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magazine Association suisse de l'Epilepsie groupes d’entraide D’ACTUALITÉ? portrait PREMIÈRE CRISE À 17 ANS automne 2016 Schweizerischer Verein für Epilepsie Association suisse de l’Epilepsie Associazione svizzera per l’Epilessia editorial Groupes d’entraide ou comment les groupes s’aident eux-mêmes À l’heure du numérique, la communication directe, en étant assis en rond sur des chaises, semble quelque peu obsolète et dépassée. Pourtant, ce sont justement les réunions physiques, les échanges directs, l’écoute active et la compassion visible et perceptible des participants qui rendent les rencontres de groupe si précieuses. La visite marquante à un groupe d’entraide en donne un aperçu éloquent. Faites-vous votre propre idée! Carmen, 25 ans, s’est elle aussi confrontée activement à son épilepsie. Découvrez dans notre portrait comment sa famille et elle ont appris à la gérer. origine Le terme épilepsie vient du grec et signifie «saisi» ou «pris par surprise». table des matières MÉLI-MÉLO . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 GROUPES D’ENTRAIDE – D'ACTUALITÉ? . . . . . . . . . . . . . . . . 4 SORTIE - PAPILIORAMA. . . . . . 7 PREMIÈRE CRISE À 17 ANS. . . . 8 10 CONFÉRENCES. . . . . . . . . . . . . . ROMANDIE . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 12 PIQUE-NIQUE / AGENDA . . . . impressum L’automne sera haut en couleur et passionnant, car riche en formidables manifestations d'Epi-Suisse. Je vous souhaite une agréable lecture et me réjouis de vous voir à l’une ou l’autre d’entre elles. Editeur Epi-Suisse, Schweizerischer Verein für Epilepsie, Seefeldstrasse 84, CH-8008 Zurich, T +41 43 488 68 80, [email protected] Information Epi-Suisse romande Avenue de Beaulieu 9, 1004 Lausanne, T+41 21 729 16 85, [email protected] Rédaction Cornelia Bösiger (cobo) Concept/Réalisation John-Miles Gerst, holiframes.ch, Niederglatt Production Prowema GmbH, Zurich Tirage 2000 Ex. ©2016 Epi-Suisse, Schweizerischer Verein für Epilepsie, Zurich Ces sociétés ont la gentillesse de soutenir les projets d’Epi-Suisse. Cornelia Bösiger rédactrice 2 epi-pedia feedback QUE SONT LES ABSENCES? Les absences sont généralement des crises d’épilepsie qui durent moins de 20 à 30 secondes et prennent la forme d’un trouble de la conscience qui commence et se termine soudainement. On suspend brusquement ses mouvements, on se fige quelques secondes puis on reprend les activités interrompues. Les yeux sont fixés droit devant, le visage est sans expression. L’absence ne laisse pas de souvenir. Elle ne s’accompagne jamais d’une aura. D’autres signes, tels qu’une pâleur du visage, des tressaillements autour des yeux ou au niveau du visage ou des bras, ainsi que des mouvements de mastication, de déglutition et de léchage, peuvent aussi la caractériser. Les absences entraînent rarement des blessures, sauf dans l’eau où elles peuvent provoquer une noyade et au volant, où elles peuvent causer un accident. Le traitement des absences est nécessaire, car il peut éviter le développement d’une épilepsie plus difficile à soigner, avec grand mal. Les absences sont également appelées petit mal. LES ABSENCES NÉCESSITENT-ELLES DES PREMIERS SECOURS? Une aide n’est pas nécessaire pendant la courte crise. Il suffit de rester auprès de la personne jusqu’à ce qu’elle ait retrouvé tous ses esprits. Si la crise ne s’arrête pas et se prolonge plus de 30 minutes, le malade doit être examiné par un médecin. Il se peut qu’il ait une succession ininterrompue d’absences et se trouve en état de mal absence. extrait de Dieter Schmidt. Epilepsien. 200 Fragen und Antworten (Épilepsies. 200 questions et réponses). 8e édition remaniée et augmentée. Éditeur: W. Zuckschwerdt, Munich. 