Merci tout d`abord de m`avoir permis de réaliser mon rêve
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Merci tout d`abord de m`avoir permis de réaliser mon rêve
RAPPORT DE MISSION DE MARIE CLAUDE MISSION EDUCATION OUAGADOUGOU JANVIER 2014 Merci tout d'abord de m'avoir permis de réaliser mon rêve. Que dire de ces 4 semaines passées au groupe scolaire bilingue Santa Innoncentia à Ouaga. De modestes bâtiments, poussiéreux, pauvrement aménagés servent de salles de classe. Les plus chanceux sont serrés les uns aux autres (5) d’autres essaient d'écrire les cahiers sur les genoux à même le sol en terre battue. Sous les toits en tôle l'atmosphère est chaude et étouffante. Les classes sont chargées entre 54 et 59 élèves. La construction de nouvelles salles de classe est extrêmement lente. J'appréhendais un peu le premier jour. Les élèves se sont très vite habitués à ma présence "NASARAS" (femme blanche).Les élèves manquent beaucoup de sérieux. Sauf en maternelle quelques petits ont pleurés et n'osaient me toucher. Une petite fille m'a léchée les bras, on ne sait pourquoi (l'odeur, la couleur) et après elle était la première à me tenir la main, cette image restera en moi. J'assistais presque toujours l'enseignant. Cà m'est arrivé quelques fois d'être seule pour les cours. J'en profitais surtout pour les faire lire et réviser quelques règles de français. J'appréhendais un peu le premier jour. Les élèves se sont très vite habitués à ma présence "NASARAS" (femme blanche).Les élèves manquent beaucoup de sérieux. Sauf en maternelle quelques petits ont pleurés et n'osaient me toucher. Une petite fille m'a léchée les bras, on ne sait pourquoi (l'odeur, la couleur) et après elle était la première à me tenir la main, cette image restera en moi. J'assistais presque toujours l'enseignant. Cà m'est arrivé quelques fois d'être seule pour les cours. J'en profitais surtout pour les faire lire et réviser quelques règles de français. J'admire énormément les enseignants; classes surchargées, matériel inexistant, bancs et tables en nombre limité pas toujours en bon état, indiscipline de certains enfants. Ce qui m'a frappée est le fait de voir les déchets non dégradables dispersés autour des lieux de vie (école, terrain de sport) à proximité des maisons. J'ai constaté qu'une éducation générale sur l'environnement serait très importante pour améliorer la situation pour eux et la planète. L'accommodation aux conditions de la vie locale ne m'a posé de problème. Ces 4 semaines resteront une expérience marquante dans ma vie. On apprend à vivre en communauté avec les moyens du bord. On apprend à vivre tout simplement. J'en ai la certitude qu'une grande partie de moi-même est restée là-bas. En Afrique on prend la vie avec philosophie, placidité et sérénité. "Pas de problème", cette expression est dans toutes les bouches, c’est pour les Africains une manière de rappeler qu'ils abordent la vie avec tranquillité. Je suis très reconnaissante pour les nombreuses chances qui m'ont été données d'apprendre et de partager chaque moment de leur vie. Enfin il y a tous ces enfants, ces sourires. Ils sont là, me touchent et rient. Beaucoup de choses ne sont pas transposable il faut les vivre. Cela a été pour moi 4 semaines de bonheur. Je pense que ce sera très dur de revenir à la civilisation sur le plan humain. Quand on vit 24 heures sur 24 aux côtés de même personnes, des liens se créent. Cela a été dur de se dire "au revoir". Je suis tellement chanceuse d'avoir été là-bas. Le week-end l'occasion de découvrir le pays quelques souvenirs (Bazoulé crocodiles sacrés) Arbolé grand marché, jardins des femmes etc. Il y a beaucoup à faire pour eux. Alors n'hésitez pas si vous souhaitez les aider. Ils sont si attachants.