L`esclavage en héritage

Lebesson
champion !
Emmanuel Lebesson,
pongiste du Sdus pour
quelques semaines encore,
a été sacré champion de
France. Une grande première
pour le club. page 11
CHRONIQUES
DIONYSIENNES
Européennes (1). Le Parti
socialiste soigne son plateau pour
un meeting de fin de campagne
(5 juin, 18h30, salle de la Légion
d’honneur). La tribune devrait être
composée de Benoît Hamon,
porte-parole du PS, Claude
Bartolone, président du CG, Bruno
Leroux, député, Sibeth Ndiaye,
secrétaire nationale, Philippe
Guglielmi, premier secrétaire du 93,
et Mathieu Hanotin, vice-président
du CG.
D.Sz
Européennes (2). Le NPA tient
meeting à la bourse (27 mai à
20h30) avec Omar Slaouti, tête de
liste en Île-de-France. Pas sûr que
dans la salle les passionnés de foot
se bousculent. À la même heure le
Barça et Manchester tenteront de
glaner la Champions League… D.Sz
N° 791 0,61 €
H e b d o m a d a i r e d ’ i n f o r m a ti on locale du 27 mai au 2 juin 2009 www.lejsd.com
Elles témoignent de leurs conditions de vie
Femmes sans-papiers
en pleine lumière
ELLES PARLENT, elles témoignent, elles s’organisent… Depuis trois mois, la Coordination 93 et Femmes égalité offrent un espace d’expression à des femmes qui cumulent des petits boulots pour survivre dans des logements de fortune. Elles ont fui un mari, perdu un époux,
subi des violences ou des menaces… Elles racontent. page 7
Européennes (3). Dans la liste
des réunions électorales, JeanPierre Enjalbert, tête de liste de
Debout la République, interviendra
sur le thème « Osons une Europe
différente » le 27 mai à 19h
à la bourse. Lui a une chance, s’il
le souhaite, de voir la 2e mi-temps
de la rencontre mentionnée
ci-dessus…
D.Sz
Européennes (4). Plusieurs
Dionysiens figurent sur des listes
pour les élections du 7 juin. Sonia
Imloul (Nouveau centre) et Julien
Mugerin (UMP) pour la majorité
présidentielle; Nouria Ouedda et
Théodoulista Kouloumbri-Spagnol
pour le NPA; Philippe Julien et
Agnès Renaud pour LO. Une chose
est sûre: aucun des six n’est en
position éligible.
D.Sz
AU COIN DE LA UNE
L’esclavage
en héritage
Ministres de
l’Éducation
La journée en l’honneur
des victimes de l’esclavage,
le 23 mai, a été le théâtre
de plusieurs initiatives.
YANN MAMBERT
page 2
Festival : grand
cru annoncé
Le directeur du Festival
de Saint-Denis, Jean-Pierre
Le Pavec, détaille
la programmation
de la quarantième édition
qui devrait être de belle
facture. page 9
Raymond Aubrac
à Louise-Michel
Le célèbre résistant a assisté
à la « journée
de la Résistance » organisée
par l’école primaire
de la rue Casanova. page 3
D.R.
L’Éducation nationale, et plus exactement ses ministres actuel, ancien et futur, occupent le devant
de la scène médiatique. C’est Darcos qui a commencé. S’appuyant
sur un fait divers violent intervenu
dans un collège de province et de
bonne réputation, il a proposé la
création d’une force mobile
d’agents de sécurité et l’installation de portiques de détection à la
porte des établissements. Réactions : tollé de toutes parts ! Même
la ministre de l’Intérieur ne donne
pas une bonne note à cette envolée sécuritaire mal maîtrisée.
Place Victor-Hugo,
C’est Allègre qui a poursuivi.
samedi 23 mai.
L’ancien titulaire du poste sous
l’ère Jospin, dont on se souvient
le désamour des profs à son endroit, serait aux portes du gouvernement Sarkozy. Depuis que la
confidence a été livrée sur les ondes par le socialiste Moscovici, on
assiste à un chassé-croisé de commentaires qui démentent tout en
confirmant l’information.
C’est Descoing qui a conclu provisoirement l’épisode d’un remaniement
annoncé. L’actuel directeur de Sciences-po Paris, chargé d’une mission
par le président de la République pour faire avancer le dossier de la réforme du lycée, est le nouveau sujet des gazettes qui le pressentent
pour succéder à Darcos après… Après quoi au fait ? Ah, oui, après les
élections européennes qui, elles, continuent de passionner nettement
moins que ce bon vieux jeu des supputations et des idées à l’emportepièce lancées pour remettre la sécurité au centre de l’actualité, comme
c’est maintenant devenu une habitude à l’approche de chaque scrutin.
actualités
actualités
En Bref
Braquage avorté à la bijouterie
La mémoire vit
MERCREDI 20 mai vers 10 h du
matin, trois individus cagoulés,
dont un tenant un pistolet automatique, ont fait irruption dans
une bijouterie de la rue GabrielPéri. Mis en déroute par les commerçants et des passants, le groupe
s’est un peu plus loin trouvé nez
à nez avec une patrouille de police du commissariat, alors qu’il
tentait de s’embarquer dans une
Clio volée avec violence quelques
Le 23 mai, le centre
de Saint-Denis a vécu
au rythme d’un passé
douloureux que la Ville
a choisi de mettre
au calendrier
des commémorations
d’importance.
teurs découvrant les patronymes
attribués aux nouveaux affranchis de Guadeloupe et de Martinique, de 1848 à 1862, suite au
décret d’abolition de l’esclavage
(27 avril 1848).
Autre sensation forte autant
qu’inattendue, la cérémonie œcuménique qui ne figurait pas dans
la programmation officielle mais
qui s’est tenue dans une basi-
lique comble. « C’est une première de rassembler ici plusieurs
religions catholiques. Ça ouvre »,
confiait Eugène Doussal, le curé
de Saint-Denis. Dans son prêche,
le père a expliqué qu’il était important de lire le passé pour vivre le présent. « On écrit les pages
de l’avenir avec le passé relu et
le présent vécu », a-t-il dit. Un
présent qui, malheureusement
et malgré l’abolition consommée
depuis plus de cent cinquante
ans, n’en a pas encore totalement
terminé avec l’esclavage. Une
réalité dont a pu témoigner lors
de la soirée de la fraternité un
Harratine de Mauritanie, pays
où des esclaves noirs travaillent
encore pour des Maures blancs.
Dominique Sanchez
G.R.
Le 29 mai rue Gabriel-Péri
On déguste et on découvre
VENDREDI 29 mai, devant la
boutique du pâtissier traiteur
Franck Lannois, au 41, rue Gabriel-Péri, une animation sera organisée toute la journée par plusieurs commerçants de la ville.
Avec démonstrations par un spécialiste de la farine haut de gamme
autour de la « baguette de tradi-
tion », dégustations-ventesexplications, avec les animateurs
de la boutique de cafés et thés
Miguel, avec l’Atelier du saumon.
Et, pour ajouter un coin de poésie, la fleuriste de la rue du Landy
dans le quartier de la Plaine
animera un atelier…
G.R.
RETOUR EN IMAGES
rend hommage ont subi pendant
plusieurs siècles une exploitation
économique associée à une rare
violence, des sévices, des humiliations, des viols, des marchandages de leur vie et de leur existence pour une seule et unique
raison : la couleur de leur peau.
Malgré l’évidence de cette ignominie, il a fallu attendre plusieurs
siècles pour que la République reconnaisse ce martyr […]. Ce ras-
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
semblement prend une dimension particulière trois mois après
la grève générale historique qui
a mobilisé la Guadeloupe pendant plusieurs semaines. Il ne
s’agit pas ici d’instrumentaliser
la mémoire, ni d’établir le moindre parallèle entre l’esclavage et
la situation actuelle de la population des Antilles. Il s’agit de
souligner que sur cette terre la revendication d’égalité sociale continue d’être travaillée par une exigence de dignité, qui englobe aussi
la reconnaissance d’une mémoire
douloureuse. »
Avant l’élue, Serge Romana, au
nom de plusieurs associations
dont le Comité marche du 23 mai
1998, a estimé que « pour nous,
le 23 mai est le plus beau jour de
l’année. Un jour qui n’existait
pas avant et que nous avons
construit et qui rappelle que la
République accepte sa citoyenneté plurielle ». Remerciant la
municipalité pour son soutien
politique et logistique, M. Romana a estimé que « cette cause
dépasse les différentes tendances
politiques ». Il a appelé à « l’unité
au sein de la République dans le
respect des identités respectives ».
D.Sz
YANN MAMBERT
UNE CÉRÉMONIE républicaine
s’est déroulée à 16 h place de la
Résistance-et-de-la-Déportation.
Florence Haye, adjointe au maire,
a notamment déclaré : « La mémoire des martyrs de l’esclavage
n’est pas la mémoire d’une partie de la population contre une
autre. Elle est notre mémoire collective, elle est notre héritage commun. Les hommes, les femmes,
les enfants auxquels Saint-Denis
Le vendredi 29 mai, une
tombola sera proposée aux
chalands du marché par une
cinquantaine d’enfants des
écoles Saint-Just et Balzac.
Les lots sont 700 sacs en
coton biologique, issus du
commerce équitable, et
inscrits d’un slogan qu’ils
avaient à cœur de faire
passer : « Le sac plastique,
c’est pas économique, c’est
pas chic et c’est toxique ».
Cette initiative est née du
deuxième éco-parlement
conduit par la ville avec cinq
classes de cours moyen.
Micro-crédit
10 000 micro-entreprises
financées en 2008, c’est le
bilan annoncé par l’Adie,
Association pour le droit à
l’initiative économique, qui
renouvelle, pour la cinquième
année, sa Semaine du microcrédit. À Saint-Denis, comme
dans 73 villes de France, les
professionnels de l’Adie se
proposent d’expliquer en
particulier aux chômeurs et
salariés précaires, son
principal public, les possibilités
de créer leur propre emploi.
Même sans le bénéfice d’un
crédit bancaire. Du mardi 2 au
samedi 6 juin, parvis de la
basilique. Site : www.adie.org
Précision
Dans un article sur le Forum
social (JSDn° 790 page 5),
nous avons écrit que les
organisations participantes
« émanaient d’un réseau
militant plus ou moins marqué
NPA ou PCF ». Sud-PTT et
l’association des Femmes de
Franc-Moisin nous
demandent de préciser
qu’elles sont indépendantes
de tout parti politique.
Binczak
« Un héritage commun »
Samedi 23 mai, aux monument aux morts. Au micro, Serge Romana.
2
cupérées par les enquêteurs qui
sont à la recherche des auteurs
des coups de feu, alors que
les victimes ne seraient pas parvenues à expliquer les mobiles
de l’agression.
Samedi 23 mai, rue Delaune,
une trentaine d’individus originaire du Cap Vert, sortant d’une
fête et particulièrement alcoolisés selon la police, ont entrepris
de se battre dans la rue. Deux
personnes ont été interpellées.
Cérémonie au monument aux morts
YANN MAMBERT
La Journée régionale de souvenir des victimes de l’esclavage,
organisée conjointement par le
Comité marche du 23 mai 1998
et la ville de Saint-Denis, a réuni
cette année encore plusieurs milliers de participants place Victor-Hugo devenue un bel espace
convivial, où l’on pouvait boire
un ti punch et manger des acras,
avant de participer en discours
et en musique à la Fête de la
fraternité. Dans l’après-midi, une
fois de plus, ce sont les grands
panneaux ocres du Mémorial qui
ont retenu l’attention des visi-
Le Mémorial avec les patronymes attribués aux affranchis de Guadeloupe et de Martinique.
MARDI 19 mai en fin de journée,
une rixe s’est déroulée entre plusieurs individus d’origine pakistanaise sur le boulevard Carnot, près de la rue Fontaine et du
tram T1. Un des protagonistes a
été gravement blessé par plusieurs coups de couteau.
Jeudi 21 mai, vers 23 h, dans
le quartier de la gare, trois individus ont été atteints aux
jambes par des plombs tirés
par une carabine de calibre 12.
Plusieurs douilles ont été ré-
Ils ont couru contre la faim. Le vendredi 22 mai, le
collège La Courtille a participé à la Course contre la faim,
organisée par l’ONG Action contre la faim. 400 élèves ont
foulé la piste du stade Marville, la distance parcourue par
chacun correspondant au montant de sa promesse de
dons. Les dernières années, de 600 à 1 400 euros ont été
ainsi collectés par les ados auprès des commerçants et
dans l’entourage familial, signale Dominique Grosse, prof
d’EPS et coordinateur de cette initiative. Plus de 200 000
collégiens à travers la France ont couru pour cette 12e
édition, qui est aussi celle des 30 ans de l’ONG.
Nous avons mal orthographié
le nom du président de
l’université Paris 8 la semaine
dernière (JSDn° 790). Il s’agit
bien de Pascal Binczak et non
Binzack. Nos excuses à
l’intéressé et nos
remerciements à la lectrice
qui nous l’a fait remarquer.
Conférence MSH
Les mardis de la Maison des
sciences de l’homme de
Paris-Nord proposent le
thème Quand les ennemis
habitent ensemble, une
approche comparative sur les
dynamiques de conflit et de la
réconciliation au MoyenOrient avec Barbara
Karatsioli, anthropologue, et
Emmanuel Pasquier, de la
MSH. Le 2 juin à 18 h, à la
médiathèque Don Quichotte,
120, avenue Wilson. Tél. :
01 55 93 48 70.
