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IVRY SUR SEINE
CENTRE JEANNE HACHETTE
Proposition de programmation
Juin 2013
SERGE RENAUDIE- VILLE PAYSAGE
157 avenue Maurice Thorez F-94200 IVRY SUR SEINE
T : 33 1 46 58 23 29 - F : 33 1 46 58 22 93
E-mail : [email protected]
Site : serge-renaudie.com
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Interroger la fonctionnalité du Centre Jeanne Hachette.
Proposer une réflexion programmatique plurifonctionnelle.
Introduction
La suggestion d’installer dans le Centre Jeanne Hachette certains services municipaux ouverts au public a évolué vers
un projet de transformation du Centre Jeanne Hachette en Centre Administratif regroupant tous les services municipaux.
Une telle implantation n’est bonne ni pour le bâtiment qui a été conçu pour être multifonction ni pour les services
confrontés à des espaces non prévus pour cela.
Bien qu’ayant rendu une étude sur les capacités d’évolution du Centre Jeanne Hachette en Octobre 2000, je n’ai jamais
été consulté sur les différentes programmations envisagées par la SADEV ou par les Services Municipaux.
Pourtant je dispose, avec mon atelier, en plus d’avoir participé à l’élaboration du Centre Jeanne Hachette auprès de
Jean Renaudie, de toutes les compétences permettant d’élaborer un programme et de conduire des études architecturales et paysagères.
Après avoir rencontré, ce 26 mars 2013, Pierre Gosnat, Maire d’Ivry sur Seine, j’ai décidé de mettre sur papier les
échanges que nous eûmes sur la présence d’une programmation culturelle dans le Centre Jeanne Hachette.
Ce cahier amorce donc la réflexion sur la possibilité de redonner au Centre Jeanne Hachette une nouvelle programmation.
Nous avons examiné la pertinence d’une utilisation de surfaces centrales du Centre Jeanne hachette pour l’implantation d’activités culturelles et artistiques avec une ouverture vers l’avenue Georges Gosnat et fonctionnant sur deux
niveaux.
Nous n’avons pas détaillé les activités elles-mêmes car une telle programmation ne peut pas être réussie de manière
solitaire.
Nous n’avons pas non plus détaillé les services communaux qui trouveraient place dans Jeanne Hachette. Nous avons
par contre établi les surfaces qui pouvaient être réunies pour de telle occupations.
Nous n’avons pas travaillé sur le niveau 43.50 car des activités y sont déjà localisées et qu’il ne nous semble pas
souhaitable de les en déloger.
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L’urbanisme du Centre Jeanne Hachette repose sur un premier principe : le sol de la ville appartient aux citoyens, aux
habitants d’Ivry sur Seine et à toute personne y passant. On peut considérer que Jeanne Hachette est une mise en
application du «Droit à la ville» qui lutte contre la dépossession du territoire urbain par ses habitants.
Le Centre Jeanne Hachette est donc traversé de circulations piétonnes libres offrant au niveau de la rue comme en
Respecter les principes fondateurs du Centre Jeanne Hachette.
étage la possibilité de traverser le centre-ville sans être obligé de redescendre au niveau des automobiles. Cette conti-
Inscrire une nouvelle programmation avec ces principes.
mettant en relation les différents îlots. Cette «irrigation» des îlots est vitale pour le centre-ville, comme l’est le sang dans
nuité urbaine des déplacements piétonniers constitue un des principes d’organisation de la Rénovation du Centre-Ville,
un corps vivant.
Le second principe qui organise l’urbanisme du Centre Jeanne Hachette réside dans la mixité fonctionnelle tant recherchée aujourd’hui. Le Centre Jeanne Hachette est exceptionnellement riche : commerces, grands commerces, bureaux,
logements, espaces publics, terrasses en jardins, etc, offrant une diversité des usages et des raisons de se rendre
dans le centre-ville. Cette capacité à diversifier les activités est une garantie du fonctionnement d’un centre-ville.
