NOTRE m "VILLE - Archives municipales de Saint-Denis
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mensuel d'information municipale SAINT DENIS m NOTRE "VILLE ùmmi Les cars municipaux sont donc non seulement utilisés en priorité pour les écoles mais sont affectés aux seules écoles à l'exception, et cela ponctuellement, des cars mis à la disposition des salariés d'entreprises dionysiennes, en soutien aux luttes qu'ils sont amenés à engager. Je sais que le nombre de places disponibles est également un problème posé. Il se trouve qu'après le grave accident de Beaune, des recommandations ont été faites aux collectivités locales, afin d'éviter le transport des enfants sur strapontins. Photo couverture : préparation de la journée du 4 mai à l'école maternelle des Francs-Moisins. I Utilisation des cars scolaires pour les raisons qui nous ont été indiquées (...) I Ayant nos enfants à la maternelle « Corbillon » nous sommes surpris et inquiets. Un des aspects du projet pédagogique des enseignants semble compromis et même impossible à réaliser par manque de gestion prévisionnelle des cars municipaux. Ce projet devait permettre de faire découvrir, à TOUS les enfants de l'école, trois spectacles au théâtre de Chaillot... Or, d'après les courriers et contacts que Mme Tasteyre, la directrice, a pu avoir, avec le service concerné, les réservations semblent extrêmement difficiles et aléatoires. Ce qui est surprenant pour un tel service. Nous trouvons regrettable et même inadmissible d'être dans l'obligation d'abandonner une telle réalisation 2 Nous vous adressons donc cette pétition réclamant des cars de 55 places pour la concrétisation de ce projet. Nous refusons la sélection qu 'imposent des cars de 45 places. Madame, Vous m'avez fait part de votre surprise et de votre inquiétude concernant l'utilisation des cars municipaux au profit des écoles. Je me permets donc de vous donner sur le-service municipal tous les éléments d'appréciation: il existe au garage municipal six cars. Deux sont réservés en permanence aux sorties scolaires. Trois sont utilisés aux déplacements dans SaintDenis des écoliers qui se rendent à la piscine, à la bibliothèque, et pour le transport des enfants de l'IME. Un car, par roulement, est en révision, pour assurer la plus grande sécurité des déplacements. Ces recommandations confirmaient un arrêté, en date du 5 septembre 1982, précisant que l'usage des strapontins était interdit sur les véhicules assurant un service urbain. Néanmoins, il est possible, pour des enfants de moins de 12 ans, d'accepter trois enfants à la place de deux adultes, sur les sièges fixes des cars, quand la conformité de ces sièges le permet. C'est pourquoi des instructions ont été données au garage municipal, afin qu'une plus grande souplesse soit appliquée à la règle des 45 places. Pour autant, les deux cars disponibles chaque jour pour les écoles ne permettent à l'évidence de transporter qu'un nombre limité d'enfants, et les 150 élèves de l'école du Corbillon ne pourront le même jour utiliser ensemble ce moyen de locomotion. La compétence légale de la commune en matière d'enseignement maternel et élémentaire pourrait se borner aux charges du propriétaire ou du locataire des bâtiments scolaires, c'est-à-dire leur construction et leur entretien. C'est par volonté politique que le choix a été fait d'aider aux initiatives qui diversifient la vie scolaire et sont profitables aux enfants. Cela se traduit par le prêt des cars municipaux, par le soutien aux projets d'action éducative et cette même démarche nous conduit à mettre davantage en relation les structures municipales, qu'elles soient culturelles ou sportives, et le milieu scolaire. C'est un choix que nous nous efforçons de traduire dans la réalité la plus concrète, mais nous ne pouvons difficilement faire plus que nos moyens ne le permettent, vous en conviendrez. Je crois avoir répondu à vos questions de manière précise et je terminerai avec cette simple remarque. Le dialogue nécessaire entre les élus et les citoyens n'a pas besoin pour s'établir de propos outranciers, et je regrette qu'à partir d'un problème d'organisation des sorties scolaires, que je vous remercie d'avoir évoqué, les termes employés soient si forts. La « sélection » scolaire ne se situe-t-elle pas à un autre niveau, notamment dans l'égalité d'accès même à l'école maternelle ? J'espère que vous avez, sur ce point, soutenu toutes les démarches faites par la mairie, en collaboration avec les syndicats d'enseignants, pour l'ouverture des trois classes maternelles qui n'ont pas été créées en septembre dernier à SaintDenis. Veuillez agréer, Madame, l'assurance de ma considération distinguée. Le Maire, M. BERTHELOT. Les deux mois à venir vont être pour notre ville, pour ses habitants, une période intense de spectacles, de rencontres, d'échanges dans les domaines les plus divers. Citons parmi les principaux : le Festival de Musique qui, d'une part, a acquis une dimension internationale et, d'autre part, voit son public constitué pour plus de la moitié par des dionysiens ; la semaine de la jeunesse avec des spectacles, des concerts, des animations, des rencontres ; le meeting d'athlétisme, le 1 er juin, et les six jours de cyclisme qui prennent place parmi les plus importantes épreuves du calendrier sportif national ; les festivités et cérémonies qui entourent le 40 e anniversaire du 8 Mai 1945, date de la victoire des peuples sur le fascisme... A côté de ces manifestations, dont la Municipalité est à l'origine et que je ne peux toutes évoquer ici, de nombreuses initiatives concourent, elles aussi, à donner à Saint-Denis une atmosphère de fête. Elles sont prises par les associations locales. Je pense, en particulier, aux animations sportives dans les quartiers, impulsées par la FSGT, aux traditionnelles fêtes des écoles, organisées par les parents d'élèves et les directions, au grand Pardon régional des bretons... Ces différentes activités sont la continuation d'une tradition de fête dans notre ville, en même temps qu'une adaptation à des goûts nouveaux et variés. Ils ne doivent pas être considérés comme des « suppléments d'âme » ou seulement des « distractions » permettant d'oublier les difficultés de la vie quotidienne. Au contraire, ils font partie de la vie quotidienne. La fête, c'est tout à la fois la rencontre, la découverte, l'enrichissement culturel. C'est aussi la possibilité de trouver davantage de solidarité, de se donner plus de force. Je souhaite que vous trouviez plaisir aux différentes manifestations des mois de mai et juin dont la diversité et la qualité me laissent penser que vous serez nombreux à y participer. Marcelin Berthelot Soirée des « Oscars » sportifs Le 22 mars dernier, l'Office des Sports et la Municipalité organisaient la traditionnelle cérémonie de remise de récompenses aux sportifs locaux pour l'année 1984. Ilôt Boulangerie, un quartier en rénovation Le bâtiment du 35-37, rue de la Boulangerie vient d'être démoli. Fermetures de classes : manifestations et délégations Les mesures arrêtées par l'inspecteur d'académie concernant la carte scolaire pour la rentrée 85 ont entraîné un véritable remous parmi les enseignants et les parents d'élèves de Saint-Denis. 14 fermetures de classes sont annoncées. Quatre écoles ont été occupées : Madigou, Bas Prés, Pasteur et Casanova. Une première délégation de 50 personnes s'est rendue à l'inspection académique le mercredi 27 mars après une demande d'audience restée sans réponse. Un rendez-vous a été obtenu avec l'inspecteur académique adjoint le 30 mars. 70 personnes de l'ensemble des écoles concernées ont participé à cette seconde délégation conduite par Messieurs F. Rondepierre, Maire-adjoint et O. Oesterwind, Conseiller général. Il menaçait de s'écrouler après avoir été sérieusement endommagé par un incendie. Ces travaux n'ont pas de rapport direct avec la rénovation de la rue qui devrait débuter vers le mois de juin. Trois bâtiments ont déjà été rénovés : un par la Municipalité et les deux autres par les propriétaires privés. Le reste de la rénovation se déroulera par étapes. Au programme : réhabilitation de bâtiments anciens et construction neuve. La rue de la Boulangerie deviendra un centre artisanal grâce à l'attribution de locaux aux artisans en rez-de-chaussée d'immeubles. < Des représentants de celle-ci ont été reçus. Toutefois, aucune garantie n'a pu être obtenue. L'inspecteur académique adjoint a placé la discussion au niveau de l'enveloppe budgétaire allouée au département par le ministère et définie dans le cadre de la politique d'austérité poursuivie par le gouvernement. Après cette démarche, la journée de grève et la manifestation du 26 mars dernier, à laquelle ont participé 90 % des enseignants de la commune, il y a lieu de renforcer l'action. Pour une école de qualité, il faut débloquer les moyens existants. • Plus de mille personnes assistèrent à cette manifestation. Dans son discours de bienvenue, Madame Letort, Maireadjoint chargée des sports, Présidente de l'Office rendit hommage à la vie sportive dionysienne, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Trois cents représentants du sport local furent récompensés. Bernard Barberet (Recordman du Monde, Médaille d'or aux Jeux olympiques des handicapés de New York), Gérard Clopeau (Médaille d'or par équipe aux championnats du Monde de karaté et d'argent en individuel), et Christophe Tiozzo (Champion de France de boxe — Médaille de bronze au Jeux olympiques de Los Angeles) ont reçu l'oscar du « meilleur sportif ». Le groupe folklorique portugais « Les Oeillets Rouges » ouvrit la soirée. Puis se succédèrent différentes prestations sportives : match de mini-basket opposant les jeunes de Saint-Denis Union Sports à l'équipe de l'Avant-Garde ; démonstrations de danse, de gymnastique et de trempoline. Comédiens français à l'honneur « Oncle Vania », interprété par la Comédie Française au théâtre Gérard Philipe a remporté un important succès. Marcelin Berthelot, accompagné de Maurice Soucheyre, a tenu à féliciter personnellement les comédiens, au cours d'une réception qui a eu lieu en mairie le 15 mars. Ci-dessus, le Maire accueillant François Chaumette. 