Usages des TIC par les prestataires de soins de santé en Wallonie
Transcription
Usages des TIC par les prestataires de soins de santé en Wallonie
usages.awt.be Usages des TIC par les prestataires de soins de santé en Wallonie Analyse détaillée de l’enquête de mars 2002 Usages des TIC par les prestataires de soins de santé Analyse détaillée des résultats de l’enquête 2002 André DELACHARLERIE 20 septembre 2002 http://usages.awt.be Table des matières Table des matières.................................................................................. 2 1 Population et échantillon................................................................... 3 1.1 Cible de l’enquête ............................................................................3 1.2 Composition de l’échantillon ..............................................................3 1.3 Indicateurs globaux .........................................................................6 1.4 Caractérisation de la pratique............................................................7 2 Informatisation du cabinet.............................................................. 13 2.1 Taux d’informatisation....................................................................13 2.2 Raison de non-informatisation .........................................................15 2.3 Tentatives avortées d’informatisation ...............................................16 2.4 Age de l’informatisation ..................................................................16 2.5 Projet d’informatisation dans les deux ans ........................................18 2.6 Satisfaction globale du système informatique ....................................18 2.7 Faites un vœu ! .............................................................................19 3 Equipement informatique ................................................................ 21 3.1 Ordinateurs fixes et portables .........................................................21 3.2 Ordinateurs de poche .....................................................................23 3.3 Périphériques d’imagerie numérique.................................................23 3.4 Imagerie médicale .........................................................................25 3.5 Budget TIC ...................................................................................26 4 Logiciels mis en œuvre.................................................................... 27 4.1 DMI : Dossier médical informatisé ...................................................27 4.1.1 4.1.2 4.1.3 4.1.4 4.1.5 4.1.6 Utilisateurs du DMI ........................................................................................ 27 Non-utilisateurs du DMI.................................................................................. 27 Satisfaction du DMI ....................................................................................... 28 Introduction des données dans le DMI.............................................................. 29 Labélisation du DMI ....................................................................................... 30 Clubs d’utilisateurs ........................................................................................ 31 4.2.1 4.2.2 4.2.3 4.2.4 4.2.5 4.2.6 Codification des diagnostics ............................................................................ 31 Système d’aide au diagnostic .......................................................................... 31 Numérisation des radiographies ...................................................................... 32 Statistiques médicales.................................................................................... 32 Module de gestion du tiers-payant ................................................................... 32 Prescription informatisée ................................................................................ 33 4.3.1 4.3.2 Logiciels bureautiques .................................................................................... 34 Logiciels divers.............................................................................................. 35 4.2 4.3 Modules complémentaires du DMI....................................................31 Autres logiciels ..............................................................................34 5 Télématique médicale ..................................................................... 36 5.1 Réception de données ....................................................................36 5.2 Emission de données......................................................................37 5.3 Usage de la télématique .................................................................37 6 Internet........................................................................................... 39 6.1 Accès Internet...............................................................................39 6.2 Non connectés à Internet................................................................40 6.3 Type de connexion Internet ............................................................40 6.4 Usages de l’accès Internet ..............................................................41 6.5 Problèmes de sécurité ....................................................................43 6.6 Achats en ligne..............................................................................43 Usage des TIC par les prestataires de soins 2 © AWT – septembre 2002 1 1.1 Population et échantillon Cible de l’enquête La présente enquête vise à dresser un état de l’utilisation des TIC dans le secteur des soins de santé et en particulier chez les prestataires de soins ayant une pratique « privée » c’est-à-dire pratiquant au moins partiellement dans leur propre cabinet ou effectuant des visites au domicile des patients. Le cas des prestataires de soins travaillant totalement en hôpital fera l’objet d’une étude complémentaire à publier fin 2002 et ne sera donc pas examiné ici. Les professions médicales considérées dans l’enquête sont : § Les médecins généralistes § Les médecins spécialistes § Les dentistes § Les kinésithérapeutes § Les logopèdes § Les infirmiers et infirmières1 Les médecins, et en particulier les généralistes, constituant le cœur du système de prescription et étant à la croisée des échanges de données médicales, l’échantillon a été constitué en augmentant la proportion des médecins de façon à disposer d’une information plus précise les concernant. Profession médicale Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmiers/ères Total 1.2 Interviews 420 285 203 157 102 191 1358 Composition de l’échantillon Avant d’examiner les comportements d’usage des technologies de l’information et de la communication, il est toujours éclairant de regarder la structure de l’échantillon selon différents critères. L’échantillon a été construit, sur base de la liste des prestataires de soins transmise par l’INAMI, selon une procédure garantissant le caractère aléatoire du tirage. 1 Sacrifiant au langage commun, on se permettra dans la suite du rapport, de désigner les membres de cette profession par le terme « infirmières » même si cette profession n’est plus aujourd’hui exclusivement féminine. Usage des TIC par les prestataires de soins 3 © AWT – septembre 2002 Toutefois, les données de l’INAMI ne comprenant pas le numéro de téléphone, il a d’abord été nécessaire d’enrichir le fichier initial par les numéros trouvés dans divers annuaires. Le tirage a ensuite eu lieu parmi les 85% de prestataires pour lesquels un numéro d’appel a pu être trouvé. Enfin, il faut aussi prendre en compte que : § Chaque prestataire gardait la liberté de refuser de répondre à notre enquête ; § Certains appels sont restés sans réponse (toujours absent, mauvais numéro, numéro changé récemment, déménagement,…) ; § Certains prestataires n’entraient pas dans notre cible (spécialement lorsque qu’ils n’exercent qu’en institution) ; § Bon nombre de prestataires ayant demandé à répondre par écrit sur le questionnaire envoyé par fax ou par mail n’ont finalement pas renvoyé leurs réponses. Ne disposant pas de statistiques a priori sur la structure de la population de chaque profession médicale relativement aux critères classiques d’âge, de sexe ou de localisation qui intègre le fait d’avoir une pratique « privée », il n’a pas été possible de définir des quotas pour ces critères. Par contre, dans la mesure du possible, on a veillé à ce que tous les types de diplômes ou de spécialisations soient représentés dans chaque profession médicale. Les graphiques qui suivent permettent de comparer la composition des échantillons des six professions médicales étudiées selon les critères du sexe, de l’âge. 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% Sexe 20% Homme 10% Femme 0% Généralistes Dentistes Spécialistes 60 ans et plus 50 à 59 ans 20% 40 à 49 ans 10% 30 à 39 ans 0% Généralistes Logopèdes Kinés Classe d'âge Infirmières - de 30 ans Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières On constatera que les distributions sont assez conformes aux attentes. Par comparaison, la récente enquête réalisée par le Journal du Médecin du 08.03.2002 indique par exemple une proportion de 22 % de femmes pour 78 % d’hommes dans les médecins belges (généralistes + spécialistes) alors que nous avons respectivement 22 % / 78 % pour les généralistes et 25 % / 75 % pour les spécialistes. Au niveau de la localisation géographique des répondants par province, illustrée par le graphique qui suit, on peut être tenté de comparer la distribution de l’échantillon avec celle du fichier de base remis par l’INAMI. Il faut toutefois garder à l’esprit que la distribution de l’ensemble des membres d’une profession Usage des TIC par les prestataires de soins 4 © AWT – septembre 2002 médicale n’est pas nécessairement identique à celle de membres qui ont au moins 5 % de pratique « privée ». Cette remarque s’applique tout particulièrement aux infirmières pour lesquelles les appels effectués ont montré que seulement 25 % d’entre-elles donnent des soins à domicile tandis que 75 % travaillent à temps plein en institution. 