INDUSTRIE 4.0 Micro machine en production
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INDUSTRIE 4.0 Micro machine en production
MERCREDI 16 NOVEMBRE 2016 m RÉGION 5 SOCIÉTÉ Cahier de l’Institut neuchâtelois consacré à la question migratoire. RICHEMONT Identités neuchâteloises sous la loupe des universitaires Le personnel demande le retrait de la restructuration DANIEL DROZ Un travail collectif sur un thème d’une brûlante actualité: le 36e cahier de l’Institut neuchâtelois, «Identités neuchâteloises», se penche sur la question migratoire sous les angles historique, démographique, sociologique, culturel et politique. Edité par la maison locloise G d’Encre, il a été présenté hier à La Chaux-de-Fonds. Le point de départ? Jusqu’à présent, l’Institut neuchâtelois n’a publié aucun ouvrage à caractère sociologique. «Nous voulions ouvrir la porte», confie Jacques Ramseyer, coordinateur de la publication. «Très vite, il est apparu que Neuchâtel a été marqué par l’immigration et l’émigration.» Le professeur Gianni D’Amato, directeur du Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population ainsi que du programme de recherche national «On the Move», a été contacté. Celui-ci a réuni autour de lui une quinzaine d’auteurs. Ils sont tous liés à l’Université de Neuchâtel, à l’exception de Céline Maye, responsable du Service cantonal de la cohésion multiculturelle. Complexité «Nous montrons dans cet ouvrage la complexité de ce canton. Il montre aussi que ce n’est pas un canton exceptionnel, des réalités locales et le caractère socio-économique des étrangers», relève Gianni D’Amato. «Ce sont des questions très pointues. L’Université de Neuchâtel est à la pointe des recherches sur la migration.» Après l’annonce du groupe Richemont de supprimer 211 postes, dont une vingtaine à La Côteaux-Fées chez Piaget, le personnel se montre défiant alors que doit débuter une période de négociation. Plus de 700 employés auraient participé aux assemblées générales organisées sur les sites du groupe à Genève, à La Côte-aux-Fées et à la Vallée de Joux, a indiqué le syndicat Unia dans un communiqué. Une résolution a été adoptée. Elle demande le retrait du plan de restructuration, annoncé en dépit de résultats bénéficiaires. «Le personnel des entreprises Piaget et Vacheron Constantin est choqué et consterné par l’annonce des directions de supprimer au total 211 emplois. Cette restructuration, présentée comme la conséquence directe d’une chute des ventes (...) intervient quelques mois seulement depuis la dernière vague de licenciements et ne témoigne pas d’une politique industrielle prévoyante du groupe Richemont. (...) Cette opération vise de toute évidence à rassurer les actionnaires et à augmenter leurs dividendes», accuse le texte communiqué mardi soir aux médias. La résolution en appelle aussi aux autorités des cantons concernés (Neuchâtel, Vaud et Genève), du fait que Richemont bénéficiera de la troisième réforme de l’imposition des entreprises: «Les cadeaux fiscaux ne serviraient-ils donc exclusivement qu’à augmenter les bénéfices des actionnaires?». La résolution précise que le personnel se réserve la possibilité «d’entamer toute action nécessaire pour faire entendre sa voix». } LUC-OLIVIER ERARD L'Express, L'Impartial, 16.11.16 INDUSTRIE 4.0 Micro machine en production «Identités neuchâteloises» est le premier ouvrage sociologique publié par l’Institut neuchâtelois. Une quinzaine d’universitaires ont contribué à ce travail collectif d’une actualité brûlante. LUCA VUITEL «Il n’y a peut-être pas ‘un’ Neuchâtelois», renchérit Francesco Garufo, professeur assistant à l’université. «C’est la question plurielle des approches, des idées aussi. Ce qui nous intéresse, c’est de montrer cette complexité. Des moments forts également de l’histoire