2 - Free
Transcription
2 - Free
(Photo Pierre Lablatinière) LE GRAËT : « EN JUIN, LES COMPTES SERONT EN ÉQUILIBRE » Le vice-président de la FFF a pris à bras-le-corps les problèmes financiers de la Fédération. Il annonce un rétablissement de la situation dans les trois mois. (Page 5) *61 ANNÉE - N 18 876 0,80 e o France métropolitaine Bleu Rouge Noir Jaune (Photo Alain de Martignac) 1 RUGBY PROLONGATIONS SZARZEWSKI RETROUVE LES BLEUS LE PÈRE « DOPEUR » DEVANT LES JUGES (Pages 13 et 14) PAS DE FINAL FOUR POUR BOURGES (Page 9) BASKET (Page 11) www.lequipe.fr Jeudi 2 mars 2006 T 00106 - 302 - F: 0,80 E PARTENAIRE 3:HIKKLA=[UU]U^:?a@d@k@m@a; OFFICIEL DES EMES 3 MI-TEMPS LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE Liste des points de vente au 03 22 54 66 66 ç CA FAIT DESORDRE Battue par la Slovaquie (1-2), en match amical hier soir à Saint-Denis, l’équipe de France a connu sa première défaite en dix-huit matches depuis l’arrivée de Raymond Domenech. En panne d’efficacité, les Bleus n’ont pas rassuré à cent jours de la Coupe du monde. (Pages 2 à 4, et notre éditorial) DES EUROS PAR MILLIONS Qui est le sportif français le mieux payé ? Découvrez le hit-parade des salaires de nos champions, le top 5 sport par sport, le top 10 mondial, les entrées, les sorties… L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Samedi Bleu Rouge STADE DE FRANCE. – Thierry Henry, Alou Diarra, Jean-Alain Boumsong et Patrick Vieira ont à peine le temps de se retourner. On joue la 81e minute et Josef Valachovic expédie un bolide dans la lucarne droite de Fabien Barthez, dont le plongeon sera vain. Les Slovaques reprennent ainsi un avantage définitif ; quant aux Français, ils pourront se consoler en se disant qu’ils se sont créé beaucoup d’occasions... (Photo Pascal Rondeau) Jaune Bleu Jaune (Page 6) Noir Noir L’ITALIE CORRIGE L’ALLEMAGNE 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2 L’HUMEUR Sagnol, en vain LES JOUEURS FRANÇAIS. – Sans le manque de réussite du duo Henry-Trezeguet, l’arrière du Bayern aurait été le grand passeur du match. BARTHEZ (5) : deux arrêts seulement durant toute la partie, le premier d’une belle claquette sur une frappe lointaine de Vittek, le second en fin de match sur une frappe de M. Cech (85e). Tantôt sifflé, tantôt scandé par un public dont on n’a pas toujours compris l’intention, il est battu deux fois sur des missiles lointains sur lesquels il ne peut pas grand-chose. Apparemment masqué sur le second but slovaque. Son duel avec Coupet ? Pas beaucoup de leçons à en tirer. SAGNOL (6,5) : une qualité de centre précieuse, dont Trezeguet, très recherché par l’arrière droit du Bayern, n’a pas su profiter. Défensivement, il n’a pas connu de soucis particuliers et son seul regret fut de constater la maladresse des attaquants français, pour lesquels il a quand même fait le boulot. Un match propre. THURAM (5,5) : peu sollicité, il est apparu agacé par la tournure des événements, sur lesquels il n’a pas pu peser. Il n’a rien d’autre à se reprocher que cette faute grossière sur Vittek (19e) qui lui aurait coûté au moins un avertissement en match officiel. BOUMSONG (4) : dans un match nettement dominé par la France, on lui demandait surtout vigilance, attention et sécurité dans la relance. Or, dans ce secteur, il n’a apporté aucune garantie et le premier but slovaque est venu d’un mauvais dégagement de la tête de sa part. Perturbé, il n’a pas su remonter la pente. Son rendement en équipe de France est décidément très irrégulier et son association avec Lilian Thuram n’offre toujours pas les garanties suffisantes. L’ÉDITO LES SIFFLEURS DU MERCREDI SOIR S DIARRA (4,5) : un match assez terne. Il a manqué d’agressivité défensive et de culot avec le ballon, qu’il a souvent laissé aux autres. On le sait moyen en ce moment à Lens et cela s’est traduit par une certaine retenue. Quelques pertes de ballons, un rendement globalement insuffisant, malgré la présence moindre de Vieira en seconde période. VIEIRA (4,5) : des jambes et de l’envie en début de match, mais son influence sur le jeu s’est progressivement et sûrement dégradée et on l’a très peu vu en deuxième mitemps. Il aurait pu sauver son match dans le temps additionnel mais sa frappe tendue est passée à côté. DHORASOO (5,5) : Sifflé par le public durant les cinq premières minutes, il a trouvé quelques solutions dans les intervalles et offert quelques bons ballons lui ayant permis de calmer l’assistance. Plutôt actif en première, il a néanmoins connu pas mal de déchet. En seconde période, ce fut l’inverse, il fut plus en retrait dans l’activité mais plus en réussite dans ses ouvertures et son jeu long, notam- ment vers Thierry Henry. L’ensemble fut une nouvelle fois meilleur qu’avec son club, le PSG. ZIDANE (5) : Une montée en puissance régulière au cours des vingt premières minutes, où il a multiplié les appels, contribué au mouvement collectif et aux deux premières occasions de Trezeguet. Il a nettement baissé la voilure par la suite dans la disponibilité et l’activité. En dépit de quelques décalages et de passes précises, ce n’était pas du grand Zidane, bien trop statique pour peser. Remplacé au repos par MALOUDA (5), qui fut sur deux des trois buts en obtenant avec un peu de filouterie le penalty français et en provoquant également le coup franc du second but slovaque. Un bon ballon en profondeur pour Henry (54e) mais une reprise du pied doit ratée près du but. Du bon et du moins bon… ANELKA (5,5) : Quasiment ailier droit, il a beaucoup bougé et tenté avec certes une réussite inégale mais son entente avec Trezeguet a semblé intéressante. On l’a vu dans pas mal de coups, comme sur cette belle frappe du gauche détournée par le gardien slovaque (13e) ou sur ce joli petit jeu achevé par Trezeguet dans le petit filet. Comme les autres, il a lâche du lest en fin de première période et fut remplacé par WILTORD (5,5), toujours malin dans le petit jeu aux abords de la surface et percutant sur son côté. Mais lui aussi a globalement péché dans le dernier ou l’avantdernier geste, comme sur cette passe mal appuyée pour Henry (48e). Il a transformé le penalty avec assurance et conviction. TREZEGUET (4,5) : Il s’est créé trois occasions franches en une mitemps mais il n’en n’a cadré qu’une, ce qui lui ressemble peu. En négociant mal les centres de Silvestre (2e) et de Sagnol (4e), il n’a évidemment pas soulagé l’équipe mais il a été plutôt présent et s’est plutôt bien entendu avec Anelka. Un match bizarre pour un résultat décevant. Remplacé à la mi-temps par HENRY (5), dont le taux de réussite n’a pas été supérieur. Mais à la différence de Trezeguet, l’attaquant d’Arsenal est tombé sur un gardien de but slovaque dans un soir exceptionnel, lequel a remporté tous ses duels. Plutôt pas mal dans le jeu et bien suivi par Dhorasoo dans ses appels, son déchet fut néanmoins trop important, comme sur cette tête à cinq mètres du but slovaque qu’il envoya au-dessus. RÉGIS TESTELIN 63 % 37 % Tirs cadrés 9 5 Tirs non cadrés 11 4 Arrêts du gardien g 2 7 Fautes commises 14 19 Corners obtenus 10 4 Hors-jeu 3 1 Ballons touchés Skrtel 81 Sagnol M. Cech 79 Dhorasoo Vi i Vitt k Vittek 78 Vieira Joueurs ayant tiré le plus au but Nemeth 5 Trezeguet Krajcik 4 Henry 49 48 44 2 2 Joueurs les plus sanctionnés 6 3 5 -1 4 1 Le Havre 2 -1 5 -1 Nantes Bordeauxx 4 -1 Poitier 8 2 10 6 6 -2 0 -2 4 Cha Lyon 0 Chamonix Grenoble Touloousee Pau 7 3 7 3 Mon Montpellier r Le temps sur la France : Perpignan erpignan rpignan 12 Dégradation pluvieuse et venteuse 2 par l’ouest, précédée de neige le matin du Limousin au Massif central. 9 1 Nice Marseille 13 2 8 2 Ajaccio i Sagnol Krajcik 6 Vieira, A. Diarra, Jakubko 5 Dhorasoo Hlinka 3 Joueurs ayant subi le plus de fautes Dij n Dijo 4 0 3 -1 Sa Étienne Saint Sainttie 1 -2 SStrasbourg tr 1 -6 Clerm Clermont Clerm ermontt M Metz 2 -1 Orlééanss Orl 6 1 5 3 La Rochelle Bayonne ne Laaval Reims P i Paris 4 0 Guingamp Guing ggamp ga amp Vannes nes 3 2 2 2 -2 Cherbourg Brest avec 2 -2 Rouge Rouge Jaune Possession du ballon LA MÉTÉO Lille Bleu 1 :2 Jaune France Noir Bleu Noir ANS aller jusqu’à reprendre une formule célèbre de Bernard Laporte, il faut bien admettre que certains spectateurs du Stade de France ont tendance à oublier les bonnes manières. On pense ici à ceux qui, hier soir, ont sifflé Fabien Barthez à chacune de ses interventions, du début à la fin du match. Ils avaient beau être minoritaires, ils étaient largement audibles. On se demande bien pourquoi ils s’en sont ainsi pris au gardien de l’équipe de France, car rien dans son comportement ou dans sa performance ne justifiait un accueil aussi incorrect. Le duel avec Grégory Coupet s’est déroulé jusqu’ici dans une parfaite cordialité. Depuis quelques semaines, les sondages sont favorables au gardien de l’Olympique Lyonnais. Mais les deux hommes n’ont fait aucun pas de travers dans leurs attitudes ou dans leurs déclarations, Barthez ayant d’ailleurs choisi de ne rien dire à ce sujet depuis plusieurs mois. Il est donc profondément regrettable qu’une partie du public ait manifesté sa préférence de cette façon. À moins que ce ne soient déjà les prémices du PSG-OM de dimanche prochain, ce qui n’excuserait d’ailleurs rien. « Scandaleux, inadmissible », a dit Raymond Domenech. Il a raison. Sous prétexte que Grégory Coupet est monté en puissance jusqu’à devenir un titulaire potentiel hautement crédible, il ne faudrait pas que s’efface de la mémoire collective ce qu’a été, et ce qu’est toujours Fabien Barthez. Un très grand gardien, le plus grand sans doute de l’histoire de l’équipe de France. Et un type qui, le soir du 12 juillet 1998, a contribué sur cette même pelouse du Stade de France au rassemblement d’un pays tout entier. Raymond Domenech a encore deux mois et demi pour plancher sur la question. Ce n’est sans doute pas celle qui lui fera passer le plus de nuits blanches. Au moins est-il sûr de ne pas se tromper. Barthez ou Coupet, c’est le choix du roi. On connaît d’autres sélectionneurs qui aimeraient être confrontés à un aussi redoutable dilemme. Après la première défaite depuis sa prise de fonctions, en août 2004, le patron des Bleus sera sans doute taraudé par d’autres interrogations un peu plus délicates. Comment trouver un meilleur équilibre dans l’expression défensive et offensive des Bleus ? Comment donner davantage de consistance à cette équipe afin qu’elle ne soit plus à la merci d’un jour sans de ses attaquants ? Comment lui donner tous les atouts pour qu’elle puisse être au rendez-vous que le sélectionneur a lui-même fixé, à savoir la finale de la Coupe du monde, le 9 juillet ? Pour arriver jusque-là, et même si France-Slovaquie n’a pas généré de remises en cause fondamentales, la route promet d’être longue. À côté de ça, Barthez ou Coupet, voilà qui relève plutôt d’un faux problème. SILVESTRE (6) : une bonne entame de match, sûre et entreprenante, à l’image de ce bon centre pour Trezeguet (2e) qui aurait pu être une passe décisive. Un an et demi après sa dernière sélection, il se savait attendu et a réagi en joueur d’expérience, sans douter et en prenant sa chance, même s’il est difficile de savoir s’il y aura une suite. Remplacé par ABIDAL (62e), qui s’est offert un ou deux déboulés mais n’a pas su apporter le danger dans ses centres. 12 6 LA QUESTION D’HIER Marat Safin regagnera-t-il un tournoi du Grand Chelem ? OUI ............................................................................................. 54 % NON ........................................................................................... 46 % (nombre de votants : 50 072) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. En raison d’un problème technique, la question du jour n’a pas pu paraître dans notre édition d’hier. 4 3 3 Malouda Dhorasoo, Vieira Boumsong Vittek Hlinka 4 3 Source : LTD STADE DE FRANCE. – Willy Sagnol (à gauche), ici face au Slovaque Vittek, a livré une prestation très propre, se distinguant notamment par des centres très bien ajustés. Malheureusement, la réussite des attaquants des Bleus n’a pas été au rendez-vous, loin de là. (Photo Didier Fèvre) RAYMOND DOMENECH s’est appliqué dès le coup de sifflet final à dédramatiser sa première défaite à la tête des Bleus. « Rien de grave » N’en déplaise à ses détracteurs, le sélectionneur de l’équipe de France n’en démordra pas : il est dans le vrai. Ce n’est donc pas son premier revers qui y changera quoi que ce soit. Pour lui, il ne constitue qu’une péripétie riche d’enseignements sur la route qui mène à la Coupe du monde. C’est ce qu’il a tenu à rappeler, hier soir. « COMMENT expliquez-vous cette défaite ? – Je n’explique jamais une défaite. Je la constate. C’est tout. Ce n’est jamais un bonheur de perdre un match. C’est un vrai déplaisir. Mais il n’y a rien de grave. Ça reste un match de préparation. Il faut savoir accepter de perdre et ressortir ce qui a été positif. – Qu’est-ce qu’il y a donc eu, selon vous, de positif dans ce match ? – Il est d’abord dommage de perdre après avoir réussi sa prestation. Mais moi, j’ai vu ce que je voulais voir ce soir : une équipe qui avait envie d’aller de l’avant, qui a montré quelque chose dans le sec- teur offensif et ce, quelles que soient les formules tactiques utilisées. Malgré un milieu un peu différent, les joueurs se sont bien adaptés. Bref, on a été intéressants dans tous les registres de jeu. Il nous en a juste manqué un : l’efficacité. – Est-ce un accident si Trezeguet, puis Henry, ont raté autant d’occasions ? – Il n’y a pas eu qu’eux. Il ne faudra pas en rater autant à chaque rencontre quand on se les procure dans ce genre de match ouvert. Il faut garder ce côté positif : on s’est créé des occasions. J’ai d’ailleurs l’impression de me retrouver dix- huit mois en arrière quand je disais que ça allait venir. – Ce match reste quand même une déception pour vous, non ? – Je ne dis pas que c’est bien ou pas bien, que c’est inquiétant ou rassurant. Je dis simplement que quand on dresse le bilan des matches, on ne regarde pas que le résultat sec. Il faut dépasser ce cadre et se projeter vers l’avenir. – Comprenez-vous les sifflets adressés à Barthez ? – Je le dis et je le répète encore, je suis déçu par deux choses ce soir (hier) : le résultat sec et une attitude d’une partie du public. Je dis bien une partie car Fabien a également été applaudi. Je ne comprends pas qu’on puisse avoir aussi peu de mémoire. Fabien a été champion du monde. Il a fait rêver beaucoup de monde. Il est inadmissible de le siffler d’entrée, dès son échauffement. Si cette partie du public veut faire l’équipe, cela PAGE 2 P va faire quelques milliers de sélectionneurs. J’ai fait le choix de Fabien et je l’assume totalement. Pour moi, c’est pire que tout, pire que la défaite. Les joueurs qui portent ce maillot sont dignes d’être encouragés. Sinon, on ne vient pas. C’est vraiment dommage ce qui s’est passé avec Fabien. – Existerait-il un syndrome Stade de France ? – Ni plus, ni moins que sur les autres pelouses. Aujourd’hui, il y avait un contexte particulier. Ce n’est pas le Stade de France qui explique notre manque de réussite. Pour moi, il s’est malgré tout passé quelque chose dans cette équipe. Cela va nous permettre d’avancer. – Comment expliquez-vous la différence entre vos deux mitemps ? – J’ai vu à peu près ce que je voulais dans les deux mi-temps. Je ne fais pas de différence entre les deux ». BERNARD LIONS ILS ONT DIT Jean-Michel AULAS (président de l’OL) : « Je crois que Raymond a eu raison de protéger les joueurs lyonnais. Il les a fait jouer le minimum, comme son homologue brésilien qui n’a aligné nos joueurs qu’une mi-temps. L’incident est clos. » Jean-Pierre ESCALETTES (président de la FFF) : « On a été maladroit, alors que les Slovaques ont fait preuve de réalisme en marquant deux buts magnifiques. On a aussi eu quelques difficultés derrière, mais je le répète, devant, on a fait preuve de maladresse. Ce n’est pas le genre de match qui inquiète. On a fait des essais. Ça fait partie de la préparation, même si on aurait, bien sûr, préféré gagner et qu’il y a toujours, dans ces circonstances, un peu de déception. Le public était déçu. Les sifflets ont manifesté cette déception. Mais ce n’était pas une bronca. En revanche la réaction de certains spectateurs à l’adresse de Barthez était stupide. » Mikaël SILVESTRE : « Il y a de quoi être déçu par le résultat plus que par la manière dont s’est déroulée la rencontre. Nous sommes tombés sur un bloc slovaque très replié et malgré tout, nous nous sommes créés un certain nombre d’occasions. On a seulement manqué d’efficacité. Malgré tout, il y a eu beaucoup de choses positives, et notamment pas mal de bons enchaînements. Malgré la défaite, l’ambiance était sereine dans le vestiaire. Sur un plan personnel, je suis satisfait de mon match. J’avais fait une croix sur l’équipe de France mais j’ai continué de travailler et j’espère que ça finira par payer. C’est maintenant au sélectionneur de faire son choix à un poste où plusieurs joueurs sont en balance. Quoi qu’il arrive maintenant et après ce match, je n’aurai pas de regrets. » – D. Br. Thierry HENRY : « Des matches comme ça, on en a déjà perdu d’autres avant. C’est dommage car on a eu beaucoup d’occasions, notamment en deuxième mi-temps. On aurait pu revenir au score, mais on a buté sur un gardien qui a sorti le grand jeu. On s’est créé pas mal d’occasions, on retiendra sûrement que c’est un hold-up. À trois mois de la Coupe du monde, ce n’est pas inquiétant de perdre, on a trois matches pour se préparer e t relever la tête. Dans un match on a produit beaucoup de jeu. À propos des sifflets dont Fabien Barthez a fait l’objet, je trouve évidemment que c’est dommage que l’on siffle un joueur de l’équipe de France. Moi ça ne me pose pas de problème de jouer au Stade de France. » – J. C. Fabien BARTHEZ : « Cette défaite n’est pas inquiétante, on a produit un super jeu. Les sifflets ? C’est comme ça tous les week-ends, il faut faire avec, vous savez comment c’est. Si je me sens mal aimé ? Je ne peux pas dire ça, je le répète, il faut faire avec. Les deux buts que je prends, il faudra que je les revoie, parce que c’est vraiment allé très vite. Ce soir, il faut positiver, parce que le plus important, c’est la qualité du jeu. Ce soir, il y a eu de belles séquences, mais on connaît la date du match important et ce sera plus tard. » – R. Te. Dusan GALIS (sélectionneur de la Slovaquie) : « Mon équipe est jeune et pleine d’avenir. On était super motivés ce soir, Nemeth a mis un but fantastique et notre gardien, pour sa première sélection, a fait des parades extraordinaires. En ce qui concerne la France, je n’ai pas trouvé cette équipe aussi forte que je pensais. Des joueurs comme Zidane, Henry et Trezeguet me sont apparus un peu fatigués. Je pense qu’ils jouent trop. » – R. Te. JEUDI 2 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune 3 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2 Plus dure est la chute L’équipe de France a subi sa première défaite de l’ère Domenech, assommée par deux buts rares. Trezeguet et Henry ont trop gâché. Invaincue depuis France-Grèce (0-1) en quart de finale de l’Euro 2004, l’équipe de France s’est inclinée, hier soir, face à la Slovaquie (1-2), au soir du dix-huitième match de l’ère Domenech. Les conséquences sont moindres, mais dans une soirée à l’atmosphère étrange, les causes sont variées : battus sur deux frappes lointaines, les Bleus ont d’abord payé le manque de réalisme de leurs deux meilleurs buteurs, Trezeguet et Henry. POUR FINIR, le public du Stade de France s’est mis d’accord pour siffler tout le monde. Il avait passé son temps à diviser ses admirations et ses rancunes à l’égard de Fabien Barthez, semblant s’intéresser de très loin au jeu, dans une atmosphère plus proche d’Intervilles que d’une soirée de football international, et ses ultimes manifestations auront accompagné une défaite inattendue. L’équipe de France a perdu, face à la Slovaquie (1-2), le seul match à son programme entre la mi-novembre et la fin mai : elle devra maintenant arpenter cette longue période avec la seule escorte de cette défaite et de quelques doutes. Au moins, il n’est pas très difficile de savoir à quoi les Bleus doivent leur première chute sous l’ère Domenech : ils ont encaissé deux buts rares, de l’extérieur de la surface, de la part de deux joueurs qui venaient d’entrer en jeu, ce qui n’arrive tout de même pas tous les jours ; ils ont surtout manqué un déluge d’occasions nettes, affichant un déchet tout à fait rédhibitoire devant le but de la part de David Trezeguet et de Thierry Henry. Si le premier a manqué trois occasions et demie, le compteur du second est monté jusqu’à cinq : le jeune gardien slovaque Hajduch se souviendra toute sa vie de sa première sélection, et les Bleus, eux, se souviendront sûrement, pour atténuer cette chute imprévisible, qu’ils se sont créé plus d’occasions que dans la plupart de leurs sorties des deux dernières années. Même si les formes individuelles incertaines ne permettent pas d’imaginer tout à fait ce que sera la Coupe du monde avec cette équipe, même si le partage du temps de jeu a réparti les forces par mi-temps, les Bleus doivent se reprocher les deux buts qu’ils ont encaissés. Car avant la frappe limpide en demi-volée du Strasbourgeois Nemeth (62e), il y avait eu un dégagement manqué de Boumsong, dont le parcours international et domestique reste quelconque, cette saison. Et avant le coup franc de Valachovic (81e), il y avait eu un contre slovaque au cours duquel les Bleus s’étaient mal replacés, ou s’étaient fait éliminer trop facilement. Si les deux buts slovaques furent magnifiques, les deux actions qui les avaient précédés auraient dû être mieux négociées. Qu’est-ce que changera cette défaite ? Elle peut atténuer la portée de quelques sorties individuelles intéressantes (Silvestre, et Anelka dans un degré moindre), et elle peut toujours éroder la confiance que les Bleus s’attachent à se construire. Mais elle pourra rappeler, surtout, face aux nombreuses occasions manquées, lien de la soirée d’hier avec le souvenir des échecs de 2002 et 2004, que les succès historiques des Bleus sont venus de sa solidité défensive plus que de son pouvoir offensif. Et si la quête d’une attaque idéale était vaine ? Treize occasions, un penalty… Il reste que l’équipe de France, sur le fond, n’aurait jamais dû perdre ce match qu’elle a dominé dans les grandes largeurs. En première période, déjà. Pour qu’elle prenne une dimension supplémentaire, il aurait juste fallu que David Trezeguet ait un peu de sa réussite italienne. Après une demi-heure de jeu, le buteur de la Juve avait déjà tiré cinq fois au but, dans des positions diversement favorables. Sur un centre de Silvestre (2e), il avait manqué sa reprise. Sur un centre de Sagnol, il avait repris au-dessus (4e). Après un double une-deux avec Anelka, il ne put cadrer sa volée (22e), avant de dévier de la tête un ballon difficile (31e) puis d’enchaîner, après un mouvement AnelkaDhorasoo, amortie-volée non cadrée, dans la même minute. Tout le jeu des Bleus semblait ainsi tourner autour de Trezeguet. Très vite, il tourna en rond, face au mouvement général qui s’étiolait au fil des minutes. Le seul autre tir notable, cadré, fut une frappe du gauche d’Anelka, décalé par Zidane, que Hajduch repoussa d’une manchette (13e). Pour les Slovaques, Jakubko, en pivot, avait été contré par Silvestre dans le second temps d’un coup franc (1re), et une frappe de Vittek avait été détournée par Barthez (23e), impavide aux pieds des tourmenteurs qui l’avaient fait roi jadis et qui, hier soir, se trompaient de match dans un aveuglement qui posait la question de la culture sportive d’un pays. Prévus ou non, les changements à mi-parcours ne pouvaient pas faire de mal aux Bleus. Ils n’ont d’abord pas fait beaucoup de bien. Mais Henry était facile à trouver, d’abord par Malouda, qui l’envoya buter sur Hajduch (53e), avant de manquer sa reprise du droit sur un coup franc de Silvestre repoussé par le gardien slovaque (55e). Puis la relation Dhorasoo-Henry entra en scène, et le Gunner manqua une autre occasion, dans la minute qui précéda le but magnifique de Nemeth (62e). Hajduch sauva encore son camp devant Malouda (67 e ) et Henry (72e ), encore, puis Malouda finit par obtenir le penalty que M. Thomson avait refusé à Wiltord peu avant. Wiltord égalisa (75e), et les Bleus semblaient avoir complètement retrouvé l’équilibre. Mais en poussant, ils se firent contrer, Malouda revint provoquer le coup franc de Valachovic, une frappe de droitier côté ouvert fatale à Barthez (80 e ). Les Bleus, encore, auraient pu éviter la chute, mais Thierry Henry manqua une tête incroyable, à trois mètres du but, sur un nouveau centre de Malouda (82e). Après un arrêt de Barthez sur une frappe tournante de Cech qui attestait que les Slovaques cadraient en fermant les yeux (85e), Vieira manqua à son tour le cadre d’une ultime frappe du gauche (90e + 3). Après treize occasions nettes pour un seul penalty marqué, les Bleus étaient à terre. Au moins, ce matin, ils savent pourquoi. Le chiffre avait obtenu, depuis son intronisation en juillet 2004, huit victoires et neuf nuls. Les Bleus avaient marqué 24 buts, en avaient concédé 7. VINCENT DULUC FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2 (0-0) Temps froid. Pelouse acceptable. 58 273 spectateurs. Arbitre : M. Thomson (ECO). Silvestre 6 Holosko 6 Zabavnik 5,5 0-1 : NEMETH (62e). – Esseulé à l’entrée de la surface, Nemeth reprend d’une demi-volée du pied gauche un ballon mal dégagé par la défense tricolore. Sa frappe puissante trompe Barthez et termine dans la lucarne gauche du gardien français. 1-1 : WILTORD (75e s.p.). – Penalty pour la France à la suite d’une faute de Durica sur F. Malouda. Wiltord le transforme en force de l’intérieur du droit, sur la droite de Hajduch. Le gardien slovaque, parti du bon côté, effleure en vain le tir à ras de terre. 