100% 90% 80% 70% 60% 50% Province 40% Namur 30% Luxembourg 20% Liège 10% Hainaut Brabant wallon 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières Aussi, bien que le graphique montre que ces infirmières sont visiblement surreprésentées dans la province de Hainaut (l’INAMI indique néanmoins que 44% des infirmières résident dans cette province), nous avons choisi de ne pas effectuer de redressement sur ce critère qui, habituellement, n’est pas très déterminant pour expliquer l’adoption de technologies. Les distributions des médecins généralistes selon qu’ils ont ou non été « recyclés » sont données ci-dessous. On trouvera en regard la distribution selon le fichier INAMI, ainsi que celle selon l’étude2 du Docteur Dercq et al. relative à l’ensemble de la Belgique. Medecins généralistes Non-agréés Agréés Agréés + ECG En formation Echantillon 0,5 % 24,3 % 70,5 % 4,8 % INAMI 17,4 % 20,4 % 58,5 % 3,6 % Dercq 8,8 % 20,1 % 67,2 % 3,9 % Notons que la très faible représentation des médecins non-agréés est tout à fait normale puisque ceux-ci n’ont généralement pas ou très peu de pratique privée mais sont employés par des entreprises ou des organismes divers. Dercq indique que 97% des contacts de médecine générale sont effectués par des médecins généralistes agréés. Pour les médecins généralistes, nous avons choisi de regrouper les spécialités, parfois de façon un peu arbitraire, en 11 catégories. Le tableau qui suit compare la représentation de ces différentes catégories dans notre échantillon et dans le fichier source de l’INAMI. On y observe que certaines spécialités qui nécessitent moins le recours aux équipements hospitaliers (ophtalmologie, ORL, dermatologie, …) sont plus largement représentées dans l’échantillon que dans le 2 DERCQ J.P., Van Loon H., Van Ouytsel A., Somer A. « Analyse quantitative des activités des médecins généralistes belges », janvier 2001, téléchargeable sur www.health.fgov.be Usage des TIC par les prestataires de soins 5 © AWT – septembre 2002 fichier INAMI. Cela est tout à fait normal puisque le protocole de l’enquête prévoyait d’écarter les prestataires qui n’ont pas au moins 5 % de pratique en cabinet privé. Médecins spécialistes Chirurgiens et Anesthésistes Gynécologues Ophtalmologues et ORL Dermatologues Internistes, Gastro-entérologues, Urologues Pédiatres Cardiologues et Pneumologues Psychiatres, Neurologues, Neuropsychiatres Rhumatologues Physiothérapeutes et Biologistes Radiologues, Nucléaristes Echantillon 11,6% 7,7% 14,0% 4,6% 15,8% 8,4% 8,4% 16,1% 3,2% 3,5% 6,7% INAMI 23,8% 6,7% 8,7% 2,8% 15,3% 6,8% 6,4% 10,5% 1,1% 7,0% 10,8% Pour les autres catégories de prestataires les répartitions par niveau de diplômes sont : Kinésithérapeutes Gradués Licenciés Echantillon 51,0% 49,0% INAMI 80,1% 19,9% Logopèdes Gradués Licenciés 78,4% 21,6% 88,6% 11,4% Infirmières Graduées (A1) Brevetées (A2) Aide-soignantes (A3) 46,60% 38,70% 14,70% 51,1% 34,8% 14,1% Les licenciés dans les échantillons des kinésithérapeutes et dans celui des logopèdes ont été intentionnellement sur-représentés afin de mieux analyser les éventuelles différences de comportement entre les deux niveaux de diplômes. 1.3 Indicateurs globaux Il est toujours intéressant de disposer d’indicateurs globaux décrivant le comportement de l’ensemble du secteur des prestataires de soins de santé travaillant à titre privé. Compte tenu de la diversité des professions médicales et des multiples spécialités, le calcul de tels indicateurs est cependant rendu très délicat, d’autant plus que la proportion des prestataires de soins qui ont une pratique « privée », hors hôpital ou institution, est globalement inconnue et n’a pu être estimée qu’en cours de sondage. Aussi, c’est avec prudence qu’il convient de considérer les taux globaux qui seront publiés ici en gardant à l’esprit qu’ils peuvent cacher une grande diversité de réalités suivant les professions considérées. Usage des TIC par les prestataires de soins 6 © AWT – septembre 2002 Pour le calcul de ces taux globaux, les résultats de chaque profession médicale ont été pondérés par un coefficient proportionnel au nombre estimé de praticiens de cette profession qui ont une pratique privée. L’estimation se base sur la réponse à une question préalable à l’enquête proprement dite, visant précisément à savoir si le praticien exerce au moins une partie de son activité dans un cabinet privé ou au domicile des patients. Les taux d’activité privée et les chiffres globaux de population (basés sur le fichier INAMI) ainsi déterminés sont les suivants : Taux d’activité « cabinet » Généralistes 87 % Spécialistes 35 % Dentistes 86 % Kinés 76 % Logopèdes 79 % Infirmières 31 % Toutes professions confondues 53 % Profession médicale 1.4 Population calculée 5 415 2 511 2 149 8 162 1 053 5 826 25 116 Caractérisation de la pratique En préalable à l’évaluation de l’usage des technologies informatique et télécoms, chaque prestataire a répondu à plusieurs questions visant à caractériser le niveau et le type de sa pratique professionnelle. Ces éléments nous serviront de références pour analyser plus finement le comportement de chaque profession vis-à-vis des TIC. La quantification de l’activité professionnelle est un paramètre important et a été mesurée par le nombre de contacts moyen par jour. S’agissant d’une information que beaucoup considèrent comme sensible, le taux de refus de répondre est relativement important allant de 6 à 14 % des répondants selon la profession concernée. Nombre de contacts par jour (gardes comprises) Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Toutes les professions Moyenne Refuse de répondre 18,7 17,0 13,9 14,5 11,1 23,0 17,5 9% 14% 14% 13% 6% 6% 10% Les histogrammes suivants donnent une idée plus précise de la distribution de l’activité des différents professionnels interrogés. Usage des TIC par les prestataires de soins 7 © AWT – septembre 2002 Généralistes Spécialistes 31% 29% 24% 26% 20% 21% 16% 16% 12% 10% 8% 5% 4% 0% 0% 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 0 Nombre moyen de contacts par jour 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 Nombre moyen de contacts par jour Kinésithérapeutes Dentistes 36% 46% 29% 34% 22% 23% 15% 11% 7% 0% 0% 0 5 10 15 20 25 30 35 0 40 5 10 15 20 25 30 35 40 Nombre moyen de contacts par jour Nombre moyen de contacts par jour Logopèdes Infirmières 52% 17% 14% 42% 11% 31% 8% 21% 6% 10% 3% 0% 0% 0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 Nombre moyens de contacts par jour 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Nombre moyen de contacts par jour Trois des catégories de professionnels ont été interrogés sur la répartition de leurs activités entre les visites au domicile des patients et les consultations en cabinet. Les réponses sont résumées ci-dessous : Usage des TIC par les prestataires de soins 8 © AWT – septembre 2002 Lieu d’exercice des soins Généralistes Kinésithérapeutes Logopèdes En visite En consultation Refuse de répondre 47% 41% 29% 53% 59% 71% 7% 13% 2% Les histogrammes qui suivent montre que si chez les généralistes l’activité est assez bien partagée entre visite et consultation, chez les kinésithérapeutes et les logopèdes, on trouve souvent des personnes qui ne pratiquent qu’en cabinet. Généralistes Logopèdes Kinésithérapeutes 36% 36% 30% 31% 23% 26% 24% 21% 15% 16% 12% 10% 8% 5% 0% 0% 0% 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 % des visites à domicile 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % des visites à domicile % des visites à domicile Chaque répondant a aussi été interrogé sur l’origine principale de ses patients. Globalement les réponses répartissent les praticiens en 25 % avec clientèle urbaine, 44 % avec clientèle mixte et 31% avec clientèle rurale. On observe, sur le graphique suivant, que les spécialistes, plus souvent installés en ville, ont une patientèle plus diversifiée que les autres professions qui sont plus attachées au lieu d’implantation du cabinet. Localisation de la patientèle 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% Urbaine 10% Mixte Rurale 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Usage des TIC par les prestataires de soins Logopèdes Kinés 9 Infirmières © AWT – septembre 2002 Afin de voir si le fait de travailler en plusieurs endroits a des conséquences sur le niveau d’adoption des technologies télécoms, chaque prestataire de soins a aussi été invité à indiquer s’il exerce dans plusieurs cabinets et s’il travaille en partie à l’hôpital. On observe, sans surprise, que ce sont les médecins spécialistes qui travaillent le plus souvent dans plusieurs lieux différents. Pour le travail en hôpital, on gardera à l’esprit que les dispensateurs de soins travaillant à temps plein en hôpital ont été éliminés de notre échantillon. Les taux indiqués ici sont donc, pour certaines catégories, très en deçà du taux de pratique hospitalière global de la profession. On a ainsi pu observer que 65% des spécialistes et près de 70 % des infirmières ne travaillent qu’en institution. On voit ici que parmi celles qui ont une pratique privée, 25 % partagent leur temps entre l’hôpital et les soins à domicile. Exerce dans plusieurs cabinets Exerce aussi en hôpital 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% Non 0% Oui Généralistes Dentistes Spécialistes Oui 0% Logopèdes Kinés Non 10% Généralistes Infirmières Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières Le tableau qui suit donne l’importance de l’activité hospitalière pour ceux qui en ont une en % par rapport à l’activité totale du prestataire de soins. Importance de l'activité hospitalière (lorsqu'elle existe et qu’elle n’est pas 100%) Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Moyenne 16 % 58 % 36 % 44 % 34 % 59 % Dans le même ordre d’idée, chaque répondant a été invité à signaler s’il travaille aussi dans le cadre d’une maison médicale ou d’une association avec d’autres prestataires de soins. Le taux de participation à une maison médicale est globalement de 4% environ tandis que celui du travail en association avec d’autres prestataires est globalement de 13% ; 82 % travaillant en individuel. Comme toujours, ces taux varient peu d’une profession à l’autre comme l’illustre le graphique suivant. On ne s’étonnera pas que les généralistes soient les plus nombreux à travailler en individuel, répondant ainsi à la demande des patients qui sont attachés à un seul médecin traitant. Usage des TIC par les prestataires de soins 10 © AWT – septembre 2002 Pratique individuelle ou en association 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% Maison 20% médicale 10% Association 0% Généralistes Individuel Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières A tous ceux qui disent faire partie soit d’une maison médicale, soit d’une association, il a également été demandé quels sont les éléments qui sont partagés dans ce cadre. Les résultats sont présentés sous forme de graphique cidessous. Partage des lieux de consultation Partage du fichier des patients 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Non 10% Oui 0% Logopèdes Kinés Non Oui Généralistes Infirmières Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières Partage d'autres moyens logistiques Partage des moyens TIC 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Non 10% Oui 0% Dentistes Spécialistes Infirmières Usage des TIC par les prestataires de soins Oui Généralistes Logopèdes Kinés Non 11 Logopèdes Kinés Infirmières © AWT – septembre 2002 Notons enfin que 39 % des médecins spécialistes disposent d’un secrétariat privé. Le taux est évidemment très variable d’une spécialité à l’autre passant, dans notre échantillon, de plus de 60 % chez les radiologues et les gynécologues à 10 % chez les pédiatres. De même, les médecins généralistes ont été invités à donner le nombre d’hôpitaux avec lesquels ils travaillent régulièrement. 