Le tour du Spitzberg - Le blog de glace

Transcription

Le tour du Spitzberg - Le blog de glace
Les croisières GNGL
Le tour du Spitzberg
à bord du «Plancius»
avec Claude Lorius
Manuel d’expédition
Claude Lorius
Climat et
environnement planétaires :
L’alerte venue des
glaces polaires
Le message des Pôles
Notre planète est en crise comme nous le rappelle chaque jour l’actualité ;
elle affecte l’ensemble de notre société face aux urgences tant économiques
que sociales et écologiques. Un défi difficile à relever comme l’a montré
l’échec de Copenhague. De cette crise s’impose la nécessité d’une remise en
cause de notre façon de vivre, une interrogation qui nous concerne tous, du
Citoyen aux Etats.
« Y’a ka »…Technologies innovantes, crise économique permettant de rebondir, gouvernance internationale... la liste des remèdes proposés est longue
mais leur réussite incertaine. Selon moi l’éducation est particulièrement
importante : pour agir il faut être convaincu et pour cela partager les savoirs
sur l’environnement de notre planète.
Aurores, baleines, ours, navigation dans les icebergs, rencontres d’autres
civilisations… L’émotion fait partie de l’attrait des voyages. Vous êtes motivés,
disponibles et, j’en fais le pari, soucieux de l’avenir de vos descendants.
Je vous souhaite un bon voyage
1
Les glaces des pôles :
banquise et inlandsis
Les régions polaires sont le domaine du froid : elles reçoivent moins d’énergie du soleil et une grande partie du rayonnement est réfléchi vers l’espace
par les neiges et glaces couvrant d’immenses surfaces.
L’Antarctique est un vaste
continent de 12,7 millions de
km2, comparable à l’Europe,
recouvert d’une épaisseur de
glace allant jusqu’à 4800 m
et dont le volume est d’environ 25 millions de km3. Les
montagnes, avec une chaîne
Transantarctique qui s’étend
sur près de 4000 km ne couvrent que 2 % de la surface
de ce continent. La glace de
l’inlandsis s’écoule vers la mer
par des glaciers gigantesques
comme celui de Glacier Lambert long de 40 km et large de
400! D’immenses platesformes sont aussi alimentées
par les glaciers qui s flottent lorsqu’ils atteignent la mer ; celle de Ross a une
surface de 500.000 km2( soit celle de la France) avec une épaiseur moyenne
de 430 m.
Sur la calotte glaciaire le thermomètre descend lorsque l’on s’éloigne
de la côte et que l’on monte jusqu’à
plus de 4000 m d’altitude ; les
températures moyennes des deux
mois d’été varient entre – 10 et – 35
°C, celles d’hiver entre – 25 et -70°C.
Au cœur de l’Antarctique, à la station
Vostok, on a mesuré jusqu’à -89,3°C.
Cet immense désert blanc est entouré d’un océan largement ouvert vers le
Pacifique, l’Atlantique et l’océan Indien. Sa limite naturelle est la convergence
antarctique, vers 50° de latitude, qui marque la transition entre les eaux
polaires de surface froides et celles plus chaudes des autres océans. La
banquise formée par le gel de la mer s’étend jusqu’à 20 millions de km2 en
septembre, à la fin de l’hiver ; une surface qui se réduit à 3 ou 4 en février.
La calotte glaciaire du Groenland s’étend sur 1,7 millions de km2, soit près de
quatre fois la surface de la France, couvrant 80% de cette grande île. Bordé
par des chaînes de montagnes qui atteignent plus de 4000m, l’inlandsis ( la
glace au milieu des terres) remplit une cuvette à fond relativement plat mais
atteint jusqu’à 3200 m d’altitude. Avec une épaisseur moyenne de 1700m, le
volume de glace est de 2,9 millions de km3 .De grands glaciers comme celui
de Jakobshavn, long de 300 km, s’écoulent vers la mer à travers les montagneux côtieres. En Arctique la température est très variable géographiquement en fonction du relief
et de la proximité des mers
Au pôle géographique,
elle varie entre zéro en été
et -40°C en hiver avec un
minimum de -70°C.
Dans l’Arctique la banquise
s’étend jusqu’à 16 millions
de km2 en hiver et, bordée
par une ceinture de continents qui la stabilise, reste
pour l’instant encore bien
présente en été.
2
Les glaces : archives, témoins
et moteur du climat
Couvrant des dizaines de millions de km2, la planète blanche est à la fois
un témoin et un acteur de l’évolution du climat. Un témoin puisque les
glaces s’étendent en climat froid et régressent en climat chaud. Un acteur
car, lorsque leur surface augmente, elles vont renvoyer vers l’espace une
plus grande part de l’énergie reçue du soleil, rendant les températures plus
négatives et vice versa en période chaude. L’étendue des glaces traduit et
amplifie ainsi l’évolution du climat ; un lien plus ou moins marqué selon leur
fragilité, caractérisée par leur épaisseur qui s’exprime en mètres pour la neige
et la banquise, en centaines de mètres pour les glaciers continentaux et les
plates-formes et en kilomètres pour les inlandsis. Le temps de réponse des
éléments de la cryosphère, les glaces de la Terre, va ainsi varier des saisons
aux décennies, siècles et millénaires.
Les glaces contiennent des archives
uniques sur l’histoire du climat et de
notre atmosphère. La glace est de l’eau
(H2O) solide et l’analyse des isotopes
qui la constituent est un indicateur de la
température à laquelle elle s’est formée.
Par filtration on recueille les poussières
minuscules qui se déposent avec la neige ;
elles ont une origine naturelle, (poussières
continentales, sels marins, éruptions
volcaniques,..) ou liée à la pollution (plomb, poussières radioactives,..) dont
on peut ainsi mesurer l’ampleur. S’il existe d’autres archives sur le climat
ou la pollution, les glaces contiennent un trésor unique avec les bulles d’air
qu’elles ont emprisonnées : ce sont les seuls témoins de la composition de
notre atmosphère et leur analyse a « révolutionné » notre compréhension de
l’évolution du climat de la Terre. Zones pratiquement inhabitées et vierges,
les glaces polaires témoignent de la dégradation de notre environnement à
l’échelle planétaire.
Notre climat dépend tout d’abord de l’énergie que nous recevons du soleil.
Elle est en moyenne de 340 watts/m2, plus élevée à l’équateur qu’aux pôles.
A l’échelle de la planète, 50% de ce rayonnement solaire émis dans le
domaine du visible n’est pas absorbé est renvoyé vers l’espace. En fonction
de sa température, et comme tout matériau la Terre émet un rayonnement
dans l’infrarouge qui repartira vers l’espace, assurant l’équilibre de son bilan
thermique ; ce rayonnement est en partie absorbé par certains gaz dits « à
effet de serre » contenus dans l’atmosphère tels que la vapeur d’eau, le CO2,
le méthane, qui réchauffent ainsi la planète. A partir de ce bilan les vents de
l’atmosphère et les courants marins vont induire une répartition géographique des climats sur la terre.
3
La mémoire des glaces :
la quête des archives.
A la suite de travaux au Groenland les glaciologues de 12 pays vont explorer l’Antarctique à partir de l’Année Géophysique Internationale en 1957.
Températures, épaisseur et écoulement des glaces,…tout reste à découvrir.
C’est dans ce cadre que nous hivernerons dans la solitude et l’inconfort à la
Station Charcot. Premier pas vers l’étude des archives au potentiel encore
insoupçonné, nous observerons l’épaisseur des couches de neiges au cours
du dernier siècle dans des « puits » de quelques mètres creusés à la pelle, et
trouverons que la température moyenne annuelle est indiquée en plaçant un
thermomètre à quelque 15m de profondeur.
Deux ans plus tard nous serons dans un raid d’exploration mené en Terre
de Victoria par les Américains. Au long d’un périple de 4 mois, marqué par
des crevasses et la découverte de montagnes, des arrêts de quelques heures
abrités sous le vent des tracteurs suffisent pour des forages allant de 10 à 20
mètres de profondeur qui nous mènent plus avant dans le passé.
Ces petits carottages
couvriront le dernier
siècle. La comparaison de
la composition isotopique
des échantillons avec les
températures relevées
sur le terrain va au-delà
de nos espérances ; elle
conduit à une première
découverte puisqu’elle
montre la possibilité de
reconstruire le climat du
passé à partir de l’analyse
des glaces anciennes
prélevées en profondeur.
