se doter d`un code vestimentaire… production écrite

Transcription

se doter d`un code vestimentaire… production écrite
DOSSIER DE PRESSE
(FRA-4061 / FRA-5142)
SE DOTER D’UN CODE
VESTIMENTAIRE…
PRODUCTION ÉCRITE
(EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE)
1
MISE EN SITUATION
SE DOTER D’UN CODE VESTIMENTAIRE…
Des gens se posent sans doute à l’occasion des questions sur la pertinence de
porter certains vêtements. D’autres ne semblent pas se sentir concernés par ces
questions.
Des dirigeants se demandent comment intervenir lorsque les employés sous leur
responsabilité sont vêtus d’une manière inappropriée selon eux. Un code
vestimentaire serait peut-être une solution pour gérer ces situations.
Vous vous sentez concerné par cette question car dans votre centre des élèves
se sont fait avertir au sujet de leur tenue vestimentaire.
Vous décidez de rédiger un texte sur les codes vestimentaires et de le faire
publier dans le journal de votre centre.
Rédigez un texte analytique ou un reportage analytique que vous publierez
dans le journal de votre école.
Longueur du texte :
FRA-4061 : 350 à 400 mots. Votre texte devra présenter au moins deux aspects.
FRA-5142 : 450 à 500 mots. Votre texte devra présenter trois aspects et vous
devrez comparer de l’information provenant de deux sources différentes.
Cet exercice se déroulera en deux séances d’une durée maximum de trois
heures chacune. Pendant la première séance, vous devrez préparer les fiches
d’information, les fiches de citations et les fiches bibliographiques qui vous
permettront de rédiger votre texte puis vous préparerez votre plan.
Pendant la deuxième séance, vous rédigerez votre texte.
Notez que si vous êtes prêt à débuter la rédaction de votre texte avant la
fin de la première séance, vous pouvez remettre votre dossier de presse
et commencer la rédaction de votre texte.
2
TABLE DES MATIÈRES
1. Premier article : Trop sexy pour travailler?
2. Deuxième article : Code vestimentaire mettre ses culottes
3. Troisième article : Code vestimentaire : discrétion au travail
4. Quatrième article : Fini les tatouages et les décolletés
5. Cinquième article : De grâce, couvrez-vous!
PRÉCISION POUR FRA-5142
La COMPARAISON DE L’INFORMATION : on compare des éléments
provenant de 2 sources différentes. On peut comparer des informations
sur lesquelles les sources s’entendent ou s’opposent. Si des solutions sont
proposées, elles peuvent être les mêmes ou être différentes. Le sujet peut
revêtir une importance égale ou différente pour les 2 sources
d’information. Le sujet peut être traité à partir d’un point de vue identique
ou différent.
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PREMIER ARTICLE
Trop sexy pour travailler ?
Peut-on congédier une employée parce qu’elle affiche ses formes voluptueuses
au boulot ? Non, tonne la juriste Deborah Rhode, qui y voit une entorse aux
droits et libertés des travailleurs.
[…]
Photo : Art Vandalay/Getty
Images
Le marché du travail n'est pas tendre envers
ceux qui n'ont pas le look de l'emploi. Au
Québec, des serveuses ont été congédiées à
cause de leurs bourrelets. Des pompiers ont
été sanctionnés en raison de leurs cheveux
longs. Un élu municipal a failli être expulsé du
conseil pour avoir refusé de nouer une cravate
à son cou. Chez les programmeurs
informatiques et autres geeks, ce sont plutôt
les cotons ouatés, les jeans et les chaussures
de sport qui sont de rigueur.
[…]
Mais selon Deborah Rhode, professeure de droit et directrice du Centre sur la
profession juridique de l'Université Stanford, en Californie, cette obsession de
l'apparence porte atteinte aux droits et libertés des travailleurs. Les gens
devraient être évalués d'après leur compétence, pas sur des aspects extérieurs
qui n'ont rien à voir avec leurs tâches, affirme-t-elle dans un essai incisif, The
Beauty Bias : The Injustice of Appearance in Life and Law. Priver quelqu'un d'un
poste en raison de son image constitue à ses yeux une forme de discrimination,
au même titre que les exclusions fondées sur le sexe, l'âge, l'origine ethnique ou
la religion. Et cela devrait être puni par la loi. L'actualité a joint l'auteure à son
bureau de Stanford.