Dionyversité
GÉRARD MONICO
Plusieurs milliers de
participants dans la place
Rixes et coups de feu
YANN MAMBERT
MADAME MONTLOUIS Gerty,
que des générations de Dionysiens ont eue comme nourrice,
est heureuse. Émue aussi. Sur les
marches de la basilique, elle explique qu’elle vient de remonter son arbre généalogique et que
là, il y a quelques minutes seulement, elle a retrouvé la trace
de ses aïeux esclaves, sa filiation
avec Georges Montlouis, n° 1000,
de Capesterre-Belle-Eau, et de
Virginie Montlouis, n° 2377, du
Gosier en Guadeloupe. Dans un
petit stand bâché de blanc, qui
abrite l’atelier généalogique, ils
sont nombreux à venir ainsi fouiller les profondeurs de leur passé
que des bénévoles du Comité
marche du 23 mai 1998 recherchent sur des ordinateurs portables. L’un d’eux explique « qu’environ 30 000 noms sont aujourd’hui
répertoriés, mais beaucoup plus
en Guadeloupe qu’en Martinique,
parce que les archives sont à Paris et sont plus accessibles ».
jours plus tôt en ville, et dont les
plaques d’immatriculation avaient
été changées.
Après une course poursuite jusque
dans les allées du cimetière, les
policiers ont mis la main sur deux
des trois malfrats, de jeunes Dionysiens connus des services de
police, qui ont immédiatement
été placés en garde à vue. La
sûreté départementale a pris la
suite de l’enquête.
Toxique et pas chic
Ludos en fête. C’était le mercredi 20 mai la quatrième
édition de la Fête du jeu organisée sur le parvis de la
basilique par la direction des ludothèques et celle des
centres de loisirs. 400 enfants ont été ainsi accueillis par
les animateurs des six ludothèques municipales qui ont
noté aussi la bonne participation des passants.
Prochains cours de cette
université populaire : mardi
2 juin « Archéologie du
pouvoir publicitaire »,
présentation de Laurent Bihl.
Jeudi 4 juin : « Christiania, la
“Commune libre” de
Copenhague », présentation
de Jean-Manuel Traimond. De
19 h à 21 h, à la bourse du
travail. www.dionyversite.org
CPAM fermée
Les espaces accueil de la
Caisse primaire d’assurance
maladie seront fermés le
lundi de Pentecôte, le 1er juin.
En présence de Raymond Aubrac
Louise-Michel à l’heure
de la Résistance
L’école primaire
de la rue Casanova est
devenue, samedi
23 mai, une caisse de
résonance de la
mémoire des
combattants de la
liberté.
IL EST DES RÉSISTANTS qui résistent aussi au temps. Raymond
Aubrac est de ceux-là. Samedi
23 mai, en plein pont de l’Ascension, il a fait le voyage jusqu’à
l’école Louise-Michel, quartier
Franc-Moisin/Bel-Air, pour honorer un projet conduit par deux
institutrices, Delphine PlanteCoste (CM2) et Patricia Maslard
(CP), dont les deux classes ont
travaillé conjointement sur le
thème de la Résistance et sur les
valeurs intergénérationnelles (1).
Arrivé de bonne heure, l’ancien
membre de l’Armée secrète (AS),
aujourd’hui âgé de 95 ans mais
dans une forme qui a épaté l’auditoire, a assisté à Liberté, égalité, chocolat, spectacle mitonné
tout exprès, qu’il a beaucoup apprécié et qui part du ventre pour
porter les valeurs de la Résistance : le chocolat disparaît du
paysage, c’est l’heure des privations, et un réseau se constitue
pour reconquérir la liberté d’en
re-manger. Ensuite, le Aubrac
YANN MAMBERT
Faits divers
Samedi 23 mai, lâcher de ballons dans la cour de l’école Louise-Michel.
spectateur conquis est devenu
acteur de ses souvenirs. Il a demandé en aparté à un enfant de
quel sujet il aimerait l’entendre
parler. L’ancien résistant de la
zone sud a ainsi évoqué Jean
Moulin avec en prime cette anecdote d’inspiration surréaliste. La
première fois qu’ils se sont vus,
les deux clandestins avaient un
code pour se reconnaître. Aubrac
devait dire « la lune est verte » et
moigner. Comme Claude Ducreux,
qui a nourri le projet, et dont des
élèves de CM2 ont spontanément
retenu plusieurs choses de son
histoire vécue : « Il nous a dit qu’il
avait pardonné aux Allemands,
mais qu’il n’avait pas oublié. » Et
puis ceci : « Il a raconté qu’il avait
dû tuer quelqu’un pour ne pas se
faire tuer lui-même. Et ça non plus,
il n’a pas oublié. »
Moulin répondre « non, la lune
est carrée ».
Dans la salle, un autre résistant
est également là, le Dionysien
Pierre Risso (2) qui continue de
se rendre dans les classes pour té-
Des élèves en provenance d’Afrique du Sud
Paul-Éluard voyage bien
LES ÉLÈVES de 1re ES2 ont encore
les yeux qui brillent quand ils parlent du voyage qu’ils ont effectué en Afrique du Sud, du 19 au
30 avril. Ils se souviennent des
rencontres « enrichissantes, tristes,
émouvantes ». De la beauté des
paysages. De l’énergie des grandsmères d’un bidonville du Cap, de
l’orphelinat de Johannesbourg…
Au total, une quinzaine de visites
thématiques au pays de Mandela,
avec comme fil conducteur la situation et le rôle des femmes.
Dix-huit élèves, dont seulement
deux garçons, ont découvert
l’Afrique avec trois de leurs professeurs (Jean-Pierre Aurières,
Martin Cayrel et Nicolas Urlacher).
Et les voyageurs n’ont pas fait que
du tourisme, ils ont bossé, et bien,
en tenant régulièrement un blog
textes, photos, vidéos (lyceepaul
eluard.fr, rubrique À LA UNE) qui
restitue leurs découvertes. C’est
la troisième année qu’une classe
de 1re de cet établissement franchit ainsi les frontières (en 2008,
c’était la Californie et pour 2010,
Lâcher de ballons
GÉRARD MONICO
Journée du souvenir des victimes de l’esclavage
Le 25 mai, au CDI du lycée, élèves, profs et partenaires se sont retrouvés autour d’un pot.
l’Équateur se profile déjà pour travailler la question indigène). Plusieurs partenaires (1), publics et
privés, subventionnent les projets et tous étaient présents lors
d’un pot amical organisé dans la
salle du CDI le 25 mai, à com-
mencer par le président de Plaine
commune, Patrick Braouezec, et
par l’adjoint au maire David Proult.
À la rentrée, une exposition restitutive doit faire escale au TGP et
Jean-Pierre Aurières explique à
qui veut l’entendre que, tout comme
lui-même et ses élèves, les panneaux sont prêts à voyager en
d’autres lieux…
Dominique Sanchez
� (1)Les entreprises DCF et Européquipements,
le Lion’s club de Saint-Denis, le lycée, Plaine
commune et la ville de Saint-Denis.
Dans la cour, les deux institutrices
rassemblent les enfants pour le lâcher de ballons qui doivent faire
voyager les valeurs de la Résistance. Manque de chance, un arbre trop proche bloque l’envol…
Mais pas l’enthousiasme de l’équipe
pédagogique : l’année dernière,
un film tourné par les élèves avait
reconstitué l’arrestation de Jean
Moulin ; l’année prochaine gageons que Louise-Michel soufflera
encore sur la flamme de la Résistance car, comme le dit Delphine
Plante-Coste, cela fait plaisir d’entendre des enfants de toutes origines dire : « Ils se sont battus pour
nous, sans ça on ne serait pas là
dans un pays libre. »
Dominique Sanchez
� (1) L’Association pour les études sur la
Résistance intérieure (AERI) était
partenaire de l’événement et l’Organisation
nationale des anciens combattants (ONAC)
a fourni des documents.
(2)Le vendredi 29 mai, Pierre Risso se
rendra à nouveau à l’école Louise-Michel
pour commenter, aux élèves, les panneaux
de l’exposition.
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
3
actualités
En Bref
Assemblée
Il reste quelques places pour la
visite de l’Assemblée nationale
organisée par l’amicale des
locataires Stalingrad, le
vendredi 5 juin après-midi.
Tél. : 06 82 06 09 20.
MoDem et cars
Le MoDem signale que de
nombreux Dionysiens se
plaignent du stationnement
anarchique de cars, depuis la
mi-janvier, place du 8-Mai1945 qui « engendre de
l’insécurité routière ». « Rien
ne change malgré une
rencontre avec le maire » et
diverses interventions,
déplore le parti centriste dans
un communiqué.
Libertaire
Le groupe Poulaille et la
Fédération anarchiste
organisent une réunion sur le
thème « Construisons
ensemble une alternative
libertaire ». Bourse du travail,
mercredi 27 mai, à 19 h.
Avec Bagayoko
Vice-président du conseil
général et conseiller général
du canton nord-est, Bally
Bagayoko propose, avec
Fabienne Soulas, sa
suppléante et par ailleurs
maire adjointe, de discuter du
bilan de l’assemblée
départementale, renouvelée
voici un an. Sont également
annoncés à cette rencontredébat le maire Didier Paillard,
le député Patrick Braouezec
et plusieurs artistes, dont
Marguerite M’Boulé et
Loubaki. Mercredi 10 juin à
18 h 30, à la Ligne 13 : place
de la Résistance-et-de-laDéportation.
Front de gauche (1)
Le Front de gauche organise sa
septième rencontre-débat
dans le cadre des élections
européennes. Elle se tient
mardi 2 juin à partir de 19 h 30,
dans le préau des écoles
Floréal-Pasteur-Calmette, 10,
rue Pasteur. Le thème en sera
l’Europe et les services publics,
l’Europe et le logement.
Front de gauche (2)
Vendredi 29 mai, devant la
mairie à partir de 18 h, le comité
de soutien du Front de gauche
célèbre le 4e anniversaire de la
victoire contre la Constitution
européenne lors du
référendum du 29 mai 2005.
Au programme : atelier de
lecture, musique, théâtre, prise
de parole de candidats et d’élus
locaux.
Les Verts
Les Verts de Saint-Denis
organisent une rencontre
autour du commerce
équitable, devant Carrefour,
samedi 30 mai à 14 h,
pour soutenir la liste Europe
Écologie, en présence
des élus locaux Verts
et du sénateur de Paris Jean
Desessard.
François Hollande à l’inauguration du nouveau local du PS
« Beaucoup de rose, un peu
de vert, un peu de rouge »
L’ancien Premier
secrétaire national, et
plusieurs élus du PS,
dont le député Bruno
Le Roux et le conseiller
général Mathieu
Hanotin, étaient rue
des Boucheries. Une
centaine de personnes
a écouté les discours.
LE PETIT LOCAL inauguré au
3 de la rue des Boucheries était
trop exigu, lundi 25 mai, pour
accueillir la centaine de personnes invitées par le Parti socialiste de Saint-Denis pour son
inauguration. Alors, c’est dans
le préau de l’école Jean-Vilar, de
l’autre côté de la place Robertde-Cotte, que se sont retrouvés
les militants de la section socialiste, dont son secrétaire Stéphane Privé, Georges Sali, président du groupe au conseil municipal, plusieurs personnalités
locales comme Jérôme Jurjevic
des Verts, ou encore des militants associatifs et sportifs. Ont
aussi fait le déplacement les socialistes Mathieu Hanotin et
Bruno Le Roux, respectivement
conseiller général et député du
secteur sud de la ville, et l’ancien Premier secrétaire national
du PS François Hollande.
« Notre action à Saint-Denis est
multiple. Elle rencontre un soutien attentif d’une part croissante
de la population, il ne faut pas
en douter », a souligné Stéphane
Privé, ajoutant : « Nous nous
sommes donnés pour objectif, coûte
que coûte, que la gauche se transforme en se rénovant en profondeur afin qu’elle réponde enfin à
la réalité des besoins de notre population. » Des propos que n’a
pas démentis Bruno Le Roux qui,
tout en se défendant de labourer sur les terres du député Patrick Braouezec (élu de la circonscription où est implanté le
nouveau local du PS), a proposé
« d’y venir une fois par mois pour
discuter politique avec les militants et tous ceux qui le veulent ».
Quant à François Hollande, toujours expert ès humour et ironie,
il a d’abord reconnu : « La section de Saint-Denis, j’en ai beaucoup entendu parler […] vous êtes
dans l’opposition je crois […] vous
avez fait ces choix collectivement,
vous devez maintenant les assumer. » (Les socialistes membres
de la majorité municipale pendant plusieurs mandats siègent
dans l’opposition depuis les dernières municipales – ndlr).
« Prendre les scrutins
les uns après les autres »
L’ancien Premier secrétaire a ensuite donné un coup de griffe en
direction de Nicolas Sarkozy « qui
n’est pas président du monde,
mais qui y pense », avant d’aborder le chapitre des européennes,
« une élection difficile pour toutes
les formations, mais qui sont
un véritable enjeu politique, et
qui concernent la vie quotidienne
des citoyens ». Mais le prédécesseur de Martine Aubry, qui
GÉRARD MONICO
L’association Alfa accueil
propose des cours
d’alphabétisation pour
adulte. Elle recherche pour
cela des bénévoles. Contact :
au secrétariat de l’association
« ALF accueil » 9 rue des
Ursulines ; Tél. :
01 49 33 91 77 ou mail :
[email protected]
M. Hanotin, S. Privé, J. Mahéas, G. Sali et B. Le Roux
applaudissent F. Hollande.
appelle « à prendre les scrutins
les uns après les autres », met
déjà le cap sur 2012 (année des
législatives et des présidentielles)
et souligne, dans un style très
militant, que « le PS est la force
principale de la gauche ; il n’a
pas vocation à écraser les autres
ni à s’effacer devant eux ». Et
pour être bien compris, avant de
prendre la route de La Courneuve
où l’attend un meeting avec Benoît Hamon, François Hollande
résume que « dans chaque élection, il faut mettre beaucoup de
gauche, avec beaucoup de rose,
un peu de vert et un peu de rouge ».
