2 - Free

Transcription

2 - Free
(Photo Pierre Lablatinière)
LE GRAËT :
« EN JUIN,
LES COMPTES
SERONT
EN ÉQUILIBRE »
Le vice-président de la FFF a pris
à bras-le-corps les problèmes financiers
de la Fédération. Il annonce un rétablissement
de la situation dans les trois mois. (Page 5)
*61 ANNÉE - N 18 876 0,80 e
o
France métropolitaine
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
(Photo Alain de Martignac)
1
RUGBY
PROLONGATIONS
SZARZEWSKI
RETROUVE
LES BLEUS
LE PÈRE « DOPEUR »
DEVANT LES JUGES
(Pages 13 et 14)
PAS DE FINAL FOUR
POUR BOURGES
(Page 9)
BASKET
(Page 11)
www.lequipe.fr
Jeudi 2 mars 2006
T 00106 - 302 - F: 0,80 E
PARTENAIRE
3:HIKKLA=[UU]U^:?a@d@k@m@a;
OFFICIEL
DES
EMES
3
MI-TEMPS
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
Liste des points de vente au 03 22 54 66 66
ç
CA
FAIT DESORDRE
Battue par la Slovaquie (1-2), en match amical hier soir à Saint-Denis, l’équipe de France a connu sa première défaite en dix-huit matches depuis
l’arrivée de Raymond Domenech. En panne d’efficacité, les Bleus n’ont pas rassuré à cent jours de la Coupe du monde. (Pages 2 à 4, et notre éditorial)
DES EUROS PAR MILLIONS
Qui est le sportif français le mieux payé ? Découvrez le hit-parade des salaires de nos champions, le top 5 sport
par sport, le top 10 mondial, les entrées, les sorties…
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Samedi
Bleu
Rouge
STADE DE FRANCE. – Thierry Henry, Alou Diarra, Jean-Alain Boumsong et Patrick Vieira ont à peine le temps de se retourner. On joue la 81e minute et Josef Valachovic expédie un bolide dans la lucarne droite de Fabien Barthez,
dont le plongeon sera vain. Les Slovaques reprennent ainsi un avantage définitif ; quant aux Français, ils pourront se consoler en se disant qu’ils se sont créé beaucoup d’occasions...
(Photo Pascal Rondeau)
Jaune
Bleu
Jaune
(Page 6)
Noir
Noir
L’ITALIE CORRIGE
L’ALLEMAGNE
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2
L’HUMEUR
Sagnol, en vain
LES JOUEURS FRANÇAIS. – Sans le manque de réussite du duo Henry-Trezeguet,
l’arrière du Bayern aurait été le grand passeur du match.
BARTHEZ (5) : deux arrêts seulement durant toute la partie, le premier d’une belle claquette sur une
frappe lointaine de Vittek, le
second en fin de match sur une
frappe de M. Cech (85e). Tantôt sifflé, tantôt scandé par un public
dont on n’a pas toujours compris
l’intention, il est battu deux fois sur
des missiles lointains sur lesquels il
ne peut pas grand-chose. Apparemment masqué sur le second but
slovaque. Son duel avec Coupet ?
Pas beaucoup de leçons à en tirer.
SAGNOL (6,5) : une qualité de
centre précieuse, dont Trezeguet,
très recherché par l’arrière droit du
Bayern, n’a pas su profiter. Défensivement, il n’a pas connu de soucis
particuliers et son seul regret fut de
constater la maladresse des attaquants français, pour lesquels il a
quand même fait le boulot. Un
match propre.
THURAM (5,5) : peu sollicité, il est
apparu agacé par la tournure des
événements, sur lesquels il n’a pas
pu peser. Il n’a rien d’autre à se
reprocher que cette faute grossière
sur Vittek (19e) qui lui aurait coûté
au moins un avertissement en
match officiel.
BOUMSONG (4) : dans un match
nettement dominé par la France, on
lui demandait surtout vigilance,
attention et sécurité dans la
relance. Or, dans ce secteur, il n’a
apporté aucune garantie et le premier but slovaque est venu d’un
mauvais dégagement de la tête de
sa part. Perturbé, il n’a pas su
remonter la pente. Son rendement
en équipe de France est décidément très irrégulier et son association avec Lilian Thuram n’offre toujours pas les garanties suffisantes.
L’ÉDITO
LES SIFFLEURS
DU MERCREDI SOIR
S
DIARRA (4,5) : un match assez
terne. Il a manqué d’agressivité
défensive et de culot avec le ballon,
qu’il a souvent laissé aux autres. On
le sait moyen en ce moment à Lens
et cela s’est traduit par une certaine
retenue. Quelques pertes de ballons, un rendement globalement
insuffisant, malgré la présence
moindre de Vieira en seconde
période.
VIEIRA (4,5) : des jambes et de
l’envie en début de match, mais son
influence sur le jeu s’est progressivement et sûrement dégradée et on
l’a très peu vu en deuxième mitemps. Il aurait pu sauver son
match dans le temps additionnel
mais sa frappe tendue est passée à
côté.
DHORASOO (5,5) : Sifflé par le
public durant les cinq premières
minutes, il a trouvé quelques solutions dans les intervalles et offert
quelques bons ballons lui ayant
permis de calmer l’assistance. Plutôt actif en première, il a néanmoins connu pas mal de déchet. En
seconde période, ce fut l’inverse, il
fut plus en retrait dans l’activité
mais plus en réussite dans ses
ouvertures et son jeu long, notam-
ment vers Thierry Henry. L’ensemble fut une nouvelle fois meilleur qu’avec son club, le PSG.
ZIDANE (5) : Une montée en puissance régulière au cours des vingt
premières minutes, où il a multiplié
les appels, contribué au mouvement collectif et aux deux premières occasions de Trezeguet. Il a
nettement baissé la voilure par la
suite dans la disponibilité et l’activité. En dépit de quelques décalages et de passes précises, ce
n’était pas du grand Zidane, bien
trop statique pour peser. Remplacé
au repos par MALOUDA (5), qui
fut sur deux des trois buts en obtenant avec un peu de filouterie le
penalty français et en provoquant
également le coup franc du second
but slovaque. Un bon ballon en profondeur pour Henry (54e) mais une
reprise du pied doit ratée près du
but. Du bon et du moins bon…
ANELKA (5,5) : Quasiment ailier
droit, il a beaucoup bougé et tenté
avec certes une réussite inégale
mais son entente avec Trezeguet a
semblé intéressante. On l’a vu dans
pas mal de coups, comme sur cette
belle frappe du gauche détournée
par le gardien slovaque (13e) ou sur
ce joli petit jeu achevé par Trezeguet dans le petit filet. Comme les
autres, il a lâche du lest en fin de
première période et fut remplacé
par WILTORD (5,5), toujours
malin dans le petit jeu aux abords
de la surface et percutant sur son
côté. Mais lui aussi a globalement
péché dans le dernier ou l’avantdernier geste, comme sur cette
passe mal appuyée pour Henry
(48e). Il a transformé le penalty avec
assurance et conviction.
TREZEGUET (4,5) : Il s’est créé
trois occasions franches en une mitemps mais il n’en n’a cadré qu’une,
ce qui lui ressemble peu. En négociant mal les centres de Silvestre
(2e) et de Sagnol (4e), il n’a évidemment pas soulagé l’équipe mais il a
été plutôt présent et s’est plutôt
bien entendu avec Anelka. Un
match bizarre pour un résultat
décevant. Remplacé à la mi-temps
par HENRY (5), dont le taux de
réussite n’a pas été supérieur. Mais
à la différence de Trezeguet, l’attaquant d’Arsenal est tombé sur un
gardien de but slovaque dans un
soir exceptionnel, lequel a remporté tous ses duels. Plutôt pas mal
dans le jeu et bien suivi par Dhorasoo dans ses appels, son déchet fut
néanmoins trop important, comme
sur cette tête à cinq mètres du but
slovaque qu’il envoya au-dessus.
RÉGIS TESTELIN
63 %
37 %
Tirs cadrés
9
5
Tirs non cadrés
11
4
Arrêts du gardien
g
2
7
Fautes commises
14
19
Corners obtenus
10
4
Hors-jeu
3
1
Ballons touchés
Skrtel
81 Sagnol
M. Cech
79 Dhorasoo
Vi i
Vitt k
Vittek
78 Vieira
Joueurs ayant tiré
le plus au but
Nemeth
5 Trezeguet
Krajcik
4 Henry
49
48
44
2
2
Joueurs les plus
sanctionnés
6
3
5
-1
4
1
Le Havre
2
-1
5
-1
Nantes
Bordeauxx
4
-1
Poitier
8
2
10
6
6
-2
0
-2
4
Cha
Lyon 0 Chamonix
Grenoble
Touloousee
Pau
7
3
7
3
Mon
Montpellier
r
Le temps sur la France :
Perpignan
erpignan
rpignan
12
Dégradation pluvieuse et venteuse
2
par l’ouest, précédée de neige le matin
du Limousin au Massif central.
9
1
Nice
Marseille
13
2
8
2
Ajaccio
i
Sagnol
Krajcik 6
Vieira, A. Diarra, Jakubko 5
Dhorasoo
Hlinka 3
Joueurs ayant subi
le plus de fautes
Dij n
Dijo
4
0
3
-1
Sa Étienne
Saint
Sainttie
1
-2
SStrasbourg
tr
1
-6
Clerm
Clermont
Clerm
ermontt
M
Metz
2
-1
Orlééanss
Orl
6
1
5
3
La Rochelle
Bayonne
ne
Laaval
Reims
P i
Paris
4
0
Guingamp
Guing
ggamp
ga
amp
Vannes
nes
3
2
2
2
-2
Cherbourg
Brest
avec
2
-2
Rouge
Rouge
Jaune
Possession du ballon
LA MÉTÉO
Lille
Bleu
1 :2
Jaune
France
Noir
Bleu
Noir
ANS aller jusqu’à reprendre une formule célèbre de Bernard
Laporte, il faut bien admettre que certains spectateurs du
Stade de France ont tendance à oublier les bonnes manières.
On pense ici à ceux qui, hier soir, ont sifflé Fabien Barthez à
chacune de ses interventions, du début à la fin du match. Ils
avaient beau être minoritaires, ils étaient largement audibles.
On se demande bien pourquoi ils s’en sont ainsi pris au
gardien de l’équipe de France, car rien dans son comportement
ou dans sa performance ne justifiait un accueil aussi incorrect.
Le duel avec Grégory Coupet s’est déroulé jusqu’ici dans une
parfaite cordialité. Depuis quelques semaines, les sondages
sont favorables au gardien de l’Olympique Lyonnais. Mais les
deux hommes n’ont fait aucun pas de travers dans leurs
attitudes ou dans leurs déclarations, Barthez ayant d’ailleurs
choisi de ne rien dire à ce sujet depuis plusieurs mois. Il est
donc profondément regrettable qu’une partie du public ait
manifesté sa préférence de cette façon. À moins que ce ne
soient déjà les prémices du PSG-OM de dimanche prochain, ce
qui n’excuserait d’ailleurs rien. « Scandaleux, inadmissible », a
dit Raymond Domenech. Il a raison. Sous prétexte que Grégory
Coupet est monté en puissance jusqu’à devenir un titulaire
potentiel hautement crédible, il ne faudrait pas que s’efface de
la mémoire collective ce qu’a été, et ce qu’est toujours Fabien
Barthez. Un très grand gardien, le plus grand sans doute de
l’histoire de l’équipe de France. Et un type qui, le soir du
12 juillet 1998, a contribué sur cette même pelouse du Stade
de France au rassemblement d’un pays tout entier. Raymond
Domenech a encore deux mois et demi pour plancher sur la
question. Ce n’est sans doute pas celle qui lui fera passer le
plus de nuits blanches. Au moins est-il sûr de ne pas se
tromper. Barthez ou Coupet, c’est le choix du roi. On connaît
d’autres sélectionneurs qui aimeraient être confrontés à un
aussi redoutable dilemme. Après la première défaite depuis sa
prise de fonctions, en août 2004, le patron des Bleus sera sans
doute taraudé par d’autres interrogations un peu plus
délicates. Comment trouver un meilleur équilibre dans
l’expression défensive et offensive des Bleus ? Comment
donner davantage de consistance à cette équipe afin qu’elle ne
soit plus à la merci d’un jour sans de ses attaquants ?
Comment lui donner tous les atouts pour qu’elle puisse être au
rendez-vous que le sélectionneur a lui-même fixé, à savoir la
finale de la Coupe du monde, le 9 juillet ? Pour arriver
jusque-là, et même si France-Slovaquie n’a pas généré de
remises en cause fondamentales, la route promet d’être
longue. À côté de ça, Barthez ou Coupet, voilà qui relève
plutôt d’un faux problème.
SILVESTRE (6) : une bonne
entame de match, sûre et entreprenante, à l’image de ce bon centre
pour Trezeguet (2e) qui aurait pu
être une passe décisive. Un an et
demi après sa dernière sélection, il
se savait attendu et a réagi en
joueur d’expérience, sans douter et
en prenant sa chance, même s’il est
difficile de savoir s’il y aura une
suite. Remplacé par ABIDAL (62e),
qui s’est offert un ou deux déboulés
mais n’a pas su apporter le danger
dans ses centres.
12
6
LA QUESTION D’HIER
Marat Safin regagnera-t-il
un tournoi du Grand Chelem ?
OUI ............................................................................................. 54 %
NON ........................................................................................... 46 %
(nombre de votants : 50 072)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
En raison d’un problème technique, la question du jour n’a pas pu paraître
dans notre édition d’hier.
4
3
3
Malouda
Dhorasoo, Vieira
Boumsong
Vittek
Hlinka
4
3
Source : LTD
STADE DE FRANCE. – Willy Sagnol (à gauche), ici face au Slovaque Vittek,
a livré une prestation très propre, se distinguant notamment par des centres
très bien ajustés. Malheureusement, la réussite des attaquants des Bleus
n’a pas été au rendez-vous, loin de là.
(Photo Didier Fèvre)
RAYMOND DOMENECH s’est appliqué dès le coup de sifflet final à dédramatiser
sa première défaite à la tête des Bleus.
« Rien de grave »
N’en déplaise à ses détracteurs, le sélectionneur de l’équipe de
France n’en démordra pas : il est dans le vrai. Ce n’est donc pas
son premier revers qui y changera quoi que ce soit. Pour lui, il
ne constitue qu’une péripétie riche d’enseignements sur la
route qui mène à la Coupe du monde. C’est ce qu’il a tenu à
rappeler, hier soir.
« COMMENT expliquez-vous
cette défaite ?
– Je n’explique jamais une défaite.
Je la constate. C’est tout. Ce n’est
jamais un bonheur de perdre un
match. C’est un vrai déplaisir.
Mais il n’y a rien de grave. Ça reste
un match de préparation. Il faut
savoir accepter de perdre et ressortir ce qui a été positif.
– Qu’est-ce qu’il y a donc eu,
selon vous, de positif dans ce
match ?
– Il est d’abord dommage de
perdre après avoir réussi sa prestation. Mais moi, j’ai vu ce que je
voulais voir ce soir : une équipe qui
avait envie d’aller de l’avant, qui a
montré quelque chose dans le sec-
teur offensif et ce, quelles que
soient les formules tactiques utilisées. Malgré un milieu un peu différent, les joueurs se sont bien
adaptés. Bref, on a été intéressants dans tous les registres de
jeu. Il nous en a juste manqué un :
l’efficacité.
– Est-ce un accident si Trezeguet, puis Henry, ont raté
autant d’occasions ?
– Il n’y a pas eu qu’eux. Il ne faudra
pas en rater autant à chaque rencontre quand on se les procure
dans ce genre de match ouvert. Il
faut garder ce côté positif : on s’est
créé des occasions. J’ai d’ailleurs
l’impression de me retrouver dix-
huit mois en arrière quand je disais
que ça allait venir.
– Ce match reste quand
même une déception pour
vous, non ?
– Je ne dis pas que c’est bien ou
pas bien, que c’est inquiétant ou
rassurant. Je dis simplement que
quand on dresse le bilan des
matches, on ne regarde pas que le
résultat sec. Il faut dépasser ce
cadre et se projeter vers l’avenir.
– Comprenez-vous les sifflets
adressés à Barthez ?
– Je le dis et je le répète encore, je
suis déçu par deux choses ce soir
(hier) : le résultat sec et une attitude d’une partie du public. Je dis
bien une partie car Fabien a également été applaudi. Je ne comprends pas qu’on puisse avoir aussi peu de mémoire. Fabien a été
champion du monde. Il a fait rêver
beaucoup de monde. Il est inadmissible de le siffler d’entrée, dès
son échauffement. Si cette partie
du public veut faire l’équipe, cela
PAGE 2 P
va faire quelques milliers de sélectionneurs. J’ai fait le choix de
Fabien et je l’assume totalement.
Pour moi, c’est pire que tout, pire
que la défaite. Les joueurs qui portent ce maillot sont dignes d’être
encouragés. Sinon, on ne vient
pas. C’est vraiment dommage ce
qui s’est passé avec Fabien.
– Existerait-il un syndrome
Stade de France ?
– Ni plus, ni moins que sur les
autres pelouses. Aujourd’hui, il y
avait un contexte particulier. Ce
n’est pas le Stade de France qui
explique notre manque de réussite.
Pour moi, il s’est malgré tout passé
quelque chose dans cette équipe.
Cela va nous permettre d’avancer.
– Comment expliquez-vous la
différence entre vos deux mitemps ?
– J’ai vu à peu près ce que je voulais
dans les deux mi-temps. Je ne fais
pas de différence entre les deux ».
BERNARD LIONS
ILS ONT DIT
Jean-Michel AULAS (président de l’OL) :
« Je crois que Raymond a eu raison de protéger
les joueurs lyonnais. Il les a fait jouer le minimum, comme son homologue brésilien qui n’a
aligné nos joueurs qu’une mi-temps. L’incident
est clos. »
Jean-Pierre ESCALETTES (président de la
FFF) : « On a été maladroit, alors que les Slovaques ont fait preuve de réalisme en marquant
deux buts magnifiques. On a aussi eu quelques
difficultés derrière, mais je le répète, devant, on
a fait preuve de maladresse. Ce n’est pas le
genre de match qui inquiète. On a fait des
essais. Ça fait partie de la préparation, même si
on aurait, bien sûr, préféré gagner et qu’il y a
toujours, dans ces circonstances, un peu de
déception. Le public était déçu. Les sifflets ont
manifesté cette déception. Mais ce n’était pas
une bronca. En revanche la réaction de certains
spectateurs à l’adresse de Barthez était stupide. »
Mikaël SILVESTRE : « Il y a de quoi être
déçu par le résultat plus que par la manière dont
s’est déroulée la rencontre. Nous sommes tombés sur un bloc slovaque très replié et malgré
tout, nous nous sommes créés un certain
nombre d’occasions. On a seulement manqué
d’efficacité. Malgré tout, il y a eu beaucoup de
choses positives, et notamment pas mal de
bons enchaînements. Malgré la défaite,
l’ambiance était sereine dans le vestiaire. Sur
un plan personnel, je suis satisfait de mon
match. J’avais fait une croix sur l’équipe de
France mais j’ai continué de travailler et
j’espère que ça finira par payer. C’est maintenant au sélectionneur de faire son choix à un
poste où plusieurs joueurs sont en balance.
Quoi qu’il arrive maintenant et après ce match,
je n’aurai pas de regrets. » – D. Br.
Thierry HENRY : « Des matches comme ça,
on en a déjà perdu d’autres avant. C’est dommage car on a eu beaucoup d’occasions,
notamment en deuxième mi-temps. On aurait
pu revenir au score, mais on a buté sur un gardien qui a sorti le grand jeu. On s’est créé pas
mal d’occasions, on retiendra sûrement que
c’est un hold-up. À trois mois de la Coupe du
monde, ce n’est pas inquiétant de perdre, on a
trois matches pour se préparer e t relever la
tête. Dans un match on a produit beaucoup de
jeu. À propos des sifflets dont Fabien Barthez a
fait l’objet, je trouve évidemment que c’est
dommage que l’on siffle un joueur de l’équipe
de France. Moi ça ne me pose pas de problème
de jouer au Stade de France. » – J. C.
Fabien BARTHEZ : « Cette défaite n’est
pas inquiétante, on a produit un super jeu. Les
sifflets ? C’est comme ça tous les week-ends, il
faut faire avec, vous savez comment c’est. Si je
me sens mal aimé ? Je ne peux pas dire ça, je le
répète, il faut faire avec. Les deux buts que je
prends, il faudra que je les revoie, parce que
c’est vraiment allé très vite. Ce soir, il faut positiver, parce que le plus important, c’est la qualité du jeu. Ce soir, il y a eu de belles séquences,
mais on connaît la date du match important et
ce sera plus tard. » – R. Te.
Dusan GALIS (sélectionneur de la Slovaquie) : « Mon équipe est jeune et pleine d’avenir. On était super motivés ce soir, Nemeth a
mis un but fantastique et notre gardien, pour sa
première sélection, a fait des parades extraordinaires. En ce qui concerne la France, je n’ai
pas trouvé cette équipe aussi forte que je pensais. Des joueurs comme Zidane, Henry et Trezeguet me sont apparus un peu fatigués. Je
pense qu’ils jouent trop. » – R. Te.
JEUDI 2 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
3
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2
Plus dure est la chute
L’équipe de France a subi sa première défaite de l’ère Domenech, assommée par deux buts rares. Trezeguet et Henry ont trop gâché.
Invaincue depuis
France-Grèce (0-1) en
quart de finale de l’Euro
2004, l’équipe de France
s’est inclinée, hier soir,
face à la Slovaquie (1-2),
au soir du dix-huitième
match de l’ère
Domenech. Les
conséquences sont
moindres, mais dans une
soirée à l’atmosphère
étrange, les causes sont
variées : battus sur deux
frappes lointaines, les
Bleus ont d’abord payé
le manque de réalisme
de leurs deux meilleurs
buteurs, Trezeguet
et Henry.
POUR FINIR, le public du Stade de
France s’est mis d’accord pour siffler
tout le monde. Il avait passé son
temps à diviser ses admirations et
ses rancunes à l’égard de Fabien Barthez, semblant s’intéresser de très
loin au jeu, dans une atmosphère
plus proche d’Intervilles que d’une
soirée de football international, et
ses ultimes manifestations auront
accompagné une défaite inattendue.
L’équipe de France a perdu, face à la
Slovaquie (1-2), le seul match à son
programme entre la mi-novembre et
la fin mai : elle devra maintenant
arpenter cette longue période avec
la seule escorte de cette défaite et de
quelques doutes. Au moins, il n’est
pas très difficile de savoir à quoi les
Bleus doivent leur première chute
sous l’ère Domenech : ils ont encaissé deux buts rares, de l’extérieur de
la surface, de la part de deux joueurs
qui venaient d’entrer en jeu, ce qui
n’arrive tout de même pas tous les
jours ; ils ont surtout manqué un
déluge d’occasions nettes, affichant
un déchet tout à fait rédhibitoire
devant le but de la part de David Trezeguet et de Thierry Henry.
Si le premier a manqué trois occasions et demie, le compteur du
second est monté jusqu’à cinq : le
jeune gardien slovaque Hajduch se
souviendra toute sa vie de sa première sélection, et les Bleus, eux, se
souviendront sûrement, pour atténuer cette chute imprévisible, qu’ils
se sont créé plus d’occasions que
dans la plupart de leurs sorties des
deux dernières années.
Même si les formes individuelles
incertaines ne permettent pas d’imaginer tout à fait ce que sera la Coupe
du monde avec cette équipe, même
si le partage du temps de jeu a réparti
les forces par mi-temps, les Bleus
doivent se reprocher les deux buts
qu’ils ont encaissés. Car avant la
frappe limpide en demi-volée du
Strasbourgeois Nemeth (62e), il y
avait eu un dégagement manqué de
Boumsong, dont le parcours international et domestique reste quelconque, cette saison. Et avant le
coup franc de Valachovic (81e), il y
avait eu un contre slovaque au cours
duquel les Bleus s’étaient mal replacés, ou s’étaient fait éliminer trop
facilement. Si les deux buts slovaques furent magnifiques, les deux
actions qui les avaient précédés
auraient dû être mieux négociées.
Qu’est-ce que changera cette
défaite ? Elle peut atténuer la portée
de quelques sorties individuelles
intéressantes (Silvestre, et Anelka
dans un degré moindre), et elle peut
toujours éroder la confiance que les
Bleus s’attachent à se construire.
Mais elle pourra rappeler, surtout,
face aux nombreuses occasions
manquées, lien de la soirée d’hier
avec le souvenir des échecs de 2002
et 2004, que les succès historiques
des Bleus sont venus de sa solidité
défensive plus que de son pouvoir
offensif. Et si la quête d’une attaque
idéale était vaine ?
Treize occasions,
un penalty…
Il reste que l’équipe de France, sur le
fond, n’aurait jamais dû perdre ce
match qu’elle a dominé dans les
grandes largeurs. En première
période, déjà. Pour qu’elle prenne
une dimension supplémentaire, il
aurait juste fallu que David Trezeguet ait un peu de sa réussite italienne. Après une demi-heure de jeu,
le buteur de la Juve avait déjà tiré
cinq fois au but, dans des positions
diversement favorables. Sur un
centre de Silvestre (2e), il avait manqué sa reprise. Sur un centre de
Sagnol, il avait repris au-dessus (4e).
Après un double une-deux avec
Anelka, il ne put cadrer sa volée
(22e), avant de dévier de la tête un
ballon difficile (31e) puis d’enchaîner, après un mouvement AnelkaDhorasoo, amortie-volée non
cadrée, dans la même minute.
Tout le jeu des Bleus semblait ainsi
tourner autour de Trezeguet. Très
vite, il tourna en rond, face au mouvement général qui s’étiolait au fil
des minutes. Le seul autre tir
notable, cadré, fut une frappe du
gauche d’Anelka, décalé par Zidane,
que Hajduch repoussa d’une manchette (13e). Pour les Slovaques,
Jakubko, en pivot, avait été contré
par Silvestre dans le second temps
d’un coup franc (1re), et une frappe
de Vittek avait été détournée par
Barthez (23e), impavide aux pieds
des tourmenteurs qui l’avaient fait
roi jadis et qui, hier soir, se trompaient de match dans un aveuglement qui posait la question de la culture sportive d’un pays.
Prévus ou non, les changements à
mi-parcours ne pouvaient pas faire
de mal aux Bleus. Ils n’ont d’abord
pas fait beaucoup de bien. Mais Henry était facile à trouver, d’abord par
Malouda, qui l’envoya buter sur Hajduch (53e), avant de manquer sa
reprise du droit sur un coup franc de
Silvestre repoussé par le gardien slovaque (55e). Puis la relation Dhorasoo-Henry entra en scène, et le Gunner manqua une autre occasion,
dans la minute qui précéda le but
magnifique de Nemeth (62e). Hajduch sauva encore son camp devant
Malouda (67 e ) et Henry (72e ),
encore, puis Malouda finit par obtenir le penalty que M. Thomson avait
refusé à Wiltord peu avant. Wiltord
égalisa (75e), et les Bleus semblaient
avoir complètement retrouvé l’équilibre.
Mais en poussant, ils se firent
contrer, Malouda revint provoquer le
coup franc de Valachovic, une frappe
de droitier côté ouvert fatale à Barthez (80 e ). Les Bleus, encore,
auraient pu éviter la chute, mais
Thierry Henry manqua une tête
incroyable, à trois mètres du but, sur
un nouveau centre de Malouda
(82e). Après un arrêt de Barthez sur
une frappe tournante de Cech qui
attestait que les Slovaques cadraient
en fermant les yeux (85e), Vieira
manqua à son tour le cadre d’une
ultime frappe du gauche (90e + 3).
Après treize occasions nettes pour
un seul penalty marqué, les Bleus
étaient à terre. Au moins, ce matin,
ils savent pourquoi.
Le chiffre
avait obtenu, depuis son intronisation
en juillet 2004, huit victoires et neuf
nuls. Les Bleus avaient marqué 24 buts,
en avaient concédé 7.
VINCENT DULUC
FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2 (0-0)
Temps froid. Pelouse acceptable. 58 273 spectateurs. Arbitre : M. Thomson (ECO).
Silvestre
6
Holosko
6
Zabavnik
5,5
0-1 : NEMETH (62e). – Esseulé à l’entrée de la surface, Nemeth reprend d’une demi-volée du
pied gauche un ballon mal dégagé par la défense tricolore. Sa frappe puissante trompe Barthez et
termine dans la lucarne gauche du gardien français.
1-1 : WILTORD (75e s.p.). – Penalty pour la France à la suite d’une faute de Durica sur F. Malouda. Wiltord le transforme en force de l’intérieur du droit, sur la droite de Hajduch. Le gardien slovaque, parti du bon côté, effleure en vain le tir à ras de terre.
1-2 : VALACHOVIC (81e). – Coup franc pour la Slovaquie consécutif à une faute de F. Malouda
sur Vittek à l’entrée de la surface. Valachovic place une frappe enroulée du pied droit dans la
lucarne droite de Barthez, masqué par son mur.
AUCUN CARTON
STADE DE FRANCE. – David Trezeguet avait passé la première période à pilonner le but de Lubos Hajduch. Sans réussite. L’entrée de Thierry Henry (ci-dessus) n’a rien
changé à l’affaire : le gardien slovaque ne cédera que sur un penalty.
(Photo Didier Fèvre)
Zéro pour la finition
LES QUESTIONS DU MATCH
Barthez, la sale soirée
LE JEU. – Deux formules offensives ont été essayées. Toutes deux pénalisées par une absence totale Le gardien des Bleus a été sifflé par une partie du public
d’efficacité dans la finition.
pendant toute la rencontre.
RUDE LEÇON DE RÉALISME pour
l’équipe de France qui a dominé
l’ensemble de la rencontre, sans
cependant une énorme conviction. Elle
s’est procuré un nombre respectable
d’actions de buts, mais ses artificiers,
célébrés comme faisant partie des
meilleurs de l’Europe – Trezeguet et
Henry – les ont toutes gâchées. Au
contraire, les Slovaques ont eu un
maximum de réussite sur des frappes
de gros calibre qui ont souligné l’effritement des Tricolores dans la seconde
partie du match.
ORGANIS ATION DE JEU DE
DÉPART. – L’équipe de France a joué
sur la base d’un 4-4-2 en première
période, avec Diarra comme le plus
défensif des joueurs du milieu. Sur sa
gauche, un cran plus haut, Vieira. Un
degré au-dessus, Dhorasoo sur la
droite et Zidane, assez souvent positionné sur la gauche. En attaque, deux
joueurs en pointe, Trezeguet étant le
plus central, Anelka décrochant
davantage et jouant volontiers sur la
droite.
A la mi-temps, la France se retrouva
dans une configuration « à la lyonnaise », avec une pointe (Henry) et
deux joueurs sur les côtés, évidemment lyonnais (Wiltord à droite et
Malouda à gauche).
La Slovaquie était organisée en 4-3-3
ou 4-5-1 selon les phases. Au milieu,
trois joueurs (Krajcik, Borbely, Hlinka)
se resserraient dans l’axe à la perte du
ballon et recevaient l’appoint d’Holosko et de Vittek.
