chez papa - Psychologue Caen Nathalie de Goussencourt

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chez papa - Psychologue Caen Nathalie de Goussencourt
15 AVRIL 11
Hebdomadaire Paris
OJD : 40197
Surface approx. (cm²) : 1639
N° de page : 38-41
1 RUE EUGENE ET ARMAND PEUGEOT
92500 RUEIL MALMAISON - 01 76 73 30 00
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UN GROUPE DE SOUTIEN À LA PATERNITE EN CHRS
Un week-end
chez papa
Pour l'association Revivre, implantée a Caen,
l'accompagnement des usagers de son centre d'hébergement
dans leur rôle de père est un puissant levier d'insertion
Dans cette optique, elle a créé un groupe de parole et
L'appart à papas, un logement mis à disposition des résidents
qui souhaitent accueillir leurs enfants certains week-ends
C
hristian Corcy a le sourire II ouvre la fenêtre
du salon pour faire entrer de l'air frais, range
soigneusement ses provisions dans le frigo
et sort un paquet de draps propres pour préparer
son ht et celui de sa fille de 12 ans « Quand je suis
ici, je suis chez moi », annonce-t-il Ici, c'est L'appart à papas Christian Corcy y vient régulièrement L'association caennaise Revivre, qui gere
le centre d'hébergement et de reinsertion sociale
(CHRS) de 36 places ou il loge, a crée ce heu pour
permettre aux usagers pères d'assumer le droit de
garde de leurs enfants (I)
Le CHRS accueille des hommes seuls de 35 a
60 ans, qui y restent entre dix-huit mois et deux ans
après une sortie d'incarcération, une perte de logement, une séparation ou la fin d'une cure de desintoxication L'objectif de l'équipe - qui compte
six travailleurs sociaux, un chef de service et une
psychologue intervenant par vacations - est de
travailler les difficultés des résidents dans une
démarche de changement, pour aller vers l'insertion
professionnelle Un tiers des hommes accueillis
ici sont pères Mais ceux qui ont un lien avec leurs
enfants, quand ils n'ignorent pas tout bonnement où
ils se trouvent, sont rares « Dans les entretiens d'admission au CHRS, on n avait pas l'habitude d'aborder la question de laparentahte, se souvient Alexia
Anne, assistante sociale diplômée et chef de service
dans l'association On fermait les yeux sur cette
facette de la vie des usagers Parce qu 'ils avaient pu
être dangereux pour leurs enfants Parce qu 'on se
disait que le CHRS n 'était pas un heu pour les
petits, alors on taisait leur existence Parce que les
hommes eux-mêmes n 'en parlaient pas facilement
Pour eux, les enfants, c'était termine Ils éprouvaient trop de honte et de culpabilité face a leur
passe et avaient plutôt tendance adiré ' 'Je ne veux
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pas les inquiéter en leur disant que je vis dans un
foyer, et puis j'ai fait assez de mal comme ça"»
En conséquence, les pères ne cherchaient pas a
reprendre contact avec leurs enfants
A la fin des années 1990, les mentalités changent
Les pères, tout comme lesjuges aux affaires familiales (JAF), considèrent moins souvent que la parentahté n'est que l'apanage des mères «En 2000,
avec I apparition de l'autorité parentale partagée,
la DDASS nous a demande de réfléchir aux questions de parentahte dans nos structures retrace
Alexia Anne Cela n 'était pas facile, car ce n 'était
pas notre mission Puis la loi 2002-2 sur les droits
des usagers est venue réaffirmer l'importance du
maintien du lien parent-enfant »
Un partage d'expériences
L'équipe commence par mettre en place un accompagnement individuel autour des questions familiales
- en posant a l'usager des questions sur ses enfants,
en renouant un lien avec la mère de l'enfant quand
c'est possible, en contactant les éventuels services
charges de l'enfant pour des visites, et surtout en
assistant les pères dans la reconnaissance de leurs
droits, quitte a passer devant le juge aux affaires
familiales «Nous avons affaire a des papas très
délinquants, qui ont parfois connu unparcours carcéral Ils ont du mal a faire reconnaître leur droit
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Christian Corcy
se prépare à recevoir
sa fille de 12 ans dans
L'appart à papas
mis à disposition par
l'association Revivre.
de garde, car ils n 'imaginent pas que la justice
puisse être de leur côté», décrypte Alexia Anne.