2012 aider SCOURIR POUR EPI-SUISSE Soutenez-nous – et aidez les personnes atteintes d’épilepsie. Faites vous-même ou avec votre groupe du jogging ou de la marche sous les couleurs d’Epi-Suisse. Votre T-shirt technique de qualité est à votre disposition chez nous. Les T-shirts de course peuvent être commandés au prix de CHF 20.- auprès d’Epi-Suisse. Ils savaient? Saviez-vous que l’écrivain Fiodor Dostoïevski souffrait d’épilepsie – bien souvent jusqu’au grand mal? Les personnages de ses œuvres en sont parfois également atteints. Le plus célèbre est le prince Mychkine, dans «L’Idiot». a lire ABSENTE POUR CAUSE D’ÉPILEPSIE L'épilepsie, deuxième maladie neurologique après la migraine, concerne 500 000 personnes en France. Cette affection perturbe inéluctablement la vie quotidienne, familiale, sociale et professionnelle des malades. Les crises et leur retentissement dans tous les domaines de la vie, les traitements médicamenteux, les idées reçues, la solitude ont fait le quotidien de Véronique Laplane pendant 17 ans. Cette maman de trois enfants a pourtant tenté de vivre normalement, en dépit de la forme sévère de l'épilepsie qui l'affecte. A partir de mots simples, elle relate son combat contre la maladie à travers un témoignage poignant dont le dénouement est plus qu encourageant. Un véritable plaidoyer en faveur de la médecine. Absente pour cause d’épilepsie Véronique Laplane, Ed. Coëtquen, Cesson-Sévigné, 2008 3 foyer GROUPES D’ENTRAIDE DES EXPERTS DANS LEUR DOMAINE Une pièce, une table, cinq personnes et un sujet commun: l’épilepsie. Participer à l’un des groupes d’entraide d’Epi-Suisse permet de comprendre ce qu’est l’entraide et à quoi elle sert. LA VISITE. C’est une fraîche soirée d’avril. Des verres et de l’eau ont été disposés dans la pièce, quelqu’un a apporté des douceurs, cinq personnes sont assises à la grande table. Mathias*, le responsable du groupe, ouvre la séance et tous saluent chaleureusement la jeune femme qui est là pour la première fois ce soir. «Est-ce que je peux te demander d’où tu viens?» Rebecca* se présente au groupe et dit ce qu’elle a souvent du mal à exposer dans d’autres situations: «Il y a un an, on m’a diagnostiqué une épilepsie.» Le groupe reste silencieux un instant suite à la déclaration de la jeune femme. La tristesse et l’empathie sont perceptibles. Mais personne ne donne de recommandations. «Ce qui vaut pour moi ne vaut pas forcément pour les autres», tel est le mot d’ordre. Les participants parlent à la première personne du singulier, car les rencontres sont axées sur l’échange d’expériences et non sur le conseil direct. MON ÉPILEPSIE ET MOI. Un peu timidement, Rebecca pose à son tour une question au groupe: «Depuis quand êtes-vous atteints d’épilepsie?» Nicole* parle ouvertement de sa maladie, qui est apparue dès son jeune âge: «Après 39 ans ensemble, nous formons un tout, mon épilepsie et moi. Elle fait partie de moi, j’ai appris à vivre avec et je ne souhaite même plus en être débarrassée.» Un échange animé a alors lieu, des expériences sont dépeintes et les stratégies de chacun pour faire face sont évoquées. TOUS LES MEMBRES ONT LES MÊMES DROITS ET LES MÊMES RESPONSABILITÉS. Ce soir-là, la discussion porte sur les différentes formes de crises, la situation actuelle au travail, la communication avec l’extérieur, les interventions des services de secours en cas de crise d’épilepsie, les rentes AI, la formation et le couple. Chaque membre a la parole et expose ses propres sujets. Des discussions sur la musique, les langues ou les voyages détendent l’atmosphère. On ne parle pas seulement d’épilepsie. LES SIMILARITÉS RAPPROCHENT. Ce soir, les discussions s’enchaînent, aucune animation n’est nécessaire et Mathias est très discret