Face à une société où la consommation dirigée «colonise la vie quotidienne», le Centre Jeanne Hachette propose une
autre pratique de la ville où marchandise et administration ne sont pas les seuls activités centralisatrices d’un centreville.
Le troisième principe consiste en un dépassement des éléments formels qui structurent le langage architectural.
Comme toutes les disciplines instituées, l’architecture possède des codes qui semblaient immuables, la façade verticale avec la toiture en pente constituent des archétypes dans lesquels les architectes s’essayent à des écritures de
styles différents. Jean Renaudie donne une nouvelle vocation à l’architecture en bouleversant les notions de façade
et de toiture pour donner aux habitants et au végétal la vocation de «terminer» l’architecture en la recouvrant. Ce sont
effectivement les habitants qui, en s’appropriant les terrasses, en constitue l’image, elle-même changeante avec les
saisons et l’évolution de la végétation.
Jean Renaudie avait confiance en la capacité créative de chaque individu. Si un bâtiment ne se couvre pas de végétation, si ses terrasses restent désertiques, c’est qu’un malaise l’habite. Son architecture de terrasses constitue ainsi une
«façade sociale» composée par les relations qu’entretiennent les habitants entre eux et avec la ville.
Le Centre Jeanne Hachette est la concrétisation d’une société d’échanges et de partages entre les citoyens face à une
société individualiste de contraintes et de leurres.
Il va sans dire (mais c’est encore mieux en le disant), un tel centre doit être l’objet d’une attention continue et stimulante
face à une société cherchant à réduire et à aliéner les initiatives et les choix des habitants. Toute intervention des services municipaux ou des gestionnaires du Centre Jeanne Hachette prend une importance et une signification politique
dans le sens où en s’ingérant dans l’organisation même du Centre Jeanne Hachette, elle en favorise ou en affaiblit les
qualités et en change l’image symbolique.
Ainsi aucune programmation n’est «gratuite» et la «bonne idée» consistant à y installer un seul type d’activité est certainement une mauvaise idée car elle nuira à la mixité fonctionnelle qui fait la richesse du lieu. Il est urgent de renforcer
le Centre Jeanne Hachette en lui confirmant une vocation multiple et en y implantant des activités qui correspondent à
ses capacités de fonctionnement. Vouloir le transformer en un seul équipement public comme un centre administratif,
comme vouloir en faire un centre commercial normalisé, procèdent de la même erreur qui consiste à réduire la plurifonctionnalité du Centre Jeanne Hachette et à en anesthésier sa vocation d’ouverture et de diversité.
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Confirmer la vocation culturelle du Centre Jeanne Hachette.
Cette localisation dans le Centre Jeanne Hachette trouve également une pertinence dans la présence d’activités artis-
Renforcer sa multifonctionnalité.
- l’Association Point Ligne Plan dédié au cinéma et l’art contemporain
Visité du monde entier, publié dans toutes les langues, le Centre Jeanne Hachette est un monument phare
de l’architecture du XXème siècle.
Sa vocation à accueillir des équipements et des services liés à la culture est évidente. Non seulement la
conception de ses espaces ouverts et libres s’y prête particulièrement mais sa présence symbolique en font
le cadre parfait pour accueillir des équipements publics et privés, vivants, dynamiques et attractifs.
Ivry sur Seine, après avoir été une ville industrielle, est devenue une ville de culture comme en attestent les
activités municipales qui animent la ville et attirent des participants de bien plus loin que les frontières communales.
Le Théâtre des Quartiers déploie ses activités et ses représentations dans 3 sites : le théâtre Antoine Vitez
(dirigé longtemps par ce dernier), le Studio Casanova et l’Auditorium Antonin Artaud. Toutes les activités du
Théâtre des Quartiers seront rassemblées dans la Manufacture des Oeillets qui deviendra bientôt le Centre
Dramatique National du Val-de-Marne.
tiques «privées» comme :
- l’Institut Art et Métier qui propose des formations continues en peinture décorative, sous la forme de stages longs
diplômants, des stages courts et d’initiation pour tous ceux qui souhaitent acquérir les rudiments du métier de peintre
en décors.