En 2000, l'initiative est prolongée par la mise en
place d'un groupe de parole de pères, animé par
la psychologue de la structure, chargée par ailleurs
des suivis individuels, et d'un travailleur social,
réfèrent « parentalité » de l'équipe. « L'idée était que
les papas partagent leurs vécus et informations
autour de la parentalité : leurs questionnements,
leurs joies et leurs difficultés», explique Nathalie
de Goussencourt, la psychologue clinicienne. « Nous
avions quelques craintes, rebondit Alexia Anne, de
ne pas être assez formés, et que les réunions, si elles
intégraient des pères agresseurs sexuels, finissent en
pugilat. » Dès les premières séances, les professionnels se rendent compte du besoin des résidents non
seulement d'informations sur leurs droits, mais aussi
d'échanges d'expériences. «Les papas sortaient
du silence, se réjouit Nathalie de Goussencourt. Ils
s'autorisaient à verbaliser qu 'ils avaient des enfants
et les motifs qui les en avaient séparés. »
Toutes les six semaines, depuis onze ans, le groupe
réunit pendant deux heures trois à six résidents pères.
«Ils en sont à des étapes différentes du retissage
des liens avec leurs enfants. Certains les accueillent
déjà périodiquement, d'autres essaient juste d'entrer
en communication avec eux, note Alexia Anne. Les
plus anciens sont moti«Les hommes
vants pour les plus jeunes
ne parlaient
arrivés, car ils prouvent
que la situation peut s'arpas facilement
ranger. Et c 'est toujours
[de leurs
plus frappant quand un
enfants].
usager le dit plutôt qu 'un
Ils éprouvaient
professionnel. » Les anitrop de
mateurs les invitent à
honte et de
interroger la manière dont
culpabilité
leurs difficultés ont un
face à leur
impact sur leur rôle de
père, pour qu'ils parviennent finalement à se sentir bien dans cette fonction. L'enjeu des discussions
est aussi de développer les compétences éducatives
des participants. «Ils posent des questions très pratiques: "Quefait-on avec un enfant de 10 ans?"
"Que pourrais-je lui envoyer comme cadeau de
Noël?", relate Matthieu Lermier, assistant social
diplômé, qui cogère et coanime le groupe de parole
et assure les accompagnements individuels des usagers depuis 2003. Parfois, ces papas ont peu pris en
charge leurs enfants dans le passé. Ils se retrouvent
à devoir exercer seuls une attribution nouvelle. »
L'apprentissage du rôle de parent
Cet apprentissage du rôle éducatif, du positionnement par rapport à l'enfant, peut aussi se heurter à
des difficultés spécifiques au public accueilli en
CHRS. «Ils ont généralement du mal à leur dire
non, argumentant: "J'ai été tellement absent que
je n 'ai envie que de bons moments avec eux." Ils
n 'osent pas les frustrer. Souvent parce qu 'ils ont du
mal à accepter la frustration pour eux-mêmes.
Pourtant, organiser une soirée cinéma-restaurant
à 60 € pour deux, ce n 'est pas gérable quand on est
bénéficiaire du RSA », poursuit le travailleur social.
Ce sont aussi des hommes qui ont du mal à effectuer des rappels à la loi, ne se sentant, du fait de
leur passé, m légitimes ni crédibles pour le faire.
«Dans le groupe de parole, on observe tout ce que
l'on reproduit auprès de nos enfants, témoigne
Christian Corcy, usager et père. Nous, on a mal
vécu, il faut qu'on arrive à faire mieux avec eux.
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Personnellement, j'ai été absent tmis ans auprès
de mafille. C'est énorme Alors quand on les revoit,
on a plus tendance à sortir notre portefeuille que
notre cœur. On croit qu 'on a perdu beaucoup
avec eux, mais on s'aperçoit que c 'estjuste enfoui
et qu 'il suffit de refaire germer »
Au fil des séances, le groupe de parole fait émerger un besoin clair. « Les récits de papas passant
leur samedi à errer avec leurs enfants dans le
centre-ville de Caen, entre le centre commercial et
la gare, à ne plus savoir que faire m où aller, étaient
récurrents», raconte la psychologue Nathalie
de Goussencourt Car le problème est bien de travailler la restauration du lien parental dans le cadre
du CHRS, alors même que les pères, du fait de
leur entrée dans une résidence avec des chambres
uniques et interdites aux enfants, sont devenus
impuissants à exercer leur droit de garde Animatrice régionale de la commission « femme et
famille» de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS)
et directrice adjointe de l'association Itinéraires,
partenaire du projet, MoniqueToutm résume. «Le
maintien du lien, c 'est bien, mais encore faut-il
des outils pour y parvenir C'est mstitutionnellement
assez violent de ne pas penser à cela » A l'évidence,
il manquait aux pères un endroit permettant de
recevoir leurs enfants et de créer de l'intimité autour
de gestes du quotidien. Faute de ce point de chute,