neuchâteloise, les questions syndicales, patronales. Neuchâtel a aussi été à la pointe sur le multiculturel. En discuter, c’est en prendre acte.» L’ouvrage, après deux premières parties historiques et démographiques, se penche donc sur de nombreux aspects sociologiques. Que ce soit la ségrégation sur le marché du travail, l’inté- gration, la communauté roumaine ou encore le champ politique avec l’évolution du droit de vote et d’éligibilité des étrangers. Il analyse aussi la gestion politique et administrative dans le domaine de l’asile. Deuxième génération Quels enseignements peut-on tirer de cette somme de travaux? «La ségrégation des genres est un des aspects à prendre en compte», résume Gianni D’Amato. «L’idée aussi de l’importance de la formation sur le tertiaire et comment tout le monde n’a pas pu en profiter. La thématique de la deuxième génération également. Comment ces gens doivent négocier la question identitaire.» L’Institut neuchâtelois y voit une occasion de contribuer à une meilleure compréhension de l’ensemble des personnes qui vivent sur le territoire neuchâtelois. Pour Jacques Ramseyer, l’ouvrage permet de «prendre distance en réfléchissant sur ce qu’est un Neuchâtelois». Alors, c’est quoi? Citant l’archéologue Michel Egloff, Philippe Terrier, président de l’institut répond: «C’est une variété de Cro-Magnon celtisé, teinté de Romain et de Germain christianisés. En tous points, par conséquent, un véritable Européen.» } La Micro5, une fraiseuse cinq axes 1dix fois plus petite que ses concurrentes, sera produite à une dizaine d’exemplaires. La machine-outil révolutionnaire développée par la HE-Arc Ingénierie passe une étape supplémentaire vers la commercialisation. Environ la moitié des machines produites est destinée à un usage académique. L’autre moitié sera installée chez des industriels, ce qui doit permettre de finaliser la mise au point finale de la machine avant une commercialisation à plus large échelle. Présentée pour la première fois à Moutier en avril 2016, la micro5 avait fait sensation, récoltant plusieurs prix. Responsable des partenariats et de la valorisation au sein de la He-Arc, Max Monti est satisfait de l’avancée du processus. «Nous recherchons encore des ‘early adopters’, des utilisateurs qui seraient prêts à nous soutenir en acquérant une machine dans sa première version pour nous aider à finaliser sa mise au point.» En parallèle, à la HE-Arc, le travail pour développer un centre d’usinage complet de taille «micro5» se poursuivent avec une mini-décolleteuse. Les conférences destinées à expliquer ce nouveau concept d’usinage ont fait le plein, et des séances supplémentaires ont été agendées. } LUC-OLIVIER ERARD SANTÉ PUBLIQUE Une table ronde ILLUSTRATION, SOUTIEN ET DÉFENSE DU PATRIMOINE Le canton de Neuchâtel met un film en ligne Pour la sortie du livre,le Club 44 de La Chaux-de-Fonds organise demain à 20h15 une table ronde sur le thème «Migrations et identités neuchâteloises». Elle réunira les universitaires Gianni D’Amato, Francesco Garufo et Ellen Hertz, qui ont tous travaillé à l’édition du cahier de l’Institut neuchâtelois. «Je suis ravie que le Club 44 puisse permettre le passage d’un travail pointu à la cité, aux gens», relève sa déléguée culturelle Marie-Thérèse Bonadonna. } «L’Institut neuchâtelois est une association privée qui a pour but d’illustrer, de soutenir et de défendre le patrimoine culturel du canton», rappelle son président Philippe Terrier. Il compte environ 500 membres. Tous les deux ans, il publie un cahier. Les derniers ont eu trait à l’affiche neuchâteloiise, les milieux naturels ou encore le théâtre. Il décerne aussi un prix chaque année. «Le principal prix culturel privé dans le canton», rappelle son président. L’Institut neuchâtelois organise aussi des activités