La vallée des roses Rosendaël Maria-et-Paul

Transcription

La vallée des roses Rosendaël Maria-et-Paul
Rosendaël
Vallée des roses
collectif
Maria† et Paul Schepman†
1986
La Commune de Rosendaël est avec Petite-Synthe la doyenne des cités issues de
Dunkerque, et depuis 5 siècles, elle a pris part, aux cotés de Dunkerque, aux événements
militaires qui n'ont cessé de se dérouler dans notre région.
14ème siècle
Rosendaël entre dans l'histoire, mais sous un nom sinistre:
PIERKE-PAPS.
A ce moment, l'est de Dunkerque n'est qu'une vaste étendue de dunes sauvages
couronnées, parsemées de petits bois et taillis.
Aux portes de Dunkerque, il y a un endroit lugubre et terrifiant, où se dresse la
grande potence à trois piliers.
C'est le Triple Gibet auquel la Justice du Seigneur de la Ville ou du Gouverneur, pour
les Comtes de Flandre,
- les Ducs de Bourgogne ou
- l'Empereur Charles Quint,
envoyait les criminels.
Il y a là quelquefois 7 à 8 pendus en même temps, et les corps restent exposés jusqu'a
ce que la corruption les précipite au sol.
Des nuées de corbeaux tournaient autour et les lieux étaient infestés :
C’était le PIERKE-PAPS.
Et, c'est la révolte des flamands, les "communiers" ou gens des communes libres qui,
las des exactions de leur seigneur, Louis de Nevers, Comte de Flandre, veulent s'emparer de
Dunkerque.
Ils sont commandés par Nicolas Zonnequin et Janssone.
Le Comte est obligé de fuir à Bergues.
Dunkerque est prise, saccagée et à demi démolie.
En 1383
Bataille, à travers les dunes, entre les bandes anglaises d’Henri de Spencer et
12 000 flamands.
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Ces derniers sont vaincus par les archers anglais qui, du haut des dunes, criblent de
flèches les Flamands qui n'ont que la hache ou le "goedendag" (masse).
En 1558
Le Maréchal de Thermes, qui assiège Dunkerque, y installe son camp.
En 1583
Alexandre Farnèse, à la tête d'une armée espagnole, y attaque Dunkerque, devenue
française.
En 1646
Le territoire de Rosendaël est de nouveau occupé par l'armée française avec Condé,
qui, du canal de Furnes à la côte, barre la route aux Espagnols.
En 1658
Turenne, du haut d'une dune, y prépare le siège de Dunkerque et occupe, avec ses
soldats, les lieux qu'il fortifie.
Les années suivantes, à la faveur de la paix revenue, un hameau se forme dans les
sables.
Il est habité par quelques jardiniers qui se sont installés là au hasard.
Les Pères Capucins de Dunkerque y aperçoivent des fleurs cultivées et donnent au
hameau le nom de Rosendaël (Vallée des Roses).
En 1666
Une épouvantable épidémie de peste décime plus de 3.000 personnes.
Les Pères Capucins installent des baraquements non loin du hameau afin d'y recueillir
les pestiférés que le médecin leur envoie pour les isoler.
En 1695
La paix est rompue.
On installe une batterie de canons à Rosendaël, dans un autre hameau, qui a pris
naissance près de la plage et habité par des pécheurs que l'on appelle le "Visschermoëre" (le
marais des pécheurs).
Ces canons sont mis là pour empêcher les Anglais de débarquer sur la côte.
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En 1712
2700 soldats anglais dressent un camp entre les deux hameaux du futur Rosendaël. Ils
doivent s'en aller deux ans plus tard, après le Traité d'Utrecht.
En 1742
20 bataillons français s'installent dans les dunes, où ils organisent un vaste camp
retranché, qui va de la plage au canal de Furnes, avec 6 batteries de canons.
De 1742 à 1784
Dans les dunes, il n'y a plus de troupes, mais des ruines.
Les maraîchers du côté du canal et les pécheurs du côté de la mer retravaillent leurs
terres.
Les deux hameaux sont reconstitués :
- Les maraichers ont une chapelle dédiée à la Sainte Vierge dans la rue de
Beteford (changée en Belfort), détruite en 1793.
- Les pécheurs en élèvent une à Saint Joseph, dans la future rue J.J. Rousseau.
