Les filles et les garçons
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Les filles et les garçons
Les filles et les garçons Création 2007 Massimo Furlan, NUMERO23PROD www.massimofurlan.com Distribution et soutiens Création 2007 Durée 90 minutes Avec la participation de Philippe de Rham, Anne Delahaye, Karine Dubois, Christophe Fiat, Antoine Friderici, Massimo Furlan, Laura Gamboni, Sophie Guyot, Thomas Hempler, Sun-Hye Hur, Shin Iglesias, Julie Monot, Claire de Ribaupierre, Elèhn Rion, Brian Tornay, Stéphane Vecchione. - 10 interprètes sur scène et 2 techniciens en tournée - Administration Laura Gamboni Diffusion Tutu Production Véronique Maréchal, Simone Toendury T: +41(0) 22 310 07 62 [email protected] Case Postale 264 CH - 1211 Genève 8 www.massimofurlan.com Photos Ceillier&Nydegger Coproduction Théâtre de l'Arsenic, Lausanne et Parc de la Villette, Paris Soutiens Loterie romande, Etat de Vaud, Pro Helvetia - Fondation suisse pour la culture, Ville de Lausanne, Banque Cantonale Vaudoise Extraits de Presse “Aussi disparate qu’imprévisible. ce drôle d’objet théâtral marie, avec un kitsch délicieusement soigné, tutus vaporeux, cowboys désuets, images vidéo et guitares électriques. Un spectacle détonnant, où l’on retrouve avec bonheur cette désormais fameuse “Furlan touch”, qui vibre ici sous les tubes fleur bleue des années quatre-vingt.” L’Hebdo,19 avril 2007 “Du Massimo Furlan pur cru, avec imageries fantasmatiques, ton décalé, références pop et autres touches très personnelles, comme ces réminiscences de l’enfance où se mêlent la peur et la honte. « Je me souviens avec émotion de ces moments de panique absolue où, au lieu d’aller vers la fille qui nous plaît, on reste planté là, les bras ballants, laissant peut-être passer l’occasion de sa vie ». “ Le Matin Dimanche, Anne-Sylvie Sprenger, 22 avril 2007 “Autant de furlaneries que l’on retrouvait aussi dans les précédents Palo Alto (2006) ou Gran Canyon Solitude (2003) mais que Les filles et les garçons sublime dans la confrontation avec la noirceur du texte de Fiat - véritable texte pour l’univers de Furlan, peu habitué à s’imposer une telle dose de pessimisme. En renversant aisément la vapeur - le final jouissif suit une délicieuse scène d’Eurokaraoké -, le propos du Lausannois démontre la solidité de ses assises. “ Le Courrier, Samuel Schellenberg 24 avril 2007 Thème Les filles sont différentes et tout serait plus facile si, un instant, il était possible d'être à leur place. Massimo Furlan tente littéralement l'expérience et croise les univers de cinq filles et de cinq garçons: du cuir et des mobylettes, des tutus vaporeux, des cowboys aux jambes arquées, des hordes de filles sauvages... tout ce monde s'entrechoque au travers de tableaux maniant le kitsch clinquant et une irréalité inquiétante. Pour la première fois, les images fantasmagoriques de Massimo Furlan s’associent à un récit, celui de l'écrivain et performer Christophe Fiat, présent également sur le plateau. Son texte puise dans les fictions de Stephen King pour évoquer l'intime de l'adolescence sur fond d'épouvante et de désespoir. Si le burlesque de Furlan semble éloigné de l'écriture de Fiat, tous deux récupèrent les codes appartenant à la culture populaire. Une collaboration qui met en exergue le sens du décalage, tout en restituant avec humour la difficulté de trouver un point de rencontre entre le féminin et le masculin. « Bien sûr les filles se moquent souvent des garçons. Elles aiment les défier et elles s’esquivent. Bien sûr les filles s’arrangent pour rester en bande, comme les garçons. Alors, ils se croisent et ils se ratent, ils se blessent, bien sûr, mais ils ne s’ignorent jamais. Et ils finissent toujours par se retrouver et la rencontre peut commencer. Qu’est-ce qui fait qu’ils se regardent enfin ? que soudain ils s’enlacent ? Dans ces instants privilégiés, le temps s’arrête et se suspend, la différence entre les filles et les garçons ne compte plus, elle s’annule dans l’étreinte. Alors, les garçons et les filles se serrent au plus près pour danser un slow qui n’en finit pas, qui étire l’instant, le prolonge. Le corps de l’autre devient son propre corps, dans une tendre intimité. Et c’est le début d’une idylle. » Claire de Ribaupierre - Christophe Fiat Massimo Furlan Né le 8 octobre 1965 à Lausanne, de parents italiens, Massimo Furlan, après une formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Lausanne (1984-1988), initie un cycle de travaux axés sur la thématique de la mémoire et de l’oubli. Il expose régulièrement depuis 1987. Il s’intéresse à la représentation scénique et collabore avec plusieurs compagnies de danse et de théâtre. En 2003 il fonde Numero 23 Prod mettant l’accent sur la performance et l’installation. De là naîtront des projets tels que “Live me/Love me”, “Furlan Numero 23”, “Gran Canyon Solitude”, “International Airport”, “(Love story) Superman” et « Palo Alto » et « Numéro 10 ». Le fil conducteur des différents projets de Massimo Furlan est la biographie. Une histoire simple et banale, celle d’un enfant de parents italiens, né en Suisse, celle d’un adolescent comme un autre. Il n’y a aucune volonté de parler de soi pour soi, comme quelque chose de particulier. Les souvenirs évoqués sont ceux de tous, ceux d’une génération tout au moins, née dans le milieu des années 60. Le travail est centré sur la question de la mémoire. Les projets naissent d’une image-souvenir : la photographie d’un chanteur qui se trouvait dans la chambre de la sœur (Je rêve/je tombe et Live me/Love me) ; les moments pendant lesquels, enfant, il jouait au football seul dans sa chambre en écoutant les matchs à la radio ( Furlan/ Numero 23) ; ou bien quand, avant d’aller au lit, il était en pyjama avec un foulard autour du cou et qu’il s’imaginait être un Super héros (love story Superman) ; ou encore, lorsqu’adolescent il tombait amoureux d’une fille et ne savait que lui dire (Gran Canyon Solitude, Les filles aiment Jeff Buckley, les garçons aiment Nirvana). Tout part toujours d’une anecdote, petite histoire vraie, constituée d’éléments simples. De l’anecdote, on passe au récit, à la construction de la fiction. Ne se posant pas la question des limites entre les genres, ses performances sont constituées « d’images longues ». Ce sont des images quasiment immobiles. Avec des actions très simples (un geste, un mouvement, un regard) qui restent longtemps devant le spectateur et l’oblige à entrer, à s’activer, et à mettre du sens : à construire son propre récit. Au fil de ses travaux, Massimo Furlan questionne l’acte de la représentation : il revisite les icônes, aborde la question de l’échec et de l’écart entre le modèle et le vivant, produisant par là un effet burlesque et poétique. Il réunit autour de ses projets des interprètes aux trajectoires diverses, allant des professionnels de la scène aux amis les plus proches.