Allocution de Bernard Cazeau, Président du Conseil général

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Allocution de Bernard Cazeau, Président du Conseil général
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Cérémonie des vœux au personnel départemental
Allocution du Président Bernard CAZEAU
Mesdames et Messieurs les agents du Département,
Monsieur le Directeur Général des Services,
Mesdames et Messieurs les élus,
Derrière le caractère quelque peu rituel et convenu de
l’exercice, nous nous retrouvons, à l’occasion de cette
cérémonie des vœux, pour partager un moment d’échanges
et d’amitié essentiel à la cohésion de cette grande maison
qu’est le Département.
Je vous souhaite d’abord, à toutes et à tous, une excellente
année 2013. Qu’elle soit pour vous, vos familles et vos proches,
source de bonheur et d’épanouissement, et qu’elle vous
apporte de nombreuses satisfactions personnelles et
professionnelles.
Permettez-moi aussi de rassurer les éventuels superstitieux qui,
parmi vous, pourraient aborder avec appréhension cette 13ème
année du troisième millénaire… Nous avons survécu à la fin du
monde le 21 décembre dernier : je ne vois pas pourquoi nous
ne surmonterions pas les aléas de 2013 !
Cependant, nous en connaîtrons certainement.
Je ne parle pas ici des aléas climatiques, car je sais que les
agents de la DRPP seront présents et réactifs sur nos routes en
cas d’intempéries majeures… On nous annonce d’ailleurs de la
neige la semaine prochaine : préparez vos machines !
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Non, je fais bien évidemment allusion à la situation
économique, dont nous espérons tous qu’elle connaîtra un
début de redressement dans les prochains mois.
Le contexte reste hélas préoccupant pour beaucoup de
Périgourdins. De nombreuses familles sont aujourd’hui dans la
difficulté, parce que le pouvoir d’achat n’évolue pas, parce que
le chômage frappe, en particulier les jeunes qui arrivent sur le
marché du travail, parce que le coût de l’énergie continue
d’augmenter...
Je sais que certaines de vos familles ne sont pas épargnées.
Alors, quand j’entends dire – et parfois quand je lis – que les
agents du Conseil général seraient des « planqués », je préfère
mettre cela sur le compte de la bêtise.
Être agent départemental, ce n’est pas une planque !
C’est une chance !
Une chance parce que, c’est vrai, nous sommes une
collectivité moderne, parce que nous nous efforçons de vous
offrir les meilleures conditions de travail possibles, et parce
que nous veillons à préserver votre pouvoir d’achat, comme
nous l’avons fait progressivement depuis 2011 tant à travers
notre politique salariale qu’en matière d’actions de promotion.
Être agent départemental, c’est aussi une chance parce que
c’est un privilège de travailler pour l’intérêt général, et de
se mettre au service de ses concitoyens.
Assumer des missions de service public nécessite avant
tout de la disponibilité, de l’intégrité et de l’altruisme.
Certes, vous avez des droits, vous y êtes attachés et vous avez
raison.
Mais vous avez en contrepartie des devoirs, et il importe que
vous vous attachiez à les remplir avec sérieux et application.
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Je sais pouvoir compter sur votre engagement individuel et
collectif à assurer un service public de qualité et de proximité.
Pour ma part, j’ai toujours voulu que le dialogue social au
sein de notre collectivité soit à la fois ouvert et permanent.
Et par-dessus tout, qu’il soit constructif ! J’y tiens fortement.
C’est d’ailleurs pour cela que j’ai mis en place, au-delà des
instances obligatoires, un certain nombre de groupes de travail
ainsi que des réunions régulières avec la direction générale.
Je voudrais également rappeler un certain nombre d’actions
poursuivies ou initiées en direction du personnel :
-
l’investissement en faveur de la formation afin
d’offrir à chacun la possibilité de bénéficier à terme
d’une évolution professionnelle,
-
les aides
personnel,
-
le confortement du rôle du COS,
-
la mise en œuvre d’un plan prévisionnel visant à
développer les compétences dont aura besoin
demain notre collectivité pour parfaire l’efficacité
des services publics,
-
la création enfin d’un plan « santé, sécurité et
bien-être au travail ».
et
les
prestations
sociales
au
Bref, tout est mis en œuvre afin que vous puissiez remplir vos
missions dans les meilleures conditions, et avec le maximum
d’efficacité.
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Car les défis auxquels nous devons faire face sont nombreux, a
fortiori dans le contexte que nous traversons.
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Au premier rang, il y a bien sûr l’emploi. Il s’agit là de ma
priorité, au même titre que les missions de solidarité que nous
assurons au quotidien en direction des plus fragiles de nos
concitoyens.
Le Conseil général doit y prendre toute sa part.