L’Espace Gérard Philipe (espace de médiation citoyenne sur la ville d’Ivry) anime une partie du niveau bas du centre
relayé par le Forum Social Ivryen qui regroupe des dizaines d’associations et dont la vocation consiste en des échanges
et une réflexion commune et en l’émergence d’activités locales, organisées en commun par plusieurs associations et
citoyens, insérées dans le mouvement mondial alter mondialiste.
Depuis peu, la Biennale des Poètes en Val de Marne occupe des locaux.
Une librairie a longtemps animé l’étage haut du Centre. La librairie «Envie de Lire» située dans des locaux trop exigus
au 16 rue Gabriel Péri retrouverait une place intéressante dans le Centre Jeanne Hachette pour y déployer toutes ses
activités d’animation.
Il suffit de peu de chose pour que tout cet ensemble crée une nouvelle vie dans le Centre Jeanne Hachette.
Les arts plastiques sont dynamisés par la Galerie Fernand Léger associée au CREDAC, Centre d’Art
Librairie
Contemporain, avec un réseau important de cours municipaux destinés aux adultes et aux enfants dans des
Ateliers d’artistes
Ateliers d’artistes
Médiathèque
Kiosque
domaines très variés. Un ensemble diversifiés de cours d’arts plastiques pour les adultes et pour les enfants
sont répartis dans les différents quartiers. Ceux du centre-ville sont dispersés en plusieurs lieux.
La ville accueille toujours plus d’artistes d’expressions très diverses et de professions liés à la culture comme
en attestent les journées Portes Ouvertes des Ateliers qui rencontrent toujours plus de succès tant au niveau
des d’intervenants que des visiteurs. La volonté d’accueillir des artistes dans la ville n’est pas nouvelle puisque
la Rénovation du Centre-Ville a été l’occasion d’intégrer, dès 1967, des ateliers d’artistes dans les bâtiments
de logements HLM. Dès la fin des années 60 la Ville d’Ivry sur Seine développait des cours municipaux d’arts
plastiques qui eurent toujours plus de succès auprès des adultes et des enfants. La Galerie Fernand Léger
fut créée en 1983 et le CREDAC en 1987. La Bourse d’Art Monumental a permis également l’implantation
d’oeuvres importantes dans les rues de la ville d’Ivry sur Seine dès 1991.
Le Centre Jeanne Hachette se prête, par sa configuration et par sa valeur symbolique, au rassemblement
des activités des arts plastiques. C’est une programmation qui nécessite d’être travaillée dans les détails mais
on peut déjà considérer que le Centre Jeanne Hachette peut accueillir des salles d’exposition, des salles
d’expérimentation, des ateliers pour des artistes en résidences, une école renforcée d’arts plastiques pour
les adultes et les enfants.
En continuant d’associer art contemporain, à travers des expositions et des manifestations, et pratiques artistiques, à travers les cours municipaux réorganisés en école et des espaces de libre expression, le Centre
Jeanne Hachette s’inscrirait dans une dynamique identique à celle de l’Espace CENTQUATRE dans le 19ème
arrondissement qui attire un public extrêmement varié (Voir Annexe à ce dossier). Cette reconquête du Centre
Point
Ligne
Plan
Jeanne Hachette permettra de réimplanter des activités commerciales ayant un caractère culturel.
La reconquête du Centre Jeanne Hachette s’accompagnera d’une reconquête des terrasses publiques pour y
Ateliers d’artistes
développer de véritables jardins et des expositions d’oeuvres : sculptures, projections vidéos, installations, etc.
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Kiosque
Ateliers d’artistes
Institut Art Métier
Galerie
Fernand
Léger
Nous avons identifié les surfaces qui constituent des ensembles cohérents.