Pour reconstruire le passé, il a fallu bien sûr dater les couches de glace
en fonction de la profondeur.Un exercice basé sur différentes approches :
couches saisonnières caractérisées par stratigraphie ou par analyse isotopique, horizons repères constitués par les retombées des explosions thermonucléaires ou des éruptions volcaniques dont la chronologie est connue.
Au-delà des siècles et millénaires, pour dater la glace prélevée dans des
carottes d’une dizaine de cm de diamètre, on se tourne vers les calculs et
modèles. Connaissant l’accumulation de la neige, l’épaisseur de la calotte,
les températures et la vitesse de déplacement en surface, il est possible de
calculer une base chronologique en fonction de la profondeur. Ces données
sont ensuite ajustées en comparant le climat des glaces à celui d’enregistrements mieux datés (tels que ceux contenus dans les sédiments marins) ou
aux courbes d’insolation calculées avec précision par les
astronomes. Si la précision
en profondeur n’est connue
qu’à quelques millénaires
près, l’écart est bien plus
faible lorsqu’il s’agit de comparer, sur le même carottage, climat et composition
de l’atmosphère.
4
Les climats du passé :
du quaternaire à nos jours
En Terre Adélie où j’hivernais en 1965, avons mis au point un matériel de
forage capable d’effectuer des carottages dans la glace côtière. C’est là que
nous est venue l’intuition, en voyant éclater dans notre whisky les bulles
d’air d’un glaçon qu’elles étaient peut-être des témoins de la composition de
l’atmosphère du passé. Il faudra de nombreuses années à notre équipe pour
valider cette idée et entreprendre de nouvelles campagnes.
Faible accumulation de la neige, grandes épaisseurs de glace, écoulement
régulier de la glace sont les caractéristiques des zones permettant de
remonter loin dans le temps. Pour cela il faut accéder aux régions centrales
des inlandsis, difficiles à atteindre, pour trouver les sites qui nous permettront
d’obtenir de longues archives sur l’histoire du climat. Inaccessibles avec les
moyens logistiques dont nous disposions, nous bénéficierons du support des
avions de l’US Navy, en pleine guerre froide, pour des campagnes à la station
soviétique de Vostok, pôle de froid de la Terre. Là un carottage de 2083 m
couvre une échelle de temps de 420.000 ans.
Les résultats montrent
que les chauds et froids
cycliques qui ont marqué
les dernières centaines
de milliers d’années, et
entraîné hausses et baisses
du niveau des mers de 120
mètres, sont initiés par les
variations du rayonnement
reçu par la Terre lors de sa
ballade autour du Soleil.
Selon la chronologie calculée
par les astronomes, les périodes chaudes apparaissent tous les 100.000 ans
et l’on observe des cycles de 40 et 20.000 ans ; ces cycles sont l’empreinte
de la trajectoire de notre planète et des mouvements de son axe de rotation.
Les profils de température sont bien corrélés avec ceux du niveau des mers,
connus par l’étude des sédiments marins, ce qui témoigne de la représentativité des archives glaciaires.
Et, pour la première fois, nous avons mis en évidence le lien entre les variations du climat et celles des gaz à effet de serre (tels que gaz carbonique et
méthane) présents dans notre atmosphère. Au cours des dernières centaines
de milliers d’années les variations naturelles de ces gaz, liées au cycle du
carbone, ont joué un rôle d’amplification aux chauds et froids dus à l’astronomie. Ce qui nous a permis d’écrire il y a plus de 20 ans que nos émissions
de gaz à effet de serre devraient conduire au réchauffement climatique que
nous connaissons actuellement, à une époque ou l’on n’en parlait guère. Les
données récentes obtenues en Antarctique au site du Dôme C sur 800.000
ans confirment cette découverte faite à Vostok.
5
Du dernier âge glaciaire à nos jours :
climat et niveau des mers
Une première campagne de reconnaissance au Dôme C a été menée dès
1974 avec le soutien des Américains. Le site semblait bien choisi mais deux
accidents avec les C130 équipés de skis retarderont de 4 ans notre projet de
forage conduit par une équipe de 13 personnes, et nécessitant le transport de
tonnes de matériel et la construction d’un camp.
Ce forage sera un succès, atteignant en deux mois 900 mètres de profondeur, le maximum possible sans utiliser de fluide pour éviter la fermeture du
trou et donc la perte du carottier. Au retour nous pourrons décrire la fin de la
dernière glaciation qui a culminé il y a quelque 20.000 ans et l’entrée dans le
climat plus chaud de l’Holocène que nous connaissons depuis 10 millénaires.
Il y a 20.000 ans les glaces s’étendaient sur une Terre où la température était
en moyenne plus froide de 5°C et près du double dans les régions polaires
comme on le voit ici en Antarctique. Dans l’hémisphère nord des calottes de
glace couvraient l’Amérique du Nord et l’Europe. Il y a 10.000 ans la fusion de
ces glaces avait entraîné une hausse du niveau des mers de l’ordre de 120m
et depuis cette époque nous sommes à nouveau dans une période chaude
et relativement stable jusqu’au début du 20 ème siècle.
Les données sur le dernier millénaire montrent que le réchauffement de près
de 1°C observé depuis une centaine d’années provient pour l’essentiel du CO2
et d’autres gaz à effet de serre d’origine anthropique. Dans ce contexte que
deviendra la planète blanche ?
Glaces et niveau des mers
L’un des impacts majeurs des changements climatiques touche au niveau
des mers, l’extension et la régression des glaces continentales provoquant
à long terme baisses et hausses des océans. Les neiges ont peu d’influence,
l’eau de fonte des sols gelés est absorbée
par les sols, et la fonte des banquises ou des
plates-formes de glace n’aura aucun effet car
elles flottent déjà ; un fait que chacun peut
vérifier en laissant fondre un glaçon dans son
whisky ! Restent les glaciers de montagne
dont le volume est d’environ 0,1 million de
km3, ce qui représente une hausse possible
d’environ 25 centimètres. En fait, l’essentiel
du volume des glaces est dans les inlandsis :
au total près de 28 millions de km3, dont 90
% pour le seul Antarctique ; l’équivalent en
terme de niveau des mers est de près de 80
mètres ! Au cours du dernier siècle le niveau
des mers est monté d’environ 20 cm du à la
fusion de nos glaciers et à la dilatation des
océans associée à la hausse des températures. Une hausse qui n’est pas encore marquée par la fusion des glaces des pôles dont
on voit les premières traces par exemple au
Groenland et que l’on redoute dans le futur.
6
Le réchauffement climatique :
les impacts en Arctique
Le réchauffement observé au cours du 20e siècle est environ deux fois plus
important en Arctique qu’ailleurs. Cette amplification est due à la diminution
des surfaces enneigées réduites d’environ deux millions de km2 au cours
des 25 dernières années. S’agissant de la banquise, les images obtenues par
satellites montrent un recul allant de 7.5 millions de km2 dans les années 80
à 3.6 en septembre 2007 et il paraît possible, pour les navires, de communiquer en été, entre l’Atlantique et le Pacifique. De nouvelles voies de
navigation s’ouvrent ainsi, intensifiant les transports commerciaux et l’accès
à de nouvelles zones de pêche en mer. Ce retrait, qui semble s’accentuer,
facilitera l’exploitation des fonds marins et de leurs importantes réserves
d’hydrocarbures et gaz qui suscitent déjà des conflits d’intérêts entre les
cinq pays riverains du pôle Nord. Un sujet difficile, à régler dans le cadre
de la convention sur le droit de la mer mais qu’une cartographie détaillée
des fonds, établie sur des bases scientifiques, pourrait aider à résoudre. Dès
maintenant les Canadiens financent la construction de nouveaux sous marins
et l’on sait que les Russes ont utilisé un bathyscaphe pour planter sur le fond
de l’océan un drapeau de la « mère patrie ». Des problèmes qui pour l’instant
ne concernent pas l’Antarctique, continent inhabité protégé par le Traité de
l’Antarctique ; mais jusqu’à quand ?