Beaucoup de gens considèrent qu'il est naturel et inévitable de juger les autres
d'après leur apparence. Au contraire, vous dénoncez le fait que la société
accepte encore cette forme d'intolérance. Pourquoi ?
La loi protège les personnes contre le sexisme, le racisme, la discrimination
selon la religion ou le handicap, mais pas selon l'apparence. Pourtant, ce type de
stigmatisation est aussi répandu que les autres : de 12 % à 16 % des Américains
déclarent en avoir été victimes.
[…]
4
Vous reprochez également aux employeurs d'appliquer des règles arbitraires en
matière d'habillement, de coiffure et de maquillage. N'est-il pas légitime d'exiger
une présentation soignée en milieu de travail ? On imagine mal un avocat
recevoir ses clients en short et en « gougounes »...
- Je n'ai rien contre l'idée d'imposer une tenue professionnelle raisonnable
lorsque la crédibilité de l'employé est en jeu ou pour des raisons de santé, de
sécurité ou d'hygiène. Mais nous devrions mieux protéger les aspects expressifs
de l'apparence. C'est le bon côté de l'image : on s'en sert pour afficher ses
valeurs, son identité culturelle, religieuse ou ethnique. La loi laisse aux
employeurs une trop grande latitude pour imposer toutes sortes de restrictions
qui briment inutilement l'expression de soi. […]
Certains défendent ces règles en disant qu'une allure nette est le reflet d'autres
qualités pertinentes, comme le savoir-vivre ou l'application au travail. Mais rien
n'indique que les hommes qui portent des bijoux ou les femmes en souliers plats
soient moins vaillants que leurs collègues.
[…]
Les patrons de bars et de restaurants se défendent en disant que leurs clients
réclament des serveuses attirantes. Le pouvoir de séduction du personnel n'est-il
pas un argument de vente valable ?
- C'est ce que prétend la chaîne de restaurants américaine Hooters, connue pour
ses jeunes serveuses en tenue affriolante - l'uniforme se décline en taille petite,
très petite ou très, très petite ! Trois employées poursuivent actuellement
l'entreprise pour discrimination liée au poids, en vertu de la loi du Michigan. C'est
aussi ce qu'avait invoqué le casino Borgata, à Atlantic City, en 2005, pour
expliquer sa politique d'imposer des pesées périodiques à ses barmaids et de
leur interdire d'engraisser de plus de 7 % !
Les tribunaux ont généralement rejeté ce genre de défense. Les préférences des
consommateurs reflètent justement les attitudes que la société cherche à
éliminer. Dans les années 1960, les employeurs du sud des États-Unis
soutenaient qu'ils seraient ruinés s'ils embauchaient des Noirs, car leurs clients
blancs iraient voir ailleurs. Dans les années 1970 et 1980, les transporteurs
aériens affirmaient que leurs passagers masculins préféraient les agentes de
bord sexy. Les goûts des clients ne devraient pas justifier la discrimination, sauf
lorsque l'apparence est essentielle à l'emploi, comme pour les mannequins, les
acteurs ou les travailleurs du sexe.
À l'inverse, d'autres femmes ont plutôt été réprimandées à cause de leur allure
trop sexy. Les employées vêtues de manière provocante peuvent créer un
malaise dans certains bureaux. Auraient-elles avantage à adopter des tenues
plus discrètes ?
- Les femmes doivent comprendre que ce n'est pas dans leur intérêt de
sexualiser leur milieu de travail. Les vêtements qui mettent trop en valeur leur
sexualité détournent l'attention de leur compétence.
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D'un autre côté, les femmes séduisantes font aussi l'objet de stéréotypes. Dans
les postes de cadres historiquement dominés par les hommes, les femmes très
belles ou sexy sont perçues comme moins compétentes et moins intelligentes.
