Visite de Châtillon-sur-Seine / Quartiers Marmont et Chaumont
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Visite de Châtillon-sur-Seine / Quartiers Marmont et Chaumont
LE QUARTIER MARMONT ET LE QUARTIER DE CHAUMONT Le départ de ce circuit se fait place Marmont. Au centre de cette place vous voyez une fontaine, « le jet d'eau », achetée à la ville de Dijon en 1878. Place et rues adjacentes font partie d'un quartier créé au début du XIXe siècle par Marmont, maréchal d'Empire, né à Châtillon. Vous empruntez à droite la rue de la Libération pour arriver au Musée du Pays Châtillonnais où vous pouvez admirer le célèbre Trésor de Vix. Découverte en janvier 1953 au pied du Mont Lassois, la tombe de Vix est une des plus importantes parmi les sépultures princières de la fin du premier Âge du fer. Un tumulus de 40 mètres de diamètre protégeait une riche sépulture féminine; la dame de Vix était parée de ses plus beaux bijoux dont un torque en or. Pour son dernier voyage, un service à boire e unique dont un cratère grec d'Italie du Sud datant du 6 siècle avant Jésus Christ. Ce musée est installé dans l'ancienne abbaye cistercienne Notre -Dame. Fondée en 1132 sous l'influence de saint Bernard, elle fut construite avec les libéralités des ducs de Bourgogne de Saint-Vorles. Mise à mal durant les guerres de religion, de Thibault de Champagne et des évêques de Langres, afin d'abriter les chanoines de Saint-Vorles. Mise à mal durant les guerres de religion et en plein déclin, les bâtiments furent restaurés à partir de 1607 et abritèrent une communauté de Génovéfains jusqu'à la Révolution. En 1807, y fut installé l'hôpital de Châtillon qui s'y maintint jusqu'en 1980. L'église abbatiale, édifiée au XIIe siècle, est de plan cistercien. Mais elle a subi bien des mutilations et le sanctuaire actuel, sous le vocable de St Pierre depuis le XIXe siècle, n'occupe que les cinq premières travées de la nef de l'église primitive qui en comportait sept. Le clocheton en charpente ajourée est un ajout à l'édifice du début du XIX et un porche monumental, bâti au début du XVIIIe siècle, masque toute la partie basse de la façade. Les pentures de la porte du XIIe ont été préservées. Au pied des marches du chœur, on y remarque plusieurs pierres tombales. En face de l'église, vous pouvez admirer l'esplanade du Cours l'Abbé, qui a subi bien des transformations. Elle tire son nom de l'abbé Lenet, Abbé commendataire de l'Abbaye, qui la fit planter de tilleuls au début du XVIIIe siècle. Vous arrivez ensuite au pont de l'Abbaye, reconstruit en 1840, à l'emplacement d'un précédent. De là, vous avez en amont un joli point de vue sur la Seine et la promenade de la Grande Douix. En aval, vous apercevez sur une éminence le château Marmont au milieu d'un grand parc. Vous tournez ensuite à gauche en remontant la rue Courcelles-Prévoire, ancien faubourg de la ville, puis vous prenez à droite le passage Boussambre pour arriver au lavoir du même nom, aujourd'hui tombé en désuétude. Vous revenez ensuite sur la rue, à l'autre extrémité du cours l'Abbé, devant l'entrée Est du château Marmont, où des plaques rappellent le séjour du général Joffre en septembre 1914, pendant la 1ere bataille de la Marne. A proximité s'élève la porte de Paris ou de l'Abbaye, qui fut la porte principale du bourg de Chaumont sur la route de Paris. Démolie en 1746 parce qu'elle n'était pas dans l'axe de la route, elle fut reconstruite en 1765, en souvenir du passage de Louis XV à Châtillon. Vous parcourrez la rue de l'abbaye pendant quelques mètres et vous empruntez à droite le pittoresque passage Notre dame qui vous conduit rue Docteur Robert, ancienne rue de Chaumont et artère principale de ce quartier d'où elle tire son nom primitif. Vous voyez au passage l'abside de l'église Saint-Jean du XVIe siècle et ses curieux arcs-boutants. Parvenu devant l'entrée sud du château et à quelques mètres de là vous voyez les vestiges de l'ancienne porte St Antoine, avec une niche qui contient une statuette en bis du saint et son cochon (copie moderne). Vous prenez ensuite la rue St-Jean. Au cimetière se trouvent deux monuments commémoratifs de la guerre de 1870-71 l'un français, l'autre allemand, et la tombe du Docteur Robert, assassiné par les Allemands en 1944. Vous descendez la rue et prenez à droite l'impasse du Petit haut où vous pouvez admirer le bastion du même nom, vestige des fortifications de la ville, heureusement restauré il y a quelques années. Vous revenez sur vos pas et vous retrouvez un peu plus bas l'église Saint-Jean. Le quartier de Chaumont ne disposant pas de lieu de culte important, Jean Dupuis, un riche bourgeois, entreprit de bâtir l'actuel monument sous le vocable de Saint Jean-Baptiste vers 1535. Pour assurer la solidité de l'édifice, des aménagements eurent lieu au XVIIe siècle: le chœur fut refait et on construisit des arcsboutants extérieurs. Dans le quartier, on dit les « épillés de St Jean ». A l'intérieur, il faut voir, outre les pierres tombales et les fresques (la Trinité, St Georges) un vitrail de 1551 représentant l'Arbre de Jessé, un important maître-autel d'époque Louis XIII et les stalles du XVIIe siècle provenant de l'ancienne chartreuse de Lugny. Plusieurs statuettes et quelques tableaux retiendront également votre attention. Vous continuez pour rejoindre la rue Docteur Robert. Au carrefour s'élève la Belle Croix, érigée en 1806 et qui commémore le passage de Napoléon 1er et Joséphine le 5 avril 1805, ainsi que celui du pape Pie VII le 8 avril 1805, qui, de cet endroit, a donné sa bénédiction à la foule venue l'accueillir. Une centaine de mètres plus bas, vous empruntez à gauche la rue Siméon, en admirant une belle maison à colombage construite entre 1495 et 1510 et récemment restaurée. Au bout de la rue, vous tournez à droite pour descendre la pittoresque rue Docteur Regnault et ainsi rallier votre point de départ.