
sont les suivantes :
• capacité d'analyser la complexité d’une situation criminelle, victimale, tant d’un point individuel que
groupal, dans les espaces publics ou privés, puis de
• concevoir, de proposer et de mettre en place des interventions ou des préconisations
d'interventions adaptées ;
• capacité de concevoir ces interventions non seulement et principalement en fonction des savoirs
et savoir-faire psychologiques spécifiques, mais aussi en fonction d’autres disciplines (droit,
sciences criminelles, sciences médico-légales) et des institutions et professions concernées par
le phénomène criminel et les problématiques de violence ;
• capacité à exercer des modes d’intervention variés (approche expertale, analyse de consultance,
accompagnement psycho-pénal et psycho-socio-judiciaire,
• approche thérapeutique psycho-criminologique et victimologique, individuelle ou groupale), sur des
problématiques également variées de criminalité et de violences
Le programme intensif donnera lieu à la création d’un site web, d’un réseau de recherches et de
ressources permettant de mobiliser sur une même question des seuils de compétences scientifiques
ou praxéologiques bien différenciés, par rapport à la difficulté des laboratoires mono-disciplinaires
de laisser ouvert des champs de ressources pluriels. Ce réseau de partage international et interdisciplinaire se veut particulièrement vigilant sur les questions éthiques et déontologiques des
pratiques et des recherches. Il vise par ce biais à contribuer à une meilleure protection des libertés
individuelles et collectives et à l’autonomie des personnes.
17
Objectifs et caractère innovant de la formation du programme
Actuellement, il n'existe aucune formation internationale de type IP, Erasmus Mundus ou Master
International proche des questions et domaines que nous abordons. Récemment, a été créé sur le
plan international, le Certificat/Diplôme Universitaire International (CUI/DUI) « Psychologie et
Justice » qui se propose de répondre aux attentes spécifiques de la justice et d'optimiser la
communication entre psychologues et juristes en développant une formation transversale (intégrant
différentes sous-disciplines de la psychologie), partenariale (avec l'Institut de Criminologie de
l'Université Lille 2) et internationale (convention entre l'Université Lille 3 et l'Université de Liège
(Belgique) et avec le soutien de l'EFK (Europäisches Forum für angewandte Kriminalpolitik,
Düsseldorf, Allemagne). On observe néanmoins que le développement de partenariats internationaux
au niveau de la formation universitaire dans le domaine de la criminologie reste très rare. Ce
phénomène est essentiellement lié aux statuts très variables de la criminologie dans les différents
pays. Ainsi le métier de criminologue existe au Canada et en Belgique, mais pas dans les autres pays
européens. L'objectif ici est de contribuer aux questions de violence, justice, santé et criminologie
en croisant les pratiques et les travaux de recherche internationaux.
Si la particularité de cette formation, côté français, est qu'elle privilégie l'axe de la psychologie,
des apports pluridisciplinaires sont recherchés, notamment chez les universités partenaires
s'engageant dans ce projet. Sur le plan de la pratique, des collaborations existent déjà entre les
universités participantes et différents corps professionnels : juristes, policiers, gendarmes,
conseillers d'insertion et de probation (CIP), surveillants pénitentiaires, Protection judiciaire de la
Jeunesse... Des travaux sont engagés ou ont été engagés, sur conventions avec différents ministères
et collectivités territoriales et entreprises d'intérêt collectif sur le plan régional et national. Ces
dernières permettent de définir des débouchés susceptibles pour les étudiants sortants avec cette
formation pluridisciplinaire internationale qui s’inscrit dans des Masters déjà existants et les
enrichit en raison de sa pluridisciplinarité et son caractère international.
Le contexte actuel montre que l’isolement disciplinaire contribue largement à des résultats de
recherches réductionnistes et approximatifs, ainsi qu’à des choix méthodologiques qui font passer le
souci de la mesure avant celui de son adéquation avec l’objet à évaluer. Ce problème n’est pas la
spécificité d’un pays en particulier, mais bien le résultat de recherches inductives et des transferts
technologiques simples d’un pays à un autre, sans confrontation ni consultation réelles qui se
projettent dans les savoirs sur la violence et sa prévention ou sa guérison.
A l’heure actuelle, il n’existe aucune étude européenne qui mesure les effets produits par les prises
en charge des délinquants, quels que soient le délit commis, la nature du trouble psychique
concomitant ou la gêne occasionnée pour la société. En outre, les impasses méthodologiques poussent
la notion de risque sur le devant de la scène pour déjouer le piège de l’insécurité et ce, dans les
domaines de la Santé publique, de la Santé mentale et du Droit.
Face à la demande sociale de spécialistes de la gestion des situations de crise ou de violence, la
pluridisciplinarité se présente comme un atout majeur, incontournable. Néanmoins une prudence
s'impose, notamment face aux questions épineuses telles que l'évaluation du risque et l’alternative à
l’enfermement (carcéral comme hospitalier). Si la réponse monodisciplinaire s'avère aussi peu fiable
qu'éthiquement hasardeuse, la pluridisciplinarité ne présente guère plus qu'un amalgame de théories
juxtaposées qui le sont tout autant. L'articulation entre une formation universitaire de haut niveau
et le terrain professionnel crée un espace de recherches tout à fait innovant dans les domaines du
soin et de la justice, jusque là trop clivés ; de tels espaces permettent de réfléchir aux pratiques et
18
à leur déontologie, obligent à une meilleure évaluation de ce qui se fait et se dit déjà, cherchent à
accorder les différentes langues techniques souvent imperméables les unes aux autres. Les travaux
et échanges réalisés durant l’IP auront nécessairement une double vocation: de connaissance
pratique, mais aussi l’élaboration de futurs projets de recherche.
Les objectifs d’apprentissage de cette formation internationale sont de : mettre à profit une
formation transdisciplinaire plus homogène sur le plan européen, faire bénéficier étudiants et
enseignants des partenariats de recherche et de terrain déjà existants. Les synergies nouvelles
permettront de :
•
•
repérer et évaluer les changements sociaux, techniques et scientifiques dans les
domaines du soin et de la justice
développer des compétences d'analyse et de gestion des situations de crise et de
conflits et inventer des outils opérationnels dans les domaines psychologiques, médicaux,
sociologiques, anthropologiques et juridiques de résolution des conflits
•
adapter et faire mieux comprendre les différents langages disciplinaires, notamment en
matière d'évaluation de la dangerosité et des risques mais aussi des progrès et échecs de la
prise en charge, les abus en matière d’enfermement et développer des compétences en
méthodes expertales internationales
•
améliorer la qualité et l'efficacité des communications et échanges internationaux pour une
meilleure adaptation aux situations de violence émergentes
savoir analyser les missions institutionnelles et interventions professionnelle dans leurs
dimensions éthique et déontologique : concevoir et conduire des programmes d'innovation
dans la formation psycho-criminologique (planifier, instrumenter et évaluer des stratégies
d'investi-gation et contenus novateurs pour intervenir dans les différents champs
professionnels du soin et de la justice.