Le réchauffement a des impacts multiples sur la faune dans les régions polaires. Autour de l’Antarctique, il touche à l’abondance du krill, petite crevette
qui joue un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire des espèces marines. Au
Nord les ours polaires, ont besoin d’une banquise stable pour accéder à leurs
proies, les phoques, et assurer la vie de leur progéniture. Les 20 à 25.000
ours polaires sont ainsi placés sur la liste rouge des espèces menacées
puisque l’on prévoit une diminution de plus de 30% dans les quelques décennies à venir avec un sérieux risque d’extinction si la glace de mer diminue
de façon plus importante.
En Arctique, les Inuits, vivent mal la fragilité de la banquise qui leur rend
dangereuse la chasse dont ils vivent, et qui réduit les contacts dans une
société peu nombreuse et répartie dans les zones côtières reliées traditionnellement par les traîneaux tirés par les chiens sur la glace. Le réchauffement
est pour eux source d’un véritable changement culturel. Ils font partie des
quatre millions d’habitants de ces
régions particulièrement vulnérables
au changement climatique. La
Conférence Circumpolaire des Inuits
ad’ailleurs porté plainte contre le
sénat américain, estimant que le
changement climatique engendré
par l’homme portait atteinte à leurs
droits fondamentaux.
7
La dégradation
de l’environnement planétaire :
l’Alerte des Pôles.
Au delà de leur rôle de sentinelle du climat les glaces polaires
témoignent de l’impact des activités de l’Homme sur notre Terre.
Plomb
L’évolution des concentrations d’un polluant, le plomb, est inscrite dans les
neiges du centre du Groenland. La croissance traduit d’abord les activités
industrielles puis, à partir des années 1930, ce sont les additifs au plomb
utilisés dans les essences des pays industrialisés qui vont conduire à des
concentrations plus de 200 fois supérieures au niveau naturel du début du
19ème siècle. Avec l’utilisation des essences sans plomb la teneur de cet
aérosol à courte durée de vie décroît mais il faudra plusieurs décennies pour
que les archives glaciaires témoignent du retour à un air moins contaminé.
Nucléaire
Au début des années 1970, ce
fut pour moi un choc de trouver
dans les neiges du pôle Sud les
retombées des poussières radioactives émises lors des explosions
nucléaires déclenchées au Nord.
Une preuve que nous n’avons,
pour certains polluants, qu’une
atmosphère à l’échelle planétaire.
On a notamment mesuré un pic
fort dans les années 1964-65 causé par des explosions provoquées deux à
trois ans auparavant dans l’autre hémisphère. La période de marqueurs tels
que strontium 90 et césium 137 est d’une vingtaine d’années, ce qui permet
au temps d’effacer ces témoins de comportements irresponsables que l’on
espère ne pas connaître à nouveau.
Ozone
Si l’ozone dans l’air que nous respirons au sol est nocif pour notre santé, celui
plus abondant contenu dans la stratosphère est vital. Parce qu’il absorbe le
rayonnement ultraviolet avant qu’il n’atteigne la Terre, l’ozone protège la vie
sur notre planète. Et, emblème d’une pollution planétaire, c’est en Antarctique que les chercheurs ont découvert le trou d’ozone dû aux CFC émis par
les pays développés et industrialisés de l’hémisphère Nord. Le protocole de
Montréal signé en 1987, puis étendu à 190 pays en 2007, devrait conduire
à une réduction drastique des émissions et, on l’espère, à une réduction du
trou d’ozone en quelques décennies. Un avenir encore incertain car d’autres
menaces se profilent.
8
L’Anthropocène : notre futur,
des défis pour l’Homme.
La hausse de température moyenne attendue à la fin de ce siècle pourrait
aller de 2 à plus de 6°C, un large écart dû aux incertitudes sur la connaissance du fonctionnement du système climatique et sur le choix des énergies
du futur. Dans le passé, la planète a connu des variations de 5°C. Elle avait
un manteau blanc lors de la dernière glaciation la dernière des transitions
climatiques qui prenaient place sur des millénaires; elle pourrait dans le futur
connaître sécheresses mais aussi inondations dans les prochaines décennies
ou siècle. Un délai bien trop court pour que nos sociétés fragiles puissent s’y
adapter.
C’est un prix Nobel (1995), Paul.J Crutzen, qui a proposé le terme « Anthropocène « pour caractériser la nouvelle ère dans laquelle nous entrons, celle où
les activités humaines dégradent notre environnement à l’échelle planétaire :
« L’Anthropocène a commencé dans la dernière partie du 18ème siècle,
lorsque les analyses de l’air emprisonné dans les glaces polaires montrent
l’augmentation des concentrations de dioxyde de carbone et de méthane à
l’échelle du globe. »
La teneur de l’atmosphère en CO2 est un indicateur qui reflète l’ensemble
des activités humaines. Les concentrations mesurées dans les bulles d’air
des glaces de l’Antarctique sont relativement stables jusque vers le début du
19ème siècle ; elles augmentent ensuite de plus en plus rapidement jusqu’à
atteindre maintenant des niveaux qui représentent une croissance de 40%.
C’est le début de cette croissance, responsable du réchauffement climatique,
qui marque la naissance de l’Anthropocène.
Dans notre horizon de chaque jour, comme ici dans les paysages des glaces
polaires, nous n’avons pas la perception de l’urgence de protéger la planète.
Car bien d’autres problèmes nous interpellent : santé, sida, pollutions
diverses et nous espérons toujours, à tort je pense, que les progrès technologiques puissent être une solution aux dégâts de notre consommation.
Dans notre intimité, la quête de richesse, le pouvoir, le confort motivent
nos comportements ; un comportement qui ne facilite pas les décisions des
décideurs et politiques.
On sait que dans son histoire l’Homme a toujours survécu aux contraintes
climatiques et il est certain que l’espèce humaine ne disparaîtra pas, mais
qu’elle subira de nombreuses épreuves telles que famines, accès à l’eau
potable, guerres et conflits, migrations…Avec l’espoir que l’Homme nouveau
saura se « redresser ».
Claude LORIUS :
regard sur une carrière
Tout commence en 1955 : Claude Lorius, diplômé d’études
supérieures de physique à l’Université de Besançon,
répond à une petite annonce : «Recherchons jeunes
étudiants pour participer aux campagnes organisées pour
l’Année Géophysique Internationale». C’est le début d’une
carrière scientifique dans un domaine de recherche qui fait
son apparition dans les années 50 : la glaciologie. En 40
ans de carrière, il partira 22 fois en expéditions, totalisant
6 ans de campagnes sur le terrain ! S’il travaille aussi au
Groenland, sa «terre» de prédilection sera l’Antarctique.
Parmi les plus « notoires» expéditions de Claude Lorius :
- 1957 : il hiverne à la station Charcot au cœur de l’ Antarctique. Il y restera un
an dans l’isolement avec deux autres compagnons.
- 1959 : il participe à un raid d’exploration mené par les Américains. Pendant
près de 100 jours, il parcourt près de 1400 km dans un voyage qui s’achève
par la découverte d’une chaîne de montagne.
Au cours de ces différentes campagnes, les glaciologues relèvent les températures, l’épaisseur de la glace et son altitude, et collectent des échantillons dans
ces espaces encore inconnus. Les résultats conduisent à une première découverte : la mesure des atomes qui constituent la glace est un indicateur de la
température à laquelle elle s’est formée. Il devient ainsi possible de connaître
le climat passé à partir des forages en profondeur dans la glace.
- 1965 : Claude Lorius est chef d’expédition en Terre Adélie. Les glaçons d’un
forage côtier fondant dans un verre de whisky donnent l’idée d’analyser les
bulles d’air emprisonnées dans la glace pour obtenir la composition de l’atmosphère du passé. Il faudra des années pour justifier cette intuition.
- 1974-76 : Après bien des accidents lors des opérations aériennes, le
carottage effectué au Dôme C, avec le support des Etats-Unis dans le cadre
du Programme international de glaciologie antarctique, atteint 900 mètres
de profondeur. 40.000 ans d’archives décrivent le dernier âge glaciaire et
le réchauffement qui conduit au climat chaud de l’interglaciaire que le Terre
connaît depuis 10.000 ans.