38% des généralistes répondent « aucun » indiquant probablement par là qu’ils ne privilégient aucun hôpital pour l’envoi de patients. 14% indiquent 1 ou 2 et 33 % répondent 3 ou 4 tandis que 16 % disent travailler régulièrement avec 5 hôpitaux ou plus. Usage des TIC par les prestataires de soins 12 © AWT – septembre 2002 2 Informatisation du cabinet 2.1 Taux d’informatisation Globalement le taux d’informatisation des professions médicales étudiées est évalué à 62 % toutes professions confondues. D’un métier à l’autre, il varie en fait entre 50 et 75 % comme on peut le voir dans le tableau suivant. Pour être considéré comme informatisé, il faut que le praticien, ou éventuellement son secrétariat personnel, utilise l’informatique dans le cadre de sa pratique médicale. Utilise l'informatique dans le cadre de sa pratique professionnelle Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Toutes les professions Oui Non 63 % 69 % 50 % 55 % 75 % 69 % 62 % 37 % 31 % 50 % 45 % 25 % 32 % 38 % Globalement, les praticiens hommes sont un peu plus souvent informatisés que les femmes, généralement d’une dizaine de pourcents avec un maximum chez les logopèdes masculins qui atteignent 100 % d’informatisation (mais avec 8 cas seulement observés !) et un minimum chez les infirmiers qui ne sont que 3% plus informatisés que leurs collègues infirmières. Est informatisé Est informatisé 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% Non 10% 10% Non 0% Oui Femme 0% Oui - de 30 ans 40 à 49 ans 30 à 39 ans Homme 60 ans et plus 50 à 59 ans Selon l’âge, le taux d’informatisation passe par un maximum qui se situe généralement dans la tranche 30-39 ans à l’exception des généralistes qui sont très légèrement plus nombreux à être informatisés dès la tranche des moins de 30 ans et les infirmières qui passent par un maximum dans la tranche 40-49 ans. Dans tous les cas, hormis après 60 ans, le taux d’informatisation n’est finalement pas très sensible à l’âge du praticien tout en ayant une tendance à décroître avec l’âge. Usage des TIC par les prestataires de soins 13 © AWT – septembre 2002 Comparons à présent le taux d’informatisation avec la taille de la patientèle mesurée par le nombre moyen déclaré de contacts par jour. Globalement, on n’est pas surpris de constater que, en général, le taux d’informatisation croît avec l’augmentation du nombre de contacts. Cette tendance est manifeste chez les médecins généralistes, chez les dentistes, les kinés et les infirmières comme le montrent les graphiques ci-dessous (les catégories comptant moins de 10 cas observés ont été regroupées). L’informatisation des spécialistes semble par contre quasi-indépendante de la taille de la patientèle. Enfin, chez les logopèdes on observe une relation inversée qui fait que les praticiens les plus occupés sont aussi le moins souvent informatisés. Généralistes Spécialistes Dentistes 100% 100% 100% 90% 90% 90% 80% 80% 80% 70% 70% 70% 60% 60% 60% 50% 50% 50% 40% 40% 40% 30% 30% Informatisé 20% Non 10% Oui 0% Non précisé 10 à 19 - de 10 Non 10% Oui 0% 30 à 39 20 à 29 Informatisé 20% Non précisé 40 et + 10 à 19 - de 10 Contacts par jour (en moyenne) 30% Non précisé 40 et + Infirmières Logopèdes 100% 90% 90% 90% 80% 80% 80% 70% 70% 70% 60% 60% 60% 50% 50% 50% 40% 40% 40% 30% 30% Non 10% Oui 0% Non précisé - de 10 Informatisé 20% Non 10% Oui 0% 10 à 19 Non précisé 20 et + Contacts par jour (en moyenne) 30% Informatisé 20% Non 10% Oui 0% Non précisé 10 à 19 - de 10 20 et + Contacts par jour (en moyenne) 100% Informatisé 10 à 19 - de 10 100% 20% Oui 0% Contacts par jour (en moyenne) Kinésithérapeutes Non 10% 30 à 39 20 à 29 Informatisé 20% 20 et + Contacts par jour (en moyenne) 10 à 19 - de 10 30 à 39 20 à 29 40 et + Contacts par jour (en moyenne) Pour ce qui est des médecins spécialistes, on pense évidemment à l’influence de la présence d’un secrétariat privé. En fait, si la présence d’un secrétariat croît avec le nombre quotidien de contacts, le nombre de spécialistes informatisés n’est quant à lui pas considérablement plus important avec un secrétariat (78 %) qu’en son absence (63 %). L’analyse du taux d’informatisation en relation avec la localisation du cabinet (par province) ou de la patientèle (urbaine, mixte ou rurale) ne permet pas de dégager une tendance claire qui indiquerait qu’un lieu est systématiquement plus favorable ou défavorable au développement d’une informatisation. Le fait de travailler dans plusieurs cabinets est plutôt un facteur favorable à l’informatisation dans la plupart des professions à l’exception des spécialistes où l’on n’observe pas de différences et des infirmières où la tendance est opposée. De même, et de façon un peu plus marquée, le fait d’exercer en partie dans un hôpital s’accompagne d’un taux d’informatisation plus important dans toutes les Usage des TIC par les prestataires de soins 14 © AWT – septembre 2002 professions à l’exception toujours des infirmières chez qui la tendance est contraire. Le fait de travailler en association avec d’autres praticiens induit un taux d’informatisation légèrement plus élevé dans toutes les professions. L’effet de l’exercice en maison médicale est par contre moins systématiquement favorable puisque les généralistes et les infirmières de notre échantillon obtiennent un taux d’informatisation moins élevé que leurs collègues. Il est vrai que certains, parmi ceux qui travaillent en maison médicale, nous ont indiqué ne pas avoir à s’informatiser personnellement puisque l’institution prend en charge la gestion de la facturation. Avoir suivi une formation à l’informatique n’est pas un facteur déterminant pour l’informatisation puisque chez les dentistes et les kinésithérapeutes, on assiste même à l’effet inverse : les formés étant légèrement moins informatisés que les autres. Dans les autres professions, l’effet positif de la formation reste, le plus souvent, assez limité. Enfin, on ne s’étonnera pas que tous les praticiens qui disent participer à un club d’informatique médicale sont informatisés : il s’agit la plutôt d’une conséquence que d’une cause. 2.2 Raison de non-informatisation Les raisons invoquées par ceux qui ne sont pas informatisés (toutes professions confondues) sont les suivantes, par ordre décroissant de fréquence : Raison principale de non-informatisation 1 2 3 4 5 6 7 8 Pas d'utilité, pas besoin Manque de temps Manque de formation, pas de connaissances techniques Trop cher Trop âgé, fin de carrière Allergique à l'informatique Gestion assurée par un tiers ou un collègue N'a pas confiance dans l'informatique Autres raisons Fréquence 41 % 19 % 10 % 8% 5% 3% 2% 2% 10 % Globalement, l’ordre des raisons est assez semblable d’une profession médicale à l’autre. Toutefois, on notera que : § Les généralistes mettent plus en avant le manque de temps (27%) et l’âge (7%) mais sont moins nombreux à ne pas cerner l’utilité (28%). § Les spécialistes ne voient guère l’utilité (47%) de l’informatisation mais sont très peu sensibles au coût (3 %) . § Les dentistes ne perçoivent pas non plus l’utilité de l’informatisation (47%) tout en étant aussi assez interpellés par son coût (10%). Ils comportent aussi un taux plus élevé que la moyenne d’allergiques à l’informatique (5%). § L’absence d’utilité est de loin la principale raison de non informatisation chez les kinésithérapeutes (55%). § Chez les logopèdes, c’est le coût qui est plus souvent mis en avant (20%), ainsi que le manque de formation (20%). Usage des TIC par les prestataires de soins 15 © AWT – septembre 2002 § 2.3 Les infirmières indiquent une raison différente qui vient se classer en second rang, à savoir que la gestion de leurs prestations est assurée l’organisation dans laquelle elles travaillent ou parfois par une collègue ou un tiers (15%). Tentatives avortées d’informatisation Pas moins de 7% de tous les praticiens (soit près de 19 % des non-informatisés) disent avoir déjà effectué une tentative d’informatisation de leur pratique. Ce taux s’élève même à près de 23 % chez les médecins généralistes. Tentative avortée d'informatisation 100% 90% 80% 70% 60% 50% Non informatisés 40% 30% 20% Non 10% Oui 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières Le protocole de l’interview ne prévoyait malheureusement pas de questions permettant de déterminer la raison de l’échec de cette tentative. On peut toutefois supputer celle-ci en examinant les raisons invoquées de noninformatisation par ceux qui ont mené une tentative. Chez les médecins, généralistes comme spécialistes, c’est le manque de temps qui vient en tête (24 et 50%) suivi par le manque de formation chez les généralistes (18%) et par le manque d’utilité (18% des généralistes et 20% des spécialistes). Faut-il en conclure que ces médecins n’ont pas pu trouver le temps nécessaire pour maîtriser suffisamment l’outil informatique et en apprécier la valeur ajoutée ? Ou alors, ont-ils été finalement déçus par des apports qu’ils jugent insuffisants ? Seule une étude qualitative détaillée des raisons permettrait d’en décider. Pour les autres professions, hormis les logopèdes qui suivent le même schéma que les médecins, c’est par contre le manque d’utilité qui est le plus souvent invoqué, suivi par le manque de temps. 