D’abord en assumant pleinement son statut d’employeur
public : comme vous le savez, notre collectivité a décidé
d’accompagner l’effort du gouvernement en faveur de l’emploi
des jeunes.
J’ai signé lundi avec le Préfet les 10 premiers contrats
d’avenir qui permettront à des jeunes peu ou pas diplômés de
se former dans nos services, dans la perspective d’y bénéficier
à terme d’un emploi pérenne.
30 contrats supplémentaires seront signés d’ici la fin de l’année.
J’attends de votre part que vous facilitiez l’intégration de
ces jeunes dans vos services, car pour qu’ils réussissent
dans leurs missions au service du public, il importe qu’ils se
sentent bien accueillis.
Je veux à ce propos adresser mes remerciements aux agents
qui joueront dans les prochains mois le rôle de tuteurs auprès
de leurs jeunes collègues.
Agir pour l’emploi, c’est aussi poursuivre notre politique
d’investissement.
Pour cela, nous devons persister dans les grandes orientations
que j’ai fixées ces dernières années pour notre collectivité.
Ces principes, appliqués à nos recettes budgétaires, vous les
connaissez :
• D’abord, la maîtrise des dépenses de fonctionnement,
et je salue la contribution de l’ensemble des services à cet
effort.
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• Ensuite, il y a notre choix de ne pas augmenter notre
fiscalité.
• Enfin, je souhaite poursuivre la diminution de notre
recours à l’emprunt, afin de ne pas hypothéquer les
marges de manœuvre des prochaines années.
Ces principes paraissent simples ; ils sont en réalité difficiles à
concilier dans le contexte que nous traversons.
Malgré cela, nous n’avons rien sacrifié.
Nous n’avons
obligatoires :
bien
sûr
pas
sacrifié
nos
missions
Comment le pourrait-on alors que les besoins augmentent dans
nos compétences sociales, du fait conjugué de la crise
économique et du vieillissement de la population ?
Comment voudrait-on réduire la voilure en direction de nos
collèges et de nos jeunes, alors que l’éducation est enfin, et je
m’en réjouis, redevenue une priorité nationale ?
Et je ne parle pas des routes, dont la modernisation et la
sécurisation demeurent une préoccupation constante !
Mais nous n’avons pas non plus délaissé nos missions
optionnelles, ou facultatives, comme on les appelle parfois pour ma part, je considère qu’il n’y a rien de secondaire dans ce
que nous entreprenons !
D’autres ont été contraints de le faire. Mais il n’est pas
question pour moi de fragiliser ce qui fait l’essence même
de ce département, ce qui permet à nos territoires de rester
vivants et attractifs :
- la qualité de notre agriculture,
- le développement de l’activité touristique (en essayant de
bien combiner les deux),
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- l’accompagnement des projets des communes,
- le dynamisme culturel et associatif,
- la promotion du sport pour tous et le soutien aux clubs…
A travers toutes ces actions, c’est la vitalité du milieu rural et
le lien social que nous contribuons à maintenir.
Enfin, nous avons gardé un niveau d’investissement qui nous
permet de continuer à faire travailler nos entreprises et à agir
sur l’emploi.
Car c’est aussi l’avenir de la Dordogne que nous devons
préparer. Il nous faut pour cela renforcer nos atouts : c’est
tout le sens de nos projets liés à la préhistoire.
Certains ont pu découvrir ces derniers mois l’exposition
Lascaux 3 à Bordeaux. Vous avez pu constater à quel point elle
a séduit le public : 105.000 visiteurs en moins de 3 mois !
Cet engouement confirme toute la pertinence de notre grand
projet Lascaux 4 : la création de ce futur Centre d’Interprétation
de l’Art Pariétal de Montignac est un grand dessein non
seulement culturel, mais aussi économique et touristique. Elle
constitue un objectif porteur d’espoir, car elle générera de
l’activité et de l’emploi sur le long terme.
La réalisation de ce projet doit être une source de fierté
pour l’ensemble des agents départementaux, c’est
pourquoi il faut vous l’approprier.
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Vous le voyez, à l’aube de cette année nouvelle, nous avons
des raisons de nous montrer optimistes.
Vous pouvez compter sur ma détermination à lutter contre
toute forme de résignation, et contre toute forme de
fatalisme.
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Cette détermination, mes collègues élus la partagent, et je crois
pouvoir dire que l’équipe de direction, sous la houlette de Marc
Bécret, la mesure concrètement au quotidien.
Mais pour que cette détermination soit fructueuse, l’exécutif doit
pouvoir s’appuyer sur l’implication et le professionnalisme sans
failles de l’ensemble de ses agents.
C’est pourquoi je compte sur votre engagement.
Encore une fois, très bonne année à toutes et à tous !