- 1984 : c’est l’expédition mythique à Vostok, le pôle de froid de la Terre où l’on
a mesuré jusqu’à - 89°C. Mythique pour deux raisons :
- en pleine guerre froide, chercheurs américains, français et russes collaborent
pour réaliser une campagne avec le support de l’US Navy, donc avec des
moyens logistiques militaires. Même si l’Antarctique est reconnu continent
international à la suite de l’AGI, cette campagne a été une première pour le
monde géopolitique .
- la récupération des carottes obtenues par les Soviétiques jusqu’à une profondeur de 2200 mètres, convoyées par les Américains puis analysées dans
les laboratoires français, va permettre de reconstruire le climat terrestre et la
composition de l’atmosphère sur une période de 150 000 ans et de montrer le
lien existant entre climat et gaz à effet de serre. De ce lien découle l’affirmation
révolutionnaire, publiée en 1987 dans Nature, que « la planète devrait sensiblement se réchauffer au cours du XXIe siècle, au risque d’affecter les ressources
en eau, l’agriculture, la santé, la biodiversité et, d’une façon générale, les
conditions de vie des humains...»
Si ces propos et la reconnaissance du réchauffement climatique sont couramment admis aujourd’hui, à cette époque, c’était une véritable avancée.
Viennent ensuite les années d’engagement dans la politique de la recherche :
Claude Lorius présidera le Comité scientifique international pour la recherche
Antarctique (SCAR/ICSU) et participera à la mise en place de l’Institut Français
pour la Recherche et la Technologie Polaires dont il sera le premier président
en 1992. En même temps que se poursuivent les forages à la station Vostok
où 400.000 ans d’archives seront disponibles en 1991, il lancera et présidera
le projet EPICA mené par 10 pays européens à la station Concordia (Dôme C),
site qu’il a exploré 20 ans auparavant, et où l’on a obtenu récemment 800.000
ans d’archives sur l’évolution de notre climat, confirmant les résultats à Vostok.
Dès les années 90, Claude Lorius se consacre à l’information d’un large public.
Il a écrit plusieurs livres dont :
- chez Odile Jacob, Glaces de l’Antarctique : une mémoire, des passions,
1991, et
Planète blanche : les glaces, le climat et l’environnement, J. Jouzel, C.
Lorius, D. Raynaud, 2008.
- chez Découvertes Gallimard, Le grand défi des pôles, B.Imbert et C. Lorius,
2006.
Il inspire deux films documentaires :
- Le chercheur des glaces, un film de Katarzyna Chambenoit, produit par
Point du jour et France 5, 2007.
- Enterrés volontaires au cœur de l’Antarctique, un film de Djamel Tahi,
co-produit par Terra Incognita et le CNRS, 2008. Film qui sera suivi de l’ouvrage
largement illustré, publié chez Glénat, 365 jours sous les glaces de l’Antarctique, 2008.
Puis vient la période des récompenses. Claude Lorius a reçu de nombreuses
distinctions dont le Prix Balzan, la Médaille d’or du CNRS et le Blue Planet Prize.
Il vient d’être décoré de la médaille de Commandeur de la légion d’honneur.
NB de Claude Lorius : Campagnes et forages en
Antarctique, analyses des carottes et interprétations n’ont été possibles qu’avec la participation
de nombreux chercheurs et techniciens. Parmi eux,
certains m’ont accompagné tout au long de ce
cheminement et le mènent plus loin : Jean Jouzel,
Jean-Robert Petit et Dominique Raynaud.
Voyager avec Grand Nord Grand Large
Nous proposons des croisières uniques en groupes réduits qui permettent
d’apprécier une faune et des paysages parmi les plus spectaculaires au
monde. La taille, la capacité et les performances de nos navires à coque
renforcée contribuent à une formule qui fonctionne depuis des années.
Le nombre de participants étant limité à une centaine maximum, nos navires d’expédition offrent une atmosphère intime et amicale. Les aménagements et la vie à bord sont
confortables et chaleureux. Nos voyages sont principalement définis par un programme
d’exploration, avec un maximum de temps à terre et des conférences éducatives à bord.
Nous sommes également flexibles et pouvons modifier l’itinéraire du bateau ; nos zodiacs
gonflables sont disponibles à tout moment pour des navigations improvisées parmi les
icebergs ou la faune locale.
Un équipage internationale cordial et professionnel, du personnel hôtelier et d’expédition
internationale, dont la plupart fait partie de la compagnie depuis plusieurs années, se feront
un plaisir de partager leur enthousiasme et leur expérience avec vous. Des navires fiables
complètement remaniés et affrétés par Oceanwide Expeditions nous permettent de naviguer
en toute sécurité le long de la banquise et occasionnellement dans des chenaux étroits.
Entre mai et septembre, l’Atlantique Nord et l’Arctique offrent des paysages spectaculaires
avec faune et flore fascinantes, notamment ours polaires, morses et innombrables oiseaux
de mer. Les itinéraires incluent des îles écossaises rarement visitées (Hébrides, Orkney et
Shetland), les îles Féroé, l’Islande, Jan Mayen, l’île aux Ours, le Spitzberg, le Groenland et les
Lofoten.
De novembre à mars, les navires d’Oceanwide visitent les îles de l’Atlantique Sud et l’Antarctique où montagnes enneigées, colonies de manchots, baleines, phoques et oiseaux marins
font le bonheur de tous les photographes.
Préparer votre voyage
Ces indications vous donneront une idée de ce dont vous pourriez avoir besoin au cours de
votre voyage. Nous insistons sur le fait que c’est une croisière de type « expédition ». Nous
nous concentrerons sur l’observation de la faune, le contact avec la nature, les visites de
sites historiques et, à un degré moindre, les stations scientifiques. Notre programme sera
flexible et s’adaptera aux conditions locales, aux opportunités qui se présenteront et à la
faune. Les voyages sont tous différents : il faut s’attendre à ce qu’il y ait un imprévu.
Formalités
Un passeport en cours de validité et un visa si nécessaire. Assurez-vous que votre passeport
soit valable 6 mois après la fin de votre séjour. Les exigences pour l’obtention d’un visa étant
différentes selon chaque nationalité, nous vous demandons de vous renseigner auprès du
consulat ou de l’ambassade la plus proche et vous le procurer si nécessaire.
Au Groenland et au Spitzberg, pour les Français, la carte d’identité est suffisante.
Vaccinations
Aucun vaccin n’est nécessaire pour ces croisières. Cependant, si vous visitez certaines parties
d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique du Sud avant de rejoindre le bateau, vous pourriez traverser
des régions touchées par la fièvre jaune. Dans ce cas, vous aurez besoin d’une vaccination.
Consultez un spécialiste.
Santé
Tout problème de santé important, inaptitude ou mauvaise condition physique qui pourrait
nécessiter un soin urgent doit nous être signalé avant le départ.
Si ce n’est déjà fait, veuillez compléter la fiche d’information personnelle qui vous a été
envoyée, et nous la retourner au plus tôt.
Médicaments personnels
Assurez-vous d’avoir tous les médicaments dont vous avez besoin ; n’oubliez pas de prendre
des médicaments contre le mal de mer.
3. Tenue vestimentaire
Le choix des vêtements pour les climats froids est très personnel. Tout dépend de votre
propre expérience et adaptabilité au froid. Etes-vous plus sensible au froid que d’autres ?
Pour votre confort et votre sécurité, évitez de vous mouiller (transpiration, pluie, bottes mal
adaptées, bruine). Pensez à amener des vêtements coupe-vent et imperméables. Prenez
garde aux vêtements serrés qui ne laissent pas passer l’air, qui est un très bon isolant. La
laine, la soie et les fibres polaires retiennent mieux
la chaleur que le coton. Le secret pour garder la
chaleur : favoriser plusieurs épaisseurs fines plutôt
qu’une seule couche épaisse. Vous aurez ainsi la
possibilité d’enlever une épaisseur si vous avez trop
chaud ou d’en ajouter si vous avez trop froid. La
couche extérieure reste la plus importante ; elle doit
absolument être coupe-vent et imperméable, car
même le plus léger des vents disperse la chaleur
corporelle 8 fois plus vite qu’en l’absence de vent.
Une plainte courante : « Ce n’est pas le froid, c’est le
vent ». A laquelle un dicton polaire répond : « il n’y
a rien de pire que le mauvais temps, sauf d’avoir de
mauvais vêtements ».
Astuces pour rester au chaud avec un temps froid
- Evitez de trop vous couvrir, pour éviter de transpirer.