1-2 : VALACHOVIC (81e). – Coup franc pour la Slovaquie consécutif à une faute de F. Malouda sur Vittek à l’entrée de la surface. Valachovic place une frappe enroulée du pied droit dans la lucarne droite de Barthez, masqué par son mur. AUCUN CARTON STADE DE FRANCE. – David Trezeguet avait passé la première période à pilonner le but de Lubos Hajduch. Sans réussite. L’entrée de Thierry Henry (ci-dessus) n’a rien changé à l’affaire : le gardien slovaque ne cédera que sur un penalty. (Photo Didier Fèvre) Zéro pour la finition LES QUESTIONS DU MATCH Barthez, la sale soirée LE JEU. – Deux formules offensives ont été essayées. Toutes deux pénalisées par une absence totale Le gardien des Bleus a été sifflé par une partie du public d’efficacité dans la finition. pendant toute la rencontre. RUDE LEÇON DE RÉALISME pour l’équipe de France qui a dominé l’ensemble de la rencontre, sans cependant une énorme conviction. Elle s’est procuré un nombre respectable d’actions de buts, mais ses artificiers, célébrés comme faisant partie des meilleurs de l’Europe – Trezeguet et Henry – les ont toutes gâchées. Au contraire, les Slovaques ont eu un maximum de réussite sur des frappes de gros calibre qui ont souligné l’effritement des Tricolores dans la seconde partie du match. ORGANIS ATION DE JEU DE DÉPART. – L’équipe de France a joué sur la base d’un 4-4-2 en première période, avec Diarra comme le plus défensif des joueurs du milieu. Sur sa gauche, un cran plus haut, Vieira. Un degré au-dessus, Dhorasoo sur la droite et Zidane, assez souvent positionné sur la gauche. En attaque, deux joueurs en pointe, Trezeguet étant le plus central, Anelka décrochant davantage et jouant volontiers sur la droite. A la mi-temps, la France se retrouva dans une configuration « à la lyonnaise », avec une pointe (Henry) et deux joueurs sur les côtés, évidemment lyonnais (Wiltord à droite et Malouda à gauche). La Slovaquie était organisée en 4-3-3 ou 4-5-1 selon les phases. Au milieu, trois joueurs (Krajcik, Borbely, Hlinka) se resserraient dans l’axe à la perte du ballon et recevaient l’appoint d’Holosko et de Vittek. A N I M A T I ON D É F E N S I V E . – L’équipe française a défendu sur deux lignes, comme d’habitude en zone, avec sa défense de quatre et trois joueurs au milieu, avec en permanence Diarra dans la position la plus proche des défenseurs. Dhorasoo s’est nettement replié sur la droite. En revanche, Zidane et les deux attaquants n’ont pratiquement pas eu de rôle défensif. Derrière, en première période, il y a eu quelques problèmes de couverture sur les appels slovaques réalisés dans le dos des latéraux, en particulier derrière Sagnol. Les Slovaques – également en zone – se sont appuyés sur un bloc de neuf joueurs, les quatre défenseurs et cinq au milieu. A la perte du ballon, les deux joueurs des côtés se repliaient profondément. Seul Jakubko restait devant. ANIMATION OFFENSIVE. – La configuration de la première période a permis de voir d’intéressantes séquences combinées de Trezeguet et d’Anelka, dans de petits espaces. Tous deux ont proposé pas mal de solutions sur les montées des milieux (Zidane, Dhorasoo mais aussi Vieira), en appui pour permettre quelques combinaisons à trois, ou sur les côtés – appels d’Anelka à droite – avec l’appoint de Dhorasoo, Sagnol et Silvestre. En seconde période, il y eut davantage de jeu long, avec l’entrée de Henry, plusieurs fois sollicité sur la gauche par des longues passes droite-gauche (de Dhorasoo principalement). La liaison milieu-attaque a été moins riche dans cette configuration où l’essentiel fut de rechercher la profondeur. Wiltord est venu plusieurs fois dans l’axe, près d’Henry et, comme à Lyon, a permuté avec Malouda. La finition a été défaillante dans les deux formules offensives, tant en première période avec Trezeguet, qu’en seconde avec Henry, pourtant placé dans la situation qu’il affectionne. Les Slovaques passaient en phase offensive dans un schéma en 4-3-3, Holosko et Vittek se positionnant sur les deux ailes, mais avec des milieux assez éloignés des trois joueurs les plus offensifs. Aussi, le jeu d’attaque a-t-il surtout eu pour objectif de trouver Jakubko, soit dans l’axe, soit sur quelques appels vers la droite. Quand Vittek se recentrait, il a cherché à jouer court avec l’avant-centre ou a tenté sa chance de loin, comme sur le tir de la 24e minute sur lequel intervint Barthez. D’ailleurs, la richesse du jeu slovaque a surtout résidé dans l’efficacité de ses frappes de loin. CHANGEMENTS EN COURS DE JEU. – Les principaux changements de l’équipe de France ont eu lieu à la mitemps et dans le secteur offensif, avec les entrées simultanées de Henry, Malouda et Wiltord et les modifications d’animation offensive évoquées ci-dessus. A l’heure de jeu, Abidal a remplacé Silvestre comme arrière gauche. Avant que presque tout ce qui restait du banc slovaque entre dans les dernières minutes, les changements majeurs de la Slovaquie avaient aussi concerné le secteur offensif, la ligne d’attaque de la dernière demi-heure étant composée de Nemeth (à droite), Vittek (eu centre), Bicak (à gauche). DIDIER BRAUN LA QUESTION DU JOUR L’équipe de France de football a-t-elle les moyens d’arriver en demi-finales de la Coupe du monde ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). DEPUIS QUAND HENRY N’AVAITIL PLUS ÉTÉ TITULAIRE LORS D’UN MATCH DE L’ÉQUIPE DE FRANCE ? – En 76 sélections, Thierry Henry a été titulaire 64 fois. Il fut titularisé dès sa première sélection, le 11 octobre 1997, contre l’Afrique du Sud (2-1). Le 31 mars 2004, pour la rencontre Pays-Bas - France, à Rotterdam (0-0), Henry débuta le match sur le banc, avant de remplacer Govou à la mitemps. Depuis, il a été titulaire à chacune de ses sélections, soit 18 rencontres. Cette série, la plus longue depuis ses débuts en équipe de France, s’est achevée hier soir. DEPUIS QUAND N’Y A-T-IL PAS EU DE LYONNAIS DANS LE ONZE DE DÉPART DE L’ÉQUIPE DE FRANCE ? – Depuis le 25 juin 2004 et le quart de finale de l’Euro perdu contre la Grèce, à Lisbonne (0-1). Ce jour-là, à l’exception du Marseillais Barthez, aucun titulaire de l’équipe de France n’évoluait en Ligue 1. L’équipe était la suivante : Barthez – Gallas, Thuram, Silvestre, Lizarazu – Makelele, Dacourt, Zidane, Pires – Trezeguet, Henry. Depuis, et ce pendant dixsept matches d’affilée, au moins un Lyonnais a été titulaire, que ce soit Coupet, Abidal, Malouda, Wiltord ou Govou. COMMENT L’ÉQUIPE DE FRANCE A-T-ELLE ÉTÉ ACCUEILLIE PAR LE PUBLIC DU STADE DE FRANCE ? – Les Bleus ont plutôt souffert d’un déficit d’encouragements. Dans une atmosphère frigorifique, il a fallu attendre la toute fin de la première période pour observer la première ola. Auparavant, une partie du public avait eu la délicatesse de siffler Dhorasoo au cours des cinq premières minutes, puis de s’attaquer à Barthez à chacun de ses dégagements au pied. Même si d’autres spectateurs ont scandé le nom du gardien de l’OM en hommage à sa claquette impeccable sur un tir de Vittek (23e), les sifflets ont ponctué chacune de ses interventions. « Je suis très déçu par l’attitude de certains spectateurs, a regretté Raymond Domenech dès la fin du match, au micro de TF 1. Ils ont oublié qui était Fabien. » L’annonce du remplacement de Zidane à la pause n’a pas non plus été du goût de tous. DANS QUEL ÉTAT ÉTAIT LA PELOUSE ? – Avant la rencontre, Raymond Domenech avait dépêché des L E I C I F F O E R I A N E T R PA EMES MI-TEMPS 3 S E D émissaires pour juger de la qualité de la pelouse. « J’espère qu’il va pleuvoir, neiger et geler, avait plaisanté le sélectionneur. Au moins, elle sera mauvaise mais on saura pourquoi. En plus, il vient d’y avoir un match de rugby. » Si la pelouse était en nettement meilleur état qu’à l’automne, les Bleus n’ont pas pour autant évolué sur un « billard. » Vu d’en haut, par endroits, le terrain, gelé, semblait difficilement praticable, notamment dans les couloirs où l’on observa quelques faux rebonds. Les joueurs ont quand même réussi plusieurs combinaisons, preuve que le terrain ne les a pas handicapés dans leurs choix techniques. Y AVAIT-IL DEUX PENALTIES ? – À la 65e minute, dans la surface adverse, Wiltord combine avec Henry et accélère. Après un contact avec Durica, le Lyonnais s’effondre. L’arbitre laisse jouer. Il y a effectivement eu un léger contact entre les deux joueurs, mais la faute était loin d’être évidente. Elle le sera encore moins neuf minutes plus tard sur Florent Malouda. Cette fois-ci pourtant, le penalty sera accordé. JOËL DOMENIGHETTI www.leecooper.com Liste des points de vente au 03 22 54 66 66 JEUDI 2 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune PAGE 3 Rouge Rouge Jaune LES BUTS Bleu Remplacements. – 59e : Holosko par NEMETH ; 70e : Jakubko par BICAK ; 78e : Krajcik par VALACHOVIC ; 86e : Hlinka par HODUR ; 90e : Vittek par KOPUNEK ; 90e + 3 : Zabavnik par PETRAS. Non utilisés : Kozacik (g.). Entraîneur : D. Galis. Trezeguet 4,5 Jacubko Hajduc Hajdu ucchh uc A. Diarra Zidane 6 8 4,5 cap., 5 Thuram Durica Anelka 5 6 5,5 Dhorasoo Hlinka 5,5 5 Vittek Sagnol M. Cech cap., 6 4,5 6,5 Jaune Remplacements. – 46e : Trezeguet par HENRY (note : 5), Zidane par F. MALOUDA (note : 5), Anelka par WILTORD (note : 5,5) ; 62e : Silvestre par ABIDAL. Non utilisés : Coupet (g.), Clerc, Mexès, Makelele, Toulalan, Saha. Entraîneur : R. Domenech. Baarthez rthe 5 Noir Krajcik Skrtel 5 4,5 Borbely 5 Bleu Noir Vieira Boumsong m 4,5 4 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2 Anelka, le don de soi Sonny Anderson va arrêter sa carrière Associé à David Trezeguet, l’attaquant de Fenerbahçe a beaucoup œuvré pour le collectif avant de sortir à la pause. SIGNE QUE L’HOMME a changé, il a débuté sa soirée par un sourire. C’était durant des hymnes que Nicolas Anelka (26 ans) désespérait d’écouter à nouveau. Le joueur aussi a visiblement évolué. Titularisé aux côtés de Trezeguet, il ne l’a pas collé. D’entrée, il a laissé l’axe de l’attaque au Turinois, acceptant de se déporter sur un côté pour mieux déborder ou repiquer au centre. Après avoir trop tergiversé pour frapper au-dessus (10e) et vu Zidane ne pas parvenir à le trouver (11e), il se retrouva à la conclusion d’une superbe contreattaque jouée en triangle avec Zidane et Trezeguet. Mais l’épatant Hajduch fêta sa première titularisation en opposant ses gants fermes sur sa tentative (13e). L’attaquant de Fenerbahçe avait fêté son retour en grâce en sélection en marquant, chez lui, en Martinique, face au Costa Rica (3-2, le 9 novembre 2005). Hier soir, il a confirmé son changement de mentalité en ne cessant de se mettre au service de la collectivité. Avait-il lu les directives énoncées avant ce match par son capitaine ? En tout cas, Anelka s’évertua à les appliquer tout au long de sa première mi-temps. Très convaincant au niveau de l’abnégation et surtout durant les vingt premières minutes, il n’a exprimé son originalité qu’en portant le numéro 39 dans le dos ; un numéro inédit en équipe de France à ce niveau. convaincu au niveau de ses intentions, Anelka a donc toutefois connu du déchet dans sa finition : remise de la tête dos au but, puis de la poitrine et au point de penalty pour personne (39e et 44e), raid solitaire sur le flanc droit terminé par un duel perdu avec M. Cech (37e) et enfin, une-deux avec Vieira soldé par un centre raté (44e). Le fait qu’il soit également apparu très en jambes l’a autorisé à revenir défendre et à se montrer toujours disponible pour le porteur du ballon. Cela lui a valu de toucher vingt-six ballons en première période, soit deux fois plus que Tre- zeguet. Ce chiffre s’avère élevé pour un attaquant. Surtout qu’Anelka les a reçus dans tous les registres de jeu (en profondeur, en remise, interception…) L’ancien Madrilène se trouve également à créditer de trois des huit tirs au but français en première période ; Trezeguet ayant placé les cinq autres. Ces statistiques ont visiblement suffi à Raymond Domenech qui décida de le remplacer à la pause. Anelka put retourner sur le banc des remplaçants avec le sentiment du devoir accompli. S’il n’a pas marqué et connu davantage de déchet dans son jeu dans le dernier quart d’heure, l’ancien Gunner a prouvé son entente avec Trezeguet. Il a dès lors inscrit quelques points de plus dans le duel à distance qu’il livre avec Djibril Cissé et Louis Saha. Surtout que ses deux principaux concurrents directs n’ont pas joué, hier soir (Cissé n’avait même pas été retenu). À COUPE DE FRANCE La 4e défaite au Stade de France CLERC DISCUTE AVEC LYON. – François Clerc, la grande révélation lyonnaise du début d’année, arrive en fin de contrat au mois de juin. Les dernières performances du jeune latéral droit (22 ans) convoqué par Raymond Domenech en équipe de France ont incité les dirigeants de l’OL à discuter d’une prolongation avec les conseillers de l’ancien Toulousain. Alors que son joueur touche actuellement 5 000 euros par mois, JeanMichel Aulas semble prêt à lui offrir un salaire de 20 000 euros, auquel il faut ajouter des primes de match généralement conséquentes. Des clubs étrangers ont été sondés, et un club italien serait prêt à verser à Clerc des sommes bien plus importantes. Si cette offre se matérialisait, l’OL ne s’alignerait pas. – S. Ta. GRANGE A REMPLACÉ MARTINI. – Bruno Martini n’était pas présent, hier soir au Stade de France. Victime de coliques néphrétiques, il a dû être hospitalisé à Rambouillet. À Clairefontaine, dans la journée, Raymond Domenech a donc fait appel à Fabrice Grange, qui suit au CTF une formation d’entraîneur de gardien. Formé à Lyon, ancien gardien de Nantes et de Beauvais notamment, Fabrice Grange a donc enfilé le survêtement de l’équipe de France pour procéder à l’échauffement de Fabien Barthez. CORÉE DU SUD - ANGOLA : 1-0 LES BRÉSILIENS se souviendront de leur victoire sur la Russie (1-0), hier à Moscou en amical. Mais plus que le score, ils retiendront la température : il faisait en effet – 17 °C pendant la rencontre… « Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie, a confié Cicinho, le latéral du Real Madrid. On ne peut pas jouer comme ça. Tu veux tirer mais tu ne sens pas ton pied. À un moment, j’ai voulu appeler un équipier pour avoir le ballon, mais je n’ai pas pu. J’avais la bouche gelée ! » L’ancien Lyonnais Edmilson s’est souvenu, lui, d’avoir « joué un match en Norvège où il faisait – 12 °C. Ce n’était rien comparé à ce soir (hier). C’était terrible ». L’actuel joueur du FC Barcelone fait peut-être référence à un certain Rosenborg-Lyon (1-1) de Ligue des champions en 2002. Entré à la 46e minute, hier, il a expliqué que « le pire, c’était de rester sur le banc de touche… Les pieds commencent à geler, tout le corps a mal. Mais quand je suis entré, j’ai au moins pu courir et essayer de me réchauffer. » L’attaché de presse de la sélection brésilienne, Rodrigo Paiva, assis sur le banc, a montré pendant le match un thermomètre, situé au niveau du sol, indiquant – 27 °C… ÉCOSSE - SUISSE : 1-3 La Corée fait le minimum La Suisse comme il faut Les Sud-Coréens ont battu l’Angola sans souffrir, mais en affichant un réalisme insuffisant. CORÉE DU SUD - ANGOLA : 1-0 (1-0) Temps très froid. Pelouse en mauvais état. 63 255 spectateurs. Arbitre : M. Supian (MAL). But : Park Chu-young (23e). CORÉE DU SUD : Lee Woon-jae (cap.) – Lee Young-pyo, Choi Jin-cheul (Kim Sang-shik, 79e), Kim Young-chul, Kim Dong-jin – Kim Nam-il, Lee Eul-Yong, Park Ji-sung – Lee Chun-soo (Kim Do-heon, 74e), Lee Dong-gook (Jung Jo-gook, 85e), Park Chu-Young (Chung Kyung-ho, 74e). Entraîneur : Dick Advocaat. ANGOLA : Ricardo – Jamba Pereira, Carlos « Kali » Alonso, Lebo-Lebo (Rui Marques, 90e), « Loco » Cange – André Macanga (cap.), Mendonca, Marco Airosa, Edson (Buengo, 72e) – Akwa (Love, 59e), Flavio (Zwela, 60e, « Zé Kalanga » Baptista, 83e). Entraîneur : Luis Oliveira Goncalves. SÉOUL – de notre envoyé spécial TOUT POUR L’ATTAQUE ! Et, au bout du compte, une victoire minimale. L’aventureuse tactique choisie par le staff technique de la Corée du Sud, hier face à l’Angola, n’a pas été récompensée comme elle le méritait. Pourtant, le sélectionneur Dick Advocaat n’avait pas lésiné. Trois purs attaquants soutenus par Park Ji-sung (Manchester United) en milieu très offensif, le tout épaulé par deux arrières latéraux galopeurs, le football international n’affiche plus jamais une telle témérité. « Nous n’avons pas perdu la tête !, rassure le Néerlandais. Simplement, la Corée joue toujours ainsi à domicile et il faut savoir respecter ce rite. Hors de nos bases, comme lors de notre récente tournée, face à la Grèce (1-1), le Danemark (1-3) ou le Mexique (1-0), notre dispositif était beaucoup plus contrôlé. Ce sera également le cas à la Coupe du monde face à la France et à la Suisse. Laisser autant d’espaces à des formations de cette maturité serait déraisonnable. » Par une température inférieure à 0 °C, sur une pelouse pelée, les Sud-Coréens ont confirmé leurs limites face au but adverse, une tare récurrente. Avec un poil de spontanéité, Park Ji-sung (1re) et le prometteur Park Chu-young (9e), idéalement placés, auraient pu lancer leur camp vers une large victoire. La foule du World Cup Stadium s’est donc contentée du but du même Park Chu-young (23e), vingt ans, sur une frappe croisée du gauche dans la surface. Une réalisation qui est intervenue au plus fort de la domination des locaux, emmenés par le virevoltant ailier droit à la toison peroxydée Lee Chun-soo, élu joueur de l’année en 2005. À deux reprises, pourtant, la défense coréenne a cédé à la panique face à des attaquants angolais guère doués. Une préoccupation dans un secteur qui semblait stabilisé après les récents matches amicaux. En seconde mi-temps, la partie a vite perdu de son intérêt, en grande partie à cause du coup de pompe de Park Ji-sung, arrivé mardi à Séoul, après sa victoire deux jours plus tôt en finale de la Coupe de la Ligue anglaise (4-0 face à Wigan). Au coup de sifflet final, les flocons blanchissaient la nuit. Les Coréens, sans joie excessive, formaient une amicale mêlée au bord du terrain. Se donnant rendez-vous pour la mi-mai, juste avant l’envol pour l’Europe, avant d’affronter la France, le 18 juin à Leipzig. CHRISTOPHE LARCHER Opposée à une équipe écossaise trop quelconque, la Suisse s’est facilement imposée à Glasgow. ÉCOSSE - SUISSE : 1-3 (0-2) Tempsfroid.Pelouseenbon état.20 000spectateursenviron.Arbitre: M.Coué(FRA). Buts.–ÉCOSSE: Miller (55e) ; SUISSE : Barnetta (21e), Gygax (41e), Cabanas (69e). Aucun avertissement. ÉCOSSE : Gordon (N. Alexander, 46e) – Dailly, G. Caldwell, Weir (S. Caldwell, 46e), Webster, G. Alexander – Fletcher, B. Ferguson (cap.) (Teale, 46e), Quashie, Miller – McFadden. Entraîneur : W. Smith. SUISSE : Zuberbühler (Coltorti, 46e) – P. Degen, Senderos (Smiljanic, 74e), Grichting, Behrami (Djourou, 46e) – Barnetta, Cabanas, Vogel(cap.) (Dzemaili, 81e), Wicky (Vonlanthen, 46e) – Gygax – Streller (Lustrinelli, 74e). Entraîneur : K. Kuhn. GLASGOW – de notre envoyé spécial CE N’EST PAS LA QUALITÉ de l’opposition écossaise qui permettra aux Suisses (et à ses adversaires) d’en savoir beaucoup plus sur leur potentiel à trois mois et demi de leur premier match de Coupe du monde, le 13 juin, face à l’équipe de France. Sans Patrick Müller, souffrant en début de semaine et laissé au repos, face à une formation médiocre ou peu impliquée, les joueurs de Köbi Kuhn ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher, à savoir entretenir une dynamique positive. En dehors d’un mauvais premier quart d’heure en seconde période, sanctionné par un but de Miller lancé dans la profondeur (55e), les Helvètes ont contrôlé ce match sans PAGE 4 P grande difficulté. Les actions positives à retenir ne sont pas forcément nombreuses. Mais les Suisses se sont révélés d’une efficacité diabolique : avant la pause, il y eut une volée de Streller (11e) et un coup franc de Gygax (12e) non cadrés, puis deux buts. Le premier sur une volée de Barnetta à la suite d’un décalage de Senderos pour Cabanas sur le côté droit (21e), le second d’une tête de Gygax, le joueur de Lille, seul à la réception d’un centre de Barnetta qui aurait dû être signalé hors-jeu juste avant (41e). En seconde période, Vonlanthen écrasera trop sa frappe (67e) et Barnetta butera sur le gardien (86e). Mais entre-temps, Cabanas avait inscrit un troisième but à la suite d’un unedeux dans la surface avec Streller (69e). Mais le sélectionneur suisse n’oubliera sans doute pas les défaillances apparues : il y eut, par exemple, la traditionnelle sortie approximative de Zuberbühler (13e), parfait, en revanche, sur un nouveau corner écossais quelques instants plus tard (37e). Il fut très peu sollicité le reste du temps, et céda sa place à Coltorti à la mi-temps. Il paraît que le gardien des Grasshoppers Zurich est une copie plus ou moins conforme de Zuberbühler, et donc imprévisible. Le match d’hier l’a confirmé : avant d’être décisif sur une tête de Caldwell (61e) et de se montrer très sûr dans les airs, il commit d’entrée une erreur sur un coup franc dont il jugea mal la trajectoire (52e). Le problème ne sera pas réglé avant l’Allemagne. Pour le reste, les Helvètes ne furent vraiment mis hors de position qu’à trois reprises, sur deux belles actions collectives mal conclues par Miller (15e) et Teale (90e + 1), puis sur une double erreur de Grichting face à Miller (34e), repris de peu par Senderos (34e). Dans ces moments-là, la défense suisse a aussi semblé manquer de culture tactique. Mais ni Müller, qui pose, en revanche, des problèmes de vitesse, ni Magnin (blessé) n’étaient présents. SÉBASTIEN TARRAGO JEUDI 2 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge dial) en tant que numéro 2. Ce que je ne sais pas, c’est ma réaction. Malheureusement, je me connais et je sais que Grégory Coupet contrarié, ce n’est plus le même. J’ai tellement mis d’énergie dans cette possibilité d’être enfin titulaire en équipe de France que, si je dois l’apprendre au dernier moment, il faudra faire un gros travail sur moi-même pour éviter que cela ne rejaillisse sur le groupe, pour oublier mon cas personnel. » En cas de déception en mai, « j’en voudrais certainement à la terre entière sauf à Fabien », affirme Coupet (18 sélections), qui précise avoir informé le sélectionneur Raymond Domenech de son « point de vue ». Le Brésil congelé Bleu Bleu Jaune GRÉGORY COUPET A RECONNU hier, au micro de RTL, qu’il aurait aimé être déjà fixé pour mieux se préparer à la Coupe du monde 2006. En concurrence avec Fabien Barthez que Raymond Domenech lui a préféré pour le match d’hier contre la Slovaquie, il espérait être fixé avant mai sur le nom du titulaire pour la phase finale. « Par rapport à la Martinique (en novembre), je comprenais. Par rapport à ce début de mois de mars, je m’attendais à ce qu’il puisse y avoir une décision parce que, qu’elle soit positive ou négative, elle aura besoin de faire son chemin psychologiquement », assure le gardien de l’OL dans un entretien qui a été enregistré mardi aprèsmidi à Clairefontaine. « Je ne mets pas du tout en doute ma participation (au Mon- RUSSIE - BRÉSIL : 0-1 Lyon-La Duchère (CFA) a fait appel de la décision de la commission centrale de la Coupe de France, officialisée mercredi, de faire jouer son match des 8es de finale face au PSG au stade de Gerland, le 14 mars. « Ma réaction est négative. Je suis contre et nous avons fait appel de cette décision, a vivement réagi Richard Benamou, président du club de Lyon-La Duchère. Il y a un tirage au sort qui a été effectué et il doit être respecté. » LES STADES AU MENU DE LA LIGUE. – Auteurd’un rapport sur « la compétitivité des clubs professionnels », Me Jean-Baptiste Guillot a incité, hier, au cours d’un séminaire organisé par la Ligue, les présidents de L 1 et de L 2 à « acquérir la propriété de leurs infrastructures afin d’être plus attractifs pour les investisseurs ». Il leur conseille également « d’exploiter les stades et de développer de nouvelles sources de revenus ». Car, comme l’a rappelé Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, « en matière de stades, tout est à faire ». – E. M. LILLE: ACIMOVIC EN RÉÉDUCATION. – Immobilisé depuis le 14 janvier par une fracture de la malléole (Lille-Sochaux, 3-0), le meneur de jeu du LOSC, Milenko Acimovic, est en rééducation depuis une semaine dans une clinique de Villeneuve-d’Ascq. Dans trois semaines environ, il devrait quitter l’établissement et rejoindre ses partenaires au centre d’entraînement de Camphin-en-Pévèle. Mais Claude Puel ne se prononce pas quant aux chances de l’international slovène de rejouer d’ici à la fin de saison. – M. Bo. FRANCFORT: LE STADE S’EFFRITE. – Des petits morceaux de béton sont tombés d’une quarantaine de mètres sur une tribune du stade de Francfort, où seront disputés cinq matches du Mondial. C’est le deuxième incident en neuf mois dans cette nouvelle enceinte. Du béton en petits morceaux s’est détaché d’un joint de dilatation d’un poteau du stade et s’est répandu entre la tribune principale et la tribune est. Au cours de la finale de la Coupe des Confédérations, une importante quantité d’eau provenant du toit rétractable du stade s’était déversée à la suite d’un orage, au-dessus d’un coin de corner, sans toutefois perturber le match. DÉCÈS DE PETER OSGOOD. – Peter Osgood, ancien joueur mythique de Chelsea entre 1964 et 1974, est décédé hier à l’âge de 59 ans, victime d’une crise cardiaque. Surnommé « le roi de Stamford Bridge », Osgood a remporté la Cup en 1970 et la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 1971. PAYS-BAS - ÉQUATEUR RETARDÉ PAR LA NEIGE. – Le coup d’envoi du match Pays-Bas - Équateur, hier soir, a été repoussé d’un quart d’heure en raison d’importantes chutes de neige qui ont perturbé les conditions de circulation et donc retardé l’arrivée des 35 000 spectateurs attendus à l’Arena. La neige n’a cependant pas perturbé le déroulement du match car la toiture du stade a été totalement fermée. Jaune Noir TREZEGUET ET ANELKA. – David Trezeguet suit attentivement la progression de Nicolas Anelka. « J’en ai récemment parlé avec Appiah, mon ancien partenaire à la Juve, qui joue avec lui à Fenerbahçe. Il m’a dit que Nico était en pleine bourre et surtout très motivé. Ça ne m’étonne pas qu’il soit revenu. » Coupet aurait préféré être fixé Lyon-La Duchère fait appel Noir CE REVERS DE L’ÉQUIPE DE FRANCE face à la Slovaquie (1-2) est le premier depuis l’élimination en quart de finale de l’Euro portugais face à la Grèce (0-1) le 25 juin 2004 à Lisbonne, et ce n’est que le quatrième des Bleus au Stade de France depuis l’inauguration de cette enceinte le 28 janvier 1998 face à l’Espagne (1-0). L’équipe de France s’y est déjà inclinée contre la Russie (2-3, le 5 juin 1999) en qualifications pour l’Euro 2000, contre la Belgique en amical (1-2, le 18 mai 2002) juste avant la Coupe du monde asiatique, puis face à la… République tchèque (0-2, le 12 février 2003), demi-sœur de la Slovaquie. Car, pour le reste, et même si Vieira joua trop long sur lui (16e), il s’est beaucoup dépensé ; s’engouffrant notamment dans « son » couloir droit, sans parvenir toutefois à redresser suffisamment son centre en retrait pour Trezeguet, qui venait de le lancer (21e). Sa mise à disposition volontaire au service du buteur de la Juventus se matérialisa encore à la 21e minute quand il envoya ce dernier taper dans le petit filet. C’est à ce moment-là qu’il décida de varier les plaisirs en s’exilant aussi sur le flanc gauche. Profitant d’un sauvetage de Boumsong sur la ligne de touche, l’ancien Parisien s’échappa dans son nouveau couloir avant de mal finir son action (28e). S’il a Samedi 27 mai, 21 heures : France-Mexique (amical), à SaintDenis, Stade de France. Mercredi 31 mai, 21 heures : France-Danemark (amical), à Lens, stade Félix-Bollaert. Mercredi 7 juin, 21 heures : France-Chine (amical), à SaintÉtienne, stade Geoffroy-Guichard. Mardi 13 juin, 18 heures : France-Suisse (Coupe du monde, 1er tour) à Stuttgart, Gottlieb-Daimler Stadion. Dimanche 18 juin, 21 heures : France-Corée