A N I M A T I ON D É F E N S I V E . –
L’équipe française a défendu sur deux
lignes, comme d’habitude en zone,
avec sa défense de quatre et trois
joueurs au milieu, avec en permanence
Diarra dans la position la plus proche
des défenseurs. Dhorasoo s’est nettement replié sur la droite. En revanche,
Zidane et les deux attaquants n’ont
pratiquement pas eu de rôle défensif.
Derrière, en première période, il y a eu
quelques problèmes de couverture sur
les appels slovaques réalisés dans le
dos des latéraux, en particulier derrière Sagnol.
Les Slovaques – également en zone –
se sont appuyés sur un bloc de neuf
joueurs, les quatre défenseurs et cinq
au milieu. A la perte du ballon, les deux
joueurs des côtés se repliaient profondément. Seul Jakubko restait devant.
ANIMATION OFFENSIVE. – La
configuration de la première période a
permis de voir d’intéressantes
séquences combinées de Trezeguet et
d’Anelka, dans de petits espaces. Tous
deux ont proposé pas mal de solutions
sur les montées des milieux (Zidane,
Dhorasoo mais aussi Vieira), en appui
pour permettre quelques combinaisons à trois, ou sur les côtés – appels
d’Anelka à droite – avec l’appoint de
Dhorasoo, Sagnol et Silvestre.
En seconde période, il y eut davantage
de jeu long, avec l’entrée de Henry,
plusieurs fois sollicité sur la gauche par
des longues passes droite-gauche (de
Dhorasoo principalement). La liaison
milieu-attaque a été moins riche dans
cette configuration où l’essentiel fut
de rechercher la profondeur.
Wiltord est venu plusieurs fois dans
l’axe, près d’Henry et, comme à Lyon, a
permuté avec Malouda.
La finition a été défaillante dans les
deux formules offensives, tant en première période avec Trezeguet, qu’en
seconde avec Henry, pourtant placé
dans la situation qu’il affectionne.
Les Slovaques passaient en phase
offensive dans un schéma en 4-3-3,
Holosko et Vittek se positionnant sur
les deux ailes, mais avec des milieux
assez éloignés des trois joueurs les
plus offensifs. Aussi, le jeu d’attaque
a-t-il surtout eu pour objectif de trouver Jakubko, soit dans l’axe, soit sur
quelques appels vers la droite. Quand
Vittek se recentrait, il a cherché à jouer
court avec l’avant-centre ou a tenté sa
chance de loin, comme sur le tir de la
24e minute sur lequel intervint Barthez. D’ailleurs, la richesse du jeu slovaque a surtout résidé dans l’efficacité
de ses frappes de loin.
CHANGEMENTS EN COURS DE
JEU. – Les principaux changements de
l’équipe de France ont eu lieu à la mitemps et dans le secteur offensif, avec
les entrées simultanées de Henry,
Malouda et Wiltord et les modifications d’animation offensive évoquées
ci-dessus. A l’heure de jeu, Abidal a
remplacé Silvestre comme arrière
gauche. Avant que presque tout ce qui
restait du banc slovaque entre dans les
dernières minutes, les changements
majeurs de la Slovaquie avaient aussi
concerné le secteur offensif, la ligne
d’attaque de la dernière demi-heure
étant composée de Nemeth (à droite),
Vittek (eu centre), Bicak (à gauche).
DIDIER BRAUN
LA QUESTION DU JOUR
L’équipe de France de football
a-t-elle les moyens d’arriver
en demi-finales de la Coupe du monde ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).
DEPUIS QUAND HENRY N’AVAITIL PLUS ÉTÉ TITULAIRE LORS D’UN
MATCH DE L’ÉQUIPE DE FRANCE ?
– En 76 sélections, Thierry Henry a été
titulaire 64 fois. Il fut titularisé dès sa
première sélection, le 11 octobre 1997,
contre l’Afrique du Sud (2-1). Le
31 mars 2004, pour la rencontre
Pays-Bas - France, à Rotterdam (0-0),
Henry débuta le match sur le banc,
avant de remplacer Govou à la mitemps. Depuis, il a été titulaire à chacune de ses sélections, soit 18 rencontres. Cette série, la plus longue
depuis ses débuts en équipe de France,
s’est achevée hier soir.
DEPUIS QUAND N’Y A-T-IL PAS EU
DE LYONNAIS DANS LE ONZE DE
DÉPART DE L’ÉQUIPE DE
FRANCE ? – Depuis le 25 juin 2004 et
le quart de finale de l’Euro perdu
contre la Grèce, à Lisbonne (0-1). Ce
jour-là, à l’exception du Marseillais
Barthez, aucun titulaire de l’équipe de
France n’évoluait en Ligue 1. L’équipe
était la suivante : Barthez – Gallas,
Thuram, Silvestre, Lizarazu – Makelele, Dacourt, Zidane, Pires – Trezeguet, Henry. Depuis, et ce pendant dixsept matches d’affilée, au moins un
Lyonnais a été titulaire, que ce soit
Coupet, Abidal, Malouda, Wiltord ou
Govou.
COMMENT L’ÉQUIPE DE FRANCE
A-T-ELLE ÉTÉ ACCUEILLIE PAR LE
PUBLIC DU STADE DE FRANCE ? –
Les Bleus ont plutôt souffert d’un déficit d’encouragements. Dans une atmosphère frigorifique, il a fallu attendre la
toute fin de la première période pour
observer la première ola. Auparavant,
une partie du public avait eu la délicatesse de siffler Dhorasoo au cours des
cinq premières minutes, puis de s’attaquer à Barthez à chacun de ses dégagements au pied. Même si d’autres
spectateurs ont scandé le nom du gardien de l’OM en hommage à sa claquette impeccable sur un tir de Vittek
(23e), les sifflets ont ponctué chacune
de ses interventions. « Je suis très déçu
par l’attitude de certains spectateurs, a
regretté Raymond Domenech dès la fin
du match, au micro de TF 1. Ils ont
oublié qui était Fabien. » L’annonce du
remplacement de Zidane à la pause n’a
pas non plus été du goût de tous.
DANS QUEL ÉTAT ÉTAIT LA
PELOUSE ? – Avant la rencontre, Raymond Domenech avait dépêché des
L
E
I
C
I
F
F
O
E
R
I
A
N
E
T
R
PA EMES MI-TEMPS
3
S
E
D
émissaires pour juger de la qualité de
la pelouse. « J’espère qu’il va pleuvoir,
neiger et geler, avait plaisanté le sélectionneur. Au moins, elle sera mauvaise
mais on saura pourquoi. En plus, il
vient d’y avoir un match de rugby. » Si
la pelouse était en nettement meilleur
état qu’à l’automne, les Bleus n’ont
pas pour autant évolué sur un « billard. » Vu d’en haut, par endroits, le
terrain, gelé, semblait difficilement
praticable, notamment dans les couloirs où l’on observa quelques faux
rebonds. Les joueurs ont quand même
réussi plusieurs combinaisons, preuve
que le terrain ne les a pas handicapés
dans leurs choix techniques.
Y AVAIT-IL DEUX PENALTIES ? – À
la 65e minute, dans la surface adverse,
Wiltord combine avec Henry et accélère. Après un contact avec Durica, le
Lyonnais s’effondre. L’arbitre laisse
jouer. Il y a effectivement eu un léger
contact entre les deux joueurs, mais la
faute était loin d’être évidente. Elle le
sera encore moins neuf minutes plus
tard sur Florent Malouda. Cette fois-ci
pourtant, le penalty sera accordé.
JOËL DOMENIGHETTI
www.leecooper.com
Liste des points de vente au 03 22 54 66 66
JEUDI 2 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PAGE 3
Rouge
Rouge
Jaune
LES BUTS
Bleu
Remplacements. – 59e : Holosko par
NEMETH ; 70e : Jakubko par BICAK ; 78e :
Krajcik par VALACHOVIC ; 86e : Hlinka par
HODUR ; 90e : Vittek par KOPUNEK ; 90e + 3 :
Zabavnik par PETRAS.
Non utilisés : Kozacik (g.).
Entraîneur : D. Galis.
Trezeguet
4,5
Jacubko
Hajduc
Hajdu
ucchh
uc
A. Diarra Zidane
6
8
4,5
cap., 5
Thuram
Durica
Anelka
5
6
5,5
Dhorasoo
Hlinka
5,5
5
Vittek
Sagnol
M. Cech
cap., 6
4,5
6,5
Jaune
Remplacements. – 46e : Trezeguet par
HENRY (note : 5), Zidane par F. MALOUDA
(note : 5), Anelka par WILTORD (note : 5,5) ;
62e : Silvestre par ABIDAL.
Non utilisés : Coupet (g.), Clerc, Mexès,
Makelele, Toulalan, Saha.
Entraîneur : R. Domenech.
Baarthez
rthe
5
Noir
Krajcik
Skrtel
5
4,5
Borbely
5
Bleu
Noir
Vieira
Boumsong
m
4,5
4
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL FRANCE - SLOVAQUIE : 1-2
Anelka, le don de soi
Sonny Anderson
va arrêter
sa carrière
Associé à David Trezeguet, l’attaquant de Fenerbahçe a beaucoup œuvré pour le collectif avant de sortir à la pause.
SIGNE QUE L’HOMME a changé, il
a débuté sa soirée par un sourire.
C’était durant des hymnes que Nicolas Anelka (26 ans) désespérait
d’écouter à nouveau. Le joueur aussi
a visiblement évolué. Titularisé aux
côtés de Trezeguet, il ne l’a pas collé.
D’entrée, il a laissé l’axe de l’attaque
au Turinois, acceptant de se déporter
sur un côté pour mieux déborder ou
repiquer au centre. Après avoir trop
tergiversé pour frapper au-dessus
(10e) et vu Zidane ne pas parvenir à le
trouver (11e), il se retrouva à la
conclusion d’une superbe contreattaque jouée en triangle avec
Zidane et Trezeguet. Mais l’épatant
Hajduch fêta sa première titularisation en opposant ses gants fermes
sur sa tentative (13e).
L’attaquant de Fenerbahçe avait fêté
son retour en grâce en sélection en
marquant, chez lui, en Martinique,
face au Costa Rica (3-2, le
9 novembre 2005). Hier soir, il a
confirmé son changement de mentalité en ne cessant de se mettre au service de la collectivité. Avait-il lu les
directives énoncées avant ce match
par son capitaine ? En tout cas, Anelka s’évertua à les appliquer tout au
long de sa première mi-temps. Très
convaincant au niveau de l’abnégation et surtout durant les vingt premières minutes, il n’a exprimé son
originalité qu’en portant le numéro
39 dans le dos ; un numéro inédit en
équipe de France à ce niveau.
convaincu au niveau de ses intentions, Anelka a donc toutefois connu
du déchet dans sa finition : remise de
la tête dos au but, puis de la poitrine
et au point de penalty pour personne
(39e et 44e), raid solitaire sur le flanc
droit terminé par un duel perdu avec
M. Cech (37e) et enfin, une-deux
avec Vieira soldé par un centre raté
(44e). Le fait qu’il soit également
apparu très en jambes l’a autorisé à
revenir défendre et à se montrer toujours disponible pour le porteur du
ballon. Cela lui a valu de toucher
vingt-six ballons en première
période, soit deux fois plus que Tre-
zeguet. Ce chiffre s’avère élevé pour
un attaquant. Surtout qu’Anelka les
a reçus dans tous les registres de jeu
(en profondeur, en remise, interception…) L’ancien Madrilène se trouve
également à créditer de trois des huit
tirs au but français en première
période ; Trezeguet ayant placé les
cinq autres. Ces statistiques ont visiblement suffi à Raymond Domenech
qui décida de le remplacer à la pause.
Anelka put retourner sur le banc des
remplaçants avec le sentiment du
devoir accompli. S’il n’a pas marqué
et connu davantage de déchet dans
son jeu dans le dernier quart d’heure,
l’ancien Gunner a prouvé son
entente avec Trezeguet. Il a dès lors
inscrit quelques points de plus dans
le duel à distance qu’il livre avec Djibril Cissé et Louis Saha. Surtout que
ses deux principaux concurrents
directs n’ont pas joué, hier soir (Cissé
n’avait même pas été retenu). À
COUPE DE FRANCE
La 4e défaite
au Stade
de France
CLERC DISCUTE AVEC LYON. – François Clerc, la grande révélation
lyonnaise du début d’année, arrive en fin de contrat au mois de juin. Les
dernières performances du jeune latéral droit (22 ans) convoqué par Raymond Domenech en équipe de France ont incité les dirigeants de l’OL à
discuter d’une prolongation avec les conseillers de l’ancien Toulousain.
Alors que son joueur touche actuellement 5 000 euros par mois, JeanMichel Aulas semble prêt à lui offrir un salaire de 20 000 euros, auquel il
faut ajouter des primes de match généralement conséquentes. Des clubs
étrangers ont été sondés, et un club italien serait prêt à verser à Clerc des
sommes bien plus importantes. Si cette offre se matérialisait, l’OL ne s’alignerait pas. – S. Ta.
GRANGE A REMPLACÉ MARTINI. – Bruno Martini n’était pas présent, hier soir au Stade de France. Victime de coliques néphrétiques, il a dû
être hospitalisé à Rambouillet. À Clairefontaine, dans la journée, Raymond
Domenech a donc fait appel à Fabrice Grange, qui suit au CTF une formation d’entraîneur de gardien. Formé à Lyon, ancien gardien de Nantes et de
Beauvais notamment, Fabrice Grange a donc enfilé le survêtement de
l’équipe de France pour procéder à l’échauffement de Fabien Barthez.
CORÉE DU SUD - ANGOLA : 1-0
LES BRÉSILIENS se souviendront
de leur victoire sur la Russie (1-0),
hier à Moscou en amical. Mais plus
que le score, ils retiendront la température : il faisait en effet – 17 °C
pendant la rencontre… « Je n’ai
jamais eu aussi froid de ma vie, a
confié Cicinho, le latéral du Real
Madrid. On ne peut pas jouer
comme ça. Tu veux tirer mais tu ne
sens pas ton pied. À un moment,
j’ai voulu appeler un équipier pour
avoir le ballon, mais je n’ai pas pu.
J’avais la bouche gelée ! »
L’ancien Lyonnais Edmilson s’est
souvenu, lui, d’avoir « joué un
match en Norvège où il faisait
– 12 °C. Ce n’était rien comparé à
ce soir (hier). C’était terrible ».
L’actuel joueur du FC Barcelone
fait peut-être référence à un certain Rosenborg-Lyon (1-1) de
Ligue des champions en 2002.
Entré à la 46e minute, hier, il a
expliqué que « le pire, c’était de
rester sur le banc de touche… Les
pieds commencent à geler, tout le
corps a mal. Mais quand je suis
entré, j’ai au moins pu courir et
essayer de me réchauffer. » L’attaché de presse de la sélection brésilienne, Rodrigo Paiva, assis sur le
banc, a montré pendant le match
un thermomètre, situé au niveau
du sol, indiquant – 27 °C…
ÉCOSSE - SUISSE : 1-3
La Corée fait le minimum La Suisse comme il faut
Les Sud-Coréens ont battu l’Angola sans souffrir, mais en affichant un réalisme insuffisant.
CORÉE DU SUD - ANGOLA : 1-0 (1-0)
Temps très froid. Pelouse en mauvais état. 63 255 spectateurs. Arbitre : M. Supian (MAL). But : Park
Chu-young (23e).
CORÉE DU SUD : Lee Woon-jae (cap.) – Lee Young-pyo, Choi Jin-cheul (Kim Sang-shik, 79e), Kim
Young-chul, Kim Dong-jin – Kim Nam-il, Lee Eul-Yong, Park Ji-sung – Lee Chun-soo (Kim Do-heon,
74e), Lee Dong-gook (Jung Jo-gook, 85e), Park Chu-Young (Chung Kyung-ho, 74e). Entraîneur : Dick
Advocaat.
ANGOLA : Ricardo – Jamba Pereira, Carlos « Kali » Alonso, Lebo-Lebo (Rui Marques, 90e), « Loco »
Cange – André Macanga (cap.), Mendonca, Marco Airosa, Edson (Buengo, 72e) – Akwa (Love, 59e),
Flavio (Zwela, 60e, « Zé Kalanga » Baptista, 83e). Entraîneur : Luis Oliveira Goncalves.
SÉOUL –
de notre envoyé spécial
TOUT POUR L’ATTAQUE ! Et, au bout du
compte, une victoire minimale. L’aventureuse
tactique choisie par le staff technique de la
Corée du Sud, hier face à l’Angola, n’a pas été
récompensée comme elle le méritait. Pourtant, le sélectionneur Dick Advocaat n’avait
pas lésiné. Trois purs attaquants soutenus par
Park Ji-sung (Manchester United) en milieu
très offensif, le tout épaulé par deux arrières
latéraux galopeurs, le football international
n’affiche plus jamais une telle témérité.
« Nous n’avons pas perdu la tête !, rassure le
Néerlandais. Simplement, la Corée joue toujours ainsi à domicile et il faut savoir respecter
ce rite. Hors de nos bases, comme lors de notre
récente tournée, face à la Grèce (1-1), le Danemark (1-3) ou le Mexique (1-0), notre dispositif était beaucoup plus contrôlé. Ce sera également le cas à la Coupe du monde face à la
France et à la Suisse. Laisser autant d’espaces
à des formations de cette maturité serait
déraisonnable. »
Par une température inférieure à 0 °C, sur une
pelouse pelée, les Sud-Coréens ont confirmé
leurs limites face au but adverse, une tare
récurrente. Avec un poil de spontanéité, Park
Ji-sung (1re) et le prometteur Park Chu-young
(9e), idéalement placés, auraient pu lancer
leur camp vers une large victoire. La foule du
World Cup Stadium s’est donc contentée du
but du même Park Chu-young (23e), vingt ans,
sur une frappe croisée du gauche dans la surface. Une réalisation qui est intervenue au
plus fort de la domination des locaux, emmenés par le virevoltant ailier droit à la toison
peroxydée Lee Chun-soo, élu joueur de
l’année en 2005. À deux reprises, pourtant, la
défense coréenne a cédé à la panique face à
des attaquants angolais guère doués. Une
préoccupation dans un secteur qui semblait
stabilisé après les récents matches amicaux.
En seconde mi-temps, la partie a vite perdu de
son intérêt, en grande partie à cause du coup
de pompe de Park Ji-sung, arrivé mardi à
Séoul, après sa victoire deux jours plus tôt en
finale de la Coupe de la Ligue anglaise (4-0
face à Wigan). Au coup de sifflet final, les flocons blanchissaient la nuit. Les Coréens, sans
joie excessive, formaient une amicale mêlée
au bord du terrain. Se donnant rendez-vous
pour la mi-mai, juste avant l’envol pour
l’Europe, avant d’affronter la France, le 18 juin
à Leipzig.
CHRISTOPHE LARCHER
Opposée à une équipe écossaise trop quelconque, la Suisse s’est facilement imposée à Glasgow.
ÉCOSSE - SUISSE : 1-3 (0-2)
Tempsfroid.Pelouseenbon état.20 000spectateursenviron.Arbitre: M.Coué(FRA). Buts.–ÉCOSSE:
Miller (55e) ; SUISSE : Barnetta (21e), Gygax (41e), Cabanas (69e). Aucun avertissement.
ÉCOSSE : Gordon (N. Alexander, 46e) – Dailly, G. Caldwell, Weir (S. Caldwell, 46e), Webster, G. Alexander – Fletcher, B. Ferguson (cap.) (Teale, 46e), Quashie, Miller – McFadden. Entraîneur : W. Smith.
SUISSE : Zuberbühler (Coltorti, 46e) – P. Degen, Senderos (Smiljanic, 74e), Grichting, Behrami (Djourou, 46e) – Barnetta, Cabanas, Vogel(cap.) (Dzemaili, 81e), Wicky (Vonlanthen, 46e) – Gygax – Streller
(Lustrinelli, 74e). Entraîneur : K. Kuhn.
GLASGOW –
de notre envoyé spécial
CE N’EST PAS LA QUALITÉ de l’opposition
écossaise qui permettra aux Suisses (et à ses
adversaires) d’en savoir beaucoup plus sur
leur potentiel à trois mois et demi de leur premier match de Coupe du monde, le 13 juin,
face à l’équipe de France. Sans Patrick Müller,
souffrant en début de semaine et laissé au
repos, face à une formation médiocre ou peu
impliquée, les joueurs de Köbi Kuhn ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher, à savoir
entretenir une dynamique positive.
En dehors d’un mauvais premier quart
d’heure en seconde période, sanctionné par
un but de Miller lancé dans la profondeur
(55e), les Helvètes ont contrôlé ce match sans
PAGE 4 P
grande difficulté. Les actions positives à retenir ne sont pas forcément nombreuses. Mais
les Suisses se sont révélés d’une efficacité diabolique : avant la pause, il y eut une volée de
Streller (11e) et un coup franc de Gygax (12e)
non cadrés, puis deux buts. Le premier sur une
volée de Barnetta à la suite d’un décalage de
Senderos pour Cabanas sur le côté droit (21e),
le second d’une tête de Gygax, le joueur de
Lille, seul à la réception d’un centre de Barnetta qui aurait dû être signalé hors-jeu juste
avant (41e).
En seconde période, Vonlanthen écrasera trop
sa frappe (67e) et Barnetta butera sur le gardien (86e). Mais entre-temps, Cabanas avait
inscrit un troisième but à la suite d’un unedeux dans la surface avec Streller (69e).
Mais le sélectionneur suisse n’oubliera sans
doute pas les défaillances apparues : il y eut,
par exemple, la traditionnelle sortie approximative de Zuberbühler (13e), parfait, en
revanche, sur un nouveau corner écossais
quelques instants plus tard (37e). Il fut très peu
sollicité le reste du temps, et céda sa place à
Coltorti à la mi-temps. Il paraît que le gardien
des Grasshoppers Zurich est une copie plus ou
moins conforme de Zuberbühler, et donc
imprévisible. Le match d’hier l’a confirmé :
avant d’être décisif sur une tête de Caldwell
(61e) et de se montrer très sûr dans les airs, il
commit d’entrée une erreur sur un coup franc
dont il jugea mal la trajectoire (52e). Le problème ne sera pas réglé avant l’Allemagne.
Pour le reste, les Helvètes ne furent vraiment
mis hors de position qu’à trois reprises, sur
deux belles actions collectives mal conclues
par Miller (15e) et Teale (90e + 1), puis sur une
double erreur de Grichting face à Miller (34e),
repris de peu par Senderos (34e). Dans ces
moments-là, la défense suisse a aussi semblé
manquer de culture tactique. Mais ni Müller,
qui pose, en revanche, des problèmes de
vitesse, ni Magnin (blessé) n’étaient présents.
SÉBASTIEN TARRAGO
JEUDI 2 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
dial) en tant que numéro 2. Ce que je ne sais
pas, c’est ma réaction. Malheureusement,
je me connais et je sais que Grégory Coupet
contrarié, ce n’est plus le même. J’ai tellement mis d’énergie dans cette possibilité
d’être enfin titulaire en équipe de France
que, si je dois l’apprendre au dernier
moment, il faudra faire un gros travail sur
moi-même pour éviter que cela ne rejaillisse sur le groupe, pour oublier mon cas
personnel. »
En cas de déception en mai, « j’en voudrais
certainement à la terre entière sauf à
Fabien », affirme Coupet (18 sélections),
qui précise avoir informé le sélectionneur
Raymond Domenech de son « point de
vue ».
Le Brésil congelé
Bleu
Bleu
Jaune
GRÉGORY COUPET A RECONNU hier,
au micro de RTL, qu’il aurait aimé être déjà
fixé pour mieux se préparer à la Coupe du
monde 2006. En concurrence avec Fabien
Barthez que Raymond Domenech lui a préféré pour le match d’hier contre la Slovaquie, il espérait être fixé avant mai sur le
nom du titulaire pour la phase finale.
« Par rapport à la Martinique (en
novembre), je comprenais. Par rapport à ce
début de mois de mars, je m’attendais à ce
qu’il puisse y avoir une décision parce que,
qu’elle soit positive ou négative, elle aura
besoin de faire son chemin psychologiquement », assure le gardien de l’OL dans un
entretien qui a été enregistré mardi aprèsmidi à Clairefontaine. « Je ne mets pas du
tout en doute ma participation (au Mon-
RUSSIE - BRÉSIL : 0-1
Lyon-La Duchère (CFA) a fait appel
de la décision de la commission
centrale de la Coupe de France,
officialisée mercredi, de faire jouer
son match des 8es de finale face au
PSG au stade de Gerland, le
14 mars. « Ma réaction est négative.
Je suis contre et nous avons fait
appel de cette décision, a vivement
réagi Richard Benamou, président du
club de Lyon-La Duchère. Il y a un
tirage au sort qui a été effectué et il
doit être respecté. »
LES STADES AU MENU DE LA
LIGUE. – Auteurd’un rapport sur « la
compétitivité des clubs
professionnels », Me Jean-Baptiste
Guillot a incité, hier, au cours d’un
séminaire organisé par la Ligue, les
présidents de L 1 et de L 2
à « acquérir la propriété de leurs
infrastructures afin d’être plus
attractifs pour les investisseurs ».
Il leur conseille également
« d’exploiter les stades et de
développer de nouvelles sources de
revenus ». Car, comme l’a rappelé
Frédéric Thiriez, le président de la
Ligue, « en matière de stades, tout
est à faire ». – E. M.
LILLE: ACIMOVIC EN
RÉÉDUCATION. – Immobilisé depuis
le 14 janvier par une fracture de la
malléole (Lille-Sochaux, 3-0),
le meneur de jeu du LOSC, Milenko
Acimovic, est en rééducation depuis
une semaine dans une clinique de
Villeneuve-d’Ascq. Dans trois
semaines environ, il devrait quitter
l’établissement et rejoindre ses
partenaires au centre
d’entraînement de
Camphin-en-Pévèle. Mais Claude
Puel ne se prononce pas quant aux
chances de l’international slovène
de rejouer d’ici à la fin
de saison. – M. Bo.
FRANCFORT: LE STADE
S’EFFRITE. – Des petits morceaux de
béton sont tombés d’une
quarantaine de mètres sur une
tribune du stade de Francfort, où
seront disputés cinq matches du
Mondial. C’est le deuxième incident
en neuf mois dans cette nouvelle
enceinte. Du béton en petits
morceaux s’est détaché d’un joint de
dilatation d’un poteau du stade et
s’est répandu entre la tribune
principale et la tribune est. Au cours
de la finale de la Coupe des
Confédérations, une importante
quantité d’eau provenant du toit
rétractable du stade s’était déversée
à la suite d’un orage, au-dessus d’un
coin de corner, sans toutefois
perturber le match.
DÉCÈS DE PETER
OSGOOD. – Peter Osgood, ancien
joueur mythique de Chelsea entre
1964 et 1974, est décédé hier à
l’âge de 59 ans, victime d’une crise
cardiaque. Surnommé « le roi de
Stamford Bridge », Osgood a
remporté la Cup en 1970 et la Coupe
d’Europe des vainqueurs de coupe
en 1971.
PAYS-BAS - ÉQUATEUR
RETARDÉ PAR LA NEIGE. – Le coup
d’envoi du match
Pays-Bas - Équateur, hier soir, a été
repoussé d’un quart d’heure en
raison d’importantes chutes de neige
qui ont perturbé les conditions de
circulation et donc retardé l’arrivée
des 35 000 spectateurs attendus
à l’Arena. La neige n’a cependant
pas perturbé le déroulement du
match car la toiture du stade a été
totalement fermée.
Jaune
Noir
TREZEGUET ET ANELKA. – David Trezeguet suit attentivement la
progression de Nicolas Anelka. « J’en ai récemment parlé avec Appiah,
mon ancien partenaire à la Juve, qui joue avec lui à Fenerbahçe. Il m’a dit
que Nico était en pleine bourre et surtout très motivé. Ça ne m’étonne pas
qu’il soit revenu. »
Coupet aurait
préféré être fixé
Lyon-La Duchère
fait appel
Noir
CE REVERS DE L’ÉQUIPE
DE FRANCE face à la Slovaquie (1-2) est le premier
depuis l’élimination en quart
de finale de l’Euro portugais
face à la Grèce (0-1) le 25 juin
2004 à Lisbonne, et ce n’est
que le quatrième des Bleus au
Stade de France depuis l’inauguration de cette enceinte le
28 janvier 1998 face à
l’Espagne (1-0).
L’équipe de France s’y est déjà
inclinée contre la Russie (2-3,
le 5 juin 1999) en qualifications pour l’Euro 2000, contre
la Belgique en amical (1-2, le
18 mai 2002) juste avant la
Coupe du monde asiatique,
puis face à la… République
tchèque (0-2, le 12 février
2003), demi-sœur de la Slovaquie.
Car, pour le reste, et même si Vieira
joua trop long sur lui (16e), il s’est
beaucoup dépensé ; s’engouffrant
notamment dans « son » couloir
droit, sans parvenir toutefois à
redresser suffisamment son centre
en retrait pour Trezeguet, qui venait
de le lancer (21e). Sa mise à disposition volontaire au service du buteur
de la Juventus se matérialisa encore
à la 21e minute quand il envoya ce
dernier taper dans le petit filet. C’est
à ce moment-là qu’il décida de varier
les plaisirs en s’exilant aussi sur le
flanc gauche. Profitant d’un sauvetage de Boumsong sur la ligne de
touche, l’ancien Parisien s’échappa
dans son nouveau couloir avant de
mal finir son action (28e). S’il a
Samedi 27 mai, 21 heures :
France-Mexique (amical), à SaintDenis, Stade de France.
Mercredi 31 mai, 21 heures :
France-Danemark (amical), à Lens,
stade Félix-Bollaert.
Mercredi 7 juin, 21 heures :
France-Chine (amical), à SaintÉtienne, stade Geoffroy-Guichard.
Mardi 13 juin, 18 heures :
France-Suisse (Coupe du monde,
1er tour) à Stuttgart, Gottlieb-Daimler Stadion.
Dimanche 18 juin, 21 heures :
France-Corée du Sud (Coupe du
monde, 1er tour), à Leipzig, Zentralstadion.
Vendredi 23 juin, 21 heures :
France-Togo (Coupe du monde,
1er tour), à Cologne, RheinEnergie
Stadion.
BERNARD LIONS
SAINT-DENIS. – Sous
les yeux de Zinédine
Zidane, Nicolas
Anelka tente
de déborder le
Slovaque Zabavnik.
L’attaquant
de Fenerbahçe
s’est particulièrement
illustré par son
altruisme en
première période.
(Photo Pascal Rondeau)
Des intentions,
moins de finition
LE PROGRAMME
DE L’ÉQUIPE DE FRANCE
l’inverse du buteur de Liverpool,
Anelka joue également régulièrement en club. Si le suspense demeure
donc entier d’ici à l’officialisation de
la liste des vingt-trois pour la Coupe
du monde le 15 mai prochain, Anelka
peut espérer en être.
