Lignes directrices de la banque à distance

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Lignes directrices de la banque à distance
 LIGNES DIRECTRICES RELATIVES À LA BANQUE À DISTANCE Conformément aux dispositions de l’article 2 de la loi du 17 août 1979 créant la Banque de la
République d’Haïti (BRH), la banque centrale émet les présentes lignes directrices relatives aux
activités de « Banque À Distance » (BAD).
Ces lignes directrices s’adressent aux institutions financières admises à recevoir des dépôts.
Néanmoins, vu que d’autres acteurs peuvent intervenir lors des activités de banque à distance,
ces lignes directrices leur serviront également de guide afin que chacun comprenne son rôle et
ses responsabilités.
1. OBJECTIFS
Les objectifs visés par la BRH dans le cadre des présentes lignes directrices sont de:
 promouvoir l’inclusion financière ;
 veiller à ce que les services financiers soient fournis par des institutions financières
réglementées ou leurs agents ;
 s’assurer de la conformité des transactions au regard des dispositifs de lutte contre le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ;
 promouvoir un environnement concurrentiel entre les divers acteurs ;
 protéger les clients.
2.
DÉFINITIONS
Aux fins des présentes lignes directrices, on entend par :

Certificat numérique : document électronique identifiant une personne physique ou
morale ou un équipement ;

Client : titulaire d’un compte domicilié dans une institution financière ou d’un portemonnaie électronique ;
1 
Dépôt : tel que défini dans la législation en vigueur ;
 Institution financière : institution admise à recevoir des dépôts ;
 Interopérabilité : capacité d’un système à fonctionner avec d’autres systèmes existants ou
futurs et ce, sans restriction d’accès ou de mise en œuvre ;

Monnaie électronique : valeur monétaire stockée à travers ou sur un support électronique
et qui est émise à la réception de fonds et acceptée comme moyen de paiement par des
parties autres que l’émetteur ;

Porte-monnaie électronique : dispositif qui permet de stocker de la monnaie et de régler
directement des transactions sur des terminaux de paiement.
3. ACTIVITÉS PERMISES
Dans le cadre des présentes, on entend par opération de « banque à distance » (BAD) toute
fourniture de services financiers en dehors des succursales traditionnelles, à travers des agents,
en utilisant les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
Les services financiers qui peuvent être fournis par les institutions financières, selon les limites
définies ci-après, sont:

l’ouverture de compte Banque à Distance (compte BAD): compte ouvert dans une
institution financière à travers ses agents ;

le transfert de fonds : a) transfert par un client de son compte BAD à un autre compte
existant en son nom (compte d’épargne, compte courant) ; b) transfert par un client de
son compte BAD à celui d’un autre client ;

les dépôts et retraits : dépôt et retrait de fonds à partir d’un compte BAD en fonction des
différentes options offertes par l’institution financière ;

l’émission de monnaie électronique ;

le paiement de biens et services : paiement effectué à partir d’un compte BAD pour
acheter des biens ou services ;

le paiement de salaires : paiement effectué par une entreprise à partir de son compte BAD
ou de tout autre compte à celui d’un ou de ses employés ;
2 
le décaissement et remboursement de prêts : le décaissement d’un prêt accordé par une
institution financière peut s’effectuer sur le compte BAD de son client ; lequel peut être
utilisé par le client pour le repaiement.
Une limite de dix mille gourdes (G. 10,000.00) est appliquée au solde de tout compte BAD. Un
maximum de dix mille gourdes (G. 10,000.00) par jour et soixante mille gourdes (G. 60,000.00)
par mois est appliqué lors des transferts de fonds. La BRH se réserve le droit de modifier ces
limites en fonction de la situation du marché.
4. LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET CONTRE LE
FINANCEMENT DU TERRORISME
Les institutions financières doivent s’assurer que les exigences en matière de dispositif de lutte
contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont respectées par leurs
agents.
Les facteurs à considérer sont :

les exigences relatives à la connaissance du client « know your customer » (KYC);