en tant que responsable de groupe. Il conserve néanmoins toujours la direction des débats et implique régulièrement les membres moins loquaces. Aujourd’hui encore, Anita* s’enflamme lorsqu’elle parle de sa première venue dans le groupe: «Je me suis sentie tellement ‹prise en charge› au sein du groupe d’entraide. Le langage, à lui seul, créait énormément de liens. Nous avons mis au point un langage commun sans nous connaître au préalable. C’était tout simplement bluffant!» Nicole approuve d’un hochement de tête et ajoute: «Pouvoir échanger avec les autres personnes affectées, repartir avec leurs expériences et en tirer de nouvelles connaissances m’apporte beaucoup.» *Noms modifiés Texte: Cornelia Bösiger · Graphique: Vecteezy.com / jmg 4 interview ORGANISER UN GROUPE D’ENTRAIDE, RIEN DE PLUS FACILE! une pièce + ISABELLE BECK-KEUSEN COMMENT VOTRE GROUPE A ÉTÉ CRÉÉ? Le groupe est né en 2002, sous l’initiative de la Fondation Eclipse*. Deux animatrices professionnelles avaient été engagées pour le coordonner. En 2012, lors du départ des deux coordinatrices, nous nous sommes questionnés sur la suite. Pour moi, cette période correspondait à des interrogations sur ma présence dans le groupe, j’hésitais à faire une pause. Je sentais que j’avais besoin de renouveau. J’ai alors décidé de me proposer en tant que coordinatrice. Ce nouveau rôle, ainsi que la nouvelle dynamique du groupe qui s’est ensuite créée, ont été très bénéfiques pour moi. COMMENT VOTRE GROUPE EST-IL ORGANISÉ? Le groupe est autogéré. Il se réunit 9 fois par année. L’association Epi-Suisse (qui depuis 2014 a repris le rôle de soutien aux groupes pour adultes, auparavant assumé par la Fondation Eclipse, ndlr.) nous soutient, en organisant la salle dans laquelle nous nous rencontrons. Lors de ces réunions, nous faisons un tour de table et chacun peut s’exprimer librement sur son vécu et son quotidien en lien avec l’épilepsie. En collaboration avec une autre personne, je m’occupe de l’accueil et de relancer la discussion. Nous essayons de partager les temps de parole de manière équitable, pour que chacun puisse avoir sa place. QUELS SUJETS ABORDEZ-VOUS LORS DES RENCONTRES? Nous n’avons pas de thème prédéfini, nous privilégions l’expression libre. Parfois les thèmes abordés permettent d’ouvrir des petits débats. Plusieurs participants parlent de leur épilepsie uniquement à l’intérieur du groupe. Malheureusement, dans notre canton, les préjugés sont encore nombreux. QUELLE EST POUR VOUS LA SIGNIFICATION DU MOT ENTRAIDE? C’est le plaisir de se retrouver dans un milieu ouvert, où il n’y a ni a priori, ni jugement. On se sent en confiance. Les liens qui se créent sont très forts et peuvent aller au-delà du groupe. C’est très précieux. QUELS SONT LES PLUS GRAND DÉFIS POUR LE GROUPE? Le grand défi actuel est d’amener un peu de nouveauté, de re-booster et redynamiser le groupe. Fidéliser les nouveaux venus aussi! QUE SOUHAITERIEZ-VOUS DIRE AUX PERSONNES QUI HÉSITENT À PARTICIPER?? Que discuter n’est pas inutile! Certes, ça ne résout pas tous les problèmes. Mais partager est très enrichissant. On peut «déposer un peu le fardeau», on se sent moins seul. Ça aide vraiment! *www.epi-eclipse.ch photo: Isabelle Beck-Keusen, coordinatrice du groupe d’entraide pour adultes de Fribourg. une table + 1 2 345 personnes Epi-Suisse apporte un soutien à la création et à l’organisation de groupes d’entraide régionaux pour les personnes atteintes d’épilepsie et pour leurs proches. On peut distinguer les groupes pour adultes et ceux destinés aux familles avec un enfant épileptique. La participation à ces réunions est gratuite et sans engagement. Les échanges sont riches et on y trouve convivialité, partage et soutien. De plus, chaque expérience