Comme sur certains gâteaux à la
crème.
Gérald Rossi
Didier Paillard, maire de Saint-Denis
UN AN
APRÈS
LES ÉLECTIONS
MUNICIPALES
« Nous continuons à construire
du solide, pas des mirages ! »
Une année après les élections municipales, le JSD a donné la parole à des élus de la majorité et de l’opposition.
Cette série est close avec cette dernière contribution.
Le JSD : Cela fait maintenant un
peu plus d’un an que l’élection
du maire et des adjoints a eu lieu.
Quel bilan tirez-vous de cette première année ?
Didier Paillard : Nous avons été
élus pour construire une ville populaire, une ville pour tous, pour
toutes les catégories sociales, avec
un soin particulier pour les plus
modestes. Cet engagement est mis
en œuvre par une équipe diverse
comme jamais elle ne l’avait été,
avec des élus issus des partis et
d’autres qui ne le sont pas.
Un an après les municipales, nous
travaillons d’arrache-pied. Notre
diversité nous permet d’aborder
les enjeux de la ville de façon différente que précédemment. Nous
avons, grâce à ce sang neuf, une
volonté régénérée pour aller de
l’avant. Notre équipe réalise. Pour
ne prendre que quelques exemples, je citerai l’offre scolaire, avec
un troisième lycée qui se confirme
sur la Plaine, un neuvième collège
lui aussi inscrit, la reconstruction
de Jean-Lurçat qui démarre, l’extension du lycée Suger qui doit dé-
buter prochainement. Les choses
avancent ! Dans les tous derniers
jours, nous avons posé la première
pierre de la médiathèque de FrancMoisin et inauguré les espaces extérieurs. J’ai visité tout à l’heure
la nouvelle crèche de la rue Ampère, à Pleyel, un vrai bijou !
Le projet d’éco-quartier GareConfluence est retenu par la Région, le dossier de résorption de
l’habitat insalubre du centre-ville,
que nous avons défendu avec mon
collègue Stéphane Peu auprès de
Christine Boutin, est appréhendé
avec attention par la ministre du
Logement. Le quartier Sémard,
que je visitais récemment, est transformé… Notre territoire continue de se développer. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le projet
de Grand Paris le retient parmi les
sept pôles structurants. Nous
sommes dans un lieu reconnu,
que nous avons su faire émerger
avec Patrick Braouezec au moment de l’arrivée du Stade de France.
Ici, nous continuons à construire
du solide, pas des mirages ! Je vous
donne une information toute fraîche
dans cet énoncé non exhaustif qui
illustre la ville en mouvement :
Orange business s’installe avant
l’été, avec près de deux mille salariés, au pied de la gare du RER
B à la Plaine. Voilà quelques exemples de ce qui se fait à Saint-Denis, une ville qui soit disant meurt
sur pied, à en croire l’opposition…
Le JSD : Selon vous, quelles sont
les mesures prioritaires à mettre en place dans la prochaine
période ?
D.P. : Nous devons garder le cap,
en accélérant le rythme. Il nous
faut confirmer tous les engagements contenus dans le contrat
que nous avons passé avec la population en mars 2008, avec notamment deux priorités : la jeunesse, dont toutes les études montrent qu’elle est la première touchée
par la récession économique, et
la résorption de l’habitat insalubre. Le socle de notre action est
écrit noir sur blanc. Mais j’ajoute
que, en plus de la réalisation stricto
sensu de ce programme, la crise
qui frappe nous conduit à trouver
YANN MAMBERT
Cherche bénévoles
Didier Paillard.
des projets innovants qui ne seront pas « 100 % production ville »,
mais qui mettront en mouvement
les gens eux-mêmes pour saisir
les phénomènes nés de la précarité, de la flexibilité, du chômage,
de l’insécurité sociale et apporter
ainsi des solutions adéquates aux
situations nouvelles. Nous contribuerons ainsi, à notre échelle, à
mobiliser la gauche pour qu’elle
redonne de l’espoir et des pers-
pectives. Un dernier mot sur la
sécurité, sujet ô combien récurrent ici comme ailleurs : je profite
de cet entretien pour vous annoncer l’arrivée de quinze fonctionnaires de police supplémentaires. Dans ce domaine aussi,
nous travaillons, même si nous
sommes encore loin du chiffre de
500 policiers que nous réclamons
pour notre ville.
Recueilli par Dominique Sanchez
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
5
actualités
En Bref
Le foyer Bachir-Souni, géré
par Adoma, ouvre ses portes,
le samedi 30 mai, de 14 h à
18 h, à l’initiative de son
comité de résidents, des
salariés d’origine africaine
dans leur majorité.
Au 50, rue Charles-Michels.
Tél. : 01 49 17 86 80.
Démarche-quartier
Grand Paris
Une fois n’est pas coutume,
c’est à une rencontre
commune à deux démarchesquartier que sont conviés les
habitants du centre-ville
Basilique et de Péri, Langevin,
Stalingrad et Politzer, pour
« débattre du Grand Paris et
du devenir de notre territoire
dans la métropole
francilienne ». À cette
occasion, les élus en charge
de ces quartiers ont invité le
député et président de Plaine
commune Patrick Braouezec,
le maire Didier Paillard, et
l’historien dionysien, chargé
de recherches au CNRS,
spécialiste de la banlieue
parisienne, Emmanuel
Bellanger. Le mardi 2 juin à
19 h, à l’hôtel de ville (salle des
mariages).
Mutuelle
Brocante
Tradition printanière à la
Mutualité, la brocante,
organisée par les
commerçants et les habitants
du comité de quartier, aura
lieu le samedi 6 juin « aux
heures d’ouverture des
commerces ». Infos et
inscriptions (5 euros les deux
mètres) à la boucherie
Guillaume : 10, rue ClovisHugues. Tél. : 01 48 21 86 22.
La Plaine
Fête du Pont
Alors que les centres de loisirs
du quartier se préparaient à
un grand carnaval, prévu pour
ce mercredi 27 mai, le
calendrier des réjouissances
se poursuit, avec deux
initiatives concoctées par
Plaine de femmes.
L’association invite ainsi à
une « fête du Pont »,
programmée avec des jeunes
du quartier le samedi 30 mai,
à partir de 18 h, au square du
Pont-de-Soissons. Au menu,
rap et danse, repas avec des
plats apportés par chacun, et
boissons en vente sur place.
Le samedi 6 juin, dans la rue
Maria-Léonor-Rubiano,
investie pour la journée,
ce sera une « fête de la rue »,
avec brocante, spectacles,
repas et DJ.
Porte-de-Paris/
Stade de France
Brocante
L’association des Riverains du
Stade de France organise une
brocante le dimanche 14 juin,
rue Jesse-Owens. Prix du
mètre linéaire : 6 euros. Les
inscriptions pour y participer
sont prises du lundi au
vendredi, de 18 h à 19 h 30,
à la loge de la gardienne, au
4, rue Micheline-Ostermeyer.
Et ce, jusqu’au 11 juin. Une
permanence y sera assurée
aussi le samedi 6, de 10 h à
12 h. Renseignements par
téléphone au 06 61 70 54 42
(Olivier), au 06 61 71 67 00
(Christian) ou au
06 10 23 26 40 (Sylviane).
Des témoignages pour avancer
Les femmes sans-papiers
sortent de l’ombre
Elles ont fuient un mari,
perdu un époux, subi
des violences ou des
menaces. Corvéables,
elles cumulent
les petits boulots pour
survivre. Depuis trois
mois, la Coordination 93
de lutte pour les
sans-papiers et Femmes
égalité leur offre
un espace d’expression.
« SORTIR DE L’OMBRE pour vivre libres. » Plus qu’un slogan,
c’est l’étendard auquel se rallient
une cinquantaine de femmes sanspapiers. Elles l’ont inscrit sur leurs
tracts et en ont fait une banderole
qu’elles ont étrennée à la manifestation pour le droit des femmes
du 7 mars. Mais le 16 mai lors
du Forum social local au Théâtre
Gérard-Philipe, elles ont été une
dizaine à pousser plus loin leur
expression publique. « Je me suis
enfuie du Maroc il y a sept ans
parce que mon père était très sévère. Je garde trois enfants sept
jours sur sept pour 400 euros par
mois, nourrie, logée. » Pour Fouzia comme pour les autres, témoigner est un exercice difficile
auquel elles se sont livrées avec
pudeur, et le sentiment d’une
nécessité dont ont su les convaincre Agnès Cluzel et Marguerite
Rollinde. Militante l’une de la
Coordination 93 de lutte pour les
sans-papiers, l’autre de Femmes
égalité, toutes deux animent le
groupe constitué depuis trois mois
avec ces femmes de la Coordination, et le concours de Vanessa,
une jeune sympathisante.
« 40 heures par semaine
pour 600 euros par mois »
« Le projet du groupe femmes est
apparu l’an dernier, dans un
contexte de grèves et d’occupation de leur lieu de travail par des
sans-papiers. Ces luttes ont été celles
d’hommes, des Maliens souvent,
dont beaucoup ont obtenu ainsi
leur régularisation », explique
Agnès Cluzel. En ce printemps
2008, des femmes aussi, au nombre de 90, avaient bénéficié à Paris du soutien des associations
Femmes égalité, Droits devant ! et
du syndicat CGT pour décrocher
un titre de séjour. « Mais c’était
sur la base de 35 heures de travail dans l’aide à la personne. Nous,
nous voyons les choses différemment. » Agnès Cluzel cite l’exemple de Talia, qui a compté simultanément jusqu’à huit employeurs !
« Je fais quatre heures là, deux
heures ailleurs… En tout, 40 heures
par semaine pour 600 euros par
mois », raconte cette Marocaine,
depuis dix ans en France. Sa com-
patriote Fatima mentionne sa licence en droit privé, puis décrit
son travail auprès d’une femme
âgée, « la journée, le soir, le samedi, le dimanche. De temps en
temps, je suis remplacée par une
personne déclarée ».
Des petits boulots chez des particuliers, c’est aussi le lot de
Dalila, institutrice pendant vingttrois ans en Algérie, « réfugiée
en France, mon pays natal, parce
que là-bas, j’ai été menacée ».
Autre récit douloureux, celui
de Nene, Congolaise. « On a tué
mon mari. Alors je suis venue
avec ma fille. J’ai laissé mes autres enfants là-bas. Ici, j’ai vécu
d’abord dans la famille de mon
mari. Mais après trois mois, ils
m’ont demandé de partir de chez
eux. » L’une parle d’une cave où
elle est hébergée pour 300 euros
par mois. Une autre, parmi les
plus âgées, la soixantaine, ne dira
mot de la véranda où elle a dû
passer ses nuits. Dans leur fardeau d’épreuves, plusieurs font
état de soucis de santé, plus ou
moins graves. « Les femmes vi-
YANN MAMBERT
Foyers ouverts
7 mars, parvis de la mairie, avant un départ en manif à Paris pour le droit des femmes.
vent des situations plus dures que
les hommes, observe Marguerite
Rollinde. Et le partage de moments difficiles est plus facile entre femmes. »
En majorité originaires du Maghreb, « beaucoup sont célibataires,
divorcées ou séparées du mari, ce
qui est mal vu, et ce qui renvoie à
des histoires de violences conjugales », ajoute Agnès Cluzel. Avec
leur existence morcelée, au gré
des besoins de leurs employeurs,
« il n’y a pas un jour où on peut
se dire qu’on va se retrouver toutes
ensemble, poursuit-elle. Cela nous
oblige à réfléchir à d’autres formes
de lutte ». Elle songe notamment
à un groupe de paroles, « pour
solidifier la solidarité ». Mais aujourd’hui, il leur faut tempérer
l’impatience qui a été attisée par
la perspective de régularisations,
après des années d’espoirs rentrés. D’ores et déjà, et grâce à leurs
liens avec Femmes égalité, plusieurs d’entre elles devraient bientôt bénéficier d’une mesure exceptionnelle de régularisation envisagée par le ministre de
l’Immigration pour cent femmes
employées dans l’aide à la per-
sonne. Une activité pourtant écartée des conditions posées par la
préfecture, parce qu’elle ne figure
pas dans la liste des 150 métiers
« en tension » pouvant justifier
d’un titre de séjour « mention salarié ». « Ce sera notre prochaine
bataille auprès du préfet, indique
Agnès Cluzel. Certaines sont aussi
dans la restauration. D’autres sont
malades. Il faut continuer sous
l’angle de leur situation personnelle. » Et comme le dit avec elle
Marguerite Rollinde, « il faut faire
bloc ».
Marylène Lenfant
Élan de solidarité autour de la famille Meddour
Menace de reconduite à la frontière
LES MILITANTS dionysiens du
Réseau éducation sans frontières
(RESF) ont appelé pour ce mercredi 27 mai à un rassemblement
devant la sous-préfecture, où ils
devaient être reçus avec le couple Meddour, Tarik et Salima (1).
Pour ces Algériens, habitants et
salariés à Pleyel, et parents d’une
petite fille de 3 ans scolarisée
DVD Étranges étrangers réédité
Clandestins dans les années 70
ON LES APPELAIT alors des clandestins. Un drame, la mort de
cinq Africains dans l’incendie
d’un foyer à Aubervilliers, avait
attiré sur eux les projecteurs de
l’actualité. Dans ces années 70,
deux journalistes exclus de la télévision nationale en 1968, Marcel Trillat et Frédéric Variot, vont
alors les filmer dans leurs taudis en région parisienne, dont
Saint-Denis. Leur documentaire,
Étranges étrangers vient d’être
réédité dans une nouvelle collection associant livre et DVD,
et issue du partenariat des éditions Scope et de Périphérie, centre de création documentaire de
Seine-Saint-Denis.
