La signalisation routiére
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La signalisation routiére
Fiche de risque N°5 La signalisation routière Les agents des collectivités chargés d’exécuter des travaux sur le domaine routier (débroussaillage de bas-côté, élagage des arbres, travaux d’entretien de la chaussée,...) doivent respecter les prescriptions de l’instruction interministérielle sur la signalisation routière (livre I, huitième partie), relative aux principes fondamentaux de la signalisation temporaire (mise à jour par l’arrêté du 11/02/2008). I. L’objet de cette signalisation : Préserver la sécurité des agents travaillant sur la chaussée ou sur les abords immédiats, Maintenir la fluidité du trafic, occasionner le moins de gêne possible et guider l'usager, Avertir les usagers d'anomalies dangereuses, Favoriser la fluidité de la circulation. Quelle que soit leur taille, les chantiers routiers doivent faire l’objet d’une signalisation temporaire, mise en place avant tout début de travaux sur la voie publique. II. Les principes de la signalisation : Principe d’adaptation aux circonstances telles que : Nature et fonction de la voie, Nature et importance du chantier ou du danger, Niveau de visibilité, Densité du trafic, Période et horaires d’exécution du chantier. Principe de cohérence avec la signalisation permanente qui sera masquée provisoirement pour éviter les contradictions, les erreurs d’interprétation. Principe de valorisation auprès de l’usager : Faire évoluer la signalisation temporaire dans le temps et l’espace, Eviter que la gêne occasionnée par la signalisation temporaire ne soit plus grande que le chantier lui-même. Principe de concentration et de lisibilité : utiliser des panneaux réglementaires en nombre limité, à des distances respectives, judicieusement implantés. Les indications doivent être simples et réduites au strict nécessaire. III. Choix et caractéristique d’une signalisation : 1. Signalisation verticale (panneaux) et parfois horizontale (peinture au sol) : Signalisation d’approche, qui indique le danger et les prescriptions (panneaux type AK et B), et se situe en dehors de la chaussée à environ 30 mètres en amont du chantier (ou du danger) en agglomération, et à 100 mètres en campagne. Signalisation de position, qui se situe aux abords immédiats de la zone concernée. Elle balise le chantier ou le danger (signaux type K, et C si besoin) et constitue une barrière de protection pour l’usager. Signalisation de fin de prescription, qui se situe à environ une dizaine de mètres en aval du chantier ou du danger (panneaux type B) Signalisation de détournement, qui dirige les usagers sur une autre voie (déviation,…). Les détournements de circulation doivent faire l’objet d’une étude préalable. Service Hygiène et Sécurité - CDG 08 - 1/3 Fiche de risque N°5 Avant la pose de la signalisation, une visite de chantier s’impose afin d’étudier l’environnement et détecter ainsi toute situation dangereuse. Ensuite, la pose des panneaux doit se faire dans l’ordre où l’usager les rencontre et être enlevée dans l’ordre inverse. Lorsque le chantier empiète sur le trottoir, il est nécessaire de conserver une largeur suffisante au cheminement des piétons. Cette largeur ne devra jamais être inférieure à 90 centimètres sinon un passage qui protège les piétons de la circulation devra être aménagé. 2. Signalisation des matériels mobiles (véhicules) : (Arrêtés des 4 Juillet 1972 et 20 Janvier 1987 / articles R. 313-1 à R. 313-32 du Code de la Route). Ces véhicules doivent être de couleur claire et ceux, qui sont contraints de progresser lentement ou de stationner sur la chaussée, doivent être dotés de feux spéciaux. Par exemple : arroseuses, balayeuses, bennes à ordures ménagères, véhicules remorquant un matériel agricole ou de travaux publics dont la vitesse est limitée à 25 km/h. Les feux spéciaux doivent répondre à différentes caractéristiques et notamment : Tournants ou clignotants, Jaune orangé, Nombre varié en fonction de la visibilité, Répartition symétrique sur le véhicule. Les véhicules doivent disposer d’un gyrophare pour les travaux hors chaussée et les déplacements lents sur route et travaux à l’intérieur du périmètre protégé, de deux gyrophares et d’un panneau type AK5 équipé de 3 feux pour les véhicules assurant une pré-signalisation. Les véhicules doivent avoir une signalisation complémentaire constituée par des bandes horizontales et verticales de couleur blanche et rouge, fluorescentes ou rétro réfléchissantes. 3. Signalisation temporaire de nuit : Cette signalisation doit être renforcée, que le chantier soit en activité ou non. Des panneaux rétro réfléchissants de classe 2 (distance de visibilité d’environ 250 mètres) et des feux de balisage et d’alerte sont utilisés. 4. Signalisation des personnes : Toute personne intervenant à pied sur le domaine routier à l’occasion d’un chantier doit revêtir un vêtement de signalisation à haute visibilité classe 2 (chasubles et gilets) ou 3 (combinaisons, vestes et pantalons). Toutefois, pour des interventions courtes, le vêtement classe 1 (baudrier) est admis. Tout vêtement de signalisation doit porter un marquage CE de conformité et être en bon état, adapté aux conditions de réalisation des travaux et à la saison. IV. Conseils : Un contrôle des chantiers temporaires doit être effectué chaque jour, Les abords du chantier devront être nettoyés afin d’éviter que la chaussée soit rendue glissante par la boue ou encore des gravillons, Service Hygiène et Sécurité - CDG 08 - 2/3 Fiche de risque N°5 V. Une signalisation comprenant des limitations de vitesse, des interdictions de dépasser de stationner ou encore préconisant une circulation alternée ou une déviation doit faire l’objet d’un arrêté : o Préfectoral pour les routes nationales et autoroutes, o Du conseil général pour les routes départementales hors agglomération, o Municipal dans les autres cas : en effet, c’est le maire qui exerce la police de circulation au sein de son agglomération (article L. 2231-1 du C.G.C.T.). Il délivre les autorisations nécessaires aux interventions des entreprises (permission de voirie) ou les arrêtés de circulation sur la commune assortis de prescriptions techniques telle que la signalisation temporaire des chantiers. Cet arrêté doit être affiché aux abords du chantier, et ce, de manière visible. Signer un protocole avec les entreprises privées et les opérateurs de réseaux (eau et assainissement, EDFGDF, opérateur de télécommunication), Les panneaux de signalisation doivent être calés au sol par des sacs lestés (sable, gravier…) et non par des cailloux, briques, parpaings. Responsabilité : En cas d'insuffisance de la signalisation temporaire des chantiers, la responsabilité des élus et des collectivités sera engagée. De plus en dehors du cadre strict de l’accident de travail, un tiers accidenté peut, également, demander réparation (au titre de la responsabilité civile et/ou pénale) à la collectivité en cas de faute. Service Hygiène et Sécurité - CDG 08 - 3/3