- Portez des vêtements imperméables à l’extérieur, ils vous maintiendront au sec et laisseront respirer votre corps.
- La chaleur corporelle s’échappe plus facilement des parties dont la surface est plus importante que la masse, c’est à dire les mains et les pieds. Gardez-les au sec et au chaud. Pour
les mains, favorisez les moufles aux gants.
- Un autre dicton polaire dit : « Si vous avez froid aux pieds, mettez un bonnet ». Si le reste
de votre corps est couvert, 90% de la chaleur que vous perdez peut provenir de votre tête,
alors mettez un bonnet ou un passe montagne. Vous pourrez l’abaisser pour vous protéger
les oreilles, le front, le cou, la nuque et le menton. Le cou a aussi besoin d’être protégé avec
une écharpe en laine ou synthétique ; vous pourrez l’enrouler quand vous vous déplacerez
face au vent.
- Habillez-vous confortablement, ne serrez pas trop vos vêtements. Pour toute personne
exposée au froid, il est préférable de porter plusieurs vêtements légers et lâches qu’un
seul épais et lourd. Entre chaque couche, un peu d’air isole très bien du froid quand il est
réchauffé par le corps. Faites attention à ne pas avoir trop chaud.
La laine et la soie sont préférables au coton car ils retiennent l’air chaud. Les matières
synthétiques qui retrouvent leur forme après
compression sont aussi confortables. Quand il
est humide ou mouillé, le polyester est un bon
isolateur. La fibre polaire est recommandée.
Que devez-vous apporter pour vos
excursions à terre ?
Quand Lorsque vous ferez votre sac, ne vous
surchargez pas avec trop de vêtements et
d’effets personnels. Prenez des vêtements
simples et pratiques qui peuvent être portés en
plusieurs épaisseurs, comme :
• Pantalon chaud
Un pantalon de ski est approprié si vous en
avez un. Sinon, prenez un pantalon robuste qui
peut s’intercaler entre vos sous-vêtements longs
et votre pantalon imperméable. Les jeans et les pantalons de velours sont utiles pour les
excursions et durant les périodes à bord.
• Pantalon imperméable
Un pantalon imperméable est essentiel pour votre confort. Portez-le sur vos vêtements
habituels pour rester au sec et au chaud. Les GoreTex ou matières équivalentes sont imperméables et « laissent respirer ».
• Sous-vêtements thermiques
Les sous-vêtements en soie ou polypropylène sont fortement recommandés car ils gardent
la chaleur sans ajouter de volume. De nombreuses personnes préfèrent une version allégée,
mais tout dépend de votre thermostat personnel.
• Pulls
Des pulls en laine ou des vestes en polaire de poids moyen sont recommandés.
• Cols roulés
Prévoyez plusieurs cols roulés, pratiques pour superposer les vêtements et à porter sur le
bateau.
• Moufles et gants
Garder ses mains au sec et au chaud est très important et souvent difficile. Des gants en polypropylène fin peuvent être portés sous des moufles chaudes. Vous pourrez ainsi retirer les
moufles pour prendre des photos tout en gardant une protection contre le froid. Prévoyez
une deuxième paire de moufles en laine de secours.
• Bonnet en laine
Un bonnet chaud pour protéger vos oreilles (et une écharpe).
• Chaussettes chaudes
Des chaussettes robustes et hautes que vous pourrez porter sur une paire de chaussettes en
soie, polypropylène ou coton/laine devraient vous isoler correctement. Prévoyez plusieurs
paires, car vous aurez forcément les pieds mouillés.
• Veste coupe-vent et imperméable
Une veste bien ajustée avec capuche peut se porter sur d’autres vêtements tout en restant
confortable. Il est très important que ce vêtement soit imperméable. Les GoreTex et les vêtements de navigation sont idéaux, même si l’on peut trouver des équipements imperméables
moins chers. La veste imperméable est le vêtement le plus important. Il n’y a rien de pire que
le vent sur des vêtements mouillés alors qu’il fait 0°.
• Sac à dos
Un sac à dos en nylon imperméable ou similaire avec des bretelles, pour porter votre appareil photo et vos effets personnels pendant les excursions à terre.
Privilégiez un sac avec des bretelles, pour garder les mains libres. Il est très important de
garder votre appareil photo au sec. Chaque été, des passagers sont déçus car leur appareil
photo a pris l’eau en zodiac.
• Lunettes de soleil
Des lunettes de soleil de bonne qualité. La réverbération de l’eau et la neige peut être très
importante, même avec un ciel couvert.
• Une paire de jumelles est fortement conseillée
• Appareil photo
Par expérience, il est préférable de prévoir un appareil photo supplémentaire, en cas de
dysfonctionnement ou d’accident. Des appareils photo sont déjà tombés à l’eau, laissant des
photographes déçus de ne pas pouvoir prendre de photos. Quant aux pellicules, prévoyez
le double de ce que vous aviez prévu d’amener. Pour ce qui concerne les appareils numériques, prévoyez une capacité mémoire importante car vous ferez le double de photos de ce
que vous avez prévu.
- Des boules Quiès pourraient être utiles si votre coéquipier ronfle.
- Des sandales pour les douches et le sauna.
- Des T-shirts pour la vie à l’intérieur du bateau, car la température y sera plus que douce.
- Pour ceux qui ont réservé une croisière à bord du Noorderlicht : vous pouvez louer des
vêtements de navigation (veste et pantalon) à bord.
• Bottes en caoutchouc (très important)
Prévoyez une paire de bottes en caoutchouc de style « jardinier », bien crantées pour ne
pas glisser. Elles vous serviront pour toutes les excursions à terre, en particulier quand vous
utiliserez le zodiac pour débarquer. À chaque descente de zodiac vous devrez faire quelques
pas dans l’eau ; il est donc très important d’avoir des bottes assez hautes pour éviter que
l’eau ne pénètre. Vous devez aussi vous attendre à marcher sur la neige. Pour cette raison,
boots, chaussures de randonnée ou bottes en caoutchouc basses ne sont pas suffisantes
(vous aurez les pieds mouillés). N’amenez pas de bottes trop lourdes ou encombrantes,
elles vous rendront la marche difficile. Les bottes avec semelles crantées sont ce qu’il y a de
mieux pour les randonnées.
A bord du M/v Plancius, possibilité d’emprunter des bottes. Dans ce cas, nous vous demandons de préciser votre pointure lorsque vous remplirez le questionnaire médicale.
• Chaussures de randonnée
Si vous avez des chaussures de randonnées imperméables, vous pouvez les prendre en plus
des bottes. Sur la plage, vous pourrez changer de chaussures pour être plus à l’aise au cours
des randonnées. Vous permuterez de chaussures une deuxième fois avant de remonter dans
le zodiac. Très souvent, le lieu d’embarquement et de débarquement sont les mêmes et on
peut laisser les bottes sur la plage pendant la randonnée.
• Bâton de marche
Si vous en ressentez le besoin, un bâton de marche pourra vous être utile dans les cailloux
ou les passages plus difficiles. Ayez bien en mémoire qu’il n’y a pas de chemin de tracé.
Prévoyez un bâton télescopique, à placer dans votre bagage de soute.
4. A bord du bateau
Nous attendons avec impatience votre visite
à bord d’un de nos navires qui sera votre
demeure pendant le voyage. Les conseils qui
suivent vous indiqueront comment bien vivre
à bord.
• Vêtements
Pour être en harmonie avec l’atmosphère de
nos expéditions, inutile de vous mettre sur
votre « 31 ». Prévoyez des vêtements de tous
les jours confortables. N’oubliez pas que de
nombreux paysages spectaculaires sont plus
appréciés depuis les ponts extérieurs, qui
peuvent être glissants. Pensez à amener des
chaussures chaudes et gardez votre veste à portée de main, car plus d’une fois le signal «
Baleines » vous fera sortir au pas de course. Choisissez de porter plusieurs épaisseurs, car il
fait bon à l’intérieur du bateau et souvent froid et venteux sur le pont.
• Lutter contre le mal de mer
Pensez à la houle. Si vous êtes sujet au mal des transports ou au mal de mer, demandez
à votre médecin quel médicament sera le plus approprié, ainsi que ses effets secondaires.