Sonny Anderson vit ses dernières
semaines de footballeur
professionnel. Hier, dans une
interview accordée au site officiel de
l’OL, le buteur brésilien, qui évolue
aujourd’hui au Qatar (Al-Gharafa), a
annoncé qu’il prendra sa retraite
sportive en mai prochain. « Lorsque
l’envie de jouer devient moins forte,
il vaut mieux arrêter », explique le
double champion de France (Monaco
1997, Lyon 2002). Il devrait disputer
son dernier match le 17 mai, sauf si
l’OL est en finale de la Ligue des
champions. « J’ai déjà annoncé que
si l’OL accède à la finale de la Ligue
des champions, je ne participerai pas
à ce match afin de me rendre à Paris
pour soutenir le club. » Avant ses
années lyonnaises (1999-2003),
Anderson était déjà passé en France,
à Marseille (1993-1994), puis à
Monaco (1994-1997). Mais c’est avec
Lyon que le Brésilien a noué les liens
les plus forts. « J’ai passé de bons
moments dans d’autres clubs, mais
Lyon restera toujours le club de mon
cœur. » Trois ans après avoir quitté
l’OL pour Villarreal, Anderson
aimerait aujourd’hui y revenir : « Je
vais pouvoir discuter avec le
président de mon intégration dans le
club. On ne connaît pas encore le
poste, mais il est évident que cela
me ferait plaisir de revenir et de
travailler avec le club comme nous
l’avions prévu. »
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
« Les pertes, c’est terminé »
NOËL LE GRAËT, le vice-président de la FFF, annonce le retour à l’équilibre des comptes.
Engluée dans le déficit, les
problèmes contractuels et les
affaires, la Fédération française aperçoit le bout du tunnel. Notamment grâce à Noël
Le Graët, le vice-président en
charge des dossiers économiques, qui a renégocié avec
Sportfive un contrat jusqu’ici
désavantageux pour la FFF.
Et quiannonce la fin du déficit
en juin prochain.
« Il y a eu
de la naïveté, pas
de la malhonnêteté »
– La FFF accusait un déficit de
9,6 millions d’euros au 30 juin
2005 et tablait sur un nouveau
déficit de 4,6 millions d’euros
en juin prochain. Qu’en est-il
aujourd’hui ?
– En juin, les comptes seront à
l’équilibre, voire légèrement positifs.
Jacques Lambert (le directeur général de la FFF) et Bernard Desumer (le
trésorier) sont très vigilants. Et
comme on a joué en France tous nos
matches amicaux, on n’a pas eu à les
acheter. Ce qui nous fait basculer
dans le bon sens. Les pertes, c’est
terminé ! Ce retour à l’équilibre est
une très bonne nouvelle qui sera
JWT
ÉTIENNE MOATTI
La Ligue décidera avant la fin de saison si l’une des propositions
de Michel Hidalgo est retenue afin d’améliorer le spectacle.
RÉUNIS HIER au Parc des Princes,
les présidents de club (peu nombreux à s’être déplacés) ont débattu
des six formules présentées par
Michel Hidalgo en vue d’améliorer le
jeu offensif. « Il faut bouger,
explique l’ancien sélectionneur, ne
pas rester les deux pieds dans le
même sabot, sinon le manque de
buts va perdurer. »
Au départ, plutôt réticents à toute
idée de changement, les participants
à cette table ronde se sont, paraît-il,
laissé séduire. Mais pas encore
convaincre.
En fait, deux des six propositions formulées dans le rapport Hidalgo ont
retenu l’attention :
– la « numéro 5 », qui prévoit deux
points pour une victoire par un but
d’écart et trois points pour une victoire par deux buts ou plus d’écart.
– et la « numéro 6 », calquée sur la
Coupe d’Europe avec un point de
bonus pour l’équipe qui, sur
l’ensemble des deux matches, aura
marqué le plus de buts.
Michel Hidalgo est favorable à la
sixième formule, tandis que Frédéric
Thiriez, le président de la Ligue, est
partisan de la cinquième, qui lui
semble « très lisible ».
Le patron du football professionnel
s’exprime « à titre personnel » et
promet que ces deux solutions
seront examinées dans les semaines
qui viennent. Avec l’ambition de pro-
poser une modification du barème
de points « avant l’été ». « Il faut
l’accord du conseil d’administration
de la Ligue, poursuit Thiriez. Et si un
consensus est trouvé, il pourrait y
avoir du nouveau dès la saison prochaine. »
Sans doute en Ligue 2. « Quand je
lance une idée, j’ai l’habitude de la
faire aboutir, continue le président
de la LFP. Une seule fois, j’ai eu une
décision négative. C’était sur le
retour de la Ligue 1 à dix-huit clubs.
J’en ai souffert. Cette fois-ci, il y aura
de toute façon une décision, qu’elle
soit positive ou négative. » Mais il
exclut toute idée de récompense
fin a nci èr e p ou r l e s éq uipe s
marquant le plus de buts. – E. M.
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
PARIS-SG
RENNES
Yepes incertain contre l’OM
Les Espoirs (Faty, Bourillon, Pouplin)
sont rentrés. Faty souffre d’une
béquille. E. Didot (tendon d’Achille) et
Y. Hadji (contracture aux adducteurs
gauches) ont été ménagés. Ils reprendront aujourd’hui. – J.-D. C.
Mario Yepes n’a pris part à aucune des deux séances au programme des Parisiens,
hier, au Camp des Loges. Le Colombien souffre toujours d’une lésion au mollet
gauche. « La saison dernière, j’avais eu la même blessure au mollet droit et je
m’étais arrêté le temps de deux matches », se souvenait, hier, le défenseur central.
« Une décision sera prise samedi quant à sa participation au match contre Marseille », indiquait le PSG, hier en fin de journée, précisant qu’il en serait de même
avec Jérôme Alonzo, blessé à la cuisse droite et lui aussi resté aux soins hier. Le
matin, le reste du groupe, amputé des internationaux en sélection (Pauleta, Kalou,
Dhorasoo, Rozehnal, Drame, Kantari), a effectué un jeu à la main avec ballon
ovale, sur un terrain enneigé. L’après-midi, retour aux ateliers « classiques » avec
ballon rond, sur un terrain synthétique. – J. T.
MARSEILLE
Jean Fernandez devrait retrouver son
groupe au complet aujourd’hui avec le
retour des internationaux sélectionnés
(Barthez, Cana, Nasri, Meïté). Lamouchi a repris la course mardi et devrait
être opérationnel dimanche contre le
PSG. Bonnissel souffre toujours des
côtes. Cesar est parti se reposer en
Slovénie. Beye, qui se plaignait d’une
infection dentaire, doit reprendre
l’entraînement aujourd’hui. – H. F.
devrait récupérer ses cinq internationaux (Bolf, Akalé, Pieroni, Kahlenberg
et Grichting) aujourd’hui. – J.-P. G.
Nouvelles rassurantes pour Youla :
remplacé à la mi-temps à Bordeaux en
raison de douleurs aux ischio-jambiers, le Guinéen a passé hier des examens qui n’ont rien révélé de grave. Il
devrait être opérationnel samedi lors
de la venue de Monaco. – M. T.
NANTES
Victime d’une fracture de l’os orbital
de l’œil droit dans un choc avec Antonio Carlos mardi soir à la fin de l’entraînement, Martial Robin a été hospitalisé. Il sera indisponible un mois. – D. F.
Mhadhbi, victime d’une lésion de
l’antérieur droit de la cuisse gauche,
est absent trois semaines. Cetto
(cuisse) a trottiné. Savinaud, victime
d’un écartement des orteils, n’a pas de
fracture et devrait reprendre avec le
groupe aujourd’hui. – Ph. C.
Lachuer, blessé au pied droit, ne sera
pas opérationnel dimanche à Troyes.
Kaboul, qui a joué quarante-cinq
minutes avec l’équipe de CFA samedi,
continue de s’entraîner avec le groupe
pro. Tout comme Sagna qui devrait
effectuer sa rentrée ce week-end, probablement avec la réserve. Santini
Diané, qui a reçu un choc à l’entraînement le matin, a passé des examens
rassurants l’après-midi. L’attaquant
ivoirien souffre d’un simple coup sur la
malléole, qui ne remet pas en question
sa participation au voyage à Rennes.
Après trois semaines d’absence en raison d’un problème au tendon
d’Achille, Pascal Johansen participe
normalement aux séances. – P. Mu.
METZ
AC AJACCIO
AUXERRE
STRASBOURG
NICE
Reprise hier chez les Niçois. Poursuite
de la préparation athlétique pour Rool
(mollet), footing pour So. Camara
(cuisse). Si Fanni (cuisse) est un peu en
retard sur son programme, Bagayoko
(cuisse) a réintégré le groupe. – Ja. G.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
59 27 17 8 2 44
2. Bordeaux 53 28 14 11 3 29
3. Lille
47 28 13 8 7 37
4. Auxerre 46 28 14 4 10 35
5. Marseille 43 28 12 7 9 27
6. Le Mans 42 28 12 6 10 27
7. Lens
41 28 9 14 5 35
8. Paris-SG 41 28 11 8 9 31
9. Nice
39 28 10 9 9 22
10. Nancy
38 27 11 5 11 27
11. Rennes 38 28 12 2 14 33
12. Monaco 37 27 10 7 10 26
13. Saint-Étienne 37 28 9 10 9 24
14. Nantes 35 28 9 8 11 29
15. Toulouse 34 28 9 7 12 26
16. Sochaux 33 28 8 9 11 23
17. Troyes 27 28 6 9 13 23
18. Strasbourg 23 28 4 11 13 22
19. AC Ajaccio 21 28 4 9 15 16
20. Metz
19 27 3 10 14 19
c.
—
21
15
19
27
28
20
26
26
22
22
42
23
27
29
32
28
35
36
34
43
Diff.
—
+23
+14
+18
+8
-1
+7
+9
+5
0
+5
-9
+3
-3
0
-6
-5
-12
-14
-18
-24
FLEXIBLE A TOUS LES STYLES
Grâce à ses trois lames flexibles, Xtreme3 vous offre un rasage très
précis et très facile sur toutes les zones de votre visage. Alors osez
les rasages différents et rejoignez les membres de l’association
du Droit Aux Rasages Extravagants sur www.dare-wilkinson.com .
JEUDI 2 MARS 2006
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Des bonus
dès la saison prochaine ?
Bleu
Rouge
RAPPORT HIDALGO
Jaune
Bleu
Jaune
S’il fait preuve d’optimisme et estime que son action,
en tant que vice-président de la FFF en charge
des dossiers économiques, doit permettre à la Fédération
de redresser rapidement la barre, Noël Le Graët
(ci-dessus, à gauche) ne veut pas pour autant faire d’ombre
au président Escalettes (à droite) : « Il fait confiance
et délègue. Il n’y a pas d’homme fort. Il y a, de ma part,
beaucoup de passion pour les dossiers à traiter. »
(Photo Didier Fèvre)
annoncée à l’assemblée fédérale de
juin. On ne pouvait pas éternellement demander aux clubs, aux
ligues et aux districts de faire très
attention et ne pas présenter des
comptes au moins équilibrés.
– Vous négociez actuellement
les primes de résultat avec les
Bleus pour la prochaine Coupe
du monde. Où en est-on ?
– On doit se revoir avant le 17 mars.
Les discussions sont bon enfant.
– À partir de quel stade de la
compétition l es joueurs
percevront-ils des primes de
résultat ?
– La motivation des joueurs est
forte pour se retrouver dans le dernier carré. Ils n’ont pas envie de faire
de tourisme en Allemagne… Ils toucheront une prime à partir des quarts
de finale.
– La prime de victoire pour
les Espagnols serait de
540 000 euros par joueur, celle
des Anglais de 440 000 euros…
– On sera très en deçà de ces montants. Les joueurs français sont raisonnables.
– Vous gérez l’ensemble des
dossiers économiques de la
FFF. Vous en êtes l’homme
fort ?
– Non. Jean-Pierre Escalettes (le
président de la FFF) fait confiance et
délègue. Il n’y a pas d’homme fort. Il
y a, de ma part, beaucoup de passion
pour les dossiers à traiter.
– Des enquêtes sont en cours
concernant la Fédération. Êtesvous inquiet ?
– Je n’ai pas de crainte. Il n’y a pas
eu de faute grave, même si des
appels d’offres auraient dû être faits.
Il ne faut pas accuser Claude Simonet
(l’ancien président de la FFF) de tous
les maux. Il y a eu de la naïveté, pas
de la malhonnêteté. »
Noir
Noir
« APRÈS DIX MOIS de négociation, un accord a été trouvé
avec Sportfive, qui gère les
intérêts économiques de la
Fédération. Quels avantages
va en tirer la FFF ?
– Ce dossier nous avait choqués à
notre arrivée. Les contrats qui liaient
la Fédération à Sportfive étaient, au
début, de bonne qualité. Mais ils ont
été modifiés en 2003, avec des suppressions de minimums garantis, des
commissions plus fortes, la possibilité pour Sportfive de s’occuper des
appels d’offres pour les droits de
télévision… Tout cela n’était pas
positif pour la Fédération. Les discussions ont été longues, avec finalement des concessions réciproques.
Pour la période 2006-2010, il a été
prévu une réduction significative de
la rémunération de Sportfive,
notamment pour l’achat des
matches de l’équipe de France à
l’extérieur. L’économie, pour la
Fédération, entre 2006 et 2010, va
être de l’ordre de 10 millions d’euros.
La Fédération a aussi récupéré la
maîtrise d’œuvre totale pour la
consultation que nous venons de
lancer concernant l’équipe de France
et la Coupe de France. On essaie de
retrouver avec Sportfive des relations économiquement normales. Le
contrat n’est pas à 100 % ce que
j’aurais souhaité, mais il faut tenir
compte de ce qui avait été signé
avant nous…
– Qu’attendez-vous de ce premier appel d’offres sur l’équipe
de France et la Coupe nationale
(la FFF récolte actuellement
40 millions d’euros annuels de
TF 1 pour ces deux contrats) ?
– J’espère que les réponses seront
favorables. Je pense qu’il y aura une
augmentation.
– Comment expliquer que la
Fédération n’ait jamais organisé d’appel d’offres jusqu’ici ?
– Juger le passé ne sert pas à grandchose. Maintenant, on lance des
appels d’offres… La transparence
est essentielle dans ce genre de
dossiers.
– Où en est la campagne de
recrutement de sponsors pour
l’équipe de France ? Les Bleus
font-ils toujours recette ?
– Complètement. Même pour des
matches amicaux sans enjeu, il y a
8 millions de téléspectateurs, voire
plus, mais aussi un grand nombre de
pages dans les journaux, une présence
énorme des radios… L’équipe de
France est un produit estimé. Avec les
sponsors, on signe désormais des
contrats de quatre ans. Adidas est
avec nous jusqu’en 2010, Carrefour
aussi, tout comme le Crédit Agricole
nous a rejoints comme “top sponsor”… L’équipe de France a un impact
économique considérable en matière
de marketing, avec une hausse des
recettes de l’ordre de 15 %.
6
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ITALIE - ALLEMAGNE : 4-1
Plié en six minutes
MATCHES AMICAUX
HIER
Les Italiens menaient 2-0 au bout de six minutes. Les Allemands, égarés, ne s’en sont jamais remis.
ITALIE - ALLEMAGNE :
4-1 (3-0)
Temps frais. Pelouse en bon état.
28 317 spectateurs. Arbitre : M. Itturalde Gonzalez (ESP). Buts. – ITALIE :
Gilardino (4e), Toni (6e), De Rossi
(39e), Del Piero (57e) ; ALLEMAGNE :
Huth (82e). Avertissements. - Italie :
Nesta (55e, tacle irrégulier sur Ballack) ; Allemagne : Frings (32e, tacle
irrégulier sur Del Piero), Ballack (78e,
coup de coude sur Cannavaro).
ITALIE : Buffon – Zaccardo, Nesta
(Materazzi, 81e), Cannavaro (cap.),
Grosso – Camoranesi (Pasqual, 89e),
Pirlo (Barone,73e), De Rossi, Del Piero
(Iaquinta, 81e) – Gilardino (Perrotta,
66e), Toni. Entraîneur : M. Lippi.
ALLEMAGNE : Lehmann – Friedrich,
Huth, Mertesacker (Metzelder, 46e),
Lahm – Deisler, Frings (Borowski,
77 e ), Ballack (cap.), Schneider
(Schweinsteiger,77e) – Podolski(Asamoah, 46e), Klose. Entraîneur : J.
Klinsmann.
FLORENCE –
de notre envoyée spéciale
FLORENCE. – Sur cette tête de l’Italien De Rossi, Jens Lehmann s’apprête à aller chercher le ballon au fond de ses filets pour la troisième fois
en moins de quarante minutes. Il s’inclinera une quatrième fois avant l’heure de jeu et avec lui toute l’équipe d’Allemagne (1-4). Les Allemands, organisateurs de la Coupe du monde, ont de quoi s’inquiéter.
(Photo Tony Gentile/Reuters)
CÉLINE RUISSEL
ITALIE
Vieri, touché à la cheville gauche, était dans les tribunes. À la Coupe du monde, ce devrait être pareil.
Parce que pour le moment, le duo TONI-GILARDINO semble intouchable. Les deux attaquants ont croqué la défense allemande, bien soutenus dans leur
entreprise de démolition par un CAMORANESI des
grands soirs. Le milieu droit de la Juventus n’a pas de
concurrent à son poste : ses deux passes décisives et
sa maîtrise technique étaient assurément du niveau
Coupe du monde. À gauche, DEL PIERO a été plus
intermittent.
Derrière, BUFFON, qui n’avait pas gardé les buts italiens depuis neuf mois, n’a eu que deux arrêts à effectuer, un par mi-temps. Une soirée à s’enrhumer tout
seul dans les courants d’air. CANNAVARO s’est
baladé et les deux latéraux de Palerme, ZACCARDO
et GROSSO en ont profité pour se mettre en valeur,
surtout le second. Une bonne nouvelle pour Lippi,
toujours à la recherche de défenseurs sur les côtés
pour épauler Zambrotta, blessé, et qui a offert une
poignée de secondes au Florentin PASQUAL pour sa
première sélection. Au milieu, on annonçait un
PIRLO en baisse de régime. Cela ne s’est pas vu.
DE ROSSI, lui, a prouvé qu’il pouvait aisément remplacer Gattuso. Ça peut servir.
ALLEMAGNE
Et le vainqueur est… Oliver Kahn. Bien au chaud chez
lui, à Munich, le gardien du Bayern a dû boire du petit
lait en regardant les exploits de LEHMANN à la télévision. Si Klinsmann avait encore un doute sur le
choix de son numéro 1, la prestation du goal d’Arsenal lui a peut-être ouvert les yeux. Son ballon relâché
dans les pieds de Gilardino sur le coup franc de
Del Piero (4e) a ouvert le bal. Ensuite, il n’a plus arrêté
de danser avec la maladresse.
L’Allemagne s’est aussi distinguée par des alignements défensifs dont un spectateur assidu de la Serie
C 2 ne profite pas tous les dimanches. Difficile dans
ces conditions, de sortir un nom. Les plus catastrophiques ? MERTESACKER et HUTH. Le but du
défenseur de Chelsea en toute fin de rencontre, sur
un corner traité avec détachement par la défense italienne, ne suffira pas à racheter sa copie. En seconde
période, METZELDER a remis un peu d’ordre dans la
défense centrale. À gauche, le petit LAHM a montré
des choses intéressantes en phases offensives mais il
s’est fait promener par Camoranesi dans son couloir.
Le problème, c’est qu’il est défenseur.
Au milieu, BALLACK a surnagé. Enfin, il a évité de
couler avec les autres. Sur son côté gauche,
SCHNEIDER s’est parfois souvenu qu’il pouvait être
un grand animateur. Entrés en seconde période,
BOROWSKI et surtout SCHWEINSTEIGER ont parfois éclairé le jeu allemand en fin de partie. Mais le
contexte était plus facile. Devant, enfin, PODOLSKI
a fait valoir un potentiel que ses vingt ans rehaussent
d’un certain éclat. Il faut bien trouver des raisons
d’espérer… – G. S.
CROATIE - ARGENTINE : 3-2
L’Argentine cherche toujours
CROATIE - ARGENTINE : 3-2 (1-2)
Temps froid. Pelouse médiocre. 13 138 spectateurs. Arbitre : M. Nobs (SUI). Buts. –
CROATIE : Klasnic (3e), Srna (52e), Simic (90e + 2) ; ARGENTINE : Tevez (4e), Messi
(6e). Avertissements. – Croatie : Srna (50e), Tudor (87e) ; Argentine : Burdisso (84e).
CROATIE : Pletikosa – Simic, Tudor, Tomas (Tokic, 46e) – Srna, N. Kovac (cap.) (J.
Leko, 83e), Modric (I. Leko, 84e), Babic – Kranjcar (Buljat, 90e + 1) - Klasnic, Prso
(Petric, 90e + 5). Entraîneur : Z. Kranjcar.
ARGENTINE : Abbondanzieri – Coloccini (L. Gonzalez, 60e), Burdisso, Samuel –
Ponzio, Demichelis,Cambiasso– Messi,Riquelme, Tevez (Aimar,69e) – Crespo(cap.)
(D. Milito, 76e). Entraîneur : J. Pekerman.
BÂLE – (SUI)
IL A DIT
de notre envoyé spécial
Jürgen KLINSMANN (sélectionneur de l’Allemagne) : « Nous sommes très
déçus, car nous étions venus avec beaucoup d’ambitions pour ce match contre une
grande équipe comme l’Italie. Mais après le rapide 2-0, les Italiens nous ont donnés une leçon en contre-attaquant devant leur public. Nous avons commis trop de
fautes et perdu beaucoup trop de duels. Mais je crois à cette équipe et à ces jeunes
joueurs. On a pris une raclée et maintenant il faut de nouveau aller de l’avant. »
BATTUE EN NOVEMBRE par
l’Angleterre (2-3), l’Argentine s’est
encore inclinée hier sur le même score
face à la Croatie, et ce nouveau revers
entretient les doutes sur ses capacités
à faire bonne figure en Allemagne
LAURENT, SYLVAIN,
DAVID ET GRÉGORY
dans trois mois. Privée sur blessure
d’Ayala et Heinze, l’Argentine a paru
très fébrile défensivement, son système à trois joueurs ayant souvent pris
l’eau. José Pekerman sait aussi
qu’Abbondanzieri n’est pas un gardien
très rassurant, particulièrement dans
le domaine aérien.
La Croatie a su en profiter, marquant
sur deux coups de pied arrêtés et ne
renonçant jamais à imposer un défi
physique usant à l’Argentine. Cette
victoire va donner confiance aux partenaires de Dado Prso, passeur décisif
pour Srna.
Les Croates avaient très vite ouvert la
marque sur un coup franc de Kranjcar
mal repoussé par Abbondanzieri et
repris par Klasnic (3e). Mais l’Argentine
avait immédiatement réagi sous
l’impulsion d’un brillant Messi. Le feu
follet du Barça réussit un une-deux limpide avec Riquelme et son tir était prolongé dans le but croate par Tevez,
peut-être hors-jeu (4e).
Messi d’un superbe tir enveloppé de 18
mètres marquait deux minutes plus
tard (6e) et l’Argentine domina assez
largement jusqu’à la pause, avec
d’intéressantes combinaisons de
Riquelme et Messi, mais le 3-3-3-1
gaucho balbutia son football après la
pause, laissant le contrôle du jeu à son
adversaire. Bien organisés, solides à
défaut d’être très inspirés, les Croates
intensifièrent leur pression au fil des
minutes. Après l’égalisation de la tête
de Srna (52e), l’Argentine tenta sans
réussite de reprendre l’avantage, mais
finit pas s’incliner in extremis grâce à
une épaule (en fait une tête légèrement ratée) de Simic (90e+ 2). Audacieuse, la première association du quatuor Messi-Tevez-Riquelme-Crespo
n’a pas suffi à faire oublier les soucis
défensifs récurrents de l’Argentine,
toujours à la recherche de son équilibre
collectif.
STÉPHANE KOHLER
AGENDA
DEMAIN
LIGUE 2 (28 journée)
20 H 30
Dijon (5) - Grenoble (11)
Guingamp (16) - Montpellier (7)
Istres (17) - Châteauroux (12)
Laval (19) - Gueugnon (10)
Reims (13) - Brest (15)
Sète (20) - Le Havre (9)
Valenciennes (3) - Créteil (6)
20 H 35
Sedan (1) - Bastia (2) (Eurosport)
NATIONAL (26e journée,
matches avancés)
SAMEDI 4 MARS
e
LIGUE 1 (29e journée)
17 H 15
Sochaux (16) - Bordeaux (2) (Canal +)
20 HEURES
AC Ajaccio (19) - Lyon (1)
Lille (3) - Le Mans (6)
Metz (20) - Monaco (12)
Nice (9) - Lens (7)
Rennes (11) - Strasbourg (18)
Toulouse (15) - Nancy (10)
(Ces sept matches sur Foot +)
LIGUE 2 (28e journée,
match décalé)
18 HEURES
Clermont (18) - Amiens (14)
NATIONAL (26e journée, suite)
DIMANCHE 5 MARS
LIGUE 1 (29e journée,
matches décalés)
17 HEURES
Paris-SG (8) - Marseille (5) (Canal +)
18 H 45
Troyes (17) - Auxerre (4) (Canal + Sport)
20 H 45
Saint-Étienne (13) - Nantes (14) (Canal +)
LUNDI 6 MARS
LIGUE 2 (28e journée,
match décalé)
20 H 30
Lorient (4) - Caen (8) (Eurosport)
MARDI 7 MARS
LIGUE DES CHAMPIONS
(8es de finale retour [*])
20 H 45
FC Barcelone (ESP) - Chelsea (ANG) (aller :
2-1)
Juventus Turin (ITA) - Werder Brême (ALL)
(aller : 2-3)
Villarreal (ESP) - Glasgow Rangers (ECO)
(aller : 2-2)
[*] Inter Milan (ITA) - Ajax Amsterdam
(HOL) (aller : 2-2) aura lieu mardi 14 mars.
LIGUE 1 (25e journée,
match en retard)
20 HEURES
Metz - Nancy (Foot +)
LIGUE 2 (24e journée,
match en retard)
20 HEURES
Reims - Bastia
MERCREDI 8 MARS
LIGUE DES CHAMPIONS
(8es de finale retour, suite)
20 H 45
Lyon - PSV Eindhoven (HOL) (aller : 1-0)
Arsenal (ANG) - Real Madrid (ESP) (aller :
1-0)
AC Milan (ITA) - Bayern Munich (ALL)
(aller : 1-1)
Liverpool (ANG) - Benfica (POR) (aller :
0-1)
COUPE DE L’UEFA
(8es de finale aller)
19 HEURES
Lille - FC Séville (ESP) (Sport +)
20 H 15
FC Bâle (SUI) - Strasbourg
20 H 45
Marseille - Zénith Saint-Pétersbourg
(RUS) (M 6)
Face aux lecteurs sans concession avec Laurent Brochard. Visite chez Sylvain Chavanel qui nous
dévoile ses objectifs. Portrait intime de David Moncoutié. Reportage sur la préparation de Grégory
Baugé avant les Championnats du monde sur piste.
LE GUIDE DES ÉQUIPES CONTINENTALES 2006
VÉLO MAGAZINE VIENT DE PARAÎTRE. 4 €
PAGE 6
JEUDI 2 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les Allemands semblaient déjà sonnés et Ballack s’emmêlait les pieds. Il
fallut attendre la 25e minute pour que
Buffon repousse un ballon venu d’une
belle action de Ballack et Deisler.
Camoranesi et Del Piero avaient failli
exploiter de nouvelles maladresses
allemandes lorsque Grosso renversait
le jeu vers le premier. Sa passe précise
trouvait le tête de Camoranesi, qui
déviait vers De Rossi (remplaçant de
Gattuso blessé) pour le troisième but
(38e). Comme Toni et Gilardino, le
milieu de la Roma a été lancé en sélection par Lippi.
De nouveaux visages à côté Del Piero,
31 ans, passe pour un vétéran. Même
s’il aparfois manqué de lucidité, il a
pourtant confirmé hier sa forme de
petit jeune. A la 56e minute, le joker
gagnant de la Juve concluait une
action géniale entamée par Camoranesi et Pirlo. 4-0. Tout était dit et, à
vrai dire, il ne se passa plus grand
chose. Les nombreux changements
ne changèrent pas la triste allure de
l’Allemagne. Pas plus que le but obtenu par Huth, en sautant bien haut sur
un corner (82e). L’affiche attendue
n’avait finalement été qu’un match
déséquilibré. Klinsmann, qui avait
espéré « une soirée de belles émotions » aura tout de même été servi.
Sans doute un peu trop.
LES JOUEURS. – Face aux assauts italiens, menés par un Camoranesi remarquable,
le gardien d’Arsenal a sombré.
ESPAGNE - CÔTE D’IVOIRE : 3-2 (1-1)
Temps froid. Pelouse grasse. 25 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Rodomonti
(ITA). Buts. – ESPAGNE : Villa (24e), Reyes (73e), Juanito (85e) ; CÔTE D’IVOIRE : A.
Keita (13e), Kalou (46e). Avertissements. – Espagne : Sergio Ramos (65e) ; Côte
d’Ivoire : Kouassi (50e), Zokora (82e).
ESPAGNE : Casillas (cap.) – Sergio Ramos, Pablo Ibañez (Juanito, 80e), Puyol (Salgado, 46e), Antonio Lopez – Luis Garcia (Joaquin, 46e), Albelda (Morientes, 69e),
Xabi Alonso (Senna, 59e), Fabregas – Fernando Torres (Reyes, 65e), Villa. Entraîneur:
L. Aragones.
CÔTE D’IVOIRE : Tizié – Badjan Kanté, Meïté, C. Domoraud (Kouassi, 46e), Boka –
A. Keita (Guel, 46e), Zokora (Faé, 83e), Y. Touré, Akalé (Kalou, 46e) – A. Koné (K.
Traoré, 75e), Drogba (cap.). Entraîneur : H. Michel.
Bleu
Del Piero,
le vétéran
Lehmann s’en souviendra
RUSSIE - BRÉSIL : 0-1 (0-1)
Temps très froid. Pelouse en mauvais état. 20 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. Busacca (SUI). But : Ronaldo (15e).
BRÉSIL : Rogerio Ceni - Cicinho, Lucio, Juan (Cris, 46e), Roberto Carlos (Gustavo
Nery, 60e) - Emerson (Gilberto Silva, 70e), Zé Roberto, Ricardinho (Edmilson, 46e),
Kaka (Juninho, 70e) - Ronaldo (Fred, 60e), Adriano. Entraîneur : C. A. Parreira.
PAYS-BAS - ÉQUATEUR : 1-0 (0-0)
Temps froid. Pelouse en bon état. 35 000 spectateurs environ.
Arbitre : M. Benquerença (POR). But : Kuijt (48e).
PAYS-BAS : Van Der Sar (cap.) - Jaliens, Opdam, Mathijsen, Van Bronckhorst Van Bommel, G. Boateng (Hofs, 60e), Cocu (Maduro, 46e) - Meerdink, Kuijt, Robben.
Entraîneur : M. Van Basten.
ANGLETERRE - URUGUAY : 2-1 (0-1)
Temps froid. Pelouse grasse. 40 013 spectateurs. Arbitre : M. Farina.
Buts. – ANGLETERRE : Crouch (75e), J. Cole (90e+ 3) ; URUGUAY : Pouso (26e).
Avertissements. – Angleterre : Beckham (44e), Carragher (88e) ; Uruguay : Lugano
(69e), Diogo (82e), Forlan (84e).
