depliant impots def2.indd - Avec l`extrême droite, la cible, c`est toi.

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depliant impots def2.indd - Avec l`extrême droite, la cible, c`est toi.
J'en ai marre de payer pour les autres !
Qui paye pour moi ?
Editeur responsable:
Thierry Bodson
Place Saint paul, 9-11
4000 Liège
www.fgtb-liege.be
d’un enseignement de qualité et gratuit, de soins de santé
remboursés, de sécurité aux abords des écoles, de justice,
de propreté dans les rues, d’un bus à proximité ?
Comment feriez-vous pour financer tout ça ?
Quand je vois ce que l’Etat me pompe comme fric,
ça me rend malade.
X
Et en plus ça ne sert à rien !
NTO
I
Les réductions de cotisations sociales sont-elles
si séduisantes que ça ?
Réduire les cotisations sociales revient à diminuer le rôle de la collectivité,
entre autres, dans le remboursement des soins de santé, le payement des
pensions et des allocations de chômage. Chacun devrait alors souscrire à une
Que fait l’Etat de notre argent ?
Il finance l’enseignement, les transports en commun, une partie des soins de
santé, les tribunaux, le ramassage des déchets ménagers, les administrations,
les aides aux entreprises, la culture, les routes, la police, des chaînes de radio
et télévision, l’armée, les primes à la rénovation d’immeubles… C’est ce qu’on
appelle les services publics.
Comment ça marche ?
Une somme d’argent est prélevée sur les revenus du
travail et de l’épargne, le revenu cadastral, les bénéfices des sociétés, la consommation, les donations
et les héritages… cette somme d’argent s’appelle
l’impôt.
Les impôts répondent au principe
Il existe actuellede solidarité et d’égalité. Mais
ment 2 formes d’impôt qui
l’impôt sur le revenu reste le
n’ont pas les mêmes effets.
L’impôt sur le revenu est un impôt
plus équitable parce qu’il
direct (les contributions). Il est calculé
permet à chaque citoyen
proportionnellement au revenu du ménage.
de contribuer selon ses
Grâce à la progressivité de l’impôt, ceux qui
moyens.
ont des revenus plus élevés cotisent proportionnellement plus. L’impôt à la consommation
est un impôt indirect (la TVA et les accises).
Dans ce système fiscal, la taxe est fixe.
Sur la consommation, chacun paie
donc identiquement le même
montant, qu’on soit riche
ou pas .
assurance privée. Dans un système privatisé, les riches seulement pourraient
s’assurer correctement et donc les inégalités
Actuellement,
il existe
trois types de pension :
s’accentueraient.
O
F
N
- Le 1er pilier : pension légale versée par l’Etat,
à tous les travailleurs en fonction de la carrière
professionnelle → droit acquis
Réduire les cotisations
- Le 2ème pilier : assurance groupe contractée par certaines entreprises (pas toutes !) pour leurs travailleurs.
sociales, c’est diminuer
C’est un complément au 1er pilier → facultatif
- Le 3ème pilier : assurance individuelle contractée par le
le salaire du travailleur.
travailleur s’il le veut et surtout s’il peut se le permettre
financièrement.
C’est un autre complément au 1er pilier → facultatif
Quand les recettes de la sécuriLes libéraux encouragent les 2ème et 3ème piliers.
té sociale diminuent, on réduit la
Cette politique pousse à l’individualisme,
accentue les inégalités et casse la soliprotection sociale. Au lieu d’avoir
darité entre les travailleurs.
I
plus d’argent, les salariés ont moins de
moyens puisqu’ils doivent payer plus cher
les soins de santé. Les pensions et les allocations de chômage diminuent
inévitablement.
Dans un système de sécurité sociale,
on cotise selon ses moyens
et on reçoit en fonction de ses besoins.
Les réductions
d’impôts sont-elles
aussi séduisantes que ça ?
Si l’Etat diminue les impôts on
peut
s’attendre,
en
retour,
à
une diminution des services fournis à sa population. La capacité
du
citoyen
d’acheter,
c’est-à-dire
83%
des recettes fiscales sont perçues sur le
salaire et la consommation
des travailleurs. Tandis que
l’impôt sur les bénéfices des
sociétés représente moins
de 11% des recettes
fiscales
son pouvoir d’achat, se réduit parce qu’il
X
O
NT
I
Et en plus on paye des cotisations
sociales ? Mais il ne me reste rien
en poche, moi !
Les cotisations sociales,
c’est quoi ?
C’est
la
participation
de
chaque
travailleur et de chaque employeur
doit désormais payer le prix plein pour rece-
au financement du système d’assurance
voir ce service.
sociale belge… la sécurité sociale.