Le livre, dirigé par Tangui Perron, historien du cinéma, revient
sur l’histoire du film et sur les
expériences de cinéma militant,
ainsi conduites dans le giron communiste. Les auteurs y rappellent aussi, à travers le prisme médiatique notamment, la condition des immigrés, dans les
bidonvilles de Franc-Moisin ou
de la Campa, dans les foyers dont
Pinel, dans les entreprises dont
Penarroya. Au fil des pages, un
pan d’histoire dionysienne ressurgit ainsi. Une ville vivante, attachante. À l’image des deux portraits brossés, le militant Bellanger et Boubekeur, ex môme
de la Plaine.
M.L.
� Étranges étrangers collection
« Histoire d’un film mémoire d’une
lutte », 29 €. Site : http://www.scopeeditions.com. Tél. : 01 42 18 40 24.
dans le quartier, c’est l’un des
tous derniers espoirs d’échapper
à une reconduite à la frontière.
Tout a basculé le 11 mai, à cause
d’un improbable contrôle d’identité. Dans le café-restaurant où
tous deux sont employés, M. Meddour voit arriver ce matin-là des
gendarmes, semble-t-il dans le
cadre d’une enquête. « J’étais derrière le comptoir. Ils m’ont demandé mes papiers. » Salima, qui
travaille en salle, est également
contrôlée. Tous deux sont sitôt
embarqués à la brigade départementale à Bobigny, où ils se voient
notifier un APRF, arrêté préfectoral de reconduite à la frontière.
« Ils m’ont ramenée à la maison
pour y prendre nos passeports »,
raconte-t-elle. Elle sera laissée en
liberté. Mais Tarik, lui, est transféré en centre de rétention. Deux
jours après, le juge des libertés
et de la détention lui notifie une
assignation à résidence. Il doit
pointer chaque jour au commissariat de Bobigny.
Dans l’élan de solidarité né dans
les rangs de RESF, et à la maternelle Pleyel que fréquente Cérine, leur fillette, un planning est
mis en place pour l’accompagner,
et ainsi prévenir une expulsion
inopinée. En France depuis 2004,
« on avait pris un avocat en 2006
pour faire les démarches pour notre titre de séjour, racontent-ils.
On l’avait payé ». En vain. Le
22 mai dernier, c’est un autre avocat qui présentait leur requête
contre les APRF devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. « Le juge n’a même pas regardé notre dossier. » M. et
Mme Meddour y avaient classé
tous documents attestant d’un
couple sans histoire, locataires,
contribuables… « Je suis une formation par correspondance pour
être secrétaire médicale », ajoute
Salima. Ils y avaient joint les
pétitions de soutien, plus de 700
signatures à ce jour, une quinzaine de lettres témoignant de
l’estime qui leur est portée dans
le quartier, à l’école Pleyel. Et le
plus déterminant : deux contrats
d’embauche en bonne et due
forme de leur employeur ! « Aujourd’hui, on est obligé de se cacher, soupire M. Meddour, les
larmes aux yeux. On est comme
des criminels. »
Marylène Lenfant
� (1)À 17 h 30 devant la mairie et à 18 h
devant la sous-préfecture.
Pétition en ligne sur
http://www.educationsansfrontieres.org/
article19838.html
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
7
cultures
LYCÉE PAUL-ÉLUARD rencontres
semaine du 27 mai au 2 juin
programme: 0149 33 66 77.
Site: www.lecranstdenis.org Tarifs: 6€,
réduit: 5€ et abonnés 4€. Films «f»: 3€.
PONYO SUR LA FALAISE
de Hayao Miyazaki, Japon,
2007, VF,1 h 55
mer : 14 h ; sam : 16 h 15 ;
dim : 14 h 30 ; lun : 16 h 15.
JE L’AIMAIS
de Zabou Breitman, France,
2009, 1 h 52
mer : 16 h ; jeu : 20 h 30 ;
ven : 16 h, 18 h ; sam : 14 h,
20 h 45 ; dim : 16 h 30 ;
lun : 14 h.
GOOD MORNING
ENGLAND
de Richard Curtis, GrandeBretagne, 2009, 2 h 15, VOSTF
mer : 18 h, 20 h 30 ;
jeu : 18 h ; ven : 20 h 15 ;
sam : 18 h 15 ; dim : 18 h 30 ;
lun : 18 h 15 ; mar : 18 h,
20 h 30.
AMOUR, SEXE ET
MOBYLETTE
de Maria Silvia Bazzoli et
Christian Lelong, France/
À voir à l’Écran
Le sens de la vie pour 9,99 $
Ce n’est pas si fréquent qu’un film d’animation
soit destiné aux adultes. C’est le cas de Le sens
de la vie pour 9,99 $ qui, nous vous le
rappelons, n’est (justement) pas pour les
enfants ! On a coutume d’associer cette
technique aux charmants récits à l’attention
de nos chers petits : ils revêtent souvent une
forme simple (qui ne s’oppose pas à leur
qualité pour autant), car l’animation est un art
complexe, long et difficile à réaliser.
Le pari audacieux (et totalement réussi) de la
réalisatrice israélienne Tatia Rosenthal,
adaptant ici des nouvelles de l’écrivain Etgar
Keret, est de traduire, par ses personnages
animés, toute la complexité de l’univers du
romancier. Il en résulte une fable morale
passionnante sur la vie, le sens qu’on lui
donne, la solitude de l’être humain, son désir
d’amour et de reconnaissance, ainsi que les
fantasmes et les illusions dont nous sommes
bien souvent prisonniers. Ne manquez pas ce
film vraiment étonnant et unique en son
C.H.
genre.
Tarif plein 8,70 €; tarifs
réduits: 6,90 €* (plus de
60 ans); 6,30 € (pour les moins
de 12 ans, tous les jours,
toutes les séances); 6,90 €
(pour les moins de 18 ans, tous
les jours, toutes les séances);
6,90 €* (étudiant);
Tarif Imagin’R semaine, 5,90 €,
Imagin’R week-end, 6,70 €.
Les séances de 11 h sont
à 5,90 €. Carte 37,50 €,
5 places valables 2 mois dans
toutes les salles Gaumont
(maxi 3 places par séance).
Info: 0892 696696 code
#193/0,34 €/mn.
* Sous conditions
particulières..
Non contents
d’accueillir pour la
deuxième année
consécutive un écrivain
en résidence, quatre
professeurs et leurs
élèves de 1re et 2nde
littéraires invitent
régulièrement des
auteurs dans les murs
de l’établissement.
MARDI 19 MAI, deux classes du
lycée Paul-Éluard, une 1re et une
2nde littéraires, étaient invitées à
rencontrer l’écrivain Éric Faye.
Cette rencontre entrait dans le cadre de la résidence de Nicole Caligaris au lycée, qui fait suite à celle
de Jean-Luc Raharimanana l’an
dernier. Nicole Caligaris est poète
et auteur de romans et d’ouvrages
collectifs parus dans de nombreuses
maisons d’édition. « Ce qui me passionne dans la littérature, c’est la
composition, confie-t-elle. Quant
à mon désir de travailler avec des
lycéens, il est né du souhait de
maintenir un contact avec cette société en germe que les tout jeunes
gens portent collectivement. »
Ces résidences, dues notamment
à l’opiniâtreté de plusieurs professeurs, dont Adeline Dyant, Delphine Séris, Marie Bonnemaison,
Pierre Gandolfi, empruntent plusieurs voies. « Les élèves, en plus
de rencontrer des auteurs, ont écrit
un récit collectif, explique Nicole Caligaris. Il s’agit d’un conte
qui raconte un voyage extraordinaire. Chaque élève a écrit seul,
puis nous avons composé un récit collectif à partir de l’imaginaire
de chacun. »
Quant aux rencontres avec les auteurs, préparées en amont avec
leurs professeurs, elles furent cette
année au nombre de trois : Cathie
les rendez-vous de l’actualité culturelle
MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE
� 22 bis, rue Gabriel-Péri
Tél. : 01 42 43 37 57
EXPOSITION STEINLEN
À l’occasion du 150e anniversaire
de sa naissance, le musée propose
Théophile-Alexandre Steinlen,
chroniqueur d’une fin de siècle,
une rétrospective de l’œuvre
du dessinateur, peintre et affichiste
célèbre par ses chats. L’exposition
s’appuie sur le fonds que possède
le musée d’art et d’histoire et bénéficie
de prêts de collections particulières
et de plusieurs musées, dont celui
d’Orsay.
Jusqu’au 29 juin, les lundi, mercredi,
vendredi de 10 h à 17 h 30, jeudi jusqu’à
20 h, samedi et dimanche de 14 h à
18 h 30. Tarifs : 5 et 3 €.
CONFÉRENCE
Nicole Rodrigues, directrice de l’Unité
d’archéologie, et Véronique Durey,
potière archéologue, présentent
le pichet aux oiseaux, issu des fouilles
à Saint-Denis et de sa reproduction
artisanale proposée par la boutiqueatelier Franciade.
Jeudi 28 mai à 18 h 30. Entrée libre.
THÉÂTRE GÉRARD-PHILIPE
� 59, boulevard Jules-Guesde
Tél. : 01 48 13 70 00
PRÉSENTATION DES ATELIERS
Cette semaine, ce sont les ateliers
réservés aux lycéens (dont plusieurs
du lycée Paul-Éluard) qui présentent
leurs travaux sur la scène du centre
dramatique national.
Mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 mai
à 19 h, samedi 30 à 18 h 30 et 20 h.
Entrée gratuite.
SOIXANTE
� 60, rue Gabriel-Péri
EXPOSITION
Ghislaine Valadou et Ophélie Estève
présentent 63 + 36, une expo en duo
8
GAUMONT
� Avenue Jules-Rimet.
de photos, sculptures, vidéo, objets,
dans un univers étrange et surprenant
et sur une scénographie de Nicolas
Cesbron.
Jusqu’au 30 mai, les mercredi, jeudi,
vendredi de 16 h à 19 h, samedi de 15 h
à 20 h. Entrée libre.
Le lendemain, la même association
propose un concert de Pentecôte,
avant le culte, de musique allemande
du XVIIe siècle. Avec Fabien Roussel au
violon et Matthieu Delaforge à l’orgue.
Dimanche 31 mai à 10 h. Entrée gratuite.
MÉDIATHÈQUE
DU CENTRE-VILLE
� 4, place de la Légion-d’honneur
MÉDIATHÈQUE
DON QUICHOTTE
� 120, avenue Wilson
Tél. : 01 49 33 26 30
EXPOSITION
Abécédaire des attitudes et
comportements en milieu urbain, de
Serge Lhermitte, rend compte
d’un travail remarquable effectué,
en collaboration avec Synesthésie,
avec des collégiens. L’intégralité de
ce travail est visible sur le site
www.synesthesie.com (rubrique
centre d’art virtuel).
Jusqu’au 13 juin. Entrée libre.
CONTES
Dans le cadre du festival de Plaine
commune, Histoires communes,
Mirabelle Wassef et Séverine Morfin
proposent Baro et le violon magique,
théâtre musical pour les enfants
à partir de 6 ans.
Mercredi 27 mai à 15 h. Entrée libre.
ÉGLISE MARTIN LUTHER
� 29, boulevard Carnot
CONCERT (2)
Tél. : 01 55 93 48 70
CINÉMA
En partenariat avec l’Écran et l’ADAV,
la médiathèque propose Comme dans
un fauteuil de cinéma, une séance
consacrée aux films d’arts martiaux
et à Jackie Chan présentée par Laurent
Callonec, de l’Écran.
Samedi 30 mai à 15 h 30. Entrée libre.
LIGNE 13
� 12, place de la Résistance-et-de-la-
Déportation
Tél. : 01 55 87 27 10
CONCERT
Tél. : 01 55 870 870
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
L’artiste peintre dionysien Michel
Lépine expose des vues de Saint-Denis
et des paysages à travers son
exposition Goûts et couleurs.
Jusqu’au 13 septembre. Entrée libre.
Des élèves pertinents
Éric Faye, avec sérieux et gentillesse, répondit de façon claire
et franche aux questions, en
effectuant une gymnastique intellectuelle pas si facile, car les
élèves avaient travaillé sur deux
livres différents. Les 2 ndes sur
une nouvelle, Billet pour le pays
doré (chez Cadex), qui raconte
l’histoire d’un homme pauvre
qui, soudainement, gagne un
billet pour le pays doré, celui
dont il a toujours rêvé. Mais il
faut y aller en train, et seul…
Quant aux 1res, ils ont lu le ro-
man L’homme sans empreintes
(chez Stock), qui porte sur un écrivain qui passe son temps à fuir
son pays, son identité, ses traces.
« Il est inspiré de la vie d’un auteur, B. Traven, qui a réellement
existé mais dont la vie est très mal
connue. Mais je n’ai pas écrit une
biographie, prévient Éric Faye. Ce
qui m’a intéressé, c’est l’idée de
fuite, de fugue. Savez-vous qu’en
France, chaque année, près de 10000
personnes disparaissent, dont le
tiers n’est jamais retrouvé ? »
Les questions des lycéens ont
porté aussi bien sur les relations
entre la réalité et la fiction, sur
le plaisir (ou l’angoisse) de l’écriture, que sur des aspects plus
personnels : pourquoi et comment êtes-vous devenu écrivains ? Y a-t-il des astuces pour
écrire un livre ? Comment trouvet-on un titre ?… À la fin de
l’échange, Éric Faye et Nicole
Caligaris, tout comme leurs professeurs, étaient impressionnés
par la pertinence des interventions des élèves. La société en
germe semble pleine d’espoirs.