les limites transactionnelles par jour, mois et année en fonction du profil du client ;

les limites maximales de balance débitrice et créditrice ;

les exigences de sécurité technologique ;

l’authentification à deux facteurs pour tout client.
Les institutions financières doivent se conformer aux lois et règlements relatifs à la lutte contre
le blanchiment des capitaux et contre le financement du terrorisme.
5. DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES
Seules les institutions financières définies ci-devant peuvent exercer des activités de banque à
distance et émettre de la monnaie électronique. Toute institution financière doit obtenir
l’approbation de la BRH avant le lancement de tout projet de banque à distance. Le dossier
3 soumis pour approbation doit comprendre au minimum le plan d’affaire, les analyses coûtsbénéfice, les arrangements opérationnels, la technologie adoptée, les accords intervenus entre
l’institution financière et ses fournisseurs de services technologiques, la politique de sécurité des
transactions, une certification d’une firme reconnue attestant que les exigences en matière de
sécurité des transactions sont satisfaites, le système et les procédures de contrôle à mettre en
place pour atténuer les risques, les modèles de contrat à intervenir entre l’institution financière et
les agents. La BRH peut réclamer tout autre document ou renseignement pouvant l’éclairer sur la
faisabilité du projet.
Les institutions financières doivent s’assurer que les clients sont imbus, entre autres, des
conditions d’utilisation, de la responsabilité de l’émetteur, des recours en cas de litige.
5.1.
Rôle et responsabilités des institutions financières
Dans le cadre des activités de banque à distance, toute institution financière doit:

s’assurer de l’honorabilité et de l’intégrité de ses agents ;

superviser ses agents ;

assumer entièrement la responsabilité des actions ou omissions de ses agents. Cette
responsabilité s’étend aux actions de l’agent, même si elles ne sont pas autorisées dans
l’accord qui lie les parties, tant qu’elles se rapportent aux services financiers fournis par
l’agent ou les questions qui s’y rattachent ;

maintenir un système efficace de contrôle interne et de supervision des activités de ses
agents ;

élaborer et mettre en œuvre des politiques de sécurité pour protéger les systèmes de
communication et de technologie, et les données ;

accorder une attention particulière au risque de crédit, au risque opérationnel, au risque
juridique, au risque de liquidité, au risque de réputation et aux règles de conformité
relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ;

