R Revue de la presse allemande semaine du 23 au 30 juillet 2010

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R Revue de la presse allemande semaine du 23 au 30 juillet 2010
AMBASSADE DE FRANCE EN ALLEMAGNE
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POLITIQUE INTERIEURE
Une bousculade fait 21 morts lors de la Love Parade à Duisbourg
La presse consacre cette semaine de nombreux articles au drame survenu lors de la
Love Parade à Duisbourg qui a fait, samedi 24 juillet, 21 morts et plus de 500 blessés. Les
interrogations sont nombreuses quant aux normes de sécurité retenues pour ce type de grandes
manifestations. Soulignant que « la police de Duisburg avait déjà donné un avertissement sur
les problèmes de sécurité en février 2009 » (Frankfurter Allgemeine Zeitung), les journaux
s’indignent de cette « tragédie annoncée » (Berliner Zeitung). La presse appelle
l'administration et l'organisateur de l'événement à reconnaître leur responsabilité : « les
membres de l'administration doivent endosser la responsabilité d'une catastrophe qui, comme
celle de Duisburg, aurait pu être évitée estime ainsi la Süddeutsche Zeitung. Les journaux
espèrent également une « clarification juridique des responsabilités devant les tribunaux »
(Financial Times Deutschland), tandis que les appels à la démission du maire de Duisburg, M.
Adolf Sauerland, se multiplient.
La CDU/CSU passe sous la barre des 30% d’intentions de vote
Les journaux font état du dernier sondage de l’institut Forsa créditant la CDU/CSU de
29% des intentions de vote, soit un point de moins que la semaine dernière. Le FDP remonte
d’un point (5%), le SPD et les Verts totalisent 47% (respectivement 28% et 19%) et die Linke
est créditée de 11%. Par ailleurs, toujours selon l’institut Forsa, les Allemands se montrent
majoritairement favorables à la mise en place de référendums sur le plan fédéral (61% pour,
34% contre).
EUROPE
Résultats des tests de résistance des banques européennes
Si les quotidiens saluent la « volonté de transparence » des banques européennes qui
« va plaire aux investisseurs et leur permettra de reprendre confiance en l’euro et en ses
banques » (Süddeutsche Zeitung, Frankfurter Rundschau), la majorité des journaux estime
néanmoins que « c’était avant tout une opération de communication destinée à calmer les
marchés financiers », un « somnifère qui ne va pas agir longtemps » (Die Welt). Pour la
Frankfurter Allgemeine Zeitung également, « il ne faut pas surestimer la signification de ces
tests. La véritable épreuve attend encore les banques européennes. Beaucoup d’entre elles
vont devoir augmenter leur capital propre pour résister et rester compétitives et cela ne sera
pas facile pour toutes ».
POLITIQUE INTERNATIONALE
Sanctions européennes à l’égard de l’Iran
La presse salue la décision de l’Union européenne de renforcer les sanctions envers
l’Iran. Pour Die Welt, c’est un « signe fort qui va permettre d’augmenter la pression sur l’Iran
de manière significative ». « C’est la seule façon de montrer clairement à Téhéran que la
situation est grave et que la patience des Européens touche à sa fin ; c’est une réaction
intelligente », renchérit la Süddeutsche Zeitung rejointe dans son analyse par la Frankfurter
Allgemeine Zeitung. Seul le Financial Times Deutschland met en doute l’utilité de ces
sanctions « qui vont surtout mettre à terre une économie iranienne déjà mal en point ».
Turquie
A l’occasion de son déplacement en Turquie, le ministre fédéral des affaires
étrangères, M. Guido Westerwelle (FDP), a accordé un entretien au tabloïd Bild. Interrogé sur
une entrée de la Turquie dans l’Union européenne, il déclare : « si la question devait être
tranchée aujourd’hui, la Turquie ne serait pas en mesure d’intégrer l’Union européenne et
l’Union européenne serait dans l’impossibilité d’accueillir la Turquie ». A la question
d’organiser un référendum en Turquie sur la question de l’adhésion, M. Westerwelle répond :
« nous ne devrons pas spéculer aujourd’hui sur des choses qui ne figureront à l’ordre du jour
que dans trente ans ».
Les journaux ont également fait état des critiques formulées par le Premier ministre
britannique à l’encontre de la France et de l’Allemagne sur la question d’une adhésion de la
Turquie à l’Union européenne. Si la FAZ, dans un commentaire, se contente de constater que
« le fossé est grand » entre la position franco-allemande et les vues britanniques, le
Tagesspiegel reproche à M. Westerwelle d’avoir « modifié sa position » à l’égard de la
Turquie. Pour le journal, « il ne faut pas s’étonner, dans ces conditions, que la Turquie se
détourne de plus en plus de l’Europe pour se rapprocher des pays du Proche et Moyen-Orient
afin de trouver sa place comme puissance régionale »./.