La couleur verte représente un ensemble qui serait aisément aménageable comme un espace libre
de circulation dans lequel différentes activités culturelles trouveraient place. Les façades actuelles des
commerces seraient changées pour des espaces plus libres. Cet ensemble pourrait être fermé la nuit
partiellement ou totalement.
Niveau 33.50
Nous proposons d’ouvrir le Centre Jeanne Hachette sur l’avenue Georges Gosnat et de créer des
ensembles de surfaces qui communiquent entre les différents niveaux.
Plusieurs ouvertures élargies sont créées sur l’avenue Georges Gosnat à la place des commerces (Foncia et Mutuelle Familiale) pour faciliter l’accès au Centre. L’escalier situé à côté de la rampe du parking
est élargie et les façades sont alignées pour faciliter l’accès et donner des vues depuis l’avenue.
Un escalator est créé de chaque côté du pont sur les trottoirs de l’avenue Georges Gosnat pour accéder
directement au niveau supérieur.
Un passage direct est créé pour accéder directement à la Place Voltaire.
Un escalator double permet d’accéder depuis la place au niveau supérieur.
La place basse sert de lieu d’exposition en lien avec les terrasses aux étages supérieurs.
Niveau 39.50
En lien avec le niveau inférieur, un ensemble cohérent d’espaces est créé avec ouverture sur les terrasses qui servent de lieux d’exposition.
La partie au sud peut être plus spécifiquement occupée par l’école d’arts plastiques.
La circulation publique est assurée jusqu’à la Place Voltaire grâce à un double escalator. Un escalator
de chaque côté du pont permet de rejoindre directement l’avenue Georges Gosnat.
Conserver une circulation piétonne sur le pont et la faire redescendre place Voltaire correspond aux
principes de fluidité piétonne de la Rénovation du Centre Ville qui avait conçu 3 ponts (seuls 2 ont été
construits) pour garantir aux piétons de pouvoir rejoindre chaque ensemble sans passer obligatoirement
par les rues.
Les anciennes salles de cinéma
Ces salles occupées par la Galerie Fernand Léger pourront continuer à être utilisées par la galerie ou
être utilisées pour des projections de films de recherche. L’importance de la vidéo dans l’expression
artistique et dans les métiers de communication et d’information, rend ces salles très attractives.
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L’ouvrage de liaison a été réalisé pour permettre de rejoindre les deux centres, Jeanne Hachette et Marat, à leur point de jonction.
Le programme qui a déterminé l’organisation des surfaces était composé des bureaux de la fédération du Parti Communiste Français. Ce client n’ayant
pas donné suite, les surfaces ont été vendues par la SEMI en petites unités totalement déconnectées des surfaces de la tour de l’OPHLM et des surfaces
attenantes du Centre Jeanne Hachette.
En recomposant ces surfaces, il est possible de constituer un ensemble qui peut accueillir certains services municipaux ouverts au public.
Niveau 33.50
Niveau 36.50
Niveau 39.50
Les surfaces du niveau sur rue peuvent être fédérées pour reconstituer un
En utilisant les surfaces de la tour, il est possible de constituer un ensemble
En réorganisant une des sorties de la tour de l’OPHLM, en en incluant les
ensemble cohérent en lien avec les étages supérieurs.
plus important de surfaces. Malheureusement il n’est pas possible de
surfaces inoccupées et en construisant certaines surfaces sous les arcades,
s’étendre sur le Centre Jeanne Hachette car les surfaces sont occupées par
il est possible de constituer un ensemble cohérent qui peut aussi s’étendre
la banque.
sur Jeanne Hachette en façade sud.