0 Le point fort de la soirée fut le show de tennis de table où se rencontrèrent les internationaux Vincent Purkart et Jacques Secrétin. 0 Sécurité routière : 205 véhicules contrôlés L'Automobile Club de l'Ouest a installé son centre de Sécurité routière, place du 8-Mai-1945 durant 15 jours. Ce centre de contrôle des véhicules fut inauguré le 20 mars dernier par Marcelin Berthelot, Maire, Jean-Pierre Lerosey, Maireadjoint aux transports et à la circulation, en présence des responsables de l'ACO Messieurs Contant, Pépin, Guilloux, Cruchon. Accord OPH-CNL Lors du carnaval organisé par l'école Bas Prés pour la fin du trimestre, les parents et les enseignants manifestent leur opposition aux fermetures de classes. Paix en Algérie Le 19 mars 1962 : proclamation du cessez-le-feu en Algérie. La guerre dura sept ans : 1 million de morts algériens, 25 000 français tués. La Municipalité leur a rendu hommage le 19 mars dernier au Monument aux Morts. • Maurice Soucheyre, Président de l'Office Public d'Habitations de la ville de SaintDenis et Chantai Delahousse, Présidente de la Section locale de la Confédération Nationale du Logement, ont signé le 7 mars dernier, un accord collectif sur les réparations locatives. Ce terme de « réparations locatives » englobe tous les travaux d'entretien courant des appartements, exécutés par les locataires. Cet accord permettra de définir la frontière entre les travaux assurés par l'OPH et ceux pris en charge par les locataires. L'état des lieux des appartements sera désormais régi par des règles plus précises, et contrôlable par les locataires euxmêmes. Le taux de vétusté de certains appareils, leur durée de vie, seront systématiquement pris en compte. Cet accord est l'aboutissement d'une réflexion commune menée par les administrateurs de l'Office, les locataires et leurs organisations. * Chine et grimage Chineurs, même si vous n'y trouvez pas la maie ou la psyché de vos rêves... rendez-vous à la Foire à la Brocante de La Plaine Saint-Denis le dimanche 28 avril, avenue du Président-Wilson toute la journée. A l'initiative du Comité de quartier du Landy, de l'APE de Saint-Just et de l'Association « 120, 'avenue Wilson », la Foire à la Brocante est devenue traditionnelle. Cette année, en outre des animations commerciales et musicales, des jeux, une course pédestre, une course de landaux, et une course cycliste de « lenteur ». Le Club des enfants de La Plaine tiendra un stand de maquillage. Étaient présents également le commissaire de police, Monsieur Vouriot, et le lieutenant de gendarmerie, Monsieur Normand. L'ACO participe à la Cellule technique de sécurité routière créée en novembre dernier par la Municipalité. Cette association s'est donné comme objectif d'aider les automobilistes à être plus conscients des risques que peut représenter une automobile mal entretenue. En effet, selon les constatations du service « statistiques » de l'ACO, le pourcentage des véhicules en mauvais état de sécurité est passé en 4 ans de 38 à 45 °?o. Ceux-ci présentent souvent des pneus lisses et un éclairage défaillant. Les 205 véhicules contrôlés à Saint-Denis n'échappent pas à la règle.^ 5 4 De nouveau, des grilles au square de Geyter En 1880, à la place du quartier Parmentier, s'étendaient des vignobles, d'où son nom d'origine « les Hautes Caves ». Saint-Denis était alors en pleine extension, et le quartier Parmentier a été conçu comme un tout avec son agencement et ses équipements. Chaque rue portait, et porte encore le nom des propriétaires terriens ; le square initialement baptisé « Thiers », a reçu à la Libération le nom de « de Geyter ». Il retrouve en ce moment ses grilles enlevées un temps pour une meilleure ouverture sur la ville, mais de nouveau nécessaires en raison de la recrudescence de chiens errants et de stationnements sauvages. • Table ronde sur le logement social Le 14 février a eu lieu, à l'initiative de la Municipalité, une table ronde réunissant autour du Maire, l'ensemble des organismes gérant du logement social à Saint-Denis. Différents problèmes ont été abordés : le 0,9 °?o logement, les travaux d'entretien et de rénovation du patrimoine, la sécurité, le conventionnement, le rééquilibrage social des cités. Cette volonté de concertation et de coopération s'appuie aussi sur l'action des locataires ; la CNL également contactée sera reçue incessamment. Plusieurs réunions bilatérales ont eu lieu en avril avec chaque organisme pour examiner plus en détail la spécificité de chacun des programmes, a L'enfant à l'hôpital L'isolement de nuit rend souvent l'hospitalisation douloureuse moralement chez l'enfant séparé de ses parents. Aussi pour les enfants mis en observation ou dont l'état nécessite un bilan diagnostique, une unité de deux lits de jour est ouverte depuis le 15 avril, dans le service de pédiatrie de l'hôpital Delafontaine. Cette formule permet donc de regrouper entre 8 h 30 et 17 h les examens à pratiquer sur une journée et évite la nuit à l'hôpital. Elle peut se décider après entente entre les médecins hospitaliers et le médecin de famille ou de PMI qui pourront établir en collaboration étroite les conclusions de diagnostic et de traitement. Un pas de plus dans l'humanisation des hôpitaux. • ÉLECTIONS CANTONALES 10 mars — Premier tour Canton Nord-Ouest diagnostic thermique sur la ville Travaux d'isolation thermique Les deux bâtiments de la cité Paul Éluard situés près de la voie ferrée (7, rue Jean-Lurçat et 38, rue PaulÉluard) sont en cours de rénovation. Dans un premier temps, les porte fenêtres et les fenêtres ont été remplacées et renforcées d'un double vitrage. L'isolation extérieure a commencé depuis quelques semaines : les façades sont recouvertes d'un isolant épais protégé par un enduit. Dans les appartements, les radiateurs seront équipés de robinets thermostatiques, ce qui permettra aux locataires de programmer la température de chaque pièce. Afin d'établir une facture individuelle de consommation de chauffage, des répartiteurs de frais de chaleur seront installés. Aux Cosmonautes, mêmes travaux : isolation de façades, rénovation des fenêtres. Les parties communes des bâtiments : halls et escaliers sont remis à neuf (peinture et réfection des sols et de l'électricité). • 6 Sensibiliser les dionysiens aux problèmes d'économie d'énergie et établir une classification thermique des toitures des bâtiments communaux et privés étaient les deux buts que s'étaient fixés les élus locaux en demandant au Laboratoire national d'essais de réaliser la thermographie aérienne de SaintDenis. Aussi, un avion équipé d'un scanner a survolé la ville par temps froid pour enregistrer sur bande magnétique l'image thermique des toitures de SaintDenis. Celle-ci a été reproduite sur un plan cadastral en couleur à l'échelle 1 /2000 e qui permet de rechercher les causes des anomalies thermiques des bâtiments (absence d'isolation — passage d'air chaud en toiture — pose d'isolant défectueux). En ce qui concerne les bâtiments communaux, cette recherche permet d'établir un ordre de priorité des travaux d'économie d'énergie à réaliser sur le patrimoine communal. Certains l'ont déjà été en collaboration avec l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie qui en subventionne une partie. Pour ce qui est du domaine privé, les personnes intéressées pourront prochainement consulter dans les locaux de la Maison de l'Habitat, les cartes en couleur représentant la thermographie aérienne et se procurer une documentation concernant les diagnostics thermiques ainsi que les aides financières et avantages fiscaux qui en résultent. o BUREAUX Inscrits Votants Exprimés Abstentions Y. Baudoin Front National J. Bazille PS Pougnaud CN1 M. Roques M. Rubio G. Lallier M. Mitolo M. Millaud JP Jeffroy Parti des Parti UDF/RPR PC PC Rénov. PSU Travailleurs Humaniste J. Leconte Parti Ouvrier Européen Marcel Sembat (7) 882 487 463 395 73 84 34 8 87 162 2 5 5 3 Marcel Sembat (5) 929 518 509 411 103 103 50 5 152 72 2 4 13 5 Les Gueldres 843 467 451 376 82 59 39 9 121 101 9 7 21 3 621 ' 609 526 129 111 36 10 138 151 4 13 14 3 Puy Pinsot 1 147 Corbillon 747 406 389 341 74 66 28 5 80 122 2 4 7 1 Jules Vallès 828 494 473 334 90 72 22 5 125 127 1 11 13 7 Jules Guesde 1 730 983 957 746 164 155 60 15 218 272 6 8 51 8 L'Ermitage 1 769 1 021 981 748 141 163 ■55 10 217 334 12 5 34 10 Pierre Sémard (2) 1 566 832 814 735 107 180 51 14 154 256 5 10 29 8 Pierre Sémard (10) 1 815 1 007 956 808 149 125 54 32 119 432 6 13 16 10 Roger Sémat 1 046 515 497 531 93 67 18 16 59 220 5 4 9 6 13 302 7 351 7 099 5 951 1 205 4 185 447 129 1 470 2 249 54 84 212 64 53,37 44,74 16,97 16,69 6,30 1,82 20,71 31,68 0,76 1,18 2,99 0,90 Résultat global Pourcentage ELECTIONS CANTONALES 17 mars — Second tour BUREAUX Inscrits Votants Exprimés Abstentions M.' Mitolo PCF Union Saint-Denis G. Lallier RPR/UDF Marcel Sembat (7) 882 500 486 382 320 166 Marcel Sembat (5) 929 505 487 424 217 270 Les Gueldres 843 429 416 414 204 212 I 147 597 569 550 312 257 Corbillon 747 385 366 362 190 176 Jules Vallès 828 445 422 383 205 217 Jules Guesde 1 730 907 864 823 432 432 L'Ermitage 1 769 931 883 838 516 367 Pierre Sémard (2) 1 566 760 723 806 410 313 Pierre Sémard (10) 1 815 930 880 885 586 294 Roger Sémat 1 046 453 417 593 295 122 13 302 6 842 6 513 6 460 3 687 2 826 48,96 48,56 56,61 43,39 Puy Pinsot Résultat global Pourcentage 7 QUARTIER DE LA GARE PROJETS D'AVENIR DÈSIGN PARCS L. DESMIDT et Cie Plusieurs projets concernant la circulation, les transports, le cadre de vie dans les quartiers Parmentier - De Geyter et Église Neuve - Gare ont été présentés au cours d'une réunion publique le 7 mars par Michèle Mitolo, Oscar OEsterwind, Conseillers généraux, avec la participation de Maurice Noland, Maire-Adjoint, et M. Charrière, Directeur général des Services techniques de la ville de Saint-Denis. Ces projets concernent : la réalisation du tramway Saint-Denis/Bobigny, le doublement de la rue Brise-Échalas, la transformation des berges du Canal pour en faire une promenade agréable, le tout s'inscrivant plus