2.4 Age de l’informatisation Chaque praticien informatisé a été invité à donner le nombre d’années qui se sont écoulées depuis le début de son informatisation. On constate que globalement l’âge moyen est de 7 années (pour tous les praticiens équipés) avec une informatisation plus ancienne chez les spécialistes (9,3 années) et les dentistes (8,5 années) et plus récente chez les logopèdes (5,4 années). Les histogrammes, ci-dessous, permettent de mieux observer la répartition des Usage des TIC par les prestataires de soins 16 © AWT – septembre 2002 informatisations dans le temps. On notera que les pics aux valeurs 5, 10 ou 15 ans sont vraisemblablement plus le fait d’une réponse arrondie à une valeur symbolique que de vagues plus intensives d’informatisation. Généralistes Spécialistes 23% 26% 19% 21% 15% 15% 11% 10% 8% 5% 4% 0% 0% 0-2 4-6 2-4 8 - 10 6-8 12 - 14 10 - 12 16 - 18 14 - 16 0-2 18 - 20 8 - 10 4-6 16 - 18 12 - 14 24 - 26 20 - 22 28 - 30 Kinésithérapeutes Dentistes 25% 28% 20% 23% 15% 17% 10% 11% 5% 6% 0% 0% 0-2 4-6 2-4 8 - 10 6-8 12 - 14 10 - 12 16 - 18 14 - 16 0-2 20 - 22 18 - 20 4-6 2-4 22 - 24 8 - 10 6-8 Logopèdes 12 - 14 10 - 12 16 - 18 14 - 16 18 - 20 Infirmières 33% 23% 19% 27% 15% 20% 11% 13% 8% 7% 4% 0% 0% 0-2 4-6 2-4 8 - 10 6-8 12 - 14 10 - 12 16 - 18 14 - 16 Usage des TIC par les prestataires de soins 0-2 18 - 20 4-6 2-4 17 8 - 10 6-8 12 - 14 10 - 12 16 - 18 14 - 16 © AWT – septembre 2002 Ces histogrammes donnent à penser que, dans toutes les professions, le nombre de nouvelles informatisations est actuellement en déclin, ce qui d’un certain point de vue est compréhensible puisque plus des six dixièmes des praticiens sont déjà équipés. Cela suggère toutefois que l’arrivée massive d’Internet, ces dernières années, n’a que peu d’influence sur la décision d’équipement des prestataires de soins. 2.5 Projet d’informatisation dans les deux ans Le taux global des praticiens qui souhaitent s’informatiser au cours des années 2002 ou 2003 est de 7 % (de tous les praticiens) soit près d’un cinquième des non-informatisés. En comparant cette donnée à l’âge de l’informatisation, on constate cependant que ce taux de 7 % est supérieur au taux des praticiens qui se sont équipés au cours des deux dernières années, lequel est de 5,3 %. Notons que ce taux est même très légèrement supérieur chez ceux qui ont déjà effectué une tentative préalable d’informatisation suggérant qu’ils ne sont donc pas définitivement « brouillés » avec l’informatique. Projet d'informatisation en 2002/2003 100% 90% 80% 70% 60% 50% Non informatisés 40% 30% 20% Non 10% Ne sait pas 0% Généralistes Dentistes Logopèdes Spécialistes Kinés Oui Infirmières En analysant le taux de projets par profession, on constate que ce taux est étonnamment parallèle à celui des praticiens déjà informatisés : les dentistes qui sont les moins informatisés actuellement (50 %) sont seulement 11 % à en former le projet dans les deux ans tandis, qu’à l’autre extrême, chez les logopèdes parmi lesquels 75 % utilisent déjà l’informatique, 36 % des noninformatisés souhaitent le faire en 2002 ou 2003. 2.6 Satisfaction globale du système informatique Tous les praticiens informatisés ont été invités à donner une cote de satisfaction globale vis-à-vis de leur système informatique médical, exprimée par un chiffre de 0 (pas satisfait du tout) à 10 (extrêmement satisfait). Le tableau qui suit montre que la très grande majorité des personnes interrogées ont donné un très bon niveau de satisfaction (7,4 en moyenne) et une forte homogénéité entre les différentes professions. Usage des TIC par les prestataires de soins 18 © AWT – septembre 2002 Degré de satisfaction du système d’informatique médicale Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Moyenne des cotes 0 à 10 7,1 7,3 7,5 7,4 7,3 7,7 Le graphique suivant montre un peu plus finement la répartition de ces différents avis. On peut ainsi voir que les praticiens réellement insatisfaits sont rares. De même, on constate que le degré de satisfaction de 25 % des généralistes reste toutefois assez mitigé (entre 5 et 6). Finalement, ce sont les infirmières qui se montrent les plus satisfaites des apports de leur système. Satisfaction du système informatique 100% 90% 80% 70% 60% 50% 9 ou 10 40% 7 ou 8 30% 5 ou 6 20% 0à4 10% 0% NSP / RR Généralistes Dentistes Spécialistes 2.7 Logopèdes Kinés Infirmières Faites un vœu ! Même lorsque l’on est globalement satisfait, il reste toujours quelque chose qui peut être amélioré dans le système informatique. Pour cerner cette amélioration, nous avons demandé aux praticiens informatisés ce qu’ils changeraient immédiatement à leur système s’ils avaient droit à un vœu. Tout d’abord, il faut constater que près de 40 % des répondants n’ont pas de vœu à exprimer : soit ils disent explicitement qu’ils ne voient rien à changer, soit ils n’ont pas d’idée à ce sujet. Pour les autres, nous allons tenter de résumer plus de 500 souhaits que l’on peut classer en deux grandes catégories selon qu’il s’agit de vœux très pratiques liés à leur système actuel ou alors de souhaits plus généraux relatifs à l’amélioration de l’informatique médicale en général. Le tableau qui suit donne la liste des thèmes récurrents dans les vœux exprimés. De manière générale on trouve, de façon à peu près systématique dans toutes les professions, quatre pôles de demandes d’ordre général : simplicité, rapidité, fiabilité et économie. § Simplicité : Les logiciels doivent être plus simples et faciles à manipuler, plus conviviaux. Il faut aussi moins de câbles pour interconnecter les composants. Les systèmes des différents prestataires doivent être plus compatibles et plus standardisés. Usage des TIC par les prestataires de soins 19 © AWT – septembre 2002 § § § Rapidité : Le démarrage du système, l’introduction des données et les recherches doivent être accélérées. La possibilité d’introduire les données par reconnaissance vocale serait très largement appréciée. Fiabilité : Le système informatique ainsi que la connexion Internet ne peuvent se bloquer intempestivement. Les résultats recherchés doivent être complets. Si nécessaire, le service après vente doit intervenir rapidement et efficacement. Le help desk doit être plus disponible et plus sympathique. Economie : Le système et les échanges de données doivent coûter moins cher aux praticiens. Certains demandent même des connexions gratuites. Voeux des praticiens informatisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Rien à changer, pas d’idée Plus simple, plus facile, plus convivial Plus rapide, plus performant Plus fiable, plus stable Renouveler, étendre ou améliorer l’équipement Plus portable, mobilité plus facile Moins cher Commande vocale du système Augmenter les échanges électroniques de données Plus de compatibilité et plus de standardisation De meilleurs logiciels Acquérir un ordinateur portable Passer à l’ADSL Autres Fréquence 38 % 9% 8% 6% 5% 4% 4% 3% 3% 2% 2% 2% 2% 12 % D’autres souhaits régulièrement évoqués sont l’obtention de meilleures communications avec les hôpitaux, les mutuelles et l’Inami. La mise à disposition de meilleurs sites médicaux est aussi évoquée. Sur un plan plus personnel, un bon nombre de praticiens souhaitent rajeunir leur équipement en le remplaçant par du matériel plus performant et en l’améliorant par ajout de nouveaux composants (scanner, photo numérique,...). Parmi ces projets, celui de disposer d’un ordinateur portable est le plus souvent évoqué suivi par l’adoption d’une connexion ADSL. Quelques-uns souhaitent que l’ADSL leur soit bientôt accessible. Les dentistes évoquent en premier lieu le souhait de passer à la radiographie numérique. Pour conclure, ne perdons pas de vue que certains préfèreraient se débarrasser de l’informatique et des paperasseries ou les faire gérer par une secrétaire pour se consacrer plus à leur métier. Usage des TIC par les prestataires de soins 20 © AWT – septembre 2002 3 3.1 Equipement informatique Ordinateurs fixes et portables Par définition, si un prestataire de soins est informatisé, il dispose d’au moins un ordinateur utilisé à des fins professionnelles et il l’utilise personnellement ou indirectement via son secrétariat ou son conjoint. Le graphique qui suit donne la répartition des prestataires par profession suivant qu’ils utilisent (au moins) un ordinateur fixe et/ou (au moins) un ordinateur portable. Types d'ordinateurs utilisés 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% Portable seul. 10% Fixe + portable 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Fixe seulement Logopèdes Kinés Infirmières On observe que l’usage exclusif d’un ordinateur portable est assez rare (1 à 6 %) mais qu’il se rencontre souvent en conjonction avec (au moins) un ordinateur fixe : c’est le cas chez 27 % des généralistes informatisés, chez 39 % des spécialistes et 22 % des dentistes. Le taux de possession d’un ordinateur portable est très légèrement supérieur à la moyenne lorsque le prestataire travaille dans plusieurs cabinets ou a une activité hospitalière, à l’exception des logopèdes chez qui il est doublé, passant de 15 à 30 %. Parmi les praticiens informatisés qui n’ont pas encore d’ordinateur portable, 20 % des médecins (généralistes et spécialistes), 13 % des dentistes, 25 % des kinés, 8 % des logopèdes et 12 % des infirmières comptent en acquérir un en 2002 ou en 2003. L’usage du portable dans le cadre de la pratique ambulatoire est assez répandu parmi ceux qui disposent de l’équipement comme le montre le tableau suivant. Rapportée à l’ensemble des praticiens, la proportion reste encore modeste et n’est significative que chez les médecins et les logopèdes. Usage des TIC par les prestataires de soins 21 © AWT – septembre 2002 Usage de l’ordinateur portable dans la pratique ambulatoire Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Equipés d’un PC portable 65 % 47 % 44 % 43 % 75 % 35 % Tous 14 % 14 % 5% 4% 12 % 5% Notons enfin que les praticiens qui