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La Nouvelle République
Samedi 25 juillet 2009
c’est l’été
Dans le Cher, on ne fait pas
de la petite bière !
La bière artisanale fait une percée au pays de l’orge et du blé. La Sancerroise
et La Crécelle produisent un peu plus de 1.000 hectolitres.
La Brasserie sancerroise produit 700 hectolitres par an.
La Crécelle en est à 400 hectolitres et espère arriver à 650.
U
Une bière rouge
pour les femmes
ne bière au pays du
sancerre ! Quand il
a démarré sa microbrasserie , en
2001, dans cette région viticole
pur jus, Didier Dumas, restaurateur venu d e Sein e-etMarne, prenait un pari plutôt
risqué. Pas tant que ça puisque,
huit ans après, il est toujours là
et bien là.
L’homme fait partie de cette
nouvelle génération qui veut
redonner au consommateur le
choix dans la qualité et la diversité, à l’heure où les industriels de la bibine imposent
une boisson sans caractère.
Après avoir fait un stage à
Nancy, Didier Dumas a carrément investi dans une salle de
brassage, de fabrication autrichienne, informatisée. Il suit
des recettes séculaires de
bières de type bavarois, belge
ou du nord de la France. Certaines sont à fermentation
haute, d’autres à fermentation
basse. Toutes sont non pasteurisées. La gamme de base comprend une blonde, La Drôlesse,
une ambrée, la Sans-Gêne, et
une blanche. D’autres sont
plus spéciales. La Sancerroise
est élaborée à partir de malt
d’orge, d’avoine blanche du
Pays fort et de lentilles vertes
du Berry. La Sancerroise Val
d’Or est une rousse refermentée dans la bouteille. La plus
forte (7,6°) est la Sancerroise
au Gruyt, une genre trappiste
parfumée par un mélange
d’aromates et d’épices.
Brasseur, cela ne s’improvise
pas. On voit certaines microbrasseries ne pas tenir la route.
Deux ont fermé il y a quatre ou
cinq ans dans le Cher. « C’est
un métier qui n’est pas facile
car le produit est fragile et demande beaucoup d’hygiène »,
constate le brasseur au pied du
piton.
Du malt, de l’eau, du houblon,
des épices et de la levure : pour
Benoît Bolzan, de la brasserie
La Crécelle, à Bourges, cela
suffit et il n’est nul besoin
d’ajouter des conservateurs et
des colorants qui dénaturent
les arômes. Originaire de la
ville, cet ancien commercial en
logiciels informatiques et professeur de l’Institut Paul Bocuse à Lyon, âgé de 38 ans, n’a
pas hésité à vendre sa maison
et ses stocks options pour
créer un produit entièrement
repères
Une bière à la fraise à Thaumiers
Au lieudit « Les Chartons », à
Thaumiers, dans une ancienne
ferme, on fabrique aussi de la
bière. Mais une bière très
spéciale : une bière aromatisée à
la fraise, à la mûre, à la
framboise, à la cerise ou à la
pêche. Ancien maraîcher, Roland
Guillemin a voulu se diversifier et
quant à faire une bière, il l’a
voulue plutôt originale.
Il souhaiterait exporter sa
production à 70 % ! Il a fait tester
ses bières dans un salon à
Barcelone et il a été crédité de
7 et demi sur 10 pour le côté
innovant. Il fabrique aussi de la
bière plus classique : une blonde
et une ambrée, type cervoise.
Son objectif est de se délocaliser
à… Saint-Amand-Montrond, dans
un local appartenant à la mairie,
près de la Cité de l’or. Pour
passer à une dimension
supérieure. Pour lui, ça serait la
cerise sur le houblon.
A.B.
naturel. Sa bière blanche, très
désaltérante, doit être servie
sans la sempiternelle rondelle
de citron.
Le trouble de sa blonde ne doit
pas vous… troubler puisque ce
sont les levures qui restent
présentes dans la bouteille.