Le directeur du Festival
de Saint-Denis
s’exprime sur les choix
de la programmation
2009, la venue
événement de Pierre
Boulez, l’ouverture au
théâtre avec Patrice
Chéreau, la scène du
Magic… Et toujours, la
volonté d’amener les
Dionysiens au Festival.
Le JSD : Cette année, les pays visités sont le Mali et l’Italie. D’où
vient l’idée de les faire se rencontrer ?
Jean-Pierre Le Pavec : Ce n’était
pas forcément l’idée de départ !
Le Mali est un pays de musique
et de forte émigration, avec une
culture qui s’ouvre. L’Italie, elle,
est l’un des grands pays musicaux d’Europe, que l’on connait.
Une fois choisies ces deux destinations, différentes du point de
vue musical, il nous a semblé intéressant d’essayer de voir quels
musiciens pouvaient en rencontrer d’autres. Et nous en sommes
très contents ! Le concert avec
Fanfani Touré et Ophélie Gaillard
à la basilique, le 14 mai, est emblématique de cette réussite : cette
rencontre entre le chant malien
et la musique baroque était vraiment formidable et c’est le principe même de Métis.
Benoît Lagarrigue
Au tableau, Éric Faye et Nicole Caligaris.
Le JSD : L’événement, c’est la venue de Pierre Boulez, le 25 juin,
qui dirigera une messe de Janacek…
J.-P.L.P. : À plus d’un titre !
D’abord parce que c’est un grand
chef et un musicien. Ensuite
parce que ce spécialiste d’une
Le slameur Loubaki prend les rênes
OFFICE DE TOURISME
� 1, rue de la République
EXPOSITION
Barreau (auteure de Visites aux
vivants, chez Laurence Tepper) et
Patrick Goujon (auteur de Carnets
d’absence et de Moi non, chez Gallimard) ont précédé Éric Faye. Celui-ci écrit des essais, mais aussi
des romans et des nouvelles, « à
la lisière du fantastique », annonce
Nicole Caligaris en le présentant
aux élèves. Ceux-ci, visiblement,
ont bien préparé leur affaire. Deux
heures durant, les questions se
sont succédé et l’écoute n’a pas
faibli.
LIGNE 13 concert
Soirée Jeunes talents rap, opération
menée avec Synchronik.
Vendredi 29 mai à 20 h 30.
Entrée libre sur invitation.
CONCERT (1)
L’association des Amis de l’orgue
présente un concert intitulé Caprice
baroque and guests…, improvisations
et variations sur des thèmes anciens
de musiques celtiques, italiennes,
et espagnoles. Avec Clémence
Grégoire (flûte à bec), Katia
Krassoutskaia (violon), Baptiste
Reboul (violone et guitare) et
Matthieu Delaforge (épinette et
percussions).
Samedi 30 mai à 20 h 30.
Libre participation.
Le Mali, l’Italie et…
Pierre Boulez
Cours de littérature
en chair et en os
JUSQU’EN ENFER
VF, 1 h 39, Int. - de 12 ans
TLJ : 13 h 40, 15 h 50, 18 h,
20 h 10, 22 h 20
+ dim : 11 h 15.
PONYO SUR LA FALAISE
VF, 1 h 41
TLJ : 13 h 45, 15 h 50
+ dim : 11 h 15.
ANGES ET DÉMONS
VF, 2 h 18
TLJ : 13 h 40, 16 h 30,
19 h 15, 21 h 50 + dim : 11 h.
LA NUIT AU MUSÉE 2
VF, 1 h 45
TLJ : 13 h 35, 15 h 45,
17 h 55, 20 h 05, 22 h 15
+ dim : 11 h 15.
MILLÉNIUM, LE FILM
VF, 2 h 33, Int. - de 12 ans
TLJ : 14 h, 17 h 30, 20 h 30
+ dim : 11 h.
CONFESSION D’UNE
ACCRO DU SHOPPING
VF, 1 h 46
TLJ : 13 h 40, 15 h 50, 18 h,
20 h 10, 22 h 20
+ dim : 11 h 15.
VENGEANCE
VF, 1 h 48
TLJ : 13 h 35, 15 h 45,
17 h 55, 20 h 05, 22 h 15
+ dim : 11 h 15.
X-MEN ORIGINS :
WOLVERINE
VF, 1 h 49
TLJ : 13 h 30, 15 h 40,
17 h 50, 20 h, 22 h 15
+ dim : 11 h 15.
17 ANS ENCORE
VF, 1 h 43
TLJ : 13 h 45, 15 h 55, 18 h,
20 h 10, 22 h 20
+ dim : 11 h 15.
MEURTRES À LA SAINT
VALENTIN
VF, 1 h 42, Int. - de 12 ans
TLJ : 18 h, 20 h 10, 22 h 20.
D.R.
AGENDA
Allemagne, 2008, 1 h 35,
VOSTF, documentaire
mer : 14 h 15 ; jeu : 18 h 30 ;
ven : 20 h 30 (+ rencontre) ;
sam : 18 h 30 ; dim : 14 h 45 ;
lu : 16 h 30.
LE SENS DE LA VIE POUR
9,99 $
de Tatia Rosenthal, Israël/
Australie, 2008, 1 h 20, VOSTF,
film d’animation
mer : 16 h 15, 20 h 45 ;
ven : 16 h 15 ; sam : 14 h 15 ;
dim : 18 h 45.
WENDY & LUCY
de Kelly Reichardt, États-Unis,
2008, 1 h 20, VOSTF
mer : 18 h 30 ; ven : 14 h 15,
18 h 30 ; sam : 20 h 30 ;
dim : 16 h 45 ; lun : 14 h 15 ;
mar : 20 h 45.
NOBLESSE OBLIGE
de Robert Hamer, GB, 1949,
NB, 1 h 46, VOSTF
jeu : 20 h 45 ; sam : 16 h 30 ;
lun : 18 h 30; mar : 18 h 30.
PIERRE GANDOLFI
L’ÉCRAN
� Place du Caquet. Répondeur-
FESTIVAL DE SAINT-DENIS interview de jean-pierre le pavec
GRAND MOMENT en perspective
pour le slameur Loubaki. Samedi
30 mai à 20 h 30 à la Ligne 13, il
donnera son premier concert solo.
« Ça déchire ! », lance-t-il, un immense sourire aux lèvres.
Jusqu’alors, on l’avait remarqué
au côté de Grand Corps Malade,
notamment à l’Olympia ou au Palais des congrès, ou encore lors
des concerts de Dionysia, Le jardin des poètes, avec ses complices
dionysiens, en novembre 2008 et
déjà à la Ligne 13. « C’était à chaque
fois quelque chose de fort, mais là,
tout le stress est pour moi… »
« Offrir au public
les sensations du slam »
Pour l’occasion, il sera accompagné d’un pianiste, Emmanuel Ouezan. « J’aimerais offrir au public
les sensations du slam et aussi dépasser ce cadre. C’est pourquoi j’interprèterai des textes a cappella,
et d’autres avec Manu. » Loubaki
a choisi des textes anciens, déjà
connus, et pas mal d’inédits.
Comme toujours, il développe les
thèmes de l’espoir, « surtout dans
le contexte difficile d’aujourd’hui.
Mais je parle aussi de ma vie, de
mon pays la France, du monde, des
rapports entre les gens ». Et, sujet
sensible chez lui, le rapport à la
terre, à l’élément naturel, au cadre dans lequel on vit. « Je suis
très attaché à ce qui est impalpable », ajoute-t-il en annonçant pour
ce concert solo des surprises en
forme de duos (Scor-P, Slamoureuse…). « Je veux faire un concert
qui étonne. » Après cette première
à la Ligne 13, Loubaki sera le 21 juin
sous le chapiteau du Magic, dans
le cadre du Festival de Saint-Denis. Il n’en finit plus de grandir.
B.L.
� Concert de Loubaki samedi 30 mai à
20 h 30 à la Ligne 13, 12, place de la
Résistance-et-de-la-Déportation.
Tarif : 8 €. Tél. : 01 55 87 27 10.
ÇA S’EST PASSÉ ligne 13
Bones méritait plus
zélé de ce temps maudit et qu’on
voudrait oublié, est mourant.
Elle (Nadine Sevran, étonnante
de sensibilité dans ce rôle d’une
femme à l’arrogance inconsciente due à sa position sociale,
rendue sèche par une vie subie
et acceptée) a réussi à oublier
son passé. Mais, sous les traits
d’une petite sœur devenue belle,
Beauty, et digne (Wilda Philippe,
une révélation, à la fois joyeuse
et amère, innocente et meurtrie,
solaire et sombre), le passé, donc,
revient régler ses comptes. Dans
un décor épuré et par la sobriété
de la mise en scène, le spectacle repose sur la force du texte
et l’émotion du jeu des comédiennes. Il y avait ce soir-là, une
petite assistance. Les absents
ont eu tort.
LA DERNIÈRE création de la
compagnie Yorick, Bones, était
présentée samedi 23 mai à la
Ligne 13. Cette pièce, écrite
par Kay Adshead (dont on avait
vu La femme fantôme au TGP
en 2003) et mise en scène par
Michael Batz, parle du passé,
occulté, refoulé, qui ressurgit
sous forme de souvenirs, de pelleteuses, d’os (bones, en anglais), de l’Histoire qui jaillit
pour se déverser sur un présent
qui croyait l’avoir enfoui. Le
spectacle s’ouvre sur l’interrogatoire d’un jeune garçon noir,
au temps de l’apartheid. Manou
Gallo, chanteuse et musicienne,
crée une atmosphère à la fois
poétique et pesante. Mais nous
sommes en Afrique du Sud, de
nos jours. Le mari de Madame
Joubert, ancien policier plus que
B.L.
Les soirées de l’Écran
Amours burkinabés
GÉRARD MONICO
Bloc-Notes
CINÉMA
cultures
Jean-Pierre Le Pavec, le directeur du Festival de Saint-Denis.
certaine acoustique contemporaine dirige peu de musique sacrée (il est plus matérialiste que
spirituel), et encore moins dans
des églises. Boulez, c’est une
page de musique, une tranche
d’histoire. Il a accompagné des
créateurs, il est lui même compositeur, il a connu tous les grands
chefs et solistes de notre temps.
C’est une somme musicale qui
a un poids extraordinaire.
Le JSD : Autre grand moment,
le cycle Intimité, de Patrice Chéreau, avec des lectures faites par
de grandes stars…
J.-P.L.P. : Nous avions envie de
faire des lectures, et très envie de
Patrice Chéreau qui est un des
grands hommes de théâtre de notre époque. Des comédiens qui
furent ses élèves, comme Valeria Bruni-Tedeschi, ou qui ont
joué au théâtre ou dans ses films,
comme Charlotte Rampling, JeanLouis Trintignant, Dominique
Blanc ou Marianne Faithfull,
ont tout de suite dit oui.
Le JSD : Parmi les invités du Magic, plusieurs sont Dionysiens.
Pourquoi ?
J.-P.L.P. : La scène locale s’affirme de plus en plus. Cela nous
faisait plaisir de travailler avec
des musiciens d’ici, comme Emmanuel Bex, qui joue et habite
Saint-Denis depuis longtemps, et
dans la diversité avec un groupe
comme Warra Ba. Nous conti-
nuerons dans cette voie et l’an
prochain nous inviterons la soprano Sophie Marin-Degor, qui
chante régulièrement avec Riccardo Muti. Elle sera la soliste du
Stabat Mater de Poulenc, et elle
vit à Saint-Denis.
Le JSD : La création sera l’œuvre de Tunde Jegede, un musicien malien qui vit à Londres.
Pourquoi lui ?
J.-P.L.P. : Il était venu au Festival
dans l’équipe de Talvin Singh qui
avait fait la création du Festival
2003. Ce musicien a une double
formation. Il a étudié la musique
classique occidentale à Londres,
au Royal college of music, il joue
du violoncelle et compose. Puis
il est revenu à ses origines, a vécu
au Mali et étudié la kora. C’est sa
capacité à dresser un pont entre
différentes musiques et à travailler aussi bien avec Oumou
Sangaré, grande diva traditionnelle malienne, qu’avec le quatuor à cordes Brodsky, spécialisé dans la musique contemporaine, qui nous intéressait.
Le JSD : Comme tous les ans,
vous mettez en place des initiatives en direction des publics qui
ne viennent pas forcément aux
concerts.
J.-P.L.P. : Plus de 2 000 scolaires
sont déjà venus à la basilique et
à l’académie Fratellini. Il y a aussi
les concerts où l’on va dans les
quartiers, et d’autres où l’on fait
venir les gens des quartiers. Plusieurs générales sont ouvertes et
il y aura quatre concerts retransmis sur écran géant devant le parvis de la basilique (les 7, 23 et
30 juin et le 7 juillet). Avec ces
retransmissions, nous voulons
que le Festival soit plus visible,
qu’il y ait de l’animation, en
lien avec les terrasses des café et
restaurants.
Le JSD : À J-10, quel est le plus
grand souhait du directeur du
Festival ?
J.-P.L.P. : Un peu de beau temps
et beaucoup de bonne humeur !
Recueilli par Benoît Lagarrigue
Vendredi 29 mai à 20 h 30,
l’Écran propose une rencontre
avec les auteurs du film
Amour, sexe et mobylette,
Maria Silvia Bazzoli et
Christian Lelong. Ce
documentaire est composé
de plusieurs récits croisés sur
des histoires d’amour dans
une petite ville du BurkinaFaso. « Comment s’aime-t-on
aujourd’hui en Afrique quand
on a 20, 40 ou 60 ans ? »
C’est à partir de cette
thématique que les auteurs
ont tissé la trame de leur film.