disposent d’un ordinateur portable en sont généralement très satisfaits, puisque sur une échelle de 0 à 10, le degré de satisfaction moyen global est de 8,0 tout en variant de 7,5 à 8,8 suivant les professions. On trouvera dans le tableau suivant le calcul du nombre moyen d’ordinateurs à usage professionnel présent dans les cabinets des différentes catégories professionnelles. On regardera toutefois avec prudence les nombres relatifs aux praticiens qui travaillent en association ou en maison médicale car le nombre d’ordinateurs indique alors, en principe, le nombre total d’ordinateurs du groupe de praticiens travaillant à la même adresse. Nombre moyens d’ordinateurs dans le cabinet Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Informatisés Individuel Association 1,52 2,11 1,75 1,17 1,25 1,16 2,00 3,51 2,43 2,00 1,60 1,40 Maison médicale 2,89 3,29 2,13 1,60 1,67 1,50 Tous 1,05 1,66 0,94 0,72 0,99 0,95 Lorsque plusieurs ordinateurs sont présents dans le cabinet, ceux-ci peuvent être reliés entre-eux par un réseau local (LAN). Le tableau suivant donne le taux de cabinets dans lesquels les ordinateurs sont ainsi reliés. Présence d’un réseau local (LAN) Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Informatisés Tous 24 % 31 % 30 % 8% 13 % 13 % 16 % 21 % 15 % 5% 10 % 9% On notera toutefois que ces valeurs donnent des taux légèrement sous-estimés de réseaux locaux présents chez les praticiens car il arrive aussi que le LAN relie un unique ordinateur professionnel avec un ou plusieurs ordinateurs à usage uniquement privé. Le tableau qui suit permet quant à lui de voir si tous les ordinateurs professionnels sont connectés au réseau local. Usage des TIC par les prestataires de soins 22 © AWT – septembre 2002 Tous les ordinateurs en réseau Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Avec LAN Tous 77 % 52 % 77 % 100 % (*) 90 % (**) 88 % 16 % 21 % 15 % 5% 10 % 9% Remarque : (*) 7 cas ; (**) 10 cas. 3.2 Ordinateurs de poche Les ordinateurs de poches (PDA c’est-à-dire Personnal Digital Assistant tels que les Palm ou Pocket PC) sont relativement bien implantés dans le secteur médical puisqu’au moins un médecin sur 5 en possède un. Plus inattendu, les logopèdes, qui ont le meilleur taux d’équipement en ordinateur, n’utilisent pratiquement pas de PDA. Possèdent un PDA Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Informatisés 18% 24% 8% 7% 1% 7% Tous 12% 17% 4% 4% 1% 5% On notera aussi que le taux de possession d’un PDA est légèrement plus important chez les praticiens qui disposent aussi d’un ordinateur portable. On peut donc en conclure que le PDA ne tend pas à remplacer le portable mais qu’il satisfait d’autres besoins. Interrogés sur leur intention de s’équiper d’un PDA en 2002 ou 2003, les prestataires de soins, déjà informatisés mais non équipés, répondent affirmativement pour 11 % des médecins, 9 % des kinés et 4% des dentistes, logopèdes et infirmières. 3.3 Périphériques d’imagerie numérique Compte tenu de l’intérêt pour les professions médicales des technologies d’acquisition d’images numériques, que ce soit à des fins administratives ou diagnostiques, chaque répondant informatisé a été invité à indiquer si il possède un scanner et un appareil photo numérique. Le tableau suivant montre que si le scanner est devenu un équipement assez courant, l’appareil photo numérique reste plus exceptionnel sauf chez les dentistes et les médecins spécialistes. Usage des TIC par les prestataires de soins 23 © AWT – septembre 2002 Périphériques d’imagerie numérique Scanner Pourcentages des praticiens informatisés Généralistes 64 % Spécialistes 61 % Dentistes 55 % Kinésithérapeutes 52 % Logopèdes 38 % Infirmières 40 % Pourcentages de tous les praticiens Généralistes 41 % Spécialistes 42 % Dentistes 28 % Kinésithérapeutes 29 % Logopèdes 28 % Infirmières 28 % Photo numérique 15 % 29 % 34 % 14 % 8% 10 % 10 % 20 % 17 % 8% 6% 7% Les projets d’équipement dans les deux années sont détaillés dans le tableau qui suit. Photo numérique Pourcentages des praticiens informatisés mais non équipés Généralistes 36 % 23 % Spécialistes 28 % 28 % Dentistes 13 % 28 % Kinésithérapeutes 31 % 25 % Logopèdes 25 % 11 % Infirmières 20 % 15 % Projet d’équipement en 2002 ou 2003 Scanner Chaque possesseur d’au moins un de ces deux périphériques d’acquisition d’image a été interrogé sur l’usage qu’il en fait. Notons d’abord que entre un quart et une moitié des propriétaires ne font pas (pas encore selon certain) usage de ces équipements où ne les utilisent qu’à des fins privées. Quatre types d’usages ont été suggérés. Les taux d’usage, pour ceux qui possèdent les équipements, sont détaillés dans les graphiques qui suivent. En plus de ces usages, quelques personnes citent aussi l’usage du scanner pour l’archivage de documents ou comme substitut d’un photocopieur. De même l’appareil photo numérique est parfois utilisé à des fins scientifiques ou didactiques. Usage des TIC par les prestataires de soins 24 © AWT – septembre 2002 Identification des patients Reconnaissance de documents médicaux 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% Non 10% 0% Oui 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Dentistes Spécialistes Infirmières Logopèdes Kinés Infirmières Preuves médico-légales Suivi de pathologies 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% 40% 30% 30% 20% 20% 10% 0% Généralistes Dentistes Spécialistes 3.4 Oui Généralistes Logopèdes Kinés Non Non 10% Oui 0% Oui Généralistes Logopèdes Kinés Non Dentistes Spécialistes Infirmières Logopèdes Kinés Infirmières Imagerie médicale Les médecins et dentistes informatisés ont été interrogés sur leurs intentions en matière d’usage d’imagerie médicale telles que radiographie, ,scanner, RNM, … Plus de la moitié d’entre-eux se disent intéressés à visualiser directement ces imageries avec leur système informatique. Demande pour visualiser de l’imagerie médicale Généralistes Spécialistes Dentistes Utilisateurs informatisés 51 % 58 % 50 % Tous les praticiens 32 % 40 % 25 % En fait, quelques praticiens déclarent déjà recevoir ces imageries mais cet usage reste encore souvent occasionnel. Récepteurs actuels d’imagerie médicale Généralistes Spécialistes Dentistes Demandeurs d’imagerie médicale Oui Oui régulièrement occasionnellement 2% 7% 6% 12 % 6% 14 % Tous les praticiens (total) 3% 7% 5% Le stockage et l’accessibilité des images numériques sont des problèmes importants dans le cadre du développement de l’échange de ces documents. Les praticiens ont été invités à indiquer s’ils préfèrent accéder à ces documents en Usage des TIC par les prestataires de soins 25 © AWT – septembre 2002 ligne ou s’ils souhaitent les stocker localement. Les réponses données montrent que les avis sont très partagés (sauf pour les dentistes) indiquant probablement que les praticiens ne se sont pas encore vraiment préoccupés de cette question. Méthode d’accès préférée des images médicales Généralistes Spécialistes Dentistes 3.5 Demandeurs d’imagerie médicale Consultation Stockage Indifférent Ne sait pas en ligne local 33 % 35 % 26 % 6% 33 % 35 % 21 % 11 % 28 % 53 % 10 % 9% Budget TIC Tous les praticiens informatisés ont été invités à donner une évaluation globale du budget qu’ils ont consacré pendant l’année 2001 à l’acquisition d’équipements et de logiciels informatiques et télécoms. On trouvera ci-après la moyenne des montants par praticien ainsi que par ordinateur professionnel. Toutefois, la moyenne étant souvent influencée par la présence de quelques valeurs atypiques, nous donnons aussi la médiane des valeurs qui représente mieux le budget typiquement consacré par un praticien « moyen ». Budget TIC % Nonréponses Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières 9% 22% 17% 17% 26% 21% Par praticien équipé Moyenne Médiane 1 153 € 744 € 2 459 € 1 487 € 1 580 € 744 € 1 039 € 495 € 774 € 248 € 1 186 € 744 € Par ordinateur Moyenne Médiane 845 € 495 € 1 087 € 705 € 1 030 € 495 € 767 € 495 € 545 € 248 € 1 000 € 644 € Comme toujours, une part non négligeable des répondants n’a pas voulu donner de réponse à cette question ; ce qui nous invite à considérer le résultat avec d’autant plus de prudence. Globalement, l’investissement annuel moyen, par ceux qui sont équipés ou le deviennent, est donc de l’ordre d’un bon millier d’euros (moyenne 1276 €, médiane 744 €). Usage des TIC par les prestataires de soins 26 © AWT – septembre 2002 4 Logiciels mis en œuvre Ce chapitre va à présent étudier quels usages font les praticiens de l’art de guérir des différents logiciels spécialisés qui sont mis à leur disposition. On va voir ainsi que l’informatisation, c’est-à-dire utiliser un ordinateur dans le cadre de son activité professionnelle, ne signifie pas nécessairement que toute la gestion du cabinet est informatisée. 4.1 DMI : Dossier médical informatisé Par DMI on entend ici un logiciel spécialisé dans la gestion des dossiers médicaux des patients conservant par exemple l’historique des contacts, des pathologies, des analyses, des prescriptions ou des attestations de soins. Les niveaux de fonctionnalité de ces logiciels varient évidemment d’un produit à l’autre et d’une profession médicale à l’autre. 4.1.1 Utilisateurs du DMI Seulement 63 % des praticiens informatisés, soit 39 % de l’ensemble des praticiens, utilisent un logiciel spécialisé pour la gestion de leurs dossiers médicaux. Utilisation d’un logiciel DMI Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Toutes professions confondues Praticiens informatisés 82 % 49 % 65 % 56 % 8% 70 % 63 % Tous les praticiens 52 % 34 % 33 % 32 % 6% 48 % 39 % Le sexe et l’âge du praticien informatisé de même que le fait qu’il pratique dans plusieurs cabinets, en hôpital ou en association avec d’autres ne semblent avoir aucune incidence positive ou négative sur le degré d’adoption d’un logiciel DMI. Par contre, le nombre de contacts journaliers, si il est grand, à une légère influence favorable sur cette adoption. On trouve de même un peu plus d’utilisateurs du DMI chez ceux qui sont informatisés de longue date. Les spécialistes qui disposent d’un secrétariat privé sont aussi un peu plus souvent utilisateurs d’un logiciel DMI que leurs confrères qui n’en disposent pas. On observe enfin une (légère) corrélation positive entre l’adoption d’un logiciel DMI et l’adoption d’autres technologies telles que le réseau local ou l’accès Internet. 