Paul MBA ABESSOLE
Transcription
Paul MBA ABESSOLE
Paul MBA ABESSOLE -7 Cette photo fait actuellement l'obJet des polémiques entre mes amis et mes détracteurs sur internet. J'avais dit aux uns et aux autres que j'allais donner une réponse globale pour édifier ceux qui, en vérité, ont vraiment envie de l'être, Voici cette réponse. Elle correspond à la vérité avec laquelle mes amis et moi nous voulons nous réconcilier. Elle a été prise, le 10 mai, par un lnconnu, lors de la parade de la 9è édition de la Fête des Cultures du 9 au L2 mai 2008. Nous sommes en bordure de mer, Cet inconnu n'était pas un photographe ordinaire, il était à la fois détracteur de Paul Mba-Abessole et d'Omar Bongo. C'est d'autant plus avéré qu'il n'a publié son æuvre que sur lnternet, pour que tout le monde entier se gausse de ces deux personnalités. On peut identifier huit personnes I * : Omar Bongo Ondimba, Président de la République; z .!. Paul Mba-Abessole, Vice-Premier Ministre, Ministre culture 4. de la ; Georgette Koko, Vice-Premier Ministre, Ministre l'Environnement de ; Chris Nguembi, Ministre de la santé; ..t deux aides de camp du Président de la République dont Arsène;j'ignore le nom du deuxième. * Slmon Nang Ekwaghe, Protocole; .3. René Radembino Coniquet, Président du Sénat. Si l'on regarde attentivement cette photo, que constate-t-on ? L'angle de vue est délibérément fermé; Le ton est ainsi donné : la Fête des Cultures est réduite à ces Huit participants. Autant dire que c'est un non-événement, On peut donc se gausser des deux principaux acteurs : Omar Bongo-Ondimba et Paul Mba-Abessole. Se gausser d'abord de Mba-Abessole à genoux devant Omar Bongo, Quelle aubaine de pouvoir ridiculiser Mba-Abessole avec sa Fête des Cultures, ll est prêtre, et on glisse facilement dans le sens religieux. L'intoxication subliminale est engagée, Quelle honte qu'un chrétien et qui, plus est, prêtre de se mettre à genoux devant un être humain I Un acte d'adoration de fait. Abomination d'abomination Mba-Abessole est pendable, On a ajouté à cela de nombreuses citations bibliques. Ces détracteurs sont parmi les faux amis de MbaI Abessole comme dans le camp de ses adversaires dont certains sont des ennemis. L'un d'entre ces derniers a, en effet, déclaré, un jour : < Je suis prêt à dépenser toute ma fortune pour anéantir MbaAbessole >, Pour quelle raison ? Personne ne sait. Que fait Paul Mba-Abessole à genoux devant Omar Bongo ? l L'auteur de la photo a délibérément ouvert la voie au vagabondage 3 des imaginations avec leurs désirs insatisfaits, notamment ceux d'avoir de l'argent et de manger à leur faim. Un néologisme, créé par les militants du PDG, vient en surface : le < mangement qu'on l identifie à Mba-Abessole, Car, pense-t-on, il ne peut se comporter ainsi que pour avoir de l'argent ou des faveurs. Les esprits non avertis s'enthousiasment pour tirer à boulets rouges sur Mba-Abessole. Cette fois-ci, pense t'on aucun de ses amis ne peut le défendre, pas même ses frères prêtres, Le sort de Mba-Abessole est donc scellé. Se gausser aussi de Bongo, cela est plus subtil. Le discours sous- jacent est : ( Comment le Président de la République peut-il se déplacer pour un truc qui n'a pas de consistance comme la Fête des Cultures ? En fait de participation, il n'y a que trols pelés et un tondu, Pas de ministres, il n'y a pas foule. Cela valait-il le déplacement d'un Président de la République ? Ce dernier s'est ridiculisé. ll aurait mieux fait d'envoyer quelqu'un pour le représenter. ll n'a pas encore compris que son affaire avec Mba-Abessole ne peut pas aller loin. Manifestement, à son début, la Fêtes des Cultures Fêtes des Cultures du 16 au 19 mai 1997 n'était pas vue d'un bon æil. La plupart des collaborateurs du Président Omar Bongo n'en voulaient pas. Je veux parler surtout des membres du Gouvernement dont certains avaient donné des consignes aux ressortissants de leur province de ne pas y participer. C'est ainsi qu'il n'y eut avec nous aucun représentant du gouvernement, mais les populations y ont répondu massivement, Un autre fait, C'est que, ce jour 10 mai, des églises du réveil organisèrent, comme nous, une marche en direction de la place oùr nous devions organiser notre parade. N'eût été la vigilance des services de l'ordre, ces