ANGLETERRE : Robinson - G. Neville, R. Ferdinand, Terry (King, 46e), Bridge
(Carragher, 31e) - Beckham (cap.) (S. Wright-Phillips, 64e), Gerrard (Jenas, 46e),
Carrick, J. Cole - Rooney (Crouch, 46e), D. Bent (Defoe, 82e).
Entraîneur : S. G. Eriksson (SUE).
ARABIE SAOUDITE - PORTUGAL : 0-3 (0-2)
Buts : C. Ronaldo (29e, 84e), Maniche (44e). Avertissements. – Portugal : Deco (41e),
Quaresma (62e).
PORTUGAL : Ricardo - Miguel (Paulo Ferreira, 73e), Fernando Meira, Jorge
Andrade, Nuno Valente (Caneira, 63e) - Maniche (Petit, 46e), Da Costa, Deco
(Quaresma, 46e) - Figo (cap.) (Hugo Viana, 46e), Pauleta (Postiga, 46e), C. Ronaldo.
Entraîneur : L.-F. Scolari.
TUNISIE - SERBIE-MONTÉNÉGRO : 0-1 (0-1)
Temps frais. Pelouse en bon état. 6 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Haimoudi
(ALG). But : Kezman (12e). Avertissement. – Tunisie : Jaïdi (45e).
TUNISIE : Kasraoui - Badra (Clayton, 52e), Jaïdi, Jemmali (Ghodhbane, 73e),
Al. Yahia (Saïdi, 58e) - Ben Saada (Melliti, 85e), Bouazizi, Mnari, Namouchi - Jaziri
(Sediri, 70e), Santos. Entraîneur : R. Lemerre.
Jaune
Rouge
Jaune
Toni. Le local de l’étape et meilleur
buteur du championnat italien qui
n’avait plus marqué, depuis le 4
février, n’avait plus qu’à pousser le
ballon pour tromper le gardien allemand, qui n’aura pas profité hier du
forfait de son concurrent, Kahn.
Autriche- Canada ........................... 0-2
Buts : Brennan (65e, 72e).
Roumanie- Slovénie........................ 2-0
Buts : Mazilu (22e), Pejnik (53e c.s.c.).
Macédoine- Bulgarie ...................... 0-1
But : M. Petrov (38e).
Sénégal- Norvège ........................... 2-1
Buts.- SÉNÉGAL : Mou. N’Diaye (20e),
Gueye (36e) ; NORVÈGE : Hagen (41e).
Irlande du Nord - Estonie ................ 1-0
But : Sproule (2e).
Finlande- Belarus ..... 2-2, 5-4 aux t.a.b.
Buts.- FINLANDE : Riihilahti (82e), Forssell (90e) ; BELARUS : Kornilenko (35e),
Shkabara (54e)
Albanie- Lituanie ............................ 1-2
Buts.- ALBANIE : Aliaj (38e) ; LITUANIE :
Savenas (39e), Danilevicius (45e).
Chypre- Arménie ............................ 2-0
Buts : Okkas (18e), Michael (61e).
Malte - Géorgie ............................... 0-2
Buts : Martsvaladze (8e), Gotsiridze
(18e).
Espagne- Côte d’Ivoire.................... 3-2
Venezuela- Colombie..................... n.p.
À Dallas (USA),
Mexique- Ghana ............................ n.p.
Luxembourg - Belgique a été arrêté par
la neige à la 65e minute. La Belgique
menait 2-0 grâce à des buts de Vandenbergh (42e) et Pieroni (61e).
Noir
Bleu
Noir
LES JOURS à venir promettent d’être
agités pour Jürgen Klinsmann. En Italie, le sélectionneur allemand espérait
vaincre enfin une grande équipe, un
résultat que l’Allemagne attend
depuis le 7 octobre 2000 et un succès
à Wembley contre l’Angleterre (1-0).
Ce n’est pas la seule série contrariante qui va se poursuivre, la lourde
défaite d’hier ayant tout pour renforcer celle des critiques adressées à
l’entraîneur. Avant le match, son
choix de ne pas retenir l’expérimenté
Wörns avait déjà été accueilli avec
scepticisme et incompréhension, y
compris chez certains de ses joueurs.
A trois mois d’une Coupe du monde à
la maison, le sélectionneur, décidé à
la disputer avec une équipe rajeunie
et offensive, n’a sans doute pas fini de
susciter des interrogations.
Marcello Lippi, lui, a répondu à la
grande question du moment en Italie.
Oui, la sélection sait jouer et gagner
sans Francesco Totti, qu’un péroné
gauche fracturé pourrait priver du
voyage en Allemagne. Le sélectionneur italien, qui devait se passer du
meneur de jeu pour la 13e fois en vingt
matches, avait aligné un 4-4-2 à
l’allure offensive avec Del Piero et
Camoranesi sur les côtés.
Même si Lippi ne s’attend sans doute
pas à croiser dans trois mois des
défenses aussi égarées que celle des
Allemands hier soir, cette douzième
victoire en tant que sélectionneur, la
plus large de toutes, a répondu à sa
volonté d’avant match : « Nous
devons continuer à nous convaincre
que nous ne sommes inférieurs à personne. »
La sélection italienne a obtenu, hier,
de probantes confirmations. Déjà
celle de ne plus être boudée par le
public florentin, treize ans après avoir
été sifflée lors de ce qui restait sa dernière apparition dans la capitale toscane. Cette fois, les applaudissements étaient bien de la partie et les
sifflets ne visèrent que les Allemands
jusqu’au plus italien d’entre eux,
puisqu’ils accompagnèrent, avant le
match, la lecture d’une lettre du pape
Benoît XVI. Aussi louable soit-elle,
cette longue missive contre le racisme
avait le défaut de retarder le coup
d’envoi. Les joueurs italiens patientaient en faisant quelques étirements
et ils prouvèrent rapidement qu’ils
n’avaient pas eu le temps de se refroidir. Dès la 6e minute, l’Italie menait
2-0 et obtenait donc une autre confirmation. Le jeu offensif affiché contre
les Pays-Bas le 12 novembre (3-1)
fonctionnait toujours. Ses buteurs
aussi puisque les deux pointes titulaires Toni et Gilardino, qui avaient
tous deux marqué en Hollande, récidivaient. Sur un coup franc provoqué
par une faute de Frings, Del Piero
trouvait la tête de Cannavaro. Lehmann la repoussait et Gilardino
s’imposait (4e). Deux minues plus
tard, le Milanais profitait d’une passe
du très actif Camoranesi et servait
Corée du Sud - Angola ..................... 1-0
Écosse- Suisse ................................ 1-3
Italie- Allemagne ........................... 4-1
A Bâle (SUI),
Croatie- Argentine .......................... 3-2
Russie- Brésil .................................. 0-1
Angleterre- Uruguay ...................... 2-1
Pays-Bas- Équateur ........................ 1-0
A Düsseldorf (ALL),
Arabie Saoudite- Portugal .............. 0-3
Tunisie - Serbie-Monténégro .......... 0-1
Turquie- Républiquetchèque ......... 2-2
Buts.- TURQUIE : Ümit Karan (89e,
90e+ 3) ; RÉP. TCHÈQUE : Poborsky
(21e s.p.), Stajner (61e).
Eire - Suède ..................................... 3-0
Buts : Duff (35e), Rob. Keane (47e), Miller (71e).
A Kaiserslautern (ALL),
États-Unis- Pologne ........................ 1-0
But : Dempsey (49e).
Iran - Costa Rica .............................. 3-2
Buts.- IRAN : Karimi (10e), Daei (16e),
Hashemian (34e) ; COSTA RICA : Hernandez (43e), Fonseca (60e).
Pays-de-Galles- Paraguay .............. 0-0
Kazakhstan- Grèce ......................... 0-2
Buts : Samaras (68e), Giannakopoulos
(90e).
Israël- Danemark ............................ 0-2
Buts : K. Perez (7e), Skoubo (19e).
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
Qui veut du PSG ?
Canal + a mandaté la banque Lazard pour vendre le club parisien. Relançant le processus de son désengagement.
VÉRITABLE SERPENT DE MER,
la vente du PSG refait surface. Huitième en Championnat à 12 points
de la deuxième place, l’objectif de la
saison, pris en otage par la violence
répétée de ses supporters, miné par
les affaires financières, le club parisien entre de moins en moins dans
les plans du groupe Canal +, son
actionnaire. À tel point que, selon
nos informations, la banque
d’affaires Lazard, spécialisée dans
les conseils en fusions-acquisitions,
a été mandatée afin de trouver des
repreneurs pour le Paris - SaintGermain.
Cette difficile mission confiée à la
banque, dont les trois principaux
bureaux se trouvent à New York,
Paris et Londres, est directement
supervisée par Bertrand Méheut, le
président du groupe Canal +. Il
s’agit de permettre à l’actionnaire
unique du PSG, arrivé aux commandes en 1991, de trouver un
moyen de quitter la place. Totalement si un repreneur s’engage à
acquérir toutes les parts détenues
par le groupe Canal + ou partiellement s’il s’agit d’un partenaire désirant se contenter d’une participation minoritaire. L’actionnaire
actuel du PSG est même prêt à rester au capital du club en laissant le
contrôle à une autre entreprise.
Contactée hier après-midi, la direction du groupe Canal + a confirmé le
mandat de la banque pour dénicher
des investisseurs susceptibles de la
soulager de son encombrante
filiale : « Un mandat a en effet été
donné il y a un certain temps à la
banque Lazard pour étudier les
modalités de recomposition du
capital du Paris -Saint-Germain,
mais aussi les opportunités offertes
par une prochaine possibilité
d’introduction en Bourse des clubs
de football et pour identifier les
éventuels partenaires industriels
susceptibles de rejoindre le capital
du Paris - Saint-Germain. »
La volonté de vendre le PSG est
récurrente. Francis Graille, président jusqu’au printemps 2005,
devait, on s’en souvient, monter un
tour de table pour entrer au capital
du PSG. Il a été question d’abord de
12 % des parts, puis de 34 %, c’està-dire la minorité de blocage, et
enfin d’un contrôle complet. Mais
les intentions des uns et des autres
ont été plutôt fluctuantes. Au bout
du compte, Graille n’a pas convaincu Canal + de sa capacité à réunir
les fonds nécessaires et a même été
écarté sèchement de la présidence
au profit de Pierre Blayau.
ment, il s’agit d’un argument,
même s’ils peuvent s’effrayer de la
faible rentabilité des clubs de football. Et en particulier de celle du
PSG… Pour l’heure, la banque
Lazard n’a visiblement pas encore
trouvé l’oiseau rare.
Les performances sur le terrain des
joueurs de Guy Lacombe ne l’aident
pas non plus dans sa délicate mission. Car, sans la lucrative Ligue des
champions la saison prochaine,
hypothèse probable au vu du parcours des Parisiens, les difficultés
financières ne vont évidemment
pas s’arranger. Et l’attractivité du
PSG non plus.
ÉTIENNE MOATTI
17,8 millions de pertes
au 30 juin 2005
Auparavant, en mai 2002, un cabinet spécialisé, Toulouse et Associés, basé à Paris, avait déjà été
chargé officiellement de trouver un
repreneur ou un partenaire financier pour le club parisien. Mais il n’y
était pas parvenu, car les conditions
n’étaient pas réunies à l’époque
pour obtenir une bonne valorisation
du club. Le sont-elles aujourd’hui ?
Ce n’est pas évident. Le PSG a
encore perdu 17,8 millions d’euros
au 30 juin 2005, ce qui en fait le plus
mauvais élève de la Ligue 1. À lui
seul, il totalise même plus de la moitié des p erte s enre gistr ées
(32,5 M) par l’ensemble des clubs
de l’élite.
Mais, pour éventuellement espérer
se désengager en fin de saison, il
faut s’y prendre maintenant… Et la
période peut devenir plus favorable
avec la possibilité offerte bientôt
aux clubs professionnels d’entrer en
Bourse. Pour les fonds d’investisse-
Bertrand Méheut,
le président
de Canal +,
n’a jamais caché
son intention
de vendre le PSG.
Mais après de
vaines tentatives,
le projet
a véritablement
repris forme.
(Photo
Alain de Martignac)
« Avoir la main lourde »
JWT
FRÉDÉRIC TRAÏNI
Rijkaard : « Ne pas tomber
dans le piège »
HIER, L’ENTRAÎNEUR DU BARÇA s’est déclaré contre l’interruption d’un match
en cas d’attitude raciste du public. Il faut « relativiser », car il s’agit d’une « minorité » qui ne doit pas pouvoir « déstabiliser un match ». « Les joueurs doivent se
conditionner pour garder leur dignité dans certaines situations (…) et ne pas tomber dans le piège. On ne peut pas perdre la tête, car beaucoup de gens bien intentionnés viennent nous voir », a-t-il ajouté.
PARIS-SG - MARSEILLE
Diouf prêt à ne pas jouer ?
LE PSG-OM DE DIMANCHE prochain, avancé à 17 heures
par la Ligue sur demande de la préfecture de police de Paris,
part sous de bien tristes auspices. Hier le ton est monté entre
les dirigeants marseillais et ceux du PSG autour du quota de
places fournies aux supporters de l’OM. Une première
demande avait été faite sur un nombre de mille places
conformément à ce qui était l’usage ces dernières années
entre les deux clubs.
Mais les supporters marseillais ont souhaité obtenir un deuxième contingent de cinq cents places qui leur a été refusé
« parce que le fax a été envoyé trop tardivement », comme
l’expliquait Jean-Philippe d’Hallivillée, directeur de la communication et de la sécurité du PSG dans les colonnes de la
Provence hier, invoquant un article du règlement de la
Ligue… qui n’existe pas. Ce règlement en revanche autorise
bien jusqu’à deux mille places pour des supporters adverses,
ce qui a été le cas lors de la venue au Parc des Princes de
Saint-Étienne ou de Lens. Du coup, les supporters marseillais
ont mis hier la pression sur leurs dirigeants et sur ceux du
PSG pour obtenir ces places auxquels ils estiment avoir droit,
arguant du fait qu’ils monteront à Paris avec ou sans billet.
« Il est de ma responsabilité de ne prendre aucun risque,
assure Pape Diouf, le président de l’OM. Et de me demander
si un match de foot doit engendrer des drames humains
comme cela risque d’arriver si on laisse mille Marseillais
errer aux abords du Parc ou les laisser s’installer dans un
stade avec des supporters adverses au-dessus d’eux. Franchement, je préfère laisser les trois points que de jouer le
match dans ce contexte et si la sécurité de tous n’est pas
assurée. On peut prendre ça pour une menace ou du chantage mais je le répète, je ne peux pas être le responsable
moral d’un carnage. Il faudra bien un jour s’attaquer au vrai
problème de ce genre de matches. On ne peut pas continuer
comme ça. »
Hier soir, le PSG avait accordé trois cent cinquante places
supplémentaires aux Marseillais. Mais il reste le problème
de la cohabitation, des groupes de supporters parisiens pouvant se trouver dans la tribune au-dessus des Marseillais.
– H. F.
UNE LOI POUR DISSOUDRE LES GROUPES VIOLENTS. – Le ministre de
l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a envoyé une lettre, hier aux présidents du PSG, Pierre
Blayau, et de la LFP, Frédéric Thiriez, où il annonce un projet de loi « permettant la
dissolution des associations de supporters dont les membres se livreraient à des
comportements violents ». « Je ne vois pas pourquoi on doit tolérer des comportements de sauvages organisés par des associations dont nous connaissons
l’adresse, la raison sociale », a justifié hier soir sur Canal + Nicolas Sarkozy déclarant viser « tout particulièrement certaines associations ultras du PSG » et qualifiant les hooligans de « sauvages », de « débiles » avant d’estimer que les responsables des groupes « se moquaient du monde ». Dans son courrier, le ministre
annonce également aux deux dirigeants que « la création d’un fichier spécifique
des interdits de stade est à l’étude ».
Ce fichier permettrait d’appliquer plus efficacement une disposition incluse dans
la loi relative à la lutte contre le terrorisme et portant dispositions diverses sur la
sécurité, votée fin 2005, qui permet aux préfets de prononcer des interdictions
administratives de stade. Sarkozy avait déjà brandi la menace de cette dissolution
en novembre à l’Assemblée nationale. À l’époque, le ministère indiquait que
« quatre ou cinq clubs » étaient particulièrement concernés à Paris, mais aussi à
Nice et Marseille.
NATIONAL (22e journée, match en
retard). – MARDI : Moulins - Niort, 1-2. À
l’issue de ce match, Moulins est 19e avec 25
points et Niort 2e avec 44 points.
MOULINS - NIORT : 1-2 (0-1)
1 380 spectateurs. Arbitre : M. Tavelet. Buts.
– MOULINS : Perbet (90e + 4) ; NIORT :
Jacuzzi (25e, 80e). Avertissements. – Moulins :
Moreno (40e) ; Niort : Jacuzzi (44e), Vincelot
(69e), Biger (79e).
MOULINS : Novaes – Le Bescond (Letzelter,
83e), Georges, Adams (Erassa, 85e), Diompy –
Sola, Maronne, Bouby – Moreno, Perbet,
Guenot (Moco, 74e). Entraîneur : B. Tihy.
NIORT : Ott – Vincelot, Couturier, Chapuis,
Ferrier – Nikiema, Jallet (Durand, 64e),
Bouard, Biger – Jacuzzi, Rivière (Leroy, 70e).
Entraîneur : P. Hinschberger.
FLEXIBLE A TOUS LES STYLES
Grâce à ses trois lames flexibles, Xtreme3 vous offre un rasage très
précis et très facile sur toutes les zones de votre visage. Alors osez
les rasages différents et rejoignez les membres de l’association
du Droit Aux Rasages Extravagants sur www.dare-wilkinson.com .
JEUDI 2 MARS 2006
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
l’existence de ce problème dans
les stades ?
– Parce qu’il existe aussi en dehors.
Dans un aéroport, par exemple, s’il y a
un seul noir, c’est lui qu’on va contrôler
le premier. Dans un stade, ce qui est
ridicule, c’est que ces gens paient 30 à
60 euros. S’ils n’aiment pas voir des
footballeurs de couleur, qu’ils économisent leur argent en restant à la maison.
– Oscar, l’un des joueurs de
Saragosse, a dit que la situation
ne méritait pas une telle réaction.
– J’aimerais l’emmener avec moi en
Afrique. Et que les gens, là-bas, lui fassent vivre ce que j’ai vécu à Saragosse.
Que l’on m’insulte en tant qu’adversaire, je peux comprendre. Que certains tentent de vous déconcentrer en
Bleu
Rouge
« POURQUOI VOULIEZ-VOUS
quitter le terrain ?
– À cause de ce que j’entendais sur le
terrain. S’il s’agissait de la première
fois... Mais c’est la deuxième fois en
deux visites dans ce stade. J’ai aussi
vécu cela à Getafe. Dans ces momentslà, vous vous demandez en quoi être
noir pose un problème. J’entendais
presque tout le stade crier. Alors j’ai
pensé qu’il valait mieux rentrer au vestiaire pour prendre ma douche. Mais
Franck Rijkaard m’a dit que la meilleure façon de lutter était de gagner.
– La Fédération espagnole a
infligé une amende de
9 000 euros à Saragosse. Est-ce
une sanction juste ?
– Si on pense que 9 000 euros suffisent à lutter contre tout ça… Nous
sommes beaucoup à penser que non,
ce n’est pas juste. Il faut avoir la main
lourde et ne pas sanctionner seulement avec de l’argent.
– Comment faire, donc ?
– Un club ne peut contrôler ces genslà. Il faut donc des sanctions exemplaires. Peut-être faut-il fermer le
stade de Saragosse pendant un an ?
Ou en appeler à la justice civile.
– Comment expliquez-vous
insultant votre mère ou votre femme,
à la rigueur. Mais qu’on ne m’insulte
pas pour ma couleur de peau.
– Vous aviez défendu le sélectionneur espagnol, Luis Aragones, lorsqu’il avait qualifié
Thierry Henry de “noir de
merde”. Pourquoi ?
– “El Abuelo” (grand-père, le surnom
d’Aragones) était mon entraîneur à
Majorque. Je le connais bien. C’est un
malin, qui motive ses joueurs à sa
façon. Cette fois, la magie des blancs,
la télévision, l’a vu faire. Il s’est trompé
en employant ces termes. Mais il n’est
pas raciste.
– Comment a réagi votre fils en
voyant ces images ?
– Il ne les a pas vues. On l’a couché au
moment où je me fâchais sur le terrain.
Il ne m’a encore fait aucun commentaire. J’essaierai de trouver les mots
justes. Le pire de tout cela, c’est que
nos enfants vont à l’école avec les
enfants de ces gens-là. Et un enfant
reproduit souvent le comportement ou
les propos de son père. Il est là, le problème. »
Jaune
Bleu
Jaune
Salle comble, hier au Camp Nou, lors de la conférence de presse
convoquée par Samuel Eto’o, pour expliquer son geste de samedi
à Saragosse (2-0). Excédé par les cris de singe, le Camerounais avait
tenté de quitter le terrain mais son entraîneur, l’arbitre et ses coéquipiers l’avaient convaincu de rester. Son geste a déclenché un débat
national en Espagne, sur le problème du racisme dans les stades.
Noir
Noir
SAMUEL ETO’O estime que, contre le racisme
dans les stades, les sanctions doivent être exemplaires.
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
1er NUMERO
0
2
MARS
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Bleu
Rouge
JEUDI 2 MARS 2006
Jaune
Bleu
Jaune
PAGE 8
Noir
Noir
TOUS LES JEUDIS, 2 €.
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
EN COURT D’ASSISES
RÉCIT
Christophe Fauviau, entraîneur de tennis, est jugé pour avoir provoqué la mort d’un adversaire de son fils après l’avoir drogué.
L’histoire prêterait à sourire si elle n’avait connu un
épilogue aussi tragique. En 2003, Christophe Fauviau est arrêté pour avoir administré du Témesta à
l’un des adversaires de son fils avant un match de
tennis.Ce quiavaiteu pourconséquencequele jeune
homme allait trouver la mort dans un accident de la
circulation. L’enquête montra que l’homme n’en
était pas à sa première tentative et qu’il avait, avant
cela, déjà drogué une trentaine de joueurs et de
joueuses, adversaires de son fils et de sa fille, championne en herbe.
passion dévastatrice, comme le pensent ses proches ? « La plupart des
parents qui s’investissent dans le tennis vivent un calvaire parce qu’ils sont
en décalage par rapport au monde
“amateur”, alors qu’eux s’investissent
à fond dans le truc avec une détermination exceptionnelle, tente de comprendre Patrick Mouratoglou, patron
de l’académie qui a accueilli Valentine.
Comme tous ces parents, Christophe
Fauviau se sentait incompris. Il avait
eu des mésaventures qui faisaient qu’il
était en conflit avec plein de gens.
C’était un peu ses enfants contre le
reste du monde. Il pensait que les gens
leur en voulaient. On voyait qu’il souffrait. Chaque fois qu’il rentrait dans
mon bureau, il disait qu’il avait mal
dormi. Il avait l’impression de ne
jamais faire les choses assez bien pour
sa fille. Il remettait plein de choses en
question. Mais des parents anxieux,
dans ce milieu, j’en connais des centaines ! »
Mais pourquoi Fauviau fut-il le jusqu’au-boutiste absolu, tellement
Fauviau, avait fait un malaise nécessitant quelques heures d’observation à
l’hôpital. Renaud Lahitète avait donc
saisi le procureur, et les gendarmes
avaient commencé à entendre les plaignants le 2 juillet.
Alertée, la ligue avait elle aussi déposé
une plainte, « mais seulement par précaution », raconte Jacques Dupré, président de la ligue CBBL. « J’étais à
100 000 lieues de penser que ce que
l’on me racontait était concevable. »
Le contenu des bouteilles suspectes et
conservées avait donc été envoyé pour
analyse, qui révéla la présence de
Témesta, tout comme l’autopsie du
corps d’Alexandre Lagardère. Les
enquêteurs étaient passés à deux
doigts de démonter le stratagème
juste avant le drame. Disséminées
dans tout l’Hexagone, les pièces du
puzzle de l’affaire du Témesta
s’emboîtaient les unes dans les autres
pour cerner la quête éperdue de Christophe Fauviau. Et ce qui apparaissait
inconcevable pour Jacques Dupré et
tout le monde s’ancrait brutalement
dans la réalité ; un homme avait bien
dopé les perfs des siens en empoisonnant les autres.
Cet homme est arrêté le 2 août 2003
sur le quai de la gare de Dax, devant les
yeux effarés de sa fille de treize ans
Je survis après cette
claque dans la gueule
(...). Je veux montrer
que je peux le faire.
Mon père mérite que
je réussisse.
(Valentine Fauviau)
FRANCK RAMELLA
La Ligue, partie
civile… attaquée
MONT-DE-MARSAN. – Christophe Fauviau photographié hier à son arrivée au tribunal. Il risque vingt ans
de réclusion.
(Photo Michel Gangne/AFP)
LE PROCÈS qui a démarré hier au
palais de justice de Mont-de-Marsan
durera jusqu’au 10 mars. Christophe
Faviau sera jugé pour « administration
de substance nuisible avec préméditation ayant entraînée la mort sans
intention de la donner » et encourt
vingt ans de réclusion.
L’un des moments importants portera
sur le débat pour déterminer le lien de
causalité entre l’administration de
Témesta à Alexandre Lagardère et son
accident mortel. Me Pierre Blazy,
l’avocat de Christophe Fauviau, a
déclaré au journal Sud-Ouest que son
client « avait disjoncté, mais n’avait
jamais voulu faire de mal à quiconque.
Il avait aussi de gros problèmes avec la
Ligue dont les dirigeants ont eu une
conduite qui sera expliquée devant la
cour ».
Portées partie civile, la Ligue CBBL et la
FFT auront donc aussi à répondre sur
certains points. Me Astabie, qui défend
les parents d’Alexandre Lagardère, a
porté plainte contre la Ligue pour nonassistance à personne en danger.
« L’environnement était informé
depuis longtemps des agissements de
M. Fauviau », a-t-il confié à SudOuest. Un défaut de vigilance que
réfute totalement Jacques Dupré, le
président de la Ligue. « Nous n’étions
au courant de rien. Tout cela fait partie
des fantasmes d’après affaire. Il ne
faut pas se tromper de procès. »
Si le plan d’audience est respecté, le
mardi 7 mars sera un jour clef, avec les
auditions de la famille Fauviau et de
Jacques Dupré. Pendant les huit jours
d’audience, soixante-trois personnes
défileront à la barre, dont douze
experts et les vingt-sept personnes
retrouvées par les enquêteurs susceptibles d’avoir été droguées par Christophe Fauviau depuis 2000. Suivi par
quarante-six journalistes accrédités,
ce procès médiatique a conduit les
autorités judiciaires à aménager une
des deux salles d’audience du tribunal
de grande instance spécialement pour
les journalistes et le public. Le procès y
sera diffusé en direct par un circuit
interne de vidéo. – F. Ra.
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
FOOTBALL
TENNIS
Eurosport 210 min
BASKET
Euroligue F. Quart de finale. Match d’appui.
Bourges-Brno (RTC).
TENNIS
DOCUMENTAIRE
« ATP Tennis »
Eurosport 2 180 min
Super 14. 1 re journée.
Western Stormers - ACT Brumbies.
Sport + 30 min
RUGBY
22.15
Sport + 105 min
Rediff. demain à 13 h
FOOTBALL
22.15
Copa Libertadores. 1 re phase. Groupe 1.
TPS Foot 105 min
Rediff. demain à 19 h 15
RALLYE
23.00
Championnat du monde 2006.
Rallye du Mexique. Présentation.
Rediff. demain à 9 h 30
Eurosport 30 min
Rediff. demain à 9 h
GOLF
17.55
Canal + Sport 105 min
00.00
Circuit américain.
Open de Miami (USA). 1 er jour.
Sport + 90 min
BASKET
19.00
19.40
Canal + Sport 65 min
01.00
NBA.
Chicago Bulls - Cleveland Cavaliers.
L’Équipe TV 26 min
À voir.
NBA + 120 min
Rediff. demain à 7 h 30
ZAP
Intéressant.
20.00
Euroligue H. Top 16. 2 e journée. Groupe D.
Malaga (ESP) - Barcelone (ESP).
« Salt Lake City 2002.
Grands moments et grands champions »
Rediff. à 22 h 30 Canal+
21.45
Sport + 90 min
Eurosport 210 min
« Jour de sport »
Invités : Max Guazzini et Patrice Lagisquet.
BASKET
Canal + Sport 90 min
Caracas - Sao Paulo.
« La Page Rugby »
MAGAZINE
20.45
MAGAZINE
17.00
Super 14. 3 e journée.
Northern Bulls - NSW Waratahs.
MAGAZINE
Eurosport 30 min
BOXE THAÏE
Eurosport 2 135 min
WTA Tour.
Tournoi de Doha (QAT). Quarts de finale.
RUGBY
Réunion de Levallois.
France-Thaïlande.
17.00
ATP.
Tournoi de Dubaï (EAU). Quarts de finale.
TENNIS
Sport + 90 min
14.00
WTA Tour.
Tournoi de Doha (QAT). Quarts de finale.
TENNIS
« Total Rugby »
Rediff. à 18 h 15
EUROSPORT/FRANCE TÉLÉVISIONS. À partir de dimanche, 14 h 45.
Cyclisme. Paris-Nice.
20.30
L’Équipe TV 26 min
13.30
TPS Foot 105 min
Rediff. demain à 16 h 45
MAGAZINE
11.30
Circuit européen.
Open d’Indonésie. 1 er jour. À Jakarta.
Paris-Nice sur le grand braquet
20.30
Match amical.
Angleterre-Uruguay. À Liverpool.
11.00
« Un jour avec… L’Équipe »
GOLF
FOOTBALL
11.00
France 3 8 min
20.10
Eurosport 90 min
ATP.
Tournoi de Dubaï (EAU). Quarts de finale.
MAGAZINE
TOUT LE SPORT
08.30
Match amical.
France-Slovaquie.
Sport + 105 min
20.00
ESPN Classic Sport 60 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 19 : 00
MAGAZINE
> LA PAGE RUGBY
Notre consultant Laurent Benezech sur le plateau de Philippe Fleys
> RUGBY
JEUDI 2 MARS 2006
EN CETTE PÉRIODE de giboulées,
le peloton espère que « la Course au
soleil » sera fidèle à son surnom. Pour
ce qui reste la course de référence de
rentrée, Eurosport et France Télévisions
emmènent un gros braquet dès
dimanche après-midi, diffusant le prologue tracé dans les rues d’Issy-lesMoulineaux (Hauts-de-Seine). Sur le
service public, toutes les antennes
seront mobilisées sur la durée de
l’épreuve (*). Sur la TNT, France 4 diffusera notamment les étapes en semaine,
de lundi à vendredi. « C’est sur le
modèle de ce qu’on fait en tennis pendant la première semaine de RolandGarros où France 4 assure les directs du
matin », précise Daniel Bilalian, patron
des sports de France Télévisions. Un
modèle qui sera également décliné en
avril lors des Mondiaux sur piste de Bordeaux. « Mais pas sur le Tour de France,
prévient Bilalian. Il n’y a pas de reste sur
le Tour, tout est bon. En plus, ce serait
compliqué, il faudrait faire des bascules : si elles sont possibles sur
France 2 et France 3, avec France 4, elles
ne le sont pas. »
Au niveau des commentaires, le service
public garde son même « pool » de
journalistes et de consultants pour
suivre la saison cycliste. Sur Paris-Nice,
Thierry Adam et Bernard Thévenet officieront en cabine. Une équipe renforcée
dans le dernier week-end par la présence, sur une moto, de Laurent Jalabert, dernier vainqueur tricolore à avoir
rayonné – c’était en 1997 – sur la promenade des Anglais.