Désir, sexualité, famille,
contraintes du quotidien et
menace du sida traversent ce
film, tourné en 2008.
B.L.
� L’Écran place du Caquet.
Tél. : 01 49 33 66 88. Site :
htt ://www.lecranstdenis.org
FESTIVAL de saint-denis
Le temps de réserver
À DIX JOURS du démarrage du
festival de Saint-Denis 2009,
Jean-Pierre Le Pavec fait le point
sur les réservations : « Elles se
répartissent assez bien. Nos propositions, très différentes, trouvent leurs publics, en particulier
des concerts de musiques traditionnelles qui, d’habitude, se
remplissent beaucoup plus tardivement. Cela signifie que le
public classique, qui a l’habitude de réserver ses places assez
tôt, commence à y être sensible,
lui aussi. D’autre part, comme
toutes les entreprises de spectacle, on se disait qu’on allait subir la crise… Cela se ressent un
peu, c’est vrai : il y a un mois,
les réservations étaient de 15 %
inférieures à 2008, qui était une
année exceptionnelle de ce point
de vue. Depuis, l’écart se réduit
sensiblement. Il faut dire que
nous avons fait un gros effort en
ce qui concerne la diversité des
prix : les tarifs du Magic sont
vraiment attractifs. »
B.L.
� La billetterie du Festival de SaintDenis (à gauche de la basilique) est
ouverte du lundi au vendredi de 11 h à
18 h et le samedi de 10 h à 13 h.
Tél. : 01 48 13 06 07. Achat en ligne :
www.festival-saint-denis.fr E-mail :
[email protected]
Diffusions télé et radio…
Et en direct sur le Net
CETTE ANNÉE encore, le Festival
de Saint-Denis sera largement diffusé sur les ondes et à la télévision. France 3 couvrira les concerts
d’ouverture (le Requiem de Verdi
le 7 juin), de clôture (la 9e Symphonie de Beethoven le 7 juillet)
ainsi que la création (Fleuve Niger, ligne de vie, par Tunde Jegede,
le 30 juin). La chaîne Mezzo diffusera le Stabat Mater de Rossini
(11 ou 12 juin) et les Chants de la
Méditerranée (16 juin). À la radio,
France Inter diffusera en direct le
Requiem de Verdi (8 juin) et retransmettra le Songe d’une nuit
d’été de Mendelssohn (18 juin).
France Musique retransmettra
quant à elle la Messe glagolitique
de Janacek dirigée par Pierre Boulez (25 juin) et les Cloches de Rachmaninov (2 juillet). D’autre part,
France Musique enregistrera L’Italie de Nino Rota (19 juin), Les suites
et partitas de Bach (26 juin) et, au
pavillon de musique de la Légion
d’honneur, les récitals d’Ophélie
Gaillard (27 juin) et d’Alisa Weilerstein (1er juillet).
Mais la grande nouveauté de l’édition 2009 du Festival de SaintDenis réside dans la diffusion en
direct et en streaming sur Internet, donc gratuitement, de cinq
concerts : le Requiem de Verdi
le 8 juin, le Songe d’une nuit d’été
de Mendelssohn le 18 juin, le Stabat Mater de Pergolese le 23 juin,
les Cloches de Rachmaninov le
2 juillet et la 9e Symphonie de
Beethoven le 7 juillet. Ces concerts
seront accessibles sur les sites
du Festival (http://www.festivalsaint-denis.com), de Radio France
(http://www.radiofrance.fr) ou
de Medici (http://www.medici.tv).
« Lorsque 1 800 spectateurs assistent à un concert dans la basilique, plusieurs centaines de milliers peuvent l’écouter et le voir
partout dans le monde ! C’est une
avancée formidable », s’écrie JeanPierre Le Pavec.
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
B.L.
9
sports
La roue de l’infortune
pour le CVD
Mercredi 27 mai : championnats
départementaux de demi-fond
long à Saint-Maur (94).
CYCLISME
Grand prix jeudi 4 juin
Jeudi 4 juin, le vélodrome
municipal (avenue de Stalingrad,
terminus métro Université),
accueille dès 17 h la 25e édition du
Grand prix international de
vitesse sur piste. Pour la première
fois, cette épreuve comptera pour
la Coupe d’Europe des sprinteurs.
YANN MAMBERT
CYCLOTOURISME
Sorties
21 mai, le semi-marathon de roller.
STOCK-CAR
Le Sdus à Mulhouse
BALADE FAMILIALE ET SEMI-MARATHON
Le roller aussi à l’honneur
YANN MAMBERT
AVANT que ne débutent les
courses de vélo, les aficionados
du roller ont pu s’adonner à leur
passion sur le même parcours
que leurs homologues cyclistes.
La balade familiale, dont le départ a été donné à la mi-journée
et pour laquelle des pratiquants
de tout âge et tout niveau ont été
conviés, a ouvert les débats. Ensuite, le semi-marathon a vu, à
partir de 15 h 30, les rouleurs
aguerris et endurants s’affronter
sur neuf tours de 2,850 km. C’est
Franck Schuffenecker qui, comme
l’an passé, l’a emporté dans un
21 mai, course cycliste senior autour du SDF.
Lors de la 61e Course
dans la cité, autour du
Stade de France jeudi
21 mai, les cyclistes du
club dionysien ont joué
de malchance, la faute
à une multitude
de pépins techniques.
Seule bonne note,
la troisième place de
Quentin Fauquennoy
chez les cadets.
DES CREVAISONS en pagaille,
une chaîne qui déraille en raison
d’un sac en plastique qui n’avait
rien à faire sur la route… La scoumoune s’est abattue tel un razde-marée sur les juniors du CVD
(Club vélocipédique dionysien)
10
– lesquels couraient dans la même
catégorie que les seniors – en ce
jeudi saint. Ainsi Jefferson Dumas, Julien Valenti, Dragan Iugovic et Christophe Da Costa n’ont
pu confirmer, lors de cette Course
dans la cité qui figure parmi les
épreuves régionales, tous les espoirs placés en eux. Ils ont dû
se résoudre à laisser leurs adversaires monter au (septième)
ciel à leur place.
Le plaisir des minimes
« C’est dommage car on avait
vraiment une belle carte à jouer,
regrette Christian Dauvergne, directeur technique du CVD. D’autant plus que la victoire s’est jouée
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
au sprint et que Christophe Da
Costa, un de nos meilleurs finisseurs, aurait pu l’emporter. »
Une heure avant le départ, ce
dernier avait effectivement fait
montre de toute sa sérénité. Pour
le jeune homme de 18 ans, arrivé au club dionysien cette année, les chances de damer le pion
à ses concurrents étaient réelles.
« J’ai enregistré beaucoup de bons
résultats cette saison avec plusieurs podiums, explique-t-il. Aujourd’hui, je ne vise rien d’autre
que la victoire qui serait la première pour moi cette année. »
Première participation à la Course
dans la cité et premier succès ?
Le rêve était décidément trop
beau pour cet ancien licencié du
club de Romainville.
Du côté du CVD, tous les espoirs
n’ont pas été vains. Chez les cadets, Quentin Fauquennoy s’est
particulièrement illustré en terminant à une brillante troisième
place lors du challenge Roland
Madigou qui comptait vingt tours,
soit 57 km. Pour lui aussi, la victoire était à portée de roue car, là
encore, c’est le sprint qui a départagé les candidats au titre.
Quant aux minimes, ils n’ont jamais été en mesure de briguer les
premières places et ce, même si
Paul Besnard a figuré tout au long
de la course dans le peloton de
tête. « Je n’avais mis aucune pression sur les épaules de nos minimes, assure Christian Dauvergne.
Nous n’étions pas venus pour faire
un résultat, ils sont beaucoup trop
jeunes pour cela. Pour eux, ce rendez-vous était avant tout ludique,
alors je leur avais demandé de
prendre un maximum de plaisir
et surtout de savourer. » Paul, pour
sa part, n’a pas boudé son plaisir
de participer à une telle course.
« C’est absolument génial de rouler pour les couleurs de son club
et à domicile qui plus est, a-t-il
confié du haut de ses 12 ans. Je
suis très fier, cela faisait deux ans
que j’attendais ce moment, c’est
désormais chose faite. » Au CVD,
même les vaincus ont le sourire.
Grégoire Remund
Dimanche 31 mai, randonnée à
Mériel et sorties du club. École
cyclo, le samedi de 14 h 30 à
17 h 30 au parc des sports
Delaune. Infos et inscriptions au
01 34 12 77 43, et par mail :
[email protected]
fauteuil. « J’ai eu l’occasion de
me détacher à deux tours de l’arrivée et j’en ai profité », avoue à
peine essoufflé le double vainqueur de l’épreuve, qui ajoute
modeste : « Mais il ne faut pas
croire, j’ai dû batailler jusqu’au
bout. »
Organisé par le Sdus roller, cet
événement a accueilli cette année 118 participants dont Damien
Roy, seul adhérent du club dionysien à s’être inscrit. Pour l’anecdote, celui-ci a terminé 88e sur…
les quatre-vingt dix à l’arrivée.
G.Re
ÉCLAIRAGE
Les résultats
Semi-marathon roller
Chez les hommes :
1er Franck Schuffenecker
(Planet Roller, Paris)
2e Yann Dujarrier (ROBB
Breuillet)
3e Benoît Lesabazec
(Villeparisis)
Chez les femmes :
1re Perrine Damour (Cergy zone
4)
2e Christine Delahaye (SaintMaur Roller)
3e Caroline Fouqué (Cergy zone
4)
Courses cyclistes
Minimes
1er Yacine Chalel(CSM Épinay)
2e Dorigo Pereira (US 97)
3e Benjamin Canry (Argenteuil
Val-de-Seine)
1er de Saint-Denis: Paul
Besnard
Cadets
1er Benjamin Ribeiro (ES St
Pathus Oissery)
2e Mickael Dos Santos
(Argenteuil Val-de-Seine)
3e Quentin Fauquennoy (CVD)
3e catégorie et juniors
1er Jean-Christophe Lorgeou
(CM Aubervilliers)
2e Axel Fournier (CM
Aubervilliers)
3e Alexis Hernandez (Lagny
G.Re
Pontcarré) et 1er junior
Début de saison. Les deux
pilotes du Saint-Denis US, Michel
Le Berre sur une Simca P60 de
1960, et Cédric, avec une R21 2L,
participent au 29e Fun car show
les dimanche 30 mai et lundi
1er juin à Illzach-Mulhouse.
Résultats
ATHLÉTISME
Sdus
Championnats d’IDF (jeunes)
Les jeunes Dionysiens remportent 15 titres
et obtiennent 25 places sur le podium.
benjamines : A. Dimbanzai, 1re en
hauteur (1m25), 1re au marteau
(22m50), 2e au 60m (8’’7), 3e au triple
saut (8m02) ; M. Ourmiah, 1re à la
perche (1m60), 2e au marteau
(18m30), 3e au poids (7m27), 3e au
50m haies (8’’9).
benjamins : G.J. Nsukami, 1er au 60m
(7’’8), 1er au 80m haies (14’’4), 1er au
triple saut (8m41), 1er au poids
(9m76), 1er au javelot (32m85) ; B. Sy,
40’’5 au 60m, 6e au marteau
(12m41) ; C. Matula, 2e à la 2000 m
marche (12’54), 4e en hauteur
(1m15) ; N. Colombi, 1er au disque
(21m97), 1er à la perche (1m70), 1er au
2000 m marche (12’41), 2e au
marteau (17m03), 2e au 180 m haies
(28’’8).
relais 4x60 m : 1er Sdus 32’’9.
poussins : M. Hulet 9’’6 au 60 m,
3m08 en longueur, 1m en hauteur.
moustiques : D. Louis 1er au lancer
d’anneaux 17m50 ; M. Melchior 3e au
40 m haies (8’’5) , longueur (2m81) ;
J. Jeanne 6e au 600 m marche (4’22),
40 m haies (8’’9) ; B. Baradji 50 m
12’’7, 600 m marche 6’24 ; D. Celiba
6e au lancer d’anneaux (9m01), 3e au
saut en longueur (3m25) ;
M. El-Gatou 600 m marche 5’5’’.
relais 4x50 m : 2e Sdus.
Saint-Denis Émotion
Réunions d’athlétisme de
Saint-Denis (93)
Vendredi 22 mai
F. Courage (veh) 2e au 1500 m en
4’24’’83, N. Hamdi (cah) 5e au 1500 m
en 4’34’’60, L. Djaoui (esh) 5e au 100 m
en 12’’40.
Championnats
départementaux FFA
Samedi 23 et dimanche 24 mai à
Tremblay-en-France
39 athlètes du club étaient engagés pour
défendre à titre individuel les couleurs de
FOOTBALL
Sdus
seniors a (dh) Sdus/Issy 2-2, seniors
b Sdus/Nanterre 4-0, seniors c Sdus/
Coubron 1-5.
vétérans a Sdus/Le-Chesnay 5-2,
vétérans b Sdus/Le-Raincy 0-5,
vétérans c Sdus/Sevran 2-1.
18 ans a Sdus/Paris 0-3.
15 ans b Sdus/Neuilly-sur-Marne 1-4.
