COMMUNIQUÉ DE PRESSE Pas de pénurie médicale en Belgique

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE Pas de pénurie médicale en Belgique
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pas de pénurie médicale en Belgique
Bruxelles, le 13 mai 2015
Nous disposons enfin d’une analyse chiffrée du cadastre des professions médicales en Belgique. Les
chiffres sont parlants. La Belgique comptait, en 2012, 51.420 médecins dont 68.3% actifs, c.-à-d. à peu
près 35.000 médecins. Dont 16.144 généralistes avec 76% d’actifs, soit à peu près 12.000 généralistes
actifs. ‘Actifs’ voulant dire effectuant des prestations remboursables par l’INAMI.
L’évolution montre, de 2004 à 2012, une stagnation du nombre de médecins généralistes et une
augmentation des spécialistes de 14.5%. La répartition en âge montre qu’11% des spécialistes et 10%
des médecins généralistes en activité ont plus de 65 ans.
On compte presque 5.000 médecins en formation en 2012. Ces chiffres peuvent être affinés en allant
chercher les données statistiques de la Santé publique. Pour cette catégorie, on peut légitimement estimer
que 100% sont actifs plein temps, dans le cadre de l’assurance maladie-invalidité, en conformité avec le
statut réglementaire de cette catégorie de médecins. Pour les médecins généralistes, il y avait 717
médecins en formation en 2012, 810 en 2014. Les médecins candidats spécialistes s’élevaient à 3.962
en 2012 et à 4410 en 2014. 5200 médecins sont donc en formation. La lecture de ces données démontre
que les départs à la retraite et les arrêts d’activité des médecins plus âgés ne doivent plus susciter
d’inquiétude quant à la prise en charge sanitaire de la population puisque le nombre de candidats
spécialistes qui, par définition, seront libres de travailler à 100% sur le marché des soins de santé,
dépasse le nombre de sortants et ce, largement.
L’analyse des répartitions selon les régions montre, de façon frappante, une différence d’activité notable
entre les collègues néerlandophones et francophones. En particulier en médecine générale, la sousactivité est frappante, à Bruxelles et en Wallonie, en comparaison avec la Flandre, lorsqu’on réfère
l’activité à la définition ETP tenant compte de la production honoraires INAMI des médecins. Il existe
donc une marge d’activité importante non actuellement sollicitée, qui permet également de réduire à
néant toute appréhension quant à la capacité du système de santé d’assurer une couverture sanitaire
confortable et convenable en Belgique.
Le rapport fourmille aussi de données détaillées par spécialité qu’il ne m’appartient pas ici de
commenter.
On peut conclure que ce document apporte, dans tous les secteurs d’activité et dans toutes les régions
du pays, un démenti fort par rapport aux assertions du monde politique francophone qui agitait
constamment le spectre d’une future réduction drastique de la capacité médicale. C’est tout le contraire,
ces chiffres démontrent l’existence de la pléthore médicale, en francophonie en particulier, et précise
qu’il n’y a pas lieu de craindre à l’avenir les effets d’une prétendue pénurie de médecins en Belgique.
Il appartient donc maintenant aux responsables politiques francophones de prendre les mesures
adéquates, pérennes et fortes, pour maintenir un quota limité de production de futurs médecins.
Dr de Toeuf
Président de l’ABSyM
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