Des prêtres de St Eloi viennent y dire la messe.
De nombreuses petites métairies y apparaissent au long des sentiers, qui dessinent à
peu près nos rues actuelles :
- des Pécheurs,
- J.J. Rousseau,
- Jacobsoone,
se bâtissent des petites maisons de torchis couvertes de chaume ou de tuiles avec des
murs blanchis et des volets verts, un long toit qui descend très bas du coté de la mer (côté
Nord).
Ces petites demeures n'ont aucun alignement et se trouveront, plus tard, enfermées au
fond d'impasses et de ruelles.
En 1784
L'échevinage de Dunkerque vote une somme de 2 000 livres pour tracer des sentiers
et un chemin pavé allant de la ville au Rosendaël des choux (la Tente Verte).
En 1790
Devant être incorporés à Téteghem, les habitants de 2 hameaux refusent et demandent
à rester intégrés à Dunkerque.
Ils obtiennent satisfaction.
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En 1793
Déjà rasé en 1646, Rosendaël le fut de nouveau en 1793.
C’est le fameux siège de Dunkerque par les Anglais, que commande le Duc d'York.
Pour se défendre et pour dégager les abords de la ville vers les dunes de l'Est, on
démolit, à Rosendaël, une centaine de petites maisons ; on détruit les plantations et on
incendie en partie le terrain.
Les habitants, emportant tous les bestiaux et les animaux de basse-cour, se réfugient à
Dunkerque.
En Août, après plusieurs tentatives, l'ennemi pénètre dans Rosendaël et incendie
toutes les maisons restées debout.
Le Duc d'York y installe son camp.
Les défenseurs français pénètrent, avec des canons, dans le Rosendaël, par des
chemins devenus par la suite les rues :
- De Belfort,
- du milieu,
- du Quai Vauban,
- Boulevard de la République.
Plusieurs milliers d'hommes sont tués de part et d'autre.
Mais, la victoire du Général Houchard, en septembre, oblige les Anglais à lever le
siège, abandonnant sur le terrain, leurs munitions.
En 1795
La plupart des habitants de Rosendaël ont relevé leurs ruines, avec l’aide du Comité
de Salut Public de la ville, qui leur a alloué 1 million de francs.
En 1804
Le hameau commence à peine à se relever de ses ruines et à rebâtir, lorsque
Napoléon 1er, voulant envahir l'Angleterre y concentre 6 000 hommes dans des
baraquements qu‘il fait construire, là où s'élèveront, plus tard, les Hospices.
En 1805
Les troupes sont encore là à manœuvrer dans les dunes, Joseph Bonaparte visite le
camp le 30 Avril.
Réceptions et fêtes.
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Mais la Troisième Coalition, ayant empêché Napoléon d'envahir l'Angleterre, le camp
de Rosendaël est abandonné en septembre.
Pendant ce temps, à cause des guerres et de la misère, les deux hameaux se
développent très modestement.
Puis, les habitants du quartier de la Rue des Pécheurs et de celui de la rue du Milieu
jusqu'à la rue Gambetta, bâtissent des maisonnettes sans étage, aux hautes toitures, blanchies
à la chaux et faites de torchis et de briques mélangées, au sol de petits carreaux rouges, que
précède un petit jardin avec son puits.
Ces maisonnettes sont construites toujours sans ordre et sans alignement.
Le Rosendaël des Choux, groupant maraîchers et jardiniers, se trouve plus loin, vers
la rue de la Gare et le Canal de Furnes.
En 1835
A Rosendaël, s'enrôlent plus de 800 marins à la flottille d'Islande.
Les maraichers et jardiniers, au nombre de plusieurs centaines, fournissent, en partie,
Dunkerque en excellents légumes et en fraises.
Quantité de familles de la ville, vers 1850/1860, font bâtir une villa, une habitation de
plaisance, soit du côté de la mer, soit du côté du canal de Furnes et y plantent des arbres.
Rosendaël devient le lieu de promenade favori des Dunkerquois, séduits par les
arbres et la verdure.
De nombreuses guinguettes :
- "Le Jardin Royal",
- "Au Retour de la Pêche",
- "Le Grand Salon",
entre autres, débitent
- des boissons,
- de la Friture,
- des "kanelle-kouken",
- des poissons salés ou des crevettes.
