Musique - A Pôle Sud Architecture symphonique par Bernard Struber

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Musique - A Pôle Sud Architecture symphonique par Bernard Struber
le 06/10/2015
Iuliana Salzano-Cantor
Musique - A Pôle Sud
Architecture symphonique par Bernard Struber
Coup d’envoi de la saison Jazzdor à Pôle Sud vendredi dernier avec la Symphonie déjouée
du Bernard Struber Jazztett, dont Jazzdor est le producteur délégué. Un édifice sophistiqué à
l’architecture complexe érigé sur des fondations classiques.
À Pôle Sud : la symphonie déjouée de Bernard Struber.
C’est une nouvelle ouverture stylistique. Une de plus pour Bernard Struber. Et exigeante.
Tant pour les musiciens que pour l’auditoire. Des deux côtés, une très grande souplesse et
attention s’imposent. Si les musiciens doivent chacun isoler dans l’ensemble les instruments
requis dans les dialogues, le spectateur doit ouvrir grand son ouïe afin d’être partie prenante
dans la conversation. En point de repère, des balises solides tout le long de la traversée. La
fondation est de marbre. Messiaen, Reich, Satie ou Bartok. Des figures inspiratrices pour le
compositeur, organiste, guitariste, arrangeur, pédagogue, créateur de la classe
d’improvisation au Conservatoire de Strasbourg et « Django d’Or » en 2004, Bernard Struber.
Ainsi, la Symphonie déjouée , annoncée comme un « regard sur la musique du XXIe siècle »,
joue avec les outils légués par les classiques. Avec vigilance, mais également beaucoup
d’audace.
Dans cette architecture complexe s’insèrent d’autres références où le rock joue le maître.
Écrite pour le Jazztett entre mai et juillet 2015, la symphonie en trois mouvements dévoile
des impétuosités en contrepoint des accalmies. Dans la succession des tableaux,
crescendos, cassures, contretemps, frémissements, tutoiements et pulsations. Au cœur de
l’édifice, la soprano ukrainienne Svetlana Kochanas, pour la première fois en visite
européenne. Un talent déniché par Bernard Struber au cours de ces collaborations
artistiques à Odessa au cours de ces cinq dernières années.
Aux côtés du compositeur, ses fidèles acolytes – Fred Norel au violon, Ray Halbeisen à la
clarinette, flûte et au piccolo, Serge Haessler aux cor, flugelhorn et trompette, Michael Alizon
au saxophone ténor, Jean-Charles Richard aux saxophones soprano et baryton, Benjamin
Moussay aux piano et clavier, Bruno Chevillon à la contrebasse et François Merville à la
batterie.
Le 18 novembre à Wissembourg dans le cadre du festival Jazzdor.

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