globalement dans le programme d'évolution du quartier et la restructuration de la place de la Gare. Projet du Conseil général, la réalisation du tramway a pour but une jonction Saint-Denis/Bobigny par une liaison rapide en « site propre » : quelle que soit l'intensité de la circulation, le parcours en tramway n'en sera pas gêné. La tête de ligne dans un premier temps sera installée à proximité de la gare. Par la suite, le tramway sera prolongé à l'Ile Saint-Denis, Gennevilliers, le projet final étant une liaison Nanterre/Bobigny. A Saint-Denis, il empruntera la rue Auguste-Delaune (qui sera aménagée en rue piétonne)/ les boulevards JulesGuesde, Carnot, Félix-Faure, de la Commune-de-Paris, la rue de Strasbourg, et ira ensuite aux Cosmonautes pour traverser La Courneuve. Quant au doublement de la rue BriseÉchalas, il est demandé depuis longtemps par la Municipalité. Il permettra d'alléger la densité de la circulation sur les boulevards Marcel-Sembat et JulesGuesde et sera suivi du doublement de la rue Ambroise-Croizat. Ces deux rues seront reliées entre elles par un pont sur le canal, un souterrain sous la place de la Gare, évitant les croisements compliqués de circulation. Elles deviendront des artères à quatre voies et la circulation se fera dans les deux sens. Dans un premier temps sera réalisé le doublement de la rue Brise-Échalas, par son élargissement du côté des numéros impairs. La rue et le pont prévus longent donc les voies ferrées. Partant du triangle formé par la rue du Port, le canal et la voie SNCF, le souterrain débouche après le grand immeuble situé au coin de la passerelle sur le canal. Deux bretelles pourraient être prévues pour que les voitures venant de l'IleSaint-Denis et de l'Église-Neuve puissent emprunter les rues A.-Croizat et Brise-Échalas. Des riverains du canal se sont inquiétés des nuisances dues au bruit qui résultera de la circulation importante de ces voies. Par ailleurs, si l'on voulait évacuer ces mouvements de circulation automobile au profit des piétons attirés par la correspondance des transports en commun (tramway puis ultérieurement RER), cette circulation Une nouvelle réunion des habitants est programmée pour le mois de juin ; des plans et des maquettes, un exposé plus détaillé et affiné des projets y seront présentés. Ce sera la quatrième à laquelle les habitants sont associés. Depuis 1978, un projet comprenant des aires de jeux et de repos, une piste cyclable et une allée pour la promenade est prêt. Il concerne les berges du quartier de Geyter, mais également celles du quartier Hôpital Bel Air, puis Aubervilliers, etc. 8 4 Magasins LOCATION PIANOS nous consulter pour les différentes formules de location. MAGASINS de MUSIQUE . MILAN GRAMANTIK 1-3-5-7, rue Viollet Le Duc ST-DENIS - Tél. : 243.01.50 Lignes groupées Le doublement de la rue Brise-Échalas qui doit améliorer la circulation est intégré dans une étude d'ensemble du quartier de la Gare à laquelle collaborent le Conseil général, la Municipalité et les habitants. L'aménagement des berges du canal, qui devrait contribuer à cette revitalisation, se heurte depuis plusieurs années au refus de la Ville de Paris qui en est propriétaire. Plan du projet soumis à l'enquête d'utilité publique. CRÉATION - ENTRETIEN PARCS - JARDINS ELAGAGES L'arrivée du tramway étant prévue pour 1988, la place de la Gare devra être aménagée pour cette date. En effet, la Municipalité souhaite saisir l'occasion de ces projets pour revitaliser le quartier de la gare, lui donner un véritable rôle structurant, le rendre agréable à vivre, avec commerces, services, logements, bureaux, hôtels, équipements publics, marquant l'une des entrées importantes de Saint-Denis. Le Conseil général est prêt pour le financement, mais tout reste bloqué en raison du refus de la Ville de Paris. Récemment encore, les habitants du quartier Bel Air ont envoyé une pétition à la Direction des Canaux, qui gère les berges pour la Ville de Paris.» Téléphoner au 830.03.62 84, rue Carnot 95360 MONTMAGNY Tél. : 983.86.04 / 983.82.34 pourrait être reportée au carrefour de la Briche. Les services communaux étudient actuellement les avantages et les inconvénients relatifs à chaque solution. POUR TOUTES PUBLICITÉS dans SAINT-DENIS NOTRE VILLE la Garantie Mutuelle des Fonctionnaires BUREAU DE SAINT-DENIS 6, quai de Seine 93206 Saint-Denis Cedex 1 Téléphone 820.40.20 POUR MIEUX VOUS SERVIR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EST OUVERTE 6 JOURS SUR 7 DU LUNDI AU VENDREDI : 26, boulevard Jules-Guesde. Tél. : 243.24.84 DU MARDI AU SAMEDI : 11, place Jean-Jaurès. Tél. : 820.86.39 ET 24 HEURES SUR 24 PAR SES DISTRIBUTEURS DE BILLETS CARTE BLEUE actuellement : 26, boulevard Jules-Guesde et début 1985 : 11, place Jean-Jaurès LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LA BANQUE DE VOTRE BIEN-ÊTRE ST-DENIS REPUBLICAIN 93 actualités Toutes les semaines Toutes les informations sur la vie locale et les réalisations municipales Voirie, Etat-Civil, Culture, Sport, Fêtes, Faits divers, etc . . . Mais aussi une reflexion hebdomadaire sur la vie politique et sur le changement qui s'instaure SAINT DENIS RÉPUBLICAIN 93 actualités Le Journal des Dionysiens vendu en kiosque et par abonnements 9 conseille les mamans sur les soins d'hygiène à donner, les vaccinations, les aliments nouveaux à introduire. CONSEILLER, PREVENIR... la journée d'une puéricultrice à domicile « On demande Marie-Paule au téléphone ! » Une maman un peu dépressive l'a appelée, pour lui demander un conseil, pour parler tout simplement. Le soutien moral des mères en difficulté s'établit bien au-delà des visites postnatales. Marie-Paule travaille depuis quatre ans dans le Service municipal des puéricultrices à domicile. Nous l'avons suivie, une journée, pour rendre compte de l'étendue de leur activité sur la ville. Épanouissement, bien-être physique et mental de l'enfant et de la mère, c'est l'objectif qui leur est fixé. Son itinéraire est assez semblable à celui de ses onze collègues : infirmière diplômée d'État, un an de spécialisation et une expérience professionnelle en maternité ou en service de pédiatrie à l'hôpital. En 1980, Marie-Paule découvre Saint-Denis grâce à un remplacement de quelques mois à la crèche des Ursulines. Puis un poste se libère au service des puéricultrices à domicile. C'est l'occasion pour elle de rester travailler dans cette ville qui lui plaît vraiment. Ce ser- vice pilote, créé en 1960, touche des milliers de familles dionysiennes. Il est le seul en France à avoir cette ampleur. Ce matin, Marie-Paule passe au secrétariat, compulse le fichier, répertorie les familles qu'elle doit visiter. Son secteur est le centreville : de l'immeuble insalubre à la résidence privée, pas de grande cité, une population socialement diverse. « Madame. B, qui habite dans l'îlot Basilique, attend des jumeaux, sa grossesse est difficile. Elle vient d'être à nouveau hospitalisée. Je suis passée la voir il y a trois semaines. Elle accouchera sûrement avant terme. Nous suivons le développement pré et postnatal du nourrisson. C'est désormais vers la fin de la grossesse que nous nous adressons aux futures mères. Et cela de façon systématique, puisque la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) nous transmet tous les avis de grossesse. Les grossesses pathologiques nous sont signalées par la maternité. A la naissance, elle nous envoie également les certificats de santé. Ce qui permet de voir les enfants à suivre en priorité : les prématurés, les petits poids ». Les puéricultrices travaillent en liaison avec le service de pédiatrie de l'hôpital, la maternité, la PMI, l'Aide sociale à l'enfance, la crèche et le Service social. 10 h 30: Marie- 10 Paule alertée par ce dernier doit voir une jeune femme seule avec déjà un enfant à charge ; elle a accouché quinze jours auparavant. Immeuble ancien, boîte à lettres inexistante, étages à monter à pied ; la personne ne veut pas la recevoir. « Cela arrive assez rarement, heureusement ! » Elle poursuit ses visites chez une assistante maternelle. « Nous suivons également les nourrices agréées qui dépendent de la DDASS (Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale). J'en ai quinze sur mon secteur. J'ai pour mission de les visiter, de suivre les enfants qu'elles hébergent et d'avoir auprès d'elles un rôle formateur. Leur agrément ou leur renouvellement dépendent de ce travail en commun. Le mode de garde est un souci permanent pour les parents qui travaillent, nous leur adressons un petit carton expliquant les démarches à entreprendre pour obtenir une place en crèche ou auprès d'une assistante maternelle ». L'enfant qu'accueille la nourrice présente une conjonctivite. MariePaule conseille de l'emmener en PMI avec l'accord des parents et consulte le carnet de santé. La nourrice s'enquiert des activités manuelles qui pourraient intéresser l'enfant. « Nous constatons aussi une dégradation du couple : divorce, vie maritale, puis abandon, enfants de père différent ; ces problèmes reviennent de plus en plus souvent ». Un aspect plus délicat de la profession, c'est le lien avec l'aide sociale à l'enfance. Les puéricultrices ont la responsabilité d'informer le juge pour enfants des cas où l'absence de soins et les mauvais traitements présentent un danger pour la santé. Certaines situations reviennent fréquemment et demandent une attention particulière : le premier enfant, les mères très jeunes ou toxicomanes, les pères célibataires. « La journée est terminée. Demain, comme tous les samedis, nous assurons une permanence. Eh oui ! il peut tout arriver un samedi ; le feu les inondations ; notre service est directement relié par téléphone aux pompiers ». La chose la plus merveilleuse, c'est que Marie-Paule attend elle aussi un enfant. Un beau jour de juillet une jeune femme viendra sonner à sa porte : « Bonjour, je suis puéricultrice, je suis à votre disposition pour tous problèmes qui vous seront posés ». Pure fiction, MariePaule n'habite pas Saint-Denis. A la PMI, cet après-midi, les consultations sont sur rendez-vous. MariePaule en blouse cognac, assortie à la couleur saumon des murs, prépare l'accueil des petits. La salle d'attente est chaleureuse : des mobiles au plafond ; des panneaux d'information sur l'alimentation, la fièvre, l'hygiène bucco-dentaire ; un coin « bébé » avec tapis de sol et coussins. Un éducateur y travaille à mi-temps. Un atelier peinture a été ouvert. « Les enfants viennent chez nous sans appréhension, les parents ont envie de rester après la visite. Nous organisons d'ailleurs des réunions d'information sur la contraception, en liaison avec le Planning familial, des animations autour d'un thème, la mise au pot, par exemple. 