En 1842
La Commune comprend :
- le hameau des pêcheurs de Téteghem ;
- celui des jardiniers de Coudekerque-Village et
- le hameau, tout nouveau, des propriétés de plaisance, plus près de la ville, qui
dépend de St Eloi.
Cela crée au point de vue religieux certaines difficultés.
Par ordonnance épiscopale de Cambrai, le 29 juin 1852, R Rosendaël devient
paroisse indépendante, sous le vocable de Notre-Dame.
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En 1844
Création de la première église sur un emplacement encore désert dans les dunes
(actuellement Place de l'Abbé Bonpain), par l'Abbé Lantsheere.
Première messe célébrée le 8 décembre 1846.
L'Eglise ne sera jamais achevée.
En 1847
Construction d'une école libre mixte, avec l'aide de l'Abbé Lantsheere.
« Au jardin Mabille » en 1860
En 1860
Le 29 Mars, les 3 agglomérations groupées deviennent Commune de Rosendaël, avec
plus de 3 500 habitants.
En 1861
La nouvelle commune de Rosendaël est détachée de Téteghem et Coudekerque.
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La répartition des lots de terrains fut opérée par Philippe Schodduyn, premier maire,
avec son adjoint Henri Ponseel ainsi que Romain Daullé, qui remplit les fonctions de Maire
de Téteghem de 1846 à 1878.
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Ce qui faisait la prospérité grandissante de la jeune agglomération, c'était la pomme
de terre.
La betterave faisait aussi l'objet de vastes cultures.
La pomme de terre dite des 9 semaines (negenwecken), se vendait au marché de
Bergues, 20 Frs, et 25 Frs, la rasière (1 hectolitre 1/2).
En 1836, s'était installée une sucrerie de betteraves au "Chapeau Rouge" pour le
traitement de toutes les récoltes de Rosendaël (plus tard, à cet emplacement, ce sera la
filature, où se trouve actuellement Le Tarstinkal).
Le Rosendaël des Jardiniers était très important : il comprenait plus de 200 petites
fermes, éparses dans les dunes ou dans de vastes étendues appelées :
- Helle (l'enfer)
- Vagenier (le purgatoire)
- Hemel (le ciel).
Mais le Rosendaël des Pécheurs ne se développe plus.
Depuis 1860
Le Dunkerquois Gaspard Malo, ayant acheté à l'Etat une grande partie des dunes du
Visschermoëre, bâtit des chalets.
Une petite station balnéaire s'édifia le long de la côte.
Des littérateurs, comme About, viennent y habiter l'été.
Une petite chapelle fut édifiée.
Les pourparlers durèrent plus de 20 ans pour l'indépendance de ce quartier balnéaire.
Création d'un cimetière, en 1862.
Une école de filles s'ajoute à la première, en 1856.
Toutes deux deviennent communales :
- enseignement religieux pour les filles,
- laïc pour les garçons.
La commission municipale établit le budget et, pour remédier aux dépenses, décide la
création de l'octroi (taxes qui frappent surtout les boissons). (La cabane de l'octroi se trouvait
Boulevard de la République, à l'emplacement de la poissonnerie Dufour ainsi que rue des
Corderies, limite de Dunkerque, Rosendaël et Coudekerque).
Pendant cette période, la municipalité s'efforce de remédier à la mise en état et à
l'empierrement des chemins, mais les moyens de la commune sont insuffisants.
Pendant près de 40 ans, les municipalités successives s'efforceront de remédier à ce
problème.
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Rosendaël – Nord – la Mairie et l’annexe
En 1863
Pose de la première pierre de la Mairie, le 7 septembre, par M. Schodduyn, Maire et
bénédiction par M. l'Abbé Decherf.
Construction modeste, sans beffroi.
En 1873
Pose de la première pierre d'une nouvelle école de garçons : 1'école Pasteur.
En 1881
Arrivée du gaz à Rosendaël.
En 1883
L'école Jules-Ferry est ouverte pour les garçons.
L'école Pasteur abrite désormais les filles.
L’ancienne école des filles est transformée en école maternelle.
Transfert du cimetière à Malo.
De 1891 à 1893, les dépouilles des habitants de Rosendaël et de Malo sont inhumées
là.
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En 1889
Accord du Ministère des Travaux Publics pour la création d'une gare pour voyageurs
et pour marchandises à la halte de la Tente Verte.