•
Format pédagogique
L’enseignement sera dispensé sous forme de Cours Magistraux et de Travaux dirigés qui
permettront de travailler en plus petits groupes et de renforcer l’interaction avec les étudiants.
Les Cours Magistraux porteront sur les thèmes principaux : état et évolution internationale de la
psycho-criminologie, les soins sous contrainte, l’évaluation des risques : pratiques et éthique, les
interventions en situation de crise ou de guerre, les dynamiques interpersonnelles criminogènes ou
pathogènes, efficience et fiabilité des méthodes, violences et situations d’enfermement.
Les Travaux dirigés porteront sur les apports méthodologiques et l’analyse des pratiques. Ils sont
organisés en parallèle avec un temps de travail plus long (3 heures) que les CM (2 heures).
Les cours seront dispensés soit en anglais soit en français avec des supports pédagogiques en
langue anglaise. Dans tous les cas, les étudiants disposeront de polycopiés et/ou de supports
PowerPoint, chaque intervention s’appuie sur une synthèse ou sur des illustrations vidéoprojetées
facilitant la compréhension. Chaque intervention s’appuiera sur un choix bibliographique actualisé qui
servira pendant les deux semaines de base aux étudiants pour la rédaction de leur article
scientifique.
Chaque jour des temps d’échanges entre enseignants-chercheurs et étudiants sont prévus en fin de
19
journée permettant de revenir sur les contenus de la journée, les questions qu’ils suscitent ainsi que
de réfléchir à leurs enjeux scientifiques et praxéologiques.
Une table ronde permettant de discuter le fil rouge transdisciplinaire du programme et de
confronter les approches et pratiques présentées conclura les deux semaines.
Afin d’apporter des exemples institutionnels concrets une journée de visite de différents lieux
d’enfermement psychiatrique ou carcéral, voire de pratique expertale (Centre de ressources et
Institut médicol-légal) est proposée à l’ensemble des participants.
Peuvent présenter leur candidature au Programme intensif :
Les étudiants qui sont inscrits dans un Master (1 ou 2) offert par leur Université d’origine.
Chaque Université sélectionne 7 étudiants qui participeront à l’IP, ce qui fera un effectif de 35
étudiants.
Critères de sélection des étudiants
Les candidatures sont examinées par le Comité de sélection dans chacune des universités
partenaires
L’équipe pédagogique procède à la sélection des étudiants sur l’étude du dossier de candidature ;
Excellence dans le parcours académique universitaire ;
Projet professionnel et son adéquation avec les objectifs du programme intensif (innovation de
pratiques interdisciplinaires en matière de capacité d’analyse critique, de compréhension de
la complexité des problèmes, d’évaluation et de gestion de situations de violence) ;
Compétences linguistiques, dans la langue du pays d’accueil et en langue anglaise.
Parcours préférentiel du candidat :
Avoir déjà des connaissances théoriques approfondies dans les disciplines psychologiques,
sociologiques ainsi que des connaissances juridiques ; bonnes connaissances méthodologiques et
cliniques.
Enseignants-chercheurs participants
Chaque Université partenaire met à disposition entre 3 et 5 enseignants (5 de Rennes 2, 4 de Rennes
1, 5 de Louvain La Neuve, 5 de Londres, 4 de Lisbonne, soit un effectif de 23 enseignants.
L’International Psychoanalytic University de Berlin (Allemagne) met à disposition 3 enseignantschercheurs qui apporteront leur expertise praxéologique en lien avec le thème de l’IP. Chaque
enseignant présent dispensera un cours. Il participera obligatoirement à la journée du samedi,
journée de coordination autour des projets scientifiques actuels et notamment futurs.
L’évaluation des compétences
L’évaluation consistera en la réalisation d’un travail scientifique, susceptible de publication. La
réalisation de ce travail stimulera la lecture transversale des enseignements reçus pendant la
formation intensive. L’étudiant sera amené à faire des liens entre les enseignements ou à révéler les
rugosités résistibles ou rédhibitoires entre ces derniers. La construction et la rédaction de l’article
se feront sous la supervision d’au moins un(e) des enseignant(e)s participants et sa qualité sera
évaluée par un jury ou comité de lecture international composé d’au moins un(e) enseignant(e)
20
chercheur de chaque Université participante.
Cette évaluation se fera en deux temps. Durant le programme, l’étudiant rédigera un rapport
intermédiaire, sous forme de plan argumenté de son article. L’étudiant sera évalué sur : 1) la
pertinence des choix théoriques et la cohérence de la réflexion ; 2) la mobilisation des ressources et
outils issus du cours et leur articulation avec des lectures personnelles (choix bibliographique, état
des pratiques). Cet écrit sera validé par 2 ECTS avant la fin des deux semaines.
Dans un second temps l’étudiant dispose d’un délai de 6 semaines pour soumettre son article final au
jury international qui l’évaluera en fonction de : 1) la capacité de synthèse dans le développement des
raisonnements ; 2) la clarté de l’exposé et de l’argumentation ; 3) l’adéquation avec les attentes
thématiques et scientifiques du type de revue choisie. Cette étape sera sanctionnée par 4 ECTS.
L’IP permet à l’étudiant qui valide cette épreuve de totaliser 6 ECTS qui s’intégreront partiellement
(pour Londres et Lisbonne) ou totalement (Rennes 1 et Rennes 2, Louvain La Neuve) dans un Master 2
déjà existant. Toutes les universités partenaires disposent de Masters qui ont un rapport plus ou
moins direct avec le thème de l’IP, mais auxquels ce dernier apporte une valeur ajoutée au diplôme,
dans ce sens où il requiert une mention spéciale. Elle vaut surtout pour UCLondres et l’ISPA de
Lisbonne où l’étudiant est en partie autonome dans le choix de ses Unités d’enseignements, appelés
« Modules extracurriculaires ». Si leurs Masters tolèrent un surnombre d’ECTS, il est veillé à ce que
l’IP soit reconnu et intégré dans le diplôme de Master.