Autre chaîne, autre vainqueur. Sur
Eurosport, c’est Jean-François Bernard,
victorieux en 1992, au côté de Patrick
Chassé qui verra se relayer, en sus de
« Jeff », la même équipe de consultants
que la saison dernière (Jacky Durand et
Richard Virenque). Le septuple maillot à
pois du Tour de France viendra d’ailleurs donner un coup de main sur les
deux dernières étapes de Paris-Nice.
S’il n’y a rien de nouveau sous le soleil
de ses consultants, Eurosport entend
cependant « rajeunir » son traitement
du cyclisme. Pour davantage mettre en
valeur les jeunes coureurs, la chaîne
thématique a ainsi décidé de créer un
« Trophée Eurosport », calculé selon un
barème prenant en compte les victoires,
les kilomètres d’échappée… « C’est un
truc ludique destiné à désigner le meilleur espoir français âgé de moins de
vingt-cinq ans sur l’ensemble des
courses qu’on diffuse sur la saison qui
correspond à environ 80 % du
Pro Tour. »
Pour sensibiliser le jeune public, le peloton empruntera également le chemin
des écoliers jusqu’à Nice. En partenariat
avec Amaury Sport Organisation,
Eurosport a en effet contacté toutes les
écoles primaires qui se trouvent sur le
parcours pour organiser un concours de
la plus belle banderole. Tous les jours, la
photo de l’heureuse élue (choisie par les
consultants) se retrouvera sur Internet
et à l’antenne. « On veut montrer aux
jeunes que le vélo, c’est quand même
super sympa. »
JOCELYN LERMUSIEAUX
(*) Prologue dimanche, à 15 h 30
(France 3) ; de lundi à vendredi, à
14 h 40 (France 4) ; samedi 11 mars, en
différé à 18 h 20 (France 2) ; arrivée le
dimanche 12, à 13 h 20 (France 3).
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Un Jour Avec… L’Équipe (rediff.
à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition
(rediff. toutes les heures, jusqu’à 21.30).
19. La Page Rugby (rediff. toutes les
heures, jusqu’à 22.). 22.30 Édition de la
nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À 8 et à 38
de chaque heure, chronique sportive.
6.40 et 7.40. France Inter. Sports. 6.45
RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1. Sports. 16.
RMC. DKP (rediff. à 21.). 18. RMC. Luis
attaque (rediff. à 22.). 18. Sud Radio.
Rugby & Compagnie. 18.53 RTL Mégasport. 19.30 RMC. Global Sport. 20.
Europe 1. Europe Sport (avec à 20.10 Le
Club Pires). 20. RTL. RTL Foot. Avec « Les
supporters ont la parole ». 20. RMC.
Coach Courbis.
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(1) Nom commercial du lorazépam,
molécule appartenant à la famille des
benzodiazépines, dont les propriétés
sont anxiolytiques et sédatives.
(2) Réalisateurs sur le projet d’un film
de « tennis-réalité » sur la vie à l’Académie Mouratoglou.
Bleu
Jaune
Rouge
''
''
d’un individu isolé, les regrets de
Jacques Dupré sur l’incivisme sportif
interpellent à la lumière des faits qui
seront jugés.
Initiateur du « challenge de la Bonne
Attitude » à la mémoire d’Alexandre
Lagardère, le président de la ligue
CBBL ne semble pas totalement rassuré sur les effets du travail de sensibilisation entrepris. « Malgré une certaine prise de conscience, on constate
toujours des comportements inadmissibles et des dérapages verbaux. Certains parents sont très pressants et ont
une propension à prendre une place
qui n’est pas la leur. Et cela cause parfois de vrais problèmes. » À méditer
très fort pendant le procès.
Jaune
Bleu
Noir
Christophe Fauviau se
sentait incompris.
C’était un peu ses
enfants contre le reste
du monde. On voyait
qu’il souffrait.
(Patrick Mouratoglou)
TÉLÉVISION
touchée par une mononucléose, n’a
pas vraiment réussi à reprendre le
cours de sa progression. Classée – 4/6,
éliminée au deuxième tour des Championnats de France des 15-16 ans l’an
dernier, elle n’a disputé que trois
matches cette saison, qui se sont tous
soldés par des défaites. Ayant quitté
l’académie après un différend entre sa
mère et Patrick Mouratoglou, et étant
dans l’incapacité physique de revenir à
la maison, elle vit seule, à quinze ans,
dans la ville de Plaisir. Licenciée au
club de la ville, elle attend avec beaucoup d’anxiété le procès. Victime, à sa
mesure, d’une affaire qui aura dévasté
pour toujours la famille Lagardère sans
vraiment que le monde sportif amateur semble en tirer de véritables
leçons. Car, s’il ne s’agira pas là de
faire le procès du tennis et de ses
acteurs périphériques, mais bien celui
''
''
qu’il vient d’accompagner sur un tournoi en Égypte. Ancien instructeur militaire en retraite de l’armée dès 1999,
Christophe Fauviau avait la réputation
d’être un bon pédagogue en tennis,
initiant d’autres jeunes que les siens
dans un esprit loué par tous. Attentif, il
avait apparemment parfaitement
admis le choix de son fils de ne pas tenter une carrière sportive. Les quelques
contacts que noue la ligue avec lui au
sujet de Valentine, repérée dans la
catégorie poussines, restent « corrects », selon Jacques Dupré. « On
n’était pas d’accord sur tout, mais il n’y
avait pas d’accroc. »
Progressivement, les zones de friction
entre Fauviau et l’institution pointent
cependant le caractère plus exclusif de
la relation entre le coach paternel et sa
fille, déscolarisée dès la sixième. Refusant les propositions d’intégration
dans un pôle France ou à Roland-Garros, ou même les services d’un coach
de ligue concentré à 70 % de son
temps sur Valentine, Fauviau donne
l’impression de vouloir tout contrôler.
« Ce n’était jamais assez pour sa
fille », se souvient Jacques Dupré. Certains de ses propos sidèrent ses interlocuteurs : « La ligue est un milieu pervers, vous voulez vous accaparer
Valentine ! »
Ayant choisi l’option d’une filière
privée après la scission avec le monde
fédéral en 2002, il rejoint à Montreuil
l’académie Mouratoglou, bizarrement
toujours aussi distant avec le milieu
désireux de la réussite de sa fille qu’il
finit par lui léguer un héritage ingérable ? En août 2003, Valentine Fauviau est la numéro 1 française en
termes de classement, 1/6 à treize ans,
et dispose, selon les gazettes de
l’époque, « de qualités exceptionnelles, d’un jeu très complet et d’un
enthousiasme contagieux ». Mais,
en une seconde, un monde s’écroule
lors de l’arrestation de son père. Outre
le cataclysme familial pris de plein
fouet, ne lui faut-il pas remettre en
cause la nature même de cette
domination, acquise dans les tournois
grâce à des performances pour certaines évidemment sujettes à caution ? Interdite par son père de
jouer les Championnats de France, ne
devait-elle pas comprendre là qu’il
craignait de l’étalonner dans des
compétitions officielles plus difficiles
d’accès pour les tricheurs ?
Son premier réflexe
est d’appeler à l’aide
Patrick Mouratoglou,
qui interrompt ses
vacances pour la rapatrier dans le cocon de
l’académie transplantée à Thiverval (Yvelines). Mais si l’accueil
à la gare de tous les
pensionnaires lui met
un peu de baume au
cœur, il lui faut désormais faire face à son implacable actualité. Elle ne peut plus retourner dans les
Landes, sa région d’enfance, et communique par lettres avec son père. Les
premiers tournois qu’elle dispute diffusent en elle des ondes négatives.
« Elle le vivait évidemment très mal, se
souvient Patrick Mouratoglou. Même
si ce n’était peut-être pas le cas, elle se
sentait jugée, regardée de travers. Et
sa souffrance générale se manifestait
par des blessures diverses. »
Dans une confession livrée à Frédéric
Chasle et Karim Koulakssis (2), Valentine Fauviau, qui a gagné la Coupe de
France d’hiver en janvier 2005, tentait
il y a quelques mois de mettre des mots
sur cette épreuve supplémentaire proposée à une jeune championne. « Je
survis après cette claque dans la
gueule. Plein de gens m’ont dit que ça
allait être très dur. Mais moi, je veux
montrer que je peux le faire. Mon père
mérite que je réussisse. Je prends
exemple sur Justine Henin qui a perdu
sa maman très tôt. Et si j’y arrive, ça
fera partie de mon histoire. »
Mais, pour l’heure, Valentine Fauviau,
Noir
AU TERME DU PROCÈS qui s’est
ouvert hier, et qui se terminera le
10 mars à Mont-de-Marsan, aura-t-on
mieux compris le fil de l’inconcevable
histoire Fauviau, raccourci édifiant et
dramatique des dérives d’un père
obnubilé par la réussite sportive de sa
descendance ? Aux quatre coins de la
France, au gré des tournois joués par
sa fille Valentine et son fils Maxime, un
père s’arrangeait dans les recoins des
club-houses pour mettre la main sur la
bouteille d’eau des adversaires afin d’y
glisser des comprimés de Témesta (1).
Le scénario pathétique, répété au
moins une trentaine de fois entre 2000
et 2003, selon l’enquête, était toujours
le même : affaiblis, endormis, parfois
secourus par le SAMU, les rivaux
jetaient souvent l’éponge avant le
terme des matches perdus dans les
coulisses.
Quand il faisait très chaud, l’insolation
était l’interprétation la plus communément admise. Mais certains jeunes
sportifs, perplexes face à ces défaillances d’un jour, s’en remettaient à des
batteries d’examens sur plusieurs mois
afin de traquer la cause du malaise. En
vain.
Comment aurait-on pu se douter de
ces cas de dopage à l’envers ? Totalement abracadabrants dans le cas de
Maxime, classé environ 15, et qui n’avait
d’autre ambition que
de gagner les tournois
locaux primés de
150 euros et d’un jambon. Et quand même
incongrus pour Valentine, l’espoir no 1 du
Béarn, trustant les
titres de championne
de ligue dès ses dix
ans. Cette histoire de
la traque des bouteilles adverses
n’aurait pu être qu’une comédie
désenchantée d’un parent névrosé. Le
parent hyper caricatural culbutant les
barrières de la moralité pour s’approprier les vices que tous les autres ne
font qu’effleurer pour se faire peur :
haine de l’adversaire, quête effrénée
d’une gloire à tout prix, appropriation
exclusive d’une carrière enfantine
manipulée de bout en bout.
Mais hélas, Christophe Fauviau, quarante-six ans, n’a pas polarisé tous ces
excès autour d’un cas qui aurait seulement pu faire jaser. L’enchaînement
frénétique de ses manipulations a
conduit à un épilogue effarant avec la
mort d’un jeune homme de vingt-cinq
ans, Alexandre Lagardère, instituteur
et juge-arbitre très apprécié. Dans
l’après-midi du 3 juillet 2003, ce dernier dispute un match du tournoi de
Tartas face à Maxime Fauviau. Fatigué, il se rend chez un ami à Dax où il
s’endort dans la soirée, avant de
reprendre le volant pour renter chez
lui. À 23 h 45, il perd le contrôle de son
véhicule qui percute un arbre. En
apprenant la triste nouvelle, l’avocat
Renaud Lahitète fait aussitôt le rapprochement entre l’accident de voiture
et la rencontre de Tartas. Quelques
jours plus tôt, il avait déjà justement
mis en branle la machine judiciaire,
alerté par un ami de son fils qui venait
de surprendre Christophe Fauviau
manipulant sa bouteille lors d’un tournoi à Bascons. Le lendemain, le finaliste, également adversaire de Maxime
du tennis. « Jamais je ne voudrais
que mon fils baigne là-dedans »,
entend-on chez les « privés ». Luimême oscille entre la fascination et
le reniement d’un sport qu’il refuse
obstinément de regarder à la télévision.
Dépourvu de repères depuis sa jeune
retraite s’est-il ainsi noyé dans cette
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME
TENNIS DUBAÏ (ATP, dur)
Ghezielle en surrégime
Retours
de manivelles
Victime d’un gros coup de fatigue, la médaillée de bronze sur 1 500 m d’Helsinki renonce à disputer
le 3 000 m des Mondiaux en salle.
HUET SUR SA LANCÉE D’AVANT
JEUX. – Même s’il n’était pas convié à
la fête olympique, à l’image de son
coéquipier finlandais Koivu, qui a, de
suite, retrouvé ses bons réflexes en
NHL sur la glace des Islanders (3 pts),
Cristobal Huet a lui aussi poursuivi sur
son excellente lancée d’avant les JO.
Le Français, qui démarrait dans la cage
du Canadien pour son septième match
de rang, y a maintenu une robuste
moyenne de 1,64 but encaissé en réalisant 32 arrêts sur 35 tirs. Cette soirée à
Long Island, où Higgins a fait des
misères au club de sa ville natale en lui
passant deux buts, est de bon augure
pour les Montréalais, qui ont entamé
une série de 6 matches à l’extérieur en
10 jours. Alors qu’il ne reste plus que
sept semaines avant les play-offs, le
leader, Detroit, qui compte six médaillés de Turin dans ses lignes, a repris le
collier en concédant un méchant 5-1 à
San Jose.
NHL (saison régulière). – MARDI : NY Islanders - Montréal, 3-5 ; Tampa Bay - Florida,
2-8 ; Toronto-Washington, 3-5 ; Calgary-Vancouver, 1-2 ; Colorado-Minnesota, 4-2 ; San
Jose - Detroit, 5-1.
À tel point que certains lui prédisaient
le record du monde du 3 000 m
(8’29’’15) à l’occasion du meeting en
salle de Stuttgart, le 4 février. En tous
cas, ce jour-là, ayant sans doute eu
vent de la forme éblouissante de la
Française, Meseret Defar, championne olympique du 5 000 m,
s’employa dès le coup de pistolet à
tuer dans l’œuf toute velléités pour
terminer en 8’30’’72. Pendant ce
temps, Ghezielle devait se contenter
d’un plus modeste 8’50’’63 (8e temps
de l’hiver à deux athlètes par nation).
« La baisse de régime date de ce
moment, reconnaît le coach. Son
capital confiance a été entamé. Et le
doute s’est un peu plus installé après
son nouvel échec sur 1 500 m à Eaubonne, six jours plus tard. » Une compétition à laquelle Ghezielle pris part
seulement pour renvoyer l’ascenseur
au conseil général du Val-d’Oise, un
de ses partenaires.
« Cette situation me fait râler, insiste
Lignier. Depuis sa médaille, on attend
beaucoup d’elle. Et elle-même se met
trop de pression sur les épaules. Il va
falloir que nous revoyons ça
ensemble. » « Elle doit apprendre à
distinguer les compétitions qui sont
des objectifs, des courses de réglage,
ajoute Djaté-Taillard. C’est bien
d’être exigeante avec soi-même mais
elle ne peut pas être à son meilleur
niveau à chaque sortie. Cette logique
l’avait amené à ne pas courir les
Championnats d’Europe de cross. Or,
une semaine plus tard en Espagne,
elle avait montré qu’elle était très
bien. Cet été, pour les “Europe” à
Göteborg (7-13 août), elle devra avoir
une autre approche. »
C’est justement pour ne pas hypothéquer la suite de sa saison que Bouchra
Ghezielle préfère mettre un terme à
son hiver. « Il vaut mieux arrêter
l’hémorragie, analyse le coach. Elle
n’est pas en état de défendre ses
chances à Moscou. Elle finit son stage
à Ifrane et lundi prochain à son retour,
elle effectuera un nouveau bilan sanguin qu’elle soumettra au médecin
fédéral Philippe Deymier. »
Doucouré à
Paris - Saint-Denis
jusqu’en 2008
Après deux mois de négociations,
Ladji Doucouré, champion du monde
du 110 m haies et du 4 × 100 m, a
donné son accord de participation
aux organisateurs du meeting de
Paris - Saint-Denis pour les trois
prochaines années. L’édition 2006
aura lieu le samedi 8 juillet. « D’ici
les Jeux de Pékin en 2008, Ladji aura
besoin de se confronter aux
meilleurs, rappelle Gérard Rousselle,
le responsable du plateau du
meeting francilien. Nous lui offrirons
cette opportunité dans une
ambiance digne d’une arène
olympique. Prochainement, nous
discuterons avec les représentants
du Chinois Liu Xiang. Mais nous
n’avons pour le moment aucune
certitude. » Si Gérard Rousselle n’a
pas voulu évoquer les modalités
financières de cet accord, il a
indiqué que le hurdler serait sur
l’affiche de promotion du meeting
au mois d’avril et qu’il la partagerait
au mois de mai avec Christine Arron,
elle aussi encore présente au Stade
de France en juillet. Cette soirée de
gala est d’ores et déjà assurée de
la présence du prodige éthiopien
Kenenisa Bekele. – H. G.
BERGQVIST TOUJOURS À
L’ARRÊT. – Kajsa Bergqvist, la
recordwoman du monde du saut en
hauteur (2,08 m), n’est toujours pas
complètement rétablie. Lors du gala
de Tallinn (Estonie), mardi, elle a dû
renoncer à sauter après s’être
échauffée. Le concours a été
remporté par la Belge Tia Hellebaut
(1,97 m). Au cours du même
meeting, les Russes Silnov et
Rybakov ont franchi 2,34 m. Le
Français Colomba Fofana, qualifié
pour les Mondiaux de Moscou
(10-12 mars), a pris la 3e place
(16,51 m) du triple saut.
HERVÉ GARCIA
PENTATHLON MODERNE COUPE DU MONDE TENNIS DE TABLE
Des Bleus en rodage
Malgré l’absence des leaders tricolores, les pentathlètes français entament
aujourd’hui leur saison au Mexique.
ACAPULCO. Ses plages de sable fin
au bord du Pacifique, ses plongeurs… et sa manche de Coupe du
monde de pentathlon moderne (tir,
escrime, natation, équitation,
course à pied) qui ouvre aujourd’hui
la saison. Une saison très étalée
dans le temps (Championnats du
monde en novembre) qui servira de
répétition avant la saison 2007 où
s’engagera réellement la campagne
de qualification olympique.
Opéré des ligaments du poignet
droit en décembre, Raphaël Astier,
le meilleur français ne sera pas présent au Mexique. « Je n’ai repris
l’équitation que la semaine dernière
et pas encore l’escrime, confie
Astier. Je serai aux Championnats
de France à Paris et, après, on verra.
Je ne veux pas reprendre trop vite
sachant que cette saison est transitoire et que les gros rendez-vous
sont plus tard dans l’année. »
Désormais dégagé de tous soucis
professionnels après être sorti de
l’école de Police, Cyril Viala qui avait
manqué d’extrême justesse sa qualification pour les Jeux au profit de
Sébastien Deleigne, double champion du monde, dont l’expérience
avait au dernier moment été privilégiée, sera en revanche de retour sur
le circuit mondial. « Je suis beaucoup plus serein, explique-t-il. Je
peux désormais me concentrer et
me faire plaisir à 100 %. J’ai beaucoup moins de pression. Cette
manche de Coupe du monde va me
permettre de voir où j’en suis. »
Du côté des filles, seule Axelle Guiguet sera du voyage. La jeune Amélie Cazé, vingt et un ans, ne sera pas
présente à Acapulco, théâtre de sa
première victoire en Coupe du
monde la saison dernière. La sociétaire de Noyon, douzième des JO à
Athènes et qui dispose à coup sûr du
potentiel pour aller chercher une
médaille à Pékin, devrait en effet
être mis « en réserve de la république » cette saison afin de la laisser se concentrer sur ses études et
l’obtention de son Capeps. « Je serai
aux Championnats de France et à la
En l’absence d’Amélie Cazé, victorieuse à Acapulco en Coupe
du monde la saison dernière, Axelle Guiguet sera l’unique
femme de l’équipe de France. (Photo Martin Venegas/Mexsport/AFP)
Coupe du monde de Millfield,
explique-t-elle. Nous verrons plus
tard la suite du programme en fonction de mon admissibilité ou pas. »
Au niveau international, derrière la
Hongroise triple championne du
monde et championne olympique
Szuzsanna Voros, les regards seront
également tournés vers l’Américaine Sheila Taormina qui, à bientôt
trente-sept ans, se lance dans le
pentathlon. Championne olympique de natation sur le 4 × 200 m
en 1996 à Atlanta, championne du
monde 2004 et sixième des Jeux
olympiques en 2000 en triathlon,
l’Américaine ambitionne en effet de
se qualifier pour les Jeux de Pékin
dans une troisième discipline. À
suivre…
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
AUJOURD’HUI
À Acapulco (MEX), Coupe du monde
HOMMES et FEMMES (finales samedi
et dimanche).
Français engagés. – HOMMES :
Viala, Berrou. FEMMES : Guiguet.
LES GRANDES DATES DE LA SAISON
Coupe du monde. – 2-5 mars :
Acapulco (MEX). 6-9 avril : Millfield
(ANG ). 20-23 avril : Ber lin
(hommes). 11-14 mai : Moscou
(femmes) ; Budapest (hommes).
1er-4 juin : Szekesfehervar (HON)
(femmes). 13-18 septembre :
Le Caire. 19-24 septembre : Rome.
13-14 octobre : Athènes (finales).
Championnats du monde :
15-22 novembre, à Guatemala City.
Cham pi onna ts d’E urope :
13-18 juillet,à Budapest.
Championnats de France :
25-26 mars, à Paris.
SKI
DÉFAGO ENCORE DÉBOUTÉ. – La Cour de la FIS, l’instance juridique supérieure de la Fédération internationale, n’a pas accédé à la demande de la Fédération suisse, intervenant au nom de Didier Défago. Pour des raisons de procédure,
elle a refusé d’invalider la décision de la commission d’appel, laquelle avait confirmé le déclassement du skieur de Morgins lors de sa victoire dans le super-combiné
de Val-d’Isère, le 11 décembre dernier. L’épaisseur de ses plaques de fixations
avait en effet été mesurée très légèrement au-dessus de la norme autorisée. Les
Suisses ont désormais vingt et un jours pour éventuellement saisir le Tribunal arbitral du sport.
PAGE 10
CHAMPIONNATS DE FRANCE.
– Dinan accueille jusqu’à dimanche
les Championnats de France.
Aujourd’hui, les participants des
simples hommes et femmes disputeront une première phase de poules
avec l’objectif de se qualifier pour les
seizièmes de finale du tableau principal qui débutera demain. Christophe
Legoût et Carole Grundisch sont les
champions en titre.
Chang Yuen Su - Plachy, 3-0 ; Yang Min - Such,
2-3 ; Sonnet - Plachy, 1-3 ; Yang Min - Franz,
1-3).
Classement : 1. Hennebont, 36 pts ; 2. Levallois, Metz et Pontoise-Cergy, 26 ; 5. Istres, 25 ;
6. Cestas, 24 ; 7. Angers, 23 ; 8. Saint-Denis,
21 ; 9. La Romagne, 19 ; 10. Argentan, 14.
Prochaine journée (14 mars) : Levallois Argentan ; Hennebont - Saint-Denis ; Cestas Metz ; Pontoise-Cergy - La Romagne ; Angers Istres.
PRO A HOMMES. – 12e journée : Istres Levallois, 3-3 (Legoût - Éloi, 3-1 ; Sun Meng Karlsson, 1-3 ; Martinez - Desprès, 3-2 ; Legoût
- Karlsson, 0-3 ; Martinez - Éloi, 1-3 ; Sun Meng
- Desprès, 3-1) ; Argentan - Hennebont, 2-4
(Simoncik - Bai Feng Tian, 1-3 ; Monteiro Gorak, 3-1 ; Hakeem - Grigoriev, 1-3 ; Simoncik
- Gorak, 3-1 ; Hakeem - Bai Feng Tian, 0-3 ;
Monteiro - Grigoriev, 0-3) ; Saint-Denis - Cestas, 3-3 (Mirault - Varin, 1-3 ; Lin Zhi Gang Tugwell, 3-1 ; Filimon - Liu Song, 0-3 ; Lin Zhi
Gang - Varin, 3-0 ; Mirault - Liu Song, 0-3 ; Filimon - Tugwell, 3-1) ; Metz - La Romagne, 4-0
(Gionis - Calus, 3-0 ; Rémy - Phung, 3-2 ; Saive
- Ollivier, 3-1 ; Gionis - Phung, 3-0) ; Angers Pontoise-Cergy, 1-4 (Sonnet - Franz, 0-3 ;
PRO A FEMMES. – 12e journée : Bordeaux
- Montpellier, 0-4 ; Joué-lès-Tours - Mondeville,
0-4 ; Beauchamp - Évreux, 0-4 ; Grand-Quevilly
- Fontenay, 3-3 ; Saint-Berthevin-Saint-Loup Lys-lez-Lannoy, 3-3.
Classement : 1. Montpellier, 35 pts ; 2. Mondeville, 34 ; 3. Évreux et Lys-lez-Lannoy, 26 ; 5.
St-Berthevin-St-Loup, 23 ; 6. Beauchamp et
Grand-Quevilly, 22 ; 8. Joué-lès-Tours et Fontenay, 20 ; 10. Bordeaux, 12.
Prochaine journée (14 mars) : Montpellier Joué-lès-Tours ; Grand-Quevilly - Bordeaux ;
Fontenay-sous-Bois - Evreux ; Mondeville Saint-Berthevin-Saint-Loup ; Lys-lez-Lannoy Beauchamp.
BATEAUX
VOLVO OCEAN RACE. – À quelque 500 milles de la « porte » du cap Horn
qu’il devrait franchir dans les prochaine heures, ABN-AMRO 1 possédait toujours
hier une quarantaine de milles d’avance sur Pirates-of-the-Caribbean et Movistar. Sauf incident, le bateau mené par Mike Sanderson devrait entamer en leader
la remontée de l’Atlantique Sud, cap sur Rio.
4e étape (Wellington - Rio de Janeiro, 6 700 milles, départ le 19 février). Positions hier à
17 heures : 1. ABN-AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 2 720 milles de l’arrivée ; 2. Pirates-of-the
Caribbean (USA, Cayard), à 41 milles du leader ; 3. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à 41 m. ; 4. Brasil 1 (BRE, Graël), à 98 m. ; 5. ABN-AMRO 2 (HOL, Josse), à 166 m. ; 6. Ericsson (SUE, McDonald
[GBR]), à 169 m.
COUPE DE L’AMERICA : DU NEUF CHEZ BMW-ORACLE. – Acheminée par
avion-cargo depuis les États-Unis, la coque du nouveau Class America de BMWOracle, construite à Anacortes sur la côte Ouest, a été livrée hier sur la base
d’entraînement de l’équipe américaine à Valence. Le bateau sera baptisé le
27 mars prochain dans le port espagnol.
SKI FREESTYLE
COLAS DEUXIÈME. – Le Français Guilbaut Colas a, semble-t-il, digéré sa
décevante 10e place olympique et s’est hissé, hier, à la deuxième place de l’étape
de Coupe du monde des bosses à Jisan Forest Resort en Corée du Sud. Il est devancé par le champion olympique australien, Dale Begg-Smith. Un autre Français,
Pierre Ochs, a pour sa part terminé cinquième alors que, chez les femmes, dix jours
après avoir offert à la France la première de ses neuf médailles aux Jeux de Turin,
Sandra Laoura a du se contenter de la 7e place. La prochaine étape de Coupe du
monde pour les bosses est prévue pour le 5 mars à Inawashiro, Japon.
VOLLEY-BALL
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (play-offs, 2e tour aller). – MARDI : D. Moscou (RUS) Tours, 3-0. HIER : Iraklis Salonique (GRE) - Belchatow (POL), 3-0 (25-22, 25-19, 25-17).
AUJOURD’HUI : Belgorod (RUS) - Pérouse (ITA).
HANDBALL
COUPE DE FRANCE HOMMES (16e de finale). – HIER : Villeurbanne (D 2) - NÎMES, 26-34.
Bien joué Rochus !
« Je n’ai jamais trouvé la bonne longueur de balle, expliqua le numéro 8
mondial. J’avais l’impression de ne
pas pouvoir aligner trois coups. Il
aurait fallu que je puisse souffler un
peu pour remettre mon jeu en place,
mais, à chaque fois que j’ai commencé à le faire, il a bien pris sa chance. Je
me sens bien physiquement. C’est
rageant de ne pas pouvoir enchaîner
les matches. J’en aurais bien
besoin. »
« Mon plan de jeu était simple, expliqua le vainqueur : bien rester dans le
match. La surprise, c’est que j’ai eu
des points gratuits au service. Ce
n’est pas dans mes habitudes. Par
contre, la défense, ça a toujours été
mon fort. »
C’est aussi en jouant de ses armes
habituelles qu’Olivier Rochus a
empoché une belle victoire face à
Marat Safin. Usant des variations et
PASCAL COVILLE
RÉSULTATS
Dotation : 1 000 000 $
Deuxième tour : O. Rochus (BEL) b.
Safin (RUS), 7-6 (7-5), 6-4 ; Schüttler
(ALL) b. Klec (SLQ), 7-5, 6-4 ; Federer
(SUI) b. Al-Gharaeeb (KOW), 7-6
(7-5), 6-4 ; Youzhny (RUS) b. Andreev
(RUS), 6-1, 7-6 (7-4) ; Vik (RTC) b. Berdych (RTC), 3-6, 7-6 (7-5), 6-2 ; Phau
(ALL) b. Agassi (USA), 7-5, 7-5 ; Henman (GBR) b. Stepanek (RTC), 7-5,
2-6, 7-6 (7-3).
DOHA (WTA Tour, Rebound Ace)
« La joueuse idéale »
MARION BARTOLI estime qu’Amélie Mauresmo tire
actuellement le maximum de son potentiel.
DOHA – (QAT)
de notre envoyé spécial
BATTUE SÈCHEMENT par Amélie
Mauresmo (6-0, 6-2), Marion Bartoli a
tout de même réussi à bien se bagarrer
au deuxième set alors qu’elle avait été
laminée durant les huit premiers jeux.
Elle n’avait pas rencontré l’actuelle
numéro 2 mondiale depuis 2003 et il
était intéressant de lui demander ce
qu’une joueuse de son niveau, c’est à
dire classée parmi les trente premières
mondiales, pouvait ressentir face à la
Mauresmo d’aujourd’hui.
IMPRESSIONNANTE. – « Je m’étais
fixé comme objectif de ne pas trop la
regarder et de me concentrer sur mon
propre jeu. En fait c’était terrible parce
que lorsque je me suis trouvée face à
elle pendant que l’arbitre tirait au sort
le service, le processus a commencé à
s’enclencher. Je me disais : Ouille, aïeaïe-aïe ! qu’est ce qui va m’arriver... Il
m’a fallu huit jeux pour que je me calme
un peu et que je commence à jouer.