4.1.2 Non-utilisateurs du DMI 18 % des praticiens n’utilisant pas actuellement de logiciel DMI, soit 11% de tous les praticiens, forment le projet de commencer à l’utiliser en 2002 ou en 2003. Ce taux est de 21 % chez les praticiens déjà informatisés et descend à 14 % chez ceux qui n’ont encore aucune informatique. Usage des TIC par les prestataires de soins 27 © AWT – septembre 2002 Le tableau qui suit donne la répartition de ces taux pour chaque profession médicale. Projet d’usage d’un logiciel DMI en 2002 ou 2003 Généralistes Spécialistes Dentistes Kinésithérapeutes Logopèdes Infirmières Si déjà informatisé 29 % 11 % 17 % 42 % 23 % 15 % Si pas encore informatisé 20 % 15 % 9% 13 % 32 % 7% Tous les praticiens 10 % 8% 7% 16 % 24 % 5% Tous les praticiens n’utilisant pas de logiciel de gestion de leurs dossiers médicaux, qu’ils disposent d’un ordinateur ou non, ont été invités à préciser la raison principale de ce choix. Le tableau suivant donne un résumé des réponses. Raison principale de non utilisation d’un logiciel DMI 1 Pas nécessaire, pas utile 2 Trop coûteux 3 Trop compliqué à utiliser 4 N’a pas d’ordinateur 5 Pas (trouvé) de logiciel adapté 6 Gestion assurée par d’autres 7 N’a pas le temps 8 Préfère la gestion manuelle 9 N’aime pas l’informatique 10 Trop tard pour commencer Autres raisons diverses Ne sait pas Refuse de répondre Si déjà informatisé 35 % 15 % 10 % 12 % 3% 4% 4% 1% 1% 10 % 5% - Si pas encore Tous les noninformatisé utilisateurs 35 % 35 % 11 % 6% 10 % 9% 8% 13 % 7% 6% 3% 2% 3% 4% 3% 1% 3% 3% 1% 3% 5% 4% 11 % 9% 2% 1% On observe que la plupart des praticiens ne perçoivent pas l’utilité de cette gestion informatique et ce indépendamment de leur état d’informatisation. Parmi les autres raisons évoquées, on trouve des craintes pour la protection du secret médical, le manque de formation ou d’information, la crainte du temps à passer pour la récupération des données existantes,… 4.1.3 Satisfaction du DMI Le taux de satisfaction est bon puisqu’il atteint globalement 7,8 sur une échelle de 0 à 10. Le graphique de la page suivante montre les nuances d’appréciation suivant les professions. Usage des TIC par les prestataires de soins 28 © AWT – septembre 2002 Satisfaction du logiciel DMI 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 9 ou 10 20% 7 ou 8 10% 5 ou 6 0à4 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières 10 % des utilisateurs envisagent de changer de logiciel en 2002 ou 2003. Les raisons exprimées sont détaillées ci-après. Le taux de candidats au changement est un peu supérieur chez les médecins, généralistes et spécialistes (13 %) et les kinésithérapeutes (12 %). Raison pour changer de logiciel en 2002 / 2003 1 2 3 4 5 6 4.1.4 Pas donné de raison Mon logiciel n’est pas / plus bien adapté aux besoins Pour suivre l’évolution technique (les mises à jour) Mon logiciel n’est pas assez performant Mon logiciel ne fonctionne pas de façon satisfaisante Mon logiciel n’est pas assez facile à utiliser Je change de plate-forme ou de contexte Autres Fréquence 18 % 27 % 15 % 15 % 12 % 7% 5% 1% Introduction des données dans le DMI L’analyse des griefs contre l’informatisation du dossier médical montre à l’évidence que la saisie des données est un des problèmes principaux pour bon nombre de praticiens. Anticipant cette situation, il a été demandé aux utilisateurs quels sont les moyens régulièrement utilisés pour l’introduction des données dans le logiciel. Pour l’introduction directe des données collectées verbalement ou via des documents papiers, le clavier et la souris sont évidemment utilisés (quasi) partout même si c’est parfois via les mains d’une secrétaire ou du conjoint. Pour le reste, on observe que le scanner (parfois la photographie numérique) sont régulièrement utilisés. La reconnaissance vocale fait modestement son apparition. On note également quelques cas de saisie via le stylo scanner « Iris pen ». Usage des TIC par les prestataires de soins 29 © AWT – septembre 2002 Introduction des données dans le DMI 50% 40% 30% 20% Scanner & 10% Photo num. Reconnais. vocale 0% Généralistes Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières Pour ce qui est des données disponibles électroniquement, il a été demandé aux médecins disposant d’un logiciel DMI si ils insèrent automatiquement des biologies ou des avis spécialisés via disquette ou via télématique. On observera sur le graphique qui suit que l’usage des disquettes reste encore très courant même si la réception par télématique a pris le dessus et concerne à présent 57 % des généralistes utilisant le DMI, soit 30 % de tous les généralistes. Introduction des labos et avis 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% Non 30% Oui, via télématique 20% Oui, via disquettes ET télématique 10% Oui, via disquettes 0% Généralistes 4.1.5 Spécialistes Labélisation du DMI 39 % seulement des médecins généralistes se disent au courant de l’initiative du Ministère de la Santé Publique (Commission EMDMI) visant à créer un label d’agréation des logiciels DMI (actuellement limité à la médecine générale) qui respectent un cahier des charges prédéfini. Sans surprise, ce nombre est évidemment plus élevé chez les utilisateurs actuels d’un logiciel de gestion médicale (47 %) que chez ceux qui n’en ont pas (30 %). Lorsque le label sera officialisé, 45 % des généralistes se disent prêts à adopter un logiciel ainsi agréé. Parmi les utilisateurs actuels, 60 % se disent prêts à évoluer vers le label et 18 % ne savent pas encore ce qu’ils comptent faire. Chez les non-utilisateurs par contre, 28 % seulement s’équiperaient d’un logiciel labellisé et 20 % hésitent. Notons toutefois que les 52 % qui restent sont probablement plus réfractaires à l’informatisation qu’au label. Usage des TIC par les prestataires de soins 30 © AWT – septembre 2002 4.1.6 Clubs d’utilisateurs Enfin, compte tenu de la complexité d’utilisation mentionnée par certains, il est utile que les utilisateurs disposent de structures leur permettant de partager leurs expériences d’utilisation et de relayer leurs desiderata vers les concepteurs. A cette fin, plusieurs clubs d’utilisateurs ont été créés. Le graphique suivant montre que les généralistes sont les plus assidus à ces clubs tandis que près de 70% des autres professionnels n’ont pas la possibilité de participer à de tels clubs ou ne sont pas au courant de leur existence. Club des utilisateurs du logiciel DMI 100% 90% 80% 70% 60% 50% Ne sait pas 40% Pas de club 30% Club existe & 20% ne participe pas 10% Club existe & y participe 0% s re iè m fir In s de pè go Lo s né Ki es ist nt De s te lis ia éc Sp s te lis ra né Gé 4.2 Modules complémentaires du DMI Différents modules complémentaires peuvent venir se greffer sur le logiciel de gestion du dossier médical. Nous donnons ci-après quelques indications sur le niveau d’usage de ces fonctions complémentaires par les praticiens concernés. Néanmoins, pour ne pas alourdir le questionnaire, la fréquence d’usage de chaque module n’a pas été demandée. On considèrera toujours avec prudence les informations relatives aux logopèdes sachant qu’elles ne concernent que 6 cas observés d’utilisateur du DMI. 4.2.1 Codification des diagnostics 15 % des praticiens équipés d’un logiciel DMI soit 6 % de l’ensemble des praticiens utilisent un dictionnaire de codification pour l’enregistrement de leurs diagnostics. Utilisateurs du DMI 16 % 15 % 13 % 18 % 13 % Codification des diagnostics Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières 4.2.2 Tous les praticiens 8% 5% 4% 6% 6% Système d’aide au diagnostic Les systèmes informatiques d’aide au diagnostic sont assez peu utilisés comme le montrent les chiffres suivants. Usage des TIC par les prestataires de soins 31 © AWT – septembre 2002 Utilisateurs du DMI 5% 7% 15 % Système d’aide au diagnostic Généralistes Spécialistes Dentistes 4.2.3 Tous les praticiens 3% 3% 5% Numérisation des radiographies 53 % des dentistes équipés d’un DMI, soit 17 % de tous les dentistes, numérisent leurs radiographies. En moyenne, la satisfaction des utilisateurs est très bonne puisqu’elle atteint 8,2 /10. Seul un des dentistes utilisateurs se montre très critique (1/10), tandis qu’un tiers est totalement satisfait. 4.2.4 Statistiques médicales Un quart des praticiens équipés du DMI (27 %), soit 11% de tous les praticiens, calculent des statistiques sur leurs données médicales Statistiques sur données médicales Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières 4.2.5 Utilisateurs du DMI 31 % 39 % 40 % 24 % 43 % 17 % Tous les praticiens 16 % 13 % 13 % 8% 3% 8% Module de gestion du tiers-payant On sait que la formule du tiers-payant n’est pas applicable à toutes les situations de prestations de soins. Un module adapté à la facturation du tiers payant est toutefois utilisé par 35 % des praticiens équipés du DMI (13 % de l’ensemble). Le niveau d’usage est assez diversifié suivant les professions comme on peut le voir ci-dessous. Le degré de satisfaction, exprimé sur une échelle de 0 à 10, est lui-aussi assez variable. Heureusement, les infirmières, grandes utilisatrices du système, se montrent globalement très satisfaites. Usage du module tiers-payant Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Utilisateurs du DMI 6% 29 % 25 % 30 % 14 % (*) 73 % Tous les praticiens 3% 10 % 8% 10 % 1 % (*) 36 % Satisfaction moyenne 6,2 7,7 7,7 7,5 10 (*) 8,4 (*) Un seul cas observé Parmi les raisons de non-utilisation du tiers payant, détaillées dans le tableau qui suit, les raisons les plus souvent invoquées, dans quasi toutes les professions médicales, sont la complexité de gestion et l’absence du module ad hoc dans le logiciel. L’ajout d’un module tiers-payant, facile à mettre en œuvre, devrait donc être favorablement accueilli par les utilisateurs du DMI. Usage des TIC par les prestataires de soins 32 © AWT – septembre 2002 Motifs de non utilisation du tiers-payant 1 2 3 4 4.2.6 Fréquence 28 % 20 % 15 % 11 % 26 % C’est trop compliqué à gérer Pas de module tiers-payant dans mon logiciel Je n’en ai pas besoin Le tiers-payant n’est pas autorisé pour moi Ne sait pas / Refuse de répondre Prescription informatisée La rédaction informatique des prescriptions a déjà séduit 24 % des utilisateurs du DMI soit 6 % des