contribuer à la formation de ses agents notamment en matière de lutte contre le
blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ;
4 
pourvoir ses agents des enseignes portant la mention claire et précise « Agent autorisé de
X (nom de l’institution financière) ».
Par ailleurs, les risques liés à la banque à distance (risques bancaires pour les transactions
électroniques) doivent être identifiés, traités et gérés par les institutions financières de manière
prudente en fonction des caractéristiques fondamentales et des défis liés aux services bancaires
électroniques. En ce sens, les risques technologiques en matière d’information et de sécurité des
données dans les réseaux sans fil doivent être correctement identifiés et gérés.
Les institutions financières doivent établir des limites pour la fourniture des services convenus
avec leurs agents. Les limites doivent être raisonnables et établies en raison du volume d’argent
géré par l’agent et des risques associés à sa localisation géographique pour la conduite des
affaires. Les institutions financières doivent fixer des limites pour chaque agent et le cas échéant,
pour chaque type de transaction.
Les institutions financières doivent publier et afficher tant dans leurs locaux que chez leurs
agents les tarifs et frais appliqués à chaque type d’opérations.
En outre, les institutions financières doivent publier et mettre à jour la liste de tous leurs agents
sur leur site Web et dans d’autres publications qu’elles jugeront appropriées. Cette liste doit être,
par ailleurs, communiquée à la BRH. La liste des agents doit être diffusée à l’ensemble de leurs
branches et transmise à leurs propres agents.
6. DES AGENTS
Dans le cadre des présentes, un agent est une personne physique ou morale liée par un contrat à
une institution financière pour offrir certains services financiers au nom de ladite institution.
5 Peut remplir la fonction d’agent :
a) Toute personne physique ayant un domicile connu, n’ayant pas été déclarée en faillite,
n’ayant pas fait l’objet d’interdiction de chéquiers, n’ayant pas de casier judiciaire, et
possédant une infrastructure physique appropriée.
b) Toute personne morale ayant une activité commerciale établie depuis au moins 24 mois,
n’ayant pas été déclarée en faillite, n’ayant pas fait l’objet d’interdiction de chéquiers,
possédant une infrastructure physique appropriée et des ressources humaines capables de
fournir les services avec un degré d’efficacité et de façon sécuritaire.
Toute institution financière doit conclure un accord écrit avec l’agent qui agira en son nom. Les
modèles de contrat doivent être soumis à la BRH pour approbation. Toute modification
subséquente apportée à ces modèles doit être également soumise à la BRH pour agrément.
6.1.
Rôle et responsabilités des agents
Un agent est habilité à fournir, dans le cadre des présentes, les services financiers suivants
conformément aux termes de l’accord intervenu entre les parties :
a) Ouverture de compte BAD ;
b) Dépôt et retrait de fonds ;
c) Transfert de fonds.
Il revient à l’institution financière de déterminer, en fonction de l’évaluation des risques, quel
type de services un agent peut fournir.
Dans le cadre de l’ouverture de compte, l’agent a la responsabilité d’identifier les nouveaux
clients conformément aux procédures KYC.
Les agents ne peuvent pas être impliqués dans le marketing et la vente des autres produits de
l’institution financière.
Un agent peut fournir ses services à plusieurs institutions financières à condition qu’il ait une
entente de services distincte avec chaque institution.
6 7. NORMES DE SECURITÉ
Les transactions électroniques autorisées seront effectuées si et seulement si elles sont faites de
façon sécuritaire. Les transactions de banque à distance utilisent des certificats numériques pour
prouver l’authenticité de l’émetteur de la transaction.
Les institutions financières ont l’obligation de s’assurer que les transactions respectent les
normes de sécurité généralement admises en matière de technologie de l’information et de la
communication. En outre, elles doivent mettre en place des règles et procédures pour
sauvegarder les données numériques, incluant les données personnelles des clients.
Les institutions financières doivent en tout temps veiller à la sécurité et à l’efficience des
équipements utilisés par leurs agents afin de prévenir toute manipulation ou altération par des
personnes non autorisées.
Les institutions financières doivent mettre en place les systèmes qui adressent les points
suivants :
a) la sécurité physique et logique ;
b) la disponibilité des services ;
c) la disponibilité, la confidentialité et l’intégrité des données ;
d) le codage des Numéros d’Identification Personnelle (NIP)1 et des transactions
électroniques ;