manifestants seraient venus passer devant la tribune du bord de mer oir les participants à la fête était assemblés. C'était leur intention. ll y aurait probablement eu un dérape, si les 4 deux arches s'étaient trouvées face à face, Moi-même, lorsque je suis passé devant les éveillés , j'ai été hué, à mon grande étonnement à la hauteur du carrefour du collège lmmaculée Conception. Je me suis évidemment bien gardé de réagir, J'avais compris que s'il y avait eu le moindre incident, les autorités auraient décidé de ne plus organiser cette fête. Heureusement que les services de sécurité leur gnf demandé d'emprunter un autre chemin. Ce sont les forces qui voulaient nous barrer la route à la première édition de la Fête des Cultures qui se sont imposées pour obtenir la suppression de celle-ci afin de la remplacer par un défilé des seins nus venus de Rio. Ce sont ces mêmes forces qui se sont saisies de cette photo du 10 mai 2008, pour faire se déchaîner leur haine contre Mba-Abessole. J'en cite quelques fleurons avec les noms de leurs auteurs, o Charles Assembe: ç Paul mangement, Dltes quelque chose Mba-Abessole t allas Mba (15 mal), o Deonna Ada Ovono: r Vralment pltlé t (75 mal), o tules Mbeng Ndoutoume : (15 mal), r Lo honte, il carrément ù genoux > o Steeve Ndoutoume : r Kléééé, a mba n (75 mat), o Petula Vanllllnée: r Depuis que le père paul est dans le mangement. Mdrrr t (75maî), o Ben'ly Blnlumba: ç Et vralment tu essals qu' même de te justfiler heln aaahhhh kléééé (15 mal). o r J'al Jamals vu un autre homme polltique le lolre oooohh SE,GNEUR D\EU o Illll(15 lll mal). Kalé Mous: Ie respect que Je vous dols, mals tout le respect VOUS ETES UN ,DIOT, Mercl de vous être moqué des gabonais r (75 mal), < Monsleur Mba-Abessolo avec 5 a a tustln Ndong Mba : ç Aklééé I A tara Mba za ossone I ye blga yeme ne waye sougoulan'ano 7 t (15 mal) lonos Kourouma: ç Pitlé n (15 mai), Marvln Alokobdong-Eloulouo: K un hom san dlgnité n, plus k povre type, vrl mlnable, un nul et pure nul, rlgolo n, Loulou Medz: PATHETIC PR UN PRETRE kel polsse 77777 t, Toutes ces réactions des faux noms témoignent, on peut le constater, du bas niveau intellectuel, psychologique et culturel de leurs auteurs. Je constate que les jeunes manipulés qui interviennent, ici, n'ont pas suivi des cycles d'études complets. Cette situation nous interpelle au plus haut point. Ce qui est vrai, c'est qu'on ne peut pas laisser les choses en l'état. Toutes les injures que je subis de nos jeunes reflètent ce que nous sommes nous-mêmes. Nous ne savons plus discuter, mais nous insulter, nous calomnier, nous diffamer, Tout est toujours interprété dans le sens négatif. Notre jeunesse est un problème brûlant auquel nous devons urgemment apporter des solutions. Que de confusions I Que d'amalgames ! On passe du domaine culturel à celui religieux à pieds joints. Aucun respect des isotopies. On mélange les torchons et les serviettes, Je continue mon analyse, Je vais maintenant aborder la vraie interprétation de cette photo qui, il faut l'avouer, n'est pas de lecture facile à cause du venin qu'y a mis l'auteur, C'est, en effet, un habile manipulateur. Les intelligences négatives excellent dans cette technique. Faisons d'abord ressortir le contexte de la photo. Celle-ci est un canal de communication, Elle reflète un geste, une position. Comme telle, elle est un moyen de communication ; autrement dit, un geste, une position ou une posture sont comme des mots. lls ne prennent des 6 sens précis que dans un contexte donné. Ainsi, par exemple, le mot < idiot > sorti du cæur aimant d'un grand père à son petit-fils n'a pas le même sens que celui prononcé par un homme dominé par la haine comme Kafé Mous à l'adresse de Mba-Abessole, le 15 mai 2015. La photo en question a été prise lors de la parade de la 9è Fête des à la lumière de ce qu'il faut l'interpréter. ll est donc erroné d'y voir un sens contexte religieux quelconque comme le font la plupart de ceux qui en parlent. Cultures, Son contexte est culturel. C'est donc Comprenons. Rappelons d'abord qu'il y a des gestes et des stations de base communs à tous les peuples : les stations debout, assise, accroupie, couchée, agenouillée. Ces stations, comme d'autres spécifiques à chaque communauté culturelle, peuvent avoir un sens