21
Programme de l’EI (8-19 avril 2013)
Jours
Horaires
9h00–12h00
12h00-14h00
1
14h00-16h00
16h00-18h00
19h00-21h00
9h00–12h00
2
12h00-13h30
13h30-15h30
16h00-17h00
17h00-18h00
9h00–12h00
3
12h00-13h30
13h30-15h30
15h30-17h30
17h30-18h30
9h00–12h00
12h00-14h00
4
14h00-17h00
5
Intitulé des enseignements et Activités
Accueil des participants et présentation
Repas
Etat des lieux et évolution internationale de la psycho-criminologie
(CM)
Les soins sous contraintes : comparaison et discussion des
constantes internationales (CM)
Apéritif dînatoire
La norme juridique face à l’enfermement : fixer un cadre prévisible
sans créer un carcan (CM)
Repas
Dangerosité et éthique de ‘évaluation (CM)
Evaluation de la dangerosité et prise en charge psychiatrique (CM)
Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques
Articulation de la médecine légale et de la psychiatrie dans les
expertises de situations de violences (TD)
Repas
Violence de l’affect dans la criminogenèse (CM)
Analyse psychanalytique existentialiste du rapport entre crime et
psychopathologie (CM)
Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques
Pratiques d’insertion auprès de personnes placées sous main de
justice (TD)
Interventions en milieu carcéral ; manifestations, réactions et
régulation : droit pénitentiaire versus droit « des détenus » (TD)
Repas
Les équilibres contemporains de l’ordre carcéral : les violences
interpersonnelles, symboliques et institutionnelles (TD)
17h00-18h00
Violences sexuelles et pratiques psychosociales
en milieu carcéral
(TD)
Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques
9h00–10h30
11h00-12h30
12h30-14h00
Anthropologie du risquée: évaluation interculturelle de groupes
marginaux (CM)
Enfermements : religions et violences (CM)
Repas
14h00-17h00
17h00-18h00
L’enfermement dans l’idéologie de guerre des enfants soldats (TD)
Anthropologie médicale de la terreur : la clinique auprès des exilés
et des survivants de guerre (TD)
Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques
6
9h00–12h00
12h00-14h00
14h00-16h00
19h00
Journée réservée aux enseignants-chercheurs
Journée libre pour
les étudiants
Présentation des travaux de recherche
Repas
Réflexion sur les projets de recherche, composition des équipes
Dîner-spectacle pour tous
7
9h00-18h00
Excursion touristique : Dinan – Saint-Malo – le Mont Saint-Michel
Intervenants
Loïck M. Villerbu (R2)
Astrid Hirschelmann (R2)
Eric Péchillon (R1)
José Pereira Da Silva (ISPA)
Marlène Abondo
et Renaud Bouvet (R1)
Mariannick Le Gueut, Marlène Abondo
et
Renaud Bouvet (R1)
Jean Kinable (UCLouvain)
Victor da Conceiçáo Teixeira Amorim
Rodrigues (ISPA)
Norman Powell (UC Londres)
Marie-Sophie Devresse (UCLouvain)
Dan Kaminski (UCLouvain)
Christophe Adam (UCLouvain)
Sushrut Jadhav (UC Londres)
Simon Dein (UC Londres)
Emilie Medeiros
(UC Londres)
Jane Derges (UC Londres)
22
9h00–12h00
8
12h00-14h00
14h00-18h00
9h00–12h00
12h00-14h00
9
14h00-17h00
17h00-18h00
10
9h00–12h00
12h00-14h00
14h00-17h00
17h00-18h00
9h00–12h00
11
12h00-14h00
14h00-17h00
17h00-18h00
9h00–12h00
12
12h00-14h00
14h00-17h00
Visite du Centre pénitentiaire pour femmes, de l’Institut médicolégal et du CRIAVS (Centre de ressources et d’information régional
sur les auteurs de violences sexuelles) de Rennes
Repas
Visite d’un service fermé du Centre hospitalier Guillaume Régnier
(CHGR) de Rennes ou de l’UMD (Unité pour malades difficiles)
du
CHS (Centre hospitalier spécialisé) de Plouguernével (22)
Violences lors de la métamorphose adolescente
ou crise de vie : les
problèmes de l’expertise,
des frontières complexes avec la
psychopathologie
et des dispositifs de soin et/ou de contention
(CM)
Repas
Trauma du lien : les difficultés de mentalisation
chez les
adolescents délinquants et approches thérapeutiques (TD)
Analyse des mesures pédagogiques intensives et des théories
sur
l’élaboration mentale des adolescents délinquants (TD)
Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques
L’enfermement des enfants, des femmes ou des hommes dans
les
violences intrafamiliales (CM)
Repas
Aspects psychanalytiques de la déliaison à l’œuvre dans la violence :
analyse d’interviews filmés réalisés avec des personnes
traumatisées de longue date (CM)
Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques
Cadres de vie et voisinages : clinique des incivilités en habitat social
collectif (TD)
Pratiques des addictions : violence et enfermement (TD)
Repas
Approche psychologique des investigations policières et des
expertises criminalistiques (TD)
Bilan de la journée et mises en perspective scientifiques
Antoine Masson (UCLouvain)
Svenja Taubner (IPU Berlin)
Silke Wolter (IPU Berlin)
Ângela Vila-Real Fernandes Costa(ISPA)
Andreas Hamburger
(IPU Berlin)
Claude Bouchard (R2)
Claudia Duarte Gaiáo (ISPA)
Alain Somat et Benoît Testé (R2)
Table ronde : Enfermement et violences, pratiques
interdisciplinaires et éthique
Repas
Echanges de clôture entre étudiants et enseignants
Les deux semaines sont organisées de façon à ce que tous les membres des quatre équipes puissent
être présents au moins le samedi qui est consacré à l’échange autour de travaux scientifiques
antérieurs et la promotion de projets de recherche internationaux nouveaux. Chaque équipe
universitaire choisit un(e) « délégué(e) » qui sera l’interlocuteur pour les étudiants et les autres
équipes. Il ou elle sera présent(e) à la journée de clôture et recueillera les travaux des étudiants
portant sur les thématiques ou approches développées par son équipe. Chaque intervenant reste au
minimum 3 jours sur le lieu de formation pour favoriser les échanges.
Il s’agit d’élaborer une clinique singulière qui vise à articuler les rapports entre théorie et
pratique, subjectivité et objectivité, individualité et dynamique collective. Une telle démarche
permet encore d’interroger les liens, toujours complexes et parfois paradoxaux, entre le normal
et le pathologique, ainsi que les interactions entre les logiques symboliques, idéologiques et
institutionnelles, éthiques, politiques et économiques. Les enseignements se distribueront de
façon ponctuelle et transversale autour des enjeux suivants :
Saisir la complexité et les principes de fonctionnement des systèmes d’administration de la
justice pénale dans leurs différences procédurales et culturelles de manière à pouvoir y
23
situer les positionnements possibles.
E. Péchillon (R1), A. Hirschelmann (R2), M.A. Le Gueut (R1), M.S. Devresse (UCLouvain)
Révéler que la problématique de la violence n’est pas qu’interpersonnelle (sous la forme du
« crime »), mais tout autant symbolique, idéologique et institutionnelle.
J. Kinable (UCLouvain), V. Da Conseiçào Teixeira Amorim Rodrigues (ISPA), S. Dein (UC
Londres), D. Kaminski (UCLouvain), E. Medeiros (UC Londres)
Problématiser les possibilités d’agir, de l’intérieur comme de l’extérieur des institutions, pour la
réduction de la violence.