50 à 60 % des enfants que nous voyons à domicile dans le courant du premier mois de naissance sont examinés en PMI. Ainsi je peux les suivre encore pendant quelque temps ». Marie-Paule assiste à la consultation trois demi-journées par semaine, seconde le pédiatre et 11 EMPLOI : UNE ÉVOLUTION CONTRASTÉE Après une courte période d'accalmie, le nombre de mesures de suppressions d'emplois et de fermetures d'entreprises s'accélèrent de manière inquiétante. 1 300 emplois sont ainsi concernés dans 14 entreprises dionysiennes, et non des moindres: ELMO, FIBRE DIAMOND STRATIFIÉS INDUSTRIELS, LAFOUCRIÈRE, GIBBS, BENDIX, SARTEC, SEMT... Les travailleurs résistent, les actions pour maintenir l'emploi, le potentiel industriel de Saint-Denis se multiplient. La Municipalité soutient ces actions, et continue à agir pour le développement économique de la ville. Repreneurs en tous genres La situation est d'autant plus préoccupante que le patronat utilise ces menaces comme argument, tant auprès des travailleurs que des pouvoirs publics, pour obtenir des fonds publics, tout en ponctionnant le potentiel industriel des entreprises en difficulté. Une nouvelle race d'industriels est apparue à l'instar de Bernard TAPIE, celles des repreneurs de ce type d'entreprise. C'est le cas pour FIBRE DIAMON STRATIFIÉS INDUSTRIELS et de ELMO. 12 La Société FI DSI , créée par le groupe lyonnais PITSA, qui, semblet-il, n'en est pas à son coup d'essai, avait repris les activités de DROUET DIAMOND fin 1983. Elle a déposé son bilan en décembre 1984, à la surprise des salariés. Depuis lors, les syndicats CGC et CGT de l'entreprise ont mis à jour une opération dont la légalité semble douteuse : PIT prélevait une partie des actifs de l'ancienne société par le biais d'une de ses filiales, FID (FIBRES INDUSTRIELLES DIAMOND) créée en même temps que FIDSI, qui prélevait sur le montant des commandes passées une taxe de commercialisation de 23 % . La similitude des raisons sociales a aidé à brouiller les cartes au niveau de la clientèle. A ce rythme, on a vite fait de créer les conditions de la non-rentabilité d'une entreprise. Le scénario monté pour justifier la fermeture d'ELMO est tout aussi significatif. Merlin GERIN, groupe français d'envergure internationale, actionnaire à 100 %, se retire sous prétexte qu'il ne peut combler un déficit d'un milliard 300 millions d'anciens francs. De ce fait, ELMO dépose le bilan 6 mois plus tard en ayant soin de mettre en place préalablement les bases d'une nouvelle société « ELMO ENTREPRISE » aidée officieusement par Merlin GERIN et devant travailler pour lui en sous-traitance. La nouvelle société a proposé à 100 des 250 salariés le marché suivant : pointer au chômage ou verser 1 000 F pour travailler en étant actionnaire de la nouvelle société, en perdant également la totalité des avantages acquis. Celle-ci démarre son activité avant même que le tribunal ait statué, et a sollicité au nom des 1 00 futurs chômeurs l'aide de 41 400 F que l'État alloue aux salariés privés d'emploi créant ou reprenant une entreprise. Le procureur de la République a rejeté le référé du syndicat CGT sur la légalité des actes d'ELMO car « 150 chômeurs valent mieux que 250 », créant ainsi une jurisprudence augurant mal des jugements à venir en la matière. La Municipalité, attentive au devenir des entreprises, et soucieuse de sauvegarde le potentiel industriel de la ville, soutient les salariés de ces deux entreprises qui, avec leurs syndicats CGT et CGC, ont engagé l'action pour préserver l'emploi. Décentralisation et action municipale Mais elle utilise également pleinement les pouvoirs qui lui sont conférés par la loi de décentralisation et prend toutes les dispositions pour favoriser la venue d'entreprises nouvelles et améliorer le fonctionnement des entreprises déjà installées. C'est le sens de l'intervention de la Municipalité sur les terrains du CORNILLON. M. Berthelot a engagé au cours de ces derniers mois une négociation difficile sur les conditions de passage de l'autoroute A 86 à la Plaine-Saint-Denis pour qu'elle contribue à l'amélioration de la desserte de la zone industrielle et favorise les liaisons avec l'ensemble de la ville. Après plusieurs rencontres avec les Directions départementale et régionale de l'équipement ainsi qu'avec les services du Ministère de l'Urbanisme et du Logement, la Municipalité a obtenu satisfaction. Ceci est de bon augure au moment où reprennent activement les discussions avec la Ville de Paris pour la cession à la Ville de Saint-Denis de 8,5 ha au sud-est du Cornillon, en vue d'y réaliser une zone d'activité. L'Agence foncière et techniquè de la région parisienne a déjà réalisé une étude de faisabilité et de nombreux investisseurs ont déjà pris attache avec la Municipalité pour marquer leur intérêt vis-à-vis de cette zone d'activité. On sait également que les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne souhaitent y acquérir 2 hectares pour y implanter, avant 1987, un second centre de distribution réservé à la presse quotidienne. Par ailleurs, plusieurs actions sont en cours qui permettaient au journal « Les Échos » en décembre 1984 de citer Saint-Denis comme l'une des communes les plus dynamiques dans le domaine du développement économique. Languepin : les locaux ont été réhabilités avec l'aide du Conseil général. Nouvelles implantations C'est ainsi que l'Antenne municipale de promotion de la zone d'activités a été contactée par plus de 200 chefs d'entreprises à la recherche d'implantation en 1984. Elle a ainsi permis l'installation ou l'extension de plusieurs entreprises, telles GALLAY, G7, Teinturerie MANDEL, SORETRAC, FENWICK, PAPETERIE DE L'OUEST. La Municipalité a favorisé la réhabilitation des anciens locaux LANGUEPIN qui sont progressivement réoccupés par une dizaine de PME, telles SCHNEBELLI CHABAUD. La décision municipale d'adopter en 1984 l'exonération temporaire de taxe professionnelle pour les entreprises nouvelles reconduite en 1985, a favorisé la création d'entreprises sur notre territoire, telle la FONDERIE VINCENT. Le programme commercial de la rénovation, qui ouvrira au tout début 1986, créera 500 emplois. La Municipalité, pour ce qui la concerne, engage, conjointement avec l'ANPE, des négociations avec la Société CARREFOUR et les futurs commerçants pour obtenir que priorité soit réservée à l'embauche de chômeurs dionysiens qui pourraient recevoir une formation préalable adaptée par l'Agence locale pour l'emploi de Saint-Denis. Par ailleurs, la Municipalité a favorisé l'implantation d'hôtels dans la zone industrielle qui font particulièrement défaut. C'est ainsi que CLIMAT DE FRANCE et FI MOTEL devraient ouvrir deux hôtels à SaintDenis dès la fin 1986. Un troisième doit être implanté en 1988 dans la rénovation du centre-ville. Cela, tout à la fois, répondra à un besoin des dionysiens et améliorera la desserte de la zone industrielle. Rappelons également la décision du Conseil municipal de janvier de créer avec le département de la Seine-Saint-Denis et les communes de Saint-Ouen et d'Aubervilliers un syndicat mixte chargé d'élaborer une Charte intercommunale d'aménagement et de développement économique de la Plaine-SaintDenis. Lutter pour maintenir les emplois existants, agir quotidiennement et en utilisant les possibilités avec l'ensemble des partenaires de la commune pour en créer de nouveaux, voilà les deux axes d'intervention de la Municipalité en ce qui concerne l'activité économique. 13 STATION ECRITURE A l'origine, un projet d'action éducative dont la finalité est de combattre l'échec scolaire à partir de la vie réelle. conscience des multiples sensations que leur corps est capable d'éprouver. Cet écrivain-poète a travaillé depuis deux ans avec le collège et a aidé les enfants à écrire le conte « La Taupe dans le métro ». Élaboré par Françoise Naudin, professeur de français, et ses collègues du collège Garcia Lorca, qui fait partie de la ZEP, ce projet est renouvelé depuis trois ans sous différentes formes. Les enfants remettront leur livre au maire, à la bibliothèque et à la Taupinière pour sa salle des trésors. Cette production a été maquettée par les enfants avec le concours de l'école d'Arts plastiques et tirée par l'imprimerie municipale. Cette année, un travail sur les contes a été choisi, mais pas n'importe quel conte, « des contes de métro ». Outil d'apprentissage de la lecture, puisqu'il faut bien s'orienter, le métro permet avant tout la découverte du monde extérieur. Les élèves ont un objectif : réaliser avec leurs contes une exposition littéraire intitulée « Point à la ligne » qui animera la station « Porte de Paris » pendant tout le mois de mai. Le contenu est très riche, poèmesaffiches, anthologie de textes écrits sur le métro, fresques réalisées par les enfants de la maternelle des Francs-Moisins, correspondances sur le thème du métro avec des jeunes de Londres, New York, Lisbonne, Berlin et les fameux contes. Le point fort de cette animation est l'inauguration de l'exposition le samedi 4 mai et la sortie du livre de contes écrits par les élèves du collège Garcia Lorca et illustré par la maternelle des Francs-Moisins. Un projet apparenté « Jeux dramatiques à l'école » qui se donne pour but la régression de l'échec scolaire, en établissant des liaisons entre le jeu théâtral et la lecture, l'écriture, l'expression orale et corporelle, a aussi pour axe central le conte (contes de la vie courante, contes d'ailleurs, contes du métro). 