religieux s'ils sont placés dans un contexte religieux. Par exemple, la station couchée qui, apparemment, est indifférente peut prendre un sens religieux. En effet, dans le premier livre de Samuel, on peut lire < ce jour-là, Eli était couché à sa place habituelle.,, et Samuel était couché dans le Temple du Seigneur où se trouvait l'arche de Dleu... > (1S3, 1-3), La station couchée, dans les deux cas, est bien religieuse, Cette même station couchée se rencontre aussi chez les prostituées sacrées dans les temples des antiquités égyptienne, grecque et romaine. ll n'y a donc pas de posture plus religieuse qu'une autre, c'est, répétons-le, le contexte qui lui donne son sens. ll en va de même pour toutes les positions y compris celle à genoux. ll est donc la Fête des Cultures est culturel, partant, le sens de la photo l'est aussi. Voilà donc notre photo située établi que le contexte de culturellement. ll reste à donner le vrai sens de la photo dans son contexte. C'est ici qu'il faut faire intervenir les notions de proxémie et d'ergonomie. La proxémie est l'étude des distances entre les personnes en interaction 7 dans un espace. C'est ainsi que nous avons Omar Bongo I p ) et Mba- Abessole en interaction dans un espace limité par le protocole du Président de la République. Ce dernier a son siège et Mba-Abessole, le sien, placé à une distance respectueuse de la proxémique. L'ergonomie est l'étude de la façon dont les deux personnages occupent l'espace en restant en équilibre statique pour jouer efficacement un rôle, Les deux personnages qui nous intéressent sont dans un espace décidé par le protocole, L'équilibre est respecté tant qu'il n'y a pas un mouvement à l'intérieur de cet espace, Cet équilibre est rompu dès qu'on introduit un mouvement. Or le Président demande au Ministre de la Culture de lui expliquer globalement le déroulement de la cérémonie, On prend en compte que l'acuité auditive du Président n'était plus celle de ses vingt ans. ll fallait donc que le Ministre parte de son siège pour se rapprocher du Président à une distance qui respecte à la fois la distance qu'il ne faut pas dépasser sous peine de manquer de respect au chef et la distance d'une bonne audition, Le Ministre s'est levé de son siège et s'est dirigé vers le chef, Dès lors l'équilibre proxémique prévu par le protocole était rompu. ll fallait en créer un autre, à partir de la nouvelle position du Ministre. Cet équilibre se fdra dans un espace plus restreint et autour du siège assez bas du Président de la République. Lorsqu'on parle d'équilibre, on pense à l'ergonomie, Cela veut dire I \ J que le ministre devait avoir une position qui rétablisse l'équilibre rompu de l'espace, après avoir quitté son siège, tout en restant luimême en équillbre, Les positions possibles dans cet espace Couchée ? Non, parce qu'impossible ; L\. Debout ? Non, parce qu'irrespectueuse; Accroupie ? Non, parce que pénible; ? 8 Un genou au sol ? Non, parce qu'impossible, le siège du chef étant trop bas; comparer avec cette autre photo ci-dessous de MbaAbessole dans la librairie de la Procure, à Paris ; il y a équilibre sans pénibilité. A genoux ? C'est la seule et unique position possible dans cet espace. Le Ministre ne se met pas à genoux pour le chef, mais pour lui-même. ll a besoin d'équilibre pour s'exprimer aisément. ll est sûr qu'il ne va pas se salir sur la moquette mise en place. ll tient discrètement de sa main gauche un côté du siège du chef, sans toucher ce dernier, Cette position prise, le Ministre a donc sa main droite libre. ll peut aisément faire accompagner ses paroles par des gestes, Celui que nous avons sous les yeux montre le pouce joint à l'index qui, en langage gestuel, témoigne de la sincérité du locuteur. 9 Par ailleurs, les traits du visage du Ministre sont ceux de quelqu'un qui veut faire passer une idée, qui veut convaincre, Car il fallait, il faut encore convaincre aujourd'hui que la Fête des Cultures est une nécessité pour donner vigueur à notre diversité culturelle, Voilà la vérité avec laquelle nous devons nous réconciller, Tous les délires des détracteurs ne sont que les fruits de leur haine. Je pense que tout le monde est d'accord avec moi maintenant que la haine rend bête I Fait à Libreville, le 22 Mai 2015. Paul MBA-ABESSOLE.