C'est encore pire pour celles qui possèdent une forte poitrine. Alors que dans les
emplois traditionnellement féminins, comme secrétaire ou réceptionniste, c'est le
contraire : ce sont les moins attirantes qui sont pénalisées. C'est une autre façon
de dénigrer les femmes. Elles sont punies parce qu'elles sont trop séduisantes
ou pas assez. Parce qu'elles sont narcissiques et superficielles ou parce qu'elles
se négligent. Parce qu'elles s'accrochent à la jeunesse ou parce qu'elles se
laissent aller. […]
SOURCE : D’après un article de Noémi Mercier, publié dans L’Actualité, le 19 août 2010, recueilli
sur le site www.lactualite.com
DEUXIÈME ARTICLE
Vie au travail
Code vestimentaire mettre ses culottes
S'habiller, c’est s’exprimer. Or, les employeurs se donnent rarement la
peine de rédiger un code vestimentaire détaillé et plusieurs salariés
s’habillent très librement. Peut-être trop.
L’été dernier, Francine Duquet, professeure de
sexologie à l’Université du Québec à Montréal
(UQAM), a sursauté devant la tenue d’une
caissière de librairie. « Elle portait un jean à
taille basse et un « chandail bedaine ». Son
jean était tellement bas que je voyais qu’elle se
rase le pubis. » Sur une plage, passe encore,
mais dans une librairie...
Depuis
les
années
1990,
la
tenue
vestimentaire des salariés québécois s’est engagée sur deux pentes glissantes :
d’un côté, l’hypersexualisation de l’allure des femmes, de la camisole ultradécolletée au string visible hors de la micro-jupe ou du pantalon; de l’autre, la
mode du casual Friday, née dans les entreprises californiennes en technologies
de l’information dans les années 1990, qui s’est ensuite répandue dans plusieurs
industries à la semaine longue.
Plusieurs employeurs ne supportent plus ce laisser-aller. « Le code vestimentaire
redevient doucement formel », déclare Marie-Claude Pelletier, fondatrice et
présidente d’une petite entreprise de stylisme personnalisé, Les Effrontés, à
Outremont. « Mon entreprise existe depuis sept ans et ces dernières années, je
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sens beaucoup plus de raffinement chez ma clientèle, formée de gens
d’affaires. »
Décrypter les codes
« Avant même qu’on ait eu le temps d’ouvrir la bouche, la tenue vestimentaire
livre un premier message », rappelle Chantal Lacasse, conférencière en
étiquette des affaires. Au-delà des salariés, c’est l’image de l’employeur qui est
en jeu.
La plupart des entreprises possèdent un code vestimentaire, mais il est rarement
couché sur papier. Chez SNC-Lavalin, à Montréal, un des plus importants
groupes de sociétés d’ingénierie au monde comptant 12 000 employés,
seulement deux lignes se consacrent à ce sujet dans le guide des employés :
« Votre tenue doit être adaptée à un emploi de bureau et à vos fonctions. Évitez
les excentricités vestimentaires ou autres au bureau. »
[…]
Certaines entreprises ignorent tout code vestimentaire. Ubisoft à Montréal en est
un bon exemple. Le concepteur de jeux électroniques emploie des gens de style
punk ou gothique, habillés tout en noir, des bermuda-camisole-sandales et des
veston-cravate, énumère le porte-parole de l’entreprise, Cédric Orvoine. « Et
notre PDG porte toujours un jean, une chemise sortie des pantalons, les
manches roulées, avec un t-shirt en dessous. »
Que préfèrent les salariés : un code rigide ou flou? Selon Chantal Lacasse, qui a
jadis été salariée d’une Caisse populaire Desjardins, la réponse est simple. « Il y
avait un code. Je n’avais pas à me casser la tête le matin et me demander
comment me vêtir. Ça me simplifiait la vie. »
[…]
Adieu casual Friday?
[…]
Louise Masson, consultante et auteure bien
connue en étiquette des affaires, soutient
que le casual Friday est une absurdité. « La
personne la plus importante dans une
entreprise, ce n’est pas le patron, ce n’est
pas l’employé, c’est le client, explique-t-elle.
Donc, on s’habille pour le client. Pourquoi le
client du vendredi mériterait-il moins d’égard
que celui du mardi? Il n’y a pas de logique.
Je me fous que les employés soient à l’aise ou non avec un code vestimentaire.
C’est le client qui doit être à l’aise », tranche-t-elle.