14 Le matin du 4 mai, rue de la République, un défilé costumé de tous les enfants concernés par ce projet (écoles Rodin-Renoir, FrancsMoisins, Louise-Michel, Casanova, Pleyel, Jules-Guesde, Montjoie) viendra enrichir le déroulement de cette journée avec des animations théâtrales et la participation de musiciens du Conservatoire. L'après-midi, 200 enfants déguisés en personnages de leur conte défileront avec leurs enseignants, leurs parents et les associations des Francs-Moisins. Le carnaval partira de la cité des Francs-Moisins et se rendra à la station de métro « Porte de Paris » d'où sortira une taupe géante fabriquée par les élèves de la SES Garcia Lorca. La taupe conduira le défilé jusqu'à la bibliothèque où sera installée la Taupinière de Jean Féron, tunnel sensoriel, où les enfants prennent Le 4 mai correspond d'une part à l'aboutissement d'une année de travail dans les écoles de la ZEP et permet d'autre part la rencontre des partenaires qui ont participé à la réalisation du projet : Municipalité, Éducation, RATP, Direction régionale des affaires culturelles. Pour l'instant, c'est l'effervescence. Les élèves du collège achèvent la retranscription des textes sur les panneaux fournis par la RATP qui a apporté son soutien logistique au montage de l'expo. Les professeurs de l'École d'arts plastiques en ont réalisé la mise en scène et aidé les enfants à la conception graphique. A l'école maternelle des FrancsMoisins, c'est la ruche ! Les tabliers maculés de peinture, les petits terminent leur fresque. Les comédiens en herbe répètent une journée par semaine avec les animateurs de la compagnie théâtrale pour enfants « L'œuf à la coque ». Les enfants sont très heureux de participer à la vie culturelle de la ville. Jamais ils n'ont eu autant l'envie d'aller à l'école. Plus que quinze jours, et c'est la fête ! LA MUSIQUE DANS LA VILLE A Saint-Denis, on peut aimer la musique de cent façons : l'apprendre studieusement au Conservatoire, l'étudier au département de Musique de Paris VIII, . la découvrir, en jouant au jardin musical du Centre Social Marville ou à la crèche de l'hôpital Delafontaine... Du cadre amoureux de l'orgue qui joue le dimanche à l'Eglise de l'Estrée, au jeune rocker qui prépare avec son groupe une maquette de 45 tours, beaucoup de dionysiens trouvent dans la musique un moyen d'expression. Chaque été, depuis 15 ans, le Festival propose des rencontres privilégiées avec les meilleurs musiciens de notre époque. Ce dossier évoque quelques aspects, non exhaustifs, de la vie musicale de Saint-Denis. ® ®© ENFANT ET LES SONS : UN ÉVEIL PRÉCOCE Maman chant pire... à moi e doucement..., quand elle appelle mon père, ce n'est pas comme lorsqu'elle appelle ma petite sœur... Timbres et inflexions des voix, rythmes des pas, des gestes : Très tôt, les sons scandent la vie, et déjà dans le ventre de notre mère ils nous communiquent bien des choses : paix et stress, agressivité et tendresse, joie et tristesse: En partant de cette constatation simple, des musiciens ont fondé l'« Association pour le développement de l'éveil musical », qui travaille dans plusieurs crèches du département dont celle de l'hôpital Delafontaine, et organise un jardin musical au Centre social Marville. Son but : partir du monde verbal, musical et corporel de l'entant et, peu à peu, au rythme de son développement, lui faire découvrir les éléments d'un vocabulaire musical de plus en plus élaboré. Au conservatoire, un jardin musical a été créé A la crèche de l'hôpital, Mireille prend les petits de 18 mois à 2 ans et les « grands » de 2 ans et plus, une fois par semaine. Des cris de joie saluent son arrivée. On va dans la petite salle de musique. La semaine dernière, le thème des jeux musicaux était « le loup », aujourd'hui c'est « les oiseaux ». Mireille passe l'enregistrement de quelques chants d'oiseaux : coucou, crécelle, rossignol, tourterelle, grive. « C'est comme un bisou » remarque une « grande » en entendant le rossignol. Ensuite, avec ces différents appeaux, les enfants vont essayer de reproduire les sons qu'ils ont entendus. Un peu de mouvement maintenant : avec des ailes qui sont des foulards, les enfants oiseaux volent au son d'une jolie musique. La séquence suivante leur demande davantage d'attention : ils accompagnent la même musique avec des flûtes, des grelots, des claves (petits bâtons de bois) ; il faut bien écouter, faire doucement et fort en même temps qu'elle. Avec les « grands » on explore les différents sons que l'on peut produire avec les mains : taper, gratter, frotter. On chante des comptines avec gestes, qu'on pourra refaire à la maison puisque Mireille a donné jeux, c'est toute une expérimentation musicale qui est ainsi offerte aux enfants, les préparant à acquérir plus tard des notions plus élaborées. Evelyne, au jardin musical, travaille dans le même esprit. On part d'un disque, l'histoire sonorisée de Justin le petit lapin. D'abord on mime les gestes : Justin sort de son terrier, s'étire, gratte la terre. . . Puis on accompagne tous ensemble le disque avec différents instru- ments, flûte à piston, castagnettes, tambourins, etc. Après quelques comptines et une belle ronde, on passe à quelque chose d'un peu plus difficile : toujours en suivant un disque, et les signes d'Evelyne, chaque instrumentiste va avoir une partie à tenir : les tambours feront « l'éléphant qui marche lourdement », les castagnettes joueront la partie du « joli grillon qui saute dans la cour », etc.. On commence... il y a trop de tambours ! On prend des grelots ou des castagnettes à la place : déjà la notion d'équilibre sonore ! Evelyne explique : « // faut un trimestre pour que les enfants arrivent à écouter et à me regarder tout en jouant. A cet âgelà, je leur apprends à identifier et à reproduire des sons en jouant, je leur demande aussi de reproduire les sons mentalement, « dans leurs têtes »... Ils n'y arrivent pas toujours. A trois ans, ils font aussi une première approche du rythme, en apprenant à faire la différence entre le lent et le rapide. A quatre ans, on approfondit : on reconnaît les sons graves, aigus, les intensités. On met en place les premiers mécanismes de la lecture : les enfants doivent jouer quand je touche la case qui représente leur instrument, sur un grand tableau en spirale. Par la suite, on peut compliquer les symboles pour obtenir des pizzicati, ou toute autre différence de sonorité. L'année suivante, ils monteront une pièce musicale complète, avec un tempo donné pour les basses, etc. . . pour s'habituer à jouer tous ensemble. Pour les enfants à partir de 6 ans, Evelyne propose un cours de solfège. Au conservatoire, le jardin musical commence à 6 ans, c'est Mme Tristani nui s'en occupe. Ici aussi, on joue pour apprendre : à reconnaître des chansons par quelques notes de leur début, à garder le « la » dans sa tête bien fermée pour qu'il ne s'en échappe pas, pour le chanter après que Mme Tristani ait joué un petit morceau de piano, à avancer d'un pas chaque fois qu'elle joue le « do », à compter combien de fois elle a joué le « la », à reconnaître « croche et noire » ou « triolet noire noire », à scander la pulsation avec les mains pendant qu'on parle le rythme... A L'ÉCOLE POUR LE PLAISIR ET LA CONCENTRATION explorer la langue parlée et chantée. Il me semble important qu'on continue à chanter à l'école, à la fois les comptines mimées, traditionnelles, genre « Une souris verte », qui ont un impact sensoriel riche, et aussi des chansons contemporaines, de qualité, pour enfants, comme celles d'Henri Des, Jouab Akepsimas, Mannik, Anne Sylvestre, Pierre Chêne, les groupes « Amulette » ou « Le Sabot à Feu », etc. « Je ne connais rien à la musique ». Les instituteurs qui n'ont pas de formation musicale ont souvent tendance à dire « Je ne connais rien à la musique » ou « Je ne sais pas chanter, je ne peux pas faire de musique avec mes élèves ! » Il faut dire que, parmi les besoins en formation continue exprimés par les instituteurs du 93, la musique figure dans les demandes de tête, pas loin de l'informatique, et bien avant les mathématiques. Je joue un rôle incitateur ; j'essaye de démystifier la musique avec un grand M auprès des instituteurs, en leur proposant des palettes d'intervention où ils peuvent choisir ce pour quoi ils se sentent compétents : certains préféreront explorer avec les enfants le monde sonore en leur faisant se poser la question : « Qu'est-ce que j'entends, qu'est-ce que j'écoute », réaliser des reportages sonores, jouer à reconnaître, identifier, reproduire, manipuler, combiner les sons ; ceux qui aiment chanter peuvent, même dans les classes de leurs collègues qui le souhaitent, apprendre aux enfants à En pratique instrumentale, on part du corps pour le travail de la pulsation et des rythmes, pour produire du son aussi ; dans cette pratique, il y a une différence à faire entre les objets sonores, style « pot de yaourt », à manipuler, triturer, pour en tirer toutes sortes de sons, avant d'en choisir un que les enfants auront trouvé beau, pour jouer avec, le faire durer plus longtemps, le raccourcir, etc., et les instruments manufacturés qui permettent d'emblée un travail sur le son. Un quatrième thème est proposé : l'écoute active de toutes les musiques, avec tous les jeux de reconnaissance de timbres, phrases, formes... LA MUSIQUE DÉVELOPPE LA CONCENTRATIO La musique est une activité d éveil qui peut avoir un rôle pédagogique intéressant. On remarque, par exemple, fréquemment, dans le primaire, que les enfants qui n'ont pas de difficultés dans l'apprentissage de l'écriture s'initient facilement au solfège ; par contre, les enfants en situation d'échec scolaire s'expriment plus facilement dans une pratique musicale directe. On s'aperçoit également que les difficultés de concentration, d'écoute, sont moindres en musique que dans l'activité scolaire habituelle et que, à condition, bien sûr, d'adopter une progression réaliste dans les activités d'éveil musical, elles contribuent au développement des facultés d'attention, de concentration. Nous pouvons aborder les thèmes choisis en conférence pédagogique (quatre demi-journées par an), et en stages de