l'aspect matériel venait mettre à mal la qualité des
relations. « On avait travaillé l'exercice de laparentalité via / 'information sur leurs droits, l'expérience avec le groupe des pères, il nous fallait maintenant travailler la pratique, sinon même le groupe
de parole allait s'essouffler», évoque Alexia Anne
Pour Fabrice Bourdeau, directeur de l'association
Revivre, la solution de logement ne pouvait être
qu'extérieure. «On ne pouvait pas accueillir des
enfants dans l'enceinte du CHRS, à cause du parcours de certains résidents On aurait par ailleurs
dû changer de statut » En 2006, l'un des appartements de la structure se libère. L'équipe moteur
du groupe de parole convainc la direction de le
récupérer pour le mettre à disposition des papas
résidents. L'appart à papas est ne
s'il a suffisamment d'argent sur son compte, comment il pense s'organiser au niveau du repas et
des courses, s'il a prévu des activités de loisirs»,
détaille Matthieu Lermier
Mais surtout les professionnels évaluent, en relation
avec la psychologue, si le résident est capable d'accueillir son enfant le temps d'un week-end «II ne
s'agit pas de faire du lien parental à tout prix, insiste
Alexia Anne. Onparle là d'enfants quipeuvent être
en danger c 'estfragile et délicat Nous ne sommes
m des spécialistes de la protection de l'enfance,
ni des médiateurs familiaux L'accompagnement à
la parentahté n 'est pas notre mission première,
on souhaite donc s'entourer » Pour ce faire, le service travaille en lien avec les équipes qui suivent l'enfant, s'il est place - action éducative en milieu
ouvert, circonscriptions d'action sociale, familles
d'accueil.. -, ou avec la mère. «Même si l'enfant
est très demandeur, le parent n 'est pas toujours
prêt», reconnaît Nathalie de Goussencourt. «Ceux
qui nous semblent encore toxiques, ou qui se cachent
derrière des "si ]e revois mes enfants, j'arrête de
boire ", on les recentre sur la nécessité de travailler
d'abord leurs difficultés personnelles », ajoute Alexia
Anne Le risque est que cette opportunité leur donne
l'impression d'un coup de baguette magique,
Evaluer les capacités du résident
confirme Monique Toutm «Ils oublient qu'il y a
L'accès par les usagers qui le souhaitent à L'appart dix ans, ils préféraient aller boire un coup plutôt
à papas s'effectue dans le cadre d'un accompa- que de s'occuper de leur enfant et que, peut-être,
gnement assuré par Matthieu Lermier. Il s'agit nen n 'a changé » L'accompagnement individuel
d'abord de faire un point administratif et familial • et le groupe de parole visent justement à obtenir ce
vérifier l'ordonnance du JAF concernant le droit changement. Même si certains cas sont épineux :
de visite ou d'hébergement, s'assurer de l'accord de « Un père infanticide tente de retisser des liens avec
la mère en l'appelant et en lui proposant de venir sa fille aînée, placée, rapporte Alexia Anne. C'est
visiter l'appartement afin d'atténuer ses angoisses long et lent Sans cesse, on se pose des questions
légitimes. Puis de confirmer le planning d'utilisa- jusqu 'où aller. Mais on se doit défaire ce travail avec
tion, d'envisager d'éventuelles visites médiatisées eux, car ils peuvent très bien avoir d'autres enfants
par un travailleur social de l'équipe, d'organiser ou côtoyer une compagne déjà maman que se
les conditions matérielles - le père dépose une passera-t-il v 'ils n 'ont rien résolu ? »
caution de 20 € et paie une participation de 5 € pour L'an dernier, l'appartement a été occupé pendant
l'année - et pratiques «Je demande à l'utilisateur 197 jours par 17 parents différents Pourtant, en
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Christian Corcy
participe au groupe
de parole des pères,
co-animé par
la psychologue Nathalie
de Goussencourt.
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2007, six mois après sa mise en route, le projet avait
failli tomber à l'eau. Ne concernant qu'à peine
six pères du CHRS, le taux d'occupation était trop
faible et l'investissement non viable. La FNARS a
alors soutenu Revivre pour mutuahser l'outil L'appart à papas a donc été également ouvert à un CHRS
pour femmes, géré par l'association Itinéraires, et
mis à disposition de l'Association des amis de Jean
Bosco dans le cadre d'ordonnances de justice
Aujourd'hui, fonctionnant avec un budget de 7 500 €
annuels, l'appartement est financé dans le cadre
du Réseau d'écoute, d'appui et d'accompagnement
des parents (REAAP) par la direction départementale de la cohésion sociale (ancienne DDASS), la
caisse d'allocations familiales, le conseil général
et l'association Itinéraires « Toute la difficulté est
de maintenir un taux d'occupation viable, sans
engorger l'appartement, analyse MoniqueToutm.