Cette philosophie est partagée par Richard S. Matte, copropriétaire de l’agence
de publicité @complices Communication, à Montréal. « Je pourrais m’habiller
comme je veux parce qu’une agence de communication a une sorte d’aura; nous
sommes des créatifs, dit-il. Mais je m’occupe des stratégies et du service à la
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clientèle. C’est important pour moi de bien comprendre ce que le client me dit. Je
ne veux pas qu’un élément de mes vêtements attire à ce point son attention
qu’on ne s’écoute plus parler. Je dois adopter un code vestimentaire sobre, qui
mette en confiance et qui soit professionnel. Je suis courtois envers mon client
en m’habillant de façon formelle. »
[…]
Trop sexy?
Revenons à cette commis de librairie. « Comment se fait-il que j’ai pu voir qu’elle
se rase le pubis, cette partie du corps qui est intime?, demande Francine Duquet
de l’UQAM. Comment se fait-il que son employeur ne se préoccupe pas de
l’image de son entreprise? »
[…]
« On joue souvent avec la séduction sexuelle sans réflexion critique, souligne
Francine Duquet. C’est sûr que des gens peuvent se séduire au travail, mais il
faut être conscient que l’habillement ne doit pas y être le même que dans une
discothèque. » Une question d’éthique, de respect de soi et des autres, selon la
sexologue.
[…]
On aura tout vu!
Faut-il bannir le jean au travail? « La question est très
discutable. Le jean est très populaire. On peut
maintenant le porter dans différents événements,
répond Nadine Joannette. Plusieurs marques font
dans le haut de gamme et se détaillent jusqu'à 300
dollars la paire. Le jean bleu porté avec un veston et
une chaussure de bon goût est très acceptable pour le
casual Friday ou pour les employés qui n'ont pas à
rencontrer de clients ou de fournisseurs. »
[…]
En règle générale, les t-shirts sont bons pour le week-end. « Mais sous un
veston, un beau t-shirt blanc de qualité peut toujours aller », nuance Chantal
Lacasse.
Ginette Salvas suggère de s'inspirer des tenues des lecteurs de nouvelles du
Réseau TVA et de la télévision de Radio-Canada : « Si vous êtes employé de
bureau, regardez les émissions du matin; si vous êtes plus élevé dans la
hiérarchie, regardez les lecteurs de nouvelles du midi; si vous êtes à la haute
direction, regardez les lecteurs de nouvelles en soirée. » Bernard Derome et
Sophie Thibault, summum de l’élégance!
Voici un truc de Chantal Lacasse à l'intention des travailleurs qui ne sont pas
sûrs de leurs choix vestimentaires. « On peut se poser la question : Si
aujourd'hui, j'avais à solliciter un emploi, est-ce que j'irais vêtu de cette façon? »
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Denis Poitras souligne qu'il faut songer aux fonctions de travail avant de choisir
une tenue. « Par exemple, pour donner une conférence, il faut un vêtement
assez confortable, qui facilite la mobilité. Il s'agit d'établir un look professionnel
qui se prête à ce genre d'événement et qui peut être incorporé à une garde-robe
existante. »
[…]
« Les femmes sont trop souvent vêtues de la même tenue qu’elles portent pour
les sorties du samedi soir », déplore Nadine Joannette, qui déconseille la
camisole et les encolures trop décolletées. Surtout, cachez le nombril. « Même si
on se croit le nombril du monde, on ne devrait pas le montrer », s’exclame
Louise Masson.
[…]
SOURCE : D’après un article de Jean-Sébastien Marsan, publié dans le magazine Jobboom, en
septembre 2006.
TROISIÈME ARTICLE
Société
Code vestimentaire : discrétion au travail
Les gens qui gravitent autour des métiers de la finance se font discrets, craignant d'afficher trop
de signes extérieurs de richesse. Le Soleil, Laetitia Deconinck
(Québec) […]
Au Québec, la crise économique commence à se faire sentir sur la façon dont on
s'habille, remarque Line Bussière, professeure en commercialisation de la mode
9
au Campus Notre-Dame-de-Foy. En Europe et aux États-Unis, c'est encore plus
frappant : des professionnels, surtout ceux qui gravitent autour des métiers de la
finance, se font discrets, craignant d'afficher trop de signes extérieurs de
richesse. Une réaction normale, quand on sait que ces derniers annoncent à
leurs clients des pertes d'argent!