du Sud (Coupe du monde, 1er tour), à Leipzig, Zentralstadion. Vendredi 23 juin, 21 heures : France-Togo (Coupe du monde, 1er tour), à Cologne, RheinEnergie Stadion. BERNARD LIONS SAINT-DENIS. – Sous les yeux de Zinédine Zidane, Nicolas Anelka tente de déborder le Slovaque Zabavnik. L’attaquant de Fenerbahçe s’est particulièrement illustré par son altruisme en première période. (Photo Pascal Rondeau) Des intentions, moins de finition LE PROGRAMME DE L’ÉQUIPE DE FRANCE l’inverse du buteur de Liverpool, Anelka joue également régulièrement en club. Si le suspense demeure donc entier d’ici à l’officialisation de la liste des vingt-trois pour la Coupe du monde le 15 mai prochain, Anelka peut espérer en être. Sonny Anderson vit ses dernières semaines de footballeur professionnel. Hier, dans une interview accordée au site officiel de l’OL, le buteur brésilien, qui évolue aujourd’hui au Qatar (Al-Gharafa), a annoncé qu’il prendra sa retraite sportive en mai prochain. « Lorsque l’envie de jouer devient moins forte, il vaut mieux arrêter », explique le double champion de France (Monaco 1997, Lyon 2002). Il devrait disputer son dernier match le 17 mai, sauf si l’OL est en finale de la Ligue des champions. « J’ai déjà annoncé que si l’OL accède à la finale de la Ligue des champions, je ne participerai pas à ce match afin de me rendre à Paris pour soutenir le club. » Avant ses années lyonnaises (1999-2003), Anderson était déjà passé en France, à Marseille (1993-1994), puis à Monaco (1994-1997). Mais c’est avec Lyon que le Brésilien a noué les liens les plus forts. « J’ai passé de bons moments dans d’autres clubs, mais Lyon restera toujours le club de mon cœur. » Trois ans après avoir quitté l’OL pour Villarreal, Anderson aimerait aujourd’hui y revenir : « Je vais pouvoir discuter avec le président de mon intégration dans le club. On ne connaît pas encore le poste, mais il est évident que cela me ferait plaisir de revenir et de travailler avec le club comme nous l’avions prévu. » 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL « Les pertes, c’est terminé » NOËL LE GRAËT, le vice-président de la FFF, annonce le retour à l’équilibre des comptes. Engluée dans le déficit, les problèmes contractuels et les affaires, la Fédération française aperçoit le bout du tunnel. Notamment grâce à Noël Le Graët, le vice-président en charge des dossiers économiques, qui a renégocié avec Sportfive un contrat jusqu’ici désavantageux pour la FFF. Et quiannonce la fin du déficit en juin prochain. « Il y a eu de la naïveté, pas de la malhonnêteté » – La FFF accusait un déficit de 9,6 millions d’euros au 30 juin 2005 et tablait sur un nouveau déficit de 4,6 millions d’euros en juin prochain. Qu’en est-il aujourd’hui ? – En juin, les comptes seront à l’équilibre, voire légèrement positifs. Jacques Lambert (le directeur général de la FFF) et Bernard Desumer (le trésorier) sont très vigilants. Et comme on a joué en France tous nos matches amicaux, on n’a pas eu à les acheter. Ce qui nous fait basculer dans le bon sens. Les pertes, c’est terminé ! Ce retour à l’équilibre est une très bonne nouvelle qui sera JWT ÉTIENNE MOATTI La Ligue décidera avant la fin de saison si l’une des propositions de Michel Hidalgo est retenue afin d’améliorer le spectacle. RÉUNIS HIER au Parc des Princes, les présidents de club (peu nombreux à s’être déplacés) ont débattu des six formules présentées par Michel Hidalgo en vue d’améliorer le jeu offensif. « Il faut bouger, explique l’ancien sélectionneur, ne pas rester les deux pieds dans le même sabot, sinon le manque de buts va perdurer. » Au départ, plutôt réticents à toute idée de changement, les participants à cette table ronde se sont, paraît-il, laissé séduire. Mais pas encore convaincre. En fait, deux des six propositions formulées dans le rapport Hidalgo ont retenu l’attention : – la « numéro 5 », qui prévoit deux points pour une victoire par un but d’écart et trois points pour une victoire par deux buts ou plus d’écart. – et la « numéro 6 », calquée sur la Coupe d’Europe avec un point de bonus pour l’équipe qui, sur l’ensemble des deux matches, aura marqué le plus de buts. Michel Hidalgo est favorable à la sixième formule, tandis que Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, est partisan de la cinquième, qui lui semble « très lisible ». Le patron du football professionnel s’exprime « à titre personnel » et promet que ces deux solutions seront examinées dans les semaines qui viennent. Avec l’ambition de pro- poser une modification du barème de points « avant l’été ». « Il faut l’accord du conseil d’administration de la Ligue, poursuit Thiriez. Et si un consensus est trouvé, il pourrait y avoir du nouveau dès la saison prochaine. » Sans doute en Ligue 2. « Quand je lance une idée, j’ai l’habitude de la faire aboutir, continue le président de la LFP. Une seule fois, j’ai eu une décision négative. C’était sur le retour de la Ligue 1 à dix-huit clubs. J’en ai souffert. Cette fois-ci, il y aura de toute façon une décision, qu’elle soit positive ou négative. » Mais il exclut toute idée de récompense fin a nci èr e p ou r l e s éq uipe s marquant le plus de buts. – E. M. EN DIRECT DE LA LIGUE 1 PARIS-SG RENNES Yepes incertain contre l’OM Les Espoirs (Faty, Bourillon, Pouplin) sont rentrés. Faty souffre d’une béquille. E. Didot (tendon d’Achille) et Y. Hadji (contracture aux adducteurs gauches) ont été ménagés. Ils reprendront aujourd’hui. – J.-D. C. Mario Yepes n’a pris part à aucune des deux séances au programme des Parisiens, hier, au Camp des Loges. Le Colombien souffre toujours d’une lésion au mollet gauche. « La saison dernière, j’avais eu la même blessure au mollet droit et je m’étais arrêté le temps de deux matches », se souvenait, hier, le défenseur central. « Une décision sera prise samedi quant à sa participation au match contre Marseille », indiquait le PSG, hier en fin de journée, précisant qu’il en serait de même avec Jérôme Alonzo, blessé à la cuisse droite et lui aussi resté aux soins hier. Le matin, le reste du groupe, amputé des internationaux en sélection (Pauleta, Kalou, Dhorasoo, Rozehnal, Drame, Kantari), a effectué un jeu à la main avec ballon ovale, sur un terrain enneigé. L’après-midi, retour aux ateliers « classiques » avec ballon rond, sur un terrain synthétique. – J. T. MARSEILLE Jean Fernandez devrait retrouver son groupe au complet aujourd’hui avec le retour des internationaux sélectionnés (Barthez, Cana, Nasri, Meïté). Lamouchi a repris la course mardi et devrait être opérationnel dimanche contre le PSG. Bonnissel souffre toujours des côtes. Cesar est parti se reposer en Slovénie. Beye, qui se plaignait d’une infection dentaire, doit reprendre l’entraînement aujourd’hui. – H. F. devrait récupérer ses cinq internationaux (Bolf, Akalé, Pieroni, Kahlenberg et Grichting) aujourd’hui. – J.-P. G. Nouvelles rassurantes pour Youla : remplacé à la mi-temps à Bordeaux en raison de douleurs aux ischio-jambiers, le Guinéen a passé hier des examens qui n’ont rien révélé de grave. Il devrait être opérationnel samedi lors de la venue de Monaco. – M. T. NANTES Victime d’une fracture de l’os orbital de l’œil droit dans un choc avec Antonio Carlos mardi soir à la fin de l’entraînement, Martial Robin a été hospitalisé. Il sera indisponible un mois. – D. F. Mhadhbi, victime d’une lésion de l’antérieur droit de la cuisse gauche, est absent trois semaines. Cetto (cuisse) a trottiné. Savinaud, victime d’un écartement des orteils, n’a pas de fracture et devrait reprendre avec le groupe aujourd’hui. – Ph. C. Lachuer, blessé au pied droit, ne sera pas opérationnel dimanche à Troyes. Kaboul, qui a joué quarante-cinq minutes avec l’équipe de CFA samedi, continue de s’entraîner avec le groupe pro. Tout comme Sagna qui devrait effectuer sa rentrée ce week-end, probablement avec la réserve. Santini Diané, qui a reçu un choc à l’entraînement le matin, a passé des examens rassurants l’après-midi. L’attaquant ivoirien souffre d’un simple coup sur la malléole, qui ne remet pas en question sa participation au voyage à Rennes. Après trois semaines d’absence en raison d’un problème au tendon d’Achille, Pascal Johansen participe normalement aux séances. – P. Mu. METZ AC AJACCIO AUXERRE STRASBOURG NICE Reprise hier chez les Niçois. Poursuite de la préparation athlétique pour Rool (mollet), footing pour So. Camara (cuisse). Si Fanni (cuisse) est un peu en retard sur son programme, Bagayoko (cuisse) a réintégré le groupe. – Ja. G. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 59 27 17 8 2 44 2. Bordeaux 53 28 14 11 3 29 3. Lille 47 28 13 8 7 37 4. Auxerre 46 28 14 4 10 35 5. Marseille 43 28 12 7 9 27 6. Le Mans 42 28 12 6 10 27 7. Lens 41 28 9 14 5 35 8. Paris-SG 41 28 11 8 9 31 9. Nice 39 28 10 9 9 22 10. Nancy 38 27 11 5 11 27 11. Rennes 38 28 12 2 14 33 12. Monaco 37 27 10 7 10 26 13. Saint-Étienne 37 28 9 10 9 24 14. Nantes 35 28 9 8 11 29 15. Toulouse 34 28 9 7 12 26 16. Sochaux 33 28 8 9 11 23 17. Troyes 27 28 6 9 13 23 18. Strasbourg 23 28 4 11 13 22 19. AC Ajaccio 21 28 4 9 15 16 20. Metz 19 27 3 10 14 19 c. — 21 15 19 27 28 20 26 26 22 22 42 23 27 29 32 28 35 36 34 43 Diff. — +23 +14 +18 +8 -1 +7 +9 +5 0 +5 -9 +3 -3 0 -6 -5 -12 -14 -18 -24 FLEXIBLE A TOUS LES STYLES Grâce à ses trois lames flexibles, Xtreme3 vous offre un rasage très précis et très facile sur toutes les zones de votre visage. Alors osez les rasages différents et rejoignez les membres de l’association du Droit Aux Rasages Extravagants sur www.dare-wilkinson.com . JEUDI 2 MARS 2006 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Des bonus dès la saison prochaine ? Bleu Rouge RAPPORT HIDALGO Jaune Bleu Jaune S’il fait preuve d’optimisme et estime que son action, en tant que vice-président de la FFF en charge des dossiers économiques, doit permettre à la Fédération de redresser rapidement la barre, Noël Le Graët (ci-dessus, à gauche) ne veut pas pour autant faire d’ombre au président Escalettes (à droite) : « Il fait confiance et délègue. Il n’y a pas d’homme fort. Il y a, de ma part, beaucoup de passion pour les dossiers à traiter. » (Photo Didier Fèvre) annoncée à l’assemblée fédérale de juin. On ne pouvait pas éternellement demander aux clubs, aux ligues et aux districts de faire très attention et ne pas présenter des comptes au moins équilibrés. – Vous négociez actuellement les primes de résultat avec les Bleus pour la prochaine Coupe du monde. Où en est-on ? – On doit se revoir avant le 17 mars. Les discussions sont bon enfant. – À partir de quel stade de la compétition l es joueurs percevront-ils des primes de résultat ? – La motivation des joueurs est forte pour se retrouver dans le dernier carré. Ils n’ont pas envie de faire de tourisme en Allemagne… Ils toucheront une prime à partir des quarts de finale. – La prime de victoire pour les Espagnols serait de 540 000 euros par joueur, celle des Anglais de 440 000 euros… – On sera très en deçà de ces montants. Les joueurs français sont raisonnables. – Vous gérez l’ensemble des dossiers économiques de la FFF. Vous en êtes l’homme fort ? – Non. Jean-Pierre Escalettes (le président de la FFF) fait confiance et délègue. Il n’y a pas d’homme fort. Il y a, de ma part, beaucoup de passion pour les dossiers à traiter. – Des enquêtes sont en cours concernant la Fédération. Êtesvous inquiet ? – Je n’ai pas de crainte. Il n’y a pas eu de faute grave, même si des appels d’offres auraient dû être faits. Il ne faut pas accuser Claude Simonet (l’ancien président de la FFF) de tous les maux. Il y a eu de la naïveté, pas de la malhonnêteté. » Noir Noir « APRÈS DIX MOIS de négociation, un accord a été trouvé avec Sportfive, qui gère les intérêts économiques de la Fédération. Quels avantages va en tirer la FFF ? – Ce dossier nous avait choqués à notre arrivée. Les contrats qui liaient la Fédération à Sportfive étaient, au début, de bonne qualité. Mais ils ont été modifiés en 2003, avec des suppressions de minimums garantis, des commissions plus fortes, la possibilité pour Sportfive de s’occuper des appels d’offres pour les droits de télévision… Tout cela n’était pas positif pour la Fédération. Les discussions ont été longues, avec finalement des concessions réciproques. Pour la période 2006-2010, il a été prévu une réduction significative de la rémunération de Sportfive, notamment pour l’achat des matches de l’équipe de France à l’extérieur. L’économie, pour la Fédération, entre 2006 et 2010, va être de l’ordre de 10 millions d’euros. La Fédération a aussi récupéré la maîtrise d’œuvre totale pour la consultation que nous venons de lancer concernant l’équipe de France et la Coupe de France. On essaie de retrouver avec Sportfive des relations économiquement normales. Le contrat n’est pas à 100 % ce que j’aurais souhaité, mais il faut tenir compte de ce qui avait été signé avant nous… – Qu’attendez-vous de ce premier appel d’offres sur l’équipe de France et la Coupe nationale (la FFF récolte actuellement 40 millions d’euros annuels de TF 1 pour ces deux contrats) ? – J’espère que les réponses seront favorables. Je pense qu’il y aura une augmentation. – Comment expliquer que la Fédération n’ait jamais organisé d’appel d’offres jusqu’ici ? – Juger le passé ne sert pas à grandchose. Maintenant, on lance des appels d’offres… La transparence est essentielle dans ce genre de dossiers. – Où en est la campagne de recrutement de sponsors pour l’équipe de France ? Les Bleus font-ils toujours recette ? – Complètement. Même pour des matches amicaux sans enjeu, il y a 8 millions de téléspectateurs, voire plus, mais aussi un grand nombre de pages dans les journaux, une présence énorme des radios… L’équipe de France est un produit estimé. Avec les sponsors, on signe désormais des contrats de quatre ans. Adidas est avec nous jusqu’en 2010, Carrefour aussi, tout comme le Crédit Agricole nous a rejoints comme “top sponsor”… L’équipe de France a un impact économique considérable en matière de marketing, avec une hausse des recettes de l’ordre de 15 %. 6 FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune ITALIE - ALLEMAGNE : 4-1 Plié en six minutes MATCHES AMICAUX HIER Les Italiens menaient 2-0 au bout de six minutes. Les Allemands, égarés, ne s’en sont jamais remis. ITALIE - ALLEMAGNE : 4-1 (3-0) Temps frais. Pelouse en bon état. 28 317 spectateurs. Arbitre : M. Itturalde Gonzalez (ESP). Buts. – ITALIE : Gilardino (4e), Toni (6e), De Rossi (39e), Del Piero (57e) ; ALLEMAGNE : Huth (82e). Avertissements. - Italie : Nesta (55e, tacle irrégulier sur Ballack) ; Allemagne : Frings (32e, tacle irrégulier sur Del Piero), Ballack (78e, coup de coude sur Cannavaro). ITALIE : Buffon – Zaccardo, Nesta (Materazzi, 81e), Cannavaro (cap.), Grosso – Camoranesi (Pasqual, 89e), Pirlo (Barone,73e), De Rossi, Del Piero (Iaquinta, 81e) – Gilardino (Perrotta, 66e), Toni. Entraîneur : M. Lippi. ALLEMAGNE : Lehmann – Friedrich, Huth, Mertesacker (Metzelder, 46e), Lahm – Deisler, Frings (Borowski, 77 e ), Ballack (cap.), Schneider (Schweinsteiger,77e) – Podolski(Asamoah, 46e), Klose. Entraîneur : J. Klinsmann. FLORENCE – de notre envoyée spéciale FLORENCE. – Sur cette tête de l’Italien De Rossi, Jens Lehmann s’apprête à aller chercher le ballon au fond de ses filets pour la troisième fois en moins de quarante minutes. Il s’inclinera une quatrième fois avant l’heure de jeu et avec lui toute l’équipe d’Allemagne (1-4). Les Allemands, organisateurs de la Coupe du monde, ont de quoi s’inquiéter. (Photo Tony Gentile/Reuters) CÉLINE RUISSEL ITALIE Vieri, touché à la cheville gauche, était dans les tribunes. À la Coupe du monde, ce devrait être pareil. Parce que pour le moment, le duo TONI-GILARDINO semble intouchable. Les deux attaquants ont croqué la défense allemande, bien soutenus dans leur entreprise de démolition par un CAMORANESI des grands soirs. Le milieu droit de la Juventus n’a pas de concurrent à son poste : ses deux passes décisives et sa maîtrise technique étaient assurément du niveau Coupe du monde. À gauche, DEL PIERO a été plus intermittent. Derrière, BUFFON, qui n’avait pas gardé les buts italiens depuis neuf mois, n’a eu que deux arrêts à effectuer, un par mi-temps. Une soirée à s’enrhumer tout seul dans les courants d’air. CANNAVARO s’est baladé et les deux latéraux de Palerme, ZACCARDO et GROSSO en ont profité pour se mettre en valeur, surtout le second. Une bonne nouvelle pour Lippi, toujours à la recherche de défenseurs sur les côtés pour épauler Zambrotta, blessé, et qui a offert une poignée de secondes au Florentin PASQUAL pour sa première sélection. Au milieu, on annonçait un PIRLO en baisse de régime. Cela ne s’est pas vu. DE ROSSI, lui, a prouvé qu’il pouvait aisément remplacer Gattuso. Ça peut servir. ALLEMAGNE Et le vainqueur est… Oliver Kahn. Bien au chaud chez lui, à Munich, le gardien du Bayern a dû boire du petit lait en regardant les exploits de LEHMANN à la télévision. Si Klinsmann avait encore un doute sur le choix de son numéro 1, la prestation du goal d’Arsenal lui a peut-être ouvert les yeux. Son ballon relâché dans les pieds de Gilardino sur le coup franc de Del Piero (4e) a ouvert le bal. Ensuite, il n’a plus arrêté de danser avec la maladresse. L’Allemagne s’est aussi distinguée par des alignements défensifs dont un spectateur assidu de la Serie C 2 ne profite pas tous les dimanches. Difficile dans ces conditions, de sortir un nom. Les plus catastrophiques ? MERTESACKER et HUTH. Le but du défenseur de Chelsea en toute fin de rencontre, sur un corner traité avec détachement par la défense italienne, ne suffira pas à racheter sa copie. En seconde période, METZELDER a remis un peu d’ordre dans la défense centrale. À gauche, le petit LAHM a montré des choses intéressantes en phases offensives mais il s’est fait promener par Camoranesi dans son couloir. Le problème, c’est qu’il est défenseur. Au milieu, BALLACK a surnagé. Enfin, il a évité de couler avec les autres. Sur son côté gauche, SCHNEIDER s’est parfois souvenu qu’il pouvait être un grand animateur. Entrés en seconde période, BOROWSKI et surtout SCHWEINSTEIGER ont parfois éclairé le jeu allemand en fin de partie. Mais le contexte était plus facile. Devant, enfin, PODOLSKI a fait valoir un potentiel que ses vingt ans rehaussent d’un certain éclat. Il faut bien trouver des raisons d’espérer… – G. S. CROATIE - ARGENTINE : 3-2 L’Argentine cherche toujours CROATIE - ARGENTINE : 3-2 (1-2) Temps froid. Pelouse médiocre. 13 138 spectateurs. Arbitre : M. Nobs (SUI). Buts. – CROATIE : Klasnic (3e), Srna (52e), Simic (90e + 2) ; ARGENTINE : Tevez (4e), Messi (6e). Avertissements. – Croatie : Srna (50e), Tudor (87e) ; Argentine : Burdisso (84e). CROATIE : Pletikosa – Simic, Tudor, Tomas (Tokic, 46e) – Srna, N. Kovac (cap.) (J. Leko, 83e), Modric (I. Leko, 84e), Babic – Kranjcar (Buljat, 90e + 1) - Klasnic, Prso (Petric, 90e + 5). Entraîneur : Z. Kranjcar. ARGENTINE : Abbondanzieri – Coloccini (L. Gonzalez, 60e), Burdisso, Samuel – Ponzio, Demichelis,Cambiasso– Messi,Riquelme, Tevez (Aimar,69e) – Crespo(cap.) (D. Milito, 76e). Entraîneur : J. Pekerman. BÂLE – (SUI) IL A DIT de notre envoyé spécial Jürgen KLINSMANN (sélectionneur de l’Allemagne) : « Nous sommes très déçus, car nous étions venus avec beaucoup d’ambitions pour ce match contre une grande équipe comme l’Italie. Mais après le rapide 2-0, les Italiens nous ont donnés une leçon en contre-attaquant devant leur public. Nous avons commis trop de fautes et perdu beaucoup trop de duels. Mais je crois à cette équipe et à ces jeunes joueurs. On a pris une raclée et maintenant il faut de nouveau aller de l’avant. » BATTUE EN NOVEMBRE par l’Angleterre (2-3), l’Argentine s’est encore inclinée hier sur le même score face à la Croatie, et ce nouveau revers entretient les doutes sur ses capacités à faire bonne figure en Allemagne LAURENT, SYLVAIN, DAVID ET GRÉGORY dans trois mois. Privée sur blessure d’Ayala et Heinze, l’Argentine a paru très fébrile défensivement, son système à trois joueurs ayant souvent pris l’eau. José Pekerman sait aussi qu’Abbondanzieri n’est pas un gardien très rassurant, particulièrement dans le domaine aérien. La Croatie a su en profiter, marquant sur deux coups de pied arrêtés et ne renonçant jamais à imposer un défi physique usant à l’Argentine. Cette victoire va donner confiance aux partenaires de Dado Prso, passeur décisif pour Srna. Les Croates avaient très vite ouvert la marque sur un coup franc de Kranjcar mal repoussé par Abbondanzieri et repris par Klasnic (3e). Mais l’Argentine avait immédiatement réagi sous l’impulsion d’un brillant Messi. Le feu follet du Barça réussit un une-deux limpide avec Riquelme et son tir était prolongé dans le but croate par Tevez, peut-être hors-jeu (4e). Messi d’un superbe tir enveloppé de 18 mètres marquait deux minutes plus tard (6e) et l’Argentine domina assez largement jusqu’à la pause, avec d’intéressantes combinaisons de Riquelme et Messi, mais le 3-3-3-1 gaucho balbutia son football après la pause, laissant le contrôle du jeu à son adversaire. Bien organisés, solides à défaut d’être très inspirés, les Croates intensifièrent leur pression au fil des minutes. Après l’égalisation de la tête de Srna (52e), l’Argentine tenta sans réussite de reprendre l’avantage, mais finit pas s’incliner in extremis grâce à une épaule (en fait une tête légèrement ratée) de Simic (90e+ 2). Audacieuse, la première association du quatuor Messi-Tevez-Riquelme-Crespo n’a pas suffi à faire oublier les soucis défensifs récurrents de l’Argentine, toujours à la recherche de son équilibre collectif. STÉPHANE KOHLER AGENDA DEMAIN LIGUE 2 (28 journée) 20 H 30 Dijon (5) - Grenoble (11) Guingamp (16) - Montpellier (7) Istres (17) - Châteauroux (12) Laval (19) - Gueugnon (10) Reims (13) - Brest (15) Sète (20) - Le Havre (9) Valenciennes (3) - Créteil (6) 20 H 35 Sedan (1) - Bastia (2) (Eurosport) NATIONAL (26e journée, matches avancés) SAMEDI 4 MARS e LIGUE 1 (29e journée) 17 H 15 Sochaux (16) - Bordeaux (2) (Canal +) 20 HEURES AC Ajaccio (19) - Lyon (1) Lille (3) - Le Mans (6) Metz (20) - Monaco (12) Nice (9) - Lens (7) Rennes (11) - Strasbourg (18) Toulouse (15) - Nancy (10) (Ces sept matches sur Foot +) LIGUE 2 (28e journée, match décalé) 18 HEURES Clermont (18) - Amiens (14) NATIONAL (26e journée, suite) DIMANCHE 5 MARS LIGUE 1 (29e journée, matches décalés) 17 HEURES Paris-SG (8) - Marseille (5) (Canal +) 18 H 45 Troyes (17) - Auxerre (4) (Canal + Sport) 20 H 45 Saint-Étienne (13) - Nantes (14) (Canal +) LUNDI 6 MARS LIGUE 2 (28e journée, match décalé) 20 H 30 Lorient (4) - Caen (8) (Eurosport) MARDI 7 MARS LIGUE DES CHAMPIONS (8es de finale retour [*]) 20 H 45 FC Barcelone (ESP) - Chelsea (ANG) (aller : 2-1) Juventus Turin (ITA) - Werder Brême (ALL) (aller : 2-3) Villarreal (ESP) - Glasgow Rangers (ECO) (aller : 2-2) [*] Inter Milan (ITA) - Ajax Amsterdam (HOL) (aller : 2-2) aura lieu mardi 14 mars. LIGUE 1 (25e journée, match en retard) 20 HEURES Metz - Nancy (Foot +) LIGUE 2 (24e journée, match en retard) 20 HEURES Reims - Bastia MERCREDI 8 MARS LIGUE DES CHAMPIONS (8es de finale retour, suite) 20 H 45 Lyon - PSV Eindhoven (HOL) (aller : 1-0) Arsenal (ANG) - Real Madrid (ESP) (aller : 1-0) AC Milan (ITA) - Bayern Munich (ALL) (aller : 1-1) Liverpool (ANG) - Benfica (POR) (aller : 0-1) COUPE DE L’UEFA (8es de finale aller) 19 HEURES Lille - FC Séville (ESP) (Sport +) 20 H 15 FC Bâle (SUI) - Strasbourg 20 H 45 Marseille - Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) (M 6) Face aux lecteurs sans concession avec Laurent Brochard. Visite chez Sylvain Chavanel qui nous dévoile ses objectifs. Portrait intime de David Moncoutié. Reportage sur la préparation de Grégory Baugé avant les Championnats du monde sur piste. LE GUIDE DES ÉQUIPES CONTINENTALES 2006 VÉLO MAGAZINE VIENT DE PARAÎTRE. 4 € PAGE 6 JEUDI 2 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Les Allemands semblaient déjà sonnés et Ballack s’emmêlait les pieds. Il fallut attendre la 25e minute pour que Buffon repousse un ballon venu d’une belle action de Ballack et Deisler. Camoranesi et Del Piero avaient failli exploiter de nouvelles maladresses allemandes lorsque Grosso renversait le jeu vers le premier. Sa passe précise trouvait le tête de Camoranesi, qui déviait vers De Rossi (remplaçant de Gattuso blessé) pour le troisième but (38e). Comme Toni et Gilardino, le milieu de la Roma a été lancé en sélection par Lippi. De nouveaux visages à côté Del Piero, 31 ans, passe pour un vétéran. Même s’il aparfois manqué de lucidité, il a pourtant confirmé hier sa forme de petit jeune. A la 56e minute, le joker gagnant de la Juve concluait une action géniale entamée par Camoranesi et Pirlo. 4-0. Tout était dit et, à vrai dire, il ne se passa plus grand chose. Les nombreux changements ne changèrent pas la triste allure de l’Allemagne. Pas plus que le but obtenu par Huth, en sautant bien haut sur un corner (82e). L’affiche attendue n’avait finalement été qu’un match déséquilibré. Klinsmann, qui avait espéré « une soirée de belles émotions » aura tout de même été servi. Sans doute un peu trop. LES JOUEURS. – Face aux assauts italiens, menés par un Camoranesi remarquable, le gardien d’Arsenal a sombré. ESPAGNE - CÔTE D’IVOIRE : 3-2 (1-1) Temps froid. Pelouse grasse. 25 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Rodomonti (ITA). Buts. – ESPAGNE : Villa (24e), Reyes (73e), Juanito (85e) ; CÔTE D’IVOIRE : A. Keita (13e), Kalou (46e). Avertissements. – Espagne : Sergio Ramos (65e) ; Côte d’Ivoire : Kouassi (50e), Zokora (82e). ESPAGNE : Casillas (cap.) – Sergio Ramos, Pablo Ibañez (Juanito, 80e), Puyol (Salgado, 46e), Antonio Lopez – Luis Garcia (Joaquin, 46e), Albelda (Morientes, 69e), Xabi Alonso (Senna, 59e), Fabregas – Fernando Torres (Reyes, 65e), Villa. Entraîneur: L. Aragones. CÔTE D’IVOIRE : Tizié – Badjan Kanté, Meïté, C. Domoraud (Kouassi, 46e), Boka – A. Keita (Guel, 46e), Zokora (Faé, 83e), Y. Touré, Akalé (Kalou, 46e) – A. Koné (K. Traoré, 75e), Drogba (cap.). Entraîneur : H. Michel. Bleu Del Piero, le vétéran Lehmann s’en souviendra RUSSIE - BRÉSIL : 0-1 (0-1) Temps très froid. Pelouse en mauvais état. 20 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Busacca (SUI). But : Ronaldo (15e). BRÉSIL : Rogerio Ceni - Cicinho, Lucio, Juan (Cris, 46e), Roberto Carlos (Gustavo Nery, 60e) - Emerson (Gilberto Silva, 70e), Zé Roberto, Ricardinho (Edmilson, 46e), Kaka (Juninho, 70e) - Ronaldo (Fred, 60e), Adriano. Entraîneur : C. A. Parreira. PAYS-BAS - ÉQUATEUR : 1-0 (0-0) Temps froid. Pelouse en bon état. 35 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Benquerença (POR). But : Kuijt (48e). PAYS-BAS : Van Der Sar (cap.) - Jaliens, Opdam, Mathijsen, Van Bronckhorst Van Bommel, G. Boateng (Hofs, 60e), Cocu (Maduro, 46e) - Meerdink, Kuijt, Robben. Entraîneur : M. Van Basten. ANGLETERRE - URUGUAY : 2-1 (0-1) Temps froid. Pelouse grasse. 