13 ans a Sdus/Saint-Leu 2-1, 13 ans
b Sdus/Cosmos 2-5, 13 ans d Sdus/
Paris 19e 4-2, 13 ans e Sdus/Noisy-leSec 0-5.
poussins a Sdus/Montreuil 4-5,
poussins b Sdus/Montreuil 1-0,
poussins c Sdus/Montreuil 3-4,
poussins d Sdus/Montreuil 1-6,
poussins e Sdus/Clichois 2-8,
poussins f Sdus/Clichois 2-0,
poussins g Sdus/Clichois 0-5,
poussins h Sdus/Clichois 3-2.
benjamins a Sdus/Aubervilliers 4-3,
benjamins b Sdus/Aubervilliers 6-2,
benjamins c Sdus/Aubervilliers 9-5,
benjamins d Sdus/Aubervilliers 3-3,
benjamins e Sdus/Aulnay 4-4,
benjamins f Sdus/Aulnay 3-3,
benjamins g Sdus/Aulnay 3-5,
benjamins h Sdus/Aulnay 4-5.
benjamins élite Sdus/Aubervilliers 6-3,
benjamins élite Sdus/Bobigny 4-4.
classement de la dh
1 Aubervilliers (79 points)/2 FleuryMérogis (68)/3 Orly (65)/4 Issy (65)/5
Evry (65)/6 Le Blanc-Mesnil (64)/7
Saint-Ouen-l’Aumône (63)/8 Racing b
(63)/9 Yerres (60)/10 Le Mée (59)/11
RUGBY
La réserve en 8e de finale
L’ÉQUIPE B de rugby du Sdus a
joué dimanche 24 mai à Châtillon-sur-Seine et sous un soleil de plomb son seizième de
finale du championnat de France.
À la peine contre Le Creusot au
tour précédent, les joueurs sont
facilement venus à bout d’une
équipe de Besançon qui n’a finalement jamais pu les inquiéter. Affichant une grande maîtrise de leur sujet tout au long de
la partie, ils ont ainsi offert une
belle victoire à leur coach J.-B.
Gioux, actuellement hospitalisé.
Les avants dionysiens n’ont pas
fait mentir l’adage qui veut qu’un
match se gagne d’abord devant.
Dominateurs en touche et dans
les regroupements, ils ont infligé
un gros pressing à des adversaires pugnaces, mais qui ont
vite montré leurs limites.
Saint-Denis s’est installée d’en-
Saint-Denis (57)/12 Lusitanos SaintMaur (49)/13 Palaiseau (43)/14 Poissy
b (35).
JUDO
Sdus
Trophée Gérard Chaudier
Samedi 23 mai à Chaumontel
En route vers l’élite
Judo sporting Club
Trophée Gérard Chaudier
Samedi 23 mai à Chaumontel
minimes 3e J. Henriques ; 4e A. Pery, 5e T.
Diabé. poussines 2e L. Boukhenfer, N.
Jouini ; 3e K. Douzi, E. Henriques. minipoussins 3e I. Jouini, F. Jouini, L.
Deslandes, C. Henriques, Y. Douizi. superpoussins 1re Y. Pery ; 2e C. M’Bongo.
Match du Dionysien Pospisil Jaroslav le 24 mai.
tif fixé en début de saison, l’accession en Nationale 1, est presque
atteint, déclare un Guy Tordjman détendu mais circonspect. Si
les gars y parviennent, la victoire
comptera alors double car elle permettra à notre équipe 2, jusqu’ici
bloquée en pré-Nationale, de rejoindre la Nationale 4. » Une perspective qui a exercé, à n’en pas
douter, un effet dopant sur l’équipe
première : la montée et c’est automatiquement une place supplémentaire qui s’ouvre aux ré-
servistes dans un championnat de
qualité. Outre la fierté d’un club,
voire la reconnaissance d’une fédération dont le regard n’est pas
souvent tourné vers le nord de Paris, deux formations en Nationale
donnent surtout droit à une augmentation substantielle des subventions.
Maintenant, pour transformer ce
rêve en réalité, Saint-Denis devra
accomplir un dernier effort en terre
auvergnate dans deux semaines.
Grégoire Remund
ÉCLAIRAGE
Paroles de joueurs
Lucas Rossol, 85e joueur à l’ATP « Ma victoire aujourd’hui
atténue quelque peu la déception de ne pas participer au tournoi
de Roland-Garros cette année [il a perdu le troisième et dernier
match de qualification]. J’ai joué de manière appliquée et je suis
très fier pour le club. »
Lojda Dusan « J’adore la terre battue, je m’y sens très à l’aise,
mais ma victoire en deux sets n’a pas été aussi simple que ça, ce
fut un combat acharné. Le Saint-Denis US est un club familial, j’y
suis très attaché. J’aimerais poursuivre l’aventure avec eux la
Recueilli par G.Re
saison prochaine. »
Lebesson champion de France
C’EST UN ÉVÉNEMENT dans le
monde du tennis de table et plus
largement dans le milieu sportif. Samedi 23 mai à Dreux, le
pongiste Emmanuel Lebesson,
pensionnaire du Saint-Denis
US TT 93 jusqu’à la fin de la
saison, est devenu à 21 ans le 21e
champion de France en simples
messieurs. En s’imposant devant
Damien Éloi par un implacable
4-0. Avec cette performance devant des joueurs d’une génération plus ancienne (Patrick Chila
en demi-finale), Emmanuel Lebesson, qui donne ainsi le premier titre de cette envergure à
son club, inaugure sans doute
une nouvelle étape pour le ping
tricolore. Lequel peine à retrouver le très haut niveau. Et c’est
une ambition dont « Manu » ne
se cache pas. Il espère bien, dès
l’Open de Biélorussie, du 27 au
31 mai, en faire la démonstration
et repousser plus loin son actuel
numéro 121 mondial.
Lors des mêmes championnats,
mais en doubles messieurs, le
Saint-Denis US a remporté deux
médailles de bronze, avec Emmanuel Lebesson, associé à Adrien
Mattenet (Beauchamp), et Lucian Filimon, associé Dorin Calus (La Romagne).
Clairement assuré de son maintien en Pro A la saison prochaine
(nous y reviendrons dans notre
prochaine édition), Saint-Denis
a joué son dernier match pour
2008-2009 ce mardi 26 mai à La
Romagne (le résultat sur notre
site Internet : www.lejsd.com).
G.R.
Alain Azam (correspondant)
minimes 1re S. Pires, D. Derival ; 2e M.
Gerges, S. Bachiri, K. Djezzar ; 3e R. ElJaouhari. benjamins 1re A. Pires, A.
Bouraba, J. Calzado, Z. Kada, K. Zeller ; 2e
M. Ekoukou, S. Selemi, I. Djezzar ; 3e M ;
Abaul, K. Lakehal, A. Bareche. poussins
1re L. Pires, S. Pires, N. Sahoui ; S. Selmi,
Y. Nait-Ali, N. Andriamanantena, L.
Fanardjis, A. Okia ; 2e L. Diamby-Wilfrid,
A. Chiussi ; R. Koko ; 3e C. Chikirou, S.
Lakehal, S. Guignard, J. Fraioli, Z. Adrar.
mini-poussins 1re B. Kebir ; 2e : M.
Amrouche, D. Baklouti, R. Lakehal, S.
Doucoure ; 3e R. Kaya. super-poussins
1re A. Hierso, D. Montpeirous ; 2e L.
Couchet, F. Keïta, Z. Lalou, M. Ourmiah, K.
Zelaci ; 3e M. Lahreche, M. Sola, M. Tlili.
TENNIS
LE SAINT-DENIS US tennis poursuit son ascension. Après s’être
hissé en championnat de Nationale 2 l’an passé, les hommes sont
sur le point de rejoindre la Nationale 1, l’équivalent de la Ligue 1
de foot. Dimanche 24 mai, l’équipe
de Saint-Denis, formée de cinq
joueurs (tous Tchèques) a terrassé
celle de Bordeaux, sa rivale numéro un pour la montée sur le
score sans appel de 8-0, le plus
large écart possible. Les Dionysiens, leaders de leur championnat, en ont donc profité pour distancer au classement des Girondins qui les suivaient de près. Et
peuvent partir « la fleur au fusil »
– dixit Alain Folleau, secrétaire
général du club – à Clermont-Ferrand dans quinze jours pour le
compte de la dernière journée, où
seul un échec cuisant (8 à 0, défaites en deux sets…) pourrait
les priver de leur objectif. Au regard de la maîtrise et du sang-froid
dont ont fait preuve de bout en
bout les protégés du président Guy
Tordjman, ils peuvent partir tranquilles : tous les signaux sont au
vert.
Sur la terre battue du palais des
sports Auguste-Delaune, et sous
un soleil de plomb, les joueurs du
Sdus ont livré une très belle prestation, balayant du revers de la raquette toute la pression qui s’était
abattue sur eux à l’orée de cette
rencontre décisive, laquelle avait
valeur de finale. Les Dionysiens
ont mis la manière puisqu’ils ont
remporté tous les matches, les cinq
simples et les deux doubles, la plupart en deux sets secs. « On peut
d’ores et déjà affirmer que l’objec-
trée de jeu dans le camp adverse,
poussant les Bisontins à la faute,
à la plus grande joie de son capitaine Dupau qui donna l’avantage par deux pénalités réussies.
Les trois-quarts ne manquèrent
pas de bonnes intentions, mais
péchèrent longtemps par des fautes
de mains et dans la finition. Néanmoins, le Sdus a su bien négocier
le tournant du match. La transformation de Dupau et une pénalité de Léger complétèrent le
score pour une victoire méritée
par 16 à 3. Prochaine étape dimanche contre Évreux à Dreux.
À Chelles, les juniors ont battu
l’ACBB, avant de perdre contre
les locaux. À égalité d’essais
avec l’ACBB, ils remportent leur
tournoi et devraient poursuivre leur chemin en challenge
Philiponneau.
TENNIS DE TABLE
classement par clubs
1er Sdus, 2e Judo club de Chaumontel, 3e
Judo sporting club de Saint-Denis, 4e
Judo club de Puiseux.
PENTATHLON
CSD
Finale régionale IDF pentajeune
Dimanche 24 mai à Neuilly-Plaisance
Encore deux podiums pour le club
dionysien.
catégorie jeunes c benjamins (13 à
14 ans) : Y. Jabri 14e. catégorie jeunes
d poussins (11 à 12 ans) garçons : J.M.
Cantobion 4e : filles : N. Hanafi 11e.
catégorie jeunes e pupilles (8 à 10
ans) garçons : L. Mehami 5e ; filles : S.
Hamra 2e, M. Zambudio 3e, E. Lecoq 5e,
A. Fornacciari 7e.
VOLLEY-BALL
Sdus
6x6 féminin fsgt 93 3e sur 7 de la
poule b, accède à la poule a. 6x6 mixte
fsgt 75 6e sur 8 en promo honneur.
6x6 mixte fsgt 93 2e sur 5 de la poule
b, accède à la poule a. 4x4 mixte fsgt
93 5e sur 7 de la poule B.
AUX CLUBS
Résultats et infos dans le JSD
Les résultats et infos concernant vos
clubs doivent nous parvenir le lundi avant
midi pour être insérés dans l’édition du
mercredi de notre journal et sur notre
site dès le lundi soir (www.lejsd.com).
Mail: [email protected] ou gerald.
[email protected], Tél. : 01 55 87 26 81,
ou fax : 01 55 87 26 88.
GÉRALD ROSSI
ATHLÉTISME
SDE
SDE. 7 titres de champion
départemental : F. Makabu (juf) au
triple saut avec 11m80 (qualifiée pour
les championnats de France). le relais
4x100 m juf composé de B. Ndiaye, A.
Jean, M. Mampouya et C. Tropnas.
le relais 4x100 m esh composé de J.
Nkamsao, S. Smith, A. Cresson et D. Junior
Faraux, D. Faraux (juh) sur 200 m en
22’’74. A. Cresson (juh) au saut en
longueur avec 6m18, S. Bellahmer (seh)
sur 800 m en 1’58’’37, S. Thiebaud (sef)
1re au saut en longueur avec 5m31.
12 autres podiums : A. Jean (caf) 2e sur
320 m haies en 53’’02, N. Tropnas
(caf) 3e au javelot avec 16m19, A.
Mehadji (esf) 2e au 800 m en 2’45’’49,
S. Shalaby (esf) 2e au saut en hauteur
avec 1m50, R. Dupey (juf) 2e au lancer
du disque avec 20m42, R. Dupey (juf)
2e au lancer du javelot avec 20m15,
S. Thiebaud (sef) 2e sur 100 m haies en
14’’78, S. Smith (cah) 2e sur 100 m en
11’’51 et 2e sur 200 m en 23’’40, M.
Bouhaza (cah) 3e sur 1500 m en
4’26’’33, J. Nkamsao (esh) 2e sur 100 m
en 11’’46 et 2e sur 200 m en 23’’15.
Les 10 km de Noisy-le-Grand
Dimanche 24 mai
S. Cotto (veh) 185e en 57’01’’.
YANN MAMBERT
Calendrier
CYCLISME/ROLLER
Emmanuel Lebesson à l’entraînement.
BOXE THAÏE
Victoire de Coulibaly
et du Lumpini
SAMEDI 23 mai près de mille
personnes ont assisté au gala
annuel de muay thaï du club
Lumpini animé par Sam Berrandou. Pas moins de sept combats (un seul forfait) ont permis aux amateurs de boxe thaïe
de suivre les évolutions présentées par Daniel Allouche,
le speaker officiel de la soirée.
En tête d’affiche, le choc entre
le Thaïlandais Nantong Panturak et Djime Coulibaly du club
local a tourné à l’avantage de
ce dernier par décision des juges,
qui lui ont attribué le combat
aux points, après cinq rounds
particulièrement disputés.
Les autres combats : demi-finale junior - 60 kg : Abdellah Djilidjel (BC Tours) bat Mickaël Sanamchaisakul (Lumpini). Demifinale junior - 63,5 kg : Abder
Taghoultounmir (Lumpini) bat
Abdelmalik Boucetta (BC Tours).