[…]
Actuellement, le veston-cravate est toujours en demande. «Les gars veulent
avoir l'air de quelqu'un. Ils veulent montrer ce qu'ils sont devenus parce qu'il y a
une connotation : l'habit égale la réussite sociale dans le monde des affaires»,
affirme Mme Bussière.
Le tailleur pour les femmes ou le «vêtement intelligent», apparu dans les années
80, est également fort prisé. «Si on ne le porte pas, on s'expose à des risques...
comme l'a fait Julie Couillard», lance Mariette Julien, professeure en
commercialisation de la mode à l'Université du Québec à Montréal. D'ailleurs,
c'est grâce au tailleur que le marché des sous-vêtements a explosé, dit cette
dernière. « La femme voulait sentir qu'elle pouvait séduire, ce qui donnait une
touche moins stricte à son habillement », souligne Mme Julien.
Plus de contrôle
Avec un code vestimentaire, l'employeur a plus de contrôle sur la façon dont
s'habillent ses employés. Il s'assure également de toujours projeter une bonne
image de l'entreprise.
Certains employeurs, surtout dans les domaines financier et juridique, vont
jusqu'à spécifier des recommandations lorsqu'ils embauchent. Veston et cravate
chez l'homme et tailleur chez la femme sont habituellement recommandés,
tandis que les coupes trop courtes et les couleurs trop voyantes sont à proscrire.
[…]
Le Service de placement de l'Université Laval, qui facilite le placement et
l'adaptation au marché du travail des étudiants et des diplômés, aborde la tenue
vestimentaire lors des formations préparatoires.
« On leur dit de s'habiller en fonction du poste et de ce qu'ils veulent projeter. Il
faut être capable de se mettre dans la peau du personnage. Pour quelqu'un qui
passe une entrevue pour les services financiers, il n'y a rien de mal à porter
quelque chose qui fait prospère. Si tu te présentes avec des habits bas de
gamme, bien c'est ce que tu dégages, c'est-à-dire pas trop de confiance »,
explique André Raymond, directeur des services professionnels au Service de
placement de l'Université Laval.
Des codes flexibles
Évidemment, ce ne sont pas tous les employeurs qui imposent à leurs employés
un code vestimentaire. Dans le commerce de détail, certains codes
vestimentaires sont fortement proposés (par exemple, à la Maison Simons et
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chez Clément). Il y a aussi beaucoup de codes qui touchent la chaussure pour la
sécurité au travail.
Chez Sarbakan, entreprise de Québec spécialisée dans la conception et la
création de jeux interactifs en ligne, les employés s'habillent de façon plus
décontractée. Le côté créatif donne le ton, et l'authenticité de la personne est
mise de l'avant. « On accepte tout pourvu que ce soit décent. On regarde plus si
la personne va bien s'intégrer et son intérêt par rapport aux jeux », indique
Danièle Boyer, responsable des ressources humaines.
SOURCE : D’après un article de Karine Desbiens, publié dans Le Soleil, le 27 mai 2009 et
recueilli sur le site cyberpresse.ca
QUATRIÈME ARTICLE
Vagues au CHUM
Fini les tatouages et les décolletés
Karl Martineau © Journal de Montréal / Éric Yvan Lemay
Plusieurs employés du CHUM sont en rogne. L'application du nouveau code
vestimentaire, qui interdira les jeans, les camisoles et les bermudas, crée des
remous.
À partir du 9 juin, la direction a averti qu'elle appliquerait de façon plus stricte le
code adopté en 2007. […]
Finis les décolletés trop plongeants ainsi que les tatouages trop voyants et les
cheveux en dessous des épaules. « Ils m'ont dit que je devrais le cacher. Est-ce
que je vais devoir mettre un col roulé en juillet? » demande Karl Martineau, un
agent administratif qui arbore une constellation d'étoiles tatouées autour du cou.
Pas de «mohawk»
Quand on l'a embauché, il y a trois mois, on n'avait pourtant pas jugé que ses
tatouages et sa coiffure posaient un problème. « Maintenant, ils trouvent que je
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devrais m'arranger autrement et que mes cheveux ont l'air sales », déplore celui
qui a une coupe « mohawk » sur la tête.