pour les lycéens, académiques et professionnels, et pour les jeunes vivant en institution. Le site internet de l’Etat présente depuis hier un film retraçant l’histoire d’une partie de la santé publique du canton de Neuchâtel (à découvrir sur www.ne.ch/sante). Cette mise en ligne s’inscrit clairement dans le cadre de la campagne à venir en vue de la votation du 12 février prochain, date à laquelle les citoyens neuchâtelois approuveront ou rejetteront les propositions d’organisation de l’Hôpital neuchâtelois (HNE) de demain faites par le gouvernement et récemment approuvées par le Parlement. Le film retrace en une quinzaine de minutes l’histoire hospitalière, du 19e siècle à aujourd’hui. } LBY -:FDD JUSTICE NEUCHÂTELOISE Le client du salon de massage avait forcé la plaignante à avoir un rapport sexuel sans protection. Le Tribunal cantonal confirme le viol d’une prostituée La réalité des filles de joie n’a rien d’une partie de plaisir, y compris sur sol neuchâtelois. C’est ce que met en exergue un jugement du Tribunal cantonal publié cet automne. L’affaire est sordide: en juin 2014, un client, connu pour son comportement violent, se rend dans un salon de massage de la région. Durant l’acte sexuel, le préservatif utilisé se déchire: le client force alors la prostituée à poursuivre la relation sexuelle en l’immobilisant par les cheveux. Le client quitte ensuite les lieux. Choquée, la prostituée contacte directement la police pour dénoncer le viol qu’elle vient de subir. L’homme est interpellé à son domicile, interrogé puis libéré. En janvier 2016, le Tribunal criminel n’existe aucune raison de retenir l’une plutôt que l’autre». Mais la Cour pénale du Tribunal cantonal confirme le verdict de première instance: il y a bel et bien eu viol et dénonciation calomnieuse. «La plaignante n’avait aucun motif d’accuser l’appelant si les faits qu’elle a décrits ne s’étaient pas produits. Il n’existait aucun litige entre eux», indique la Cour pénale. Elle ajoute que les prostituées cherchent généralement à éviter les contacts avec la police et les autorités judiciaires. des Montagnes et du Val-de-Ruz le condamne à 34 mois de prison, dont 1dixmois ferme et 24 mois avec sursis. L’homme est reconnu coupable de viol, mais aussi de dénonciation calomnieuse: il prétendait que lors de son interpellation, un policier lui avait fait subir des violences, frappant sa tête contre le mur, le traînant par les jambes ou proférant des injures racistes contre lui. Ces accusations se sont révélées fantaisistes. «Blanche et tremblante» L’auteur du délit s’oppose à la condamnation du Tribunal criminel et recourt auprès du Tribunal cantonal. Il conteste l’accusation de viol, assure que la prostituée était consentante et relève que deux versions s’affrontent «et qu’il Jusqu’au Tribunal fédéral L’auteur du viol a fait recours jusqu’au Tribunal fédéral. ARCHIVES DAVID MARCHON La Cour précise également que la plaignante n’attend de la procédure aucun bénéfice financier, car elle n’a pas déposé de conclusions civiles. De plus, la version de la prostituée est «cohérente, claire et constante», alors que la «crédibilité générale du prévenu» n’est «pas élevée». Enfin, la justice neuchâteloise relève qu’une collègue de la plaignante l’a vu sortir de la chambre après les faits. La victime était alors «blanche et tremblante», puis a éclaté en sanglots. La Cour pénale a confirmé la peine de 34 mois de prison, avec sursis partiel. Elle a également condamné l’auteur à verser à sa victime une indemnité de 1300 francs. Dans une ultime tentative d’échapper à l’emprisonnement, l’accusé a fait opposition auprès du Tribunal fédéral. Son recours vient d’être jugé irrecevable: «Il ne démontre aucunement en quoi les considérations cantonales violeraient le droit». } VIRGINIE GIROUD