1 Un jardin au CADA
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1 Un jardin au CADA
Un jardin au CADA Le binôme de professionnels : Travailleur social : Morgane Lemonnier, animatrice sociale contact : 04 50 01 01 24 / CADA [Centre d’Accueil de Demandeurs de Droit d’Asile] géré par l’ALAP [Association Logement Accueil et Promotion des familles et travailleurs en HauteSavoie, 4 passage de la Cathédrale 74000 ANNECY] Educateur à l’Environnement : Sébastien Walter-Nesme, animateur environnement contact : 04 50 67 37 34 / FRAPNA 74, PAE de Pré Mairy 84 Route de VIéran 74370 Pringy Partie 1 : Le prévisionnel (ce que l’on envisage) Les participants : Le public attendu : L’ensemble des familles du CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile) de Marnaz. Ses caractéristiques en lien avec la précarité : Les familles font une demande d’asile politique auprès de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) en première instance. En cas de refus du statut de réfugié politique la famille peut saisir la CNDA (Cours Nationale du Droit d’Asile) qui étudiera son dossier une nouvelle fois. Durant cette procédure, les demandeurs d’asile ont la possibilité de demander une prise en charge au sein d’un CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile). Ils sont orientés par l’OFFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) en concertation avec la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale). A l’arrivée au CADA la famille signe un contrat d’accueil avec l’association gestionnaire (ALAP pour le CADA de Rumilly) représentée par le directeur de la structure. Au terme de la procédure la famille ne peut être maintenue dans les lieux et devra quitter l’hébergement : - délai d’un mois si il y a refus du statut de réfugié. - délai de trois mois si statut ou protection subsidiaire. En moyenne les familles séjournent une année dans la structure. Au cours de la prise en charge le CADA verse une allocation sociale globale à la famille en fonction de la composition familiale (ex. famille de 4 = 493€ par mois). Cette somme doit leur permettre de subvenir à leurs besoins de la vie quotidienne (alimentation, hygiène, vêtements…) 1 En Haute-Savoie les demandeurs d’asile n’ont pas l’autorisation de travailler et n’ont pas accès au droit commun (CAF, pôle emploi…) En outre ils peuvent bénéficier de la Banque Alimentaire et des Restaurants du cœur. L’atelier : Le lieu et la / les dates pressentis : - CADA de Marnaz. - 10 demi-journées de rencontre entre mars et juillet 2012, dont deux dans le cadre d’Aliment…Terre Les objectifs de chaque professionnel : - Travailleur social : Créer un moment de convivialité, de partage et d’échange. Echanger sur le thème de l’alimentation. Permettre aux résidents du CADA d’être acteur dans l’aménagement de leur espace. Offrir la possibilité de pratiquer une activité régulière et « utile » pour leur famille (en particulier pour les hommes). - Educateur à l’Environnement: Voir mettre en place un jardin plutôt dans l’esprit de l’agro écologie (agriculture vivrière, biologique, avec peu de moyens), tout en découvrant et respectant les différentes cultures de chacun. Permettre une découverte de l’environnement avec tous ses sens. Découvrir de nouvelles plantes (dont des plantes sauvages) et de nouvelles saveurs. (De part cette action la FRAPNA 74 répond à son projet associatif « l’EEDD pour tous, partout et à tous les âges de la vie »). Les contraintes repérées : Les personnes ne maîtrisent pas toujours la langue française. Leur situation, très incertaine, peut les amener à s’investir faiblement dans les actions. Les activités envisagées : Mettre en place un jardin au CADA. Faire du lien avec l’espace naturel de proximité. Récolter les produits du jardin et des plantes comestibles dans la nature et cuisiner tout et tous ensemble. Les repères : Les thématiques de l’atelier : Agroécologie, découvertes sensorielles, plantes sauvages comestibles, recettes de cuisine du monde. Partie 2 : Le déroulement envisagé de l’atelier La durée : 10 demi-journées. Le déroulement des activités : Mise en place du jardin : Plusieurs séquences nécessaires pour nettoyer le terrain, débroussailler, préparer le 2 sol, planter et récolter. La journée du 17 juillet : Matin : Balade sur le Chemin des Colporteurs à Nancy sur Cluses. Découverte des plantes médicinales et comestibles de la région (récolte), petit jeu de modification des sens, découverte du lieu et instant d’évasion. Midi et après-midi : cueillette dans le jardin, cuisine et dégustation en commun. Partie 3 : Le jour J - évaluation Les participants : Le public présent : Pour l’aménagement et l’entretien du jardin 3 à 6 adultes par séances, parfois des enfants. Pour la journée du 17 juillet avec sortie nature et cuisine collective il y avait 7 adultes, 3 adolescents et 2 enfants. Les points d’évaluation : Les objectifs des professionnels ont-ils été atteints ? - Travailleur social : Oui, car les personnes présentes sont venues avec envie et non pour « faire plaisir au travailleur social ». - Educateur à l’Environnement : Oui, car hommes, femmes et enfants ont participé, souvent ensemble. Le travail va pouvoir bénéficier au collectif. En questionnement par rapport au lien créé avec la nature. L’avis des professionnels : Ce qui a été repéré par les professionnels : - Les Plus : • Un partage de compétence. • La répartition du temps de travail (4 journées de conception du projet, 10 journées de réalisation du projet). • Une approche différente du public en lien avec les problématiques environnementales. Rédigé par Sébastien Walter-Nesme. Validé et complété par Morgane Lemonnier. 3