Dans un tel contexte, les inégalités s’accentueront, inévitablement.
Les récentes réformes fiscales ont diminué les impôts. Cette réduction
profite principalement aux ménages les plus aisés puisque l’argent qu’ils
versaient à l’Etat se retrouve dorénavant dans leur poche… Ca fait une
différence considérable dans leur portefeuille ! Par contre, pour les ménages à faibles revenus, cette diminution d’impôts est tellement minime
qu’ils ne la ressentent presque pas dans leur budget.
De plus, aujourd’hui, le système fiscal belge ne prévoit pas d’impôts sur
les grosses fortunes, ni de taxes sur les plus-values mobilières.
Qu’est-ce que
la sécurité sociale ?
C’est un système d’assurance collective, légale et obligtoire, fondé et
géré par les syndicats, les patrons et l’Etat. Il organise la solidarité entre
ouvriers et employés, jeunes et vieux, hommes et femmes, riches et pauvres,
actifs et non actifs, bien portants et malades, familles avec et sans enfants.
La sécurité sociale est donc un mécanisme de répartition des
richesses qui tend à réduire les inégalités
Et l’ensemble des taxes sur le patrimoine (donation et héritage) représente un montant dérisoire.
Ce sont donc essentiellement les travailleurs salariés
qui contribuent au budget de l’Etat. Les indépendants
et les sociétés participent un peu moins et les rentiers
encore moins !
Les cotisations
des travailleurs représentent 13,07% du salaire brut. Les
cotisations patronales sont fixées
officiellement à 34.39%. Mais, il existe
aujourd’hui tellement de réductions
de cotisations patronales que les employeurs n’en payent plus que 27% (en
moyenne). Par contre, les cotisations
restent identiques pour les travailleurs. C’est tout bénef pour
l’employeur !
Quelques chiffres
sociales.
La sécu c’est :
600 000 chômeurs indemnisés,
150 000 prépensionnés,
1 700 000 pensionnés,
70 000 000 journées de maladie
indemnisées,
26 000 000 journées d’hospitalisation
prises en charge,
70 000 000 visites médicales
remboursées (soit 7 visites par
personne et par an)
Comment ça fonctionne ?
L’Etat prélève une partie du salaire brut (13.07%) de chaque travailleur. En
échange, il assure à ceux-ci des aides financières tout au long de la vie et sous
des formes diverses : allocations familiales, pensions, remboursements des
Payons-nous trop
d’impôts ?
L’ensemble des dépenses publiques de justice, de police, de ser-
soins de santé… C’est, en quelque sorte, un salaire invisible.
vice d’incendie représente 550€
A quoi ça sert ?
Un élève dans le maternel et
par an et par habitant.
La sécurité sociale couvre les conséquences des situations suivantes :
le primaire coûte en moyenne à
Par mois, un ménage
avec 2 revenus (3.000 €
brut en tout) et 2 enfants
payera à l’Etat environ 1.000 €
de taxes. En échange, l’Etat lui
offrira des services qu’on estime à 1.500 €.
Qui y gagne ?
l’Etat près de 2.500 €/an, un élève
dans le secondaire près de 5.000 €/an,
Risques assurés
Types d’interventions
Être malade
Remboursements des soins
de santé
Perdre son revenu en cas
de maternité, maladie ou
invalidité
Indemnités de
maladie-invalidité
Vieillir ou décéder prématurément
Pensions de retraite et de
survie
Arrêter de travailler avant
l’âge légal de la pension
Prépensions
Avoir un accident du travail
ou une maladie professionnelle
Allocations d’accidents de
travail et de maladies professionnelles
Avoir des enfants
Primes de naissances, allocations familiales…
Perdre son emploi ou ne pas
en avoir après ses études
Allocations de chômage,
allocations d’attente
Interrompre sa carrière pour
éduquer ses enfants
Allocations de crédit-temps
Prendre un repos mérité
Simples et doubles pécules
de vacances
Intervention
Accouchement
Jambes cassées
Appendicite
Ce qu’elle coûte
réellement
un universitaire près de 7.000 €/an et un élève de l’enseignement
spécial près de 10.000 €/an.
Le coût total d’un trajet de bus (entretien du bus, salaire, infrastructure, assurance, carburant …) est d’environ 10 €. L’utilisateur ne
paye actuellement que 1,30 €, le reste est pris en charge par l’Etat.
I
Ce que nous
payons
2 664.04 €
140.11 €
234.25 €
16.51 €
1 914.18 €
103.83 €
NFO
Contrairement à ce que nous
croyons, nous payons peu d’impôts
par rapport aux services que l’Etat
nous offre.

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