Pour échapper au mal de mer, évitez l’alcool, le tabac, ne buvez pas trop et ne restez pas
dans des endroits confinés. La plupart des gens se sentent mieux assis à l’extérieur à regarder l’horizon ou allongés dans sa cabine, les yeux fermés.
Curieusement, vous vous sentirez mieux en prenant un peu de nourriture comme des
crackers ou des biscuits, des bananes ou des pommes. De nombreuses personnes mangent
pour éviter le mal de mer. Rappelez-vous que lorsque vous commencez à ressentir le mal de
mer, les médicaments sont d’une aide limitée.
• Courant électrique
Les cabines sont équipées avec des prises européennes 220 volt, 50Hz., avec 2 fiches rondes.
• Monnaie
Sur les programmes de navigation en Europe, la monnaie acceptée est l’Euro. D’autres
devises pourraient être acceptées après accord du maître d’hôtel.
• Carte de crédit
Vos dépenses peuvent être réglées par carte de crédit Visa et Euro/Mastercard sur les
bateaux de croisière et seulement en espèces à bord du Noorderlicht. Les Travellers chèques
ne sont pas acceptés.
• Pourboires
La tradition veut qu’un pourboire soit remis au personnel de bord à la fin de la croisière,
partagé entre tout le personnel, à la discrétion de chacun.
• Visites à la passerelle
Vous êtes les bienvenus à la passerelle presque en permanence, endroit excellent pour assister aux manœuvres du bateau et observer la nature. S’il vous plaît, souvenez-vous que la
passerelle est un lieu de travail. Pour permettre aux officiers de naviguer, restez sur bâbord,
et n’apportez aucune nourriture ou boisson.
Au port, en cas de mauvais temps ou pour d’autres raisons de sécurité, l’accès à la passerelle
pourrait être interdit.
• Règles pour les fumeurs
Il est interdit de fumer à l’intérieur du bateau. Vous pouvez fumer sur le pont mais ne jetez
pas vos mégot par dessus bord ! Ne fumez pas sur le pont arrière à proximité des zodiacs,
des moteurs et du fuel. Merci de respecter les souhaits des non fumeurs.
5. Quelques questions types
Dois-je être exercé et en bonne santé pour rejoindre l’expédition ?
De manière générale vous devez être en bonne santé et capable de marcher en terrain accidenté. Néanmoins, la croisière est surtout basée sur la navigation et n’est pas extrêmement
physique : bien que nous passions le plus de temps possible à terre, vous aurez toujours la
possibilité de rester à bord si vous le souhaitez. Afin que vous puissiez participer à la plupart
des excursions, il est très important que vous soyez en mesure de descendre et remonter
les marches de l’échelle de coupée allant du bateau au niveau de l’eau qui permettent d’embarquer dans les zodiacs (échelle avec marches et rambarde métalliques). Les membres
de l’équipage vous aideront à monter et descendre du bateau. Les berges sont parfois
glissantes et rocheuses. Vous voyagerez dans des zones reculées qui n’ont guère d’appareils
médicaux sophistiqués. De ce fait, vous ne devez pas rejoindre l’expédition si vous avez une
maladie grave nécessitant des soins importants ou si vous avez des difficultés à marcher.
Quelle est la moyenne d’âge à bord ?
Les passagers sur un voyage traditionnel ont entre 30 et 80 ans – la moyenne étant entre
45 et 65 ans (un peu plus jeune à bord du Noorderlicht). Nos expéditions accueillent des
voyageurs ayant un esprit indépendant et aventurier venant du monde entier. Ils ont comme
point commun un profond intérêt pour l’exploration de régions reculées. La bonne entente
et l’ambiance qui se développent à bord jouent une part importante dans l’expérience que
procure un tel voyage. Sur de nombreux départs, on compte plusieurs nationalités à bord.
Puis-je recharger mes piles/batteries et utiliser des appareils électriques à bord ?
Oui, le voltage étant de 220v, 50Hz. Les prises murales acceptent 2 larges fiches rondes,
normes européennes.
Y’a-t’il des restrictions quant à ce qu’il est possible de faire une fois à terre ?
Oui, notre souci primordial est la protection de la vie sauvage, l’environnement et des cultures
dans toutes les régions que nous visitons. Nous évoquerons ces recommandations, quant
à la conservation, lors de notre briefing une fois à bord et le personnel d’expédition vous
assistera à terre. Ne laissez rien sinon vos traces de pas derrière vous. Ne prélevez rien.
Combien de temps passons-nous à terre ?
C’est difficile à dire. Notre but est de passer le plus de temps possible à terre. En fait cela dépend de la météo et des contraintes de temps et de distance. Selon les voyages, vous devrez
passer plusieurs jours à bord du bateau, suivi d’une série de débarquements de plusieurs
heures chacune. Sur certains séjours vous ferez 2 à 3 débarquements par jour.
Durant votre séjour sous ces hautes latitudes vous aurez la lumière du soleil quasi permanente. Cela signifie que vous aurez sûrement quelques excursions qui se dérouleront avant
le petit déjeuner, après le dîner ou encore au milieu de la « nuit ». Pour la photographie, la
lumière est meilleure à ces moments de la journée. Nous voudrions vous montrer le plus de
choses possibles, mais nous vous laissons le droit de participer ou non à une excursion.
Quelle est la langue parlée à bord ?
La langue à bord est l’anglais, parlé en totalité ou partie par tout notre personnel (chef
d’expédition et guides, commissaire de bord, cuisiniers), et le français lorsque GNGL réserve
le bateau. L’équipage est internationale et parle le plus souvent l’anglais. Les contacts
personnels avec l’équipage sont toujours un des aspects les plus intéressants de nos séjours
polaires.
Mal de mer ?
Beaucoup de personnes nous demandent si elles risquent d’avoir le mal de mer. Cela va vraiment dépendre de chacun. Notre expérience nous montre que seul un petit pourcentage de
passagers est malade sur nos voyages et la plupart se sentent bien après un ou deux jours
de navigation. Si vous craignez d’avoir le mal de mer, il serait préférable d’en parler à votre
médecin traitant. Emmenez des médicaments contre les troubles intestinaux et assurez-vous
d’avoir assez mangé et d’être reposé.
Y a t’il un service de lingerie à bord ?
Bien que limité, il y a un service de lingerie à bord. Dans votre cabine vous trouverez des
formulaires ainsi que des sacs pour le linge. Remplissez, s’il vous plait, le formulaire, mettez
le linge dans les sacs appropriés et laissez-le sur votre lit. La femme de ménage l’emportera
et vous le rendra dans les 48h. Le nettoyage à sec n’est pas disponible.
Directives AECO pour les visiteurs concernant la préservation de
l’environnement et la sécurité au Svalbard
L’Association des organisateurs de croisières expéditions dans l’Arctique (AECO) est une
organisation internationale regroupant les organisateurs de croisières-expéditions dans
l’Arctique. Actuellement, AECO regroupe 10 membres représentant 6 pays travaillant avec 16
navires, depuis des voiliers jusqu’aux bateaux d’expédition d’une capacité maximum de 200
passagers.
Équipement personnel
Vous devrez porter des vêtements adaptés aux conditions rencontrées. La liste des vêtements recommandés inclut : un vêtement étanche recouvrant les différentes couches de
vêtements chauds, un bonnet, des gants, une écharpe et des chaussures confortables. Un
sac à dos est souvent utile pour garder votre matériel et votre appareil photo à l’abri des
embruns.
Procédure d’embarquement
- Un seul passager à la fois monte et descend du zodiac.
- Les personnes qui montent et descendent du zodiac doivent utiliser la « poignée du marin »
et faire un pas sur le boudin du zodiac.
- Les passagers s’assoient à l’endroit indiqué.
- Toutes les personnes doivent porter correctement leur gilet de sauvetage.
Conduite des passagers à bord du zodiac
- Les passagers doivent toujours rester assis, excepté lorsqu’ils embarquement ou débarquent du zodiac, ou lorsque l’embarcation est arrêtée et que la permission a été donnée par
le chef des opérations. Il ne doit pas y avoir plus d’une personne debout à la fois, lorsque les
personnes embarquent.
- Votre équipement et effets personnels doivent êtres attachés pour ne pas risquer de les
faire tomber par-dessus bord.
