Technologies de l`Information et de la Communication (TIC) au

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Technologies de l`Information et de la Communication (TIC) au
Technologies de l’Information et de la Communication
(TIC) au service de l’école et de la communauté :
Exemple de la Mauritanie
Racine Oumar N’DIAYE
Université de Nouakchott
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Département d’Histoire
[email protected]
La République Islamique de la Mauritanie, avec une superficie de 1.030.700
Km2 est située entre le 15ème et le 27ème parallèle nord et entre le 5ème et le 17ème
méridien Ouest . Essentiellement saharienne et sahélienne, elle est limitée au nord
par le Sahara Occidentale et l’Algérie ; à l’est par le Mali ; au sud par le Mali et le
Sénégal et à l’ouest par l’Océan Atlantique. Elle constitue un trait d’union entre le
Maghreb et l’Afrique noire.
Sur le plan administratif, la Mauritanie est divisée en :
13 Wilaya (Régions) sous l’autorité d’un Wali (Gouverneur) ;
53 Moughata (Départements) dirigés par un Hakem (Préfet)
208 Belediya (Communes) dirigées par un Oumda (Maire) dont 163
sont rurales.
Sur le plan économique, la Mauritanie tire ses principaux revenus du fer, du
poisson, de l’agriculture, de l’élevage et tout récemment de l’or noir (Pétrole).
I) Le milieu physique
Le territoire est soumis au cours de l’année à l’alternance de trois courants
principaux (1):
- L’alizé maritime, ayant pour origine l’anticyclone des Açores règne sur le littoral
atlantique. Il est dévié à l’intérieur du pays par la dépression continentale. C’est un
vent frais et relativement humide qui se dessèche au cours de sa longue traversée
du pays vers l’intérieur ;
- L’alizé continental - Nord : il provient de l’anticyclone des Açores et des hautes
pressions qui règnent sur le Maghreb et la méditerranée. Il est chaud, instable et
empêche toute possibilité de précipitations ;
- La mousson d’été où l’alizé - Sud : Il est responsable de la majorité des pluies qui
s’abattent sur le territoire. Il provient de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Soufflant
suivant une direction Ouest – Sud – Ouest il agit de juin à septembre.
Quand au rythme des saisons il est également contrasté. Les mois les moins
chauds sont décembre et janvier. Dès le mois de février les températures s’élèvent
pour atteindre leur paroxysme en mai et août.
II) Le relief
La Mauritanie présente, dans l’ensemble, un relief assez faible de type saharien au
Nord et de type Sahélien au Sud.
Si la côte de la Mauritanie, rectiligne et basse, constitue la région la moins arrosée
du pays, la partie septentrionale qui présente l’aspect d’une plaine unie et basse
reste la plus arrosée du pays.
En effet les seuls massifs montagneux sont les plaines de l’Adrar (500 m
d’altitude) et du Tagant (300 m), prolongés par ceux de l’Assaba et de l’Affolé.
(1)
TOUPET (Ch), PITTE (J, R), la Mauritanie. Que sais-je ? P.U.F, Paris, 1977
III) La société
Terre de contact, la Mauritanie réunit des populations arabes (maures)
nomades, et noires paysannes fixées sur la marge méridionale. Sa population est
estimée, à en croire le recensement de 1998 à 2.493.073 habitants. Le taux
d’urbanisation est passé de 21,6 % à 41% en 1988 et 53,6% en 1998. Seules les
deux grandes capitales Nouakchott et Nouadhibou attirent une grande affluence : Si
l’une est politique, l’autre est économique. Cette urbanisation exponentielle
s’explique, entre autres, par la péjoration climatique, l’espoir qu’ont les ruraux de
trouver des conditions de vie meilleures en villes et le manque de décentralisation
administrative et politique. L’Islam reste le fondement des valeurs sociales
mauritaniennes. Il représente une «véritable civilisation nationale» (2).
En Mauritanie on y retrouve plusieurs composantes sociales : Les Arabes
communément appelés Maures et l’ensemble Négro-africain composé de Halpoularen, Soninko, Wolofs. On est en présence d’un univers social riche par sa diversité
culturelle et uni par l’Islam.
Les activités économiques présentent les traits d’une économie de
subsistance : la société bédouine, issue d’un monde rude, impitoyable, plus minéral
que vivant est elle-même rude. L’environnement conditionne l’Homme de désert
soumis à une économie de rareté des moyens de productions de base et d’insécurité
perpétuelle dans l’appropriation des moyens de subsistances. Quand aux
populations riveraines du pleuve Sénégal, l’agriculture est leur activité économique
essentielle. Elles sont soumises, comme celles du Nord, à l’influence du climat.
(2)
N’DIAYE (R,O), Technologies de l’Information et de la Communication, travail collaboratif et
développement humain : Cas des professeur du secondaire de Nouakchott, Master International En eLeaning (MIEL), Coselearn / Qualilearning, 2007, P.9, 74P.
Voilà schématiquement présentée la Mauritanie, «Terre de contrastes
marqués, dans la nature comme dans la société, tour à tour on l’aime et elle vous
insupporte, mais jamais ne vous laisse indiffèrent. Il faut y vivre au jour le jour, s’y
passionner, s’y quereller, s’y ennuyer parfois, puis laisser le vent de sable aplanir,
égaliser, poncer les expériences et les sentiments pour n’en conserver que l’épure,
l’essentiel. Ainsi l’on peut comprendre ce qui est la Mauritanie…un pays austère et
fascinant difficile, déroutant, mais dont on ne peut se détacher une fois qu’on l’a
«rencontrée » » (3).
