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LA LOI SUR LA CONCURRENCE ET LE TÉLÉMARKETING Capsule d’information pour les parlementaires TIPS-83F Bibliothèque du Parlement Le 7 février 2001 Qu’est-ce que le télémarketing? préenregistrés, le recours à l’Internet communications par télécopieur. Le télémarketing s’entend généralement de l’utilisation du téléphone pour vendre des biens, des services ou encore des valeurs financières et autres. La majorité des activités de ce genre sont légitimes. Néanmoins, depuis 30 ans environ, le télémarketing trompeur ne cesse d’augmenter, à tel point qu’il constitue maintenant un problème important. D’après les évaluations d’Industrie Canada, ce type de fraude coûterait environ 4 milliards de dollars par année aux Canadiens. En 1998, plus de 10 000 plaintes pour télémarketing frauduleux ont été enregistrées par les services de police et autres organismes d’exécution de la loi. Les aînés sont les premières cibles du télémarketing frauduleux. En 1999, par exemple, 76 p. 100 des victimes avaient plus de 60 ans. Les activités des télévendeurs malhonnêtes ont amené le législateur à modifier, en 1999, la Loi sur la concurrence (la Loi), en y ajoutant une nouvelle disposition à caractère pénal (article 52.1) visant le télémarketing trompeur. L’article 52.1 de la Loi définit le télémarketing comme étant : […] la pratique de la communication téléphonique interactive pour promouvoir directement ou indirectement soit la fourniture ou l’utilisation d’un produit, soit des intérêts commerciaux quelconques. Pour le Bureau de la concurrence – section d’Industrie Canada qui est chargée de faire respecter et d’appliquer la Loi –, l’expression « communication téléphonique interactive » signifie une conversation téléphonique de vive voix entre deux ou plusieurs personnes. Cela exclut les messages téléphoniques ou les Les exigences concernant la divulgation La Loi exige du télévendeur qu’il communique les éléments suivants à son interlocuteur, qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale, au début de chaque entretien téléphonique : le nom de la société ou de la personne pour laquelle il travaille; le produit ou l’intérêt commercial dont il fait la promotion; l’objectif de son appel téléphonique. Pendant chaque communication, le télévendeur doit également préciser : le prix du produit ou du service dont il fait la promotion; les restrictions et conditions importantes se rattachant à la livraison du produit. En outre, la Loi interdit au télévendeur : de donner des indications qui sont fausses ou trompeuses sur un point important; de tenir ou prétendre tenir un concours, une loterie ou un jeu si la remise du prix présuppose un paiement fait d’avance ou si le nombre et la valeur des prix et certains autres faits qui influent sur les chances de gagner ne sont pas convenablement et loyalement divulgués; d’offrir un produit sans frais, ou à un prix inférieur à sa juste valeur marchande, en contrepartie de la Ce document est la version papier d’une capsule d’information Web consultable en ligne à http://intraparl/36/map_sv_lib-f.htm LIBRARY OF PARLIAMENT BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT 2 fourniture ou de l’utilisation d’un autre produit (sauf si la valeur approximative du cadeau ou de la prime est divulguée); d’offrir un produit en vente à un prix largement supérieur à sa juste valeur marchande, si la livraison du produit présuppose un paiement préalable. les condamnations antérieures du contrevenant pour infractions relatives au télémarketing; la façon de communiquer l’information, notamment l’utilisation de tactiques abusives. Le Forum de prévention du télémarketing trompeur et PhoneBusters Responsabilité des dirigeants D’après la Loi, les sociétés sont responsables des activités de télémarketing illégales de leurs employés et agents, à moins qu’elles ne prouvent qu’elles ont exercé toute la diligence voulue pour empêcher la perpétration de l’infraction. De plus, la Loi rend responsables les dirigeants ou administrateurs qui sont en mesure d’orienter ou d’influencer les politiques de la société en ce qui concerne les activités de télémarketing. Les dirigeants et administrateurs ne seront toutefois pas tenus responsables s’ils peuvent prouver qu’ils ont exercé toute la diligence voulue pour empêcher la perpétration de l’infraction. Sanctions Quiconque est trouvé coupable, par voie de mise en accusation, de télémarketing illégal peut être condamné à des amendes laissées à la discrétion du tribunal ou à un emprisonnement maximal de cinq ans, ou aux deux peines. Une déclaration de culpabilité par procédure sommaire peut entraîner une amende maximale de 200 000 $ ou un emprisonnement maximal d’un an, ou les deux peines. La Loi énumère une série de circonstances aggravantes dont le tribunal doit tenir compte au moment de déterminer la sentence. Ce sont : l’utilisation de listes de personnes trompées antérieurement par télémarketing; les caractéristiques des personnes visées par le télémarketing, notamment les catégories de personnes qui sont particulièrement vulnérables aux tactiques abusives; le montant des recettes du contrevenant qui proviennent du télémarketing; En mai 1996, le Bureau de la concurrence, de concert avec d’autres organismes et entreprises désireux de lutter contre la fraude téléphonique, ont créé le Forum de prévention du télémarketing trompeur. Les participants sont les gouvernements, les services de police, diverses organisations sans but lucratif, des entreprises et des associations industrielles. Le Forum s’occupe activement : d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de marketing social pour lutter contre le télémarketing trompeur; de donner un site Internet amélioré à « PhoneBusters » – un centre téléphonique national de lutte contre le télémarketing trompeur exploité par des bénévoles et la Police provinciale de l’Ontario. Créé en janvier 1993, pour lutter contre le télémarketing trompeur, PhoneBusters est un projet conjoint de la Police provinciale de l’Ontario (qui coordonne le programme), d’Industrie Canada (Bureau de la concurrence), du ministère (ontarien) de la Consommation et du Commerce, de la GRC, de la Metro Toronto Police Force et de l’Association des banquiers canadiens. S’y sont jointes les entités suivantes : Alberta Municipal Affairs, Mastercard Canada, Visa Canada, l’American Association for Retired Persons (AARP), diverses succursales canadiennes et américaines du Better Business Bureau (Bureau d’éthique commerciale du Canada), l’Association canadienne des entreprises de messagerie et la Police de la Communauté urbaine de Montréal. Le mandat initial de PhoneBusters était de poursuivre les personnes faisant du télémarketing trompeur, en Ontario et au Québec, en vertu du Code criminel du Canada. Aujourd’hui, son mandat consiste aussi : LIBRARY OF PARLIAMENT BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT 3 à recueillir des renseignements sur les plaintes pour télémarketing déposées un peu partout au Canada et à diffuser les renseignements recueillis aux divers services de police; à appuyer les poursuites intentées par le Bureau de la concurrence, au Canada, et par les organismes américains d’exécution de la loi. En outre, PhoneBusters tient des statistiques sur la fraude téléphonique au Canada et aux États-Unis. préparé par Margaret Smith Direction de la recherche parlementaire Pour en savoir plus… Voir la bibliographie ainsi que les hyperliens internes et externes de la version Web du présent document à : http://intraparl/36/map_sv_lib-f.htm ou composer le (613) 996-3942