Après il y a eu bagarre et mon niveau
était bon. Ce genre de situation je
l’avais déjà connue lorsque j’avais rencontré Lindsay Davenport pour la première fois au troisième tour de l’US
Open, j’étais paniquée. »
COMPLÈTE. – « Amélie a changé de
stature. Maintenant, elle dégage une
confiance énorme qui se ressent sur
l’adversaire. On a l’impression que rien
ne l’ébranle, qu’il n’est pas possible de
la déstabiliser, qu’elle est toujours en
contrôle. Ses schémas de jeu sont plutôt simples mais elle les applique parfaitement. Il n’y a aucun doute, elle a la
stature d’une numéro 1 mondiale. Son
jeu de défense est fantastique surtout
du côté revers où elle slice super bien et
donne une balle si basse qu’il est
impossible de l’attaquer, et c’est elle
qui reprend le contrôle du jeu. En coup
droit de défense, elle est capable de lifter très haut et de repousser l’adversaire derrière sa ligne. Et lorsqu’elle ne
défend pas, son jeu offensif fait très
mal. Avec tout ça, plus un physique au
top, il n’y a pas de doute, elle fait une
belle numéro 1 mondiale. »
EXEMPLAIRE. – « Le fait d’avoir chez
nous une championne de cette dimension c’est à la fois bien et pas bien pour
les autres joueuses françaises. Le positif c’est qu’on a tout près de nous
l’exemple même de la perfection, de la
joueuse qui tire le maximum de ses
qualités physiques, techniques et mentales, et cela c’est rare car peu de
joueuses arrivent selon moi à atteindre
le maximum de leur potentiel. Le côté
négatif c’est qu’on se rend compte de
l’énorme écart qui existe entre elle et
nous, les autres Françaises, et ça peut
devenir décourageant. Pour moi, Amélie incarne l’image idéale de la joueuse
de tennis. Et c’est à nous de nous inspirer de cette image pour nous hisser à
notre meilleur niveau. »
ÉPUISANTE. – « Pour en revenir au
match, lorsqu’au deuxième set j’arrive
à me bagarrer avec elle, je me rends
compte que je dois être à cent pour cent
alors qu’Amélie a encore beaucoup de
marge. Et elle tient un très haut niveau
de jeu du premier au dernier point alors
que moi, même si j’avais pu entrer dans
le match plus tôt, je ne sais pas si
j’aurais pu tenir le niveau du premier au
dernier point car il faut savoir que c’est
éreintant de se trouver face à Amélie. »
« Voilà, pour moi, Amélie n’a jamais
aussi bien joué et si elle garde son
niveau actuel, il n’y a pas beaucoup de
joueuses qui la battront cette année. »
ALAIN DEFLASSIEUX
RÉSULTATS
Dotation : 600 000 $
Huitièmesde finale: Mauresmob. Bartoli,6-0, 6-2 ; Schruff(ALL) b. Bondarenko (UKR), 6-3, 6-3 ; Sugiyama (JAP) b. Myskina (RUS), 7-6 (7-3), 6-7 (4-7), 6-4 ; Li
(CHN) b. Hantuchova (SLQ), 4-6, 7-6 (7-5), 6-1 ; Petrova (RUS) b. Daniilidou (GRE),
6-1, 6-2 ; Vinci (ITA) b. Vento (VEN), 6-3, 6-3 ; Hingis (SUI) b. Schiavone (ITA),
6-1, 6-2 ; Kuznetsova (RUS) b. Kirilenko (RUS).
RÉSULTATS
LAS VEGAS (ATP, dur, 380 000 $, 27 février-5 mars). – Premier tour : Kiefer (ALL) b. Sargsian (ARM), 6-3, 6-2 ; Robredo (ESP) b. Murray (GBR), 6-2, 6-2 ; Goldstein (USA) b. Ginepri
(USA), 6-7 (4-7), 6-3, 6-1 ; Blake (USA) b. Srichaphan (THA), 7-6 (7-3), 6-0 ; Fish (USA) b. Amritraj (IND), 6-4, 7-6 (7-4) ; Luczak (AUS) b. Tursunov (RUS), 6-4, 7-6 (9-7) ; Spadea (USA)
b. Capdeville (CHL), 6-3, 6-2 ; Benneteau b. Soderling (SUE), 6-4, 7-6 (7-0) ; Karlovic (CRO)
b. Sanguinetti (ITA), 6-2, 6-4 ; Hernych (RTC) b. Pless (DAN), 6-3, 6-3 ; Vahaly (USA) b. Querrey
(USA), 3-6, 7-6 (7-3), 6-3.
ACAPULCO (ATP et WTA Tour, terre battue, 690 000 $ et 180 000 $, 27 février-5 mars).
– TOURNOI HOMMES. Premier tour : Di Mauro (ITA) b. Coria (ARG), 6-2, 6-4 ; Martin (ESP)
b. Volandri (ITA), 6-0, 2-6, 6-2 ; Acasuso (ARG) b. Gonzalez (MEX), 6-2, 6-1 ; Chela (ARG)
b. Monaco (ARG), 4-6, 7-6 (7-4), 3-0, abandon ; Massu (CHL) b. Berlocq (ARG), 6-2, 7-5 ;
Pashanski (SEM) b. Minar (RTC), 2-6, 6-3, 7-5 ; Almagro (ESP) b. Vicente (ESP), 6-3, 4-6, 6-4 ;
Horna (PER) b. Dlouhy (RTC), 6-4, 6-4 ; Calleri (ARG) b. Lapentti (EQU), 6-3, 6-3.
TOURNOI FEMMES. Premier tour : Loit b. Dulko (ARG), 7-6 (7-2), 6-2.
JEUDI 2 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
HOCKEY
SUR GLACE
Son entraîneur :
« Arrêter
l’hémorragie »
UN VENT DE FRONDE a soufflé
hier sur le central de « L’Aviation
Club » de Dubaï. Un certain Al-Ghareeb, 488e à l’ATP, a secoué sa
majesté Federer. Le numéro 1 mondial, vainqueur 7-6, 6-4, eut plus de
chance qu’Andre Agassi, renvoyé à
sa famille en deux sets (7-5, 7-5) par
Björn Phau (79e). Le tombeur de
Marat Safin est nettement plus
connu, mais Olivier Rochus, Petit
Poucet du circuit, handicapé justement par sa taille (1,65 m), n’est pas
un grand du jeu. Les trois têtes couronnées se retrouvaient sur un point :
il ne fait pas bon s’éloigner des
courts.
Agassi avait fait un peu illusion
contre Rusedski au premier tour. Victoire en trompe-l’œil, le Britannique
ne l’avait pas poussé dans l’échange.
Ce fut une autre histoire hier contre
cet Allemand de père indonésien.
Trapu, mais animé de solides gambettes, Phau fit comprendre à Agassi
que les points ne se gagneraient pas
sur une seule frappe. La démonstration fut époustouflante sur une
amortie de l’Américain à 5-5 dans le
premier set : Phau réussit non seulement à relever la balle, mais en plus à
claquer un coup droit croisé avec une
vitesse de bras phénoménal. Ce coup
eut-il l’effet de démoraliser Agassi ?
Sur son jeu de service suivant, il se fit
breaker, puis Phau empocha la
manche sur un jeu blanc. Agassi
avait-il les moyens de remporter les
deux derniers sets ? Nein !
du slice, le Belge finit par avoir raison
de la puissance du Russe. Mais c’est
sur ses qualités de relanceur qu’il fit
basculer le match en réussissant à
débreaker à 4-2 dans la deuxième
manche. Obligé de repartir au combat, Safin baissa les bras (7-6, 6-4).
« C’est incroyable, je suis arrivé ici
sans ambition particulière, racontait
Rochus et dès les premières balles
contre Santoro, je me suis senti très
bien. Safin n’est peut-être pas à son
top, mais je lui donne deux ou trois
tournois pour retrouver un excellent
niveau. » « Je n’ai pas fait un mauvais match, expliquait sa victime. Je
manque de sensations. Contre un
joueur comme Olivier qui m’a toujours posé des problèmes, c’était un
trop grand handicap. »
Chahuté mardi par son compatriote
Wawrinka, Roger Federer a aggravé
son cas hier. Il a fait si pâle figure
contre Al-Ghareeb qu’on s’interroge
sur sa capacité à relancer la mécanique après un mois d’arrêt. Après
avoir breaké à 2-2, le challenger servit pour la première manche à 5-4. Le
triple tenant du titre allait se retrouver par deux fois à deux points de la
perte de cette manche initiale. S’il se
sortit de ce faux pas, il ne prit jamais
vraiment le contrôle du match. Son
attentisme restait surprenant face à
un joueur de troisième zone. Il dut
attendre le septième jeu de la deuxième manche et sa septième balle
de break pour se donner un peu d’air.
La plaisanterie avait duré 1 h 28.
Plus tard, Federer ne cachait ni son
soulagement ni son agacement : « Il
aurait presque mérité de gagner le
premier set. Je n’ai pas été agressif.
C’est le jeu de jambes qui a manqué.
J’ai joué la facilité en restant sur mon
revers, au lieu de me décaler. En
retour, j’ai commencé à faire du slice.
Quand j’ai voulu changer pour être
plus agressif, je n’y suis pas arrivé.
Après un mois de coupure, je
manque de repères. » On avait déjà
entendu ce refrain.
Bleu
Rouge
LINCOU SORTI EN QUARTS. –
Les quarts de finale du Tournoi des
champions de New York auront été
fatals au numéro 1 français Thierry
Lincou. Comme il y a deux mois à
Chicago, Lincou n’a pas réussi à trouver la solution face à l’Égyptien Amr
Shabana, le champion du monde qui
s’est hissé en demi-finale en cinquante-cinq minutes grâce une nouvelle fois à un grand niveau de jeu qui
lui a permis de remporter cinq de ses
six derniers tournois. Grégory Gaultier
reste donc le seul espoir français. Il
affrontait la nuit dernière l’Anglais
Peter Nicol. Dans le tableau féminin,
malgré une belle résistance de quarante-cinq minutes, Isabelle Stoehr,
qui revenait sur le circuit après plusieurs semaines d’arrêt, n’a pas non
plus pu poursuivre sa route, éliminée
dès le premier tour par l’Anglais Vicky
Botwright, tête de série no 2 du tournoi.
TOURNOI DES CHAMPIONS (New York, 26
février - 3 mars). – HOMMES. Quarts de
finale : Shabana (EGY, no 3 mondial) - Lincou
(no 5), 3-1 (11-5, 5-11, 11-9, 11-4) ; Darwish
(EGY, no 12) - Beachill (ANG, no 8), 3-2.
FEMMES. 1er tour : V. Botwright (ANG, no 5) Stoehr (no 15), 3-0 (10-9, 9-6, 9-5).
Pourtant championne
de France du 3 000 m
en salle (8’59’’81),
samedi à Aubière,
Bouchra Ghezielle
s’estime dans une
forme insuffisante pour
disputer les Mondiaux
à Moscou, en fin de
semaine prochaine.
(Photo Stéphane Mantey)
de notre envoyé spécial
Jaune
Bleu
Jaune
SQUASH
teurs avaient été soufflés par les
séances alignées par Ghezielle. « Sur
ses chronos d’entraînement, elle
valait au moins le record de France en
salle (8’41’’63 par Yamna Oubouhou) », assure Patricia Djaté-Taillard.
« Elle est allée trop vite, elle en a trop
fait, plaide Lignier. Il faisait bon, la
température était douce et il y avait le
regard des autres. On s’est laissé griser par l’ambiance. »
DUBAÏ – (EAU)
Noir
Noir
GHEZIELLE, BOUCHRA de son prénom, qui signifie bonne nouvelle en
arabe, vient d’en donner une bien
mauvaise puisqu’elle a annoncé, hier,
qu’elle ne disputerait pas le 3 000 m
des Mondiaux en salle à Moscou
(10-12 mars). Avec ce forfait, la délégation tricolore passe non seulement
à vingt-sept unités mais perd également une éventuelle chance de
médaille. Pour justifier sa décision,
celle qui a remporté le titre national
de la distance (8’59’’81), samedi dernier à Aubière, invoque une « fatigue
inhabituelle ».
On se souvient qu’à l’automne, Ghezielle avait déjà renoncé aux Championnats d’Europe de cross aux PaysBas. À l’époque, la médaillée de
bronze du 1 500 m aux Championnats du monde 2005 s’estimait en
retard dans sa préparation après plusieurs semaines passées dans sa
famille au Maroc. Cette fois, au dire
d’Alain Lignier, l’athlète de Franconville, que nous n’avons pu joindre à
Ifrane où elle se trouve actuellement,
présenterait les symptômes du surentraînement. « Depuis le meeting
d’Eaubonne (le 10 février), Bouchra a
les jambes lourdes. Ses séances et son
bilan sanguin montrent qu’elle a
accumulé de la fatigue et a du mal à
récupérer », explique le coach.
Dans le Val-d’Oise, Ghezielle s’était
en effet plainte, dès la fin de sa tentative avortée contre le record de France
du 1 500 m (4’8’’12 contre 4’6’’16),
de son incapacité à changer de
rythme. « Elle avait fini en 17’’-18’’ le
dernier 100 mètres, précise Lignier.
Ce n’est pas dans ses habitudes. »
Alors d’où vient ce coup de pompe ?
D’une mauvaise planification de
l’entraînement, d’un calendrier de
compétitions trop chargé ou mal
organisé ? Sans doute des deux.
« Après avoir repris l’entraînement
tardivement, argumente Patricia Djaté-Taillard, Bouchra paye d’être revenue trop fort, trop rapidement. Elle
aurait dû mieux gérer cette période. »
La responsable nationale du demifond fait allusion à la bonne rentrée
en cross de la championne de France
« longue distance » après seulement
un mois de préparation.
Le 19 décembre à Venta de Banos
(ESP), Ghezielle avait en effet pris la
2e place de l’épreuve, à quinze
secondes de la grande révélation de
l’hiver, l’Éthiopienne Gelete Burika.
Le 15 janvier ensuite, elle s’imposait
haut la main au cross du Mans. Le
29 janvier, enfin, malgré une cheville
douloureuse, elle prenait la 3e place
du cross d’Hannut (Belgique).
Entre ces deux derniers rendez-vous,
la recordwoman de France du
3 000 m en plein air (8’35’’41) avait
effectué un stage au Portugal avec
une partie de l’élite du demi-fond tricolore. Sur place, tous les observa-
Agassi et Safin éliminés. Federer en difficulté
contre un Koweïtien. Dur de revenir sur le circuit.
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET ÉQUIPE DE FRANCE
Morandais, shooteur en exil
Michel Morandais cartonne à Naples mais cela suffira-t-il à le rapprocher des Bleus ?
NAPLES –
de notre envoyée spéciale
CERTAINS SE DAMNERAIENT pour
plonger des yeux dans le bleu de la
baie de Naples… Napoli, sa romance,
sa fièvre, sa baie ; Michel Morandais,
lui, vit tout ça au quotidien. Mais
l’ailier français du Carpisa Napoli,
actuel quatrième du Championnat italien (*), s’en irait plutôt plonger les
yeux dans les Bleus par les temps qui
courent.
Car, après de drôles de tribulations –
deux années de formation à Levallois,
un excellent cursus universitaire à
Colorado, quelques avances infructueuses du côté des Indiana Pacers et
de la NBA –, Morandais jouit
aujourd’hui d’un statut de star du
Championnat italien, alors que le basket français ne lui a jamais vraiment
fait les yeux doux.
Au retour de son expérience américaine, morne plaine. « Je ne sais même
pas si des clubs français se sont montrés intéressés, en tout cas, mon agent
ne m’en a rien dit », admet-il. « Je ne
sais pas non plus si on m’a “oublié” à
cause de mon départ aux États-Unis, et
parce que je n’ai fait qu’un assez bref
passage en France, à Levallois. Mais
j’ai gardé des attaches ; quand on joue
le vendredi, je viens assez souvent à
Paris, aime-t-il à préciser. Pour le reste,
je n’ai aucune explication, je ne sais
pas pourquoi le basket français ne me
montre aucun intérêt, je ne vois pas de
raison. »
En tout cas, en Italie, on l’aime.
L’arrière guadeloupéen a été sélectionné le mois dernier avec le gratin du
basket italien lors du All-Star Game, où
il est allé jusqu’en finale du concours
de dunks, confirmant qu’il alliait au
poignet délié du shooteur l’explosivité
détonante du jumper…
« Et maintenant, mesdames et messieurs, l’avion de notre basket, Air
France… Michel Morandais ! ! ! »,
s’époumone ce samedi soir le speaker
du Palabarbuto, l’antre de Carpisa
Napoli, repaire rugissant et frénétique
de plus de 4 000 adorateurs napolitains ondulant dans les gradins comme
lave en fusion.
Équipe de France
ou Summer League ?
Michel Morandais, ici au tir devant le Slovène de la Virtus
Bologne Marko Milic, a imposé sous le maillot de Naples
des qualités de shooteur à longue distance dont les Bleus
pourraient tirer profit.
(Photo Richiardi/Presse Sports)
27 ans. Né le 10 janvier 1979
aux Abymes, en Guadeloupe.
1,95 m et 92 kilos.
Arrière-ailier.
Clubs : Levallois (1996-1998) ; Life
Center High School (1999) aux ÉtatsUnis ; université de Colorado en
NCAA (2000-2004). Cantu (ITA,
2004-2005) ; Naples (2005-2006).
Palmarès : Coupe d’Italie 2006.
Stats 2005-2006 : 13,8 pts de
moyenne (à 41,4 % à 3 pts), 5,6 rbds
en 31 minutes de moyenne.
Sélectionné avec les A’ en 2004.
Bergeaud : « Une belle palette »
POUR LE SÉLECTIONNEUR, Morandais n’est pas un inconnu, bien sûr. Mais le
souvenir est vague et Bergeaud s’interroge : « Je ne l’ai vu qu’une fois avec les A’, il
y a trois ans. Il n’a plus voulu honorer ces sélections ensuite, parce que ce qu’il veut
c’est être directement chez les A, où il y a concurrence avec Boris (Diaw), Mam
(Diarra), Mike (Pietrus), Mickael (Gelabale)… Son attitude est une revendication
ambitieuse. Des garçons comme Mike, Boris, Michel Morandais peuvent jouer sur
les postes 2 ou 3, mais la problématique du poste c’est qu’il y faut du tir extérieur
longue distance, c’est une réelle préoccupation. C’est vrai, Morandais est un shooteur : en dribble, en sortie d’écran, il a une belle palette. Il y a une vraie préoccupation offensive sur ce poste, mais j’espère aussi y garder la consistance défensive de
l’équipe nationale. » – L. T.
EUROLIGUE HOMMES (Top 16, 2e journée)
GROUPE D. – AUJOURD’HUI : Olympiakos (GRE) - Kaunas (LIT) ; Malaga (ESP) Barcelone (ESP). Classement : 1. Olympiakos et Barcelone, 2 ; 3. Kaunas et Malaga, 1.
GROUPE E. – AUJOURD’HUI : Tel-Aviv (ISR) - Ü. Istanbul (TUR) ; R. Madrid (ESP) F. Bologne (ITA). Classement : 1. Bologne et Madrid, 2 ; 3. Tel-Aviv et Ü Istanbul, 1.
GROUPE F. – HIER : Vilnius (LIT) - Bamberg (ALL), 79-67 ; CSKA Moscou (RUS) - Vitoria (ESP) 82-76. Classement : 1. CSKA Moscou, 4 ; 2. Vitoria et Vilnius, 3 ; 4. Bamberg,2.
GROUPE G. – HIER : E.P. Istanbul (TUR) - Zagreb (CRO), 63-69 ; Trévise (ITA) - Panathinaïkos (GRE) 76-69. Classement: 1. Zagreb, 4 ; 2. E.P. Istanbul et Trévise, 3 ; 4. Panathinaïkos, 2.
LR VILNIUS - BAMBERG : 79-67 (22-14 ; 16-13 ; 24-21 ; 17-19)
LR VILNIUS : Slezas (8), Stelmahers (8), House (19), Cukinas, Mujezinovic (7), Jasaitis (8), Javtokas (15), Nielsen (12), Buskevics, Baker (2). Entraîneur : N. Spahija.
BAMBERG : Ensminger (4), Mallet (3), Hamann (11), Stafford (1), Helmanis (8), Garrett (8),
Phelps (5), Nahar (2), Begley, Simpkins (9), Nelson (16). Entraîneur : D. Bauermann.
CSKA MOSCOU - VITORIA : 82-76 (14-26 ; 25-13 ; 27-20 ; 16-17)
CSKA MOSCOU : Papaloukas (8), Panov, Zavuorev, Smodis (21), Vanterpool (18), Holden (14),
Savrasenko (4), Langdon (8), Van Den Spiegel (9). Entraîneur : E. Messina.
VITORIA : Scola (9), Prigioni (3), Hansen (5), Vidal, Chalmers (4), Erdogan (5), P. Drobnjak, David
(13), Splitter (11), Jacobsen (26). Entraîneur : V. Perasovic.
EP ISTANBUL - C. ZAGREB : 63-69 (16-16 ; 13-14 ; 16-23 ; 18-16)
EP ISTANBUL : Arslan (14), Ermis, Domercant (11), Prkacin (9), Abi, Yilmaz, Gonlum (3), Granger (11), Peker (15). Entraîneur : O. Mahmuti.
C. ZAGREB : Penn (23), Kus (9), Skelin (6), Davison (8), Rancic, Marcelic (5), Zuza (2), Rozic,
Warren (8), Markota (8). Entraîneur : D. Anzulovic.
TRÉVISE - PANATHINAÏKOS : 76-69 (26-25 ; 16-20 ; 13-7 ; 21-17)
TRÉVISE : Siskauskas (16), Soragna (10), Mordente (2), Slokar, Bargnani (20), Nicholas (17),
Goree (7), P. Popovic (4), Santangelo. Entraîneur : D. Blatt.
PANATHINAÏKOS : Alvertis (1), Papanikolaou (2), Lakovic (12), Batiste (12), Hatzivrettas (3),
Spanoulis (12), Tsartsaris (7), Diamantidis (13), Scepanovic, Tomasevic (2), Sakota (5). Entraîneur : Z. Obradovic.
NBA EXPRESS
La sélection US se dessine
EUROLIGUE FEMMES (quart de finale, match d’appui)
LES RÉSULTATS
BOURGES - BRNO : 69-70
BOURGES
BRNO
Un goût bien amer
Battu sur une dernière possession mal gérée, Bourges n’a rien lâché mais est éliminé.
BOURGES –
de notre envoyée spéciale
ADIEU LES BEAUX RÊVES de Final
Four à Paris, avec une équipe française en finale. En ne cédant que d’un
point face à Brno, une équipe formatée pour un dernier carré qui sera son
sixième en sept ans, Bourges a précipité Valenciennes dans les bras des
Tchèques en demi-finale. « C’est
dommage pour ce projet à Paris,
regrettait le président berruyer Pierre
Fosset. Et je remercie Yvan Mainini
qui était prêt à se battre pour avoir
Bercy. »
Mais hier, la première douleur était
bien celle d’un groupe de joueuses qui
avait entrevu leur Eden après un long
et rude voyage. « C’est horrible de
revenir de l’enfer en allant gagner làbas, et perdre après, chez nous. C’est
la pire des manières de perdre un
match comme ça, même si on n’a rien
lâché, et face à une grande équipe » ,
lâchait une Céline Dumerc terrible-
ment amère d’avoir vu sombrer son
adresse personnelle (3/14), un fléau
qui n’affligeait pas qu’elle puisque
Bourges termina ce match de toutes
les désillusions avec un invraisemblable 32 % de réussite.
Deuxième équipe la plus adroite
d’Euroligue à l’adresse globale
(49,1%), Bourges était hier loin de
cette base. La faute à la défense
tchèque, mais aussi à l’adversité qui
ne laissa aucun répit aux Berruyères
avec la blessure d’Anete Jekabsone
(entorse de la cheville droite dans le
deuxième quart), et l’absence pendant quasiment toute la première mitemps de Bernie Ngoyisa, leur
ancrage et meilleure marqueuse
(13,5 pts), taxée de trois fautes en
quatre minutes ! « Sans elle, on perd
notre point de fixation intérieur, et on
avait beaucoup insisté sur le jeu posté, c’est sûr que ça nous a perturbées », précisait encore Céline
Dumerc.
Alors, il en fallut de la rage pour aller
chercher un match où Brno, avait vite
profité de l’aubaine. Un 13-0, encaissé en quatre minutes (6-15, 6e) jetait
des hésitations dans le jeu berruyer,
malgré la grosse agressivité offensive
d’Elodie Godin et deux éclairs primés
d’Anete Jekabsone pour refaire un
peu de terrain (18-23, 10e). Pierre Vincent allait trouver alors des solutions
de rechange.
Un banc présent
L’intérieure croate Sena Pavetic
(20 ans, 1,98 m) bien servie sous le
cercle, et même souffrant d’un pied,
inscrivait six points sans déchet
(35-36, 19e). Pauline Krawczyk se coltinait De Lisha Milton, tout en prenant
opportunément sa chance en
attaque. Ces huit points venus du
banc (sur les 19 du deuxième quart)
permettaient à Bourges de lutter pied
à pied.
Dans le troisième quart, la percussion
de Cathy Melain, et Ngoyisia au raffut
dans la raquette, redonnaient de
l’assise au jeu berruyer. Bourges
n’inscrivait que trois paniers dans ce
quart, dont un primé de Melain qui le
lançait devant (46-45, 24e) mais sa
récompense l’attendait aux lancers
(9/10). Le rebond était redressé, et
Bourges faisait donner l’artillerie primée dans le dernier quart, par
Dumerc, puis Palau, l’Espagnole ajoutant deux lancers (66-61, 37e) pour
créer un écart qu’on pensait salvateur. Mais Machova portait alors le
danger en percussion, alignant
quatre lancers, et Bourges voyait
fondre le rapace tchèque sur son dos
(69-70, 40e). A quinze secondes de la
fin, sur la dernière possession du
match, Laia Palau choisissait de passer à Melain, en position aux 6,25 m.
Le tir manquait sa cible : fin du rêve.
N’aurait-il pas mieux valu prendre un
temps mort avant ? Opter pour une
solution en percussion pour provoquer une faute ? « On joue la dernière
possession comme on doit la jouer.
Dans ces situations de fin de match,
les arbitres ne sifflent jamais sauf sur
des fautes flagrantes, ça fait partie
des choses convenues, défendait
Pierre Vincent. On prend le rebond, on
ne le remet pas dedans. Quant à Laia,
elle savait ce qu’elle avait à faire. Oui,
j’aurais pu prendre un temps mort. Ça
fait partie des choses que je pourrais
me reprocher a posteriori », convenait-il. Mais il était trop tard, pour la
troisième année de suite, Bourges
tombait en quart.
LILIANE TRÉVISAN
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
29 11 5/14 0/1 1/3 5-7 32 12 3/13 2/5 4/4 1-4 4
37 10 2/8 2/5 4/6 1-4 33 9 3/14 2/5 1/2 1-1 2
8 8 2/4 2/3 2/2 1-0 5
24 7 2/5 - 3/4 4-4 23 4 1/3 0/1 2/2 1-0 1
7 2 0/2 0/1 2/2 0-1 7 6 3/3 - 0/1 2-1 1
200 69 21/66 8/21 19/26 16-22 13
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Vesela
36 9 3/7 0/1 3/3 2-3 1
Sales
23 8 3/8 0/1 2/2 1-2 2
Machova
28 13 4/5 1/2 4/4 0-7 4
Milton
38 11 5/15 1/3 - 2-6 5
Kovakova
7 4 2/3 - - 0-2 Zirkova
14 1 0/1 0/1 1/2 0-2 Kulichova
33 13 6/10 - 1/2 3-6 Viteckova
21 11 4/6 3/5 - - TOTAL
200 70 27/55 5/13 11/13 8-28 12
69-70 (18-23, 19-16, 16-15, 16-16)
Écarts.- BOU : +5 (37e) ; BRN : +9 (6e).
Spect. : 3 100. Arb. : Bertrand (SUI) et Sinterniklaas
(HOL).
Godin
Palau
Melain
Dumerc
Jekabsone
N’Goyisa
Krawczyk
Reghaïssa
Pavetic
TOTAL
RÉSULTATS
LES QUARTS DE FINALE. – Valenciennes-Sopron (HON), 2-0 (92-55 ; 74-69) ; Samara (RUS)D. Moscou (RUS), 2-0 (74-66 ; 78-71). HIER. – Pecs (HON)-Vilnius (LIT), 1-2 (79-66 ; 70-79 ;
59-63) ; Bourges-Brno (RCT), 1-2 (59-62 ; 75-65 ; 69-70).
Samara, Valenciennes, Vilnius et Brno qualifiés. Final Four les 31 mars et 2 avril.
EUROCOUPE FEMMES (demi-finales retour)
AUJOURD’HUI : Aix-en-Provence - Maddaloni (ITA) (79-65) ; Salamanque
(ESP) - Spartak Moscou (RUS) (55-71).
OFFRE PRIVILÉGIÉE
PRIX TOTAL
DES NOS 46,40 €*
Chicago-Minnesota,111-100 ; Seattle - New Orleans/Oklahoma City, 114-104 ; LA Lakers - Orlando, 102-87.
LE FAIT DU JOUR
La liste n’a encore rien d’officiel et ne le sera pas avant dimanche. Mais
le scoop vient du site internet d’ESPN, et paraît sérieux, puisque recoupé
depuis par plusieurs sources. Les vingt-deux joueurs américains appelés
à participer au camp d’entraînement (Las Vegas, 18-25 juillet) pour
défendre l’honneur perdu des États-Unis au prochain Championnat du monde (19 août-3
septembre) seraient donc : Kobe Bryant, Chauncey Billups, Gilbert Arenas, Dwyane
Wade, Chris Paul, Luke Ridnour, Bruce Bowen, Joe Johnson et Michael Redd chez les
meneurs et arrières ; Lebron James, Josh Howard, Shane Battier, Rashard Lewis, Paul
Pierce, Carmelo Anthony, Antawn Jamison, Shawn Marion chez les ailiers ; Brad Miller,
Chris Bosh, Elton Brand, Dwight Howard et Amare Stoudemire chez les intérieurs. Une
invitation est toujours disponible pour Shaquille O’Neal et deux joueurs universitaires,
probablementAdam Morrison(Gonzaga), J. J. Reddick(Duke) ou le nouveau phénomène
de high school, Greg Oden (Lawrence North HS), qui rejoindront le groupe à Las Vegas. À
noter aussi que Billups (naissance) et Redd (mariage) ne devraient pas participer au prochain Championnat du monde, mais sont pressentis pour l’aventure olympique 2008. Les
Américains envisagent d’emmener quinze joueurs (dont trois inactifs) au Japon.
LES FRANÇAIS
Ronny TURIAF continue de faire son trou au sein des Lakers, avec sa
meilleure performance offensive à ce jour, 10 points (4/5 aux tirs) et 4
rebondsen treize minutes ! JohanPETRO a été tout aussi réalisteavec,
lui aussi, son record de points en NBA, 12 (6/7 aux tirs), 6 rebonds, 2
interceptions, mais aussi 5 fautes en vingt-trois minutes face aux Hornets. Les Suns d’un
Boris DIAW rebaptisé « Oui, mais » par son entraîneur, Mike D’Antoni, pour ses éternelles justifications, accueillaient Milwaukee. Enfin Mickael PIETRUS comptait bien se
relancer face à Orlando.