Pour d'autres, la situation est toutefois plus douteuse. « Est-ce que j'ai l'air
dévergondée? Je porte cette jupe en jeans depuis longtemps et je ne pourrai
plus », dit Colette Houle, en montrant sa jupe en denim.
C'est cette application uniforme à tous les employés que dénonce le syndicat.
« L'habit ne fait pas le moine, comme dit le dicton », explique Richard Dubé,
vice-président information pour le Syndicat des employés du CHUM.
Pétition et boycott
Le syndicat fait circuler une pétition et menace de boycotter la politique si on ne
révise pas certains points. « Ce qu'on veut c'est le statu quo, qu'on ne change
pas nos habitudes de travail », dit-il. Certains employés estiment toutefois que
cette politique a du bon. « Il y en a qui paient pour les abus. Disons que certains
décolletés sont pas mal plongeants... », dit un employé.
C'est d'ailleurs pour rehausser le décorum qu'on a établi une telle politique.
«Pour ce qui est de la résistance, de la grogne, c'est un peu normal avec une
politique comme ça, mais on va y aller de façon graduelle», dit la porte-parole du
CHUM, Lucie Dufresne.
[…]
SOURCE : D’après un article de Éric Yvan Lemay, publié dans le Journal de Montréal, le 30 mai
2009, recueilli sur le site canoe.ca
CINQUIÈME ARTICLE
De grâce, couvrez-vous !
Des spécialistes en étiquette vestimentaire viennent au secours des employeurs.
[…]
La formatrice, diplômée de l'École du protocole de Washington, est catégorique.
On ne veut pas voir vos doigts de pied au bureau, pas même l'été. « Certains
employeurs ont accepté les chaussures ouvertes. Mais ils ont dû préciser que les
« Crocs » de l'un n'étaient pas appropriées, les « gougounes » de l'autre non
plus. Ils perdaient un temps fou dans la gestion des sandales ! »
Erika Quimper, qui enseigne aux gens d'affaires et aux diplômés de HEC
Montréal à faire bonne impression, a aussi son répertoire d'histoires d'horreur.
« Si vous saviez le nombre d'hommes qui me téléphonent parce qu'ils ne savent
pas comment faire pour rappeler leurs employées à l'ordre ! Prenez cette
adjointe administrative dans une entreprise de transformation alimentaire qui se
promenait en chandail moulant, sans soutien-gorge. Vous pouvez imaginer ce
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qui se passait lorsqu'elle arrivait dans les locaux réfrigérés... où travaillaient une
majorité d'hommes. Le patron aurait pu éviter cette situation en imposant
simplement le port du veston. »
Selon ces spécialistes, les employeurs s'épargnent bien des maux de tête
lorsqu'ils adoptent un code vestimentaire explicite, par écrit de préférence. « Il y
a un laisser-aller énorme en matière d'habillement, déplore Chantal Lacasse. Et
c'est parfois le signe qu'il y a de la nonchalance ailleurs. On adopte l'attitude qui
va avec les vêtements qu'on porte. »
[…]
Bien des entreprises seraient tentées de revenir à des normes plus strictes.
Selon un sondage d'un regroupement américain de professionnels des
ressources humaines, en 2002, 53 % des employeurs toléraient en tout temps
les tenues relax ; en 2006, ils n'étaient plus que 38 %.
Les chaussures défraîchies, les sandales portées avec des chaussettes, les
vêtements froissés, les pantalons de jogging, les t-shirts ornés d'inscriptions
voyantes et les casquettes seraient à proscrire, selon les deux expertes. Les
minijupes, les vêtements dévoilant un ventre, un soutien-gorge ou un string et
toute autre tenue sexy n'auraient pas non plus leur place au boulot. « Plus vous
attirez l'attention sur votre aspect visuel, plus on oublie votre message, dit Erika
Quimper. Que voulez-vous qu'on retienne : votre physique ou vos propos ? C'est
pareil pour un homme qui porte de grosses bagues ou des cravates fluo : on est
tellement distrait par son apparence qu'on n'écoute plus ce qu'il dit. »
SOURCE : D’après un article de Noémi Mercier, publié dans L’Actualité, le 19 août 2010, et
recueilli sur le site www.lactualite.com
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