40 013 spectateurs. Arbitre : M. Farina. Buts. – ANGLETERRE : Crouch (75e), J. Cole (90e+ 3) ; URUGUAY : Pouso (26e). Avertissements. – Angleterre : Beckham (44e), Carragher (88e) ; Uruguay : Lugano (69e), Diogo (82e), Forlan (84e). ANGLETERRE : Robinson - G. Neville, R. Ferdinand, Terry (King, 46e), Bridge (Carragher, 31e) - Beckham (cap.) (S. Wright-Phillips, 64e), Gerrard (Jenas, 46e), Carrick, J. Cole - Rooney (Crouch, 46e), D. Bent (Defoe, 82e). Entraîneur : S. G. Eriksson (SUE). ARABIE SAOUDITE - PORTUGAL : 0-3 (0-2) Buts : C. Ronaldo (29e, 84e), Maniche (44e). Avertissements. – Portugal : Deco (41e), Quaresma (62e). PORTUGAL : Ricardo - Miguel (Paulo Ferreira, 73e), Fernando Meira, Jorge Andrade, Nuno Valente (Caneira, 63e) - Maniche (Petit, 46e), Da Costa, Deco (Quaresma, 46e) - Figo (cap.) (Hugo Viana, 46e), Pauleta (Postiga, 46e), C. Ronaldo. Entraîneur : L.-F. Scolari. TUNISIE - SERBIE-MONTÉNÉGRO : 0-1 (0-1) Temps frais. Pelouse en bon état. 6 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Haimoudi (ALG). But : Kezman (12e). Avertissement. – Tunisie : Jaïdi (45e). TUNISIE : Kasraoui - Badra (Clayton, 52e), Jaïdi, Jemmali (Ghodhbane, 73e), Al. Yahia (Saïdi, 58e) - Ben Saada (Melliti, 85e), Bouazizi, Mnari, Namouchi - Jaziri (Sediri, 70e), Santos. Entraîneur : R. Lemerre. Jaune Rouge Jaune Toni. Le local de l’étape et meilleur buteur du championnat italien qui n’avait plus marqué, depuis le 4 février, n’avait plus qu’à pousser le ballon pour tromper le gardien allemand, qui n’aura pas profité hier du forfait de son concurrent, Kahn. Autriche- Canada ........................... 0-2 Buts : Brennan (65e, 72e). Roumanie- Slovénie........................ 2-0 Buts : Mazilu (22e), Pejnik (53e c.s.c.). Macédoine- Bulgarie ...................... 0-1 But : M. Petrov (38e). Sénégal- Norvège ........................... 2-1 Buts.- SÉNÉGAL : Mou. N’Diaye (20e), Gueye (36e) ; NORVÈGE : Hagen (41e). Irlande du Nord - Estonie ................ 1-0 But : Sproule (2e). Finlande- Belarus ..... 2-2, 5-4 aux t.a.b. Buts.- FINLANDE : Riihilahti (82e), Forssell (90e) ; BELARUS : Kornilenko (35e), Shkabara (54e) Albanie- Lituanie ............................ 1-2 Buts.- ALBANIE : Aliaj (38e) ; LITUANIE : Savenas (39e), Danilevicius (45e). Chypre- Arménie ............................ 2-0 Buts : Okkas (18e), Michael (61e). Malte - Géorgie ............................... 0-2 Buts : Martsvaladze (8e), Gotsiridze (18e). Espagne- Côte d’Ivoire.................... 3-2 Venezuela- Colombie..................... n.p. À Dallas (USA), Mexique- Ghana ............................ n.p. Luxembourg - Belgique a été arrêté par la neige à la 65e minute. La Belgique menait 2-0 grâce à des buts de Vandenbergh (42e) et Pieroni (61e). Noir Bleu Noir LES JOURS à venir promettent d’être agités pour Jürgen Klinsmann. En Italie, le sélectionneur allemand espérait vaincre enfin une grande équipe, un résultat que l’Allemagne attend depuis le 7 octobre 2000 et un succès à Wembley contre l’Angleterre (1-0). Ce n’est pas la seule série contrariante qui va se poursuivre, la lourde défaite d’hier ayant tout pour renforcer celle des critiques adressées à l’entraîneur. Avant le match, son choix de ne pas retenir l’expérimenté Wörns avait déjà été accueilli avec scepticisme et incompréhension, y compris chez certains de ses joueurs. A trois mois d’une Coupe du monde à la maison, le sélectionneur, décidé à la disputer avec une équipe rajeunie et offensive, n’a sans doute pas fini de susciter des interrogations. Marcello Lippi, lui, a répondu à la grande question du moment en Italie. Oui, la sélection sait jouer et gagner sans Francesco Totti, qu’un péroné gauche fracturé pourrait priver du voyage en Allemagne. Le sélectionneur italien, qui devait se passer du meneur de jeu pour la 13e fois en vingt matches, avait aligné un 4-4-2 à l’allure offensive avec Del Piero et Camoranesi sur les côtés. Même si Lippi ne s’attend sans doute pas à croiser dans trois mois des défenses aussi égarées que celle des Allemands hier soir, cette douzième victoire en tant que sélectionneur, la plus large de toutes, a répondu à sa volonté d’avant match : « Nous devons continuer à nous convaincre que nous ne sommes inférieurs à personne. » La sélection italienne a obtenu, hier, de probantes confirmations. Déjà celle de ne plus être boudée par le public florentin, treize ans après avoir été sifflée lors de ce qui restait sa dernière apparition dans la capitale toscane. Cette fois, les applaudissements étaient bien de la partie et les sifflets ne visèrent que les Allemands jusqu’au plus italien d’entre eux, puisqu’ils accompagnèrent, avant le match, la lecture d’une lettre du pape Benoît XVI. Aussi louable soit-elle, cette longue missive contre le racisme avait le défaut de retarder le coup d’envoi. Les joueurs italiens patientaient en faisant quelques étirements et ils prouvèrent rapidement qu’ils n’avaient pas eu le temps de se refroidir. Dès la 6e minute, l’Italie menait 2-0 et obtenait donc une autre confirmation. Le jeu offensif affiché contre les Pays-Bas le 12 novembre (3-1) fonctionnait toujours. Ses buteurs aussi puisque les deux pointes titulaires Toni et Gilardino, qui avaient tous deux marqué en Hollande, récidivaient. Sur un coup franc provoqué par une faute de Frings, Del Piero trouvait la tête de Cannavaro. Lehmann la repoussait et Gilardino s’imposait (4e). Deux minues plus tard, le Milanais profitait d’une passe du très actif Camoranesi et servait Corée du Sud - Angola ..................... 1-0 Écosse- Suisse ................................ 1-3 Italie- Allemagne ........................... 4-1 A Bâle (SUI), Croatie- Argentine .......................... 3-2 Russie- Brésil .................................. 0-1 Angleterre- Uruguay ...................... 2-1 Pays-Bas- Équateur ........................ 1-0 A Düsseldorf (ALL), Arabie Saoudite- Portugal .............. 0-3 Tunisie - Serbie-Monténégro .......... 0-1 Turquie- Républiquetchèque ......... 2-2 Buts.- TURQUIE : Ümit Karan (89e, 90e+ 3) ; RÉP. TCHÈQUE : Poborsky (21e s.p.), Stajner (61e). Eire - Suède ..................................... 3-0 Buts : Duff (35e), Rob. Keane (47e), Miller (71e). A Kaiserslautern (ALL), États-Unis- Pologne ........................ 1-0 But : Dempsey (49e). Iran - Costa Rica .............................. 3-2 Buts.- IRAN : Karimi (10e), Daei (16e), Hashemian (34e) ; COSTA RICA : Hernandez (43e), Fonseca (60e). Pays-de-Galles- Paraguay .............. 0-0 Kazakhstan- Grèce ......................... 0-2 Buts : Samaras (68e), Giannakopoulos (90e). Israël- Danemark ............................ 0-2 Buts : K. Perez (7e), Skoubo (19e). 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Qui veut du PSG ? Canal + a mandaté la banque Lazard pour vendre le club parisien. Relançant le processus de son désengagement. VÉRITABLE SERPENT DE MER, la vente du PSG refait surface. Huitième en Championnat à 12 points de la deuxième place, l’objectif de la saison, pris en otage par la violence répétée de ses supporters, miné par les affaires financières, le club parisien entre de moins en moins dans les plans du groupe Canal +, son actionnaire. À tel point que, selon nos informations, la banque d’affaires Lazard, spécialisée dans les conseils en fusions-acquisitions, a été mandatée afin de trouver des repreneurs pour le Paris - SaintGermain. Cette difficile mission confiée à la banque, dont les trois principaux bureaux se trouvent à New York, Paris et Londres, est directement supervisée par Bertrand Méheut, le président du groupe Canal +. Il s’agit de permettre à l’actionnaire unique du PSG, arrivé aux commandes en 1991, de trouver un moyen de quitter la place. Totalement si un repreneur s’engage à acquérir toutes les parts détenues par le groupe Canal + ou partiellement s’il s’agit d’un partenaire désirant se contenter d’une participation minoritaire. L’actionnaire actuel du PSG est même prêt à rester au capital du club en laissant le contrôle à une autre entreprise. Contactée hier après-midi, la direction du groupe Canal + a confirmé le mandat de la banque pour dénicher des investisseurs susceptibles de la soulager de son encombrante filiale : « Un mandat a en effet été donné il y a un certain temps à la banque Lazard pour étudier les modalités de recomposition du capital du Paris -Saint-Germain, mais aussi les opportunités offertes par une prochaine possibilité d’introduction en Bourse des clubs de football et pour identifier les éventuels partenaires industriels susceptibles de rejoindre le capital du Paris - Saint-Germain. » La volonté de vendre le PSG est récurrente. Francis Graille, président jusqu’au printemps 2005, devait, on s’en souvient, monter un tour de table pour entrer au capital du PSG. Il a été question d’abord de 12 % des parts, puis de 34 %, c’està-dire la minorité de blocage, et enfin d’un contrôle complet. Mais les intentions des uns et des autres ont été plutôt fluctuantes. Au bout du compte, Graille n’a pas convaincu Canal + de sa capacité à réunir les fonds nécessaires et a même été écarté sèchement de la présidence au profit de Pierre Blayau. ment, il s’agit d’un argument, même s’ils peuvent s’effrayer de la faible rentabilité des clubs de football. Et en particulier de celle du PSG… Pour l’heure, la banque Lazard n’a visiblement pas encore trouvé l’oiseau rare. Les performances sur le terrain des joueurs de Guy Lacombe ne l’aident pas non plus dans sa délicate mission. Car, sans la lucrative Ligue des champions la saison prochaine, hypothèse probable au vu du parcours des Parisiens, les difficultés financières ne vont évidemment pas s’arranger. Et l’attractivité du PSG non plus. ÉTIENNE MOATTI 17,8 millions de pertes au 30 juin 2005 Auparavant, en mai 2002, un cabinet spécialisé, Toulouse et Associés, basé à Paris, avait déjà été chargé officiellement de trouver un repreneur ou un partenaire financier pour le club parisien. Mais il n’y était pas parvenu, car les conditions n’étaient pas réunies à l’époque pour obtenir une bonne valorisation du club. Le sont-elles aujourd’hui ? Ce n’est pas évident. Le PSG a encore perdu 17,8 millions d’euros au 30 juin 2005, ce qui en fait le plus mauvais élève de la Ligue 1. À lui seul, il totalise même plus de la moitié des p erte s enre gistr ées (32,5 M) par l’ensemble des clubs de l’élite. Mais, pour éventuellement espérer se désengager en fin de saison, il faut s’y prendre maintenant… Et la période peut devenir plus favorable avec la possibilité offerte bientôt aux clubs professionnels d’entrer en Bourse. Pour les fonds d’investisse- Bertrand Méheut, le président de Canal +, n’a jamais caché son intention de vendre le PSG. Mais après de vaines tentatives, le projet a véritablement repris forme. (Photo Alain de Martignac) « Avoir la main lourde » JWT FRÉDÉRIC TRAÏNI Rijkaard : « Ne pas tomber dans le piège » HIER, L’ENTRAÎNEUR DU BARÇA s’est déclaré contre l’interruption d’un match en cas d’attitude raciste du public. Il faut « relativiser », car il s’agit d’une « minorité » qui ne doit pas pouvoir « déstabiliser un match ». « Les joueurs doivent se conditionner pour garder leur dignité dans certaines situations (…) et ne pas tomber dans le piège. On ne peut pas perdre la tête, car beaucoup de gens bien intentionnés viennent nous voir », a-t-il ajouté. PARIS-SG - MARSEILLE Diouf prêt à ne pas jouer ? LE PSG-OM DE DIMANCHE prochain, avancé à 17 heures par la Ligue sur demande de la préfecture de police de Paris, part sous de bien tristes auspices. Hier le ton est monté entre les dirigeants marseillais et ceux du PSG autour du quota de places fournies aux supporters de l’OM. Une première demande avait été faite sur un nombre de mille places conformément à ce qui était l’usage ces dernières années entre les deux clubs. Mais les supporters marseillais ont souhaité obtenir un deuxième contingent de cinq cents places qui leur a été refusé « parce que le fax a été envoyé trop tardivement », comme l’expliquait Jean-Philippe d’Hallivillée, directeur de la communication et de la sécurité du PSG dans les colonnes de la Provence hier, invoquant un article du règlement de la Ligue… qui n’existe pas. Ce règlement en revanche autorise bien jusqu’à deux mille places pour des supporters adverses, ce qui a été le cas lors de la venue au Parc des Princes de Saint-Étienne ou de Lens. Du coup, les supporters marseillais ont mis hier la pression sur leurs dirigeants et sur ceux du PSG pour obtenir ces places auxquels ils estiment avoir droit, arguant du fait qu’ils monteront à Paris avec ou sans billet. « Il est de ma responsabilité de ne prendre aucun risque, assure Pape Diouf, le président de l’OM. Et de me demander si un match de foot doit engendrer des drames humains comme cela risque d’arriver si on laisse mille Marseillais errer aux abords du Parc ou les laisser s’installer dans un stade avec des supporters adverses au-dessus d’eux. Franchement, je préfère laisser les trois points que de jouer le match dans ce contexte et si la sécurité de tous n’est pas assurée. On peut prendre ça pour une menace ou du chantage mais je le répète, je ne peux pas être le responsable moral d’un carnage. Il faudra bien un jour s’attaquer au vrai problème de ce genre de matches. On ne peut pas continuer comme ça. » Hier soir, le PSG avait accordé trois cent cinquante places supplémentaires aux Marseillais. Mais il reste le problème de la cohabitation, des groupes de supporters parisiens pouvant se trouver dans la tribune au-dessus des Marseillais. – H. F. UNE LOI POUR DISSOUDRE LES GROUPES VIOLENTS. – Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a envoyé une lettre, hier aux présidents du PSG, Pierre Blayau, et de la LFP, Frédéric Thiriez, où il annonce un projet de loi « permettant la dissolution des associations de supporters dont les membres se livreraient à des comportements violents ». « Je ne vois pas pourquoi on doit tolérer des comportements de sauvages organisés par des associations dont nous connaissons l’adresse, la raison sociale », a justifié hier soir sur Canal + Nicolas Sarkozy déclarant viser « tout particulièrement certaines associations ultras du PSG » et qualifiant les hooligans de « sauvages », de « débiles » avant d’estimer que les responsables des groupes « se moquaient du monde ». Dans son courrier, le ministre annonce également aux deux dirigeants que « la création d’un fichier spécifique des interdits de stade est à l’étude ». Ce fichier permettrait d’appliquer plus efficacement une disposition incluse dans la loi relative à la lutte contre le terrorisme et portant dispositions diverses sur la sécurité, votée fin 2005, qui permet aux préfets de prononcer des interdictions administratives de stade. Sarkozy avait déjà brandi la menace de cette dissolution en novembre à l’Assemblée nationale. À l’époque, le ministère indiquait que « quatre ou cinq clubs » étaient particulièrement concernés à Paris, mais aussi à Nice et Marseille. NATIONAL (22e journée, match en retard). – MARDI : Moulins - Niort, 1-2. À l’issue de ce match, Moulins est 19e avec 25 points et Niort 2e avec 44 points. MOULINS - NIORT : 1-2 (0-1) 1 380 spectateurs. Arbitre : M. Tavelet. Buts. – MOULINS : Perbet (90e + 4) ; NIORT : Jacuzzi (25e, 80e). Avertissements. – Moulins : Moreno (40e) ; Niort : Jacuzzi (44e), Vincelot (69e), Biger (79e). MOULINS : Novaes – Le Bescond (Letzelter, 83e), Georges, Adams (Erassa, 85e), Diompy – Sola, Maronne, Bouby – Moreno, Perbet, Guenot (Moco, 74e). Entraîneur : B. Tihy. NIORT : Ott – Vincelot, Couturier, Chapuis, Ferrier – Nikiema, Jallet (Durand, 64e), Bouard, Biger – Jacuzzi, Rivière (Leroy, 70e). Entraîneur : P. Hinschberger. FLEXIBLE A TOUS LES STYLES Grâce à ses trois lames flexibles, Xtreme3 vous offre un rasage très précis et très facile sur toutes les zones de votre visage. Alors osez les rasages différents et rejoignez les membres de l’association du Droit Aux Rasages Extravagants sur www.dare-wilkinson.com . JEUDI 2 MARS 2006 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge l’existence de ce problème dans les stades ? – Parce qu’il existe aussi en dehors. Dans un aéroport, par exemple, s’il y a un seul noir, c’est lui qu’on va contrôler le premier. Dans un stade, ce qui est ridicule, c’est que ces gens paient 30 à 60 euros. S’ils n’aiment pas voir des footballeurs de couleur, qu’ils économisent leur argent en restant à la maison. – Oscar, l’un des joueurs de Saragosse, a dit que la situation ne méritait pas une telle réaction. – J’aimerais l’emmener avec moi en Afrique. Et que les gens, là-bas, lui fassent vivre ce que j’ai vécu à Saragosse. Que l’on m’insulte en tant qu’adversaire, je peux comprendre. Que certains tentent de vous déconcentrer en Bleu Rouge « POURQUOI VOULIEZ-VOUS quitter le terrain ? – À cause de ce que j’entendais sur le terrain. S’il s’agissait de la première fois... Mais c’est la deuxième fois en deux visites dans ce stade. J’ai aussi vécu cela à Getafe. Dans ces momentslà, vous vous demandez en quoi être noir pose un problème. J’entendais presque tout le stade crier. Alors j’ai pensé qu’il valait mieux rentrer au vestiaire pour prendre ma douche. Mais Franck Rijkaard m’a dit que la meilleure façon de lutter était de gagner. – La Fédération espagnole a infligé une amende de 9 000 euros à Saragosse. Est-ce une sanction juste ? – Si on pense que 9 000 euros suffisent à lutter contre tout ça… Nous sommes beaucoup à penser que non, ce n’est pas juste. Il faut avoir la main lourde et ne pas sanctionner seulement avec de l’argent. – Comment faire, donc ? – Un club ne peut contrôler ces genslà. Il faut donc des sanctions exemplaires. Peut-être faut-il fermer le stade de Saragosse pendant un an ? Ou en appeler à la justice civile. – Comment expliquez-vous insultant votre mère ou votre femme, à la rigueur. Mais qu’on ne m’insulte pas pour ma couleur de peau. – Vous aviez défendu le sélectionneur espagnol, Luis Aragones, lorsqu’il avait qualifié Thierry Henry de “noir de merde”. Pourquoi ? – “El Abuelo” (grand-père, le surnom d’Aragones) était mon entraîneur à Majorque. Je le connais bien. C’est un malin, qui motive ses joueurs à sa façon. Cette fois, la magie des blancs, la télévision, l’a vu faire. Il s’est trompé en employant ces termes. Mais il n’est pas raciste. – Comment a réagi votre fils en voyant ces images ? – Il ne les a pas vues. On l’a couché au moment où je me fâchais sur le terrain. Il ne m’a encore fait aucun commentaire. J’essaierai de trouver les mots justes. Le pire de tout cela, c’est que nos enfants vont à l’école avec les enfants de ces gens-là. Et un enfant reproduit souvent le comportement ou les propos de son père. Il est là, le problème. » Jaune Bleu Jaune Salle comble, hier au Camp Nou, lors de la conférence de presse convoquée par Samuel Eto’o, pour expliquer son geste de samedi à Saragosse (2-0). Excédé par les cris de singe, le Camerounais avait tenté de quitter le terrain mais son entraîneur, l’arbitre et ses coéquipiers l’avaient convaincu de rester. Son geste a déclenché un débat national en Espagne, sur le problème du racisme dans les stades. Noir Noir SAMUEL ETO’O estime que, contre le racisme dans les stades, les sanctions doivent être exemplaires. 8 Bleu Rouge Noir Jaune 1er NUMERO 0 2 MARS Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Bleu Rouge JEUDI 2 MARS 2006 Jaune Bleu Jaune PAGE 8 Noir Noir TOUS LES JEUDIS, 2 €. 9 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS EN COURT D’ASSISES RÉCIT Christophe Fauviau, entraîneur de tennis, est jugé pour avoir provoqué la mort d’un adversaire de son fils après l’avoir drogué. L’histoire prêterait à sourire si elle n’avait connu un épilogue aussi tragique. En 2003, Christophe Fauviau est arrêté pour avoir administré du Témesta à l’un des adversaires de son fils avant un match de tennis.Ce quiavaiteu pourconséquencequele jeune homme allait trouver la mort dans un accident de la circulation. L’enquête montra que l’homme n’en était pas à sa première tentative et qu’il avait, avant cela, déjà drogué une trentaine de joueurs et de joueuses, adversaires de son fils et de sa fille, championne en herbe. passion dévastatrice, comme le pensent ses proches ? « La plupart des parents qui s’investissent dans le tennis vivent un calvaire parce qu’ils sont en décalage par rapport au monde “amateur”, alors qu’eux s’investissent à fond dans le truc avec une détermination exceptionnelle, tente de comprendre Patrick Mouratoglou, patron de l’académie qui a accueilli Valentine. Comme tous ces parents, Christophe Fauviau se sentait incompris. Il avait eu des mésaventures qui faisaient qu’il était en conflit avec plein de gens. C’était un peu ses enfants contre le reste du monde. Il pensait que les gens leur en voulaient. On voyait qu’il souffrait. Chaque fois qu’il rentrait dans mon bureau, il disait qu’il avait mal dormi. Il avait l’impression de ne jamais faire les choses assez bien pour sa fille. Il remettait plein de choses en question. Mais des parents anxieux, dans ce milieu, j’en connais des centaines ! » Mais pourquoi Fauviau fut-il le jusqu’au-boutiste absolu, tellement Fauviau, avait fait un malaise nécessitant quelques heures d’observation à l’hôpital. Renaud Lahitète avait donc saisi le procureur, et les gendarmes avaient commencé à entendre les plaignants le 2 juillet. Alertée, la ligue avait elle aussi déposé une plainte, « mais seulement par précaution », raconte Jacques Dupré, président de la ligue CBBL. « J’étais à 100 000 lieues de penser que ce que l’on me racontait était concevable. » Le contenu des bouteilles suspectes et conservées avait donc été envoyé pour analyse, qui révéla la présence de Témesta, tout comme l’autopsie du corps d’Alexandre Lagardère. Les enquêteurs étaient passés à deux doigts de démonter le stratagème juste avant le drame. Disséminées dans tout l’Hexagone, les pièces du puzzle de l’affaire du Témesta s’emboîtaient les unes dans les autres pour cerner la quête éperdue de Christophe Fauviau. Et ce qui apparaissait inconcevable pour Jacques Dupré et tout le monde s’ancrait brutalement dans la réalité ; un homme avait bien dopé les perfs des siens en empoisonnant les autres. Cet homme est arrêté le 2 août 2003 sur le quai de la gare de Dax, devant les yeux effarés de sa fille de treize ans Je survis après cette claque dans la gueule (...). Je veux montrer que je peux le faire. Mon père mérite que je réussisse. (Valentine Fauviau) FRANCK RAMELLA La Ligue, partie civile… attaquée MONT-DE-MARSAN. – Christophe Fauviau photographié hier à son arrivée au tribunal. Il risque vingt ans de réclusion. (Photo Michel Gangne/AFP) LE PROCÈS qui a démarré hier au palais de justice de Mont-de-Marsan durera jusqu’au 10 mars. Christophe Faviau sera jugé pour « administration de substance nuisible avec préméditation ayant entraînée la mort sans intention de la donner » et encourt vingt ans de réclusion. L’un des moments importants portera sur le débat pour déterminer le lien de causalité entre l’administration de Témesta à Alexandre Lagardère et son accident mortel. Me Pierre Blazy, l’avocat de Christophe Fauviau, a déclaré au journal Sud-Ouest que son client « avait disjoncté, mais n’avait jamais voulu faire de mal à quiconque. Il avait aussi de gros problèmes avec la Ligue dont les dirigeants ont eu une conduite qui sera expliquée devant la cour ». Portées partie civile, la Ligue CBBL et la FFT auront donc aussi à répondre sur certains points. Me Astabie, qui défend les parents d’Alexandre Lagardère, a porté plainte contre la Ligue pour nonassistance à personne en danger. « L’environnement était informé depuis longtemps des agissements de M. Fauviau », a-t-il confié à SudOuest. Un défaut de vigilance que réfute totalement Jacques Dupré, le président de la Ligue. « Nous n’étions au courant de rien. Tout cela fait partie des fantasmes d’après affaire. Il ne faut pas se tromper de procès. » Si le plan d’audience est respecté, le mardi 7 mars sera un jour clef, avec les auditions de la famille Fauviau et de Jacques Dupré. Pendant les huit jours d’audience, soixante-trois personnes défileront à la barre, dont douze experts et les vingt-sept personnes retrouvées par les enquêteurs susceptibles d’avoir été droguées par Christophe Fauviau depuis 2000. Suivi par quarante-six journalistes accrédités, ce procès médiatique a conduit les autorités judiciaires à aménager une des deux salles d’audience du tribunal de grande instance spécialement pour les journalistes et le public. Le procès y sera diffusé en direct par un circuit interne de vidéo. – F. Ra. LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » FOOTBALL TENNIS Eurosport 210 min BASKET Euroligue F. Quart de finale. Match d’appui. Bourges-Brno (RTC). TENNIS DOCUMENTAIRE « ATP Tennis » Eurosport 2 180 min Super 14. 1 re journée. Western Stormers - ACT Brumbies. Sport + 30 min RUGBY 22.15 Sport + 105 min Rediff. demain à 13 h FOOTBALL 22.15 Copa Libertadores. 1 re phase. Groupe 1. TPS Foot 105 min Rediff. demain à 19 h 15 RALLYE 23.00 Championnat du monde 2006. Rallye du Mexique. Présentation. Rediff. demain à 9 h 30 Eurosport 30 min Rediff. demain à 9 h GOLF 17.55 Canal + Sport 105 min 00.00 Circuit américain. Open de Miami (USA). 1 er jour. Sport + 90 min BASKET 19.00 19.40 Canal + Sport 65 min 01.00 NBA. Chicago Bulls - Cleveland Cavaliers. L’Équipe TV 26 min À voir. NBA + 120 min Rediff. demain à 7 h 30 ZAP Intéressant. 20.00 Euroligue H. Top 16. 2 e journée. Groupe D. Malaga (ESP) - Barcelone (ESP). « Salt Lake City 2002. Grands moments et grands champions » Rediff. à 22 h 30 Canal+ 21.45 Sport + 90 min Eurosport 210 min « Jour de sport » Invités : Max Guazzini et Patrice Lagisquet. BASKET Canal + Sport 90 min Caracas - Sao Paulo. « La Page Rugby » MAGAZINE 20.45 MAGAZINE 17.00 Super 14. 3 e journée. Northern Bulls - NSW Waratahs. MAGAZINE Eurosport 30 min BOXE THAÏE Eurosport 2 135 min WTA Tour. Tournoi de Doha (QAT). Quarts de finale. RUGBY Réunion de Levallois. France-Thaïlande. 17.00 ATP. Tournoi de Dubaï (EAU). Quarts de finale. TENNIS Sport + 90 min 14.00 WTA Tour. Tournoi de Doha (QAT). Quarts de finale. TENNIS « Total Rugby » Rediff. à 18 h 15 EUROSPORT/FRANCE TÉLÉVISIONS. À partir de dimanche, 14 h 45. Cyclisme. Paris-Nice. 20.30 L’Équipe TV 26 min 13.30 TPS Foot 105 min Rediff. demain à 16 h 45 MAGAZINE 11.30 Circuit européen. Open d’Indonésie. 1 er jour. À Jakarta. Paris-Nice sur le grand braquet 20.30 Match amical. Angleterre-Uruguay. À Liverpool. 