C. Adam (UCLouvain), N. Powell (UC Londres), S. Jadhav (UC Londres), C. Bouchard (R2), A.
Vilareal (ISPA), C. Duarte Gaiào (ISPA)
Comprendre les enjeux scientifiques, politiques, individuels et éthiques émanant des diverses
conceptions du trouble, des différents types, lieu et dynamiques d’expertise et
d’enfermement.
L.M. Villerbu (Rennes 2), J. Da Silva Pereira (ISPA), M. Abondo (R1), R. Bouvet (R1), A. Somat
(R2), A. Masson (UCLouvain)
Développer des méthodologies scientifiques et thérapeutiques novatrices
J. Derges (UC Londres), B. Testé (R2), A. Hamburger (IPU), S. Wolter (IPU), S. Taubner
(IPU)
En ce qui concerne les modalités de contrôle, il est demandé aux étudiants de construire durant la
période des deux semaines d’IP un thème d’article avec une problématique et une méthodologie
travaillées lors des deux semaines, à visée transdisciplinaire et internationale sous la supervision d’un
des enseignants participants. Le thème de l’article doit porter sur un de ceux abordés durant le
programme.
Cet exercice d’écriture d’article est un moyen de valorisation scientifique des travaux réalisés lors
du programme et de ceux de l’étudiant pour sa carrière et insertion professionnelle future.
UEM 2 - (4,5 ECTS)
Evaluations forensiques / psycho-legal assessment
Répartition CM/TD : 24 h TD
Enseignants Responsables : Angela Vila-Real, F. Costa
Provide the students with theoretical and practical knowledge (nature, requirements, aim, scoring
and interpretation) of the most widely used psychological tests in Forensic Psycho-logical
Assessment, particularly the psychological instruments (tests, inventories, checklists,
questionnaires).
Promote awareness of the practice of forensic psychological assessment and of the expert report
by presenting case studies.
Promote, within the assessment of adolescent offenders, knowledge about theories of delinquent
behaviour – more frequent crimes – and the most appropriate psychological instruments;
promote the assessment of adult offenders promoting the knowledge on certain specific
24
issues, namely crimes of domestic violence and sexual abuse of children; promote the
knowledge on the protocols more suited to assess those issues (case studies).
Promote reflection, guidelines and future paths for assessing young and adults offenders useful in
future.
Syllabus
Hearing of the Expert in Court
Stages: Prior – Hearing Stages – Post-Hearing.
Forensic Psychological Evaluation – Instruments
Psychological evidences in tutelary education context (young offenders) and in criminal
context (adult offenders).
Forensic Psychological Evaluation – Criminal Procedure
Presentation of practical cases: under articles 160 of the Portuguese Penal Code/PPC
(Expertise on Personality) and 131 of the PPC
(Expertise on Personality – Ability to
Testify).
Forensic Psychological Assessment – Educational Guardianship
Characterization of adolescence; adolescent behaviour vs. delinquent behaviour.
Presentation of practical cases under arts. 68 and 69 of the Educational Guardianship
Law/EGL (Expertise on Personality); and under Article 71, paragraph 5 of EGL (Social Report
with Psychological Assessment).
Forensic Psychological Assessment – Specific criminal issues
Framing the crimes of Domestic Violence and of sexual assault of children. Assessment
(Cases Study).
SUIVI DE STAGE
Répartition CM/TD : suite de la supervision de stage engagée au premier semestre à distance ou
par un référent local faisant partie de l’équipe enseignante de l’ISPA. Le stage qui s’est déroulé
durant le premier semestre peut être complété par un stage au Portugal durant le séjour à Lisbonne.
Intitulé : Suivi de stage
Répartition CM/TD : 20 h TD
Enseignants : Ph. Génuit – J.R. Gouriou - C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas
Descriptif : Encadrement des stages par des psychologues référents habilités – Analyse des
pratiques psychocriminologiques, cliniques et institutionnelles.
25
DESCRIPTIF DES ENSEIGNEMENTS DU SECOND SEMESTRE DISPENSES A L’UNIVERSITÉ
RENNES 2 POUR LES ETUDIANTS DU PARCOURS 1 « PSYCHO-CRIMINOLOGIE » ET POUR
LES ETUDIANTS DE L’ISPA–IU.
3.2.1 – Spécialisation professionnelle (UES)
UES 1 - (6 ECTS)
EVALUATIONS PSYCHOCRIMINOLOGIQUES :
BILAN, DIAGNOSTIC, EXPERTISE
Répartition CM/TD : 30 h TD
Enseignants : C. Besnard – C. Bouchard – P.P. Costantini – Ph. Génuit – A. Hirschelmann –
P. Le
Bas – R. Palaric – F. Sauvagnat – A. Somat – B. Testé – L.M. Villerbu
Descriptif : Cliniques expertales au pénal et au civil, spécificités psychocriminologiques :
analyse de la dynamique de l’acte et du rapport de l’auteur à son acte, étude du parcours
de
vie, question de la responsabilité. Place de l’expertise dans le processus judiciaire : fonction,
déontologie, éthique – Analyses diagnostiques des situations de violences collectives ou
institutionnelles – Apports de la psychologie cognitive aux études critiques et perspectives
sur le témoignage ; situation de l’approche cognitive dans la psychologie de l’allégation –
Evaluation des prises en charge thérapeutiques et/ou éducatives en contexte pénitentiaire
et socio-judiciaire : clinique et déontologie – Connaissance des pratiques d’enquête sociale
judiciaire et d’enquête de personnalité.
REGARDS PSYCHOLOGIQUES SUR LES SITUATIONS CRIMINOGENES
Répartition CM/TD : 36hTD
Enseignants : C. Bouchard, P.P. Costantini, P. Morchain, A. Somat, B. Testé
Descriptif : Il s’agit ici d’un enseignement de spécialisation proposé en Licence 3 (3heures de
cours hebdomadaire). Cet enseignement de criminologie sera à l’image de son objet, pluriel. Il s’agira
d’éclairer la criminologie à partir des savoirs, approches et regards qui la composent. Seront évoqués
ici des situations délinquantielles concrètes à partir desquelles pourront s’illustrer les différentes
approches de la criminologie dans le champ de la psychologie.
UES 2 - (8 ECTS)
INTERVENTIONS VICTIMOLOGIQUES ET PSYCHO-CRIMINOLOGIQUES
Répartition CM/TD : 48 h CM (4H hebdomadaires)
Enseignants : C. Bouchard, PP. Costantini, A. Hirschelmann, A. Somat, B. Testé, R. palaric
Descriptif : Les thèmes principaux de cet enseignement de Master 1 sont : le passage à
l’acte - la clinique du post-sentenciel, soins et psychothérapies en milieu carcéral - violences
à l’adolescence : conduites transgressives et agressives, délinquance - la sérialité : analyse
sérielle, clinique, psychopathologie, psychologie du témoignage : auditions, témoins et
suspects – construction médiatique des faits criminels et influence des médias.