zones. Pour ceux-ci, dix-sept instituteurs remplaçants sont prévus, mais le manque général de postes de remplaçants empêche d'en bénéficier pleinement. L'année dernière, des instituteurs et institutrices de plusieurs écoles de Saint-Denis, maternelles et élémentaires, ont participé, à la Maison de la jeunesse, à un stage de « Théâtre musical ». A partir d'une chanson, on a travaillé avec une comédienne et un professeur d'École Normale toutes les exploitations corporelles, rythmiques, mélodiques, sonores, qu'on pouvait en tirer. Nous devons nous retrouver au mois de mai pour échanger nos expériences sur l'utilisation que nous avons pu faire en classe de nos découvertes, et aller plus loin, si possible. ES ECHANGE D'EXPÉRI Btf 81^. changes entre instituteurs travaillant dans des écoles voisines peuvent être très bénéfiques, et c'est pourquoi j'ai proposé d'organiser des rencontres par quartier, en fonction des souhaits des instituteurs, pour la fin de l'année. Nous travaillons actuellement avec Mme Hibon, inspectrice départementale des écoles maternelles, et M. Menet, directeur du conservatoire, pour voir quelle pourrait être la participation des professeurs du conservatoire à cette formation des instituteurs, au développement de l'éveil musical dans les écoles maternelles. LES ACTIVITES MUSIQUE DU SERVICE MUNICIPAL DE LA JEUNESSE Instruments préférés : guitare, batterie ; grand rêve : monter un groupe qui marche ; occupation fréquente : une bonne soirée concert avec une musique pas trop ringarde. . . La jeunesse a sa façon bien à elle d'aimer la musique. Le Service municipal de la jeunesse a plutôt tendance à l'encourager ! • Toute l'année, cours hebdomadaire ; • Une fois par trimestre, stage d'un week-end avec un intervenant professionnel extérieur. Prochain stage : Ascension. week-end de Répéter : 2 salles ouvertes aux Maisons de la jeunesse de Diez et des Francs-Moisins permettent à une douzaine de groupes de répéter régulièrement. Il y a de la demande : certaines caves, à Paris ou ailleurs, se louent à prix d'or. . . Jouer en public : à l'occasion d'un Festival de rock, comme celui qui aura lieu avec 7 orchestres le 27 avril, à l'occasion de la Semaine de la jeunesse (2 e quinzaine de mai), de la Journée de la musique, le 21 juin, ou du Mois des artistes dionysiens, tout le mois de juin. Contact avec des organismes, des associations qui demandent des groupes pour leurs manifestations. En projet, organisation de concerts payants, permettant aux groupes d'équiper leur salle, d'améliorer les conditions de répétition, de rencontrer leur public et des musiciens d'autres groupes. • Tous les mois, un concert de bonne musique : jazz, rock, reggae. Dernièrement, du Gro'Ka avec Guy Konket. Prochainement, Gérard Pitiot et « sa cuisine intégrée »... Demander la programmation à La Maison de la jeunesse, 12, place de la Résistance - Tél. 243.44.33. • Participation au Printemps de Bourges : 25 jeunes y sont partis cette année, hébergés à Sancerre, dans un équipement appartenant à la Municipalité. LAURENT, MUSI CIEN DIONYSIEN Parmi les sept orchestres qui joueront au Festival du rock du 27 avril, « Sharp ». Son batteur, Laurent, qui comme beaucoup de jeunes musiciens de SaintDenis, a pas mal galéré avant de faire la musique qu'il aime, raconte son itinéraire musical. « Mon père, tourneur chez Cazeneuue, à La Plaine, était semiprofessionnel de jazz. Dès que j'ai eu l'âge défaire du saxo, il m'a inscrit au Conservatoire. D'ailleurs, ça me barbait un peu, ça ne m'avait jamais vraiment plu. Je trouve le son agressif, je ne le sens pas. Par contre, la batterie, c'est mon truc. J'ai appris à lire, j'ai fait du saxo pendant deux, trois ans, et après un trou d'un an et demi, j'ai attaqué la batterie. J'allais au cours de percussion au Conservatoire, puis chez un « prof » privé. Mais ce que j'aimais, c'était la pop, et je recevais une formation très classique : il fallait lire les partitions. Au conservatoire, on est sur la caisse claire pendant un an, et on n'a le droit de toucher à la grosse caisse qu'au bout d'un an et demi... Tout ce qu'on m'apprenait sur partition je le savais déjà d'oreille. . . Après six mois de formation en jazz, j'ai fait cavalier seul, je m'entraînais chez moi et je répétais. tau », nos cachets de 4 à 5 000 francs, il n'en restait rien On cherchait le gros coup. . . c'était du rock spécial, plutôt du hard. Avec « Sharp », mon groupe actuel, c'est plutôt du rock progressif, plus ternaire, avec des beaux sons, style « Pink Floyd ». On aime cette génération : Jimmy Hendrix, Deep Purple. La new wave, binaire, des voix froides, des paroles froides, ce n'est pas de la musique, c'est du « labo »... avec leur vidéo-clips et tout ça... c'est une musique, ils mettent 100 francs, il faut que ça rapporte tant... Les artistes, ils s'en foutent. Quand on pense qu'un groupe comme « Trust » fait de la soupe, pour rester, alors que ce n'est pas du tout ce qu'ils ont envie de faire, je le sais, je connais leur guitariste... J'ai fait partie d'un tas d'orchestres : « Vulcain », qui a traîné trois ans ; à la fin il n'y avait plus que moi d'origine... On était quatre, une quinzaine sont passés ! C'est toujours des problèmes humains, ou alors un autre groupe qui fait une proposition, ou encore on rencontre une fille qui vous dit : « C'est moi ou la musique »... Notre musique est une musique de musiciens ; au début on fait du simple, puis on recherche du plus élaboré, on module. On est en train de préparer une maquette. Ça vaut à peu près 6 000 francs. Heureusement, on a eu la chance de tomber sur un ingénieur du son qui nous explique, qui recommence. . . C'est rare, il y en a beaucoup qui prennent l'argent des groupes en se fichant du résultat. Le son est très important. L'oreille du public devient de plus en plus difficile, parce qu'elle est habituée à un son très sophistiqué. Si le son n'est pas bon, la musique ne plaira pas aux gens. C'est 60 % du succès. On devrait être cinq, on cherche un chanteur et un organiste, mais on ne trouve pas ! Celui de nous qui chantait le mieux, c'était le guitariste, et il y a pris goût : il va suivre des cours de chant ! Il compose les paroles et la musique. « Century », après ; ça a duré deux ans et demi ; on a fait un 45 tours, plus ou moins autoproduit, et on n'a eu aucune promotion. Tous les dimanches on participait à un show de cascadeur, à la campagne, et pour qu'il n'y ait pas de temps mort, on jouait de la musique : une vingtaine de concerts. Avec la location de la « sono », la camionnette, l'hôtel et le « res- On est pressé d'avoir un répertoire, on a pas mal de concert en vue, et c'est lui qui compose le plus vite. Quand j'aurai le temps, avec le bassiste, on fera des « compos » : lui la musique, moi les paroles. .. Ça se passe très bien, ça va tout seul, ça nous suffit. On fait la musique qui nous plaît, et si elle plaît aux gens, c'est tant mieux. PARIS VIII DES MÉTIERS POUR LA MUSIQUE que de Paris VIII délivre des enseignements résolument en prise avec notre époque et en relation avec l'environnement culturel de la « Fac », c'est-à-dire Saint-Denis et les environs. Comme dans les autres départements de Paris VIII, la réforme du premier cycle a été mise en place et les étudiants peuvent aborder les aspects professionnels de leurs études. Dans ce cadre, certains d'entre eux travaillent avec des écoles de SaintDenis à l'éveil musical des élè- leur savoir pour s'en servir, devenir des musiciens qui produisent, et former des animateurs qui ne se contentent pas de faire des bruits avec des objets, mais ont en eux ce qu'il faut pour tirer des autres le meilleur. » Cette conception a d'ailleurs conduit le département à jouer un rôle non négligeable dans la réforme du CAPES de musique ; les candidats à l'enseignement de la musique dans les collèges et lycées ont désormais des épreuves de composition dans leur concours. Conformément à sa vocation d'origine, Paris VIII accueille des étudiants salariés : au département Musique, ils représentent 40 % des étudiants. Chaque année, 300 étudiants nouveaux s'inscrivent, dont 200 n'ont aucune culture musicale. Il faut donc mettre en œuvre une pédagogie efficace permettant d'aller vite et loin, ce qui réclame de la part des étudiants une motivation personnelle intense. Analyse et réalisation d'oeuvres de l'époque baroque italienne, connaissance approfondie du style classique européen, pratique et théorie tant des musiques savantes que des musiques populaires (jazz, rock), utilisation de l'électroacoustique et de l'informatique musicale, organisation de filières comme « Animation Musicale et Disquaire » (FAMUD) et « Musique et Technologie » (MET) : les enseignements proposés présentent une grande diversité ; l'ouverture à toutes les musiques dans le temps et dans l'espace est une option du département. « On va très vite avec les gens qui ont du désir, de l'imagination, explique Evelyne Andréani, qui a créé le département en 1970. Nous voulons que les gens utilisent Comme l'année dernière, ses spécialistes animeront des conférences préparant à l'écoute des oeuvres programmées au Festival de musique. GRANDS ET PETITS JEUX Saint-Denis a sur son territoire six orgues, dont deux sont dus au célèbre facteur d'orgue CavailléColl. • L'orgue de la basilique, dont la partie instrumentale et la tribune sont classées monuments historiques, a été construit de 1834 à 1841 par Aristide Cavaillé-Coll, au tout début de sa carrière. Premier orgue symphonique de France, il a été modifié en 1901 par le successeur de Cavaillé-Coll, Mutin, qui l'a mis au goût de l'époque... Sa restauration commencée l'année dernière devrait être achevée pour le Festival de musique de 1986. • Particulièrement original, l'orgue de la chapelle de la Maison d'éducation de la Légion d'honneur a construit en 1826 par Sébastien Erard. C'est le témoin unique de diverses techniques recherchées à l'époque pour rendre l'orgue « expressif », c'est-àdire sensible en intensité au toucher de l'organiste. LE CONSERVATOIRE UNE INSTITUTION A REDÉPLOYER Deux orgues se trouvent à l'église Saint-Denis-de-l'Estrée : La Municipalité lui a assigné deux objectifs : • développer le goût et la sensibilité musicale du plus grand nombre ; • donner la possibilité pour ceux qui en expriment le désir et en ont l'aptitude de devenir des musiciens professionnels. De 1966 à 1984, le nombre d'inscrits est passé de 209 à 70. élèves. A partir de 1973, deuxfacteu, ont contraint la Municipalité à limiter les inscriptions aux seuls remplacements des élèves quittant le conservatoire : • l'absence totale ou partielle d'un enseignement musical l'école ; • l'insuffisance du soutien financier de l'Etat. • Un orgue construit entre 1865 et 1870 par les ateliers MerklinSchutze. • Un petit orgue Cavaillé-Coll, installé dix ans plus tard. • Un orgue datant du début du siècle se trouve à l'église SainteGeneviève, à La Plaine ; il est hors d'usage. • L'église luthérienne possède le seul orgue moderne (construit en 1966-67), existant à Saint-Denis. Créé en 1960, le conservatoire de Musique, de danse et d'Art dramatique est dirigé par Monsieur Menet. AVRIL L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 91011 121314 16161718192021 22 23 2425 26 27 28 29 30 La SCI le Village de la Métairie a commercialisé des maisons traditionnelles individuelles type F4/F5/F6 situées 23 à 39, rue de Compiègne. Quelques maisons restent à vendre. Pour tous renseignements, s'adresser à cette société : 43 bis, me Polissard 93140 Bondy — Tél. : 874.61.04 ou 830.23.86. Le Service du logement, 33, rue de la Boulangerie à Saint-Denis peut également vous renseigner. • En effet la ville prend en charge 87,5 % du coût du conservatoire alors que la subvention de l'Etat n'en couvre que 3,8 %, la participation des familles équivaut elle à 8,6 %. Pour que le soutien de l'Etat à l'école de musique soit plus important, il faut que cellesoit nationalisée. Une inspection de l'établissement a été effectuée en 1982 par l'Inspection de la Musique qui dans son rapport final a émis un avis favorable à la nationalisation du conservatoire sur la base d'un projet de restructuration qui devrait co prendre : • le développement de la musique d'ensemble ; • l'augmentation de l'effectif des classes de formation musicale ; • l'ouverture du conservatoire à d'autres formes musicales, (jazz, musiques ethniques ou électro-acoustiques). La Municipalité est intervenui auprès du Ministère de la Cul ilture pour que la demande de préfiguration de nationalisation soit prise en compte. A notre époque, une école de musique doit être non seulement un lieu de pédagogie, mais aussi un lieu privilégié d'échanges, d'animation et de diffusion au cœur de la cité. La campagne annuelle de dératisation se déroulera à Saint-Denis du lundi 20 mai au vendredi 21 juin 1985. Tous les immeubles d'habitation seront visités et traités gratuitement au cours de cette campagne ainsi que tous les égouts. Dates de passage de l'entreprise par secteurs : du 20 au 24 mai : nord-ouest ; du 28 au 31 mai : nord-est ; du 3 au 7 juin : centre-ville ; du 10 au 14 juin : est ; du 17 au 21 juin : la Plaine et Pleyel. Il est recommandé de prendre ses dispositions afin de faciliter l'accès des caves aux techniciens chargés de ce travail. Il est en outre rappelé à chacun de veiller au respect des règles d'hygiène en maintenant les caves, les greniers, les locaux à poubelles en bon état de propreté. Les ouvertures susceptibles de donner accès aux rongeurs doivent être grillagées ou obturées. Pour tous renseignements : Service municipal de l'hygiène et de l'habitat : Tél. : 820.63.83. • Dans le dossier du précédent numéro de « Saint-Denis Notre Ville », il faut lire, au paragraphe « Plus de moyens pour l'entretien des groupes scolaires »,... en 85, 230 millions de centimes... au lieu de 23 indiqués par erreur. • Information sur la contraception, la naissance, les problèmes affectifs ou sexuels du couple, la ménopause, les entretiens avant l'IVG, etc. aux centres de planification dans les centres de santé. Gratuité des consultations aux moins de 20 ans et pour les personnes ne pouvant pas payer par manque de couverture sociale. • 6, rue du Cygne. Permanence le lundi de 16 à 19 h (sur rendez-vous les autres jours). 243.03.43. • 40, rue Auguste-Poullain. 829.46.00. • 14, rue Henri-Barbusse. 827.16.91. • 153, avenue du PrésidentWilson. 243.01.35. • Maternité de l 'hôpital Delafontaine. 822.95.59. • Si vous allez faire vos courses au centre-ville, vous pourrez stationner gratuitement au parking des Chaumettes. Les commerçants vous rembourseront une à deux heures de stationnement. • Le Bureau d'aide aux victimes mis en place par la Municipalité vous apporte tous les renseignements nécessaires pour faire valoir vos droits en cas d'agressions ou cambriolages. Pour ce faire, vous pouvez appeler au 820.06. 06 avant 18 heures, après au 820.63.83. La ligne téléphonique est remise en service, après avoir été momentanément interrompue. • La section Paris-Ile-de-France du corps expéditionnaire en Italie (Naples, Garigliano, Rome, Sienne) est représentée dans le département par Monsieur Alexis Peyre demeurant au 35, rue Garibaldi — 93400 Saint-Ouen — Tél. : 257.60.71. • (SSL- oSL- C'est possible si vous vivez déjà ou travaillez à Saint-Denis et que l'entreprise ou la société qui vous emploie cotise au « 0,9 Vo logement ». Renseignez-vous, sans plus attendre, auprès du Logement Dionysien : 26, rue AugustePoullain — Tél. : 829.54.82 ou du Service municipal du logement : 33, rue de la Boulangerie — Tél. : 820.63.83. • 1 er mai : Besse, 36, rue de la République — 5 mai : Fioroni, 79, rue G.-Péri — 8 mai : Bouchet et Falq, 103, rue G.-Péri — 12 mai : Stendal, 38 rue Henri-Barbusse — 16 mai : Giami, 63, rue G.-Péri — 19 mai : Junk, 1, rue Pinel — 26 et 27 mai : Nguyen Dinh, 2, place de la Résistance — 2 juin : Amodaly, 5, rue du Général-Joinville. * Folie et grandeur de la ville, c 'est le thème du dernier spectacle de la saison 84-85 au TGP : « Animal of the City » de Miki Figgis, du 23 avril au 5 mai. Représentation exceptionnelle le lundi 29 avril à 20 h 30. Compagnie Bazilier Ils ont tué mon pote... qui n'est pas prévu dans le texte de Brecht. Il fallait des syllabes colorées, entrant bien dans l'ambiance « Orient imaginaire », évocatrice d'un monde colonial mythique, que les Bazilier veulent pour leur mise en scène : c'est le finnois, qui fait l'affaire ! Revenons-en à notre mort et à ce qui se passe autour de lui. L'essai de retour du guide vers la caravane n'est pas concluant. Ça embrouille le mouvement de la scène. On recommence depuis le début, et la scène se poursuit. Deux hommes s'agenouillent à côté du mort, tandis que les autres, soulevant la veste que le marchand a laissée sur le sable, trouvent ses papiers. Encore des regards. Le guide charge le cadavre de son frère sur son dos, un autre coolie prend le fardeau que portait le mort, et la caravane reconstituée repart... // est mort, le coolie. Il gît dans le sable. Son patron, le marchand fou d'avidité, en proie au délire de persécution, l'a tué après des jours de marche exténuante dans le désert. C'est la mort promise qu'ils ont trouvée. Bientôt, la caravane qui les suivait va faire la macabre découverte. Le guide, qui marche un peu en avant, voit son frère mort le premier... La Compagnie Daniel Bazilier, en plein travail de répétitions, cherche comment rendre ce moment fort de « l'exception et la règle » de Brecht, son prochain spectacle. Le régisseur a fait un « noir » (extinction de tous les projecteurs). Pourquoi ? demande un acteur. Patricia, assistante de Daniel Bazilier pour la mise en scène, explique : « Du temps a passé depuis la scène précédente. On est en fin d'aprèsmidi... Allez-y, la caravane, parlez, faites du « tintoin » ! Il faut qu'on l'entende arriver pendant que le guide découvre son frère mort. Puis les marcheurs apparaissent, leurs silhouettes surgissant l'une après l'autre du haut de la dune : « Pas trop vite, c'est joli cette image ! » Assise au deuxième rang, Patricia, concentrée, précise, ordonne l'enchaînement de chaque geste. Agenouillé près de son frère, le guide se retourne, échange un regard avec le responsable de la caravane. Ils hochent la tête. « Le guide pourrait aussi revenir sur ses pas pour vous appeler en langage du pays », suggère un acteur. Une trouvaille, ce « langage du pays », Brecht avait écrit cette pièce pour les écoles, et elle a jusqu'ici toujours été montée pour des publics d'adultes. Une musique, bandonéon joué en direct, et une dizaine de chansons originales de Pierre Sauvageot se substituent à l'accompagnement initial de P. Dessau. En tirant vers l'Afrique l'exotisme plutôt asiatique de Brecht, les Bazilier veulent rapprocher la pièce de l'univers présent des jeunes, en espérant qu'elle suscitera réflexion et débats sur le colonialisme et sa séquelle la plus menaçante actuellement, le racisme. L'exception et la règle : du 16 avril au 21 juin au TGP, salle Serreau. Pour tous renseignements : Compagnie Daniel Bazilier Théâtre Gérard Philipe 59, boulevard Jules-Guesde — 243.00.59. 