est valorisée et chacun peut assumer le double rôle d’aidé et d’aidant. En règle générale, les réunions sont organisées à une fréquence de trois à quatre fois par année. Toutefois, chaque groupe a son propre fonctionnement, qui est basé sur les besoins et les souhaits des participants. Parfois, des activités spéciales sont planifiées. La confidentialité relative à l’identité des participants et au contenu des échanges est garantie. Vous souhaitez joindre un groupe dans votre région? Nous vous mettrons en contact avec le groupe le plus proche ou vous soutiendrons dans votre projet d’en créer un! Appelez-nous! 021 729 16 85 [email protected] · www.epi-suisse.ch 5 foyer GROUPES D’ENTRAIDE HOMMAGE Le groupe d’entraide de Berne a fêté ses 30 ans d’existence en 2014. IL SE PASSE TOUJOURS BEAUCOUP DE CHOSES À BERNE: en plus des rencontres mensuelles qui ont lieu à Urtenen, le groupe part ensemble en excursion une fois par an. Ses membres assistent aussi à des manifestations d’Epi-Suisse. Il y a également les rencontres pour les plus jeunes, qui se retrouvent pour des après-midis de jeux. Pour les sportifs, une grande randonnée est organisée chaque année au mois d’août et tous les lundis après-midi, certains membres partent se promener ensemble en forêt. A LIRE AUSSI: Les groupes d’entraide autogérés. Se soutenir mutuellement pour aller mieux De Ruth Herzog-Diem, Sylvia Huber, Ed. Beobachter, 2008. Disponible en prêt auprès de la Médiathèque d’Epi-Suisse 6 «Le groupe d’entraide nous apporte toujours quelque chose, même si ce n’est pas toujours la même chose», explique Margrit Feuerle. «Au début, c’est-à-dire il y a 30 ans, Ludwig et moi vivions une période très difficile. J’étais contente que le groupe d’entraide lui plaise beaucoup. Quant à moi, j’avais choisi de ne pas (encore) y participer. Cela nous faisait du bien à tous les deux de ne pas toujours être ensemble. Bien sûr, les circonstances ont changé et cela fait déjà un bon bout de temps que je participe au groupe d’entraide et que je le dirige. Sa signification pour nous est aujourd’hui très différente. Nous avons notamment fait la connaissance d’une foule de gens et d’amis et entrepris de nombreux beaux voyages ensemble. Ludwig et moi, nous avons dirigé pendant 18 ans les camps de randonnée. Tout cela nous a donné l’occasion d’acquérir beaucoup d’expérience dans le domaine des crises, des médicaments et de leurs effets secondaires, mais aussi dans la gestion de problèmes très divers. Cela enrichit énormément notre vie. Même si l’époque de la direction des camps et des voyages à l’étranger avec les membres est révolue, nous sommes encore toujours en mesure de diriger le groupe d’entraide. Et il finira bien par y avoir quelqu’un qui pourra et voudra continuer de mener le groupe dans cet esprit.» Texte: cobo · Photo: Ludwig et Margrit Feuerle sortie UNE VISITE EXTRAORDINAIRE AU Cette rencontre a été une belle occasion pour renforcer l’unité nationale de notre association et resserrer les liens entre membres adultes et familles avec un enfant atteint d'épilepsie. PAPILIORAMA Le 30 janvier 2016, plusieurs membres ont répondu positivement à l’invitation et affronté le froid pour se rendre, l’espace d’une journée, dans l‘univers féérique du Papiliorama. Deux guides expérimentés ont initié les présents, par groupes, au monde fascinant des papillons et des animaux des forêts tropicales et de la jungle. Magique! Les liens entre participants se sont tissés spontanément, malgré les différences linguistiques, et des échanges très riches ont eu lieu pendant la visite et les pauses gourmandes. Notre nouvelle directrice et notre président, Madame Meier et Monsieur Sennhauser, nous ont également ravis de leur présence. L’après-midi, du temps