prescripteurs. Les principaux adeptes sont très naturellement les médecins généralistes. Usage de la prescription informatisée Généralistes Spécialistes Dentistes Utilisateurs du DMI 37 % 9% 9% Tous les praticiens 23 % 6% 4% Le taux d’adoption de la prescription informatisée ne semble pas directement influencé par le nombre de contacts par jour ou la proportion entre visites et cabinet. L’histogramme des fréquences qui suit montre que ce module ne recueille pas du tout la satisfaction de tous les utilisateurs puisque plus d’un quart de ceux qui se sont exprimés lui ont accordé un 0 sur 10 ! Satisfaction de la prescription informatisée 36% 28% 21% 14% 7% 0% 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Chez le médecin généraliste, c’est la complexité et la lenteur qui sont le plus souvent citées comme frein à l’adoption du système de prescription informatisée immédiatement suivi par le manque d’utilité perçue et l’attachement aux méthodes traditionnelles. Chez les spécialistes et chez les dentistes, c’est d’abord le manque d’utilité et le faible nombre de prescriptions à rédiger qui limitent l’adoption de ce module logiciel. Au rang des avantages cités par les utilisateurs, on trouve en premier lieu la gestion des interactions médicamenteuses, suivie de l’assistance à la prescription, de la gestion de l’historique et de la lisibilité des ordonnances. Usage des TIC par les prestataires de soins 33 © AWT – septembre 2002 Notons enfin que plusieurs utilisateurs citent aussi la rapidité du système alors que l’on a vu que la lenteur est l’une des craintes les plus courantes des prescripteurs. 4.3 4.3.1 Autres logiciels Logiciels bureautiques Les logiciels bureautiques classiques tels que le traitement de texte sont très largement utilisés par les praticiens informatisés. Comme le montre le graphique suivant, à l’exception des infirmières, 80 % des praticiens en font usage au moins une fois par semaine. Usage des logiciels bureautiques 100 90 80 70 Ne sait pas 60 - de 1 fois par mois 50 1 et 3 fois 40 par mois 30 1 à 4 fois 20 par sem. 10 + de 4 fois par sem. 0 Généralistes Dentistes Spécialistes Logopèdes Kinés Infirmières On note que ce niveau d’usage n’est pas significativement différent selon que le praticien utilise ou pas un logiciel DMI. Pour mieux mettre en perspective cet usage des logiciels bureautiques, il a été demandé aux praticiens informatisés quelle était la méthode principale de rédaction de leur courrier. On observe ci-dessous que beaucoup ont adopté le traitement de texte, hormis les spécialistes qui peuvent souvent faire appel à un secrétariat et les infirmières qui restent souvent fidèles au rapport manuscrit. Usage des TIC par les prestataires de soins 34 © AWT – septembre 2002 Rédaction du courrier 100% 90% 80% 70% 60% A la main uniquement 50% Avec logiciel 40% spécialisé 30% Traitement 20% de texte 10% Dictaphone 0% Généralistes /secrétariat Dentistes Spécialistes 4.3.2 Logopèdes Kinés Infirmières Logiciels divers Les praticiens renseignent fort peu d’autres logiciels en dehors du logiciel de gestion DMI, de ses modules annexes et des outils bureautiques. On note principalement la présence de quelques outils de gestion d’images numériques ainsi que de logiciels spécialisés associés à des instruments de mesure médicaux (spirométrie entre autres). Usage des TIC par les prestataires de soins 35 © AWT – septembre 2002 5 Télématique médicale Ce chapitre évalue l’importance des échanges de données médicales via des moyens télématiques par les médecins généralistes et spécialistes ainsi que les conditions dans lesquelles ces échanges ont lieu. Par moyens télématiques on entend aussi bien via une connexion modem dédiée que via Internet. 5.1 Réception de données Seuls les praticiens disposant d’un système de gestion des dossiers médicaux ont été interrogés à ce sujet compte tenu de la quasi-impossibilité de manipuler les données médicales cryptées sans l’aide de logiciels aptes à les sauvegarder. 58 % des médecins équipés du DMI reçoivent des données médicales par télématique. Cela correspond à 25 % de tous les prestataires. Réception de résultats et de courriers par télématique Généralistes Spécialistes Utilisateurs du DMI 69 % 47 % Tous les praticiens 35 % 16 % 36 % des utilisateurs de DMI qui ne reçoivent pas encore de résultats par télématique envisagent de le faire dans le courant de 2002 ou 2003. Projet de réception par télématique en 2002/2003 Généralistes Spécialistes DMI mais pas de réception 49 % 32 % Tous les praticiens 8% 6% Parmi ceux qui ne reçoivent pas encore de résultats, bien qu’étant déjà utilisateurs d’un logiciel DMI, les spécialistes indiquent en premier lieu ne pas avoir d’usage de cette possibilité. Vient ensuite principalement l’absence des équipements adéquats (modem, Internet,…), ainsi que le manque de confiance. Chez les généralistes, par contre, c’est d’abord l’absence d’équipement ad hoc qui est citée, suivie par la crainte de la complexité. Viennent ensuite le manque d’utilité puis le manque de confiance et le manque de standardisation. La proportion des biologies et des protocoles spécialisés qui sont ainsi reçus par voie télématique est très variable : % moyen des résultats obtenus par voie télématique Généralistes Spécialistes Biologies 79 % 35 % Protocoles spécialisés 42 % 23 % Les histogrammes de fréquence, présentés ci-après, montrent que plus de la moitié des médecins généralistes recevant des résultats par voie télématique ont choisi de privilégier nettement cette formule, ce qu’ils ne peuvent encore faire pour les protocoles spécialisés. Usage des TIC par les prestataires de soins 36 © AWT – septembre 2002 Généralistes Généralistes 60% 22% 52% 19% 45% 15% 37% 11% 30% 22% 7% 15% 4% 7% 0% 0% 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 % des biologies par télématique 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % des protocoles par télématique Un tiers de ces généralistes recevant des résultats par voie télématique reconnaissent d’ailleurs que les facilités de communication électronique influencent le choix du laboratoire et pour un cinquième celle du spécialiste. Les possibilités télématiques influencent le choix du … Généralistes Spécialistes 5.2 Laboratoire Spécialiste 33 % 12 % 19 % 5% Emission de données Les médecins spécialistes informatisés ont été interrogés sur l’importance et les modalités de leur émission éventuelle de rapports par voie télématique. 32 % des spécialistes interrogés disent émettre des rapports par voie télématique (soit 19 % des spécialistes travaillant en cabinet privé). Deux tiers d’entre eux le font via un serveur médical spécialisé tel que (Médibridge, Intramed, Mexy,…) tandis que le reste utilise une solution propriétaire. 37 % des spécialistes interrogés ne pratiquant pas l’émission de rapports par voie télématique, soit 15 % de notre échantillon, projettent de le faire en 2002 ou 2003. Plus de la moitié de ceux qui n’émettent pas de rapport télématique indiquent qu’il n’en ont pas l’usage, un tiers environ estiment le système trop compliqué ou ne savent pas comment le mettre en place tandis qu’un cinquième disent ne pas avoir l’équipement adéquat. Il est à noter qu’un seul spécialiste (gynécologue) estime le procédé trop coûteux. Un tiers environ des spécialistes qui émettent sont contraints par manque de standardisation à le faire selon plusieurs formats différents. 5.3 Usage de la télématique Internet s’affirme aujourd’hui comme le vecteur principal de la télématique cryptée puisque deux tiers environ des prestataires le préfèrent à la connexion directe via modem comme l’illustre le tableau suivant. Usage des TIC par les prestataires de soins 37 © AWT – septembre 2002 Télématique médicale via Internet … Généralistes Spécialistes Emetteurs Récepteurs 61 % 76 % 67 % Pour la fréquence d’usage de la télématique, parmi ceux qui en disposent, il n’est pas étonnant de constater que près des trois quarts des généralistes le font au moins une fois par jour. Fréquence d’usage de la télématique médicale … Plusieurs fois par jour Une fois par jour Plusieurs fois par semaine Une fois par semaine ou moins Ne sait pas / N’a pas répondu Généralistes Spécialistes 25 % 45 % 14 % 13 % 3% 29 % 27 % 12 % 20 % 12 % La satisfaction globale du service de télématique médicale atteint 7,4 chez les généralistes et 7,2 chez les spécialistes. Le nombre de personnes insatisfaites (cote de 0 à 4) n’est pas négligeable (10 à 12 %) tandis que celui des personnes totalement satisfaites (cote 10) ne dépasse pas 12 à 15 %. Ce service peut donc s’améliorer aux yeux des utilisateurs. Trop peu de spécialistes ont accepté de nous donner une estimation des coûts mensuels liés à l’usage de la télématique médicale. Pour les généralistes, par contre, la moyenne se situe aux environs de 40 € . L’ensemble des médecins, utilisateurs ou non de la télématique ont été invités à exprimer leur principal souhait concernant la télématique médicale en 2002 et 2003. Comme souvent, seuls 30 à 40 % des répondants expriment un souhait explicite, les autres n’ayant pas d’idée à ce sujet. Il est par contre intéressant de noter que chez les médecins généralistes et spécialistes, l’idée la plus souvent exprimée, même si elle ne représente que 6 à 8 % des répondants, est le souhait d’une généralisation de l’échange électronique des données médicales. On trouve ensuite les classiques « plus simple, plus rapide et plus fiable » qui regroupent ensemble une dizaine de pourcents. 