Serge Prokofiev (1891-1953) Symphonie Nº 7 en ut dièse mineur op

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Serge Prokofiev (1891-1953) Symphonie Nº 7 en ut dièse mineur op
Serge Prokofiev (1891-1953)
Symphonie Nº 7 en ut dièse mineur op. 131
Célèbre pour quelques somptueux ballets, une belle série d’œuvres concertantes, des opéras et autres
musiques de films, Serge Prokofiev n’est pas moins l’un des grands symphonistes du XX e siècle, dont
l’esprit cosmopolite avait suscité la méfiance des autorités culturelles soviétiques. Revenu dans sa patrie
en 1936, après des années d’exil aux Etats-Unis et en France, Prokofiev y a poursuivi une carrière des
plus riches comme compositeur, et ce malgré des ennuis de santé dont il a souffert dès la fin de la
guerre. La Symphonie Nº 7 était à l’origine une commande de la Divion jeunesse de Radio Moscou, qui
avait demandé à Prokofiev d’écrire « une symphonie simple pour des jeunes auditeurs ». L’ouvrage a en
fin de compte complètement dépassé l’intention première par sa taille, mais a préservé un langage
simple et directement accessible, empreint de sérénité et du charme qui avait déjà marqué les
compositions narratives du compositeur russe. Le compositeur a intégré dans le deuxième mouvement
une valse composée quelques années auparavant, qui témoigne encore d’une belle énergie. Des éloges
de cette œuvre ont déjà paru dans la presse soviétique avant sa création, Dmitri Kabalevski désignant
alors cette symphonie comme une œuvre « joyeuse, lyrique et charmante ». Le public moscovite n’a pas
démenti ces propos après la première audition publique du 11 octobre 1952. C’était là la dernière fois
que Prokofiev entendait sa propre musique avant sa mort, survenu en 1953. La Symphonie Nº 7 a reçu
le Prix Lénine quatre ans plus tard à titre posthume.