LES NEWS
Avant le choc contre Dallas ce jeudi, Tony Parker était toujours
le troisième joueur le plus adroit en NBA avec 54,7 % de réussite aux
tirs, derrière Shaquille O’Neal (58,5 %) et Josh Childress (55,8 %). S’il
reste dans ce top 3 jusqu’à la fin de la saison, il deviendrait le premier
meneur de l’histoire de la NBA à accomplir un tel exploit.
BULLETIN D’ABONNEMENT
D’ABONNEMENT
FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI)
13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS
69
70
OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines
(mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou
mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL.
NOM.................................................................................... PRÉNOM............................................
PLUS DE
41%
POUR VOUS
27 €
DE REMIS
E
ADRESSE........................................................................................................................................
CODE POSTAL
VILLE......................................................................
TÉL.................................................................. E-MAIL...................................................................
Glissez ce bulletin et votre règlement dans une enveloppe non affranchie adressée à :
FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10.
CETTE OFFRE EST VALABLE UNIQUEMENT POUR LES NOUVEAUX ABONNÉS,
EN FRANCE MÉTROPOLITAINE, JUSQU’AU 28 AVRIL 2006.
SEULEMENT
Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information
vous concernant.
*Prix de vente au numéro.
ANEQ
JEUDI 2 MARS 2006
RCS Nanterre B 332 978 485
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LILIANE TRÉVISAN
(*) À une victoire du trio de coleaders
Sienne, Bologne et Trévise.
Bleu
Rouge
ROUEN : WILLIAMS OUT. – Ayant joué après une infiltration à Clermont,
l’intérieur Antony Williams souffre toujours de son genou droit et sera
indisponible jusqu’à la fin mars. Mais il ne sera pas remplacé, faute de
moyens budgétaires suffisants. L’équipe rouennaise devra donc composer
avec une absence qui « vaut » statistiquement 15,2 points, 7,8 rebonds.
– A. Ge.
LES ÉTATS-UNIS À MONDEVILLE. – En tournée européenne de
préparation au Mondial, l’équipe américaine se rendra d’abord en Pologne et
Hongrie, mais effectuera également une étape française, du 17 au 20 mars à
Mondeville, où les joueuses d’Anne Donovan affronteront l’équipe locale en
amical.
DIAW EN COSTARD. – L’ailier international à tout faire des Phoenix Suns,
Boris Diaw vient d’agrandir son cercle de partenaires en signant un contrat de
trois ans avec la ligne de vêtements, De Fursac. Déjà partenaire de l’équipe
de France, De Fursac a donc choisi Boris Diaw pour incarner la marque aux
États-Unis. « Animés par des valeurs communes de leadership, d’éthique et
d’altruisme, De Fursac et Boris Diaw ont tous deux été séduits par cette
aventure. La marque a trouvé en Boris, outre une superbe plastique, son
meilleur ambassadeur à l’international », reconnaît la marque, dans un
communiqué. Après Nike et La Mie Câline, Boris Diaw ajoute donc un
troisième partenaire dans son aventure. – D. L.
Jaune
Bleu
Jaune
opposant les huit meilleures équipes
de Lega. En finale, Carpisa a scotché
l’armada romaine sur la ligne, après
prolongation (85-83). Et pouvait allumer un cierge à Michel Morandais,
auteur d’un trois points diabolique qui
ralluma la flamme vacillante (66-66)
ouvrant la voie vers la prolongation.
« On aime beaucoup Michel, il est très
populaire ici et c’est un joueur important pour nous », confirme Gian Luigi
Di Palo, l’attaché de presse de Carpisa.
« On aime bien les capacités du joueur
à prendre ses responsabilités, ses qualités de shooteur, et aussi sa faculté à
ne jamais hésiter quand il faut prendre
un shoot crucial », ajoute un confrère
italien aux anges. Face à Biella, Michel
Morandais a récidivé en décochant un
tir primé, à moins de une minute du
gong, qui permit à Naples, mené, de
reprendre la main (82-81).
Troisième scoreur du groupe napolitain (13,8 points), deuxième temps de
jeu (31’), il tourne à 41,4 % de réussite
derrière l’arc primé, avec un naturel
dans l’exercice qui ne se dément pas.
Et qui fait plutôt défaut à l’équipe de
France. Alors ?... Un passage chez les
A’ en 2003 avec Claude Bergeaud,
deux tournois, 13 points dans un
match contre l’Italie et… plus rien. Ou
presque. Un programme de préparation, une convocation – en A’ – l’été
passé à laquelle il n’a pas donné suite.
« J’avais eu une saison non stop,
j’avais besoin d’un break. Je n’étais
pas au top et je ne voulais pas montrer
un mauvais aspect de mon jeu. J’ai
décliné, j’espère qu’on ne m’en tient
pas rancune », espère-t-il, même s’il
sait bien que ses envies de NBA et de
Summer League ne prêchent pas pour
sa paroisse. « Je ne veux pas jongler
entre les deux, avoir à choisir entre
l’équipe de France et la NBA, dit-il, un
peu empêtré dans ces aspirations
antagonistes. L’équipe de France, c’est
l’accomplissement d’une carrière, je
ne veux pas couper les ponts. Je sais
qu’il y a du monde à ma place. Je ne
veux pas arriver avec la prétention
d’être dans le cinq majeur, mais je sais
que je peux aider. Je ne dis pas que je
suis meilleur que tous, mais juste que
j’ai le niveau. »
Noir
Noir
Ici, pas de loges, pas de VIP mais une
foule enamourée et volcanique, trop
heureuse d’avoir vu ses chéris venir à
bout de Biella d’un maigre point
(84-83). Car, dans la foulée de l’exChalonnais Thabo Sefolosha déterminant (13 points à 100 %, 4 rebonds),
Biella a tenu tête au cador napolitain,
tout auréolé de son succès le week-end
d’avant dans la Tim Cup, la Coupe
d’Italie. Alors, après Biella, le vénérable président Mario Maione, hôte de
qualité avec mondanités d’aristocrate,
baise-main et français dans le texte, a
promené en procession, tout au long
des gradins, le précieux Graal que chacun pouvait embrasser, caresser, des
parents tendant leur bambin à bout de
bras au-dessus des balustrades pour
qu’il effleure la sainte coupe, la bonne
fortune.
Car Naples tient enfin son trophée,
conquis à Forli, dans cette compétition
Michel MORANDAIS 12
CYCLISME
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SÉRIE : ÊTRE COUREUR AUJOURD’HUI (2)
« Le plaisir de gagner »
CHRISTOPHE LE MÉVEL n’est pas issu du monde cycliste. Pourtant, petit à petit, il l’a apprivoisé.
MON PROPRE
PATRON
Ils ont entre vingt-trois et vingt-cinq ans, ils aiment
le sport, et vivent bien dans leur époque. Ils auraient
pu être tennismen, pilotes moto, footballeurs,
ils sont devenus coureurs cyclistes professionnels,
malgré le dopage, malgré l’image parfois passéiste
de ce sport. Après Geoffroy Lequatre (Cofidis) hier,
et avant Philippe Gilbert (Française
des Jeux), Christophe Le Mével (Crédit Agricole)
raconte son choix. Né dix jours après le titre
mondial de Bernard Hinault à Sallanches, en 1980,
il est venu au vélo par hasard et aimerait
que d’autres jeunes l’imitent. Pour vivre
des joies identiques à celle qu’il a connue
le 25 mai dernier, le jour de sa victoire d’étape
sur le Giro.
Christophe LE MÉVEL France
25 ans, né le 11 septembre 1980
à Lannion
1,74 m ; 61 kg
Professionnel depuis 2001.
Ses équipes : Crédit Agricole Espoirs
(2001) ; Crédit Agricole (depuis
2002).
Sa victoire : 16e étape du Tour d’Italie 2005 (Lissone-Varazze).
Sa principale place d’honneur :
3e du Tour de l’Avenir 2004.
TOUR DE MURCIE (2.1 [ESP], 1er-5 mars). – 1re étape, Murcie-Las Torres de Cotillas :
1. Haussler (ALL, Gerolsteiner), les 162,2 km en 4 h 3’18’’ (moy : 40 km/h) ; 2. Richeze (ARG,
Ceramica-Panaria) ; 3. Del Nero (ESP, 3 Molinos Resort) ; 4. Cooke (AUS, Unibet.com) ; 5. Vicioso
(ESP, Liberty Seguros-Würth) ;… 18. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne-Îles Baléares) ; 57. Cunego (ITA, Lampre) ; 90. Vinokourov (KAZ, Lsw) ; 92. Brard (Ibc) ; 105. Rasmussen (DAN, Rabobank), t.m.t.
Classement général : idem.
AUJOURD’HUI. – 2e étape : Alcantarilla-Alhama de Murcie (172,4 km).
Brochard
renonce à Tirreno
Victime d’une hernie discale et forfait le week-end dernier en Belgique,
Laurent Brochard (Bouygues Telecom) a finalement décidé de ne pas prendre
part comme prévu à Tirreno-Adriatico qui se déroulera du 8 au 14 mars.
L’ancien champion du monde sera remplacé par Franck Renier, meilleur
Français au Het Volk (8e) et à Kuurne-Bruxelles-Kuurne (13e). Brochard devrait
effectuer sa rentrée au Portugal à l’occasion du Grand Prix Internacional de
Oeste (9-12 mars).
UN ESPAGNOL INAPTE À
MURCIE. – Ricardo Serrano n’a pas
été autorisé à prendre hier le départ
du Tour de Murcie en raison de
paramètres sanguins hors norme.
L’Espagnol, qui s’était montré à son
avantage la semaine dernière (2e du
Tour de Valence et de la Clasica de
Almeria), appartient à l’équipe
Kaiku, inscrite en Continental Pro et
candidate à une invitation pour le
prochaine Vuelta. Il devra observer
une période de repos de quinze
jours. C’est le quatrième coureur
espagnol à être déclaré inapte cette
saison après Rafael Casero, Alberto
Benito et Antonio Tauler, tous les
trois de la formation 3 Molinos
Resort, interdits de départ à
Valence.
VINGT-DEUX ÉQUIPES AU GIRO.
– Les formations italo-irlandaise
Panaria et colombienne Selle Italia
sont les deux équipes invitées par
les organisateurs du Tour d’Italie
(6-28 mai), en plus des vingt
Pro-Teams. Ainsi, l’Italie comptera
quatre groupes sportifs, tout comme
l’Espagne, contre cinq pour la
France, la nation la mieux
représentée sur ce Giro 2006.
MORT D’UN PRO NÉERLANDAIS.
– Le Néerlandais Arno Wallaard
(26 ans), membre de l’équipe
Continental Pro Skil-Shimano, est
décédé mardi soir suite à un malaise
alors qu’il rentrait de l’entraînement.
Les raisons de son décès sont encore
inconnues.
GOUBERT FORFAIT POUR
PARIS-NICE. – Souffrant d’une
gastro-entérite, Stéphane Goubert
(AG2R Prévoyance) a dû renoncer à
Paris-Nice (5-12 mars). Il est
remplacé par Renaud Dion,
vainqueur hier à Fayt-le-Franc.
CRÉDIT AGRICOLE :
L’INFIRMERIE SE VIDE. – Même si
elle réussit l’un de ses meilleurs
débuts de saison depuis longtemps
(cinq victoires), l’équipe Crédit
Agricole n’a pas été épargnée par
les soucis, mais l’infirmerie se vide.
Patrice Halgand (clavicule), William
Bonnet, Jonathan Hivert et
Christophe Edaleine (genou) ainsi
que Julian Dean (opération
appendicite et vésicule) retrouveront
leurs partenaires à l’occasion d’un
stage organisé aux Issambres (Var)
du 7 au 14 mars à l’intention de
ceux qui ne courent ni Paris-Nice, ni
Tirreno-Adriatico.
PHILIPPE BOUVET
(*) Tombé aux Quatre Jours de Dunkerque en 2002, il s’est sectionné le
nerf sciatique. Il a toujours des problèmes au pied gauche, avec un taux
d’invalidité de 30 %.
Le 25 mai dernier, Christophe Le Mével remportait
la seizième étape du Giro, à Varazze, sa première
et jusqu’ici unique victoire. C’est pour goûter
ce plaisir-là que le Breton continue à exercer
son métier de coureur cycliste avec passion.
(Photo Bernard Papon)
AUTOMOBILE
FORMULE 1
« En F 1, il ne faut jamais dire non »
FRANCK MONTAGNY sera le troisième pilote de l’équipe Super Aguri lors des deux premiers GP. Mais il lorgne toujours
un volant en ChampCar.
On reverra, la semaine prochaine, Franck Montagny et ses bouquins
de science-fiction dans un paddock de F 1. Mais il aura changé
d’adresse et il les feuillettera dans un autre motor-home. L’exessayeur de Renault sera le « pilote d’essais et de réserve pour les
deux premières courses de la saison (Bahreïn et Malaisie) » de la nouvelle écurie japonaise Super Aguri, au côté des titulaires Takuma Sato
et Yuji Idé. « Ses connaissances et son expérience de la F 1 seront très
utiles à une équipe débutante comme la nôtre », justifiait hier aprèsmidi l’équipe dans un communiqué. Joint au téléphone, le Français
a évoqué avec passion ce retour surprise et éphémère en F 1.
« TROISIÈME PILOTE pour deux
courses chez Super Aguri, est-ce
une bonne nouvelle pour vous ?
– En tout cas, ce n’est pas une mauvaise nouvelle ! Je n’étais pas parti
pour faire ça. Mais bon, il faut prendre
ça avec philosophie. Au final, je
connais pas mal de monde dans cette
écurie. Des gens que j’ai rencontrés
chez Audi (en endurance), chez Nissan
(en World Series). Humainement, cela
va être enrichissant. Je vais rencontrer
monsieur Suzuki (ancien pilote de F 1
et créateur du team), pouvoir échanger
avec Sato. Ça va être intéressant. Techniquement, je vais passer un bon
moment, ça c’est sûr ! Et je vais pouvoir leur apporter des choses. J’ai
quand même été le pilote essayeur des
champions du monde !
– Pourquoi accepte r cette
“pige” de deux courses ?
– D’abord, parce que dans mon calendrier, il n’y a rien qui m’empêche de le
faire. Et surtout parce qu’en F 1, quel
que soit le rôle qu’on est appelé à
jouer, il ne faut jamais dire non. C’est
toujours bon de répondre présent, spécialement si c’est Honda qui est
demandeur.
– Justement qu’allez-vous faire
à Bahreïn et en Malaisie ?
– J’y vais en tant que spectateur. Je
serai là au cas où il y aurait des problèmes… Pour aider.
– Et remplacer Ide, si ses performances ne sont pas à la hauteur ?
– Ide est le pilote titulaire. Pour lui, les
débuts vont être difficiles. Il découvre
la Formule 1 et pas dans les meilleures
conditions. Il n’a pas roulé avec sa voiture. En plus, c’est une monoplace qui
date de 2002 (une Arrows). On s’est
rencontrés en 2003 : il était venu
essayer ma Formule Nissan. Et il avait
déjà sept secondes de retard sur mon
temps du jour. Alors, en F 1, cela va
être vraiment très dur pour lui. Moi, je
suis là en “back-up”. Au cas où… Je
suis prêt mentalement et physiquement pour aider cette équipe qui vaut
le coup.
« Ce que je veux,
c’est courir »
– Au soir du Grand Prix de Malaisie (le 19 mars), vous tirerez un
trait sur la F 1 ?
– Je vais faire du cliché mais on ne
WINKELHOCK, TROISIÈME PILOTE MIDLAND À BAHREÏN. – Le fils de
Manfred, pilote de F 1 dans les années 80, conduira la troisième Midland vendredi
prochain, lors du Grand Prix d’ouverture de la saison à Bahreïn. Markus Winkelhock, vingt-cinq ans, a effectué une dizaine de tours – mardi – sur le circuit de
Silverstone afin d’accumuler quelques kilomètres de plus au volant de la nouvelle
Midland M 16.
UN NOUVEAU SAFETY CAR EN F 1. – La voiture de sécurité fait peau neuve.
La semaine prochaine, lors de l’ouverture du Championnat à Bahreïn, c’est une
nouvelle Mercedes 63 CLK AMG qui ouvrira la piste de Sakhir, le jeudi 9 mars. La
version routière ne sera toutefois pas commercialisée avant le deuxième trimestre.
PAGE 12
Franck MONTAGNY
28 ans,
né le 5 janvier 1978
à Feurs.
Champion
international
de Formule Nissan 2001.
Champion de World Series
by Nissan 2003.
Pilote-essayeur Renault
2003, 2004 et 2005.
6 participations aux 24 Heures du Mans
(meilleur résultat: 4e en 2005).
peut jamais dire jamais. Il y a quinze
jours, je ne croyais pas revenir en F 1.
Tout va très vite. Regardez, je partais
déjeuner avec ma mère quand un coup
de téléphone m’a ramené là. Je ne pensais pas être obligé de téléphoner à
Renault pour récupérer mon baquet en
urgence… Donc, on ne peut jamais
dire que c’est fini !
– Votre avenir en 2006 est plutôt
en ChampCar ?
– Clairement et logiquement, oui.
Pour l’instant, rien n’est signé. Deux
équipes (PKV et Rocketsports) me
chassent. J’ai roulé pour PKV. Elle est
mieux préparée que Rocket. Tout
semble positif dans cette écurie.
J’aime bien les gens qui y travaillent.
Les ingénieurs m’appellent pour
prendre des nouvelles. Mais je n’ai pas
de réponse officielle. Je suis confiant.
C’est dans ma nature (Rires.) Mais
aujourd’hui, je ne sais rien sur mon
avenir. D’une manière ou d’une autre,
je serai en ChampCar le 9 avril (à Laguna Seca), à l’ouverture du Championnat. Même en spectateur ! (Rires.)
– Par rapport à la F 1, est-ce un
choix par dépit ?
– Il n’y a pas de mieux ou de moins
bien. Il y a la F 1 et le reste. Il faut être
honnête. Ceux qui ne sont pas en F 1
rêvent d’y venir et ceux qui y sont font
tout pour y rester. J’ai fait tout ce que je
pouvais pour pouvoir y rouler. Je crois
sincèrement avoir fait un bon boulot
et, modestement, un peu participé aux
deux titres de Renault. Maintenant, ça
ne l’a pas fait. Je ne vais pas pour
autant raccrocher mon casque. Ma
passion, c’est la course. Conduire,
c’est tout ce que je sais faire. Et après la
F 1, le ChampCar c’est ce qui se fait de
mieux. J’ai envie d’y gagner des
courses !
– Avec Sébastien Bourdais, un
compatriote, tenant du titre,
quel sera votre objectif ?
– Rouler. M’amuser. Et si je prends
mon pied, on gagnera des courses.
Faire comm e Seb’, justement.
Il s’éclate. Il gagne sa vie et se construit
un beau palmarès. Voilà, c’est de ça
dont j’ai envie : retrouver la sensation
du sport et du “fun”.
– Pour mieux revenir en F 1
ensuite…
– J’en sais rien. Je n’aime pas me projeter dans le futur. Mon année, elle
devrait être en ChampCar. Ce que je
veux par-dessus tout, aujourd’hui,
c’est courir. Après, on verra où… »
FRÉDÉRIC FERRET
RÉSULTATS
ESSAIS F 1
VALENCE (ESP, 27 février-2 mars) : Räikkönen (FIN, McLaren-Mercedes), 1’9’’423 (120) ; De
La Rosa (ESP, McLaren-Mercedes), 1’9’’852 (115) ; Davidson (GBR, Honda), 1’10’’301 (143) ;
Coulthard (GBR, Red Bull-Ferrari), 1’11’’078 (76) ; R. Schumacher (ALL, Toyota), 1’11’’129 (59) ;
Trulli (ITA, Toyota), 1’12’’159 (80) ; Wurz (AUT, Williams-Cosworth), 1’12’’257 (70).
MUGELLO (ESP, 27 février-2 mars) : M. Schumacher (ALL, Ferrari), 1’23’’564 (17) ; Massa
(BRE, Ferrari), 1’27’’314 (32).
Fondateur : Jacques GODDET
VOUILLOZ CONFIRMÉ SUR LA PEUGEOT 307 WRC DE BSA. – Comme nous le
supposions dans notre édition d’hier, l’équipe Beuzelin Sport Auto et son
partenaire Yacco ont annoncé l’engagement d’une Peugeot 307 WRC sur le
Championnat de France et sur quelques manches mondiales pour l’ancien
champion du monde de VTT Nicolas Vouilloz. « Après une saison chaotique l’an
dernier, essentiellement à cause de problèmes budgétaires, je retrouve
la sérénité avec un programme verrouillé, une voiture performante, une structure
fiable et des partenaires motivés », se réjouit l’ancien pilote Peugeot sur son site
Internet. Le programme de Vouilloz commencera par le Tour de Corse. Yacco a
par ailleurs annoncé qu’elle engagerait une seconde Peugeot 307 WRC sur les
quatre premières manches du Championnat de France pour « un pilote de vingt
et un ans, qui s’est illustré en rallycross et sur des courses hivernales ».
DESERT EXPRESS : DESSOUDE DÉÇU. – À mi-parcours de la deuxième édition
de l’Oman Desert Express, dont le départ a été donné samedi, l’équipage russe
Gadasin-Kuznetsov et Mironenko-Palevich (Toyota Land Cruiser) est leader devant
l’équipe française Debanne-Lardeau (à 11,97 km). La déception est grande dans
le clan d’André Dessoude, qui avait décidé de reprendre le volant pour fêter ses
quarante ans de compétition. « Nous avons effectué une erreur stratégique dans
la deuxième étape en contournant un erg alors que le sable était porteur »,
confiait le Normand, onzième après trois journées de compétition. – M.-F. E.
DTM : FRENTZEN CHEZ AUDI. – L’Allemand Heinz-Harald Frentzen
continuera de courir cette année en Tourisme allemand, ce malgré le départ
d’Opel de la série ; ce sera au volant d’une Audi A 4. « Il est temps pour moi
de gagner enfin des courses », avouait l’Allemand, qui a fini huitième du
Championnat l’an dernier.
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20. Télex 631.653. CCP Paris 9.427.90-C.
S.A. INTRA-PRESSE
Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président du Conseil d’administration : Philippe AMAURY.
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux Cedex
9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.
Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte
d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne,
1,20 £ ; Grèce, 1,95 ; Hollande, 2 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal,
1,80 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du mercredi 1er mars 2006 :416 228 exemplaires
JEUDI 2 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
RÉSULTATS
MÉMORIAL SAMYN (1.1, Fayt-le-Franc [BEL], 1er mars). – 1. Dion (AG2R Prévoyance), les
192 km en 4 h 39’3’’ (moy. : 41,261 km/h) ; 2. Gilbert (BEL, Française des Jeux), à 11’’ ; 3. Breschel (DAN, CSC) ; 4. Coutouly (Agritubel) ; 5. Scanlon (IRL, A2r), t.m.t. ;… 7. Ladagnous (Fdj),
à 1’38’’ ; 9. Mangel (A2r), m.t. ; 12. Minard (Cofidis), à 1’40’’ ; 21. Drujon (Auber 93), à 6’7’’.
– 56 classés.
Première victoire professionnelle pour Renaud Dion, vingt-huit ans, qui a su parfaitement exploiter
le surnombre des coureurs d’AG2R Prévoyance, présents à quatre (Dion, Scanlon, Mangel et
Vaitkus) dans le bon coup de quatorze unités. L’ancien coureur de RAGT Semences a tenté sa
chance à cinq kilomètres du but et s’est imposé en solitaire, Philippe Gilbert (Française des Jeux),
encore très en verve après sa victoire samedi au Volk, réglant le groupe des poursuivants. « Mark
(Scanlon) a fait un très gros travail, expliquait l’ultime recrue de Vincent Lavenu cet hiver. Je marchais déjà bien à Kuurne et, comme nous étions en nombre dans le final, j’ai décidé de tenter ma
chance. Scanlon a fait le tempo et ça s’est regardé derrière. Je suis très heureux car j’ai pu
concrétiser grâce au superbe travail de l’équipe. Ça n’est jamais facile de gagner en Belgique et je
peux être fier de ce que j’ai fait. » – M. M.
« Le vélo reste un sport qui n’est
pas ultramoderne. Mais il a évolué,
parce qu’il y a des cultures qui se
croisent. Moi, par exemple, je ne
serai jamais allé à Kuala Lumpur
(Malaisie) si j’avais poursuivi mes
études de comptabilité… Mais,
pour donner l’envie aux jeunes de
faire du vélo, il faudrait qu’il y ait
dans le peloton un Valentino Rossi
(septuple champion du monde de
moto), un Bode Miller (quadruple
champion du monde de ski). Si
Bleu
Rouge
Jaune
« Dans ma famille, personne ne
s’intéressait au vélo. Mes parents
n’y connaissaient rien et ne comprennent toujours pas. Au Mondial,
à Madrid, ma mère regardait simplement passer les tours, c’est tout.
Elle a eu aussi du mal à comprendre
l’importance de ma victoire dans le
Giro. Parfois, c’est énervant, mais
ça m’aide aussi à oublier le vélo
quand je reviens à la maison.
Quand j’étais plus petit, le Tour de
France, je trouvais en fait ça plutôt
ringard qu’autre chose. Je ne
UN ROSSI
DANS LE PELOTON
« J’ai commencé à courir en 1998,
je ne me suis pas posé la question
du dopage car, pour moi, ce n’était
pas possible que tout le peloton soit
dopé. Depuis, j’essaie de me dire
que je suis à la bonne place. À
l’entraînement, je me suis déjà fait
traiter de dopé. Deux fois, je me suis
arrêté très en colère, mais ce n’est
pas la meilleure image à donner. Je
comprends qu’on se pose des questions, mais une grande partie du
peloton est saine. Même si, parfois,
on a la sensation que quelque
chose ne va pas, comme à la Vuelta.
Et puis, deux mois après, qu’est-ce
qu’on voit ? Heras…
Il y a eu des périodes où je n’avais
plus envie de faire du vélo, comme
lorsqu’on a vu l’affaire Armstrong,
mais si on reste les yeux fermés, on
ne peut pas avancer. Les tricheurs
commencent à se faire prendre.
Moi, je suis pour la répression maximale, ce sont des voleurs… Nous
aussi, on attend que l’étau se resserre mais, tel que c’est parti, le
vélo est en train de redevenir crédible, c’est sûr. »
Jaune
« OÙ EST
EDDY MERCKX ? »
connaissais que le nom du Maillot
Jaune, Miguel Indurain. C’est tout.
Je n’ai aucune culture cycliste, c’est
vrai que ça peut être mal vu.
Je ne connais pas le palmarès de
Bernard Hinault, par exemple, je
sais seulement que c’était un champion hors norme. Quant à Eddy
Merckx, j’ai une anecdote…
J’avais quinze ans, le Tour passait à
Lannion et Merckx donnait une
conférence dans la salle polyvalente. Son nom me disait quelque
chose, mon entraîneur m’a dit
d’aller lui demander un autographe. J’arrive dans la salle et je
demande à un monsieur : “Vous
savez où est Eddy Merckx ?” Il me
répond : “C’est moi !” Depuis, je
n’ai jamais osé lui dire que c’était
moi.
En fait, mon idole, c’est devenu
Michele Bartoli, quand il a gagné
Liège-Bastogne-Liège devant Jalabert et Zülle (1998). C’était la première course que je regardais vraiment à la télé. Je l’ai rencontré cet
hiver grâce à mon amie italienne. Je
lui ai raconté qu’il m’avait donné
envie de faire du vélo, de gagner
Liège plutôt qu’une étape du Tour.
Maintenant, il est mon premier tifoso.
SE FAIRE TRAITER
DE DOPÉ
Noir
Bleu
Noir
MOTO OU VÉLO ?
« Au départ, je voulais faire de
l’enduro. Je regardais d’ailleurs
tous les ans Le Touquet à la télé.
Sauf qu’à l’époque, mes parents
n’avaient pas les moyens de
m’acheter une 125. Du coup, ils
m’ont acheté un VTT, en me disant
que si j’aimais vraiment la boue, on
verrait plus tard pour la moto. Finalement, j’en ai eu une après. Sauf
que, depuis mon accident (*), je ne
peux plus en faire. J’ai donc démarré, à quatorze ans, au Vélo Vert
Lannionnais et j’ai gagné toutes les
courses VTT cadets de ma région. Je
me suis pris au jeu, j’aimais gagner,
j’avais l’esprit de compétition.
Un ancien Élite 2, Didier Le Saux,
m’a dit que, pour progresser, je
devais m’entraîner sur la route. Je
l’ai fait, et là encore, j’ai gagné au
bout de deux ou trois courses. Je me
suis pris au jeu. Il y avait souvent
des petits circuits, avec toujours les
mêmes virages, j’aimais les prendre
le plus vite possible, suivre de belles
trajectoires. Les années ont passé,
j’ai fait le choix de la route au lieu
du VTT sur les conseils de Bernard
Bourreau (désormais l’entraîneur
de l’équipe de France Espoirs). »
« Quand j’étais gamin, ce qui
m’intéressait surtout, c’était d’être
athlète de haut niveau, pas forcément cycliste. J’aime l’idée de perfectionnement, d’aller au bout de
soi-même. L’entraînement n’a
jamais été ce que je préférais mais
je sais qu’on est obligé d’y passer.
Je n’aimais pas le cardiofréquencemètre, les histoires de cadences de
pédalage, j’ai appris que ça pouvait
servir. J’analyse moi-même mes
données et j’aimerais bien prochainement faire des essais en soufflerie pour avoir encore une meilleure
connaissance de moi.
Le plus difficile, au fond, c’est de
s’obliger à faire les sorties d’entraînement quand il fait très mauvais.
La première année, au Crédit Agricole Espoirs, je pouvais ne pas rouler pendant deux ou trois jours à
cause du temps. Et, en course,
j’étais pas bien. Puis j’ai compris
que c’était quand même un travail ! Pareil au niveau de la nourriture. Quand c’est bon, on a envie de
reprendre deux fois des pâtes, mais
le lendemain, collé sur la route, on
se pose des questions. Et c’est justement cette analyse sur moi qui a
été la plus importante. Je suis mon
propre patron, et si ça ne marche
pas, c’est de ma faute.
Aujourd’hui, je ne fais plus deux
jours sans vélo, et je me demande
toujours ce que je peux faire en
plus, en dehors de l’entraînement,
pour y arriver. J’ai envie de résultats, de retrouver le plaisir de
gagner comme sur le Giro. Ce plaisir, c’était le même que quand j’ai
gagné la première fois en cadets. »
Armstrong avait gagné le Tour avec
des cheveux longs et une boucle
d’oreille, on aurait peut-être plus
eu envie de le regarder. Rossi est
très exubérant mais c’est aussi celui
qui travaille le plus sur sa machine.
C’est compatible.
Si un jour, avec des résultats, je
pouvais intéresser les jeunes au
vélo par ma façon d’être, ce serait
une belle chose. Moi, j’aime le surf,
le scooter des mers, la musique, je
change tous les six mois de coupe
de cheveux. Quand j’ai débarqué
dans le peloton, c’était difficile. On
m’a fait remarquer gentiment
qu’on n’était pas dans une équipe
de snow-boarders, que je devais
me couper les cheveux. Je l’ai fait
quand j’en ai eu envie. C’est peutêtre ce qui manque dans le vélo, un
peu de fantaisie, un peu de fun. »
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOP 14
Les absents, comptez-vous
Les deux prochaines journées se dérouleront les mêmes week-ends que le Tournoi. Les gros clubs devront gérer la pénurie de joueurs.