Travaux terminés le 20/11/1891.
En 1891
Le 16 mai :
- premier bureau de poste - Rue Voltaire.
Le 20 juillet :
- décret marquant la naissance d'un nouveau quartier, s'étendant de la plage au
boulevard de la République, qui prit le nom de Malo-les-Bains, en souvenir de son
fondateur.
A ce moment, Rosendaël avait 7 700 habitants et comptait 130 jardiniers
professionnels, parmi lesquels nous retrouvons les noms perpétués de nos jours :
-
Bomme,
Canis,
Cys,
Deboes,
Degroote,
Dhondt,
Jacobsoone,
Nave,
Plovier,
Schodduyn,
Willems,
Duval,
Blanchon,
etc...
Nous y trouvions également 13 châteaux habités par de vieilles familles du pays :
-
Alibert,
Beyhammer,
Chapelot,
Deberre,
Debrandy,
Derode,
Eyriaud des Vergnes,
Meyer,
Petitqueux,
Debrue...
Du fait de la séparation, Rosendaël perdit 2 000 habitants.
Le maire en était P. Lefever, son adjoint V. Derode, le curé M. L'Abbé Bouden.
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Ensuite le développement de Rosendaël fut très rapide.
On bâtit des quartiers entiers, notamment autour de Notre-Dame.
En 1893
Pose des premières conduites d'eau.
En 1894
Installation du cimetière définitif le long du canal de Furnes.
En 1896
Ligne de tramways établie entre Dunkerque et Rosendaël, avec des voitures tirées
par des chevaux.
En 1901, la traction animale est remplacée par un moteur électrique.
Création d'une ligne pour desservir Malo Terminus
En 1902
Inauguration de la nouvelle Eglise Notre-Dame de l'Assomption, le 22 décembre.
Il reste à construire la tour et une travée de chaque côté de celle-ci.
Le curé est l'Abbé Bouden.
Travaux achevés par l'Abbé Hantschoote.
Enfin terminée l'église est inaugurée le 15/08/1306, par Monseigneur Lobbedey.
En 1900
La commune a 8.900 habitants.
Elle s'agrandira sans cesse et en 1940, la population dépassera 18.000 habitants.
Pourtant, elle est une des plus petites communes de l'agglomération : 339 hectares.
A cette époque, Rosendaël faisait les délices de nos anciens.
C'était une jolie cité souriante et accueillante.
Tout Dunkerque allait le dimanche après-midi danser, au son des violons et des
accordéons,
- au Jardin Royal,
- au Mabille,
- à la Vallée des Roses,
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- à la Belle Jardinière.
Le soir, on s'éclairait dans les jardins avec des lanternes à chandelles jusqu'à la
cloche de 22 heures.
Le square Jacobsen, qui s'étendait de la rue Carnot aux portes de Dunkerque, voyait
défiler les familles de la ville, pour lesquelles le vieux Père Mahieu tournait sa manivelle à
musique.
A l'emplacement du "Jardin Royal", fut édifiée la Maison des Petites Sœurs des
Pauvres, inaugurée en 1878, par Monseigneur De Lydda.
Le 5 Mai 1897, y est adjointe la chapelle bénie par Monseigneur Sonnois,
archevêque de Cambrai.
L'Hospice Civil de Dunkerque est inauguré le 27 juillet 1891.
Il a coûté prés d'un million de francs, chiffre énorme pour l'époque.
C'est à Rosendaël, au début du siècle, que l'on a bâti les premières habitations
ouvrières à bon marché (30 ans avant la Loi Loucheur) :
Ex. la Cité Gabrielle, inaugurée le 19/06/1893, grâce à l’initiative de Gustave Feron,
négociant dunkerquois.
Il fit adopter le système anglais, qui séparait les maisons ouvrières les unes des autres
par un petit jardin.
C'est à ROSENDAËL également qu'ont été créés les premiers jardins ouvriers, grâce à
l'aide du Docteur Lancry.
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C'est un premier terrain de 75 ares, donné par la Société des Jardins Ouvriers, en
1896, qui fut mis à la disposition des ouvriers, pères de grandes familles puis, un terrain loué
aux Hospices, qui permettait la création de 25 Jardins nouveaux.
En 1905
Construction d'un nouveau bureau de poste, Rue Nationale.
