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De 19mn03 à 29mn12 – Gérald Garutti au sujet de la création de Lorenzaccio au Théâtre Montansier
Gérald Garutti souligne que Lorenzaccio est un chef d’œuvre du romantisme français et qu’il ouvre
des questionnements autour de la possibilité de la liberté et de sa conquête. Musset développe un
point de vue pessimiste, pour lui c’est une conquête impossible. Le texte pose par conséquent des
questions encore plus aigües dans le contexte actuel.
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Constitution d’un bien commun
Peuple maître de son destin
Choix de mise en scène hors du temps et d’une époque précise, c’est la définition d’un chef d’œuvre
(il s’applique en dehors de son cadre limité).
Ce texte est un dépassement d’humanité en excès, Musset l’écrit dans le désenchantement de la
Révolution Française et de la révolution de 1830 (1834 juste après la révolution, Monarchie de Juillet).
Au contraire de Victor Hugo qui est positif et qui croit en une histoire meilleure (fraternité), Musset
est désabusé. La répétition de l’histoire définit les extrêmes de l’idéal et du désenchantement.
Cette pièce est jugée comme impossible, injouable… et c’est d’ailleurs ainsi que Musset l’a conçu. Elle
dure au minimum 4h30-5h, le sens est difficile à trouver dans les divers efforts de construction du
texte : cité éclatée, complexité politique.
Musset puissance du verbe vs Shakespeare l’action du verbe.
Il évoque la mise en scène : temps cinématographique avec des enchaînements immédiats, réflexion
moderne sur le déchirement, immédiateté qui correspond aussi au désir du duc.
Identité de Lorenzaccio est trouble : de nombreux noms, identité complexe (idéal/vice etc.)
Physiquement il peut être joué par une femme (Sarah Bernhard) ou par un homme (Gérard Philippe),
on ne sait pas qui il est réellement.
Pièce qui pose un questionnement dramatique et politique, on est dans une forme proche de l’épopée
// Shakespeare, Machiavel.
Garutti cite le Montansier, la rue des Réservoirs, la proximité avec le Bassin de Neptune