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Niveau 33.50
Escalator double
360 m²
210 m²
Nouvelle
ouverture
Suppression rampe
et fermeture toute
liaison avec place
Voltaire
Suppression
rampe
Escalator
Escalator
VARIANTE 2
VARIANTE 1
fermeture
passage contre
escalier
Traitement sols
+ sculptures
Nouvelles
ouvertures
Retournement entréee parking sur l’avenue
Elargissement de
l’escalier : 6,50 m
Commerce existant
Activité culturelle
Bureaux
Services municipaux
Entrée parking
BICS
CREDIT
LYONNAIS
Escalier +
ascenseur
CAFE
Escalators
750 m²
1 400 m²
Escalier +
ascenseur
Espace Gérard Philippe
850 m²
Ouverture dans l’axe
de la rampe
7
Niveau 36.50
Double escalator
Double escalator
Suppression
rampe
350 m²
470 m²
VIDE sur passage
Escalator
fermeture
passage
Escalator
Escalator
VARIANTE 1
VARIANTE 2
reconfiguration des mezzanines pour agrandir
la hauteur des nouvelles entrées au niveau
33.50.
240 m²
CRÉDIT
LYONNAIS
Escalator
200 m²
250 m²
BICS
450 m²
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Commerce existant
Activité culturelle
Bureaux
Services municipaux
Niveau 39.50
Double escalator
Suppression
rampe
160 m²
Escalator
Escalator
75 m²
fermeture
passage
fermeture
passage
Commerce existant
Activité culturelle
Bureaux
Services municipaux
fermeture
passage
240 m²
1 350 m²
Escalier +
ascenseur
790 m²
Escalators
450 m²
Escalier +
ascenseur
1 400 m²
L’espace «vert» est considéré comme
ouvert, l’escalier de l’OPHLM est donc
conservé.
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Projet paysager
Les travaux de ravalement ont obligé la dépose de tous les
végétaux et notamment des plantes qui couvraient les gardecorps. Actuellement des travaux engagés par les services
techniques de la Ville consistent à éloigner la terre végétale de
plus de 50 cm des garde-corps et de toute façade du Centre
Jeanne Hachette. Ces travaux ne sont justifiés par aucun
règlement puisque le DTU (Documents Techniques Unifiés)
n’a pas changé depuis la construction de ces terrasses. Ces
changements empêcheront toute plante grimpante d’envahir
à nouveau les façades du bâtiment comme Jean Renaudie le
souhaitait. Notons en plus que ces plantes couvrant les bétons
les protégeaient des pluies acides.
La présence du végétal est une originalité dont bénéficie tout
le centre-ville. Elle constitue un des les éléments principaux de
l’identité du centre de la ville. Toute intervention conduisant à
une réduction de cette présence est une atteinte à l’oeuvre de
Mettre en valeur le paysage végétal du Centre Jeanne Hachette.
Jean renaudie mais surtout à l’identité du centre ville.
Illuminer les multiples facettes du bâtiment de nuit.
Il est temps de donner au Centre Jeanne Hachette toute sa
force paysagère en élaborant un plan de plantation qui prenne
en compte les floraisons et les couleurs de feuillages aux différentes saisons et qui apporte sur les façades comme sur les
terrasses toute la puissance d’un projet valorisant.
Mise en lumières
De nuit, l’éclairage du Centre Jeanne Hachette n’est pas satisfaisant.
Il est également temps de donner au Centre une présence
de nuit grâce à une mise en lumière adaptée. Les techniques
d’éclairage avec des LEDS permettent aujourd’hui de diversifier et de moduler les modes d’éclairage. De jour, la sous-face
du pont pourrait être éclairée plus efficacement, plus subtilement et plus économiquement qu’elle ne l’est actuellement par
d’énormes lanternes.
Ce travail de mise en lumière doit être traité par un artiste et je
propose que Yann Kersalé puisse s’atteler à cette tâche.
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Conclusion :
Il est possible d’implanter une surface associant diverses activités culturelles et
d’implanter des services municipaux ouverts au public.
Il est possible de valoriser le Centre Jeanne Hachette, symbole d’Ivry sur Seine.
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Annexes
Juin 2013
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Le CENTQUATRE est un bon exemple d’un espace ouvert qui recueille des occupations et des activités très diverses. Le public que ce centre attire est très varié mettant en contact des gens de tous les âges et venant
autant du quartier que de loin.
