Relation aliment animal - Master ingenierie zootechnique

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Relation aliment animal - Master ingenierie zootechnique
Master ingenierie zootechnie
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Relation aliment
animal
Si vous avez regardé les autres chapitres de cette partie 'les aliments et leur utilisation', vous devez désormais savoir
qu'un animal a des besoins pour son entretien ou sa production (lait, viande, oeufs...). Ces besoins sont comblés grâce à
l'apport nutritionnel des aliments qu'il ingère.
Quelle relation existe-t-il entre les besoins de l'animal et les aliments qu'il ingère?
›
Tout d'abord, les besoins vont être différents selon l'espèce, l'âge, le sexe, le stade physiologique de
l'animal...
›
Puis, les aliments vont différer selon l'espèce. Rappelons que :
Les régimes alimentaires des animaux monogastriques* non herbivores sont essentiellement constitués par des aliments
concentrés. Les céréales, les racines et les tubercules* secs sont des vecteurs d'énergie alimentaire pour les
monogastriques; tandis que les oléo protéagineux sont source majeure des protéines.
Tandis que, pour les herbivores, les aliments concentrés* permettent de compléter la partie fourragère de la ration* et
d'assurer un niveau d'apport suffisant de l'ensemble des éléments nutritifs (énergie, azote, minéraux, etc.). Les céréales
constituent un complément énergétique de choix dont l'apport doit cependant être limité pour éviter les accidents digestifs. Il
est essentiel d'apporter des fourrages* pour favoriser la rumination*. En ce qui concerne les oléo protéagineux, ils assurent
en grande partie la couverture protidique de la ration.
Ces modes alimentaires tiennent compte de l'anatomie des animaux d'élevage mais aussi et surtout de l'organisation de
leur appareil digestif. Notons que chez les monogastriques, ont nourri l'animal, alors que chez les polygastriques*, les
aliments sont essentiellement utilisés par les microorganismes présents dans le rumen.
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› Il faut donc une relation liant les besoins de l'animal à l'aliment qu'il ingère. L'INRA a donc mis en place un
système d'unités pour chaque élément nutritif, adapté au mode de digestion de chaque espèce.
Chez les animaux domestiques, on couvre essentiellement les besoins :
› En énergie
Il faut mesurer l'apport énergétique de l'aliment et les besoins énergétiques de l'animal.
Chez les monogastriques non herbivores, on utilise, selon les espèces, l'énergie brute (EB), l'énergie digestible (ED),
l'énergie métabolique (EM) ou l'énergie nette (EN).
Chez les herbivores, le système d'unité énergétique s'exprime en unité fourragère (UF lait, viande ou cheval, selon le mode
de production) qui tient d'avantages compte de la phase de digestion de la ration distribuée. L'UF est une unité d'énergie
nette.
› En matières azotées
Chez les monogastriques, on mesure la teneur en matières azotées totales (MAT), mais aussi le pourcentage de protéines
digestibles, présent dans l'aliment. Les besoins protéiques de ces animaux sont également exprimés dans ces mêmes unités.
Chez les polygastriques, certaines matières azotées sont utilisées par les microorganismes; mais ces derniers, vont
également fournir des matières azotées à l'animal. De ce fait, on évalue les besoins en protéines digestibles dans l'intestin
(PDI) et les apports des aliments pour cette même unité.(Il est possible également de travailler sur des % d'acides aminés
digestibles essentiels (c'est à dire indispensable à l'organisme), tels que la lysine ou la méthionine)
› En Vitamines
le plus souvent exprimés en Unité International
› Et en minéraux
exprimés en grammes ou en milligrammes
Ces unités sont toutes rapportées au kg de MS de l'aliment , mais pour en savoir plus, sur ces systèmes
d'unités, il faudra assister aux cours ...
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Importance de la MS
Les unités sont toujours rapportées au pourcentage de matière sèche (MS), ceci dans l'objectif de pouvoir comparer
toutes les matières premières entre elles. Si l'on travaille en % de MS, les rapports en les éléments nutritifs des matières
premières vont évoluer.
Prenons l'exemple de matières premières utilisés en alimentation Vache Laitière :
Si l'on regarde le tableau ci-dessous, on remarque, lorsqu'on parle en kg d'aliment, que le blé est 6 fois plus riche en
unité fourragère lait que la betterave fourragère (1.03 vs. 0.15 UF Lait). Or, ramené au kg de MS de l'aliment, on se rend
compte que ces deux matières premières ont quasiment la même valeur énergétique (1.19 vs. 1.15 UF Lait). Pour la
betterave, les constituants énergétiques sont dilués par l'eau.
Variation de la teneur en matières azotées digestibles et de la teneur en UF Lait selon que ces mesures soient
exprimées en % de MS (1000g/kg d'aliment) ou en kg d'aliment.
Matière première
Betterave fourragère
Blé
Soja (graine)
Ensilage maïs
(30% MS)
Matière sèche
(g/kg)
Matières azotées
digestibles (g/kg)
Unité Fourragère Lait
(/kg)
1000
63
1.15
130
8
0.15
1000
98
1.19
862
84
1.03
1000
350
1.23
881
308
1.08
1000
44
0.90
300
13
0.27
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Enseignants encadrants/
Catherine Disenhaus, Laboratoire SPA / Agrocampus Rennes, Patrick Jego, UFR SVE / Université Rennes1.
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