libre était prévu pour échanger et pour visiter le Nocturama, le pavillon nocturne abritant des animaux tels la chauve-souris et le paresseux. Les enfants ont bénéficié d‘un joli programme d’animations, constitué par des bricolages sur le thème de la nature. Les petits créateurs étaient fiers d‘emporter leurs belles réalisations! Des rayons de soleil tièdes, pointant leur nez en début d’après-midi, nous ont permis de visiter agréablement la partie extérieure du Papiliorama. Texte et photos: Evi Lurati/elu 7 portrait CARMEN OTTIGER C’est à 17 ans que Carmen Ottiger a eu sa première crise d’épilepsie. À l’époque, le diagnostic avait bouleversé toute sa famille. La jeune femme, aujourd’hui âgée de 25 ans, raconte son retour à la vie de tous les jours. «Je suis reconnaissante d’arriver à gérer ma maladie» «Ma famille et moi étions au service et à la cuisine dans une fête de bénévoles lorsque j’ai fait ma première crise. J’étais épuisée, je n’avais rien mangé et certainement pas assez bu. La crise a duré environ cinq minutes à ce que les autres m’ont raconté. Quant à moi, j’étais déconnectée de la réalité, je me débattais et je me suis mordue la langue. À l’hôpital, le médecin a constaté qu’il s’agissait d’une épilepsie. Ce diagnostic a déclenché une tempête de questions dans mon esprit: Qu’est-ce qui va m’arriver maintenant? Est-ce que je dois m’attendre à des restrictions? Pourquoi moi? Pourquoi ma famille? Pourquoi tout court? En même 8 temps, je m’inquiétais de tout ce que j’étais en train de manquer dans mon entreprise formatrice et à l’école professionnelle. Pendant la période qui a suivi, je n’ai pas refait de crise et pas non plus été obligée de prendre des médicaments, ce dont j’étais très heureuse. Par conséquent, l’épilepsie ne m’intéressait pas beaucoup, je pensais qu’il s’agissait d’un épisode unique. «Les médicaments me rassurent» Ma seconde crise a eu lieu peu avant mon 18e anniversaire. Entre-temps, j’avais terminé mon apprentissage de cuisinière CFC et pris mon premier poste. Celui-ci comportait beaucoup de responsabilités et de stress, j’avais peu de repos. J’ai alors fait une nouvelle crise. Cette fois, on m’a donné des médicaments. Les effets secondaires ont été violents: j’étais incroyablement fatiguée, j’avais des fringales et je perdais beaucoup de cheveux – sans compter que le traitement était inefficace! On me rajoutait de nouveaux médicaments et le dosage était sans arrêt ajusté. Aujourd’hui, le dosage est bien adapté. J’ai eu ma dernière crise en 2012, depuis, plus rien. Mon médecin m’a même suggéré d’arrêter le traitement. Mais pour l’instant, je ne le souhaite pas, les médicaments me rassurent. Une fois par an, je vais chez le neurologue pour un contrôle. Ce n’est pas toujours facile. Il doit souvent commencer par se replonger dans mon dossier. Et puis ce serait bien que les médecins me demandent simplement comment je vais, au lieu de se précipiter sur les médicaments. portrait «Ma sœur m’a offert une fée protectrice – mon attrape-épilepsie» La maladie n’a laissé personne indifférent dans ma famille, même si chacun a réagi à sa manière. Ma mère se fait beaucoup de souci et n’arrête pas de me demander comment ça va avec mon épilepsie. À 26 ans, c’est un peu énervant. Anzeige Mes sœurs étaient surtout déstabilisées juste après le diagnostic. La plus âgée des trois s’est procuré des informations auprès de la fondation Epi-Suisse à Zurich. Elle a même organisé un exposé d’informations privé pour ma famille. C’était très utile et cela a permis d’apaiser un peu nos craintes à tous. Comme ma deuxième sœur était avec moi au moment de ma première crise, elle a réagi un peu différemment: elle voulait rester avec moi et n’a pas quitté mon chevet à l’hôpital. Et