e) la non-répudiation des transactions ;
f) le traitement des messages d’erreur.
1
NIP : communément appelé PIN. 7 8. PROTECTION DU CLIENT
Des systèmes et des procédures appropriés contre les risques de fraude, la perte de confidentialité
et la non-disponibilité de services doivent être mis en place par les institutions financières pour
protéger les clients.
Les exigences suivantes doivent être respectées en tout temps :
a) les institutions financières doivent mettre en place des mécanismes permettant à leurs
clients d’identifier correctement leurs agents et les services fournis par ces derniers ;
b) les agents doivent émettre des reçus pour toutes les transactions qu’ils réalisent. Les
institutions financières doivent fournir à leurs agents des équipements capables de
générer ces reçus ;
c) un canal de communication pour traiter les plaintes des clients doit être mis en place par
les institutions financières. Ces dernières doivent fournir des moyens pour enregistrer les
plaintes de leurs clients. Les clients peuvent aussi utiliser ces mêmes moyens pour
vérifier avec l’institution financière l’authenticité et l’identité de l’agent, sa localisation et
la validité de sa relation d’affaires avec l’institution financière ;
d) les institutions financières doivent établir un mécanisme de traitement des plaintes et
s’assurer que ce mécanisme soit communiqué aux clients ;
e) les plaintes des clients doivent être adressées dans un délai raisonnable ne dépassant pas
trente (30) jours. Les institutions financières doivent garder l’historique des plaintes et la
manière dont ces dernières ont été adressées ;
f) le client doit être sensibilisé sur le fait qu’il doit garder son NIP et toutes informations
critiques de manière confidentielle et sur le fait de ne les partager avec personne incluant
les agents.
9. SYSTÈME DE PAIEMENTS
Les principes régissant la compensation et le règlement sont applicables aux activités de banque
à distance. Toutefois, vu certaines spécificités inhérentes à la banque à distance, une convention
devra régir les relations entre les institutions financières et la BRH.
8 Les transactions sont traitées par le système de paiement de la BRH (Processeur de paiement
universel, Règlement Brut en Temps Réel (SPIH), …) qui s’assure de:
a) la compensation et du règlement en temps réel de toutes les transactions ;
b) la sauvegarde de toutes les preuves des transactions ;
c) la réconciliation journalière de toutes les transactions.
10. INTEROPÉRABILITÉ
Tous les processeurs de paiements (Switch), les Guichets Automatiques Bancaires (GAB)2, les
points de vente (POS), les produits tels les cartes ou téléphones mobiles de paiements, déployés
ou offerts par les institutions financières doivent être compatibles avec le processeur de
paiements de la BRH et interfacés avec cette plateforme et approuvés par la BRH avant tout
déploiement.
Pour assurer l'interopérabilité entre les institutions financières, elles devront adopter les formats
de message édictés par la BRH.
Ces lignes directrices entrent en vigueur le 1er octobre 2010.
2
GAB: communément appelé ATM 9 NOTE ADDITIONNELLE
AUX LIGNES DIRECTRICES SUR LA BANQUE À DISTANCE
INTRODUCTION
La Banque de la République d’Haïti (BRH) émet cette note additionnelle sur les activités de
banque à distance en vue d’expliciter certains points traités dans les lignes directrices du 17
septembre 2010. Cette note constitue également un complément aux lignes directrices
susmentionnées et fait partie intégrante desdites lignes.
MODÈLE POUR HAÏTI
Seul le modèle basé sur les institutions financières est permis dans le cadre des activités de
banque à distance. Ce modèle fait intervenir des technologies, telles que les Terminaux de
Paiements Électroniques (TPE), les Guichets Automatiques Bancaires (GAB), les téléphones
mobiles, permettant l’identification des clients, l’autorisation des transactions et leur
sauvegarde automatique. Ces technologies auxquelles viennent s’ajouter les agents, dans le
cas des TPE, servent de canaux de distribution. Dans le cadre de ce modèle, chaque client
effectue ses transactions par le biais d’un agent ou au moyen des technologies
susmentionnées, et entretient une relation contractuelle directe avec l’institution financière.
Ce modèle est implémenté en utilisant des arrangements non exclusifs avec des agents. Des
accords peuvent intervenir entre l’institution financière et des compagnies de téléphonie
mobile. Seul le modèle « many-to-many »1 est permis en vertu de ce type de partenariat.
Chaque transaction effectuée par le client doit affecter son compte BAD et non une valeur
monétaire stockée sur le moyen utilisé (téléphone mobile, carte de débit). Les balances qui
apparaissent sur le téléphone mobile, par exemple, sont le reflet des balances du compte