26
UES 3 - (5 ECTS)
PROBLEMES ETHIQUES, PSYCHOPATHOLOGIQUES ET ARTICULATION
DES PRATIQUES
EN MILIEU PENITENTIAIRE ET SOCIO-JUDICIAIRE
Répartition CM/TD : 30 h TD
Enseignants : P.P. Costantini – Ph. Génuit – F. Gouriou – P. Le Bas – F. Sauvagnat – L.M.
Villerbu
Descriptif : Problèmes éthiques et psychopathologiques en milieu pénitentiaire et en milieu
socio-judiciaire : spécificité des prises en charge en milieu carcéral, phénomènes psychiques
liés aux cadres, carcéralité, pratiques de PEP, questions de prévention de la récidive et de
réinsertion – La pénalité, construction et éthique : le rapport au punir et à l’éthique dans les
institutions éducatives et carcérales ; repérages des théories implicites et explicites dans
les pratiques de rappel des codes inhérents au lien social – Analyse psychocriminologique du
jugement, de la décision judiciaire et des logiques de sanction – Connaissance des pratiques
de contrôle judiciaire et de suivis socio-éducatifs pénitentiaires, en milieu fermé et en milieu
ouvert
3.2.2 – Méthodologie (UEM)
UEM 1 - (6 ECTS)
PROGRAMME INTENSIF : VIOLENCE ET ENFERMEMENT : ANALYSE DES PRATIQUES ET
ETHIQUE
Partie commune à tous les étudiants (ISPA et Rennes 2) : Le Programme intensif (« Université
d’été ») qui se déroulera à l’Université Rennes 2 du 8 au 19 avril 2013
(cf. descriptif ci-dessus, p. 15 et suivantes)
SUIVI DE mémoire ET DE STAGE (optionnel pour les étudiants de l’ispa-iu)
Répartition CM/TD : 40 h TD
Des stages peuvent être proposés aux étudiants de l’ISPA durant leur séjour à Rennes mais ne
donneront pas lieu à une évaluation.
Intitulé : Suivi de mémoire de recherche
Répartition CM/TD : 20 h TD
Enseignants : C. Bouchard – P.P. Costantini – G. Guingouain – A. Hirschelmann –
P. Morchain –
A. Somat – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu
Descriptif : Encadrement du mémoire professionnel par des enseignants-chercheurs
titulaires – Accompagnement dans l’élaboration d’un objet de recherche dont la problé-
27
matique psychocriminologique émane de l’expérience clinique de terrain ; dans son opérationnalisation clinique (méthodologie clinique, recueil et analyse des données) ; et dans la
restitution de ses résultats dans une perspective appliquée. Questions éthiques et déontologiques.
Intitulé : Suivi de stage
Répartition CM/TD : 20 h TD
Enseignants : Ph. Génuit – J.R. Gouriou - C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas
Descriptif : Encadrement des stages par des psychologues référents habilités – Analyse des
pratiques psychocriminologiques, cliniques et institutionnelles.
UEM 1 - (6 ECTS)
ACCOMPAGNEMENTS SOCIO-EDUCATIFS ET JUDICIAIRES
Répartition CM/TD : 30 h TD
Enseignants : Ph. Génuit – C. Lalanne – D. Launat – P. Le Bas – C. Mercier – R. Palaric – P.
Pignol – V. Prud’homme – F. Sauvagnat – B. Testé – L.M. Villerbu – A. Winter
Descriptif : Questions liées à l’espace domestique et familial : maltraitances psychiques,
sexuelles et psychologiques – Adolescent, enfant et contexte criminogène : vulnérabilités
sociales, scolaires et familiales – Dispositifs et pratiques : logiques et cliniques de l’IOE,
de
l’AEMO ; offres thérapeutiques et éducatives dans l’espace socio-judiciaire (placements,
foyers) ; traitements des mineurs de justice – Conduites à risque, conduites addictives :
modèles psychopathologiques, psychologiques et psychocriminologiques sur les questions
d’alcoolisme, toxicomanie, dépendances, addictions – Connaissance des pratiques de contrôle
judiciaire et de suivis socio-éducatifs pénitentiaires, en milieu fermé et en milieu ouvert.
MODALITES D’EVALUATION
DU PARCOURS « PSYCHOCRIMINOLOGIE »
Vous pouvez consulter tout au long de l’année les modalités de contrôle des connaissances sur le
panneau d’affichage du Master 2 (situé au 1er étage du bâtiment S) telles qu’elles ont été votées au
C.E.V.U. (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire).
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4 – CONTACTS
Responsables pédagogiques et scientifiques du Master 2 de Psychologie,
Spécialité « Psychocriminologie et victimologie » :
François Sauvagnat - 02 99 14 19 31 - Bureau S 406 - [email protected]
Benoît Testé - 02 99 14 19 55 - Bureau S 413 - [email protected]
Responsables pédagogiques et scientifiques du Parcours « Psychocriminologie » :
Astrid Hirschelmann - 02 99 14 19 57 - Bureau I 103 – [email protected]
Alain Somat - 02 99 14 19 33 - Bureau S 3 - [email protected]
Secrétariat : Joël Pilon - 02 99 14 19 73 - Bureau S 105 - [email protected]
Modalités de retrait du dossier de candidature et planning prévisionnel de sélection :
Ces informations sont consultables depuis le site internet de l’université Rennes 2, à l’adresse
suivante : http://www.univ-rennes2.fr/suio-ip/formations-psychologie-universite-rennes-2
Bibliothèque de l’UFR « Sciences humaines » :
Bâtiment S, salle S 210 - tél. : 02 99 14 12 05
Ouverture : du lundi au vendredi de 9 h 00 à 18 h
30.
Fermée pendant les vacances de la Toussaint, de Noël et d’Hiver (février).
Prêt de tests et documents : Testothèque d’études et recherches projectives
Bâtiment S, salle S 214 (accès par la Bibliothèque de l’UFR) - tél. : 02 99 14 19 26
Ouverture : mardi
et jeudi.
Pour plus d'informations, voir le blog de la Testothèque:
http://r2psychotesto.blogspot.com
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ANNEXE
CODE DE DEONTOLOGIE DES PSYCHOLOGUES
de mars 1996, actualisé en février 2012
Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable.
Sa reconnaissance fonde l'action des psychologues.
PREAMBULE
L'usage professionnel du titre de psychologue est défini par l'article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par
l'article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 qui fait obligation aux psychologues de s'inscrire sur les listes ADELI.