Le samedi où j’ai visité cet établissement, la partie centrale était occupée par plus de 200 personnes qui s’adonnaient à une sorte de gymnastique douce. Il y avait aussi des personnes âgées et des enfants, des jeunes
et des moins jeunes. L’après-midi, au même endroit, des jeunes pratiquaient la breakdanse, certains commençaient tout juste quand d’autres étaient déjà de vrais professionnels. Plus loin, de jeunes artistes de cirque
s’entraînaient pendant que les enfants cherchaient à les imiter. Dans la cour, des chaises longues accueillaient ceux qui s’étaient fournis en pizza dans un wagon servant de four. Deux cafés-restaurants étaient pleins. Le
coin enfants étaient bien investi. La Librairie avait un grand succès et les jeunes enfants pouvaient y participer à un atelier organisé par la revue Dada. La boutique d’objets de maison, installé par Emmaus, était pleine et
on faisait la queue à l’atelier de «La Nouvelle fabrique» pour développer son projet ou faire réparer un objet. Venu le matin uniquement pour l’exposition de Keith Haring, je suis resté toute la journée... Ce qui m’a frappé
c’est le dynamisme qui se dégageait de partout avec des gens d’horizons visiblement très différents avec des occupations toutes différentes. Des mères de familles regardaient des jeunes danser pendant que leurs bambins lisaient des livres, des jeunes donnaient des conseils à des plus anciens devant des ordinateurs, des jeunes filles apprenaient à danser, la musique envahissait l’espace, etc
Le CENTQUATRE se présente ainsi :
Espace de programmation et de création, d’expériences et d’innovations, perméable aux vibrations du monde contemporain, le CENTQUATRE se doit d’être un véritable lieu de vie et de convivialité pour les artistes et
les publics. Ouvert aux foisonnantes pratiques artistiques et culturelles d’aujourd’hui, ainsi qu’aux expressions spontanées, l’établissement accueille l’ensemble de ces propositions dans un vaste bâtiment composé de
places publiques, d’ateliers de recherche et d’espaces de représentation.
Au cœur du quartier Flandre, situé à la frontière symbolique de la capitale et de ses banlieues limitrophes, sur un territoire riche de populations variées, le CENTQUATRE constitue un espace artistique de service public.
Il établit des relations directes avec les habitants, dans un rapport de proximité, notamment par le biais du Cinq (destiné aux pratiques amateurs) et la Maison des Petits (consacrée aux rapports enfants / parents). Hors
de ses murs, il tisse de nombreux partenariats avec des associations, établissements scolaires, acteurs sociaux ou groupes d’individus environnants.
En tant que forum des dynamiques culturelles de ce territoire, et lieu de dialogue avec la
société réelle, il contribue à l’instauration d’une politique culturelle durable.
Des salles de 200 à 400 places
Des espaces ouverts où prendre le soleil
Des cafés et des restaurants
La Nouvelle Fabrique :
La Nouvelle Fabrique est une micro-usine urbaine inspirée des FabLabs. Dans 55 m2, elle
réunit des lignes de fabrication numérique, un espace de travail et de partage, un point de
vente d’objets et de services. Ouverte aux entreprises, aux créateurs et à tous les amateurs, la Nouvelle Fabrique est une expérience économique et sociale collective, cherchant
dans la proximité de nouvelles solutions pour collaborer, créer et produire autrement. Elle
s’appuie dans son activité de recherche sur l’expertise d’écoles, de designers et d’artistes
intégrés, associés ou invités. Ancrée sur un territoire en transformation, riche de sa diversité, la Nouvelle Fabrique offre ses services et ateliers aux gens du quartier et intervient
sur des projets de création artistique associant le territoire. Elle est également un lieu de
rencontre et de réflexion autour du faire, proposant des conférences, des expositions, ainsi
que des ateliers pour les enfants.
Des salles ouvertes pour répéter
Des espaces pour les enfants pour jouer, lire, dessiner, etc
Des salles ouvertes pour s’exprimer : danse, gymnastique, etc
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Des commerces et services