Débarquements et activités à terre
- Nous voulons laisser l’Arctique tel que nous
l’avons trouvé. Les visiteurs ne doivent pas déplacer, ne prélever aucun objet qui ne soit pas clairement reconnu en tant qu’ordure, de façon à éviter
toute dégradation sur les lieux de débarquement
et respecter ce patrimoine.
Sécurité et règles d’environnement et
autres recommandations sur les sites
particuliers
- Restez groupés : soyez conscients de l’importance de rester avec le groupe, à proximité du
guide pour suivre toute instruction donnée par
l’équipe d’encadrement.
- Evitez de laisser des marques visibles. Si possible marchez sur les roches, le sol dur ou du
gravier plutôt que sur la végétation.
- Pierriers : évitez de monter ou descendre des terrains pentus sur les endroits où les traces
deviennent très visibles.
- Les zones humides sont plus vulnérables. Evitez de marcher sur la végétation humide. Une
attention particulière est demandée en début de saison et après la pluie.
- Végétation : les fleurs et les plantes sont petites et fragiles. Essayez d’éviter de marcher sur
les tapis de végétation si possible.
- Cairns : rappelez-vous de laisser tout en place et ne construisez pas de cairns ou de monticule de pierre et ne cherchez pas non plus à réorganiser des amoncellements de pierres.
S’il vous plaît, ne laissez rien derrière vous excepté vos traces de pas et ne prélevez rien à
part vos photos.
Recommandations particulières concernant les sites historiques
Tout autour de l’archipel du Svalbard, il existe des vestiges historiques, tombes et autres
objets façonnés témoins de l’histoire. Toutes les installations, sites et objets datant de 1945
ou antérieurement sont protégés et des règles strictes s’appliquent.
Par conséquent :
- A l’intérieur d’une zone de 100 mètres dans toutes les directions cernant un site culturel,
rien ne doit être déplacé ou touché (même les cailloux, os, pièces de bois).
- Ne marchez jamais à l’intérieur ou sur des objets qui sont considérés comme vestige
historique. Faites un cercle autour de ces sites, de préférence à 5 mètres.
- Les restes de squelettes d’animaux sur les anciens lieux d’abattage de morses et de
baleines ainsi que les sites associés à la chasse à l’ours polaire sont des vestiges historiques
indépendamment de leur âge.
- Le bois flotté ne doit pas être prélevé.
- Les chaudrons à graisse et les tombes : sachez reconnaître les chaudrons et tombes sur le
terrain. Ils peuvent être difficile à identifier. Ne les piétinez pas.
- Cimetières : faites-en le tour mais ne circulez pas entre les tombes.
- Les baraquements : ne pénétrez pas à l’intérieur des anciennes huttes ou des cabanes de
trappeurs.
Risques et sécurité à terre
En plus des risques liés aux ours polaires, aux morses, aux armes à feu et aux débarquements en zodiac, certaines autres difficultés peuvent se rencontrer :
Le long de la grève : des vagues soudaines, des brisants sur la côte.
- Rivières : les rivières peuvent être plus profondes qu’elles ne paraissent.
- Glace masquée : des graviers ou de la terre peuvent recouvrir des pans de glace ou des
restes de glacier avec risque de crevasses. La glace peut être instable et peut tomber.
- Les déplacements sur la glace requièrent des compétences spéciales. Les fronts glaciaires
peuvent créer des brisants le long de la grève.
- Les conditions météo peuvent changer très vite ; le brouillard, le blizzard etc. peuvent
apparaître sans prévenir.
Par conséquent, restez avec votre guide.
Les ours polaires et la sécurité des armes à feu
Les ours
Durant votre séjour au Svalbard, vous serez amenés à observer le majestueux ours polaire. Il
est essentiel de se souvenir que cet animal protégé peut être très dangereux pour l’homme.
On peut les croiser partout, à n’importe quel moment. Il faut donc resté attentif et très vigilant. Les consignes suivantes sont un
condensé des règles transmises à
votre équipe d’encadrement :
• Evitez une confrontation avec un
ours. Blesser ou tuer un ours est
illégal sauf en cas d’autodéfense.
• Ne laissez jamais de nourriture
derrière vous qui puisse être
trouvée par les ours.
• Ne cherchez jamais à suivre un
ours, que ce soit en bateau ou
en zodiac, à proximité des glaces
ou en mer ouverte ou encore en
randonnée.
• Ne mettez jamais la pression sur
quelqu’un ou ne vous laissez pas
persuader d’approcher un ours ou
de faire quelque chose qui ne soit
pas jugé sécuritaire.
• Ne jamais s’approcher d’un ours
quand vous en découvrez un. Quittez l’endroit rapidement mais sans précipitation. Restez
groupé tout en gardant un œil sur l’ours. Ramenez les sous-groupes ensemble.
Effrayez l’ours s’il cherche à vous suivre et que vous n’ayez pas les moyens de vous écarter.
Restez groupés et faites autant de bruit que possible. Comportez-vous énergiquement et
faites tout ce qui est possible pour intimider l’ours.
Les armes à feu
Il est important que les visiteurs prêtent attention aux informations transmises par l’équipe
d’encadrement concernant les armes à feu et les pistolets d’alarme, comment et quand doiton les charger et décharger et les dangers afférents.
• Tous les guides portant des armes à feu et les personnes qui surveillent la présence d’ours
doivent avoir l’expérience des armes à feu.
• Les passagers doivent systématiquement être accompagnés par une personne portant un
fusil durant les excursions.
• Un passager ne doit jamais manier un fusil, sauf si cela lui a été explicitement demandé par
le guide en charge du fusil.
Recommandations AECO pour l’observation de la vie sauvage
En général
• Distance pour ne pas déranger : nous cherchons à éviter le dérangement de la faune. Les
différents animaux, ou le même animal en différentes situations, vont réagir différemment
selon la situation. Suivez les instructions données par vos guides.
• Evitez de perturber la faune par du bruit : évitez d’être bruyant. Lorsque vous vous approchez de la faune restez calme et parler à voix basse.
• Changement de comportement : soyez toujours attentif aux changements de comportements de la faune lorsque vous vous approchez d’eux où qu’ils sont à proximité. S’ils
montrent des signes de perturbation, reculez discrètement et doucement.
• Durant les trajets en zodiac et à terre, suivez toujours les informations et directives données
par le chef d’expédition avant le débarquement.
Les morses
Les morses sont sensibles aux embarcations et à la présence humaine. Les bruits, les odeurs
et la présence peuvent générer une réaction de peur ou toute autre réaction. Le débarquement se fera avec une distance de 300 mètres sous le vent du groupe de morses. Les
passagers seront divisés en petits groupes de moins de 30 personnes.
• Restez groupés. Cela rendra la communication plus facile pour le guide et vous semblerez
moins menaçant pour les animaux.
• Ne vous rendez pas vers les animaux de différentes directions – le groupe d’observation
doit approcher ensemble du même côté par rapport aux morses. Evitez de les contourner en
faisant cercle autour d’eux.
• Ne vous placez jamais entre l’animal et la mer car cela inquiétera le morse (et vous ne voudriez pas être pris par une débandade de morses soudainement paniqués), marchez côté «
versant montagne » par rapport à eux.
• Evitez des apparitions brusques créant des silhouettes soudaines sur l’horizon – cela
effraie les animaux.
• Marchez doucement en faisant des arrêts fréquents.
Ne vous approchez jamais à moins de 30 mètres indépendamment de l’aspect tranquille
qu’ils montrent. Les femelles avec leurs petits sont plus sensibles aux perturbations que
les mâles. Gardez au moins 150 mètres de distance, si besoin, plus. La panique peut être
mortelle pour les jeunes.
Les rennes
Ne suivez pas les rennes. Laissez-les vous approcher. Les dérangements signifient moins de
temps pour pâturer et une surconsommation d’énergie.
Les renards arctiques
Les renards arctiques apprennent vite à mendier si on les nourrit. Assurez-vous qu’aucune
nourriture n’est à leur portée durant votre séjour à terre. Le contact avec le renard arctique
peut être dangereux à cause de la rage.