Il faut garantir la régulante de l'accueil pour que
les pères puissent construire un lien durable On
n 'est pas dans la visite obligée d'enfants à leurs
parents, mais dans la démarche d'adultes qui
veulent exercer leur parentahté. »
Un levier de réinsertion
La question de la parentahté est fréquemment l'un
des objectifs que les résidents souhaitent inscrire
sur leur contrat de séjour en CHRS. Ce que l'équipe
ne souhaite pourtant pas, car la démarche ne doit
présenter aucun caractère obligatoire. Elle reste
néanmoins, à leurs yeux, un vrai moteur de réinsertion. «Le statut de père est très puissant dans tout
ce qu 'ils vont mettre en place pour leur réinsertion,
assure Alexia Anne. D'abord, lorsqu 'on est reconnu
dans ce que l'on est, cela aide à tenir debout Ensuite,
c'est un formidable levier pour la restauration de
l'image de soi.» L'usager n'est plus le SDF ou le
sortant de détention, mais le père qui reçoit ses
enfants, qui a pu tenir des promesses, qui s'est battu
pour les accueillir II n'affiche plus la même identité
«En apparaissant avec leurs enfants, les hommes
montrent aussi aux autres qu 'ils n 'ont pas toujours
été seuls et en difficulté, explique Matthieu Lermier.
Alexia Anne, Matthieu
Lermier et Nathalie
de Goussencourt
évaluent si le résident
est capable d'accueillir
son enfant le temps
d'un week-end.
C 'est valorisant Eux-mêmes réapprécient des bons
moments oubliés. faire un shampoing, se lever avant
son enfant et préparer son petit déjeuner. Cela fait
resurgir des souvenirs intéressants à travailler dans
la période de remise en question qu 'ils vivent au
CHRS » Le contact avec leurs enfants permet
aux usagers de se décentrer de leurs problèmes personnels et de se frotter à des petits qui sont spontanés, qui les interrogent, les testent, parfois de manière
brutale. Le point de vue, au CHRS, est qu'un papa
qui réussit à convaincre ses enfants peut ensuite
aisément convaincre un employeur.
L'appart à papas permet aussi aux usagers de se
projeter positivement dans une vie fiiture Matériellement, ils peuvent constater que leurs efforts ont
servi à quelque chose, l'accès à l'appartement représentant une étape supplémentaire vers l'autonomie.
«On leur montre qu'ils
« Des gens
ont pu faire des courses et
qui nous
à manger, gérer un budget,
paraissaient
organiser des sorties »,
manquer de
souligne le réfèrent parentahté. «L'appart est
maturité [...]
un lieu génial pour moi,
déploient pour
confirme Christian Corcy.
leurs enfants
J'y reçois ma fille dans
des capacités
de bonnes conditions
que l'on
d'hygiène et on apprend
n'aurait
pas
à y vivre ensemble. Ma
imaqinées»
fille est super fiere de moi
et de mon abstinence
En ce moment, je fais des heures supplémentaires
pour lui payer ses lunettes. Même si je gagne peu
d'argent, je peux subvenir à ses besoins Ma fille,
c'est mon moteur, si on me l'enlève, je tombe en
panne » Après un séjour, l'utilisation de l'appartement est abordée lors d'entretiens de suivi des personnes hébergées en CHRS. «On les questionne
sur leurs difficultés, les questions qu 'ils ont éludées, précise Matthieu Lermier. Nous-mêmes, professionnels, nous rendons compte combien le groupe
de parole et L'apport à papas nous aident à mieux
travailler avec eux. » Le passage par l'appartement
joue aussi en faveur de ses utilisateurs pour accéder
a un logement autonome. Et des résidents inquiets
de rencontrer la psychologue de la structure s'y
accoutument au sein du groupe de parole, pour oser
ensuite prendre un rendez-vous individuel Les travailleurs sociaux voient eux aussi les usagers différemment « Cela nous permet de les évaluer de
façon plus fine, admet Alexia Anne. Des gens qui
nous paraissaient manquer de maturité, dont on ne
voyait que les failles, déploient pour leurs enfants
des capacités que l'on n 'auraitpas imaginées On
veut qu 'ils s'en aperçoivent, pour qu 'ils utilisent
ces ressources pour le reste. »
•
AUDREY CUILLER
PHOTOS LAURENT GUIZARD
(I) CHRS de l'association Revivre 10, allée de Jumièges
14000 Caen Tel 02 31 44 23 57 (éducatif) ou 02 31 44 23 58
(administratif) - chis revivre 14(jz)wanadoo fr
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