11.00 « Un jour avec… L’Équipe » GOLF FOOTBALL 11.00 France 3 8 min 20.10 Eurosport 90 min ATP. Tournoi de Dubaï (EAU). Quarts de finale. MAGAZINE TOUT LE SPORT 08.30 Match amical. France-Slovaquie. Sport + 105 min 20.00 ESPN Classic Sport 60 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 19 : 00 MAGAZINE > LA PAGE RUGBY Notre consultant Laurent Benezech sur le plateau de Philippe Fleys > RUGBY JEUDI 2 MARS 2006 EN CETTE PÉRIODE de giboulées, le peloton espère que « la Course au soleil » sera fidèle à son surnom. Pour ce qui reste la course de référence de rentrée, Eurosport et France Télévisions emmènent un gros braquet dès dimanche après-midi, diffusant le prologue tracé dans les rues d’Issy-lesMoulineaux (Hauts-de-Seine). Sur le service public, toutes les antennes seront mobilisées sur la durée de l’épreuve (*). Sur la TNT, France 4 diffusera notamment les étapes en semaine, de lundi à vendredi. « C’est sur le modèle de ce qu’on fait en tennis pendant la première semaine de RolandGarros où France 4 assure les directs du matin », précise Daniel Bilalian, patron des sports de France Télévisions. Un modèle qui sera également décliné en avril lors des Mondiaux sur piste de Bordeaux. « Mais pas sur le Tour de France, prévient Bilalian. Il n’y a pas de reste sur le Tour, tout est bon. En plus, ce serait compliqué, il faudrait faire des bascules : si elles sont possibles sur France 2 et France 3, avec France 4, elles ne le sont pas. » Au niveau des commentaires, le service public garde son même « pool » de journalistes et de consultants pour suivre la saison cycliste. Sur Paris-Nice, Thierry Adam et Bernard Thévenet officieront en cabine. Une équipe renforcée dans le dernier week-end par la présence, sur une moto, de Laurent Jalabert, dernier vainqueur tricolore à avoir rayonné – c’était en 1997 – sur la promenade des Anglais. Autre chaîne, autre vainqueur. Sur Eurosport, c’est Jean-François Bernard, victorieux en 1992, au côté de Patrick Chassé qui verra se relayer, en sus de « Jeff », la même équipe de consultants que la saison dernière (Jacky Durand et Richard Virenque). Le septuple maillot à pois du Tour de France viendra d’ailleurs donner un coup de main sur les deux dernières étapes de Paris-Nice. S’il n’y a rien de nouveau sous le soleil de ses consultants, Eurosport entend cependant « rajeunir » son traitement du cyclisme. Pour davantage mettre en valeur les jeunes coureurs, la chaîne thématique a ainsi décidé de créer un « Trophée Eurosport », calculé selon un barème prenant en compte les victoires, les kilomètres d’échappée… « C’est un truc ludique destiné à désigner le meilleur espoir français âgé de moins de vingt-cinq ans sur l’ensemble des courses qu’on diffuse sur la saison qui correspond à environ 80 % du Pro Tour. » Pour sensibiliser le jeune public, le peloton empruntera également le chemin des écoliers jusqu’à Nice. En partenariat avec Amaury Sport Organisation, Eurosport a en effet contacté toutes les écoles primaires qui se trouvent sur le parcours pour organiser un concours de la plus belle banderole. Tous les jours, la photo de l’heureuse élue (choisie par les consultants) se retrouvera sur Internet et à l’antenne. « On veut montrer aux jeunes que le vélo, c’est quand même super sympa. » JOCELYN LERMUSIEAUX (*) Prologue dimanche, à 15 h 30 (France 3) ; de lundi à vendredi, à 14 h 40 (France 4) ; samedi 11 mars, en différé à 18 h 20 (France 2) ; arrivée le dimanche 12, à 13 h 20 (France 3). L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Un Jour Avec… L’Équipe (rediff. à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition (rediff. toutes les heures, jusqu’à 21.30). 19. La Page Rugby (rediff. toutes les heures, jusqu’à 22.). 22.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS Toute la journée. France Info. À 8 et à 38 de chaque heure, chronique sportive. 6.40 et 7.40. France Inter. Sports. 6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP (rediff. à 21.). 18. RMC. Luis attaque (rediff. à 22.). 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL Mégasport. 19.30 RMC. Global Sport. 20. Europe 1. Europe Sport (avec à 20.10 Le Club Pires). 20. RTL. RTL Foot. Avec « Les supporters ont la parole ». 20. RMC. Coach Courbis. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge (1) Nom commercial du lorazépam, molécule appartenant à la famille des benzodiazépines, dont les propriétés sont anxiolytiques et sédatives. (2) Réalisateurs sur le projet d’un film de « tennis-réalité » sur la vie à l’Académie Mouratoglou. Bleu Jaune Rouge '' '' d’un individu isolé, les regrets de Jacques Dupré sur l’incivisme sportif interpellent à la lumière des faits qui seront jugés. Initiateur du « challenge de la Bonne Attitude » à la mémoire d’Alexandre Lagardère, le président de la ligue CBBL ne semble pas totalement rassuré sur les effets du travail de sensibilisation entrepris. « Malgré une certaine prise de conscience, on constate toujours des comportements inadmissibles et des dérapages verbaux. Certains parents sont très pressants et ont une propension à prendre une place qui n’est pas la leur. Et cela cause parfois de vrais problèmes. » À méditer très fort pendant le procès. Jaune Bleu Noir Christophe Fauviau se sentait incompris. C’était un peu ses enfants contre le reste du monde. On voyait qu’il souffrait. (Patrick Mouratoglou) TÉLÉVISION touchée par une mononucléose, n’a pas vraiment réussi à reprendre le cours de sa progression. Classée – 4/6, éliminée au deuxième tour des Championnats de France des 15-16 ans l’an dernier, elle n’a disputé que trois matches cette saison, qui se sont tous soldés par des défaites. Ayant quitté l’académie après un différend entre sa mère et Patrick Mouratoglou, et étant dans l’incapacité physique de revenir à la maison, elle vit seule, à quinze ans, dans la ville de Plaisir. Licenciée au club de la ville, elle attend avec beaucoup d’anxiété le procès. Victime, à sa mesure, d’une affaire qui aura dévasté pour toujours la famille Lagardère sans vraiment que le monde sportif amateur semble en tirer de véritables leçons. Car, s’il ne s’agira pas là de faire le procès du tennis et de ses acteurs périphériques, mais bien celui '' '' qu’il vient d’accompagner sur un tournoi en Égypte. Ancien instructeur militaire en retraite de l’armée dès 1999, Christophe Fauviau avait la réputation d’être un bon pédagogue en tennis, initiant d’autres jeunes que les siens dans un esprit loué par tous. Attentif, il avait apparemment parfaitement admis le choix de son fils de ne pas tenter une carrière sportive. Les quelques contacts que noue la ligue avec lui au sujet de Valentine, repérée dans la catégorie poussines, restent « corrects », selon Jacques Dupré. « On n’était pas d’accord sur tout, mais il n’y avait pas d’accroc. » Progressivement, les zones de friction entre Fauviau et l’institution pointent cependant le caractère plus exclusif de la relation entre le coach paternel et sa fille, déscolarisée dès la sixième. Refusant les propositions d’intégration dans un pôle France ou à Roland-Garros, ou même les services d’un coach de ligue concentré à 70 % de son temps sur Valentine, Fauviau donne l’impression de vouloir tout contrôler. « Ce n’était jamais assez pour sa fille », se souvient Jacques Dupré. Certains de ses propos sidèrent ses interlocuteurs : « La ligue est un milieu pervers, vous voulez vous accaparer Valentine ! » Ayant choisi l’option d’une filière privée après la scission avec le monde fédéral en 2002, il rejoint à Montreuil l’académie Mouratoglou, bizarrement toujours aussi distant avec le milieu désireux de la réussite de sa fille qu’il finit par lui léguer un héritage ingérable ? En août 2003, Valentine Fauviau est la numéro 1 française en termes de classement, 1/6 à treize ans, et dispose, selon les gazettes de l’époque, « de qualités exceptionnelles, d’un jeu très complet et d’un enthousiasme contagieux ». Mais, en une seconde, un monde s’écroule lors de l’arrestation de son père. Outre le cataclysme familial pris de plein fouet, ne lui faut-il pas remettre en cause la nature même de cette domination, acquise dans les tournois grâce à des performances pour certaines évidemment sujettes à caution ? Interdite par son père de jouer les Championnats de France, ne devait-elle pas comprendre là qu’il craignait de l’étalonner dans des compétitions officielles plus difficiles d’accès pour les tricheurs ? Son premier réflexe est d’appeler à l’aide Patrick Mouratoglou, qui interrompt ses vacances pour la rapatrier dans le cocon de l’académie transplantée à Thiverval (Yvelines). Mais si l’accueil à la gare de tous les pensionnaires lui met un peu de baume au cœur, il lui faut désormais faire face à son implacable actualité. Elle ne peut plus retourner dans les Landes, sa région d’enfance, et communique par lettres avec son père. Les premiers tournois qu’elle dispute diffusent en elle des ondes négatives. « Elle le vivait évidemment très mal, se souvient Patrick Mouratoglou. Même si ce n’était peut-être pas le cas, elle se sentait jugée, regardée de travers. Et sa souffrance générale se manifestait par des blessures diverses. » Dans une confession livrée à Frédéric Chasle et Karim Koulakssis (2), Valentine Fauviau, qui a gagné la Coupe de France d’hiver en janvier 2005, tentait il y a quelques mois de mettre des mots sur cette épreuve supplémentaire proposée à une jeune championne. « Je survis après cette claque dans la gueule. Plein de gens m’ont dit que ça allait être très dur. Mais moi, je veux montrer que je peux le faire. Mon père mérite que je réussisse. Je prends exemple sur Justine Henin qui a perdu sa maman très tôt. Et si j’y arrive, ça fera partie de mon histoire. » Mais, pour l’heure, Valentine Fauviau, Noir AU TERME DU PROCÈS qui s’est ouvert hier, et qui se terminera le 10 mars à Mont-de-Marsan, aura-t-on mieux compris le fil de l’inconcevable histoire Fauviau, raccourci édifiant et dramatique des dérives d’un père obnubilé par la réussite sportive de sa descendance ? Aux quatre coins de la France, au gré des tournois joués par sa fille Valentine et son fils Maxime, un père s’arrangeait dans les recoins des club-houses pour mettre la main sur la bouteille d’eau des adversaires afin d’y glisser des comprimés de Témesta (1). Le scénario pathétique, répété au moins une trentaine de fois entre 2000 et 2003, selon l’enquête, était toujours le même : affaiblis, endormis, parfois secourus par le SAMU, les rivaux jetaient souvent l’éponge avant le terme des matches perdus dans les coulisses. Quand il faisait très chaud, l’insolation était l’interprétation la plus communément admise. Mais certains jeunes sportifs, perplexes face à ces défaillances d’un jour, s’en remettaient à des batteries d’examens sur plusieurs mois afin de traquer la cause du malaise. En vain. Comment aurait-on pu se douter de ces cas de dopage à l’envers ? Totalement abracadabrants dans le cas de Maxime, classé environ 15, et qui n’avait d’autre ambition que de gagner les tournois locaux primés de 150 euros et d’un jambon. Et quand même incongrus pour Valentine, l’espoir no 1 du Béarn, trustant les titres de championne de ligue dès ses dix ans. Cette histoire de la traque des bouteilles adverses n’aurait pu être qu’une comédie désenchantée d’un parent névrosé. Le parent hyper caricatural culbutant les barrières de la moralité pour s’approprier les vices que tous les autres ne font qu’effleurer pour se faire peur : haine de l’adversaire, quête effrénée d’une gloire à tout prix, appropriation exclusive d’une carrière enfantine manipulée de bout en bout. Mais hélas, Christophe Fauviau, quarante-six ans, n’a pas polarisé tous ces excès autour d’un cas qui aurait seulement pu faire jaser. L’enchaînement frénétique de ses manipulations a conduit à un épilogue effarant avec la mort d’un jeune homme de vingt-cinq ans, Alexandre Lagardère, instituteur et juge-arbitre très apprécié. Dans l’après-midi du 3 juillet 2003, ce dernier dispute un match du tournoi de Tartas face à Maxime Fauviau. Fatigué, il se rend chez un ami à Dax où il s’endort dans la soirée, avant de reprendre le volant pour renter chez lui. À 23 h 45, il perd le contrôle de son véhicule qui percute un arbre. En apprenant la triste nouvelle, l’avocat Renaud Lahitète fait aussitôt le rapprochement entre l’accident de voiture et la rencontre de Tartas. Quelques jours plus tôt, il avait déjà justement mis en branle la machine judiciaire, alerté par un ami de son fils qui venait de surprendre Christophe Fauviau manipulant sa bouteille lors d’un tournoi à Bascons. Le lendemain, le finaliste, également adversaire de Maxime du tennis. « Jamais je ne voudrais que mon fils baigne là-dedans », entend-on chez les « privés ». Luimême oscille entre la fascination et le reniement d’un sport qu’il refuse obstinément de regarder à la télévision. Dépourvu de repères depuis sa jeune retraite s’est-il ainsi noyé dans cette 10 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME TENNIS DUBAÏ (ATP, dur) Ghezielle en surrégime Retours de manivelles Victime d’un gros coup de fatigue, la médaillée de bronze sur 1 500 m d’Helsinki renonce à disputer le 3 000 m des Mondiaux en salle. HUET SUR SA LANCÉE D’AVANT JEUX. – Même s’il n’était pas convié à la fête olympique, à l’image de son coéquipier finlandais Koivu, qui a, de suite, retrouvé ses bons réflexes en NHL sur la glace des Islanders (3 pts), Cristobal Huet a lui aussi poursuivi sur son excellente lancée d’avant les JO. Le Français, qui démarrait dans la cage du Canadien pour son septième match de rang, y a maintenu une robuste moyenne de 1,64 but encaissé en réalisant 32 arrêts sur 35 tirs. Cette soirée à Long Island, où Higgins a fait des misères au club de sa ville natale en lui passant deux buts, est de bon augure pour les Montréalais, qui ont entamé une série de 6 matches à l’extérieur en 10 jours. Alors qu’il ne reste plus que sept semaines avant les play-offs, le leader, Detroit, qui compte six médaillés de Turin dans ses lignes, a repris le collier en concédant un méchant 5-1 à San Jose. NHL (saison régulière). – MARDI : NY Islanders - Montréal, 3-5 ; Tampa Bay - Florida, 2-8 ; Toronto-Washington, 3-5 ; Calgary-Vancouver, 1-2 ; Colorado-Minnesota, 4-2 ; San Jose - Detroit, 5-1. À tel point que certains lui prédisaient le record du monde du 3 000 m (8’29’’15) à l’occasion du meeting en salle de Stuttgart, le 4 février. En tous cas, ce jour-là, ayant sans doute eu vent de la forme éblouissante de la Française, Meseret Defar, championne olympique du 5 000 m, s’employa dès le coup de pistolet à tuer dans l’œuf toute velléités pour terminer en 8’30’’72. Pendant ce temps, Ghezielle devait se contenter d’un plus modeste 8’50’’63 (8e temps de l’hiver à deux athlètes par nation). « La baisse de régime date de ce moment, reconnaît le coach. Son capital confiance a été entamé. Et le doute s’est un peu plus installé après son nouvel échec sur 1 500 m à Eaubonne, six jours plus tard. » Une compétition à laquelle Ghezielle pris part seulement pour renvoyer l’ascenseur au conseil général du Val-d’Oise, un de ses partenaires. « Cette situation me fait râler, insiste Lignier. Depuis sa médaille, on attend beaucoup d’elle. Et elle-même se met trop de pression sur les épaules. Il va falloir que nous revoyons ça ensemble. » « Elle doit apprendre à distinguer les compétitions qui sont des objectifs, des courses de réglage, ajoute Djaté-Taillard. C’est bien d’être exigeante avec soi-même mais elle ne peut pas être à son meilleur niveau à chaque sortie. Cette logique l’avait amené à ne pas courir les Championnats d’Europe de cross. Or, une semaine plus tard en Espagne, elle avait montré qu’elle était très bien. Cet été, pour les “Europe” à Göteborg (7-13 août), elle devra avoir une autre approche. » C’est justement pour ne pas hypothéquer la suite de sa saison que Bouchra Ghezielle préfère mettre un terme à son hiver. « Il vaut mieux arrêter l’hémorragie, analyse le coach. Elle n’est pas en état de défendre ses chances à Moscou. Elle finit son stage à Ifrane et lundi prochain à son retour, elle effectuera un nouveau bilan sanguin qu’elle soumettra au médecin fédéral Philippe Deymier. » Doucouré à Paris - Saint-Denis jusqu’en 2008 Après deux mois de négociations, Ladji Doucouré, champion du monde du 110 m haies et du 4 × 100 m, a donné son accord de participation aux organisateurs du meeting de Paris - Saint-Denis pour les trois prochaines années. L’édition 2006 aura lieu le samedi 8 juillet. « D’ici les Jeux de Pékin en 2008, Ladji aura besoin de se confronter aux meilleurs, rappelle Gérard Rousselle, le responsable du plateau du meeting francilien. Nous lui offrirons cette opportunité dans une ambiance digne d’une arène olympique. Prochainement, nous discuterons avec les représentants du Chinois Liu Xiang. Mais nous n’avons pour le moment aucune certitude. » Si Gérard Rousselle n’a pas voulu évoquer les modalités financières de cet accord, il a indiqué que le hurdler serait sur l’affiche de promotion du meeting au mois d’avril et qu’il la partagerait au mois de mai avec Christine Arron, elle aussi encore présente au Stade de France en juillet. Cette soirée de gala est d’ores et déjà assurée de la présence du prodige éthiopien Kenenisa Bekele. – H. G. BERGQVIST TOUJOURS À L’ARRÊT. – Kajsa Bergqvist, la recordwoman du monde du saut en hauteur (2,08 m), n’est toujours pas complètement rétablie. Lors du gala de Tallinn (Estonie), mardi, elle a dû renoncer à sauter après s’être échauffée. Le concours a été remporté par la Belge Tia Hellebaut (1,97 m). Au cours du même meeting, les Russes Silnov et Rybakov ont franchi 2,34 m. Le Français Colomba Fofana, qualifié pour les Mondiaux de Moscou (10-12 mars), a pris la 3e place (16,51 m) du triple saut. HERVÉ GARCIA PENTATHLON MODERNE COUPE DU MONDE TENNIS DE TABLE Des Bleus en rodage Malgré l’absence des leaders tricolores, les pentathlètes français entament aujourd’hui leur saison au Mexique. ACAPULCO. Ses plages de sable fin au bord du Pacifique, ses plongeurs… et sa manche de Coupe du monde de pentathlon moderne (tir, escrime, natation, équitation, course à pied) qui ouvre aujourd’hui la saison. Une saison très étalée dans le temps (Championnats du monde en novembre) qui servira de répétition avant la saison 2007 où s’engagera réellement la campagne de qualification olympique. Opéré des ligaments du poignet droit en décembre, Raphaël Astier, le meilleur français ne sera pas présent au Mexique. « Je n’ai repris l’équitation que la semaine dernière et pas encore l’escrime, confie Astier. Je serai aux Championnats de France à Paris et, après, on verra. Je ne veux pas reprendre trop vite sachant que cette saison est transitoire et que les gros rendez-vous sont plus tard dans l’année. » Désormais dégagé de tous soucis professionnels après être sorti de l’école de Police, Cyril Viala qui avait manqué d’extrême justesse sa qualification pour les Jeux au profit de Sébastien Deleigne, double champion du monde, dont l’expérience avait au dernier moment été privilégiée, sera en revanche de retour sur le circuit mondial. « Je suis beaucoup plus serein, explique-t-il. Je peux désormais me concentrer et me faire plaisir à 100 %. J’ai beaucoup moins de pression. Cette manche de Coupe du monde va me permettre de voir où j’en suis. » Du côté des filles, seule Axelle Guiguet sera du voyage. La jeune Amélie Cazé, vingt et un ans, ne sera pas présente à Acapulco, théâtre de sa première victoire en Coupe du monde la saison dernière. La sociétaire de Noyon, douzième des JO à Athènes et qui dispose à coup sûr du potentiel pour aller chercher une médaille à Pékin, devrait en effet être mis « en réserve de la république » cette saison afin de la laisser se concentrer sur ses études et l’obtention de son Capeps. « Je serai aux Championnats de France et à la En l’absence d’Amélie Cazé, victorieuse à Acapulco en Coupe du monde la saison dernière, Axelle Guiguet sera l’unique femme de l’équipe de France. (Photo Martin Venegas/Mexsport/AFP) Coupe du monde de Millfield, explique-t-elle. Nous verrons plus tard la suite du programme en fonction de mon admissibilité ou pas. » Au niveau international, derrière la Hongroise triple championne du monde et championne olympique Szuzsanna Voros, les regards seront également tournés vers l’Américaine Sheila Taormina qui, à bientôt trente-sept ans, se lance dans le pentathlon. Championne olympique de natation sur le 4 × 200 m en 1996 à Atlanta, championne du monde 2004 et sixième des Jeux olympiques en 2000 en triathlon, l’Américaine ambitionne en effet de se qualifier pour les Jeux de Pékin dans une troisième discipline. À suivre… PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU AUJOURD’HUI À Acapulco (MEX), Coupe du monde HOMMES et FEMMES (finales samedi et dimanche). Français engagés. – HOMMES : Viala, Berrou. FEMMES : Guiguet. LES GRANDES DATES DE LA SAISON Coupe du monde. – 2-5 mars : Acapulco (MEX). 6-9 avril : Millfield (ANG ). 20-23 avril : Ber lin (hommes). 11-14 mai : Moscou (femmes) ; Budapest (hommes). 1er-4 juin : Szekesfehervar (HON) (femmes). 13-18 septembre : Le Caire. 19-24 septembre : Rome. 13-14 octobre : Athènes (finales). Championnats du monde : 15-22 novembre, à Guatemala City. Cham pi onna ts d’E urope : 13-18 juillet,à Budapest. Championnats de France : 25-26 mars, à Paris. SKI DÉFAGO ENCORE DÉBOUTÉ. – La Cour de la FIS, l’instance juridique supérieure de la Fédération internationale, n’a pas accédé à la demande de la Fédération suisse, intervenant au nom de Didier Défago. Pour des raisons de procédure, elle a refusé d’invalider la décision de la commission d’appel, laquelle avait confirmé le déclassement du skieur de Morgins lors de sa victoire dans le super-combiné de Val-d’Isère, le 11 décembre dernier. L’épaisseur de ses plaques de fixations avait en effet été mesurée très légèrement au-dessus de la norme autorisée. Les Suisses ont désormais vingt et un jours pour éventuellement saisir le Tribunal arbitral du sport. PAGE 10 CHAMPIONNATS DE FRANCE. – Dinan accueille jusqu’à dimanche les Championnats de France. Aujourd’hui, les participants des simples hommes et femmes disputeront une première phase de poules avec l’objectif de se qualifier pour les seizièmes de finale du tableau principal qui débutera demain. Christophe Legoût et Carole Grundisch sont les champions en titre. Chang Yuen Su - Plachy, 3-0 ; Yang Min - Such, 2-3 ; Sonnet - Plachy, 1-3 ; Yang Min - Franz, 1-3). Classement : 1. Hennebont, 36 pts ; 2. Levallois, Metz et Pontoise-Cergy, 26 ; 5. Istres, 25 ; 6. Cestas, 24 ; 7. Angers, 23 ; 8. Saint-Denis, 21 ; 9. La Romagne, 19 ; 10. Argentan, 14. Prochaine journée (14 mars) : Levallois Argentan ; Hennebont - Saint-Denis ; Cestas Metz ; Pontoise-Cergy - La Romagne ; Angers Istres. PRO A HOMMES. – 12e journée : Istres Levallois, 3-3 (Legoût - Éloi, 3-1 ; Sun Meng Karlsson, 1-3 ; Martinez - Desprès, 3-2 ; Legoût - Karlsson, 0-3 ; Martinez - Éloi, 1-3 ; Sun Meng - Desprès, 3-1) ; Argentan - Hennebont, 2-4 (Simoncik - Bai Feng Tian, 1-3 ; Monteiro Gorak, 3-1 ; Hakeem - Grigoriev, 1-3 ; Simoncik - Gorak, 3-1 ; Hakeem - Bai Feng Tian, 0-3 ; Monteiro - Grigoriev, 0-3) ; Saint-Denis - Cestas, 3-3 (Mirault - Varin, 1-3 ; Lin Zhi Gang Tugwell, 3-1 ; Filimon - Liu Song, 0-3 ; Lin Zhi Gang - Varin, 3-0 ; Mirault - Liu Song, 0-3 ; Filimon - Tugwell, 3-1) ; Metz - La Romagne, 4-0 (Gionis - Calus, 3-0 ; Rémy - Phung, 3-2 ; Saive - Ollivier, 3-1 ; Gionis - Phung, 3-0) ; Angers Pontoise-Cergy, 1-4 (Sonnet - Franz, 0-3 ; PRO A FEMMES. – 12e journée : Bordeaux - Montpellier, 0-4 ; Joué-lès-Tours - Mondeville, 0-4 ; Beauchamp - Évreux, 0-4 ; Grand-Quevilly - Fontenay, 3-3 ; Saint-Berthevin-Saint-Loup Lys-lez-Lannoy, 3-3. Classement : 1. Montpellier, 35 pts ; 2. Mondeville, 34 ; 3. Évreux et Lys-lez-Lannoy, 26 ; 5. St-Berthevin-St-Loup, 23 ; 6. Beauchamp et Grand-Quevilly, 22 ; 8. Joué-lès-Tours et Fontenay, 20 ; 10. Bordeaux, 12. Prochaine journée (14 mars) : Montpellier Joué-lès-Tours ; Grand-Quevilly - Bordeaux ; Fontenay-sous-Bois - Evreux ; Mondeville Saint-Berthevin-Saint-Loup ; Lys-lez-Lannoy Beauchamp. BATEAUX VOLVO OCEAN RACE. – À quelque 500 milles de la « porte » du cap Horn qu’il devrait franchir dans les prochaine heures, ABN-AMRO 1 possédait toujours hier une quarantaine de milles d’avance sur Pirates-of-the-Caribbean et Movistar. Sauf incident, le bateau mené par Mike Sanderson devrait entamer en leader la remontée de l’Atlantique Sud, cap sur Rio. 4e étape (Wellington - Rio de Janeiro, 6 700 milles, départ le 19 février). Positions hier à 17 heures : 1. ABN-AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 2 720 milles de l’arrivée ; 2. Pirates-of-the Caribbean (USA, Cayard), à 41 milles du leader ; 3. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à 41 m. ; 4. Brasil 1 (BRE, Graël), à 98 m. ; 5. ABN-AMRO 2 (HOL, Josse), à 166 m. ; 6. Ericsson (SUE, McDonald [GBR]), à 169 m. COUPE DE L’AMERICA : DU NEUF CHEZ BMW-ORACLE. – Acheminée par avion-cargo depuis les États-Unis, la coque du nouveau Class America de BMWOracle, construite à Anacortes sur la côte Ouest, a été livrée hier sur la base d’entraînement de l’équipe américaine à Valence. Le bateau sera baptisé le 27 mars prochain dans le port espagnol. SKI FREESTYLE COLAS DEUXIÈME. – Le Français Guilbaut Colas a, semble-t-il, digéré sa décevante 10e place olympique et s’est hissé, hier, à la deuxième place de l’étape de Coupe du monde des bosses à Jisan Forest Resort en Corée du Sud. Il est devancé par le champion olympique australien, Dale Begg-Smith. Un autre Français, Pierre Ochs, a pour sa part terminé cinquième alors que, chez les femmes, dix jours après avoir offert à la France la première de ses neuf médailles aux Jeux de Turin, Sandra Laoura a du se contenter de la 7e place. La prochaine étape de Coupe du monde pour les bosses est prévue pour le 5 mars à Inawashiro, Japon. VOLLEY-BALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (play-offs, 2e tour aller). – MARDI : D. Moscou (RUS) Tours, 3-0. HIER : Iraklis Salonique (GRE) - Belchatow (POL), 3-0 (25-22, 25-19, 25-17). AUJOURD’HUI : Belgorod (RUS) - Pérouse (ITA). HANDBALL COUPE DE FRANCE HOMMES (16e de finale). – HIER : Villeurbanne (D 2) - NÎMES, 26-34. Bien joué Rochus ! « Je n’ai jamais trouvé la bonne longueur de balle, expliqua le numéro 8 mondial. J’avais l’impression de ne pas pouvoir aligner trois coups. Il aurait fallu que je puisse souffler un peu pour remettre mon jeu en place, mais, à chaque fois que j’ai commencé à le faire, il a bien pris sa chance. Je me sens bien physiquement. C’est rageant de ne pas pouvoir enchaîner les matches. J’en aurais bien besoin. » « Mon plan de jeu était simple, expliqua le vainqueur : bien rester dans le match. La surprise, c’est que j’ai eu des points gratuits au service. Ce n’est pas dans mes habitudes. Par contre, la défense, ça a toujours été mon fort. » C’est aussi en jouant de ses armes habituelles qu’Olivier Rochus a empoché une belle victoire face à Marat Safin. Usant des variations et PASCAL COVILLE RÉSULTATS Dotation : 1 000 000 $ Deuxième tour : O. Rochus (BEL) b. Safin (RUS), 7-6 (7-5), 6-4 ; Schüttler (ALL) b. Klec (SLQ), 7-5, 6-4 ; Federer (SUI) b. Al-Gharaeeb (KOW), 7-6 (7-5), 6-4 ; Youzhny (RUS) b. Andreev (RUS), 6-1, 7-6 (7-4) ; Vik (RTC) b. Berdych (RTC), 3-6, 7-6 (7-5), 6-2 ; Phau (ALL) b. Agassi (USA), 7-5, 7-5 ; Henman (GBR) b. Stepanek (RTC), 7-5, 2-6, 7-6 (7-3). DOHA (WTA Tour, Rebound Ace) « La joueuse idéale » MARION BARTOLI estime qu’Amélie Mauresmo tire actuellement le maximum de son potentiel. DOHA – (QAT) de notre envoyé spécial BATTUE SÈCHEMENT par Amélie Mauresmo (6-0, 6-2), Marion Bartoli a tout de même réussi à bien se bagarrer au deuxième set alors qu’elle avait été laminée durant les huit premiers jeux. Elle n’avait pas rencontré l’actuelle numéro 2 mondiale depuis 2003 et il était intéressant de lui demander ce qu’une joueuse de son niveau, c’est à dire classée parmi les trente premières mondiales, pouvait ressentir face à la Mauresmo d’aujourd’hui. IMPRESSIONNANTE. – « Je m’étais fixé comme objectif de ne pas trop la regarder et de me concentrer sur mon propre jeu. En fait c’était terrible parce que lorsque je me suis trouvée face à elle pendant que l’arbitre tirait au sort le service, le processus a commencé à s’enclencher. Je me disais : Ouille, aïeaïe-aïe ! qu’est ce qui va m’arriver... Il m’a fallu huit jeux pour que je me calme un peu et que je commence à jouer. Après il y a eu bagarre et mon niveau était bon. Ce genre de situation je l’avais déjà connue lorsque j’avais rencontré Lindsay Davenport pour la première fois au troisième tour de l’US Open, j’étais paniquée. » COMPLÈTE. – « Amélie a changé de stature. Maintenant, elle dégage une confiance énorme qui se ressent sur l’adversaire. On a l’impression que rien ne l’ébranle, qu’il n’est pas possible de la déstabiliser, qu’elle est toujours en contrôle. Ses schémas de jeu sont plutôt simples mais elle les applique parfaitement. Il n’y a aucun doute, elle a la stature d’une numéro 1 mondiale. Son jeu de défense est fantastique surtout du côté revers où elle slice super bien et donne une balle si basse qu’il est impossible de l’attaquer, et c’est elle qui reprend le contrôle du jeu. En coup droit de défense, elle est capable de lifter très haut et de repousser l’adversaire derrière sa ligne. Et lorsqu’elle ne défend pas, son jeu offensif fait très mal. Avec tout ça, plus un physique au top, il n’y a pas de doute, elle fait une belle numéro 1 mondiale. » EXEMPLAIRE. – « Le fait d’avoir chez nous une championne de cette dimension c’est à la fois bien et pas bien pour les autres joueuses françaises. Le positif c’est qu’on a tout près de nous l’exemple même de la perfection, de la joueuse qui tire le maximum de ses qualités physiques, techniques et mentales, et cela c’est rare car peu de joueuses arrivent selon moi à atteindre le maximum de leur potentiel. Le côté négatif c’est qu’on se rend compte de l’énorme écart qui existe entre elle et nous, les autres Françaises, et ça peut devenir décourageant. Pour moi, Amélie incarne l’image idéale de la joueuse de tennis. Et c’est à nous de nous inspirer de cette image pour nous hisser à notre meilleur niveau. » ÉPUISANTE. – « Pour en revenir au match, lorsqu’au deuxième set j’arrive à me bagarrer avec elle, je me rends compte que je dois être à cent pour cent alors qu’Amélie a encore beaucoup de marge. Et elle tient un très haut niveau de jeu du premier au dernier point alors que moi, même si j’avais pu entrer dans le match plus tôt, je ne sais pas si j’aurais pu tenir le niveau du premier au dernier point car il faut savoir que c’est éreintant de se trouver face à Amélie. » « Voilà, pour moi, Amélie n’a jamais aussi bien joué et si elle garde son niveau actuel, il n’y a pas beaucoup de joueuses qui la battront cette année. » ALAIN DEFLASSIEUX RÉSULTATS Dotation : 600 000 $ Huitièmesde finale: Mauresmob. Bartoli,6-0, 6-2 ; Schruff(ALL) b. Bondarenko (UKR), 6-3, 6-3 ; Sugiyama (JAP) b. Myskina (RUS), 7-6 (7-3), 6-7 (4-7), 6-4 ; Li (CHN) b. Hantuchova (SLQ), 4-6, 7-6 (7-5), 6-1 ; Petrova (RUS) b. Daniilidou (GRE), 6-1, 6-2 ; Vinci (ITA) b. Vento (VEN), 6-3, 6-3 ; Hingis (SUI) b. Schiavone (ITA), 6-1, 6-2 ; Kuznetsova (RUS) b. Kirilenko (RUS). RÉSULTATS LAS VEGAS (ATP, dur, 380 000 $, 27 février-5 mars). – Premier tour : Kiefer (ALL) b. Sargsian (ARM), 6-3, 6-2 ; Robredo (ESP) b. Murray (GBR), 6-2, 6-2 ; Goldstein (USA) b. Ginepri (USA), 6-7 (4-7), 6-3, 6-1 ; Blake (USA) b. Srichaphan (THA), 7-6 (7-3), 6-0 ; Fish (USA) b. Amritraj (IND), 6-4, 7-6 (7-4) ; Luczak (AUS) b. Tursunov (RUS), 6-4, 7-6 (9-7) ; Spadea (USA) b. Capdeville (CHL), 6-3, 6-2 ; Benneteau b. Soderling (SUE), 6-4, 7-6 (7-0) ; Karlovic (CRO) b. Sanguinetti (ITA), 6-2, 6-4 ; Hernych (RTC) b. Pless (DAN), 6-3, 6-3 ; Vahaly (USA) b. Querrey (USA), 3-6, 7-6 (7-3), 6-3. ACAPULCO (ATP et WTA Tour, terre battue, 690 000 $ et 180 000 $, 27 février-5 mars). – TOURNOI HOMMES. Premier tour : Di Mauro (ITA) b. Coria (ARG), 6-2, 6-4 ; Martin (ESP) b. Volandri (ITA), 6-0, 2-6, 6-2 ; Acasuso (ARG) b. Gonzalez (MEX), 6-2, 6-1 ; Chela (ARG) b. Monaco (ARG), 4-6, 7-6 (7-4), 3-0, abandon ; Massu (CHL) b. Berlocq (ARG), 6-2, 7-5 ; Pashanski (SEM) b. Minar (RTC), 2-6, 6-3, 7-5 ; Almagro (ESP) b. Vicente (ESP), 6-3, 4-6, 6-4 ; Horna (PER) b. Dlouhy (RTC), 6-4, 6-4 ; Calleri (ARG) b. Lapentti (EQU), 6-3, 6-3. TOURNOI FEMMES. Premier tour : Loit b. Dulko (ARG), 7-6 (7-2), 6-2. JEUDI 2 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge HOCKEY SUR GLACE Son entraîneur : « Arrêter l’hémorragie » UN VENT DE FRONDE a soufflé hier sur le central de « L’Aviation Club » de Dubaï. Un certain Al-Ghareeb, 488e à l’ATP, a secoué sa majesté Federer. Le numéro 1 mondial, vainqueur 7-6, 6-4, eut plus de chance qu’Andre Agassi, renvoyé à sa famille en deux sets (7-5, 7-5) par Björn Phau (79e). Le tombeur de Marat Safin est nettement plus connu, mais Olivier Rochus, Petit Poucet du circuit, handicapé justement par sa taille (1,65 m), n’est pas un grand du jeu. Les trois têtes couronnées se retrouvaient sur un point : il ne fait pas bon s’éloigner des courts. Agassi avait fait un peu illusion contre Rusedski au premier tour. Victoire en trompe-l’œil, le Britannique ne l’avait pas poussé dans l’échange. Ce fut une autre histoire hier contre cet Allemand de père indonésien. Trapu, mais animé de solides gambettes, Phau fit comprendre à Agassi que les points ne se gagneraient pas sur une seule frappe. La démonstration fut époustouflante sur une amortie de l’Américain à 5-5 dans le premier set : Phau réussit non seulement à relever la balle, mais en plus à claquer un coup droit croisé avec une vitesse de bras phénoménal. Ce coup eut-il l’effet de démoraliser Agassi ? Sur son jeu de service suivant, il se fit breaker, puis Phau empocha la manche sur un jeu blanc. Agassi avait-il les moyens de remporter les deux derniers sets ? Nein ! du slice, le Belge finit par avoir raison de la puissance du Russe. Mais c’est sur ses qualités de relanceur qu’il fit basculer le match en réussissant à débreaker à 4-2 dans la deuxième manche. Obligé de repartir au combat, Safin baissa les bras (7-6, 6-4). « C’est incroyable, je suis arrivé ici sans ambition particulière, racontait Rochus et dès les premières balles contre Santoro, je me suis senti très bien. Safin n’est peut-être pas à son top, mais je lui donne deux ou trois tournois pour retrouver un excellent niveau. » « Je n’ai pas fait un mauvais match, expliquait sa victime. Je manque de sensations. Contre un joueur comme Olivier qui m’a toujours posé des problèmes, c’était un trop grand handicap. » Chahuté mardi par son compatriote Wawrinka, Roger Federer a aggravé son cas hier. Il a fait si pâle figure contre Al-Ghareeb qu’on s’interroge sur sa capacité à relancer la mécanique après un mois d’arrêt. Après avoir breaké à 2-2, le challenger servit pour la première manche à 5-4. Le triple tenant du titre allait se retrouver par deux fois à deux points de la perte de cette manche initiale. S’il se sortit de ce faux pas, il ne prit jamais vraiment le contrôle du match. Son attentisme restait surprenant face à un joueur de troisième zone. Il dut attendre le septième jeu de la deuxième manche et sa septième balle de break pour se donner un peu d’air. La plaisanterie avait duré 1 h 28. Plus tard, Federer ne cachait ni son soulagement ni son agacement : « Il aurait presque mérité de gagner le premier set. Je n’ai pas été agressif. C’est le jeu de jambes qui a manqué. J’ai joué la facilité en restant sur mon revers, au lieu de me décaler. En retour, j’ai commencé à faire du slice. Quand j’ai voulu changer pour être plus agressif, je n’y suis pas arrivé. Après un mois de coupure, je manque de repères. » On avait déjà entendu ce refrain. Bleu Rouge LINCOU SORTI EN QUARTS. – Les quarts de finale du Tournoi des champions de New York auront été fatals au numéro 1 français Thierry Lincou. Comme il y a deux mois à Chicago, Lincou n’a pas réussi à trouver la solution face à l’Égyptien Amr Shabana, le champion du monde qui s’est hissé en demi-finale en cinquante-cinq minutes grâce une nouvelle fois à un grand niveau de jeu qui lui a permis de remporter cinq de ses six derniers tournois. Grégory Gaultier reste donc le seul espoir français. Il affrontait la nuit dernière l’Anglais Peter Nicol. Dans le tableau féminin, malgré une belle résistance de quarante-cinq minutes, Isabelle Stoehr, qui revenait sur le circuit après plusieurs semaines d’arrêt, n’a pas non plus pu poursuivre sa route, éliminée dès le premier tour par l’Anglais Vicky Botwright, tête de série no 2 du tournoi. TOURNOI DES CHAMPIONS (New York, 26 février - 3 mars). – HOMMES. Quarts de finale : Shabana (EGY, no 3 mondial) - Lincou (no 5), 3-1 (11-5, 5-11, 11-9, 11-4) ; Darwish (EGY, no 12) - Beachill (ANG, no 8), 3-2. FEMMES. 1er tour : V. Botwright (ANG, no 5) Stoehr (no 15), 3-0 (10-9, 9-6, 9-5). Pourtant championne de France du 3 000 m en salle (8’59’’81), samedi à Aubière, Bouchra Ghezielle s’estime dans une forme insuffisante pour disputer les Mondiaux à Moscou, en fin de semaine prochaine. (Photo Stéphane Mantey) de notre envoyé spécial Jaune Bleu Jaune SQUASH teurs avaient été soufflés par les séances alignées par Ghezielle. « Sur ses chronos d’entraînement, elle valait au moins le record de France en salle (8’41’’63 par Yamna Oubouhou) », assure Patricia Djaté-Taillard. « Elle est allée trop vite, elle en a trop fait, plaide Lignier. Il faisait bon, la température était douce et il y avait le regard des autres. On s’est laissé griser par l’ambiance. » DUBAÏ – (EAU) Noir Noir GHEZIELLE, BOUCHRA de son prénom, qui signifie bonne nouvelle en arabe, vient d’en donner une bien mauvaise puisqu’elle a annoncé, hier, qu’elle ne disputerait pas le 3 000 m des Mondiaux en salle à Moscou (10-12 mars). Avec ce forfait, la délégation tricolore passe non seulement à vingt-sept unités mais perd également une éventuelle chance de médaille. Pour justifier sa décision, celle qui a remporté le titre national de la distance (8’59’’81), samedi dernier à Aubière, invoque une « fatigue inhabituelle ». On se souvient qu’à l’automne, Ghezielle avait déjà renoncé aux Championnats d’Europe de cross aux PaysBas. À l’époque, la médaillée de bronze du 1 500 m aux Championnats du monde 2005 s’estimait en retard dans sa préparation après plusieurs semaines passées dans sa famille au Maroc. Cette fois, au dire d’Alain Lignier, l’athlète de Franconville, que nous n’avons pu joindre à Ifrane où elle se trouve actuellement, présenterait les symptômes du surentraînement. « Depuis le meeting d’Eaubonne (le 10 février), Bouchra a les jambes lourdes. Ses séances et son bilan sanguin montrent qu’elle a accumulé de la fatigue et a du mal à récupérer », explique le coach. Dans le Val-d’Oise, Ghezielle s’était en effet plainte, dès la fin de sa tentative avortée contre le record de France du 1 500 m (4’8’’12 contre 4’6’’16), de son incapacité à changer de rythme. « Elle avait fini en 17’’-18’’ le dernier 100 mètres, précise Lignier. Ce n’est pas dans ses habitudes. » Alors d’où vient ce coup de pompe ? D’une mauvaise planification de l’entraînement, d’un calendrier de compétitions trop chargé ou mal organisé ? Sans doute des deux. « Après avoir repris l’entraînement tardivement, argumente Patricia Djaté-Taillard, Bouchra paye d’être revenue trop fort, trop rapidement. Elle aurait dû mieux gérer cette période. » La responsable nationale du demifond fait allusion à la bonne rentrée en cross de la championne de France « longue distance » après seulement un mois de préparation. Le 19 décembre à Venta de Banos (ESP), Ghezielle avait en effet pris la 2e place de l’épreuve, à quinze secondes de la grande révélation de l’hiver, l’Éthiopienne Gelete Burika. Le 15 janvier ensuite, elle s’imposait haut la main au cross du Mans. Le 29 janvier, enfin, malgré une cheville douloureuse, elle prenait la 3e place du cross d’Hannut (Belgique). Entre ces deux derniers rendez-vous, la recordwoman de France du 3 000 m en plein air (8’35’’41) avait effectué un stage au Portugal avec une partie de l’élite du demi-fond tricolore. Sur place, tous les observa- Agassi et Safin éliminés. Federer en difficulté contre un Koweïtien. Dur de revenir sur le circuit. 11 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET ÉQUIPE DE FRANCE Morandais, shooteur en exil Michel Morandais cartonne à Naples mais cela suffira-t-il à le rapprocher des Bleus ? NAPLES – de notre envoyée spéciale CERTAINS SE DAMNERAIENT pour plonger des yeux dans le bleu de la baie de Naples… Napoli, sa romance, sa fièvre, sa baie ; Michel Morandais, lui, vit tout ça au quotidien. Mais l’ailier français du Carpisa Napoli, actuel quatrième du Championnat italien (*), s’en irait plutôt plonger les yeux dans les Bleus par les temps qui courent. Car, après de drôles de tribulations – deux années de formation à Levallois, un excellent cursus universitaire à Colorado, quelques avances infructueuses du côté des Indiana Pacers et de la NBA –, Morandais jouit aujourd’hui d’un statut de star du Championnat italien, alors que le basket français ne lui a jamais vraiment fait les yeux doux. Au retour de son expérience américaine, morne plaine. « Je ne sais même pas si des clubs français se sont montrés intéressés, en tout cas, mon agent ne m’en a rien dit », admet-il. « Je ne sais pas non plus si on m’a “oublié” à cause de mon départ aux États-Unis, et parce que je n’ai fait qu’un assez bref passage en France, à Levallois. Mais j’ai gardé des attaches ; quand on joue le vendredi, je viens assez souvent à Paris, aime-t-il à préciser. Pour le reste, je n’ai aucune explication, je ne sais pas pourquoi le basket français ne me montre aucun intérêt, je ne vois pas de raison. » En tout cas, en Italie, on l’aime. L’arrière guadeloupéen a été sélectionné le mois dernier avec le gratin du basket italien lors du All-Star Game, où il est allé jusqu’en finale du concours de dunks, confirmant qu’il alliait au poignet délié du shooteur l’explosivité détonante du jumper… « Et maintenant, mesdames et messieurs, l’avion de notre basket, Air France… Michel Morandais ! ! ! », s’époumone ce samedi soir le speaker du Palabarbuto, l’antre de Carpisa Napoli, repaire rugissant et frénétique de plus de 4 000 adorateurs napolitains ondulant dans les gradins comme lave en fusion. Équipe de France ou Summer League ? Michel Morandais, ici au tir devant le Slovène de la Virtus Bologne Marko Milic, a imposé sous le maillot de Naples des qualités de shooteur à longue distance dont les Bleus pourraient tirer profit. (Photo Richiardi/Presse Sports) 27 ans. Né le 10 janvier 1979 aux Abymes, en Guadeloupe. 1,95 m et 92 kilos. Arrière-ailier. Clubs : Levallois (1996-1998) ; Life Center High School (1999) aux ÉtatsUnis ; université de Colorado en NCAA (2000-2004). Cantu (ITA, 2004-2005) ; Naples (2005-2006). Palmarès : Coupe d’Italie 2006. Stats 2005-2006 : 13,8 pts de moyenne (à 41,4 % à 3 pts), 5,6 rbds en 31 minutes de moyenne. Sélectionné avec les A’ en 2004. Bergeaud : « Une belle palette » POUR LE SÉLECTIONNEUR, Morandais n’est pas un inconnu, bien sûr. Mais le souvenir est vague et Bergeaud s’interroge : « Je ne l’ai vu qu’une fois avec les A’, il y a trois ans. Il n’a plus voulu honorer ces sélections ensuite, parce que ce qu’il veut c’est être directement chez les A, où il y a concurrence avec Boris (Diaw), Mam (Diarra), Mike (Pietrus), Mickael (Gelabale)… Son attitude est une revendication ambitieuse. Des garçons comme Mike, Boris, Michel Morandais peuvent jouer sur les postes 2 ou 3, mais la problématique du poste c’est qu’il y faut du tir extérieur longue distance, c’est une réelle préoccupation. C’est vrai, Morandais est un shooteur : en dribble, en sortie d’écran, il a une belle palette. Il y a une vraie préoccupation offensive sur ce poste, mais j’espère aussi y garder la consistance défensive de l’équipe nationale. » – L. T. EUROLIGUE HOMMES (Top 16, 2e journée) GROUPE D. – AUJOURD’HUI : Olympiakos (GRE) - Kaunas (LIT) ; Malaga (ESP) Barcelone (ESP). Classement : 1. Olympiakos et Barcelone, 2 ; 3. Kaunas et Malaga, 1. GROUPE E. – AUJOURD’HUI : Tel-Aviv (ISR) - Ü. Istanbul (TUR) ; R. Madrid (ESP) F. Bologne (ITA). Classement : 1. Bologne et Madrid, 2 ; 3. Tel-Aviv et Ü Istanbul, 1. GROUPE F. – HIER : Vilnius (LIT) - Bamberg (ALL), 79-67 ; CSKA Moscou (RUS) - Vitoria (ESP) 82-76. Classement : 1. CSKA Moscou, 4 ; 2. Vitoria et Vilnius, 3 ; 4. Bamberg,2. GROUPE G. – HIER : E.P. Istanbul (TUR) - Zagreb (CRO), 63-69 ; Trévise (ITA) - Panathinaïkos (GRE) 76-69. Classement: 1. Zagreb, 4 ; 2. E.P. Istanbul et Trévise, 3 ; 4. Panathinaïkos, 2. LR VILNIUS - BAMBERG : 79-67 (22-14 ; 16-13 ; 24-21 ; 17-19) LR VILNIUS : Slezas (8), Stelmahers (8), House (19), Cukinas, Mujezinovic (7), Jasaitis (8), Javtokas (15), Nielsen (12), Buskevics, Baker (2). Entraîneur : N. Spahija. BAMBERG : Ensminger (4), Mallet (3), Hamann (11), Stafford (1), Helmanis (8), Garrett (8), Phelps (5), Nahar (2), Begley, Simpkins (9), Nelson (16). Entraîneur : D. Bauermann. CSKA MOSCOU - VITORIA : 82-76 (14-26 ; 25-13 ; 27-20 ; 16-17) CSKA MOSCOU : Papaloukas (8), Panov, Zavuorev, Smodis (21), Vanterpool (18), Holden (14), Savrasenko (4), Langdon (8), Van Den Spiegel (9). Entraîneur : E. Messina. VITORIA : Scola (9), Prigioni (3), Hansen (5), Vidal, Chalmers (4), Erdogan (5), P. Drobnjak, David (13), Splitter (11), Jacobsen (26). Entraîneur : V. Perasovic. EP ISTANBUL - C. ZAGREB : 63-69 (16-16 ; 13-14 ; 16-23 ; 18-16) EP ISTANBUL : Arslan (14), Ermis, Domercant (11), Prkacin (9), Abi, Yilmaz, Gonlum (3), Granger (11), Peker (15). Entraîneur : O. Mahmuti. C. ZAGREB : Penn (23), Kus (9), Skelin (6), Davison (8), Rancic, Marcelic (5), Zuza (2), Rozic, Warren (8), Markota (8). Entraîneur : D. Anzulovic. TRÉVISE - PANATHINAÏKOS : 76-69 (26-25 ; 16-20 ; 13-7 ; 21-17) TRÉVISE : Siskauskas (16), Soragna (10), Mordente (2), Slokar, Bargnani (20), Nicholas (17), Goree (7), P. Popovic (4), Santangelo. Entraîneur : D. Blatt. PANATHINAÏKOS : Alvertis (1), Papanikolaou (2), Lakovic (12), Batiste (12), Hatzivrettas (3), Spanoulis (12), Tsartsaris (7), Diamantidis (13), Scepanovic, Tomasevic (2), Sakota (5). Entraîneur : Z. Obradovic. NBA EXPRESS La sélection US se dessine EUROLIGUE FEMMES (quart de finale, match d’appui) LES RÉSULTATS BOURGES - BRNO : 69-70 BOURGES BRNO Un goût bien amer Battu sur une dernière possession mal gérée, Bourges n’a rien lâché mais est éliminé. BOURGES – de notre envoyée spéciale ADIEU LES BEAUX RÊVES de Final Four à Paris, avec une équipe française en finale. En ne cédant que d’un point face à Brno, une équipe formatée pour un dernier carré qui sera son sixième en sept ans, Bourges a précipité Valenciennes dans les bras des Tchèques en demi-finale. « C’est dommage pour ce projet à Paris, regrettait le président berruyer Pierre Fosset. Et je remercie Yvan Mainini qui était prêt à se battre pour avoir Bercy. » Mais hier, la première douleur était bien celle d’un groupe de joueuses qui avait entrevu leur Eden après un long et rude voyage. « C’est horrible de revenir de l’enfer en allant gagner làbas, et perdre après, chez nous. C’est la pire des manières de perdre un match comme ça, même si on n’a rien lâché, et face à une grande équipe » , lâchait une Céline Dumerc terrible- ment amère d’avoir vu sombrer son adresse personnelle (3/14), un fléau qui n’affligeait pas qu’elle puisque Bourges termina ce match de toutes les désillusions avec un invraisemblable 32 % de réussite. Deuxième équipe la plus adroite d’Euroligue à l’adresse globale (49,1%), Bourges était hier loin de cette base. La faute à la défense tchèque, mais aussi à l’adversité qui ne laissa aucun répit aux Berruyères avec la blessure d’Anete Jekabsone (entorse de la cheville droite dans le deuxième quart), et l’absence pendant quasiment toute la première mitemps de Bernie Ngoyisa, leur ancrage et meilleure marqueuse (13,5 pts), taxée de trois fautes en quatre minutes ! « Sans elle, on perd notre point de fixation intérieur, et on avait beaucoup insisté sur le jeu posté, c’est sûr que ça nous a perturbées », précisait encore Céline Dumerc. Alors, il en fallut de la rage pour aller chercher un match où Brno, avait vite profité de l’aubaine. Un 13-0, encaissé en quatre minutes (6-15, 6e) jetait des hésitations dans le jeu berruyer, malgré la grosse agressivité offensive d’Elodie Godin et deux éclairs primés d’Anete Jekabsone pour refaire un peu de terrain (18-23, 10e). Pierre Vincent allait trouver alors des solutions de rechange. Un banc présent L’intérieure croate Sena Pavetic (20 ans, 1,98 m) bien servie sous le cercle, et même souffrant d’un pied, inscrivait six points sans déchet (35-36, 19e). Pauline Krawczyk se coltinait De Lisha Milton, tout en prenant opportunément sa chance en attaque. Ces huit points venus du banc (sur les 19 du deuxième quart) permettaient à Bourges de lutter pied à pied. Dans le troisième quart, la percussion de Cathy Melain, et Ngoyisia au raffut dans la raquette, redonnaient de l’assise au jeu berruyer. Bourges n’inscrivait que trois paniers dans ce quart, dont un primé de Melain qui le lançait devant (46-45, 24e) mais sa récompense l’attendait aux lancers (9/10). Le rebond était redressé, et Bourges faisait donner l’artillerie primée dans le dernier quart, par Dumerc, puis Palau, l’Espagnole ajoutant deux lancers (66-61, 37e) pour créer un écart qu’on pensait salvateur. Mais Machova portait alors le danger en percussion, alignant quatre lancers, et Bourges voyait fondre le rapace tchèque sur son dos (69-70, 40e). A quinze secondes de la fin, sur la dernière possession du match, Laia Palau choisissait de passer à Melain, en position aux 6,25 m. Le tir manquait sa cible : fin du rêve. N’aurait-il pas mieux valu prendre un temps mort avant ? Opter pour une solution en percussion pour provoquer une faute ? « On joue la dernière possession comme on doit la jouer. Dans ces situations de fin de match, les arbitres ne sifflent jamais sauf sur des fautes flagrantes, ça fait partie des choses convenues, défendait Pierre Vincent. On prend le rebond, on ne le remet pas dedans. Quant à Laia, elle savait ce qu’elle avait à faire. Oui, j’aurais pu prendre un temps mort. Ça fait partie des choses que je pourrais me reprocher a posteriori », convenait-il. Mais il était trop tard, pour la troisième année de suite, Bourges tombait en quart. LILIANE TRÉVISAN Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 29 11 5/14 0/1 1/3 5-7 32 12 3/13 2/5 4/4 1-4 4 37 10 2/8 2/5 4/6 1-4 33 9 3/14 2/5 1/2 1-1 2 8 8 2/4 2/3 2/2 1-0 5 24 7 2/5 - 3/4 4-4 23 4 1/3 0/1 2/2 1-0 1 7 2 0/2 0/1 2/2 0-1 7 6 3/3 - 0/1 2-1 1 200 69 21/66 8/21 19/26 16-22 13 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Vesela 36 9 3/7 0/1 3/3 2-3 1 Sales 23 8 3/8 0/1 2/2 1-2 2 Machova 28 13 4/5 1/2 4/4 0-7 4 Milton 38 11 5/15 1/3 - 2-6 5 Kovakova 7 4 2/3 - - 0-2 Zirkova 14 1 0/1 0/1 1/2 0-2 Kulichova 33 13 6/10 - 1/2 3-6 Viteckova 21 11 4/6 3/5 - - TOTAL 200 70 27/55 5/13 11/13 8-28 12 69-70 (18-23, 19-16, 16-15, 16-16) Écarts.- BOU : +5 (37e) ; BRN : +9 (6e). Spect. : 3 100. Arb. : Bertrand (SUI) et Sinterniklaas (HOL). Godin Palau Melain Dumerc Jekabsone N’Goyisa Krawczyk Reghaïssa Pavetic TOTAL RÉSULTATS LES QUARTS DE FINALE. – Valenciennes-Sopron (HON), 2-0 (92-55 ; 74-69) ; Samara (RUS)D. Moscou (RUS), 2-0 (74-66 ; 78-71). HIER. – Pecs (HON)-Vilnius (LIT), 1-2 (79-66 ; 70-79 ; 59-63) ; Bourges-Brno (RCT), 1-2 (59-62 ; 75-65 ; 69-70). Samara, Valenciennes, Vilnius et Brno qualifiés. Final Four les 31 mars et 2 avril. EUROCOUPE FEMMES (demi-finales retour) AUJOURD’HUI : Aix-en-Provence - Maddaloni (ITA) (79-65) ; Salamanque (ESP) - Spartak Moscou (RUS) (55-71). OFFRE PRIVILÉGIÉE PRIX TOTAL DES NOS 46,40 €* Chicago-Minnesota,111-100 ; Seattle - New Orleans/Oklahoma City, 114-104 ; LA Lakers - Orlando, 102-87. LE FAIT DU JOUR La liste n’a encore rien d’officiel et ne le sera pas avant dimanche. Mais le scoop vient du site internet d’ESPN, et paraît sérieux, puisque recoupé depuis par plusieurs sources. Les vingt-deux joueurs américains appelés à participer au camp d’entraînement (Las Vegas, 18-25 juillet) pour défendre l’honneur perdu des États-Unis au prochain Championnat du monde (19 août-3 septembre) seraient donc : Kobe Bryant, Chauncey Billups, Gilbert Arenas, Dwyane Wade, Chris Paul, Luke Ridnour, Bruce Bowen, Joe Johnson et Michael Redd chez les meneurs et arrières ; Lebron James, Josh Howard, Shane Battier, Rashard Lewis, Paul Pierce, Carmelo Anthony, Antawn Jamison, Shawn Marion chez les ailiers ; Brad Miller, Chris Bosh, Elton Brand, Dwight Howard et Amare Stoudemire chez les intérieurs. Une invitation est toujours disponible pour Shaquille O’Neal et deux joueurs universitaires, probablementAdam Morrison(Gonzaga), J. J. Reddick(Duke) ou le nouveau phénomène de high school, Greg Oden (Lawrence North HS), qui rejoindront le groupe à Las Vegas. À noter aussi que Billups (naissance) et Redd (mariage) ne devraient pas participer au prochain Championnat du monde, mais sont pressentis pour l’aventure olympique 2008. Les Américains envisagent d’emmener quinze joueurs (dont trois inactifs) au Japon. LES FRANÇAIS Ronny TURIAF continue de faire son trou au sein des Lakers, avec sa meilleure performance offensive à ce jour, 10 points (4/5 aux tirs) et 4 rebondsen treize minutes ! JohanPETRO a été tout aussi réalisteavec, lui aussi, son record de points en NBA, 12 (6/7 aux tirs), 6 rebonds, 2 interceptions, mais aussi 5 fautes en vingt-trois minutes face aux Hornets. Les Suns d’un Boris DIAW rebaptisé « Oui, mais » par son entraîneur, Mike D’Antoni, pour ses éternelles justifications, accueillaient Milwaukee. Enfin Mickael PIETRUS comptait bien se relancer face à Orlando. LES NEWS Avant le choc contre Dallas ce jeudi, Tony Parker était toujours le troisième joueur le plus adroit en NBA avec 54,7 % de réussite aux tirs, derrière Shaquille O’Neal (58,5 %) et Josh Childress (55,8 %). S’il reste dans ce top 3 jusqu’à la fin de la saison, il deviendrait le premier meneur de l’histoire de la NBA à accomplir un tel exploit. BULLETIN D’ABONNEMENT D’ABONNEMENT FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI) 13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS 69 70 OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL. NOM.................................................................................... PRÉNOM............................................ PLUS DE 41% POUR VOUS 27 € DE REMIS E ADRESSE........................................................................................................................................ CODE POSTAL VILLE...................................................................... TÉL.................................................................. E-MAIL................................................................... Glissez ce bulletin et votre règlement dans une enveloppe non affranchie adressée à : FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10. CETTE OFFRE EST VALABLE UNIQUEMENT POUR LES NOUVEAUX ABONNÉS, EN FRANCE MÉTROPOLITAINE, JUSQU’AU 28 AVRIL 2006. SEULEMENT Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. *Prix de vente au numéro. ANEQ JEUDI 2 MARS 2006 RCS Nanterre B 332 978 485 PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LILIANE TRÉVISAN (*) À une victoire du trio de coleaders Sienne, Bologne et Trévise. Bleu Rouge ROUEN : WILLIAMS OUT. – Ayant joué après une infiltration à Clermont, l’intérieur Antony Williams souffre toujours de son genou droit et sera indisponible jusqu’à la fin mars. Mais il ne sera pas remplacé, faute de moyens budgétaires suffisants. L’équipe rouennaise devra donc composer avec une absence qui « vaut » statistiquement 15,2 points, 7,8 rebonds. – A. Ge. LES ÉTATS-UNIS À MONDEVILLE. – En tournée européenne de préparation au Mondial, l’équipe américaine se rendra d’abord en Pologne et Hongrie, mais effectuera également une étape française, du 17 au 20 mars à Mondeville, où les joueuses d’Anne Donovan affronteront l’équipe locale en amical. DIAW EN COSTARD. – L’ailier international à tout faire des Phoenix Suns, Boris Diaw vient d’agrandir son cercle de partenaires en signant un contrat de trois ans avec la ligne de vêtements, De Fursac. Déjà partenaire de l’équipe de France, De Fursac a donc choisi Boris Diaw pour incarner la marque aux États-Unis. « Animés par des valeurs communes de leadership, d’éthique et d’altruisme, De Fursac et Boris Diaw ont tous deux été séduits par cette aventure. La marque a trouvé en Boris, outre une superbe plastique, son meilleur ambassadeur à l’international », reconnaît la marque, dans un communiqué. Après Nike et La Mie Câline, Boris Diaw ajoute donc un troisième partenaire dans son aventure. – D. L. Jaune Bleu Jaune opposant les huit meilleures équipes de Lega. En finale, Carpisa a scotché l’armada romaine sur la ligne, après prolongation (85-83). Et pouvait allumer un cierge à Michel Morandais, auteur d’un trois points diabolique qui ralluma la flamme vacillante (66-66) ouvrant la voie vers la prolongation. « On aime beaucoup Michel, il est très populaire ici et c’est un joueur important pour nous », confirme Gian Luigi Di Palo, l’attaché de presse de Carpisa. « On aime bien les capacités du joueur à prendre ses responsabilités, ses qualités de shooteur, et aussi sa faculté à ne jamais hésiter quand il faut prendre un shoot crucial », ajoute un confrère italien aux anges. Face à Biella, Michel Morandais a récidivé en décochant un tir primé, à moins de une minute du gong, qui permit à Naples, mené, de reprendre la main (82-81). Troisième scoreur du groupe napolitain (13,8 points), deuxième temps de jeu (31’), il tourne à 41,4 % de réussite derrière l’arc primé, avec un naturel dans l’exercice qui ne se dément pas. Et qui fait plutôt défaut à l’équipe de France. Alors ?... Un passage chez les A’ en 2003 avec Claude Bergeaud, deux tournois, 13 points dans un match contre l’Italie et… plus rien. Ou presque. Un programme de préparation, une convocation – en A’ – l’été passé à laquelle il n’a pas donné suite. « J’avais eu une saison non stop, j’avais besoin d’un break. Je n’étais pas au top et je ne voulais pas montrer un mauvais aspect de mon jeu. J’ai décliné, j’espère qu’on ne m’en tient pas rancune », espère-t-il, même s’il sait bien que ses envies de NBA et de Summer League ne prêchent pas pour sa paroisse. « Je ne veux pas jongler entre les deux, avoir à choisir entre l’équipe de France et la NBA, dit-il, un peu empêtré dans ces aspirations antagonistes. L’équipe de France, c’est l’accomplissement d’une carrière, je ne veux pas couper les ponts. Je sais qu’il y a du monde à ma place. Je ne veux pas arriver avec la prétention d’être dans le cinq majeur, mais je sais que je peux aider. Je ne dis pas que je suis meilleur que tous, mais juste que j’ai le niveau. » Noir Noir Ici, pas de loges, pas de VIP mais une foule enamourée et volcanique, trop heureuse d’avoir vu ses chéris venir à bout de Biella d’un maigre point (84-83). Car, dans la foulée de l’exChalonnais Thabo Sefolosha déterminant (13 points à 100 %, 4 rebonds), Biella a tenu tête au cador napolitain, tout auréolé de son succès le week-end d’avant dans la Tim Cup, la Coupe d’Italie. Alors, après Biella, le vénérable président Mario Maione, hôte de qualité avec mondanités d’aristocrate, baise-main et français dans le texte, a promené en procession, tout au long des gradins, le précieux Graal que chacun pouvait embrasser, caresser, des parents tendant leur bambin à bout de bras au-dessus des balustrades pour qu’il effleure la sainte coupe, la bonne fortune. Car Naples tient enfin son trophée, conquis à Forli, dans cette compétition Michel MORANDAIS 12 CYCLISME Bleu Rouge Noir Jaune SÉRIE : ÊTRE COUREUR AUJOURD’HUI (2) « Le plaisir de gagner » CHRISTOPHE LE MÉVEL n’est pas issu du monde cycliste. Pourtant, petit à petit, il l’a apprivoisé. MON PROPRE PATRON Ils ont entre vingt-trois et vingt-cinq ans, ils aiment le sport, et vivent bien dans leur époque. Ils auraient pu être tennismen, pilotes moto, footballeurs, ils sont devenus coureurs cyclistes professionnels, malgré le dopage, malgré l’image parfois passéiste de ce sport. Après Geoffroy Lequatre (Cofidis) hier, et avant Philippe Gilbert (Française des Jeux), Christophe Le Mével (Crédit Agricole) raconte son choix. Né dix jours après le titre mondial de Bernard Hinault à Sallanches, en 1980, il est venu au vélo par hasard et aimerait que d’autres jeunes l’imitent. Pour vivre des joies identiques à celle qu’il a connue le 25 mai dernier, le jour de sa victoire d’étape sur le Giro. Christophe LE MÉVEL France 25 ans, né le 11 septembre 1980 à Lannion 1,74 m ; 61 kg Professionnel depuis 2001. Ses équipes : Crédit Agricole Espoirs (2001) ; Crédit Agricole (depuis 2002). Sa victoire : 16e étape du Tour d’Italie 2005 (Lissone-Varazze). Sa principale place d’honneur : 3e du Tour de l’Avenir 2004. TOUR DE MURCIE (2.1 [ESP], 1er-5 mars). – 1re étape, Murcie-Las Torres de Cotillas : 1. Haussler (ALL, Gerolsteiner), les 162,2 km en 4 h 3’18’’ (moy : 40 km/h) ; 2. Richeze (ARG, Ceramica-Panaria) ; 3. Del Nero (ESP, 3 Molinos Resort) ; 4. Cooke (AUS, Unibet.com) ; 5. Vicioso (ESP, Liberty Seguros-Würth) ;… 18. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne-Îles Baléares) ; 57. Cunego (ITA, Lampre) ; 90. Vinokourov (KAZ, Lsw) ; 92. Brard (Ibc) ; 105. Rasmussen (DAN, Rabobank), t.m.t. Classement général : idem. AUJOURD’HUI. – 2e étape : Alcantarilla-Alhama de Murcie (172,4 km). Brochard renonce à Tirreno Victime d’une hernie discale et forfait le week-end dernier en Belgique, Laurent Brochard (Bouygues Telecom) a finalement décidé de ne pas prendre part comme prévu à Tirreno-Adriatico qui se déroulera du 8 au 14 mars. L’ancien champion du monde sera remplacé par Franck Renier, meilleur Français au Het Volk (8e) et à Kuurne-Bruxelles-Kuurne (13e). Brochard devrait effectuer sa rentrée au Portugal à l’occasion du Grand Prix Internacional de Oeste (9-12 mars). UN ESPAGNOL INAPTE À MURCIE. – Ricardo Serrano n’a pas été autorisé à prendre hier le départ du Tour de Murcie en raison de paramètres sanguins hors norme. L’Espagnol, qui s’était montré à son avantage la semaine dernière (2e du Tour de Valence et de la Clasica de Almeria), appartient à l’équipe Kaiku, inscrite en Continental Pro et candidate à une invitation pour le prochaine Vuelta. Il devra observer une période de repos de quinze jours. C’est le quatrième coureur espagnol à être déclaré inapte cette saison après Rafael Casero, Alberto Benito et Antonio Tauler, tous les trois de la formation 3 Molinos Resort, interdits de départ à Valence. VINGT-DEUX ÉQUIPES AU GIRO. – Les formations italo-irlandaise Panaria et colombienne Selle Italia sont les deux équipes invitées par les organisateurs du Tour d’Italie (6-28 mai), en plus des vingt Pro-Teams. Ainsi, l’Italie comptera quatre groupes sportifs, tout comme l’Espagne, contre cinq pour la France, la nation la mieux représentée sur ce Giro 2006. MORT D’UN PRO NÉERLANDAIS. – Le Néerlandais Arno Wallaard (26 ans), membre de l’équipe Continental Pro Skil-Shimano, est décédé mardi soir suite à un malaise alors qu’il rentrait de l’entraînement. Les raisons de son décès sont encore inconnues. GOUBERT FORFAIT POUR PARIS-NICE. – Souffrant d’une gastro-entérite, Stéphane Goubert (AG2R Prévoyance) a dû renoncer à Paris-Nice (5-12 mars). Il est remplacé par Renaud Dion, vainqueur hier à Fayt-le-Franc. CRÉDIT AGRICOLE : L’INFIRMERIE SE VIDE. – Même si elle réussit l’un de ses meilleurs débuts de saison depuis longtemps (cinq victoires), l’équipe Crédit Agricole n’a pas été épargnée par les soucis, mais l’infirmerie se vide. Patrice Halgand (clavicule), William Bonnet, Jonathan Hivert et Christophe Edaleine (genou) ainsi que Julian Dean (opération appendicite et vésicule) retrouveront leurs partenaires à l’occasion d’un stage organisé aux Issambres (Var) du 7 au 14 mars à l’intention de ceux qui ne courent ni Paris-Nice, ni Tirreno-Adriatico. PHILIPPE BOUVET (*) Tombé aux Quatre Jours de Dunkerque en 2002, il s’est sectionné le nerf sciatique. Il a toujours des problèmes au pied gauche, avec un taux d’invalidité de 30 %. Le 25 mai dernier, Christophe Le Mével remportait la seizième étape du Giro, à Varazze, sa première et jusqu’ici unique victoire. C’est pour goûter ce plaisir-là que le Breton continue à exercer son métier de coureur cycliste avec passion. (Photo Bernard Papon) AUTOMOBILE FORMULE 1 « En F 1, il ne faut jamais dire non » FRANCK MONTAGNY sera le troisième pilote de l’équipe Super Aguri lors des deux premiers GP. Mais il lorgne toujours un volant en ChampCar. On reverra, la semaine prochaine, Franck Montagny et ses bouquins de science-fiction dans un paddock de F 1. Mais il aura changé d’adresse et il les feuillettera dans un autre motor-home. L’exessayeur de Renault sera le « pilote d’essais et de réserve pour les deux premières courses de la saison (Bahreïn et Malaisie) » de la nouvelle écurie japonaise Super Aguri, au côté des titulaires Takuma Sato et Yuji Idé. « Ses connaissances et son expérience de la F 1 seront très utiles à une équipe débutante comme la nôtre », justifiait hier aprèsmidi l’équipe dans un communiqué. Joint au téléphone, le Français a évoqué avec passion ce retour surprise et éphémère en F 1. « TROISIÈME PILOTE pour deux courses chez Super Aguri, est-ce une bonne nouvelle pour vous ? – En tout cas, ce n’est pas une mauvaise nouvelle ! Je n’étais pas parti pour faire ça. Mais bon, il faut prendre ça avec philosophie. Au final, je connais pas mal de monde dans cette écurie. Des gens que j’ai rencontrés chez Audi (en endurance), chez Nissan (en World Series). Humainement, cela va être enrichissant. Je vais rencontrer monsieur Suzuki (ancien pilote de F 1 et créateur du team), pouvoir échanger avec Sato. Ça va être intéressant. Techniquement, je vais passer un bon moment, ça c’est sûr ! Et je vais pouvoir leur apporter des choses. J’ai quand même été le pilote essayeur des champions du monde ! – Pourquoi accepte r cette “pige” de deux courses ? – D’abord, parce que dans mon calendrier, il n’y a rien qui m’empêche de le faire. Et surtout parce qu’en F 1, quel que soit le rôle qu’on est appelé à jouer, il ne faut jamais dire non. C’est toujours bon de répondre présent, spécialement si c’est Honda qui est demandeur. – Justement qu’allez-vous faire à Bahreïn et en Malaisie ? – J’y vais en tant que spectateur. Je serai là au cas où il y aurait des problèmes… Pour aider. – Et remplacer Ide, si ses performances ne sont pas à la hauteur ? – Ide est le pilote titulaire. Pour lui, les débuts vont être difficiles. Il découvre la Formule 1 et pas dans les meilleures conditions. Il n’a pas roulé avec sa voiture. En plus, c’est une monoplace qui date de 2002 (une Arrows). On s’est rencontrés en 2003 : il était venu essayer ma Formule Nissan. Et il avait déjà sept secondes de retard sur mon temps du jour. Alors, en F 1, cela va être vraiment très dur pour lui. Moi, je suis là en “back-up”. Au cas où… Je suis prêt mentalement et physiquement pour aider cette équipe qui vaut le coup. « Ce que je veux, c’est courir » – Au soir du Grand Prix de Malaisie (le 19 mars), vous tirerez un trait sur la F 1 ? – Je vais faire du cliché mais on ne WINKELHOCK, TROISIÈME PILOTE MIDLAND À BAHREÏN. – Le fils de Manfred, pilote de F 1 dans les années 80, conduira la troisième Midland vendredi prochain, lors du Grand Prix d’ouverture de la saison à Bahreïn. Markus Winkelhock, vingt-cinq ans, a effectué une dizaine de tours – mardi – sur le circuit de Silverstone afin d’accumuler quelques kilomètres de plus au volant de la nouvelle Midland M 16. UN NOUVEAU SAFETY CAR EN F 1. – La voiture de sécurité fait peau neuve. La semaine prochaine, lors de l’ouverture du Championnat à Bahreïn, c’est une nouvelle Mercedes 63 CLK AMG qui ouvrira la piste de Sakhir, le jeudi 9 mars. La version routière ne sera toutefois pas commercialisée avant le deuxième trimestre. PAGE 12 Franck MONTAGNY 28 ans, né le 5 janvier 1978 à Feurs. Champion international de Formule Nissan 2001. Champion de World Series by Nissan 2003. Pilote-essayeur Renault 2003, 2004 et 2005. 6 participations aux 24 Heures du Mans (meilleur résultat: 4e en 2005). peut jamais dire jamais. Il y a quinze jours, je ne croyais pas revenir en F 1. Tout va très vite. Regardez, je partais déjeuner avec ma mère quand un coup de téléphone m’a ramené là. Je ne pensais pas être obligé de téléphoner à Renault pour récupérer mon baquet en urgence… Donc, on ne peut jamais dire que c’est fini ! – Votre avenir en 2006 est plutôt en ChampCar ? – Clairement et logiquement, oui. Pour l’instant, rien n’est signé. Deux équipes (PKV et Rocketsports) me chassent. J’ai roulé pour PKV. Elle est mieux préparée que Rocket. Tout semble positif dans cette écurie. J’aime bien les gens qui y travaillent. Les ingénieurs m’appellent pour prendre des nouvelles. Mais je n’ai pas de réponse officielle. Je suis confiant. C’est dans ma nature (Rires.) Mais aujourd’hui, je ne sais rien sur mon avenir. D’une manière ou d’une autre, je serai en ChampCar le 9 avril (à Laguna Seca), à l’ouverture du Championnat. Même en spectateur ! (Rires.) – Par rapport à la F 1, est-ce un choix par dépit ? – Il n’y a pas de mieux ou de moins bien. Il y a la F 1 et le reste. Il faut être honnête. Ceux qui ne sont pas en F 1 rêvent d’y venir et ceux qui y sont font tout pour y rester. J’ai fait tout ce que je pouvais pour pouvoir y rouler. Je crois sincèrement avoir fait un bon boulot et, modestement, un peu participé aux deux titres de Renault. Maintenant, ça ne l’a pas fait. Je ne vais pas pour autant raccrocher mon casque. Ma passion, c’est la course. Conduire, c’est tout ce que je sais faire. Et après la F 1, le ChampCar c’est ce qui se fait de mieux. J’ai envie d’y gagner des courses ! – Avec Sébastien Bourdais, un compatriote, tenant du titre, quel sera votre objectif ? – Rouler. M’amuser. Et si je prends mon pied, on gagnera des courses. Faire comm e Seb’, justement. Il s’éclate. Il gagne sa vie et se construit un beau palmarès. Voilà, c’est de ça dont j’ai envie : retrouver la sensation du sport et du “fun”. – Pour mieux revenir en F 1 ensuite… – J’en sais rien. Je n’aime pas me projeter dans le futur. Mon année, elle devrait être en ChampCar. Ce que je veux par-dessus tout, aujourd’hui, c’est courir. Après, on verra où… » FRÉDÉRIC FERRET RÉSULTATS ESSAIS F 1 VALENCE (ESP, 27 février-2 mars) : Räikkönen (FIN, McLaren-Mercedes), 1’9’’423 (120) ; De La Rosa (ESP, McLaren-Mercedes), 1’9’’852 (115) ; Davidson (GBR, Honda), 1’10’’301 (143) ; Coulthard (GBR, Red Bull-Ferrari), 1’11’’078 (76) ; R. Schumacher (ALL, Toyota), 1’11’’129 (59) ; Trulli (ITA, Toyota), 1’12’’159 (80) ; Wurz (AUT, Williams-Cosworth), 1’12’’257 (70). MUGELLO (ESP, 27 février-2 mars) : M. Schumacher (ALL, Ferrari), 1’23’’564 (17) ; Massa (BRE, Ferrari), 1’27’’314 (32). Fondateur : Jacques GODDET VOUILLOZ CONFIRMÉ SUR LA PEUGEOT 307 WRC DE BSA. – Comme nous le supposions dans notre édition d’hier, l’équipe Beuzelin Sport Auto et son partenaire Yacco ont annoncé l’engagement d’une Peugeot 307 WRC sur le Championnat de France et sur quelques manches mondiales pour l’ancien champion du monde de VTT Nicolas Vouilloz. « Après une saison chaotique l’an dernier, essentiellement à cause de problèmes budgétaires, je retrouve la sérénité avec un programme verrouillé, une voiture performante, une structure fiable et des partenaires motivés », se réjouit l’ancien pilote Peugeot sur son site Internet. Le programme de Vouilloz commencera par le Tour de Corse. Yacco a par ailleurs annoncé qu’elle engagerait une seconde Peugeot 307 WRC sur les quatre premières manches du Championnat de France pour « un pilote de vingt et un ans, qui s’est illustré en rallycross et sur des courses hivernales ». DESERT EXPRESS : DESSOUDE DÉÇU. – À mi-parcours de la deuxième édition de l’Oman Desert Express, dont le départ a été donné samedi, l’équipage russe Gadasin-Kuznetsov et Mironenko-Palevich (Toyota Land Cruiser) est leader devant l’équipe française Debanne-Lardeau (à 11,97 km). La déception est grande dans le clan d’André Dessoude, qui avait décidé de reprendre le volant pour fêter ses quarante ans de compétition. « Nous avons effectué une erreur stratégique dans la deuxième étape en contournant un erg alors que le sable était porteur », confiait le Normand, onzième après trois journées de compétition. – M.-F. E. DTM : FRENTZEN CHEZ AUDI. – L’Allemand Heinz-Harald Frentzen continuera de courir cette année en Tourisme allemand, ce malgré le départ d’Opel de la série ; ce sera au volant d’une Audi A 4. « Il est temps pour moi de gagner enfin des courses », avouait l’Allemand, qui a fini huitième du Championnat l’an dernier. Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C. S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,20 £ ; Grèce, 1,95 ; Hollande, 2 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069. SE Tirage du mercredi 1er mars 2006 :416 228 exemplaires JEUDI 2 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge RÉSULTATS MÉMORIAL SAMYN (1.1, Fayt-le-Franc [BEL], 1er mars). – 1. Dion (AG2R Prévoyance), les 192 km en 4 h 39’3’’ (moy. : 41,261 km/h) ; 2. Gilbert (BEL, Française des Jeux), à 11’’ ; 3. Breschel (DAN, CSC) ; 4. Coutouly (Agritubel) ; 5. Scanlon (IRL, A2r), t.m.t. ;… 7. Ladagnous (Fdj), à 1’38’’ ; 9. Mangel (A2r), m.t. ; 12. Minard (Cofidis), à 1’40’’ ; 21. Drujon (Auber 93), à 6’7’’. – 56 classés. Première victoire professionnelle pour Renaud Dion, vingt-huit ans, qui a su parfaitement exploiter le surnombre des coureurs d’AG2R Prévoyance, présents à quatre (Dion, Scanlon, Mangel et Vaitkus) dans le bon coup de quatorze unités. L’ancien coureur de RAGT Semences a tenté sa chance à cinq kilomètres du but et s’est imposé en solitaire, Philippe Gilbert (Française des Jeux), encore très en verve après sa victoire samedi au Volk, réglant le groupe des poursuivants. « Mark (Scanlon) a fait un très gros travail, expliquait l’ultime recrue de Vincent Lavenu cet hiver. Je marchais déjà bien à Kuurne et, comme nous étions en nombre dans le final, j’ai décidé de tenter ma chance. Scanlon a fait le tempo et ça s’est regardé derrière. Je suis très heureux car j’ai pu concrétiser grâce au superbe travail de l’équipe. Ça n’est jamais facile de gagner en Belgique et je peux être fier de ce que j’ai fait. » – M. M. « Le vélo reste un sport qui n’est pas ultramoderne. Mais il a évolué, parce qu’il y a des cultures qui se croisent. Moi, par exemple, je ne serai jamais allé à Kuala Lumpur (Malaisie) si j’avais poursuivi mes études de comptabilité… Mais, pour donner l’envie aux jeunes de faire du vélo, il faudrait qu’il y ait dans le peloton un Valentino Rossi (septuple champion du monde de moto), un Bode Miller (quadruple champion du monde de ski). Si Bleu Rouge Jaune « Dans ma famille, personne ne s’intéressait au vélo. Mes parents n’y connaissaient rien et ne comprennent toujours pas. Au Mondial, à Madrid, ma mère regardait simplement passer les tours, c’est tout. Elle a eu aussi du mal à comprendre l’importance de ma victoire dans le Giro. Parfois, c’est énervant, mais ça m’aide aussi à oublier le vélo quand je reviens à la maison. Quand j’étais plus petit, le Tour de France, je trouvais en fait ça plutôt ringard qu’autre chose. Je ne UN ROSSI DANS LE PELOTON « J’ai commencé à courir en 1998, je ne me suis pas posé la question du dopage car, pour moi, ce n’était pas possible que tout le peloton soit dopé. Depuis, j’essaie de me dire que je suis à la bonne place. À l’entraînement, je me suis déjà fait traiter de dopé. Deux fois, je me suis arrêté très en colère, mais ce n’est pas la meilleure image à donner. Je comprends qu’on se pose des questions, mais une grande partie du peloton est saine. Même si, parfois, on a la sensation que quelque chose ne va pas, comme à la Vuelta. Et puis, deux mois après, qu’est-ce qu’on voit ? Heras… Il y a eu des périodes où je n’avais plus envie de faire du vélo, comme lorsqu’on a vu l’affaire Armstrong, mais si on reste les yeux fermés, on ne peut pas avancer. Les tricheurs commencent à se faire prendre. Moi, je suis pour la répression maximale, ce sont des voleurs… Nous aussi, on attend que l’étau se resserre mais, tel que c’est parti, le vélo est en train de redevenir crédible, c’est sûr. » Jaune « OÙ EST EDDY MERCKX ? » connaissais que le nom du Maillot Jaune, Miguel Indurain. C’est tout. Je n’ai aucune culture cycliste, c’est vrai que ça peut être mal vu. Je ne connais pas le palmarès de Bernard Hinault, par exemple, je sais seulement que c’était un champion hors norme. Quant à Eddy Merckx, j’ai une anecdote… J’avais quinze ans, le Tour passait à Lannion et Merckx donnait une conférence dans la salle polyvalente. Son nom me disait quelque chose, mon entraîneur m’a dit d’aller lui demander un autographe. J’arrive dans la salle et je demande à un monsieur : “Vous savez où est Eddy Merckx ?” Il me répond : “C’est moi !” Depuis, je n’ai jamais osé lui dire que c’était moi. En fait, mon idole, c’est devenu Michele Bartoli, quand il a gagné Liège-Bastogne-Liège devant Jalabert et Zülle (1998). C’était la première course que je regardais vraiment à la télé. Je l’ai rencontré cet hiver grâce à mon amie italienne. Je lui ai raconté qu’il m’avait donné envie de faire du vélo, de gagner Liège plutôt qu’une étape du Tour. Maintenant, il est mon premier tifoso. SE FAIRE TRAITER DE DOPÉ Noir Bleu Noir MOTO OU VÉLO ? « Au départ, je voulais faire de l’enduro. Je regardais d’ailleurs tous les ans Le Touquet à la télé. Sauf qu’à l’époque, mes parents n’avaient pas les moyens de m’acheter une 125. Du coup, ils m’ont acheté un VTT, en me disant que si j’aimais vraiment la boue, on verrait plus tard pour la moto. Finalement, j’en ai eu une après. Sauf que, depuis mon accident (*), je ne peux plus en faire. J’ai donc démarré, à quatorze ans, au Vélo Vert Lannionnais et j’ai gagné toutes les courses VTT cadets de ma région. Je me suis pris au jeu, j’aimais gagner, j’avais l’esprit de compétition. Un ancien Élite 2, Didier Le Saux, m’a dit que, pour progresser, je devais m’entraîner sur la route. Je l’ai fait, et là encore, j’ai gagné au bout de deux ou trois courses. Je me suis pris au jeu. Il y avait souvent des petits circuits, avec toujours les mêmes virages, j’aimais les prendre le plus vite possible, suivre de belles trajectoires. Les années ont passé, j’ai fait le choix de la route au lieu du VTT sur les conseils de Bernard Bourreau (désormais l’entraîneur de l’équipe de France Espoirs). » « Quand j’étais gamin, ce qui m’intéressait surtout, c’était d’être athlète de haut niveau, pas forcément cycliste. J’aime l’idée de perfectionnement, d’aller au bout de soi-même. L’entraînement n’a jamais été ce que je préférais mais je sais qu’on est obligé d’y passer. Je n’aimais pas le cardiofréquencemètre, les histoires de cadences de pédalage, j’ai appris que ça pouvait servir. J’analyse moi-même mes données et j’aimerais bien prochainement faire des essais en soufflerie pour avoir encore une meilleure connaissance de moi. Le plus difficile, au fond, c’est de s’obliger à faire les sorties d’entraînement quand il fait très mauvais. La première année, au Crédit Agricole Espoirs, je pouvais ne pas rouler pendant deux ou trois jours à cause du temps. Et, en course, j’étais pas bien. Puis j’ai compris que c’était quand même un travail ! Pareil au niveau de la nourriture. Quand c’est bon, on a envie de reprendre deux fois des pâtes, mais le lendemain, collé sur la route, on se pose des questions. Et c’est justement cette analyse sur moi qui a été la plus importante. Je suis mon propre patron, et si ça ne marche pas, c’est de ma faute. Aujourd’hui, je ne fais plus deux jours sans vélo, et je me demande toujours ce que je peux faire en plus, en dehors de l’entraînement, pour y arriver. J’ai envie de résultats, de retrouver le plaisir de gagner comme sur le Giro. Ce plaisir, c’était le même que quand j’ai gagné la première fois en cadets. » Armstrong avait gagné le Tour avec des cheveux longs et une boucle d’oreille, on aurait peut-être plus eu envie de le regarder. Rossi est très exubérant mais c’est aussi celui qui travaille le plus sur sa machine. C’est compatible. Si un jour, avec des résultats, je pouvais intéresser les jeunes au vélo par ma façon d’être, ce serait une belle chose. Moi, j’aime le surf, le scooter des mers, la musique, je change tous les six mois de coupe de cheveux. Quand j’ai débarqué dans le peloton, c’était difficile. On m’a fait remarquer gentiment qu’on n’était pas dans une équipe de snow-boarders, que je devais me couper les cheveux. Je l’ai fait quand j’en ai eu envie. C’est peutêtre ce qui manque dans le vélo, un peu de fantaisie, un peu de fun. » 13 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOP 14 Les absents, comptez-vous Les deux prochaines journées se dérouleront les mêmes week-ends que le Tournoi. Les gros clubs devront gérer la pénurie de joueurs. POUR LA DEUXIÈME FOIS de la saison, les calendriers vont se télescoper. Les 11 et 18 mars, ce sera fromage et dessert, Top 14 et matches internationaux joués les mêmes week-ends, comme en novembre (*). Mais à l’automne, certains sélectionnés avaient pu