Les oiseaux à terre
Les oiseaux qui nichent sur les zones ouvertes sont effrayés sur de grandes distances. Si
les adultes ne peuvent retourner au nid, cela augmente le risque des prédateurs sur les
œufs et les poussins comme les skuas, goélands et les renards arctiques. De plus, les œufs
peuvent se refroidir ou les poussins pourraient être séparés du parent. Vous pouvez aussi
accidentellement marcher sur un nid ou un poussin camouflé. Il faut donc gardez une distance de sécurité près des oiseaux en période de reproduction. En juillet-août les oies muent
et changent le plumage de leurs ailes qui ne leurs permettent plus de voler. On les observe
souvent en grands groupes à terre (ou sur l’eau) et elles sont sensibles au dérangement.
Gardez vos distances.
Skua / sterne arctique : si les
skuas ou les sternes commencent à plonger en piquet
sur vous, cela veut dire que
vous êtes trop près du nid
ou de leur petit. Retirez-vous
de l’endroit sans hésiter.
Ne gesticulez pas avec vos
bras (ou bâton) pour éviter
d’être attaqué et gardez
simplement vos mains pardessus votre tête (portez des
gants ou prenez votre veste
en main pour éviter que les
oiseaux ne vous donnent des
coups de bec sur les mains).
Les échassiers (chevaliers, bécasseaux, etc) : si cette espèce d’oiseau (ainsi que les skuas)
sont offensés, se déplaçant en courant les ailes pendantes, leur nid se trouve à proximité.
Faites demi-tour par le chemin que vous venez de prendre ou suivez l’oiseau. Il vous
conduira loin du nid.
Les oiseaux sur l’eau
Les sorties en zodiac ne doivent pas être dirigées vers les regroupements d’oiseaux
posés sur l’eau. Les oiseaux sont en train de se nourrir à la surface de l’eau, plongeant ou
simplement au repos et se baignant. Les oies et les jeunes eiders sont très sensibles aux
risques d’être éloignés de l’adulte. Les oiseaux sont particulières fragiles durant la période
de mue en juillet/août lorsqu’ils forment de grands groupes denses. Cette recommandation
s’applique également pour les oiseaux rassemblés devant les fronts glaciaires.
Les oiseaux dans les falaises
Une vigilance particulière doit être apportée en face des oiseaux nichant dans les falaises,
fin juillet et début août, à la période des « sauts » des juvéniles guillemots de Brünnich pour
éviter que les oisillons ne soient séparés de leur parent. Les dérangements sont cause de
mortalité.
A proximité des falaises à oiseaux, on peut observer des oies et des eiders en période de nidification, lorsqu’ils couvent ou qu’ils élèvent leurs
petits ils sont très sensibles aux perturbations.
Identification et base de données
Les passagers sont encouragés à signaler aux
guides l’observation d’espèces d’un intérêt
particulier, inclus des animaux morts.
Les guides naturalistes GNGL
Gérard Bodineau
Très jeune, je suis tenté par l’aventure dans les grands
espaces et les régions polaires.
Après quelques années d’alpinisme dans les Alpes puis
les Andes, je découvre l’Arctique : c’est le coup de foudre
pour ces terres glacées. Chaque année, je repars pour
découvrir les différentes régions : Spitzberg, Groenland,
Alaska, Nunavut, Islande puis Antarctique.
L’envie de faire partager ce que je peux y vivre se fait
sentir et je m’oriente vers l’accompagnement de voyages
sous différentes formes : ski nordique, randonnée à pied
et en kayak de mer, puis en croisière. Cette passion des
régions polaires, une curiosité naturelle ainsi qu’une
formation scientifique me poussent à me spécialiser sur
tout ce qui touches aux sciences de la terre : glaciologie,
géographie, géologie, océanographie, climatologie.
Après avoir partagé mon temps entre une profession en
informatique et l’accompagnement, je consacre l’essentiel
de mon temps aux voyages depuis deux ans.
Nathalie THIBAULT
Très tôt la curiosité m’a poussée à voyager
et parcourir les massifs montagneux et les
déserts des différents continents.
Expéditions et treks en Asie m’incitent
ultérieurement à participer au projet de
développement de l’éducation ainsi qu’à la
sauvegarde de la culture tibétaine de la vallée
du Haut Dolpo (Népal) par l’intermédiaire de
l’association Action Dolpo.
Un premier voyage en kayak organisé par
l’association GNGL me permet d’explorer
l’archipel Alexandre (Alaska).
L‘année suivante, je me joins à l’équipe organisatrice. En tant
que membre de cette agence de voyages, j’accompagne
régulièrement des séjours dans les régions circumpolaires,
en kayak, à pied ou ski-pulka, moyens de déplacement
se prêtant parfaitement à l’observation du milieu et à la
rencontre des populations.
Depuis 2004 je prends part à des croisières dans les régions
polaires arctiques et antarctiques en tant que biologiste.
Pour aider à la compréhension du monde arctique, j’ai
rédigé en collaboration avec des biologistes de différentes
nationalités un guide de terrain intitulé « Faune et flore du
grand nord ».
Le bateau - Plancius
GNGL est conscient que les bateaux sont de gros consommateurs de fuel, et le
nouveau navire « Plancius » n’échappe pas à la règle. Cependant, il a été équipé
de façon à réduire cette consommation de façon significative. En comparaison des
précédents navires russes, « Plancius » consomme 30% de carburant en moins,
par passager. D’autre part, et de façon à réduire l’impact des visiteurs sur l’écosystème, une ligne de conduite plus « écologique » est menée à bord. Cela inclut :
Sur le bateau :
- shampoing et savon biodégradables dans les cabines.
- Le détergeant utilisé est décliné « gamme verte » selon la certification européenne.
- Les polos en vente à la boutique sont 100% recyclables.
- lampes basse consommation.
Prévention de la pollution par les déchets.
A bord de « Plancius », l’équipage s’engage à strictement respecté la règlementation SOLAS et MARPOL (Marine Pollution Prevention) :
- Aucun déchet n’est rejeté à la mer.
- Le bateau est équipé d’un grand réservoir d’eaux usées et aucun rejet n’est effectué à proximité des côtes, notamment en Arctique et Antarctique.
- les ordures ménagères ne sont pas brûlées dans un incinérateur mais conservées dans une chambre froide, avant d’être débarquées à terre, dans les infrastructures portuaires adéquates.
- la peinture de coque, avec durcisseur, possède une durée de vie plus longue, et
permet d’utiliser moins de peinture.
-aucune boue, vidange n’est effectuée en mer. Les eaux noires sont stockées dans
des réservoirs spéciaux en attendant de pouvoir les débarquer dans des ports
avec infrastructure suffisante.
- Plancius est équipé de moteur électrique, ce qui permet une plus grande
flexibilité sur le nombre de moteur en utilisation, moins de consommation et donc
moins de rejet dans l’air ;
- Le bateau consomme du MGO (marine gas oil) fuel plus léger, réduisant la pollution par des gaz d’échappement.
Ceci n’est que le début, et l’objectif sera
d’améliorer nos engagements sur le terrain.
Voyager avec
Grand Nord Grand Large,
c’est aussi :
Voyager avec
Grand Nord Grand Large,
c’est s’engager :
Dans l’Arctique :
• A ne pas polluer : lorsque vous ne pouvez faire
autrement, brûlez ce qui peut l’être, rapportez tout
le reste.
• A respecter la faune et la flore : ne cueillez pas
les fleurs, n’arrachez pas le petit bois (même si
c’est très sympa un feu de bois !), gardez vos
distances avec les animaux.
• A respecter les économies locales et rester
neutre quant à la pêche et la chasse pratiquées
par les autochtones.
• A ne pas introduire d’alcool dans les zones de
restriction.
• A impliquer le plus possible les autochtones
dans la réalisation de votre séjour, même si les
coûts en sont souvent plus élevés.
• A laisser en place tout vestige archéologique (et
donc à plus forte raison à ne pas fouiller !) ; tout
au plus, en cas de risque de destruction, rapporter
le à un responsable local.
• A ne pas prendre en photo les autochtones sans
leur accord.
En Antarctique :
• A respecter les règles de IAATO (International Association of Antarctica Tour Operators) dont le but
est la promotion et le respect de l’environnement
par les touristes en Antarctique.
Grand Nord Grand Large est l’un des
rares Tours Operators français à
être membre de l’association
IAATO.
Bon vent, à bord de Plancius !
75, rue de Richelieu - 75002 Paris - 01 40 46 05 14 - www.gngl.com