POUR LA DEUXIÈME FOIS de la saison, les calendriers vont se télescoper. Les 11 et 18 mars, ce sera fromage et dessert, Top 14 et matches
internationaux joués les mêmes
week-ends, comme en novembre (*).
Mais à l’automne, certains sélectionnés avaient pu regagner leurs clubs,
au nom du turnover instauré contre le
Canada (50-6) et les Tonga (43-8).
Certains clubs vont souffrir plus que
d’autres. Au-delà des vingt-deux
sélectionnés pour France-Angleterre
(lire page 14), il faudra jouter les
absences des internationaux italiens,
roumains et géorgiens qui sont licenciés dans les clubs français, plus les
deux « exceptions » britanniques que
sont le Gallois Stephen Jones (Clermont) et l’Anglais Perry Freshwater
(Perpignan), mais aussi de certains
des jeunes sélectionnés en moins de
21 ans.
Et ce même si pour cette dernière
équipe, il a été sagement tenu compte
par les responsables des contingences des clubs. Ainsi par exemple,
les jeunes Toulousains Médard et
Mermoz, le Parisien Montes ne sont
pas convoqués pour rencontrer
l’Angleterre à Périgueux.
Fort logiquement, les clubs les plus
fournis en internationaux seront a
priori les plus pénalisés sur le plan
sportif. Paris décroche le pompon
avec neuf sélectionnés (dont trois Italiens.) Fabien Galthié ne veut pas
revenir sur l’épineux problème du
calendrier : « C’est compliqué, bien
entendu. Mais il faut essayer de passer entre les gouttes. Nous y étions
parvenus en novembre (victoire sur
Bayonne 27-19) notamment grâce
aux jeunes. Cela dit, ça fait un peu
peur quand même, parce que nous
n’avons pas de marge. Avec les blessés, c’est quatorze joueurs qui vont
nous manquer. »
D’autant plus épineux que Paris recevra Perpignan qui ne compte que
quatre sélectionnés, le Roumain Tonita étant laissé à sa disposition. Forcément, les Catalans essaieront de réus-
sir le bon coup. Et Paris se déplacera
ensuite à Brive, qui lui non plus n’aura
pas beaucoup d’absents (trois).
bsents dans leurs
1 et 18 mars).
Toulouse
très démuni derrière
Mais forcément, c’est du côté de Toulouse que l’on fait le plus la grimace.
Car aux six sélectionnés pour jouer
contre l’Angleterre s’ajoutent les
blessés. Gareth Thomas, qui de toute
façon n’aurait pas été là, Jauzion, et
Baby. Il ne reste des titulaires supposés de la ligne de trois quarts que Vincent Clerc et Clément Poitrenaud, soit
deux joueurs sur sept. « Il n’y a pas si
longtemps, rappelle Guy Novès, le
manager toulousain, un club qui avait
trois sélectionnés pouvait demander
le report d’un match. Que pouvons
nous faire ? Essayer de faire au mieux.
Je trouve cela lamentable. Nous
sommes pénalisés parce que nous travaillons bien, puisque nous permettons à des joueurs d’être internationaux. »
Toulouse l’a échappé belle puisque
ses deux internationaux de moins de
21 ans, Maxime Médard et Maxime
Mermoz ont été laissés à sa disposition. Sinon, il aurait eu du mal à trouver dix noms de trois-quarts (dont
trois remplaçants) à mettre sur la
feuille de match contre Montpellier à
domicile et Perpignan à l’extérieur. Or
Toulouse n’est absolument pas certain de pouvoir assurer une qualification pour les demi-finales. Une défaite
à domicile contre Montpellier, qui
compte pour sa part deux sélectionnés, pourrait lui être fatale. Et il lui
sera forcément difficile d’envisager
un déplacement gagnant à Perpignan, où il s’incline régulièrement
avec son effectif au complet. « Cela
va nous obliger à utiliser tous les
joueurs disponibles tout le temps,
affirme Guy Novés. Nous n’aurons
pas le luxe de les ménager. Sur le plan
général, tout cela tire le championnat
vers le bas. »
Car s’il est vrai que le supporter catalan forcené peut se réjouir de voir une
4
Les ténors décimés
,
RUS),
9 Absents
U)
nçais
e Villiers,
Szarzewski,
masco (ITA),
masco (ITA),
Lacroix (- 21 ans
ans).
Comme huit
autres de ses
coéquipiers,
retenus en
sélections, le
Toulousain
Florian Fritz,
stoppé ici par
les Bayonnais
Inigo, Lafaialii
(au sol)
devant
Davies, fera
défaut à son
club les 11 et
18 mars
prochains.
(Photo Laurent
Argueyrolles /
L’Équipe)
6
emont, Thion,
an (ROU)*,
ans).
nga, Fritz,
issalde,
5
ans),
s),
U)
3
U)*,
ns),
ans)
EO)
er
- 21 ans),
Rougerie,
Zirakashvili (GEO
EO)
nnaire, Giorgadze
ili (GEO),
)
water (ANG),
Tonita (ROU)*,
S)
A)
O)
En gras, les joueurs de l’’EEquuipe de France.
* Ces joueurs seront disponiibles avec leurs cluubs
b le
l 11 mars (exempt
(
tés
é de
és
d Roumanie
R
– Rép.
Rép
é tchèque).
équipe de Toulouse amoindrie se
déplacer à Aimé Giral, le spectateur
de base ou le partenaire économique
peut se sentir grugé d’assister à une
affiche moins prestigieuse.
Le Championnat peut-il basculer
les 11 et 18 mars, lors de ces journées
particulières ? On ne le saura bien
entendu qu’à la fin, qui s’annonce de
toute façon pimentée. Mais, même si
cela est moins spectaculaire, beau-
coup d’équipes devront composer.
Clermont sans Jones, Rougerie,
Canale, ni ses deux piliers géorgiens
devra par exemple se méfier de la
visite de Narbonne le 11 mars. Les
Audois, pour leur part, n’ont que Bortolami, le capitaine italien, comme
absent. Biarritz – sans ses cinq sélectionnés – reçoit deux fois : Agen (sans
Dellape, Socol, Popescu) et Castres
qui est privé du seul Nallet. « En prin-
cipe, reconnaît Patrice Lagisquet,
l’entraîneur biarrot, cela ne devrait
pas poser trop de problèmes. Sauf s’il
y avait un blessé derrière. »
La situation peut devenir en effet
encore plus compliquée si les blessures devaient s’accumuler lors des
matchs. C’est la grande crainte des
coaches. Face à laquelle ils sont totalement impuissants.
(*) Galles-Italie et Irlande-Écosse le
11 mars, France-Angleterre le 12 mars,
Galles-France, Angleterre-Irlande et
Italie-Écosse le 18 mars dans le Tournoi ; Géorgie-Portugal et Roumanie République tchèque le 11 mars, République tchèque - Géorgie et PortugalRoumanie le 18 mars en éliminatoires
de la Coupe du monde 2007.
HENRI BRU
LES DEUX JOURNÉES CONCERNÉES
16e JOURNÉE (reportée du 4 février). –
Vendredi 10 mars : Biarritz-Agen.
Samedi 11 mars : Bourgoin-Pau, Clermont-Narbonne, Stade Français - Perpignan, Bayonne-Brive, Toulouse-Montpellier, Castres-Toulon.
19e JOURNÉE
Vendredi 17 mars : Brive - Stade Français.
Samedi 18 mars : Toulon-Bourgoin, Agen-Clermont, Narbonne-Bayonne,
Perpignan-Toulouse, Biarritz-Castres, Montpellier-Pau.
TOP 14 – AVANT STADE FRANÇAIS - BIARRITZ
PARIS
De Villiers incertain, Szarzewski de retour
Inquiétudes pour Harinordoquy
CLERMONT - PERPIGNAN
MUSCULATION LE MATIN, terrain l’après-midi, les Biarrots ont poursuivi hier à
Aguilera la préparation du choc de samedi soir. Les titulaires d’un côté, les remplaçants de l’autre, aidés par les jeunes du centre de formation, ont révisé les montées
défensives avant que les avants ne consacrent une heure aux lancements en
touche tandis que les trois-quarts peaufinaient le jeu de ligne. Seule ombre au
tableau, la sortie, au bout d’une demi-heure, du troisième-ligne Imanol Harinordoquy. « Il souffre d’une périostite tibiale, a expliqué Jacques Delmas, le coentraîneur. La solution, c’est le repos complet. On va malgré tout l’emmener avec nous,
on tient à soulager Thomas Lièvremont. » Harinordoquy verra les kinés
aujourd’hui ; la décision de sa participation ne sera prise qu’à l’issue du dernier
entraînement, demain au Stade de France. Deux innovations dans l’équipe probablement alignée samedi : la charnière Dupuy-Traille et une deuxième ligne Olibeau-Carizza. Johnston et Lealamanua entourent Noirot en première ligne. – N. B.
À CLERMONT, Jones (béquille
cuisse), Dambielle (déchirure mollet)
indisponibles. McMullen ou Floch à
l’ouverture.
Retour de Ledesma et Chanal. Cudmore (cervicales) au repos. – J.-P. M.
À PERPIGNAN, J. Laharrague (ligaments genou) et N. Laharrague (fracture main) indisponibles.
Robertson (genou) incertain. Retour
de Bourret dans un groupe de vingtcinq. Bomati, Chobet, Lopresti et Giannantonio ne sont pas retenus. – V. C.
AGENDA
VENDREDI 3 MARS
TOP 14
journée). – Clermont - Perpignan (20 h 30, en direct sur Canal + Sport).
(18e
LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Cardiff
- Neath-Swansea, Glasgow - Borders, Ulster Munster.
SUPER 14 (4e journée). – Waikato Chiefs
(NZL) - Queensland Reds (AUS) ; ACT Brumbies (AUS) - Golden Cats (AFS).
SAMEDI 4 MARS
TOP 14 (18e journée). – Castres - Agen
(17 h 30, en direct sur Canal + Sport) ; Bourgoin - Narbonne, Pau - Brive, Toulouse - Toulon, Bayonne - Montpellier (18 h 30) ; Stade
Français - Biarritz (20 h 45, en direct sur
Canal +).
PRO D 2 (21e journée). – Stade Bordelais
- Albi (15 heures, en direct sur France 3 Sud,
Aquitaine et Poitou-Charentes), Aurillac Auch, La Rochelle - Racing-Métro 92, Montauban- Mont-de-Marsan, Oyonnax - Colomiers,
Pays d’Aix - Lyon OU, Tarbes - Béziers
(18 h 30).
SUPER 14 (4e journée). – New South
Wales Waratahs (AUS) - Coastal Sharks
(AFS), Canterbury Crusaders (NZL) - Auckland
Blues (NZL), Western Stormers (AFS) - Otago
Highlanders (NZL), Free State Cheetahs (AFS)
- Wellington Hurricanes (NZL).
COUPE ANGLO-GALLOISE (demifinales). – Wasps - Leicester, Bath - Llanelli.
DIMANCHE 5 MARS
PRO D 2 (21e journée). – Tyrosse - Dax
(15 h 30).
LIGUE CELTIQUE (15e journée). – Leinster - Connacht.
TOP 14
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
1. Biarritz ......... 57 16 12 0 4
2. Toulouse ..... 51 16 11 0 5
3. Perpignan.... 50 16 11 0 5
4. St. Français. 49 15 10 0 5
5. Clermont...... 45 15 10 0 5
6. Bourgoin ...... 45 16 10 0 6
7. Castres ........ 44 15 9 0 6
8. Agen ............ 38 16 8 0 8
9. Brive ............ 35 16 7 1 8
10. Narbonne .... 25 15 6 0 9
11. Bayonne ...... 22 16 4 1 11
12. Montpellier... 20 15 4 0 11
13. Pau .............. 17 16 4 0 12
14. Toulon ......... 12 15 2 0 13
p.
—
412
436
387
369
396
366
440
373
235
298
286
273
260
198
c.
—
192
297
245
247
302
297
286
343
312
482
404
360
519
443
B.
—
9
7
6
9
5
5
8
6
5
1
4
4
1
4
TOUS SPORTS
Lamour normalise
Malgré l’opposition de plusieurs Fédérations puissantes, le décret encadrant
leurs compétences en matière de normes sportives a été publié.
TRÈS ATTENDU par les uns (notamment les élus des collectivités locales),
redouté par les autres (notamment le
monde du football professionnel), le
décret sur les normessportivesannoncé
par Jean-François Lamour (L’Équipe,
15 avril 2005) a été publié au Journal
officiel.
En substance, ce décret d’application,
portant sur l’article 17 de la loi sur le
sport de 1984, reprend l’avis du Conseil
d’Étatémis en novembre 2003. Ildit que
les compétences des fédérations en
matière de réglementation et de
contrôle des équipements sportifs se
limitent à l’aire de jeu et aux installations extérieures qui concourent au
déroulement des compétitions (vestiaires, local antidopage…).
En revanche, les décisions à portée
commerciale (capacité des stades,
éclairage, dispositif presse et télévision…) ne peuvent relever que de préconisations et, en aucun cas, être
contraignantes. Elles ne peuvent donc
pas faire l’objet de sanctions sportives
ou financières en cas de non-respect.
D’autre part, le décret précise que les
Fédérations doivent transmettre au
ministre des Sports tout projet de règlement ou de modification de celui-ci
concernant les équipements sportifs.
Ces projets devront ensuite être examinés par le Conseil national des activités
physiques et sportives.
En octobre dernier, l’annonce de la
publication à venir de ce décret relatif à
la compétence des Fédérations avait
provoqué une vigoureuse montée au
créneau des Fédérations les plus directement concernées (basket, football,
handball, rugby, volley). Sous la houlette du président de la Ligue nationale
de football, Frédéric Thiriez, leurs représentants avaient vainement exigé le
retrait de ce projet de décret. On observera que le décret publié ne mentionne
aucunement les Ligues professionnelles. Celles-ci n’ayant aucune compétence en la matière dans ces domaines.
De nombreux élus locaux s’étaient
inquiétésdesdérivescoûteuses pour les
finances publiquesentraînéesparl’évolution de ces normes sportives, souvent
édictées de manière unilatérale par les
Fédérations et les Ligues sportives, parfois même sans fondement légal. Cette
inquiétude avait conduit Jean-François
Lamour à saisir le Conseil d’État et la
commission des finances de l’Assemblée nationale à effectuer l’an dernier
une mission d’évaluation et de
contrôle, au terme de laquelle les députés UMP Denis Merville et socialiste
Henri Nayrou avaient rédigé un rapport
formulant dix-neuf propositions. Le
décret publié s’inspire grandement de
ces propositions. « Je trouve très paradoxal qu’au moment où le gouvernement nous incite à moderniser nos
stades, au moment où il prend
conscience du retard français, on ne
nous permette pas de fixer des normes
en matière de capacité », a néanmoins
déploré Frédéric Thiriez, président de la
Ligue pro de football.
De son côté, L’Association nationale
des élus en charge du sport (ANDES) a
« exprimé sa satisfaction » du
décret. – P. I.
60 MINUTES DE LÉGENDE
Depuis 60 ans, L’Équipe grave dans la mémoire collective les plus belles émotions
sportives. Dans ce livre événement, soixante instants mémorables sont retracés dans
toutes leurs dimensions, en photos cultes et en textes inédits.
L’ÉQUIPE - 60 MINUTES DE LÉGENDE, 400 PAGES, 45€, EN LIBRAIRIE.
JEUDI 2 MARS 2006
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
EN DIRECT DU TOP 14
Bleu
Rouge
BIARRITZ
Jaune
Bleu
Jaune
moment, comme rampe de lancement pour la fin de saison. »
Du groupe de vingt-quatre joueurs qui formeront l’équipe, que
doit annoncer aujourd’hui Fabien Galthié, seuls Christophe
Dominici (béquille cuisse gauche) et Pieter De Villiers (fébrile)
manquaient à l’appel. Et l’état de santé de De Villiers ne manquait pas d’inquiéter l’entraîneur parisien, qui a confirmé le forfait d’Alain Penaud (déchirure aux ischio jambiers) et le retour
dans le groupe de Dimitri Szarzewski, guéri de sa bursite au pied
droit. Ce matin, le Stade Français s’entraînera à Marcoussis.
– F. D.
Noir
Noir
LE STADE FRANÇAIS s’est trouvé bien dépourvu en arrivant
hier matin au stade Marcel-Bec, dans la forêt de Meudon.
Moins 5 au thermomètre, terrains enneigés, Fabien Galthié fut
obligé de rapatrier les avants et les trois-quarts dans deux gymnases, avant de finir par vingt bonnes minutes sur un terrain stabilisé, afin de travailler la défense sans prendre de risque. « Ce
n’est pas l’idéal pour préparer un match, explique Alex Marco, le
préparateur physique. Nous n’avons pas assez de volume de
courses. On ne peut pas s’entraîner sur de longues durées. Il faut
aller à l’essentiel. Or nous avons besoin de ces matches, en ce
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Jeudi 2 mars 2006
Les mêmes, ou presque
Pour affronter les Anglais, hormis Bruno, remplacé par Szarzewski, les sélectionneurs ont reconduit le groupe vainqueur des Italiens.
Un seul changement
parmi les 22 Bleus qui
affronteront l’Angleterre
le dimanche 12 mars :
Dimitri Szarzewski, le
talonneur parisien écarté
après la défaite en
Écosse, est rappelé à
la place de Sébastien
Bruno, qui figurait sur
toutes les listes depuis
dix-huit matches. On
pouvait s’attendre aux
retours de Serge Betsen
et Rémy Martin, mais
tous deux ont été jugés
trop courts par Bernard
Laporte, qui dévoilera
sa composition d’équipe
le mercredi 8 mars.
ILS ONT DIT
Szarzewski :
« Je suis
compétitif »
à rappeler qu’il compte toujours sur
lui et qu’il l’a félicité pour son
comportement récent avec France A
(face aux Irlandais et aux Italiens). Le
cas Betsen a été ramené à l’étude des
tests physiques qu’il a récemment
passés à Marcoussis : « Serge est
encore à court de compétitions, il
n’est pas à cent pour cent », tranche
''
Les 22 pour France - Angleterre
Dimanche 12 mars, à Saint-Denis, Stade de France, 16 heures, France 2.
Les avants
12
Piliers : Marconnet (Stade Français, 29 ans/60 sélections),
De Villiers (Stade Français, 33/53), Milloud (Bourgoin, 30/33).
Talonneurs : Szarzewski (Stade Français, 23/6), Ibanez (Wasps, ANG,
33/76).
Deuxième-ligne : Pelous (Toulouse, cap., 32/105), Thion (Biarritz,
28/24), Nallett (Castres, 29/15).
Troisième-ligne : Bonnaire (Bourgoin, 27/17), Nyanga (Toulouse, 22/17),
Th. Lièvremontt (Biarritz, 32/33), Magne (London Irish, ANG, 32/85).
Les arri
arrièères
10
Demis de mêlée : Élissalde (Toulouse, 28/17), Yachvili (Biarritz, 25/26).
Demi d’ouverture : Michalak (Toulouse, 23/40).
Centres : Traille (Biarritz, 26/42), Fritz (Toulouse, 22/6), Marty
(Perpignan, 26/5).
Ailiers : Dominici (Stade Français, 33/50), Heymans (Toulouse, 29/21),
Rougerie (Clermont, 25/40).
Arrière : Castaignède (Saracens, ANG, 31/48).
CHRISTIAN JAURENA
LE TOURNOI 2006 DES BLEUS
Dimanche 5 février : ÉcosseFrance, 20-16. Samedi 11 février :
France-Irlande, 43-31. Samedi
25 février : France-Italie, 37-12.
Dimanche 12 mars : France-Angleterre, à 16 heures, au Stade de France.
Samedi 18 mars : Galles-France,
à 16 h 30, au Millennium Stadium.
TOP 14
Fin de saison
pour Papé ?
Le deuxième-ligne décidera aujourd’hui s’il subit
une intervention chirurgicale au dos. Mais à Bourgoin,
on s’est fait à l’idée qu’il ne rejouera plus cette saison.
C’EST AUJOURD’HUI que Pascal
Papé se rend à Lyon, pour consulter
le docteur Sier et prendre une décision au sujet d’une éventuelle opération du dos. Depuis six mois qu’il
traîne cette douleur lancinante à la
base du dos et qu’il suit un traitement à base d’anti-inflammatoires
et de renforcement musculaire, il n’a
pas constaté d’amélioration.
« On s’était donné six mois pour voir
comment allait évoluer cette blessure, dit Christophe Urios, l’entraîneur de Bourgoin. Vu que l’on n’a
pas constaté de progrès, qu’il a toujours mal, qu’il ne peut pas s’entraîner normalement et que les douleurs
reviennent toujours après les entraînements et les matches, je crois qu’il
va devoir se résoudre à l’opération. »
C’est le 1er octobre, lors d’un match à
Perpignan (27-3), que le deuxièmeligne international de Bourgoin
(25 ans, 12 sélections) avait commencé à ressentir de plus en plus
vivement une douleur à la base du
dos. Il avait insisté aux entraînements mais, le 21 octobre, avait dû
renoncer à jouer au dernier moment
contre Glasgow (16-3), en Coupe
d’Europe. Diagnostic du corps médi-
cal : pincement discal au niveau des
lombaires. « Je ne peux pas me baisser, ni ramasser un ballon en pleine
course, expliquait Pascal Papé (injoignable hier) le 22 octobre. Je suis à
50 % de mes moyens. Je n’ai pas le
droit de tricher, ni avec moi, ni avec
mon club, ni avec l’équipe de France.
Je ne peux pas continuer dans ces
conditions. Avant de songer à l’opération, je vais suivre pendant cinq
semaines un traitement de renforcement musculaire à base d’étirements, de travail en Cybex (*). »
Cinq semaines ont passé. Et Pascal
Papé a repris la compétition, ne manquant pas un match avec Bourgoin.
Mais dans la souffrance et pas en
pleine possession de ses moyens, se
donnant même une entorse de la
cheville lors de son dernier match, à
Montpellier (33-20), le 18 février. Et
déjà, il évoquait une possible opération (L’Équipe du 17 janvier). Non
sélectionné avec l’équipe de France
pour le premier match du Tournoi en
Écosse (20-16), le 5 février, il fut rappelé dans le groupe élargi pour le
match suivant contre l’Irlande
(43-31), puis contre l’Italie (37-12).
Mais c’est son ancien coéquipier de
Bourgoin, et futur partenaire la sai-
son prochaine, à Castres, Lionel Nallet, qui fut retenu dans les vingt-deux
comme troisième deuxième-ligne
aux côtés de Fabien Pelous et Jérôme
Thion.
Aujourd’hui, dans son club, on ne se
fait plus d’illusions. « Pascal ne portera plus le maillot de Bourgoin car il
va devoir se faire opérer, assure
Pierre Raschi, le manager berjallien.
Il a mal et il n’a plus envie de jouer en
ayant mal. C’est une grosse perte
pour Bourgoin. Ainsi, il sera tout
neuf pour aller à Castres. »
Ce qui, on s’en doute, ne fait pas
l’affaire de Bourgoin et de Christophe Urios, qui n’envisagent pas de
prendre un joker médical. « Pour
nous, c’est terrible, souligne l’entraîneur berjallien, qui terminera la saison sans son leader. Il est fondamental dans notre système, tant sur le
plan physique que mental. Et je sais
en plus que c’est un crève-cœur pour
lui de nous quitter de cette façon.
Mais il ne pouvait pas continuer
comme ça. »
FRANCIS DELTÉRAL
(*) Appareil isocinétique de renforcement musculaire.
Laharrague : retour imminent
VICTIME D’UNE LÉSION au ligament latéral interne et
au ligament croisé postérieur du genou droit, le
19 novembre contre les Tonga (43-8), Julien Laharrague
(27 ans, 8 sélections), l’arrière du quinze de France et de
Perpignan, devrait très bientôt retrouver les terrains. « Je
n’étais pas loin de rejouer contre Clermont (demain),
mais je me suis donné une légère lésion au mollet lors
d’une course à l’entraînement, nous a-t-il confié hier. Je
ne préfère pas forcer là-dessus. J’ai attendu trois mois, je
peux bien patienter une semaine de plus. Avec la coupure
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
du Tournoi des Six Nations, cela me laisse donc quinze
jours pour me préparer. » Sans doute un peu juste pour
affronter le Stade Français le 11 mars, l’arrière des Bleus
envisage donc, avec impatience, son retour lors de la
réception de Toulouse, le 18 mars. « Même si j’ai connu
quelques petites baisses de moral dues à mon plâtre et au
manque d’objectif sportif pendant trois mois, là ça va très
bien, poursuit l’ancien Briviste. Je me sens compétitif et je
deviens de plus en plus insupportable à la maison. C’est
bon signe, j’ai vraiment hâte de reprendre ! » – X. A.
Rouge
Serge (Betsen)
est encore à court
de compétition,
il n’est pas à 100 %
(Bernard Laporte,
entraîneur du quinze
de France)
« d’exemple » qu’ont les internationaux en matière de discipline.
Malheureusement pour lui, il ne
pourra pas assister avec ses joueurs,
le lendemain, au Paris-SG - OM,
comme il l’avait prévu. À cause de
l’avancement du match à 17 heures,
pour des raisons de sécurité. À cette
heure-là, les Bleus auront rendezvous à Orly, pour rejoindre ensuite
Marcoussis vers 18 heures et entamer leur semaine la plus studieuse
du Tournoi. L’épreuve d’Anglais est
en effet celle qui recueille toujours le
plus d’attention et d’efforts. Et
Laporte promet : « C’est pratiquement le même groupe de 22, mais
que ça tourne sur le quinze de
départ, c’est pratiquement sûr. »
Certains remplaçants face aux
It aliens (Ya chv ili , Bon nai re,
Nallet…) ont peut-être eu les
oreilles qui ont sifflé.
Bleu
''
Laporte. Idem pour Martin « qui a
besoin de se reposer ». Mais l’entraîneur tient à rappeler que ces deux
joueurs – avec une priorité pour le
Parisien – sont sur la
« liste cachée qui n’est
pas cachée », au cas où la
journée de Top 14 entraînerait un ou plusieurs forfaits.
Cette journée sera évidemment dominée par le
choc Stade Français - Biarritz, au Stade de France,
auquel Laporte assistera.
L’entraîneur s’est félicité,
hier, du choix des entraîneurs biarrots de laisser
souffler nombre de leurs
internationaux : « Cela prouve que
les clubs raisonnent comme nous, en
voulant préserver la santé de leurs
joueurs. » Pour ceux qui joueront, il a
tenu à rappe ler la valeur
Jaune
Rouge
Jaune
blessure (béquille reçue face aux
Irlandais) pour France-Italie. « Il n’a
pas vraiment recouru depuis quinze
jours, avance Laporte, et il n’aurait
pas été à cent pour cent. Pour couvrir
l’ouverture, nous pourrons compter
sur Damien Traille ou Thomas
Castaignède. » Là encore, on peut
établir une claire hiérarchie du poste.
Mais par défaut : derrière Michalak,
il y a Boyet et personne d’autre.
Inquiétant. Cela vaut au centre de
Perpignan, David Marty, de conserver sa place dans le groupe.
Enfin, on s’attendait à d’âpres
discussions au moment de choisir
quatre troisième-ligne parmi ceux
qui avaient affronté les Italiens et
ceux qui postulaient très fort à leur
retour chez les Bleus : le Parisien
Rémy Martin et les Biarrots Serge
Betsen et Imanol Harinordoquy. De
ce dernier, il n’a apparemment pas
été question, même si Laporte a tenu
Dimitri SZARZEWSKI (talonneur du Stade Français) : « Je suis
vraiment content de retrouver le
groupe. Surtout pour ce match
contre l’Angleterre. C’est particulier
de jouer contre les Anglais. Et ce sera
la première fois. Après l’Écosse, j’ai
été déçu de ne pas être repris. Ce fut
un mal pour un bien. J’avais mal au
tendon d’Achille droit. Cela me
gênait et je n’étais pas vraiment à
100 %. Depuis, je me suis soigné, j’ai
récupéré, je suis compétitif. Je suis
dans le groupe du Stade Français
pour rencontrer, samedi, Biarritz au
Stade de France. Je ne débuterai probablement pas le match. Mais c’est
le genre de match qu’il me faut pour
préparer l’Angleterre. » – F. D.
Sébastien BRUNO (talonneur
de Sale) : « Je suis forcément déçu
mais c’est le choix du coach… Je
n’étais plus sorti du groupe depuis
France - Australie en novembre 2004
(18 fois sur 18 dans les 22, dont
6 titularisations, 9 remplacements,
3 fois non entré en jeu) et il faut bien
que la série s’arrête un jour… Je m’y
attendais un peu car, quand je suis
entré en jeu contre l’Irlande (47e), je
n’ai pas apporté ce qu’on pouvait
attendre de moi. Et je n’ai pas été
jugé sur le match contre l’Italie
puisque je ne suis pas entré… Maintenant, je n’ai plus les cartes en
mains mais je vais repartir de plus
belle avec mon club pour montrer
que j’ai ma place en sélection. »
– A. R.
Noir
Bleu
Noir
SÉBASTIEN BRUNO est bien l’un
des rares Tricolores à n’avoir rien eu,
mais vraiment rien, à se reprocher
lors du dernier France-Italie arraché
par les Bleus en seconde mi-temps
(37-12). Et pour cause, il n’est pas
entré en jeu. Pourtant, il est le seul à
sortir du groupe pratiquement
reconduit en intégralité pour affronter les Anglais. Le talonneur de Sale
sera remplacé par celui du Stade
Français, Dimitri Szarzewski. Voilà le
seul changement annoncé, hier, à
Marcoussis, par Bernard Laporte,
l’entraîneur du quinze de France, et
son manager, Jo Maso.
L’explication fournie est d’ordre
médical : « Sébastien traîne depuis
novembre une tendinite au genou
qui le gêne. Le meilleur remède, c’est
le repos… » Et comme sa tendinite
au tendon d’Achille semble laisser
tranquille Szarzewski, qui devrait
rejouer dès samedi face à Biarritz, le
choix a été vite fait. Bien sûr, il ne
s’agissait que de choisir le numéro 2
des talonneurs, étant entendu que
Raphaël Ibanez s’est imposé comme
le titulaire. Ce que Laporte anticipe
en expliquant que « Dimitri revient,
même si ce n’est pas pour débuter le
match… » On ne peut toutefois pas
s’empêcher de penser que le genou
de Bruno a bon dos et que sa nonsélection laisse apparaître une nouvelle hiérarchie chez les talonneurs :
1. Ibanez, 2. Szarzewski, 3. Bruno.
Ce changement – attendu – n’est pas
la principale surprise dans l’annonce
de ce groupe. Le plus étonnant est,
en effet, qu’il n’y en ait pas eu
d’autre. Les sélectionneurs avancent
encore une explication médicale
pour expliquer le non-rappel de
Benjamin Boyet comme doublure de
Frédéric Michalak. Remplaçant pour
les deux premiers matches du Tournoi, le Berjallien avait été écarté sur
Dimitri Szarzewski,
qui tente ici, sous le
regard de Rémy
Martin, d’échapper
au plaquage de
Dan Parks, le demi
d’ouverture écossais,
retrouve le quinze
de France
dans l’optique
du choc contre
l’Angleterre.
(Photo Alain de Martignac)

Documents pareils