La glissade du pont-rail des Grèzes

La glissade du pont-rail des Grèzes
J.RICHER
Bientôt
site Mairie Montélimar
Site de la ville de Montélimar
Coût des travaux : 1 650 000 euros TTC
Nombre d'heures travaillées : 6200 heures
Autrefois
Ces vues d’artiste montrent le double passage sous les voies du chemin de fer : l’ancien passage
reconverti en chemin pour piétons et cyclistes, le nouvel ouvrage réservé aux véhicules légers.
Comment cette nouvelle voie a-t-elle été mise en place ?
Le défi à relever était simple : n’interrompre la circulation ferroviaire que quelques heures
seulement !
La procédure utilisée se résume en quelques lignes :
Creusement d’une tranchée large et profonde de 10 mètres pouvant contenir le pont
Construction d’un pont placé sur des rails de glissement (perpendiculaire à la voie
ferroviaire)
Suppression des voies de chemin de fer existantes avec creusement d’une tranchée
pour y encastrer le pont
Mise en place du pont que l’on fait glisser à sa place définitive
Remise en place des rails sur le pont et mise en service du nouveau passage pour les
véhicules légers.
L’historique de cette mise en œuvre
1. Le trou à côté de la voie ferroviaire
site Mairie Montélimar
2. La construction du pont
site Mairie Montélimar
Des rails sont installés dans la zone de 10 mètres de profondeur creusée pour permettre la
construction de la structure. Ces rails serviront à faire glisser le pont. Celui-ci est construit sur des
patins qui vont glisser sur ces rails. Le pont en béton contient un maillage en acier lui donnant la
solidité. Le radier de l’ouvrage a été coulé sur une bâche soutenue par des plaques de « styrodur »,
pour obtenir une surface lisse sous la structure. L’ouvrage pèse 430 tonnes. Le glissement est assuré
par du téflon. Une fois le pont arrivé à son emplacement définitif, un coulis de ciment sera injecté
pour combler les vides entre le sol et le dessous du radier.
3. Le glissement du pont
site Mairie de Montélimar
On voit sur les 2 côtés, les vérins hydrauliques qui sont ancrés sur les rails de glissement. Ces
vérins ont poussé le pont de la manière suivante : chaque vérin est fixé au pont et s’ancre à l’arrière
sur le rail de glissement. Le vérin « se détend » et pousse le pont d’une trentaine de centimètres ;
puis chaque vérin se détache du rail de glissement en se « recontractant » ; chaque vérin se fixe de
nouveau sur les rails de glissement, etc. Si vous avez déjà observé le déplacement d’une chenille sur
une feuille, alors vous avez déjà observé le glissement d’un pont !
photo Yvon Charat
Vous observerez sur le sol la bâche qui se découvre progressivement ainsi que les plaques en
plastique dur.
L’Université Populaire de Montélimar a permis à une quinzaine d’adhérents de vivre ce moment
étonnant de la glissade d’un pont de 430 tonnes avec les explications du chef de chantier de la SNCF
et la présence de l’ingénieur chargé du projet.
Nous devons cette initiative à Pierre Petit, bénévole de notre association, qui a relu et complété cet
article. Et un grand merci à Yvon Charat pour ses photos.
photos Yvon Charat