regagner leurs clubs, au nom du turnover instauré contre le Canada (50-6) et les Tonga (43-8). Certains clubs vont souffrir plus que d’autres. Au-delà des vingt-deux sélectionnés pour France-Angleterre (lire page 14), il faudra jouter les absences des internationaux italiens, roumains et géorgiens qui sont licenciés dans les clubs français, plus les deux « exceptions » britanniques que sont le Gallois Stephen Jones (Clermont) et l’Anglais Perry Freshwater (Perpignan), mais aussi de certains des jeunes sélectionnés en moins de 21 ans. Et ce même si pour cette dernière équipe, il a été sagement tenu compte par les responsables des contingences des clubs. Ainsi par exemple, les jeunes Toulousains Médard et Mermoz, le Parisien Montes ne sont pas convoqués pour rencontrer l’Angleterre à Périgueux. Fort logiquement, les clubs les plus fournis en internationaux seront a priori les plus pénalisés sur le plan sportif. Paris décroche le pompon avec neuf sélectionnés (dont trois Italiens.) Fabien Galthié ne veut pas revenir sur l’épineux problème du calendrier : « C’est compliqué, bien entendu. Mais il faut essayer de passer entre les gouttes. Nous y étions parvenus en novembre (victoire sur Bayonne 27-19) notamment grâce aux jeunes. Cela dit, ça fait un peu peur quand même, parce que nous n’avons pas de marge. Avec les blessés, c’est quatorze joueurs qui vont nous manquer. » D’autant plus épineux que Paris recevra Perpignan qui ne compte que quatre sélectionnés, le Roumain Tonita étant laissé à sa disposition. Forcément, les Catalans essaieront de réus- sir le bon coup. Et Paris se déplacera ensuite à Brive, qui lui non plus n’aura pas beaucoup d’absents (trois). bsents dans leurs 1 et 18 mars). Toulouse très démuni derrière Mais forcément, c’est du côté de Toulouse que l’on fait le plus la grimace. Car aux six sélectionnés pour jouer contre l’Angleterre s’ajoutent les blessés. Gareth Thomas, qui de toute façon n’aurait pas été là, Jauzion, et Baby. Il ne reste des titulaires supposés de la ligne de trois quarts que Vincent Clerc et Clément Poitrenaud, soit deux joueurs sur sept. « Il n’y a pas si longtemps, rappelle Guy Novès, le manager toulousain, un club qui avait trois sélectionnés pouvait demander le report d’un match. Que pouvons nous faire ? Essayer de faire au mieux. Je trouve cela lamentable. Nous sommes pénalisés parce que nous travaillons bien, puisque nous permettons à des joueurs d’être internationaux. » Toulouse l’a échappé belle puisque ses deux internationaux de moins de 21 ans, Maxime Médard et Maxime Mermoz ont été laissés à sa disposition. Sinon, il aurait eu du mal à trouver dix noms de trois-quarts (dont trois remplaçants) à mettre sur la feuille de match contre Montpellier à domicile et Perpignan à l’extérieur. Or Toulouse n’est absolument pas certain de pouvoir assurer une qualification pour les demi-finales. Une défaite à domicile contre Montpellier, qui compte pour sa part deux sélectionnés, pourrait lui être fatale. Et il lui sera forcément difficile d’envisager un déplacement gagnant à Perpignan, où il s’incline régulièrement avec son effectif au complet. « Cela va nous obliger à utiliser tous les joueurs disponibles tout le temps, affirme Guy Novés. Nous n’aurons pas le luxe de les ménager. Sur le plan général, tout cela tire le championnat vers le bas. » Car s’il est vrai que le supporter catalan forcené peut se réjouir de voir une 4 Les ténors décimés , RUS), 9 Absents U) nçais e Villiers, Szarzewski, masco (ITA), masco (ITA), Lacroix (- 21 ans ans). Comme huit autres de ses coéquipiers, retenus en sélections, le Toulousain Florian Fritz, stoppé ici par les Bayonnais Inigo, Lafaialii (au sol) devant Davies, fera défaut à son club les 11 et 18 mars prochains. (Photo Laurent Argueyrolles / L’Équipe) 6 emont, Thion, an (ROU)*, ans). nga, Fritz, issalde, 5 ans), s), U) 3 U)*, ns), ans) EO) er - 21 ans), Rougerie, Zirakashvili (GEO EO) nnaire, Giorgadze ili (GEO), ) water (ANG), Tonita (ROU)*, S) A) O) En gras, les joueurs de l’’EEquuipe de France. * Ces joueurs seront disponiibles avec leurs cluubs b le l 11 mars (exempt ( tés é de és d Roumanie R – Rép. Rép é tchèque). équipe de Toulouse amoindrie se déplacer à Aimé Giral, le spectateur de base ou le partenaire économique peut se sentir grugé d’assister à une affiche moins prestigieuse. Le Championnat peut-il basculer les 11 et 18 mars, lors de ces journées particulières ? On ne le saura bien entendu qu’à la fin, qui s’annonce de toute façon pimentée. Mais, même si cela est moins spectaculaire, beau- coup d’équipes devront composer. Clermont sans Jones, Rougerie, Canale, ni ses deux piliers géorgiens devra par exemple se méfier de la visite de Narbonne le 11 mars. Les Audois, pour leur part, n’ont que Bortolami, le capitaine italien, comme absent. Biarritz – sans ses cinq sélectionnés – reçoit deux fois : Agen (sans Dellape, Socol, Popescu) et Castres qui est privé du seul Nallet. « En prin- cipe, reconnaît Patrice Lagisquet, l’entraîneur biarrot, cela ne devrait pas poser trop de problèmes. Sauf s’il y avait un blessé derrière. » La situation peut devenir en effet encore plus compliquée si les blessures devaient s’accumuler lors des matchs. C’est la grande crainte des coaches. Face à laquelle ils sont totalement impuissants. (*) Galles-Italie et Irlande-Écosse le 11 mars, France-Angleterre le 12 mars, Galles-France, Angleterre-Irlande et Italie-Écosse le 18 mars dans le Tournoi ; Géorgie-Portugal et Roumanie République tchèque le 11 mars, République tchèque - Géorgie et PortugalRoumanie le 18 mars en éliminatoires de la Coupe du monde 2007. HENRI BRU LES DEUX JOURNÉES CONCERNÉES 16e JOURNÉE (reportée du 4 février). – Vendredi 10 mars : Biarritz-Agen. Samedi 11 mars : Bourgoin-Pau, Clermont-Narbonne, Stade Français - Perpignan, Bayonne-Brive, Toulouse-Montpellier, Castres-Toulon. 19e JOURNÉE Vendredi 17 mars : Brive - Stade Français. Samedi 18 mars : Toulon-Bourgoin, Agen-Clermont, Narbonne-Bayonne, Perpignan-Toulouse, Biarritz-Castres, Montpellier-Pau. TOP 14 – AVANT STADE FRANÇAIS - BIARRITZ PARIS De Villiers incertain, Szarzewski de retour Inquiétudes pour Harinordoquy CLERMONT - PERPIGNAN MUSCULATION LE MATIN, terrain l’après-midi, les Biarrots ont poursuivi hier à Aguilera la préparation du choc de samedi soir. Les titulaires d’un côté, les remplaçants de l’autre, aidés par les jeunes du centre de formation, ont révisé les montées défensives avant que les avants ne consacrent une heure aux lancements en touche tandis que les trois-quarts peaufinaient le jeu de ligne. Seule ombre au tableau, la sortie, au bout d’une demi-heure, du troisième-ligne Imanol Harinordoquy. « Il souffre d’une périostite tibiale, a expliqué Jacques Delmas, le coentraîneur. La solution, c’est le repos complet. On va malgré tout l’emmener avec nous, on tient à soulager Thomas Lièvremont. » Harinordoquy verra les kinés aujourd’hui ; la décision de sa participation ne sera prise qu’à l’issue du dernier entraînement, demain au Stade de France. Deux innovations dans l’équipe probablement alignée samedi : la charnière Dupuy-Traille et une deuxième ligne Olibeau-Carizza. Johnston et Lealamanua entourent Noirot en première ligne. – N. B. À CLERMONT, Jones (béquille cuisse), Dambielle (déchirure mollet) indisponibles. McMullen ou Floch à l’ouverture. Retour de Ledesma et Chanal. Cudmore (cervicales) au repos. – J.-P. M. À PERPIGNAN, J. Laharrague (ligaments genou) et N. Laharrague (fracture main) indisponibles. Robertson (genou) incertain. Retour de Bourret dans un groupe de vingtcinq. Bomati, Chobet, Lopresti et Giannantonio ne sont pas retenus. – V. C. AGENDA VENDREDI 3 MARS TOP 14 journée). – Clermont - Perpignan (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). (18e LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Cardiff - Neath-Swansea, Glasgow - Borders, Ulster Munster. SUPER 14 (4e journée). – Waikato Chiefs (NZL) - Queensland Reds (AUS) ; ACT Brumbies (AUS) - Golden Cats (AFS). SAMEDI 4 MARS TOP 14 (18e journée). – Castres - Agen (17 h 30, en direct sur Canal + Sport) ; Bourgoin - Narbonne, Pau - Brive, Toulouse - Toulon, Bayonne - Montpellier (18 h 30) ; Stade Français - Biarritz (20 h 45, en direct sur Canal +). PRO D 2 (21e journée). – Stade Bordelais - Albi (15 heures, en direct sur France 3 Sud, Aquitaine et Poitou-Charentes), Aurillac Auch, La Rochelle - Racing-Métro 92, Montauban- Mont-de-Marsan, Oyonnax - Colomiers, Pays d’Aix - Lyon OU, Tarbes - Béziers (18 h 30). SUPER 14 (4e journée). – New South Wales Waratahs (AUS) - Coastal Sharks (AFS), Canterbury Crusaders (NZL) - Auckland Blues (NZL), Western Stormers (AFS) - Otago Highlanders (NZL), Free State Cheetahs (AFS) - Wellington Hurricanes (NZL). COUPE ANGLO-GALLOISE (demifinales). – Wasps - Leicester, Bath - Llanelli. DIMANCHE 5 MARS PRO D 2 (21e journée). – Tyrosse - Dax (15 h 30). LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Leinster - Connacht. TOP 14 Classement Pts J. G. N. P. — — — — — 1. Biarritz ......... 57 16 12 0 4 2. Toulouse ..... 51 16 11 0 5 3. Perpignan.... 50 16 11 0 5 4. St. Français. 49 15 10 0 5 5. Clermont...... 45 15 10 0 5 6. Bourgoin ...... 45 16 10 0 6 7. Castres ........ 44 15 9 0 6 8. Agen ............ 38 16 8 0 8 9. Brive ............ 35 16 7 1 8 10. Narbonne .... 25 15 6 0 9 11. Bayonne ...... 22 16 4 1 11 12. Montpellier... 20 15 4 0 11 13. Pau .............. 17 16 4 0 12 14. Toulon ......... 12 15 2 0 13 p. — 412 436 387 369 396 366 440 373 235 298 286 273 260 198 c. — 192 297 245 247 302 297 286 343 312 482 404 360 519 443 B. — 9 7 6 9 5 5 8 6 5 1 4 4 1 4 TOUS SPORTS Lamour normalise Malgré l’opposition de plusieurs Fédérations puissantes, le décret encadrant leurs compétences en matière de normes sportives a été publié. TRÈS ATTENDU par les uns (notamment les élus des collectivités locales), redouté par les autres (notamment le monde du football professionnel), le décret sur les normessportivesannoncé par Jean-François Lamour (L’Équipe, 15 avril 2005) a été publié au Journal officiel. En substance, ce décret d’application, portant sur l’article 17 de la loi sur le sport de 1984, reprend l’avis du Conseil d’Étatémis en novembre 2003. Ildit que les compétences des fédérations en matière de réglementation et de contrôle des équipements sportifs se limitent à l’aire de jeu et aux installations extérieures qui concourent au déroulement des compétitions (vestiaires, local antidopage…). En revanche, les décisions à portée commerciale (capacité des stades, éclairage, dispositif presse et télévision…) ne peuvent relever que de préconisations et, en aucun cas, être contraignantes. Elles ne peuvent donc pas faire l’objet de sanctions sportives ou financières en cas de non-respect. D’autre part, le décret précise que les Fédérations doivent transmettre au ministre des Sports tout projet de règlement ou de modification de celui-ci concernant les équipements sportifs. Ces projets devront ensuite être examinés par le Conseil national des activités physiques et sportives. En octobre dernier, l’annonce de la publication à venir de ce décret relatif à la compétence des Fédérations avait provoqué une vigoureuse montée au créneau des Fédérations les plus directement concernées (basket, football, handball, rugby, volley). Sous la houlette du président de la Ligue nationale de football, Frédéric Thiriez, leurs représentants avaient vainement exigé le retrait de ce projet de décret. On observera que le décret publié ne mentionne aucunement les Ligues professionnelles. Celles-ci n’ayant aucune compétence en la matière dans ces domaines. De nombreux élus locaux s’étaient inquiétésdesdérivescoûteuses pour les finances publiquesentraînéesparl’évolution de ces normes sportives, souvent édictées de manière unilatérale par les Fédérations et les Ligues sportives, parfois même sans fondement légal. Cette inquiétude avait conduit Jean-François Lamour à saisir le Conseil d’État et la commission des finances de l’Assemblée nationale à effectuer l’an dernier une mission d’évaluation et de contrôle, au terme de laquelle les députés UMP Denis Merville et socialiste Henri Nayrou avaient rédigé un rapport formulant dix-neuf propositions. Le décret publié s’inspire grandement de ces propositions. « Je trouve très paradoxal qu’au moment où le gouvernement nous incite à moderniser nos stades, au moment où il prend conscience du retard français, on ne nous permette pas de fixer des normes en matière de capacité », a néanmoins déploré Frédéric Thiriez, président de la Ligue pro de football. De son côté, L’Association nationale des élus en charge du sport (ANDES) a « exprimé sa satisfaction » du décret. – P. I. 60 MINUTES DE LÉGENDE Depuis 60 ans, L’Équipe grave dans la mémoire collective les plus belles émotions sportives. Dans ce livre événement, soixante instants mémorables sont retracés dans toutes leurs dimensions, en photos cultes et en textes inédits. L’ÉQUIPE - 60 MINUTES DE LÉGENDE, 400 PAGES, 45€, EN LIBRAIRIE. JEUDI 2 MARS 2006 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge EN DIRECT DU TOP 14 Bleu Rouge BIARRITZ Jaune Bleu Jaune moment, comme rampe de lancement pour la fin de saison. » Du groupe de vingt-quatre joueurs qui formeront l’équipe, que doit annoncer aujourd’hui Fabien Galthié, seuls Christophe Dominici (béquille cuisse gauche) et Pieter De Villiers (fébrile) manquaient à l’appel. Et l’état de santé de De Villiers ne manquait pas d’inquiéter l’entraîneur parisien, qui a confirmé le forfait d’Alain Penaud (déchirure aux ischio jambiers) et le retour dans le groupe de Dimitri Szarzewski, guéri de sa bursite au pied droit. Ce matin, le Stade Français s’entraînera à Marcoussis. – F. D. Noir Noir LE STADE FRANÇAIS s’est trouvé bien dépourvu en arrivant hier matin au stade Marcel-Bec, dans la forêt de Meudon. Moins 5 au thermomètre, terrains enneigés, Fabien Galthié fut obligé de rapatrier les avants et les trois-quarts dans deux gymnases, avant de finir par vingt bonnes minutes sur un terrain stabilisé, afin de travailler la défense sans prendre de risque. « Ce n’est pas l’idéal pour préparer un match, explique Alex Marco, le préparateur physique. Nous n’avons pas assez de volume de courses. On ne peut pas s’entraîner sur de longues durées. Il faut aller à l’essentiel. Or nous avons besoin de ces matches, en ce 14 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Jeudi 2 mars 2006 Les mêmes, ou presque Pour affronter les Anglais, hormis Bruno, remplacé par Szarzewski, les sélectionneurs ont reconduit le groupe vainqueur des Italiens. Un seul changement parmi les 22 Bleus qui affronteront l’Angleterre le dimanche 12 mars : Dimitri Szarzewski, le talonneur parisien écarté après la défaite en Écosse, est rappelé à la place de Sébastien Bruno, qui figurait sur toutes les listes depuis dix-huit matches. On pouvait s’attendre aux retours de Serge Betsen et Rémy Martin, mais tous deux ont été jugés trop courts par Bernard Laporte, qui dévoilera sa composition d’équipe le mercredi 8 mars. ILS ONT DIT Szarzewski : « Je suis compétitif » à rappeler qu’il compte toujours sur lui et qu’il l’a félicité pour son comportement récent avec France A (face aux Irlandais et aux Italiens). Le cas Betsen a été ramené à l’étude des tests physiques qu’il a récemment passés à Marcoussis : « Serge est encore à court de compétitions, il n’est pas à cent pour cent », tranche '' Les 22 pour France - Angleterre Dimanche 12 mars, à Saint-Denis, Stade de France, 16 heures, France 2. Les avants 12 Piliers : Marconnet (Stade Français, 29 ans/60 sélections), De Villiers (Stade Français, 33/53), Milloud (Bourgoin, 30/33). Talonneurs : Szarzewski (Stade Français, 23/6), Ibanez (Wasps, ANG, 33/76). Deuxième-ligne : Pelous (Toulouse, cap., 32/105), Thion (Biarritz, 28/24), Nallett (Castres, 29/15). Troisième-ligne : Bonnaire (Bourgoin, 27/17), Nyanga (Toulouse, 22/17), Th. Lièvremontt (Biarritz, 32/33), Magne (London Irish, ANG, 32/85). Les arri arrièères 10 Demis de mêlée : Élissalde (Toulouse, 28/17), Yachvili (Biarritz, 25/26). Demi d’ouverture : Michalak (Toulouse, 23/40). Centres : Traille (Biarritz, 26/42), Fritz (Toulouse, 22/6), Marty (Perpignan, 26/5). Ailiers : Dominici (Stade Français, 33/50), Heymans (Toulouse, 29/21), Rougerie (Clermont, 25/40). Arrière : Castaignède (Saracens, ANG, 31/48). CHRISTIAN JAURENA LE TOURNOI 2006 DES BLEUS Dimanche 5 février : ÉcosseFrance, 20-16. Samedi 11 février : France-Irlande, 43-31. Samedi 25 février : France-Italie, 37-12. Dimanche 12 mars : France-Angleterre, à 16 heures, au Stade de France. Samedi 18 mars : Galles-France, à 16 h 30, au Millennium Stadium. TOP 14 Fin de saison pour Papé ? Le deuxième-ligne décidera aujourd’hui s’il subit une intervention chirurgicale au dos. Mais à Bourgoin, on s’est fait à l’idée qu’il ne rejouera plus cette saison. C’EST AUJOURD’HUI que Pascal Papé se rend à Lyon, pour consulter le docteur Sier et prendre une décision au sujet d’une éventuelle opération du dos. Depuis six mois qu’il traîne cette douleur lancinante à la base du dos et qu’il suit un traitement à base d’anti-inflammatoires et de renforcement musculaire, il n’a pas constaté d’amélioration. « On s’était donné six mois pour voir comment allait évoluer cette blessure, dit Christophe Urios, l’entraîneur de Bourgoin. Vu que l’on n’a pas constaté de progrès, qu’il a toujours mal, qu’il ne peut pas s’entraîner normalement et que les douleurs reviennent toujours après les entraînements et les matches, je crois qu’il va devoir se résoudre à l’opération. » C’est le 1er octobre, lors d’un match à Perpignan (27-3), que le deuxièmeligne international de Bourgoin (25 ans, 12 sélections) avait commencé à ressentir de plus en plus vivement une douleur à la base du dos. Il avait insisté aux entraînements mais, le 21 octobre, avait dû renoncer à jouer au dernier moment contre Glasgow (16-3), en Coupe d’Europe. Diagnostic du corps médi- cal : pincement discal au niveau des lombaires. « Je ne peux pas me baisser, ni ramasser un ballon en pleine course, expliquait Pascal Papé (injoignable hier) le 22 octobre. Je suis à 50 % de mes moyens. Je n’ai pas le droit de tricher, ni avec moi, ni avec mon club, ni avec l’équipe de France. Je ne peux pas continuer dans ces conditions. Avant de songer à l’opération, je vais suivre pendant cinq semaines un traitement de renforcement musculaire à base d’étirements, de travail en Cybex (*). » Cinq semaines ont passé. Et Pascal Papé a repris la compétition, ne manquant pas un match avec Bourgoin. Mais dans la souffrance et pas en pleine possession de ses moyens, se donnant même une entorse de la cheville lors de son dernier match, à Montpellier (33-20), le 18 février. Et déjà, il évoquait une possible opération (L’Équipe du 17 janvier). Non sélectionné avec l’équipe de France pour le premier match du Tournoi en Écosse (20-16), le 5 février, il fut rappelé dans le groupe élargi pour le match suivant contre l’Irlande (43-31), puis contre l’Italie (37-12). Mais c’est son ancien coéquipier de Bourgoin, et futur partenaire la sai- son prochaine, à Castres, Lionel Nallet, qui fut retenu dans les vingt-deux comme troisième deuxième-ligne aux côtés de Fabien Pelous et Jérôme Thion. Aujourd’hui, dans son club, on ne se fait plus d’illusions. « Pascal ne portera plus le maillot de Bourgoin car il va devoir se faire opérer, assure Pierre Raschi, le manager berjallien. Il a mal et il n’a plus envie de jouer en ayant mal. C’est une grosse perte pour Bourgoin. Ainsi, il sera tout neuf pour aller à Castres. » Ce qui, on s’en doute, ne fait pas l’affaire de Bourgoin et de Christophe Urios, qui n’envisagent pas de prendre un joker médical. « Pour nous, c’est terrible, souligne l’entraîneur berjallien, qui terminera la saison sans son leader. Il est fondamental dans notre système, tant sur le plan physique que mental. Et je sais en plus que c’est un crève-cœur pour lui de nous quitter de cette façon. Mais il ne pouvait pas continuer comme ça. » FRANCIS DELTÉRAL (*) Appareil isocinétique de renforcement musculaire. Laharrague : retour imminent VICTIME D’UNE LÉSION au ligament latéral interne et au ligament croisé postérieur du genou droit, le 19 novembre contre les Tonga (43-8), Julien Laharrague (27 ans, 8 sélections), l’arrière du quinze de France et de Perpignan, devrait très bientôt retrouver les terrains. « Je n’étais pas loin de rejouer contre Clermont (demain), mais je me suis donné une légère lésion au mollet lors d’une course à l’entraînement, nous a-t-il confié hier. Je ne préfère pas forcer là-dessus. J’ai attendu trois mois, je peux bien patienter une semaine de plus. Avec la coupure Bleu Rouge Noir Jaune du Tournoi des Six Nations, cela me laisse donc quinze jours pour me préparer. » Sans doute un peu juste pour affronter le Stade Français le 11 mars, l’arrière des Bleus envisage donc, avec impatience, son retour lors de la réception de Toulouse, le 18 mars. « Même si j’ai connu quelques petites baisses de moral dues à mon plâtre et au manque d’objectif sportif pendant trois mois, là ça va très bien, poursuit l’ancien Briviste. Je me sens compétitif et je deviens de plus en plus insupportable à la maison. C’est bon signe, j’ai vraiment hâte de reprendre ! » – X. A. Rouge Serge (Betsen) est encore à court de compétition, il n’est pas à 100 % (Bernard Laporte, entraîneur du quinze de France) « d’exemple » qu’ont les internationaux en matière de discipline. Malheureusement pour lui, il ne pourra pas assister avec ses joueurs, le lendemain, au Paris-SG - OM, comme il l’avait prévu. À cause de l’avancement du match à 17 heures, pour des raisons de sécurité. À cette heure-là, les Bleus auront rendezvous à Orly, pour rejoindre ensuite Marcoussis vers 18 heures et entamer leur semaine la plus studieuse du Tournoi. L’épreuve d’Anglais est en effet celle qui recueille toujours le plus d’attention et d’efforts. Et Laporte promet : « C’est pratiquement le même groupe de 22, mais que ça tourne sur le quinze de départ, c’est pratiquement sûr. » Certains remplaçants face aux It aliens (Ya chv ili , Bon nai re, Nallet…) ont peut-être eu les oreilles qui ont sifflé. Bleu '' Laporte. Idem pour Martin « qui a besoin de se reposer ». Mais l’entraîneur tient à rappeler que ces deux joueurs – avec une priorité pour le Parisien – sont sur la « liste cachée qui n’est pas cachée », au cas où la journée de Top 14 entraînerait un ou plusieurs forfaits. Cette journée sera évidemment dominée par le choc Stade Français - Biarritz, au Stade de France, auquel Laporte assistera. L’entraîneur s’est félicité, hier, du choix des entraîneurs biarrots de laisser souffler nombre de leurs internationaux : « Cela prouve que les clubs raisonnent comme nous, en voulant préserver la santé de leurs joueurs. » Pour ceux qui joueront, il a tenu à rappe ler la valeur Jaune Rouge Jaune blessure (béquille reçue face aux Irlandais) pour France-Italie. « Il n’a pas vraiment recouru depuis quinze jours, avance Laporte, et il n’aurait pas été à cent pour cent. Pour couvrir l’ouverture, nous pourrons compter sur Damien Traille ou Thomas Castaignède. » Là encore, on peut établir une claire hiérarchie du poste. Mais par défaut : derrière Michalak, il y a Boyet et personne d’autre. Inquiétant. Cela vaut au centre de Perpignan, David Marty, de conserver sa place dans le groupe. Enfin, on s’attendait à d’âpres discussions au moment de choisir quatre troisième-ligne parmi ceux qui avaient affronté les Italiens et ceux qui postulaient très fort à leur retour chez les Bleus : le Parisien Rémy Martin et les Biarrots Serge Betsen et Imanol Harinordoquy. De ce dernier, il n’a apparemment pas été question, même si Laporte a tenu Dimitri SZARZEWSKI (talonneur du Stade Français) : « Je suis vraiment content de retrouver le groupe. Surtout pour ce match contre l’Angleterre. C’est particulier de jouer contre les Anglais. Et ce sera la première fois. Après l’Écosse, j’ai été déçu de ne pas être repris. Ce fut un mal pour un bien. J’avais mal au tendon d’Achille droit. Cela me gênait et je n’étais pas vraiment à 100 %. Depuis, je me suis soigné, j’ai récupéré, je suis compétitif. Je suis dans le groupe du Stade Français pour rencontrer, samedi, Biarritz au Stade de France. Je ne débuterai probablement pas le match. Mais c’est le genre de match qu’il me faut pour préparer l’Angleterre. » – F. D. Sébastien BRUNO (talonneur de Sale) : « Je suis forcément déçu mais c’est le choix du coach… Je n’étais plus sorti du groupe depuis France - Australie en novembre 2004 (18 fois sur 18 dans les 22, dont 6 titularisations, 9 remplacements, 3 fois non entré en jeu) et il faut bien que la série s’arrête un jour… Je m’y attendais un peu car, quand je suis entré en jeu contre l’Irlande (47e), je n’ai pas apporté ce qu’on pouvait attendre de moi. Et je n’ai pas été jugé sur le match contre l’Italie puisque je ne suis pas entré… Maintenant, je n’ai plus les cartes en mains mais je vais repartir de plus belle avec mon club pour montrer que j’ai ma place en sélection. » – A. R. Noir Bleu Noir SÉBASTIEN BRUNO est bien l’un des rares Tricolores à n’avoir rien eu, mais vraiment rien, à se reprocher lors du dernier France-Italie arraché par les Bleus en seconde mi-temps (37-12). Et pour cause, il n’est pas entré en jeu. Pourtant, il est le seul à sortir du groupe pratiquement reconduit en intégralité pour affronter les Anglais. Le talonneur de Sale sera remplacé par celui du Stade Français, Dimitri Szarzewski. Voilà le seul changement annoncé, hier, à Marcoussis, par Bernard Laporte, l’entraîneur du quinze de France, et son manager, Jo Maso. L’explication fournie est d’ordre médical : « Sébastien traîne depuis novembre une tendinite au genou qui le gêne. Le meilleur remède, c’est le repos… » Et comme sa tendinite au tendon d’Achille semble laisser tranquille Szarzewski, qui devrait rejouer dès samedi face à Biarritz, le choix a été vite fait. Bien sûr, il ne s’agissait que de choisir le numéro 2 des talonneurs, étant entendu que Raphaël Ibanez s’est imposé comme le titulaire. Ce que Laporte anticipe en expliquant que « Dimitri revient, même si ce n’est pas pour débuter le match… » On ne peut toutefois pas s’empêcher de penser que le genou de Bruno a bon dos et que sa nonsélection laisse apparaître une nouvelle hiérarchie chez les talonneurs : 1. Ibanez, 2. Szarzewski, 3. Bruno. Ce changement – attendu – n’est pas la principale surprise dans l’annonce de ce groupe. Le plus étonnant est, en effet, qu’il n’y en ait pas eu d’autre. Les sélectionneurs avancent encore une explication médicale pour expliquer le non-rappel de Benjamin Boyet comme doublure de Frédéric Michalak. Remplaçant pour les deux premiers matches du Tournoi, le Berjallien avait été écarté sur Dimitri Szarzewski, qui tente ici, sous le regard de Rémy Martin, d’échapper au plaquage de Dan Parks, le demi d’ouverture écossais, retrouve le quinze de France dans l’optique du choc contre l’Angleterre. (Photo Alain de Martignac)