BAD. Conséquemment l’utilisation des termes « monnaie électronique » pour désigner les
services décrits dans ces lignes directrices sur la banque à distance est techniquement
incorrecte et est interdite.
ACTIVITÉS PERMISES
Le « compte banque à distance » tel que défini dans les lignes directrices est un compte de
dépôt à vue domicilié dans une institution financière et qui est affecté au débit et au crédit par
des transactions effectuées par son détenteur (le client) à travers des opérations réalisées chez
un agent de l’institution financière, ou à travers les moyens de paiement autorisés. Ce compte
1
Un opérateur de téléphonie mobile peut établir un partenariat avec plusieurs institutions financières et une
institution financière avec plusieurs opérateurs de téléphonie mobile.
1
BAD, utilisé pour des transactions de faible valeur, constitue l’un des moyens de promouvoir
l’inclusion financière et d’atteindre la population non encore bancarisée.
Le solde d’un compte BAD ne peut à aucun moment dépasser 10 mille gourdes. Le total des
transactions de débit effectué journalièrement ne peut pas dépasser 10 mille gourdes et le
cumul des transactions mensuelles ne peut excéder 60 mille gourdes.
Par ailleurs, du fait même que l’émission de monnaie électronique ne peut se faire que par les
institutions financières, la BRH se réserve le droit d’émettre des lignes directrices à ce sujet.
MOYENS DE PAIEMENT
Les moyens de paiement liés aux comptes BAD tels que la carte de débit, le téléphone
mobile sont utilisés pour autoriser les transactions en temps réel.
Lors des paiements par téléphone mobile, les données personnelles du client (notamment le
numéro de téléphone) qui ne sont pas indispensables au déroulement de la transaction ne
doivent pas être transmises à des tiers. Les données personnelles ne peuvent en aucun cas être
utilisées pour des messages publicitaires.
Du point de vue de la protection des données, il faut que le trafic des paiements par téléphone
mobile n’implique pas plus d’exigences en termes de données personnelles que les
transactions effectuées avec d’autres moyens de paiement. Le système de paiement doit être
conçu de manière à limiter au maximum le risque de perte financière pour le client en cas
d’abus.
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET CONTRE LE
FINANCEMENT DU TERRORISME
Selon les recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI) adoptées par Haïti,
comme membre du Groupe d’Action Financière de la Caraïbes (GAFIC), les institutions
financières ont un devoir de vigilance (due diligence) qu’ils doivent prendre à l’égard de leur
clientèle. La recommandation 5 est précise : « les institutions financières devraient prendre
les mesures de vigilance (« due diligence ») à l’égard de leur clientèle, notamment en
identifiant et en vérifiant l’identité de leurs clients lorsqu’elles nouent des relations
d’affaires ». La recommandation 5 spécifie : « Les mesures de vigilance à l’égard de la
clientèle sont les suivantes : identifier le client et vérifier son identité au moyen de
documents, données et informations de source fiable et indépendante ».
La recommandation 8 indique que : « les institutions financières devraient apporter une
attention particulière aux menaces de blanchiment de capitaux inhérentes aux technologies
nouvelles ou en développement qui risquent de favoriser l’anonymat, et prendre des mesures
supplémentaires, si nécessaire, pour éviter l’utilisation de ces technologies dans les
dispositifs de blanchiment de capitaux. Les institutions financières devraient notamment
2
mettre en place des dispositifs de gestion des risques spécifiques liés aux relations d’affaires
ou aux transactions qui n’impliquent pas la présence physique des parties. »
Les institutions financières sont donc tenues de mettre en place des systèmes de suivi
permettant d’identifier :
-
les transactions inhabituelles et suspectes ;
-
les cas où le même compte est utilisé par plusieurs utilisateurs ;
-
les cas où le même client ouvre plusieurs comptes.
La responsabilité finale de l’identification du client et de la vérification incombe à
l’institution financière.
INTEROPÉRABILITÉ
Pour assurer l'interopérabilité, les institutions financières doivent adopter les formats de
message des normes bancaires internationales. Le format standard de message pour les
interfaces avec le Processeur National de Paiement est le ISO 8583.
Le client doit être en mesure d’effectuer une transaction de banque à distance sans se soucier
de l’institution financière, de l’opérateur téléphonique, de l’agent ou des canaux de
distribution utilisés. Ce processus requiert un accord formel entre les différentes parties
appelées à intégrer cet environnement interopérable.
Port-au-Prince, le 21 février 2011
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