Clermont 1ère

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Clermont 1ère
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Ref. Doc. : 2501-6145408-5
A : MICHELINE TEXEREAU / CGC
Mot-Clé : VAN CRAEYNEST
CLERMONT 1ERE
LE JT – Le 15/03/2012 – 18:37:00
Invité : Bernard VAN CRAEYNEST, président confédéral de la CFE-CGC
ROMAIN DUCHEZ
On continue de parler syndicalisme avec notre invité, ce soir Bernard
VAN CRAEYNEST, président confédéral de la CFE-CGC. Bonsoir.
BERNARD VAN CRAEYNEST
Bonsoir.
ROMAIN DUCHEZ
Votre syndicat propose tout à l’heure une soirée à la salle l’Affiche à
Pérignat-Lès-Sarliève, autour de la question suivante : faut-il supprimer les
syndicats ? Ça sera ma première question, est-ce qu’à votre avis il faut
supprimer aujourd’hui les syndicats ?
BERNARD VAN CRAEYNEST
Eh bien écoutez, Clermont-Ferrand est la cinquième étape d’un tour de
France, dans les quatre premières la réponse a été « non », mais pas
uniquement pour se faire plaisir, nous avons répondu « non » à l’issue de
l’instruction d’un procès qui nous mettons en scène parce que, il faut bien le
constater, depuis des années, et on le voit encore ces derniers temps, on fait
des procès assez systémiques, assez récurrents, aux syndicats, ils sont trop
politisés, trop divisés, pas assez représentatifs, trop éloignés du terrain, pas
assez à l’écoute des salariés. Ils sont par ailleurs tout le temps en train de
manifester, d’être contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre, eh
bien en fait nous voulons, à partir d’éléments critiques, que nous embrassons
très concrètement, justement nous voulons affronter ces critiques, nous
présentons un certain nombre d’actions tout à fait concrètes, que nous réalisons
à longueur d’année, au service des salariés, qui sont assez souvent
demandeurs d’ailleurs, qui sont bien contents de nous trouver lorsqu’ils ont des
difficultés. Mais ce n’est pas uniquement lorsqu’ils sont en difficulté qu’il faut
que nous nous rencontrions, nous voulons leur montrer aussi que nous
proposons des services, que nous les accompagnons dans le déroulement de
leur carrière professionnelle, que nous nous préoccupons de leur logement, de
leur mobilité, de leur reconversion.
ROMAIN DUCHEZ
Vous trouvez que le syndicalisme aujourd’hui se porte bien, quand on
voit le faible taux de participation aux élections professionnelles par exemple ?
BERNARD VAN CRAEYNEST
Alors, attention, faible taux de participation aux élections prud’homales,
nous l’avons vu en décembre 2008, mais très bon taux de participation dans les
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élections professionnelles. Statistiques nationales, en moyenne, supérieure à
60%, et plutôt les deux tiers des salariés vont voter pour des élections DP/ CE.
Parce qu’il y a une proximité, parce qu’on vote pour des personnes, que l’on
connaît, qui sont des collègues de travail, dont on connaît la qualité, le
dévouement, la disponibilité, l’écoute, la capacité à rendre service, eh bien ce
que nous voulons c’est simplement montrer qu’on est capable de faire ça sur
tout le territoire, parce que je vous rappelle que nous avons un vrai problème en
France, dans trop d’entreprises les syndicats sont rejetés, sont considérés
comme des gens qui sont des empêcheurs de tourner en rond et que nombre
de patrons ne souhaitent pas avoir. Nous voulons simplement démontrer au
patronat, que nous invitons ce soir, comme nos collègues des autres
organisations, que le travail ensemble c’est un facteur de compétitivité pour
notre économie et les entreprises.
ROMAIN DUCHEZ
Par rapport aux actions du jour, donc ce soir, on le disait, cette soirée à
Pérignat-Lès-Sarliève, mais ce matin vous avez fait une déambulation dans les
rues de Clermont, on va en voir quelques images, l’objectif était lequel, et puis
on a peut-être senti qu’il y avait peut-être un peu de mal à mobiliser, expliqueznous un peu ce qui s’est passé ce matin.
BERNARD VAN CRAEYNEST
C’est ce que nous faisons dans chacune des villes où nous réalisons
cette opération, nous avons commencé à Poitiers, nous finirons à Paris le 26
juin, c’est d’aller à la rencontre du public, de leur proposer de venir assister à la
pièce de théâtre de ce soir, et puis en même temps de dialoguer avec eux, de
leur poser des questions, nous faisons un micro-trottoir, nous leur demandons
ce qu’ils pensent des syndicats, quelles sont leurs attentes, est-ce qui les
trouvent utiles, à leur convenance, pour provoquer le dialogue, le débat, pour
avancer, encore une fois, sur une autre image du syndicalisme, pour un
syndicat comme la CFE-CGC qui s’attache à être un syndicat de propositions,
qui veut apporter des solutions aux problèmes concrets de notre économie, des
entreprises et de nos collègues salariés.
ROMAIN DUCHEZ
Un dernier mot, très rapide, sur la CFE-CGC, qu’on qualifie
régulièrement de syndicat des cadres. Alors peut-être que ça ne vous plaira pas
comme résumé. C’est sans doute l’un des syndicats les moins connus du grand
public, comment vous l’expliquez ?
BERNARD VAN CRAEYNEST
Tout simplement parce qu’effectivement nous sommes un syndicat de
l’encadrement, nous ne représentons pas l’intégralité des salariés, par contre
tout ce que nous faisons, quand nous négocions un accord salarial, un accord
formation, un accord mobilité, d’intéressement etc., ça c’est pour tout le
personnel, mais nous sommes spécialisés sur les ingénieurs, cadres,
techniciens, agents de maîtrise, c’est sans doute ce qui s’appelle un
syndicalisme de niche, qui fait que nous sommes moins présents sur le devant
de la scène qu’un certain nombre de nos collègues.
ROMAIN DUCHEZ
Très bien. Bernard VAN CRAEYNEST merci d’avoir été notre invité ce
soir.
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BERNARD VAN CRAEYNEST
Merci à vous. 18:41:37. FIN-
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