Le présent Code de déontologie est destiné à servir de règle aux personnes titulaires du titre de psychologue, quels que
soient leur mode et leur cadre d’exercice, y compris leurs activités d'enseignement et de recherche. Il engage aussi toutes
les personnes, dont les enseignants-chercheurs en psychologie (16ème section du Conseil National des Universités), qui
contribuent à la formation initiale et continue des psychologues. Le respect de ces règles protège le public des mésusages de
la psychologie et l'utilisation de méthodes et techniques se réclamant
abusivement de la psychologie. Les organisations professionnelles signataires du présent Code s’emploient à le faire connaître
et à s'y référer. Elles apportent, dans cette perspective, soutien et assistance à leurs membres.
PRINCIPES GENERAUX
La complexité des situations psychologiques s'oppose à l’application automatique de règles. Le respect des règles du présent
Code de Déontologie repose sur une réflexion éthique et une capacité de discernement, dans l'observance des grands
principes suivants :
Principe 1 : Respect des droits de la personne
Le psychologue réfère son exercice aux principes édictés par les législations nationale, européenne et internationale sur le
respect des droits fondamentaux des personnes, et spécialement de leur dignité, de leur liberté et de leur protection. Il
s'attache à respecter l'autonomie d'autrui et en particulier ses possibilités d'information, sa liberté de jugement et de
décision. Il favorise l'accès direct et libre de toute personne au psychologue de son choix. Il n’intervient qu’avec le
consentement libre et éclairé des personnes concernées. Il préserve la vie privée et l'intimité des personnes en garantissant
le respect du secret professionnel. Il respecte
le principe fondamental que nul n'est tenu de révéler quoi que ce soit sur lui-même.
Principe 2 : Compétence
Le psychologue tient sa compétence :
- de connaissances théoriques et méthodologiques acquises dans les conditions définies par la loi relative à l’usage
professionnel du titre de psychologue;
- de la réactualisation régulière de ses connaissances;
- de sa formation à discerner son implication personnelle dans la compréhension d’autrui.
Chaque psychologue est garant de ses qualifications particulières. Il définit ses limites propres compte tenu de sa formation
et de son expérience. Il est de sa responsabilité éthique de refuser toute intervention lorsqu'il sait ne pas avoir les
compétences requises. Quel que soit le contexte de son intervention et les éventuelles pressions subies, il fait preuve de
prudence, mesure, discernement et impartialité.
Principe 3 : Responsabilité et autonomie
Outre ses responsabilités civiles et pénales, le psychologue a une responsabilité professionnelle.
Dans le cadre de sa compétence professionnelle, le psychologue décide et répond personnellement du choix et de l'application
des méthodes et techniques qu'il conçoit et met en oeuvre et des avis qu’il formule. Il peut remplir différentes missions et
fonctions : il est de sa responsabilité de les distinguer et de les faire distinguer.
Principe 4 : Rigueur
Les modes d'intervention choisis par le psychologue doivent pouvoir faire l'objet d'une explicitation raisonnée et d’une
argumentation contradictoire de leurs fondements théoriques et de leur construction. Le psychologue est conscient des
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nécessaires limites de son travail.
Principe 5 : Intégrité et probité
Le psychologue a pour obligation de ne pas exploiter une relation professionnelle à des fins personnelles, religieuses,
sectaires, politiques, ou en vue de tout autre intérêt idéologique.
Principe 6 : Respect du but assigné
Les dispositifs méthodologiques mis en place par le psychologue répondent aux motifs de ses interventions, et à eux
seulement. En construisant son intervention dans le respect du but assigné, le psychologue prend notamment en considération
les utilisations qui pourraient en être faites par des tiers.
TITRE I- L'EXERCICE PROFESSIONNEL
CHAPITRE I
DEFINITION DE LA PROFESSION
Article 1 : Le psychologue exerce différentes fonctions à titre libéral, salarié du secteur public, associatif ou privé. Lorsque
les activités du psychologue sont exercées du fait de sa qualification, le psychologue fait état de son titre.
Article 2 : La mission fondamentale du psychologue est de faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension
psychique. Son activité porte sur les composantes psychologiques des individus considérés isolément ou collectivement et
situés dans leur contexte.
Article 3 : Ses interventions en situation individuelle, groupale ou institutionnelle relèvent d’une diversité de pratiques telles
que l’accompagnement psychologique, le conseil, l’enseignement de la psychologie, l’évaluation, l’expertise, la formation, la
psychothérapie, la recherche, le travail institutionnel. Ses méthodes sont diverses et adaptées à ses objectifs. Son principal
outil est l’entretien.
CHAPITRE II
LES CONDITIONS DE L'EXERCICE DE LA PROFESSION
Article 4 : Qu'il travaille seul ou en équipe, le psychologue fait respecter la spécificité de sa démarche et de ses méthodes. Il
respecte celles des autres professionnels.
Article 5 : Le psychologue accepte les missions qu'il estime compatibles avec ses fonctions et ses compétences.
Article 6 : Quand des demandes ne relèvent pas de sa compétence, il oriente les personnes vers les professionnels
susceptibles de répondre aux questions ou aux situations qui lui ont été soumises.
Article 7 : Les obligations concernant le respect du secret professionnel s’imposent quel que soit le cadre d’exercice.
Article 8 : Lorsque le psychologue participe à des réunions pluri professionnelles ayant pour objet l'examen de personnes ou
de situations, il restreint les informations qu’il échange à celles qui sont nécessaires à la finalité professionnelle. Il s’efforce,
en tenant compte du contexte, d’informer au préalable les personnes concernées de sa participation à ces réunions.
Article 9 : Avant toute intervention, le psychologue s'assure du consentement libre et éclairé de ceux qui le consultent ou qui
participent à une évaluation, une recherche ou une expertise. Il a donc l’obligation de les informer de façon claire et
intelligible des objectifs, des modalités, des limites de son intervention et des éventuels destinataires de ses conclusions.
Article 10 : Le psychologue peut recevoir à leur demande, des mineurs ou des majeurs protégés par la loi en tenant compte de
leur statut, de leur situation et des dispositions légales et réglementaires en vigueur.
Article 11 : L’évaluation, l’observation ou le suivi au long cours auprès de mineurs ou de majeurs protégés proposés par le
psychologue requièrent outre le consentement éclairé de la personne, ou au moins son assentiment, le consentement des
détenteurs de l'autorité parentale ou des représentants légaux.
Article 12 : Lorsque l'intervention se déroule dans un cadre de contrainte ou lorsque les capacités de discernement de la
personne sont altérées, le psychologue s’efforce de réunir les conditions d'une relation respectueuse de la dimension
psychique du sujet.
31
Article 13 : Les avis du psychologue peuvent concerner des dossiers ou des situations qui lui sont rapportées. Son évaluation
ne peut cependant porter que sur des personnes ou des situations qu'il a pu lui-même examiner.