En 1908
Toute la ville possède l'eau courant et trois fontaines publiques.
En 1910
Création du monument du Cinquantenaire de Rosendaël, par M. Ringot, édifié devant
l‘Eglise Notre-Dame et transféré, par la suite, Place Voltaire.
En 1912
Inauguration, le 26 Août, de l'Eglise St-Zéphirin.
En 1921
Inauguration, le 6 Novembre, du monument aux Morts de 1914/18, Place de l'Abbé
Bonpain.
En 1923
Par décision ministérielle, en date du 19 Mai, Rosendaël est désignée comme chef-lieu
de perception.
Construction de cet immeuble Boulevard de la République.
En 1932
Projet adopté pour la construction d'un Hôtel de Ville.
En 1934
En Avril, on démolissait les fondations de la Mairie, en vue de l'édification du nouvel
Hôtel de Ville.
On découvrait, dans une pierre angulaire, un bocal renfermant le procès-verbal de la
pose de la première pierre en date du 07/09/1863.
Pose de la première pierre du nouvel Hôtel de Ville le 13 Mai.
Pendant la guerre de 1939/40, Rosendaël souffrit beaucoup.
En mai 1940, la ville est bombardée pendant 18 jours.
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Bilan :
- 820 victimes dont 520 environ parmi la population civile ;
- 800 maisons détruites ;
- destruction, en partie de l’Hôtel de Ville.
Le 4 juin, entrée des allemands dans Rosendaël.
Départ d'un grand nombre de commerçants, ce qui pose des problèmes pour le
ravitaillement de la population, mais les boulangeries n'ont pas cessé de fonctionner.
En 1940/41, des bombardements anglais font de nouvelles victimes et incendient de
nouveaux immeubles.
Réquisitions des denrées de plus en plus exigeantes de la part de l'occupant allemand.
En 1944
A l'annonce du débarquement des alliés en France, les Allemands ordonnent
l'évacuation d'une partie de la population.
Ne peuvent, avec leurs familles, rester que les hommes valides indispensables à la vie
de la commune.
Les Allemands détruisent et incendient tout ce qui n'est pas encore en ruines :
- le Pont Neuf,
- toutes les maisons de la Rue F. Coquelle,
- l'Eglise Notre-Dame,
- l'Eglise St-Zéphirin entre autres.
En 1945
Le 8 Mai, l'Allemagne capitule.
Dunkerque est la dernière ville à être libérée de l'occupation ennemie.
Le 16 septembre 1945, suppression de l'octroi, véritable douane intérieure, qui était
fort critiqué.
De 1945 à 1960
Le principal souci des municipalités successives est le problème du logement.
Des baraquements et chalets furent édifiés provisoirement à la fin de la guerre.
Petit à petit, des cités et immeubles sont reconstruits.
De plus, la population augmente sans cesse :
- 14 400 habitants en 1946,
- 19 400 en 1959.
De nouvelles écoles sont ouvertes.
Le centre agricole Hilaire Van Mairis dispense un enseignement compétent pour les
jeunes agriculteurs.
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Il y a encore 20 ans, la "Vallée des Roses" était synonyme de joie de vivre et
d‘amusement.
Rosendaël offrait un large choix de bals, de cinémas et de cafés:
- le bal à Jérémy, évoqué dans la chanson de J. Yvart, attirait une clientèle
familiale,
- de même que chez "Tine Carton".
- Au Coq Blanc, un orchestre faisait danser les jeunes.
Bien des cinémas, comme
- "L'Idéal",
- le "Cinélux", ont disparu.
Seul,
- le "Régent" a survécu.
Mais, l'endroit privilégié pour se divertir était sans contexte
- "L'Excentric".
Au cœur d'un quartier qui porte son nom, "L’Excentric" attirait tous les jeunes par sa
piste de danse originale.
En 1966
Dans ce quartier précité, comme un dernier Fleuron, s'édifie une nouvelle église
moderne :
- Sainte Bernadette, de forme trapézoïdale, avec charpente en bois lamé, collé et
apparent, complétée de salles paroissiales et bâties en briques jaunes. La placette
et les portes d'entrée forment un porche très stylisé.
1986
Collectif Maria† et Paul Schepman†
Maria † et Paul Schepman † 1986 / Généalogie et Histoire du Dunkerquois / G.H.Dk.
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