Très pétillante, sa brune est
brassée à partir de malt d’orge
pâle, caramel et chocolat. Pour
plaire aux femmes, il a remplacé le houblon par de l’ortie
pour faire une rouge. Sa bière
au miel, avec ses sucres résiduels très abondants, chauffe
vite aux oreilles.
A l’automne, il va sortir une
bière au piment d’Espelette,
dont l’un de ses stagiaires,
Yves Paté, lui a livré la recette.
La bière, c’est aussi une question d’inspiration !
Alexis Boddaert
[email protected]
> Brasserie sancerroise, 258, route
d’Amigny, à Sancerre,
tél. 02.48.54.29.91. Ouverte du
mardi au samedi et le dimanche
pendant l’été. Visites de groupes
sur rendez-vous.
> Brasserie La Crécelle, 155, route
de La Charité, à Bourges,
tél. 02.48.70.34.71.
Possibilité de stages et de soirées
dînatoires avec des accords
bière-mets.
••• La Sorcière du Berry “ régionale ”
Blonde, blanche ou ambrée, La
Sorcière du Berry n’est pas fabriquée dans le Berry. Au départ,
cinq agriculteurs du Cher et de
l’Indre voulaient valoriser leur
production d’orge. L’association
s’est réduite aujourd’hui à deux :
Bernard Suzanne, de Saint-Am-
broix, et Régis Bonnin, de
Sainte-Lizaigne. Après l’essai de
plusieurs recettes, c’est le
gratte-cul (baie de l’églantier
connue sous le nom de cynorrhodon) qui a été retenu comme
ingrédient pour parfumer la
bière blonde. « Pour faire de la
bière, dit Régis Bonnin, il faut
être très pro. Or, nous, nous
sommes des paysans et on ne
peut pas faire deux métiers à la
fois. Nous avons donc confié la
fabrication à un maître brasseur
qui travaille avec un centre
d’aide par le travail, à Amilly,
dans le Loiret. Nous sommes
donc des acheteurs de matières
premières et des revendeurs de
bière ». De 400 hectolitres l’an
dernier, la production va passer
à 600, ce qui témoigne d’une
certaine demande.
A.B.
jazz
Mariana Ramos
envoûtante
Quelle chaleur, jeudi, à la
salle des fêtes de
Belleville-sur-Loire ! Elle se
dégage des spectateurs
roulant des hanches, debout,
ovationnant Mariana
Ramos. Elle coule de la
scène où la chanteuse
capverdienne achève son
tour des îles de son « petit
pays ».
Dix îles et autant de
rythmes, cabo love, mornas,
coladeira, funana, qui font
tanguer ou se déchaîner
Mariana, donnent à sa voix
sourde ou vive un registre
intéressant. Entourée
d’excellents musiciens, elle
offre du Cap Vert d’autres
accents que Cesaria Evora.
Même si la « saudade » est
inévitable, elle maîtrise bien
d’autres rythmes d’où la
richesse de son spectacle.
Jazz en Sancerre achève de
servir ce soir son excellent
cru 2009 avec le Golden
Gate Quartet en final.
Odile Moniot
[email protected]
tourisme
On se prendrait presque
pour Gabin
dans La Bête humaine…
Dernier train
à vapeur de l’été
Ce matin, à 7 h 17, le train à
vapeur 141R840 fait son
dernier voyage estival
depuis Bourges. Il rallie
Clermont-Ferrand, via
Saint-Florent-sur-Cher,
Châteauneuf-sur-Cher,
Saint-Amand-Montrond,
Vallon-en-Sully, Montluçon,
Lapeyrouse et Gannat.
Au programme : viaducs de
la Boule, Bellon, Rouzat et
Neuvialles. L’après-midi, un
autocar permet de monter le
Puy-de-Dôme.
Les papillons
de Veaugues
Aujourd’hui, en partant de
Veaugues (rendez-vous à
l’église à 8 h 45), Nature 18 propose une initiation à
l’identification des papillons,
sur l’ancienne voie de
chemin de fer. Du matériel
d’observation sera mis à la
disposition des participants.
Prévoir pique-nique.
Participation : 5 €.

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