Le « Miyabi » pêche à la japonaise autour de Belle-Île

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Le « Miyabi » pêche à la japonaise autour de Belle-Île
LE MARIN Le « Miyabi » pêche à la japonaise autour de Belle-Île
Daniel Kerdavid perce le front du poisson et lui écrase son cerveau, le tuant instantanément.
(Photo : Solène Le Roux)
Le « Miyabi » pêche à la japonaise autour
de Belle-Île
Publié le 28/11/2016 15:46
Un trou dans le front, une fraîcheur imparable : c’est le poisson de Daniel Kerdavid tué avec
la technique de l’ikijime, à bord du Miyabi. Le jeune ligneur, installé cet été à Quiberon,
remporte déjà un franc succès.
Un reportage de trois pages à découvrir dans « le marin » du 24 novembre.
Depuis juillet, dans les environs de Belle-Île, le Miyabi arbore fièrement le drapeau impérial
japonais. Le merlan ou le lieu jaune est à peine remonté que Daniel Kerdavid lui perce le front
avec un crochet, levé pour lui écraser le cerveau. La mort est instantanée. Le patron pêcheur
de 30 ans, entaille ensuite la queue, tranche l’arête et introduit une tige métallique dans le
canal rachidien qu’il glisse sur toute la longueur du poisson pour lui détruire la moelle
épinière. Enfin, le poisson est saigné et plongé dans un bac d’eau et de glace où il se vide de
son sang. Cette mise à mort, c’est l’ikijime, technique japonaise pour optimiser la qualité : le
poisson se conserve mieux, et sa chair est meilleure, surtout mangée crue. En effet, « 80 % de
la dégradation du poisson vient du sang » confie-t-il. Le pêcheur a mis deux ans à
perfectionner une technique qui abrège la souffrance du poisson et lui permet de valoriser ses
prises en moyenne à 6,50 euros le kilo de merlan !

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