ma plus jeune sœur est rentrée à la maison et m’a préparé mes affaires. Par la suite, elle m’a aussi offert une fée protectrice, mon «attrape-épilepsie», qui est aujourd’hui encore accrochée dans ma chambre à coucher. Au niveau professionnel, j’ai dû changer et j’ai suivi une formation complémentaire de cuisinière en diététique. La cuisine diététique a la réputation d’être insipide, mais ce n’est pas vrai du tout. C’est un domaine passionnant. J’aurais peut-être suivi cette voie même sans l’épilepsie. Aujourd’hui, je travaille à temps complet dans un centre régional de soin. Les horaires de travail sont très structurés, ce qui m’arrange, car avec l’épilepsie, je dois me coucher à temps. Je pense à la maladie quand je prends mon traitement, ou que je me rappelle de ne pas aller au lit trop tard. Et bien sûr du fait de ma prise de poids, qui est un effet secondaire des médicaments. Je n’y pense pas tout le temps, mais elle n’est pas non plus absente. «En tout cas, je suis infiniment reconnaissante d’arriver à la gérer.» Rédigé par Dominique Meier conférences RENDEZ-VOUS EPILEPSIE DEUX SOIRÉES D’ÉCHANGES CET AUTOMNE Dans le cadre de nos périodiques soirées d’informations, nous nous efforçons de proposer un programme géographiquement varié, en visitant les différents cantons romands, à tour de rôle. Nous serons prochainement présents d’abord en Valais, puis dans le canton de Neuchâtel, pour donner la possibilité au public de rencontrer des spécialistes qui partageront leurs savoirs sur l’épilepsie. Nous attendons vos inscriptions et nous réjouissons d’ores et déjà de partager ces moments avec vous! UNE CONFÉRENCE TRICÉPHALE LE 11 OCTOBRE À SION APPROFONDISSEMENTS SUR L’ÉPILEPSIE LE 10 NOVEMBRE À LA CHAUX-DE-FONDS Le mardi 11 octobre, nous aurons la chance d’assister à une présentation de l’épilepsie qui en abordera les différents aspects de manière particulièrement complète. D’abord, le Dr Vincent Alvarez, neurologue à l’Hôpital du Valais, expliquera ce qu’est l’épilepsie en illustrant ses principales caractéristiques cliniques. Il sera suivi du Dr Pierre Arnold, exerçant la profession à Sion, qui traitera de son côté des possibles répercussions de l’épilepsie sur la vie quotidienne et des possibilités pour les affronter. La Dr Claudia Poloni, neuropédiatre à l’Hôpital du Valais, viendra enrichir ce tableau en y apportant ses connaissances relatives aux épilepsies dans l’enfance, avec leurs particularités. Afin de poursuivre les échanges, un apéritif sera offert à l’issue. Rendez-vous à 19h à l’aula de l’Hôpital du Valais à Sion, à l’avenue du Grand-Champsec 80. C’est le jeudi 10 novembre, à 19h, que l’épilepsie sera protagoniste dans les montagnes neuchâteloises. Nous vous accueillerons dans l’aula du Centre interrégional de formation des Montagnes neuchâteloises (CIFOM), à la rue de la Serre 62, à La Chaux-deFonds. À cette occasion, le Dr Pavel Nanu, pratiquant la neurologie au sein de l’Hôpital Neuchâtelois, s’adressera aux personnes concernées et à leurs proches, ainsi qu’à toute personne intéressée, en leur dévoilant les différentes facettes de l’épilepsie. Cette affection relativement fréquente peut engendrer des angoisses. Les consultations médicales laissant hélas parfois peu de temps aux nombreux questionnements des patients et de leurs familles, cette rencontre se veut une opportunité d’améliorer les connaissances en la matière. Suivra une petite collation. romandie «L’Accueil a le sourire sur les lèvres; l’Adieu s’éloigne en soupirant.» (William Shakespeare) Pendant plus de quatre ans, Evi Lurati a organisé des manifestations pour les enfants atteints d’épilepsie et a toujours prêté une oreille attentive aux parents concernés, aux spécialistes, mais aussi aux