4 % des spécialistes et 2 % des généralistes souhaitent plus de sécurisation des échanges pour garantir le respect de la confidentialité des informations échangées. Certains reconnaissent qu’il est d’abord important qu’on les persuade qu’ils peuvent avoir confiance dans les systèmes de sécurisation lors de l’échange télématique de données. Dans le prolongement du souhait de généralisation des échanges télématiques, 2 à 3 % des médecins prônent tout simplement la mise en place d’un serveur d’échange unique ou à tout le moins d’un protocole unique. Notons tout de même que cet enthousiasme n’est pas universel et que quelques-uns craignent que cet échange télématique leur soit imposé dans un futur proche. Usage des TIC par les prestataires de soins 38 © AWT – septembre 2002 6 6.1 Internet Accès Internet L’accès Internet accessible directement depuis l’ordinateur professionnel est devenu très courant chez le médecin informatisé puisqu’on le retrouve chez plus des trois quarts des généralistes informatisés et chez près de neuf dixièmes des spécialistes. Ce taux d’accès est un peu moins favorable dans les autres professions médicales. Accès Internet professionnel Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Toutes professions confondues Praticiens informatisés 77 % 87 % 68 % 68 % 64 % 55 % 68 % Tous les praticiens 49 % 60 % 35 % 38 % 48 % 39 % 43 % Bon nombre de ceux qui sont connectés, à l’exception des logopèdes, le sont déjà depuis plusieurs années comme le montrent l’âge moyen de la connexion Internet ainsi que le taux des connectés récents, ayant branché leur ordinateur sur Internet depuis moins de 2 ans. Age moyen de la connexion (années) 2,88 3,48 3,59 2,87 1,96 2,39 Accès Internet professionnel Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Connectés depuis moins de 2 ans 22 % 20 % 14 % 23 % 46 % 31 % On constate que l’adoption d’une connexion Internet est souvent corrélative avec l’adoption d’autres technologies comme l’ordinateur ou le logiciel DMI. Les hommes sont plus volontiers (77 %) connectés que leurs collègues féminines (63%). Il est par contre plus étonnant de constater que l’âge du praticien n’influence pratiquement pas le taux de connexion chez les médecins informatisés ou l’influence positivement dans les autres professions pour autant, bien entendu, que le praticien soit déjà informatisé. Usage des TIC par les prestataires de soins 39 © AWT – septembre 2002 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% Pas informatisé 30% Informatisé 20% sans Internet 10% Informatisé avec Internet 0% - de 30 ans 40 à 49 ans 60 ans et plus 30 à 39 ans 6.2 50 à 59 ans Non connectés à Internet 45 % des praticiens déjà informatisés mais non encore connectés à Internet disent envisager cette connexion pour 2002 ou 2003. Projet d’installer une connexion Internet professionnelle en 2002/2003 Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Si déjà informatisé 47 % 42 % 33 % 60 % 48 % 34 % Parmi les praticiens non-connectés bien que déjà informatisés, 40 % ne voient pas l’intérêt qu’ils auraient à avoir une connexion Internet à usage professionnel. Les autres raisons invoquées sont, par ordre décroissant, le coût, les craintes vis-à-vis de la sécurité, le manque de temps et la peur de la complexité. 6.3 Type de connexion Internet Les accès bas débit restent encore majoritaires mais il semble que cette situation ne doive plus perdurer bien longtemps au regard du taux déjà important des connexions ADSL et des intentions de migration exprimées par les utilisateurs de connexion bas débit. Usage des TIC par les prestataires de soins 40 © AWT – septembre 2002 Bas débit PSTN ISDN 44 % 14 % 44 % 10 % 46 % 13 % 56 % 3% 62 % 4% 65 % 4% 53 % 8% Type d’accès Internet Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Tous les praticiens Haut débit ADSL Câble 38 % 4% 39 % 7% 37 % 4% 34 % 7% 32 % 2% 25 % 5% 34 % 5% Utilisateur bas débit avec projet de passer au haut débit en 2002/2003 Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières 54 % 50 % 42 % 43 % 31 % 35 % Les prestataires de soins font assez peu appel à des Provider Internet spécialisés dans le secteur médical puisque ce taux tourne autour de 12 % chez les médecins et n’atteint pas 10 % dans les autres professions médicales. En fait, il semble bien que beaucoup de prestataires, 5 à 10 % chez les médecins, souvent plus chez les autres, ne savent pas si leur Provider est spécialisé pour leur secteur. 6.4 Usages de l’accès Internet Chaque praticien disposant d’une connexion Internet sur l’ordinateur professionnel a été invité à préciser la fréquence d’usage globale d’Internet ainsi que celle de quelques applications particulières. On constate que seulement un (petit) cinquième des praticiens dit faire un usage quotidien d’Internet mais que près des deux tiers l’utilisent au moins une fois par semaine. L’ordinateur professionnel étant aussi parfois l’ordinateur familial, surtout chez les nonmédecins, il est compréhensible que certains praticiens disposent d’Internet sans pour autant l’utiliser personnellement. Usage global de l'Internet 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% Jamais 30% - de 1 X/mois 20% 1 et 3 X/mois 10% 1 à 4 X/sem. 0% Généralistes + de 4 X/sem Dentistes Spécialistes Usage des TIC par les prestataires de soins Logopèdes Kinés 41 Infirmières © AWT – septembre 2002 Le tableau suivant permet de mieux situer les niveaux d’usage vis-à-vis de l’ensemble des praticiens. Praticiens connectés Pas Régulier Occasionnel d’usage 65 % 33 % 2% 72 % 25 % 3% 60 % 32 % 8% 62 % 31 % 7% 49 % 44 % 7% 37 % 44 % 20 % Usages global d’Internet Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Tous les praticiens Régulier Occasionnel 32% 39 % 20 % 22 % 22 % 14 % 16 % 13 % 11 % 11 % 20 % 16 % Pas d’usage 52 % 48 % 69 % 67 % 58 % 70 % Les graphiques qui suivent donnent les fréquences d’usage de quatre applications importantes. Les taux se rapportent à l’ensemble des praticiens connectés. Courrier médical sécurisé E-mail avec les patients 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% Jamais 40% Jamais 30% - de 1 X/mois 30% - de 1 X/mois 20% 1 et 3 X/mois 20% 1 et 3 X/mois 10% 1 à 4 X/sem. 10% 1 à 4 X/sem. 0% Généralistes Dentistes Spécialistes + de 4 X/sem 0% Généralistes Dentistes Logopèdes Kinés Infirmières Spécialistes Autres E-mails + de 4 X/sem Logopèdes Kinés Infirmières Recherche infos médicales 100% 100% 90% 90% 80% 80% 70% 70% 60% 60% 50% 50% 40% Jamais 40% Jamais 30% - de 1 X/mois 30% - de 1 X/mois 20% 1 et 3 X/mois 20% 1 et 3 X/mois 10% 1 à 4 X/sem. 10% 1 à 4 X/sem. 0% Généralistes Dentistes Spécialistes + de 4 X/sem 0% Généralistes Dentistes Logopèdes Kinés Infirmières Spécialistes + de 4 X/sem Logopèdes Kinés Infirmières Rapportés à l’ensemble de leurs confrères, les médecins généralistes sont 19 % à utiliser régulièrement le courrier médical sécurisé et 7 % à l’utiliser occasionnellement. Chez les spécialistes, ces taux sont respectivement de 13 % et 7 %. Usage des TIC par les prestataires de soins 42 © AWT – septembre 2002 La proportion importante d’autres courriers électroniques vis-à-vis des courriers médicaux sécurisés et des courriers vers les patients tendent à faire penser que l’usage de l’Internet dans le monde médical reste encore fort traditionnel et trop peu intégré à la pratique médicale proprement dite. 6.5 Problèmes de sécurité 84 % des utilisateurs d’Internet disent n’avoir jamais rencontré de problèmes de sécurité pendant l’usage d’Internet. Les 16 % restant indiquent avoir reçu des virus qui ont provoqué des dégâts chez 7 % des utilisateurs. Ces chiffres sont tout à fait analogues à ceux relevés chez les citoyens wallons et varient peu d’une profession à l’autre. On notera qu’aucun praticien ne signale de problèmes lors de payements en ligne ou de perte d’information lors de transfert de données cryptées alors que ces deux possibilités ont été proposées explicitement lors de l’interview. Invités à proposer un montant annuel qu’ils seraient prêts à payer pour garantir la sécurité de leur système informatique, un tiers des praticiens ne savent pas quoi répondre, un second tiers déclare ne rien vouloir payer à ce sujet. Le troisième tiers donne un montant annuel variant le plus souvent entre 50 et 150 euros. Dans le cas de l’installation d’un système de protection contre ces problèmes de sécurité, 45 % des praticiens préfèrent qu’il soit installé chez eux, tandis que 23 % l’envisagent chez le fournisseur d’accès. 16 % pensent qu’il convient d’installer une protection à la fois chez le fournisseur et chez le client. Enfin, les 16 % restant n’ont pas d’opinion. 6.6 Achats en ligne Plusieurs sites spécialisés permettent aujourd’hui aux professionnels de la santé d’acheter sur Internet les consommables qu’ils utilisent dans le cabinet médical. Les chiffres qui suivent montrent, globalement, que si bon nombre de praticiens internautes ont déjà consulté ces sites, assez peu d’entre eux ont franchi le pas de l’achat en ligne. Commerce en ligne Généralistes Spécialistes Dentistes Kinés Logopèdes Infirmières Connectés Tous Consultation Achats en Consultation Achats en de catalogues ligne de catalogues ligne 30 % 8% 15 % 4% 32 % 7% 19 % 4% 61 % 30 % 21 % 10 % 52 % 13 % 20 % 5% 29 % 17 % 14 % 8% 25 % 3% 10 % 1% En fait, au point de vue du nombre de personnes effectuant des achats, le comportement des professionnels de la santé est assez comparable à celui des citoyens en général. Par contre, en matière de volume d’achat, le montant annuel est plus élevé, variant souvent entre 100 et 500 € chez les généralistes et entre 250 et 2500 € chez les spécialistes. Usage des TIC par les prestataires de soins 43 © AWT – septembre 2002 Les dentistes semblent être les champions de l’approvisionnement en ligne puisqu’à la fois 10 % d’entre eux déclarent acheter sur Internet et l’observation des montants déclarés montre que ces achats totalisent, dans près de la moitié des cas, plus de 1000 euros. Les logopèdes, qui se distinguent aussi par un bon nombre d’achats en ligne, se montrent par contre de bien moins grands consommateurs car, dans notre échantillon, les totaux annuels ne dépassent jamais 250 €. Les praticiens qui n’ont jamais acheté de produits en ligne ont été invités à préciser les raisons pour lesquelles ils ne l’ont pas fait. Vu le caractère très « social » des professions médicales, il n’est pas étonnant que la première raison soit la préférence pour les contacts humains. Le tableau suivant détaille les dix raisons principales invoquées : Motifs de non usage des achats en ligne 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Préfère les contacts humains Crainte des problèmes de sécurité (notamment pour le payement) Préfère voir le produit avant d’acheter Pas de besoin, rien à acheter Est fidèle à ses fournisseurs habituels Les produits souhaités ne sont pas disponibles en ligne N’a jamais essayé, n’a pas l’habitude N’a pas confiance N’a pas trouvé le produit cherché Ne trouve pas cela pratique Fréquence 19 % 15 % 12 % 8% 8% 6% 4% 3% 3% 2% -o-O-o- Usage des TIC par les prestataires de soins 44 © AWT – septembre 2002