Article 14 : Dans toutes les situations d'évaluation, quel que soit le demandeur, le psychologue informe les personnes
concernées de leur droit à demander une contre évaluation.
Article 15 : Le psychologue n'use pas de sa position à des fins personnelles, de prosélytisme ou d’aliénation économique,
affective ou sexuelle d’autrui.
Article 16 : Le psychologue présente ses conclusions de façon claire et compréhensible aux intéressés.
Article 17 : Lorsque les conclusions du psychologue sont transmises à un tiers, elles répondent avec prudence à la question
posée et ne comportent les éléments d’ordre psychologique qui les fondent que si nécessaire. La transmission à un tiers
requiert l'assentiment de l'intéressé ou une information préalable de celui-ci.
Article 18 : Le psychologue n’engage pas d’intervention ou de traitement impliquant des personnes auxquelles il est
personnellement lié. Dans une situation de conflits d’intérêts, le psychologue a l'obligation de se récuser.
Article 19 : Le psychologue ne peut se prévaloir de sa fonction pour cautionner un acte illégal et son titre ne le dispense pas
des obligations de la loi commune. Dans le cas de situations susceptibles de porter atteinte à l'intégrité psychique ou physique
de la personne qui le consulte ou à celle d'un tiers, le psychologue évalue avec discernement la conduite à tenir en tenant
compte des dispositions légales en matière de secret professionnel et d'assistance à personne en péril. Le psychologue peut
éclairer sa décision en prenant conseil auprès de collègues expérimentés.
Article 20 : Les documents émanant d'un psychologue sont datés, portent son nom, son numéro ADELI, l'identification de sa
fonction, ses coordonnées professionnelles, l'objet de son écrit et sa signature. Seul le psychologue auteur de ces documents
est habilité à les modifier, les signer ou les annuler. Il refuse que ses comptes rendus soient transmis sans son accord
explicite et fait respecter la confidentialité de son courrier postal ou électronique.
Article 21 : Le psychologue doit pouvoir disposer sur le lieu de son exercice professionnel d'une installation convenable, de
locaux adéquats pour préserver la confidentialité, de moyens techniques suffisants en rapport avec la nature de ses actes
professionnels et des personnes qui le consultent.
Article 22 : Dans le cas où le psychologue est empêché ou prévoit d'interrompre son activité, il prend, avec l'accord des
personnes concernées, les mesures appropriées pour que la continuité de son action professionnelle puisse être assurée.
CHAPITRE III
LES MODALITES TECHNIQUES DE L'EXERCICE PROFESSIONNEL
Article 23 : La pratique du psychologue ne se réduit pas aux méthodes et aux techniques employées. Elle est indissociable
d'une appréciation critique et d’une mise en perspective théorique de ces techniques.
Article 24 : Les techniques utilisées par le psychologue à des fins d’évaluation, de diagnostic, d’orientation ou de sélection,
doivent avoir été scientifiquement validées et sont actualisées.
Article 25 : Le psychologue est averti du caractère relatif de ses évaluations et interprétations. Il prend en compte les
processus évolutifs de la personne. Il ne tire pas de conclusions réductrices ou définitives concernant les ressources
psychologiques et psychosociales des individus ou des groupes.
Article 26 : Le psychologue recueille, traite, classe, archive, conserve les informations et les données afférentes à son
activité selon les dispositions légales et réglementaires en vigueur. Il en est de même pour les notes qu’il peut être amené à
prendre au cours de sa pratique professionnelle. Lorsque ces données sont utilisées à des fins d’enseignement, de recherche,
de publication ou de communication, elles sont impérativement traitées dans le respect absolu de l’anonymat.
Article 27 : Le psychologue privilégie la rencontre effective sur toute autre forme de communication à distance et ce quelle
que soit la technologie de communication employée. Le psychologue utilisant différents moyens télématiques (téléphone,
ordinateur, messagerie instantanée, cybercaméra) et du fait de la nature virtuelle de la communication, explique la nature et
les conditions de ses interventions, sa spécificité de psychologue et ses limites.
32
Article 28 : Le psychologue exerçant en libéral fixe librement ses honoraires, informe ses clients de leur montant dès le
premier entretien et s'assure de leur accord.
CHAPITRE IV
LES DEVOIRS DU PSYCHOLOGUE ENVERS SES PAIRS
Article 29 : Le psychologue soutient ses pairs dans l’exercice de leur profession et dans l'application et la défense du présent
Code. Il répond favorablement à leurs demandes de conseil et d'aide dans les situations difficiles, notamment en contribuant
à la résolution des problèmes déontologiques.
Article 30 : Le psychologue respecte les références théoriques et les pratiques de ses pairs pour autant qu'elles ne
contreviennent pas aux principes généraux du présent Code. Ceci n'exclut pas la critique argumentée.
Article 31 : Lorsque plusieurs psychologues interviennent dans un même lieu professionnel ou auprès de la même personne, ils
se concertent pour préciser le cadre et l'articulation de leurs interventions.
CHAPITRE V
LE PSYCHOLOGUE ET LA DIFFUSION DE LA PSYCHOLOGIE
Article 32 : Le psychologue a une responsabilité dans la diffusion de la psychologie et de l’image de la profession auprès du
public et des médias. Il fait une présentation de la psychologie, de ses applications et de son exercice en accord avec les
règles déontologiques de la profession. Il use de son droit de rectification pour contribuer au sérieux des informations
communiquées au public.
Article 33 : Le psychologue fait preuve de discernement, dans sa présentation au public, des méthodes et techniques
psychologiques qu'il utilise. Il informe le public des dangers potentiels de leur utilisation et instrumentalisation par des non
psychologues. Il se montre vigilant quant aux conditions de sa participation à tout message diffusé publiquement.
TITRE II
LA FORMATION DES PSYCHOLOGUES
Article 34 : L'enseignement de la psychologie respecte les règles déontologiques du présent Code. En conséquence, les
institutions de formation :
- diffusent le Code de Déontologie des Psychologues aux étudiants en psychologie dès le début de leurs études ;
- fournissent les références des textes législatifs et réglementaires en vigueur ;
- s'assurent que se développe la réflexion sur les questions éthiques et déontologiques liées aux différentes pratiques :
enseignement, formation, pratique professionnelle, recherche.
Article 35 : Le psychologue enseignant la psychologie ne participe qu’à des formations offrant des garanties scientifiques sur
leurs finalités et leurs moyens.
Article 36 : Les formateurs ne tiennent pas les étudiants pour des patients ou des clients. Ils ont pour seule mission de les
former professionnellement, sans exercer sur eux une quelconque pression.
Article 37 : L’enseignement présente les différents champs d'étude de la psychologie, ainsi que la pluralité des cadres
théoriques, des méthodes et des pratiques, dans un souci de mise en perspective et de confrontation critique. Il bannit
nécessairement l'endoctrinement et le sectarisme.