coordinatrices des groupes d’entraide. Elle a décidé de mettre un terme à son engagement auprès d’Epi-Suisse fin août pour relever un nouveau défi professionnel. Nous la remercions du fond du cœur pour ses idées créatives, sa volonté d’engagement et la souplesse dont elle a fait preuve pour accomplir beaucoup malgré un taux d’occupation très réduit. Manon Friderici, qui travaille chez Epi-Suisse depuis début août, lui succédera par intérim. Infirmière de formation, Madame Friderici a elle-même été atteinte d’épilepsie pendant son enfance et au début de sa vie d’adulte. Depuis son opération, elle ne fait plus de crises. Elle travaille à 80 % et remplace en même temps Agnese Strozzega, qui sera en congé de maternité jusqu’en février 2017. Les membres, les professionnels et les personnes intéressés peuvent joindre Manon Friderici par téléphone au 021 729 16 85. Nous sommes très heureux de l’accueillir à bord. Bienvenue à Depuis début juillet, Epi-Suisse a en outre emménagé dans un nouveau bureau en Suisse romande. Dès que notre équipe sera à nouveau au complet, vous pourrez y joindre tous les collaborateurs. Notre adresse: Epi-Suisse, Avenue de Beaulieu 9, 1004 Lausanne, [email protected] Manon Friderici au revoir plein de gratitude à Evi Lurati. dome Nous vous supportons avec nos nombreuses prestations dans les réseaux: Quotidien · Ecole · Famille · Loisir · Profession · Partenariat Association suisse de l'Epilepsie CONSEILLER ET INFORMER APPRENDRE ET COMPRENDRE · bref conseil · conseil social · médiathèque · informations et brochures · formations · cours · conférences · interventions à l'école VACANCES ET LOISIRS SUPPORT ET ÉCHANGE · vacances/camps pour enfants, jeunes et adultes · journées loisirs · excursions et sorties · groupes d'entraide · échanges informels entre personnes concernées SOULAGER ET ACCOMPAGNER Pour plus d’informations sur nos prestations: · garde d'enfant dans les familles 021 729 16 85 [email protected] · www.epi-suisse.ch 11 en famille PIQUE-NIQUE du groupe d'entraide pour familles de Jura-Trois-Lacs 12 juin 2016 - Centre Pro Natura de Champittet. Après un apéro et un pique-nique copieux, durant lequel les conversations allaient bon train, nous avons visité l'exposition sur les prairies. Eh oui... Vu le temps pluvieux, nous avons commencé nos activités à l'intérieur. Nous avons pu rigoler, bricoler, chercher des informations, regarder dans le microscope, partager un bon moment parents-enfants. Ensuite, le ciel s'étant un peu éclairci, nous avons entrepris le jeu de pistes de sauvetage d'une famille hérisson. Le rallye nous a plu, les enfants étaient devant, très motivés, bien que nous ayons passé trop vite dans le jardin fermé et, du coup, raté des indices. En résumé: une belle journée, malgré la pluie qui a été de la partie. Les grenouilles, quant à elles (nous en avons vu des dizaines), ont apprécié la météo! Texte: Joëlle Vuillème - coordinatrice du groupe d'entraide de Jura-Trois-Lacs agenda ÉVÉNEMENTS 2016/17 OCT Samedi, 8 Octobre Familienveranstaltung, Technorama, Winterthur NOV Mercredi, 11 Octobre Rendez-vous Epilepsie, Sion Vous trouverez également des informations détaillées sur le calendier des événements sur notre site: www.epi-suisse.ch Samedi, 5 Novembre Patiententag Klinik Lengg, Zürich Jeudi, 10 Novembre Rendez-vous Epilepsie, La Chaux-de-Fonds Samedi, 22 Octobre Klettern für Jugendliche, Die Kletterhalle, St. Gallen Samedi, 12 Novembre Familientag Kirchgemeindehaus, Zürich-Unterstrass Samedi, 15 Octobre e Samedi, 22 Octobre Epilepsie Schulung Klinik Lengg, Zürich Samedi, 19 Novembre Cours coordinatrices groupes romands, Neuchâtel JAN Samedi, 14 Janvier 2017 Sortie, Musée Olympique, Lausanne Jeudi, 19 Janvier 2017 Treffpunkt Epilepsie Horw LU 12