8 Mai 1945... quarante ans après, cycle de 4 films à l'Écran : 6 mai : « Le Père tranquille », « Le dernier métro ». Débat avec Roger Bourderon ; 7 mai : « L'affiche rouge », « Hiroshima mon amour ». Exposition réalisée par l'ANACR pour le 40 e anniversaire de la Libération ; du 24 avril au 7 mai à la Maison de la Jeunesse, place de la Résistance. Restauration de la Basilique lentement, mais sûrement Lieu de culte et de culture, la Basilique est un monument-symbole de la vie dionysienne et française. Elle abrite les gisants, accueille les concerts du Festival de Musique et on passe devant elle quotidiennement pour aller au marché, faire ses courses « rue de la Rep », prendre le métro... On suit avec intérêt la progression des échafaudages, l'évolution de sa restauration qui nous la rendra plus belle encore, comme à son origine... La Basilique marque le triomphe de l'Art Gothique. Elle évoque le souvenir du plus grand génie politique et du plus grand maître de notre histoire médiévale : Suger et Pierre de Montreuil. Son histoire est celle de la France. Fortifiée, attaquée, profanée — mutilée au XVIII e siècle — devenue successivement « Temple de la raison », magasin à fourrages, dépôt d'artillerie, théâtre de saltimbanques, elle a été restaurée à différentes époques. Plus ou moins bien d'ailleurs... Comme disait Mérimée « Les réparateurs sont plus dangereux que les destructeurs ». Toutefois, l'architecture, comme l'histoire, peut être une résurrection. Aussi, jusque dans les années 60, l'architecte Jules Formigé suivit les travaux d'architecture intérieure. La vision nouvelle de la restauration s'appuyait sur le fait qu'il fallait rendre à l'édifice sa beauté originelle. La restauration de la façade est en fait une anti-restauration, puisqu'il s'agissait d'enlever le décor de fantaisie réalisé au XIX e siècle. Ce travail d'art, mené à bien par les tailleurs de pierre, devra rendre à la Basilique son aspect sobre et noble. Sa restauration a fait l'objet d^une convention quadripartite : État, Région, Département, Commune qui engageait chaque partenaire à financer les travaux et la mise en valeur de ses abords et richesses intérieures de 1972 à 1979. La ville y a consacré annuellement des sommes importantes. Depuis, cette convention fut reconduite quatre fois, des travaux restant à effectuer. La dernière fut signée en 1 984. Elle prévoit la restauration de la façade nord (chapelle 5 et 6) et du transept nord. Ont été achevées jusqu'à présent : la restauration de la façade nord (chapelle latérale), la remise en état intérieure de la 2 e chapelle du côté nord, la restauration du porche du croisillon sud, et du pignon du transept sud. L'aménagement de la crypte et la remise en état des gisants relèvent exclusivement des Monuments Historiques. Identiques à celles employées lors de sa construction, les techniques utilisées prennent bien du temps... mais le résultat sera à la mesure de notre attente. Journées « portes ouvertes » à l'IUT, place du 8-Mai, les 3 et 4 mai de 9 h 30 à 16 h 30 aux départements industriels : visites des iaboratoires et ateliers de « Génie mécanique et productique » et « Mesures physiques ». Exposition sur le thème productique (robots, matériels et logiciels de commande assistée par ordinateur, chaînes de mesure assistée par ordinateur). Festival Rock : 7 orchestres locaux, à la Maison de la Jeunesse, 12, place de la Résistance, le 27 avril à partir de 14 h 30. Journées du film d'aventure sportif : les 7, 9, 10 et 11 mai. Plusieurs films par soirées sur la moto, le canoë, la voile, la montagne et la spéléologie. Participation pour chaque soirée : 10 francs. Exposition des villes jumelées avec Saint-Denis : Sesto San Giovanni, Kiewski, Coatbridga, Géra (RDA), organisée par la Municipalité et le comité de jumelage dans le hall de la Bourse du Travail du 19 avril au 5 mai. Musiques de la Renaissance chœurs du Conservatoire, voix solistes, épinette, hautbois. Dimanche 12 mai, 17 heures, musée de Saint-Denis, 22 bis, rue Gabriel-Péri. « Une heure avec... » la classe de musique de chambre du Conservatoire, le 28 mai à 20 h 30, au conservatoire Salle Bizet. Des tapisseries collectives et des peintures réalisées par l'atelier d'adultes de l'École d'Arts Plastiques sont exposées à la Maison de la jeunesse jusqu'à la fin de l'année. Conférence-projection : « Les sanctuaires royaux » dans le cadre des conférences « Saint-Denis : l'Histoire d'une ville, une ville dans l'Histoire... », le samedi 27 avril à 14 h 30 à la salle des spectacles à la Maison de la Jeunesse, 12, place de la Résistance. Visite à Reims, le samedi 11 mai. Départ devant la mairie. Renseignements complémentaires à l'Office de Tourisme, 2, rue de la Légion-d'Honneur, tél. : 243.33.55. 23 22 Une telle disparité ne représente-t-elle pas une difficulté pour les ensei\ gnants ? Soigner, aider les patients à reconquérir leur santé, y travailler en équipe : le métier d'infirmier, d'infirmière exige non seulement un sérieux niveau de connaissances mais aussi de réelles qualités humaines. Nina Rosier, responsable du premier cycle d'études à l'école d'infirmières du centre hospitalier Delafontaine, travaille à développer les deux. Aide maternelle pendant une dizaine d'années avant de passer le diplôme d'État d'infirmière puis celui des cadres en santé publique de la Croix-Rouge, elle raconte à SDNV son expérience. A l'école l'institutrice « poussait » plutôt ma sœur cadette et j'ai cru longtemps que je n'étais pas douée pour faire des études. Je me suis donc arrêtée au certificat d'études. Embauchée comme aide maternelle par la commune, j'ai travaillé longtemps à la crèche des Ursulines. Pour être titularisable, il fallait passer le CAP d'auxiliaire puéricultrice, ce que j'ai fait avec succès. La directrice de la crèche me demandait toujours « ça ne vous plairait pas d'être infirmière ? ». Elle insistait pour que je me lance, que je me décide à aller plus loin. J'ai fini par la croire et me suis inscrite à des cours privés par correspondance. C'était cher : 3 mois de mon salaire. Je n'ai envoyé mes devoirs qu'une seule fois : les corrections étaient trop décourageantes, formulées sèchement et dans une langue qui me paraissait presque étrangère. « Étoffez votre idée », sans autres explications, qu'est-ce que ça peut vouloir dire, pour quelqu'un qui s'est arrêté au certificat ? J'ai donc continué à travailler sans envoyer mes devoirs. Souvent tentée d'abandonner, parce que je me sentais toute de même très seule, j'ai tenu le coup grâce à ma directrice, qui me soutenait le moral. Sans nier mes difficultés, qui étaient réelles, elle m'encourageait, et ça, c'est un principe que j'ai gardé avec les étudiants : encourager ne veut pas dire nier les difficultés, mais les prendre comme elles sont et valoriser en même temps les progrès. Une autre expérience vécue dans cette crèche m'a enrichie : le travail en équipe, avec un psychologue, avec les parents, quand nous avons mis sur pied le jardin d'enfants. En 1 964, il y a 20 ans c'était assez novateur. Cela a joué un rôle dans la conception globale de la santé que j'essaye de communiquer aux étudiants. Mes propres études d'infirmière ne comportaient aucune notion de psychologie ni de sociologie. J'ai obtenu mon diplôme en 1968 ; étant donné mon âge (j'avais plus de trente ans) les infirmières enseignantes m'avaient conseillé dans la foulée l'école des cadres de la Croix-Rouge. J'ai emprunté pour pouvoir me la payer, puis j'ai pu bénéficier d'une bourse. I Vos études ne sont pas loin, cela facilite-t-il vos contacts avec les étudiants ? Il y a quand même beaucoup de différences ! A 20 ans les jeunes de maintenant savent des choses que les gens de notre génération savaient à 30, 35 ans. C'est impératif pour les formateurs, les enseignants, de savoir que les jeunes sont très différents de ce qu'ils étaient au même âge. Cette prise en compte nous met d'ailleurs dans une dynamique très stimulante. Les élèves qui entrent à l'école ont de 18 à 35 ans puisque peuvent passer le concours d'entrée les bacheliers et les personnels de santé jusqu'à 35 ans. Nier un quart de siècle de vécu serait aberrant ! Au contraire, nous tirons parti de cette diversité des expériences. Un des principes de notre enseignement en première année est de s'appuyer sur les acquis particuliers dont chacun peut faire bénéficier tout le groupe. Sans négliger l'acquisition personnelle des connaissances, dont le contrôle est très rigoureux, très exigeant, portant aussi bien sur la compréhension que sur la mémoire. Des bacheliers ont fait la remarque : « On ne pensait pas que ça existait, des écoles pratiquant un contrôle des connaissances aussi fréquent ». Chaque résultat est consigné dans un livre de bord, s'intègre dans la moyenne de l'élève pour chaque matière, afin que la progression de chacun soit bien tangible. La vie du groupe permet à chacun de communiquer son expérience propre, d'apprendre à défendre son point de vue, ses idées en sachant en même temps écouter celles d'autrui : pratiques particulièrement utiles quand on se prépare aux métiers de la santé ; de plus en plus c'est une affaire d'équipe, de professionnels travaillant en complémentarité, surtout en milieu hospitalier. Quand le groupe arrive en formation il y a une table ronde sur la santé. Une réflexion individuelle est demandée à chacun. C'est seulement après une semaine de contacts que le groupe se présente. Au travers de l'écoute des autres, le désir de savoir qui est qui fait qu'à ce moment là on retient les noms, alors que, lors d'une présentation directe, il est bien rare que l'on réussisse à s'en souvenir du premier coup. Puis des petites équipes se constituent pour assurer différentes responsabilités liées à la vie estudiantine : groupe « schémas » chargé de préparer les croquis illustrant certains cours ; « sténodactylo », pour les polycopiés ; groupe « abrévations » qui tient à jour la liste des abréviations à connaître ; groupe « secrétariat », pour la liaison avec l'administration ; groupe « revue de presse » etc. Dès ce moment on voit l'intérêt de la diversité : pour la prise de notes, les bacheliers vont donner un coup de main aux autres qui n'ont pas l'habitude ; l'expérience professionnelle des nonbacheliers, réciproquement, est souvent un apport précieux : en « soins infirmiers » par exemple, au moment où on apprend à faire le lit et le change quotidien, une aide soignante témoignera de leur importance pour le « moral » des patients ; ou encore, un agent hospitalier, qui dans son parcours mouvementé (première année de médecine, emploi dans une crêperie) a été aussi ouvrier d'entretien en HLM évoquera un aspect très concret de l'« Hygiène du milieu », le ramassage des ordures ménagères, qu'il a pratiqué lui-même. Au cours de leur première année, les étudiants doivent mener à bien un travail de recherche sur un thème de santé publique comme « Santé et environnement », « Santé et pratique sportive ». Je les envoie auprès des services municipaux qui leur fournissent des données qu'ils doivent mettre en ordre, synthétiser, présenter avec clarté et conviction... C'est une chance pour eux de pouvoir utiliser un tel terrain d'investigation.