Article 38 : L'enseignement de la psychologie fait une place aux disciplines qui contribuent à la connaissance de l’homme et au
respect de ses droits, afin de préparer les étudiants à aborder les questions liées à leur futur exercice dans le respect des
connaissances disponibles et des valeurs éthiques.
Article 39 : Il est enseigné aux étudiants que les procédures psychologiques concernant l'évaluation des personnes et des
groupes requièrent la plus grande rigueur scientifique et éthique dans le choix des outils, leur maniement - prudence,
33
vérification - et leur utilisation - secret professionnel et confidentialité -. Les présentations de cas se font dans le respect
de la liberté de consentir ou de refuser, de la dignité et de l'intégrité des personnes présentées.
Article 40 : Les formateurs, tant universitaires que praticiens, veillent à ce que leurs pratiques, de même que les exigences
universitaires - mémoires de recherche, stages, recrutement de participants, présentation de cas, jurys d'examens, etc. soient conformes à la déontologie des psychologues. Les formateurs qui encadrent les stages, à l’Université et sur le terrain,
veillent à ce que les stagiaires appliquent les dispositions du Code, notamment celles qui portent sur la confidentialité, le
secret professionnel, le consentement éclairé. Les dispositions encadrant les
stages et les modalités de la formation professionnelle (chartes, conventions) ne doivent pas contrevenir aux dispositions du
présent Code.
Article 41 : Le psychologue enseignant la psychologie n’accepte aucune rémunération de la part d'une personne qui a droit à
ses services au titre de sa fonction. Il n'exige pas des étudiants leur participation à d’autres activités, payantes ou non,
lorsque celles-ci ne font pas explicitement partie du programme de formation dans lequel sont engagés les étudiants.
Article 42 : L’évaluation tient compte des règles de validation des connaissances acquises au cours de la formation initiale
selon les modalités officielles. Elle porte sur les disciplines enseignées à l'Université, sur les capacités critiques et
d’autoévaluation des candidats, et elle requiert la référence aux exigences éthiques et aux règles déontologiques des
psychologues.
Article 43 : Les enseignements de psychologie destinés à la formation de professionnels non psychologues observent les
mêmes règles déontologiques que celles énoncées aux articles 40, 41 et 42 du présent Code.
TITRE III
LA RECHERCHE EN PSYCHOLOGIE
Article 44 : La recherche en psychologie vise à acquérir des connaissances de portée générale et à contribuer si possible à
l’amélioration de la condition humaine. Toutes les recherches ne sont pas possibles ni moralement acceptables. Le savoir
psychologique n'est pas neutre. La recherche en psychologie implique le plus souvent la participation de sujets humains dont il
faut respecter la liberté et l'autonomie, et éclairer le consentement. Le chercheur protège les données recueillies et n’oublie
pas que ses conclusions comportent le risque d’être détournées de leur but.
Article 45 : Le chercheur ne réalise une recherche qu’après avoir acquis une connaissance approfondie de la littérature
scientifique existant à son sujet, formulé des hypothèses explicites et choisi une méthodologie permettant de les éprouver.
Cette méthodologie doit être communicable et reproductible.
Article 46 : Préalablement à toute recherche, le chercheur étudie, évalue les risques et les inconvénients prévisibles pour les
personnes impliquées dans ou par la recherche. Les personnes doivent également savoir qu’elles gardent leur liberté de
participer ou non et peuvent en faire usage à tout moment sans que cela puisse avoir sur elles quelque conséquence que ce soit.
Les participants doivent exprimer leur accord explicite, autant que possible sous forme écrite.
Article 47 : Préalablement à leur participation à la recherche, les personnes sollicitées doivent exprimer leur consentement
libre et éclairé. L’information doit être faite de façon intelligible et porter sur les objectifs et la procédure de la recherche
et sur tous les aspects susceptibles d’influencer leur consentement.
Article 48 : Si, pour des motifs de validité scientifique et de stricte nécessité méthodologique, la personne ne peut être
entièrement informée des objectifs de la recherche, il est admis que son information préalable soit incomplète ou comporte
des éléments volontairement erronés. Cette exception à la règle du consentement éclairé doit être strictement réservée aux
situations dans lesquelles une information complète risquerait de fausser les résultats et de ce fait de remettre en cause la
recherche. Les informations cachées ou erronées ne doivent jamais porter sur des aspects qui seraient susceptibles
d’influencer l’acceptation à participer. Au terme de la recherche, une information complète devra être fournie à la personne
qui pourra alors décider de se retirer de la recherche et exiger que les données la concernant soient détruites.
Article 49 : Lorsque les personnes ne sont pas en mesure d’exprimer un consentement libre et éclairé (mineurs, majeurs
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protégés ou personnes vulnérables), le chercheur doit obtenir l’autorisation écrite dune personne légalement autorisée à la
donner. Y compris dans ces situations, le chercheur doit consulter la personne qui se prête à la recherche et rechercher son
adhésion en lui fournissant des explications appropriées de manière à recueillir son assentiment dans des conditions optimales.
Article 50 : Avant toute participation, le chercheur s'engage vis-à-vis du sujet à assurer la confidentialité des données
recueillies. Celles-ci sont strictement en rapport avec l'objectif poursuivi. Toutefois, le chercheur peut être amené à livrer à
un professionnel compétent toute information qu’il jugerait utile à la protection de la personne concernée.
Article 51 : Le sujet participant à une recherche a le droit d'être informé des résultats de cette recherche. Cette
information lui est proposée par le chercheur.
Article 52 : Le chercheur a le devoir d’informer le public des connaissances acquises sans omettre de rester prudent dans ses
conclusions. Il veille à ce que ses comptes rendus ne soient pas travestis ou utilisés dans des développements contraires aux
principes éthiques.
Article 53 : Le chercheur veille à analyser les effets de ses interventions sur les personnes qui s’y sont prêtées. Il s’enquiert
de la façon dont la recherche a été vécue. Il s’efforce de remédier aux inconvénients ou aux effets éventuellement néfastes
qu’aurait pu entraîner sa recherche.
Article 54 : Lorsque des chercheurs et/ou des étudiants engagés dans une formation participent à une recherche, les bases
de leur collaboration doivent être préalablement explicitées ainsi que les modalités de leur participation aux éventuelles
publications à hauteur de leur contribution au travail collectif.
Article 55 : Lorsqu’il agit en tant qu'expert (rapports pour publication scientifique, autorisation à soutenir thèse ou mémoire,
évaluation à la demande d’organisme de recherche…) le chercheur est tenu de garder secrets les projets et les idées dont il a
pris connaissance dans l’exercice de sa fonction d’expertise. Il ne peut en aucun cas en tirer profit pour lui-même.
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