Sofiane Meddar (BC Mounia)
bat Chouky Koumad (Lumpini).
Ismaël Doumbia (Lumpini) bat
Abdellah Ezbiri (Team Ezbiri).
Olivier Moriano (Reds Team)
bat Chochaï Tongsamrith (Haute
Tension). Abderahim Chaffey
(Team Zeitoun) bat Kader Doumbia (Lumpini).
G.R.
YANN MAMBERT
sports
Coulibaly (Lumpini, à droite) contre Panturak.
ÉCOLE MUNICIPALE DES SPORTS
40 ans le 6 juin
SAMEDI 6 juin, à partir de 14 h
au palais des sports AugusteDelaune, l’École municipale des
sports fêtera ses 40 ans. Près de
600 enfants sont cette année inscrits à l’EMS, des niveaux grande
section maternelle à cours moyen.
Les activités de l’EMS, au cours
de l’année, se déroulent au pa-
lais des sports Delaune, mais
aussi au stade annexe du SDF,
et dans les gymnases MauriceBaquet, La Courtille et FrancMoisin.
Au programme de cette journée
anniversaire, athlétisme, mini
basket, rugby, badminton, tennis de table, tir à l’arc, judo, etc.
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
11
services
NUMÉROS utiles mairie place Victor-Hugo, 01 49 33 66 66, www.ville-saint-denis.fr plaine commune communauté d’agglomération 21, avenue Jules-Rimet, 01 55 93 55 55, www.plainecommune.fr hôpital 01 42 35 61 40
Samu 15 commissariat 17 ou 01 49 71 80 00 gendarmerie 01 48 29 64 38 police municipale 01 49 33 63 06, 12/14 passage de l’Aqueduc, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h pompiers 18 ou 01 48 13 85 28 centre antipoison 01 40 05 48 48
sida info service (24 h/24 h) : 08 00 84 08 00 drogues alcool tabac info service (24 h/24 h) 0 800 23 13 13 alcooliques anonymes (24 h/24 h) 01 43 25 75 00 maison de la justice et du droit 01 55 84 05 30 plaine commune
promotion www.plainecommunepromotion.com allo agglo ! (propreté, voirie, éclairage public, circulation, espaces verts, assainissement) 0 800 074 904 (appel gratuit) office de tourisme 1, rue de la République, 01 55 87 08 70
gare sncf 01 48 20 96 65 taxis Église neuve : 01 48 20 00 00 Porte de Paris 01 48 20 02 82 dépannage soir et week-end edf 0 810 333 192 gdf 0 810 433 192 eau 0 811 900 900 la poste Barbusse-Diez : 01 49 71 59 10 Bureau principal : 01 49 40 14 30
République : 01 55 84 02 30 Franc-Moisin : 01 48 13 96 00 Floréal : 01 55 83 01 90 Plaine : 01 49 98 14 42 médecins de garde SUR, Tél. : 15. pharmacies de garde dimanche 31 mai : Charbit, 85, avenue Gabriel-Péri, SAINT-OUEN, 0140 11 02 52, ou Catonne, 177, avenue
Élysée-Reclus, PIERREFITTE, 0148215233; lundi 1er juin : Charbit, 85, avenue Gabriel-Péri, SAINT-OUEN, 0140 11 02 52, ou Asfor, 105, avenue Joffre, ÉPINAY-SUR-SEINE, 0148413308. Pour tout renseignement sur les gardes des médecins et pharmaciens, appelez le commissariat au 01 49 71 80 00.
Mercredi 27 mai
Je me propose pour sortir vos animaux pour
les repas, sorties lors de vos absences.
0683690513.
Jeudi 28 mai
Jeune femme avec expérience cherche
enfants à garder et quelques heures de
ménage. 0627048405.
tomates à la ciboulette, sauté de veau
bigarrade, macaronis au beurre,
petit suisse nature et sucre, fraises.
carottes râpées et dés de fromage,
langue de bœuf sauce Robert,
pommes vapeur, crème dessert caramel.
Vendredi 29 mai
Maman ayant le Bafa et expérience dans
l’animation cherche enfant à garder.
0617818629.
Lundi 1er juin
Dame cherche heures de ménage et
repassage, aide aux personnes âgées.
0642973355.
salade verte, poisson meunière
et citron, haricots plats d’Espagne, yaourt
bulgare et sucre, pruneaux au sirop.
Pentecôte, férié.
Mardi 2 juin
betteraves rouges, sauté de veau aux
carottes, camembert, orange.
Mercredi 3 juin
melon, pintade rôtie, petits pois, yaourt
nature et sucre, gâteau sablé.
Jeudi 4 juin.
haricots verts vinaigrette, filet de poisson
à l’oseille, pommes vapeur, fromage
individuel, brugnon.
La viande de bœuf proposée dans
les plats est d’origine française,
animaux nés, élevés et abattus en
France. La direction de la restauration
se réserve le droit de modifier
le menu à tout moment en raison
des fluctuations des marchés
et des effectifs.
Jeune femme cherche enfants à garder
ou à accompagner à l’école et activités
(secteur Jean-Vilar, Puy-Pensot, JBS) et
heures de repassage. 01 42 43 72 85.
Animatrice de maternelle cherche babysitting l’après-midi, soir et week-end.
0383690513.
Jeune femme sérieuse et travailleuse cherche
heures de ménage et repassage.
0613924443.
Jeune femme cherche emploi dans société
de nettoyage, heures de ménage et
repassage. 0665612018.
Femme avec expérience cherche heures de
ménage. 06 03 41 32 69.
Femme 50 ans cherche heures de
repassage. 0664901948.
Jeune homme cherche emploi d’agent de
sécurité. 0699522828.
Jeune femme avec expérience cherche
heures de ménage, repassage et garde
d’enfants. 0610663476.
Femme sérieuse avec expérience cherche
enfants ou bébé à garder. 0148263611
ou 0612532207.
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courrier ou en les déposant au
Journal de Saint-Denis, 59 rue de
la République, 93200 Saint-Denis,
ou par mail : [email protected]
D.R.
DEMANDES D’EMPLOI
© B. HOUDAYER, J. LUMIEN
MENUS SCOLAIRES
ET CENTRES DE LOISIRS
Nocesdediamant.Samedi 23 mai, en mairie, Giovanna
et Salvatore Salamone ont fêté leurs soixante ans de
mariage, qui eut lieu le 30 juillet 1949 à Lercana-Friddi,
petit village sicilien d’où ils sont originaires. Ces Dionysiens
depuis 1960 étaient entourés de leurs enfants, petitsenfants et arrière-petits-enfants, en présence du maire
Didier Paillard et du conseiller municipal Patrick Vassallo.
BON À SAVOIR
Du côté des élections
Vote par procuration
Les élections européennes se dérouleront le dimanche
7 juin. Les bureaux seront ouverts de 8 h à 20 h pour les
électeurs inscrits sur les listes électorales. Pour ceux
absents ce jour-là, il est encore possible d’établir une
procuration. Cette démarche se fait dans n’importe quel
tribunal d’instance, commissariat ou gendarmerie.
La procuration doit être établie au nom d’un électeur
votant dans la même commune que le mandant.
� Pour plus d’informations http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1604.xhtml
Le rendez-vous des retraités
Fête des résidences à Croizat sur le thème « Hier,
aujourd’hui, demain », le vendredi 26 juin à partir de 15 h ;
repas dansant avec orchestre à partir de 19 h.
� Inscriptions dans les résidences le mardi 2 juin de 14 h à 16 h. Participation :
entrée libre et/ou 6,50 € pour le repas du soir.
Sorties au bowling à 14 h 30, vendredi 5 juin (rendez-vous
directement au bowling, 6, avenue de la Porte-de-la-Chapelle).
� Inscriptions par téléphone au 01 49 33 75 71 ou 01 49 33 69 74. Participation :
2,50 € la partie (règlement sur place).
Le Jardin d’acclimatation à Paris le jeudi 25 Juin. C’est un
grand parc attrayant, situé entre Neuilly et la Porte Maillot. Au
Jardin d’acclimatation, les activités sont multiples : petit train,
rivière enchantée, espace animalier, aires de jeux, le village
des manèges, le circuit automobile, théâtre de Guignol, golf
miniature, miroirs déformants, etc. Possibilité de participer
à cette sortie accompagné(e) d’enfants !
� Inscriptions par téléphone à partir du lundi 8 juin au 01 49 33 75 71
ou 01 49 33 69 74. Rendez-vous à 11 h devant la mairie pour un départ en car.
Participation : 5 €. Déjeuner libre sur place.
Retrouvez dès le vendredi sur notre site www.lejsd.com notre rubrique
« Bon à savoir » et les menus des écoles et des centres de loisirs.
Rédaction 59 rue de la République.
93200 Saint-Denis. Tél. : 01 55 87 26 80.
Fax : 01 55 87 26 88. Mail : [email protected]
Site : http://www.lejsd.com Directeur de la publication Gilles
Hénique. Directeur, directeur de la rédaction Dominique
Sanchez : 01 55 87 26 80, [email protected] Rédacteur en
chef adjoint Gérald Rossi : 01 55 87 26 81, [email protected]
Administratrice Fyrial Lombry-Serraf : 01 55 87 26 80, [email protected]
Secrétaire de rédaction Patricia Da Silva Castro : 01 55 87 26 80,
[email protected] Maquettiste Véronique Le Coustumer :
01 55 87 26 80, [email protected] Rédacteurs : Benoît Lagarrigue :
01 55 87 26 84, [email protected] ; Marylène Lenfant :
01 55 87 26 82, [email protected]. Photographes : Yann
Mambert : 01 55 87 26 86, [email protected] ; Gérard Monico :
01 55 87 26 86, [email protected] Pré-presse, édition, impression
PSD. Diffusion Établissement Petit 01 43 52 42 05. Publicité Martine
De Sax 01 42 43 12 12. Tirage 47 000 exemplaires (sur papier recyclé).
Numéro de commission paritaire en cours. Abonnement annuel : 23 € ;
chèque à l’ordre de « Communiquer à Saint-Denis ».
JSD n° 791 du 27 mai au 2 juin 2009
13
portrait
Tous les e-mails de la rédaction dans la rubrique contact du site http://www.lejsd.com
NOUVEAU : vous pouvez
publier vos commentaires sur
des articles en ligne.
Carolin Prauss
Nounou pour chiens
ON EST ACCUEILLI par trois
chiens. Aboyant contre l’intrus.
Impressionnants. Carolin sent le
trouble et conseille : « Vous entrez doucement, sans geste brusque
et vous ne les regardez pas. Il ne
faut ni courir, ni sourire. Vous
faites comme s’ils n’étaient pas
là et ils vont se calmer. » On s’exécute et cela se passe ainsi. C’est
qu’elle en connaît un rayon sur
les chiens. Éducatrice canine est
sa fonction. Et sa passion. Née
en Allemagne, Carolin Prauss a
renoué avec son désir d’enfant :
travailler au contact des animaux.
Mais après de multiples détours
de la vie.
Vivant à Francfort-sur-le-Main,
où elle a grandi, elle fut fille au
pair en France, devint titulaire
d’un BTS en commerce international, puis enseignante d’allemand pour adultes, contrôleuse
technique dans la vente de mobilier de cuisine, puis… au chômage. À la suite d’un accident
cérébral, sa vue baisse. Elle fait
un bilan de compétences et décide alors de devenir éducatrice
canine. Elle suit une solide formation, obtient son diplôme et
décide de s’installer à Saint-Denis, où elle vit depuis 1991. Elle
fait appel à la Boutique de gestion, à l’espace Bel-Air, une structure qui aide les très petites entreprises locales comme la sienne,
qu’elle a appelé Caberu.
« Je suis aux chiens ce qu’est
une nounou pour les enfants »,
dit-elle. Car si elle a éduqué des
chiens truffiers, de décombres,
d’aveugle ou encore de recherche
de stupéfiants, elle s’attache surtout à faire en sorte que l’homme
et l’animal vivent en harmonie.
« Je refuse toute brutalité, comme
les hurlements, lance-t-elle d’emblée. Il faut d’abord que le chien
soit en bonne santé. Avec son propriétaire, je fais un bilan et je regarde comment il agit avec son
chien. Ensuite, je travaille sur le
langage et la gestuelle pour qu’il
apprenne les règles. »
Carolin est intarissable. En fait,
elle serait plutôt éducatrice… humaine. Elle apprend aux hommes
comment être avec leur chien.
« Je leur donne un dictionnaire
canin, avec une trentaine de mots
clés à employer et les gestes qui
vont avec. Car il est indispensable que les demandes soient
claires. » Elle explique que le chien
a une mémoire, qu’il réagit aux
encouragements et aux félicita-
tions et, surtout, qu’il est territorial. « C’est pourquoi je travaille
partout où il est accepté : rue, parcs,
bois. En fait, je suis une sorte de
coach qui montre comment faire
avec un chien. Il faut lui montrer
qu’on est content de lui, alors il
recommencera. Le chien est sensible aux émotions. »
Autre question capitale à ses
yeux, celle des déjections. « J’apprends aux propriétaires à les
ramasser. » Vaste programme.
Mais Carolin a encore plein de
projets en
tête, comme
« Avec son
initier les
propriétaire, je
enfants, faire
fais un bilan et je
de la préregarde comment
vention en
il agit avec son
partenariat
chien. Ensuite,
avec les asje travaille
surances (« il
sur le langage et
y a 500 000
la gestuelle. »
morsures
par an en
France ») ou encore mettre sur
pied une journée du chien. « Ce
pourrait être une balade à la fois
éducative, civique et conviviale
dans le parc de La Courneuve
avec des dizaines de propriétaires
et leurs chiens. » Ouah !
GÉRARD MONICO
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Benoît Lagarrigue
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