IV) Informatisation et « Intérnetisation » de la Mauritanie
En Mauritanie, le Plan de développement de l’infrastructure nationale
d’information et de communication fut élaboré suite à la vingt et unième réunion de la
conférence des ministres de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) tenue
en Mai 1995. De cette conférence fut adoptée la résolution 795(XXX) intitulée
« Mise en place de l’autoroute de l’information en Afrique ».
Qui plus est, la CEA identifia un groupe d’experts qui devait s’occuper des
Technologies de l’Information et de la Communication. Après quelques mois
d’intenses activités, le groupe élabora un document intitulé Initiative « Société de
l’Information en Afrique » (AISI) qui fut adopté lors de la vingt deuxième conférence
des ministres de la CEA.(4)
(3)
BELVAUDE ( C ) 1989, la Mauritanie, Karthala, Paris, P.25 . pour plus d’informations sur la Mauritanie, vous pouvez
consulter la thèse de Doctorat de N’DIAYE (R, O) intitulée « Pouvoir et sociétés dans la Mauritanie coloniale 1904-1960 »,
Université de Tunis 1, 1994-1995.
(4)
Il était communément admis que l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication doit
contribuer au développement économique et social de l’Afrique en l’aidant à:
•
Améliorer la qualité de vie de chaque africain ;
•
Intégrer les économies de la région ;
•
Créer des nouveaux emplois ;
•
Favoriser l’acquisition du savoir et des connaissances ;
•
Améliorer les échanges commerciaux et les relations avec la communauté mondiale.
(D’après les résolutions de l’AISI qui ont été adoptées en mai 1996 lors de la conférence des ministres de la CEA)
Plusieurs
institutions
à
l’image
du
Centre
de
Recherche
pour
le
Développement International (CRDI), soutinrent la Mauritanie dans son plan de
développement qui fut validé en septembre 1999 lors d’un atelier sous l’égide du
Ministère de l’Intérieur des postes et des télécommunications. Mieux en mars 1998 la
Mauritanie dans sa stratégie de développement à l’horizon 2001 axée surtout sur
l’éradication de la pauvreté octroya une place de choix à l’enseignement en ce sens
que ce dit programme visait à accroître l’accès à l’enseignement tout en améliorant
sa qualité et son adéquation au marché de l’emploi. Plusieurs indicateurs sociaux
furent améliorés et la loi 99-012 portant réforme du système éducatif fut promulguée
le 26 avril 1999. Cette dernière stipulait l’introduction de l’informatique et des
technologies de l’information et de la communication au niveau de la 4ème année du
secondaire.
Le Programme National de Développement du Secteur de l’Education
(PNDSE) allait dans ce sens. (5)
En septembre 2000 un Secrétariat d’Etat aux Technologies Nouvelles fut crée.
Il élabora en 2002 une stratégie nationale de développement des TIC laquelle en
2006 eut pour objectif de permettre la maîtrise de l’utilisation des TIC dans tous les
secteurs de l’économie, dans l’administration et par toute la population sur tout le
territoire national.
Ces objectifs trop ambitieux et qui relèvent du domaine de l’impossible, vu
l’existant, ne purent être atteints. L’infrastructure Internet, en Mauritanie, reste
relativement faible.
Pour une meilleure intégration de la jeunesse scolaire dans les nouvelles
technologies de l’information et de la communication, les enseignants doivent être
sensibilisés, formés et mieux préparés à affronter les réalités technologiques. Ils
doivent avoir un savoir faire et un savoir être qui les obligeront à enseigner autrement.
(5)
Ce programme décennal s’inscrit dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) adopté en 2000. Il couvre la
période 2001-2010 et vise des objectifs d’amélioration qualitative et quantitative non seulement de l’enseignement fondamental
et secondaire mais aussi de la Formation Technique et Professionnelle (FTP) et de l’enseignement supérieur.
Ce fut dans ce sens que le Ministère de l’Education Nationale élabora en 2002
– 2003, avec l’Inspection Générale de l’Enseignement Secondaire et Technique
(IGEST), une version expérimentale d’un curriculum d’informatique de la 4ème en
informatique. Dans ce dit document il a été clairement mentionné, que les élèves
avec l’aide de leurs enseignants, doivent apprendre à utiliser l’Informatique et
l’Internet de façon instructive. Il s’agit d’une réorientation des contenus pédagogiques
qui tient compte non seulement de la position transitoire de l’enseignement
secondaire dans le cursus scolaire mais aussi du renouvellement perpétuel des
connaissances.
VI) Le curriculum d’informatique de la 4éme année secondaire
Ce curriculum s’inscrit dans la perspective d’un enseignement de base sur
neuf années (Cela suppose que l’élève a déjà effectué six années au fondamental et
trois au collège) visant à promouvoir auprès de l’élève les valeurs de la société
mauritanienne, mais visant également à lui permettre de faire face très concrètement
aux situations quotidiennes qui se présentent à lui.
En effet deux grandes approches relatives à l’introduction de l’informatique
dans les établissements secondaires font école à travers le monde : La première
consiste à mettre les ordinateurs dans les lycées et à essayer de les utiliser en suite
(ce fut le cas en Angleterre, Ecosse, Canada, Etats-Unis), quand à la seconde, elle
part du principe que l’informatique devenue méthodologie exige d’abord et avant tout
la formation des enseignants et l’installation du matériel viendra après.
Aujourd’hui on assiste à une crise dans le débat entre partisans de
l’introduction de l’informatique à l’école. Doit-on introduire l’informatique en tant que
discipline ou doit-on l’introduire en tant que outil ?
Le débat oppose donc partisans d’une informatique « mode de pensée » qui
met en avant les bienfaits méthodologiques d’une exploration, difficile il est vrai, de
l’univers de l’algorithmique et ceux qui souhaitent plus simplement une connaissance
par les élèves des outils logiciels : Traitement de texte, tableur, …(6)
Le curriculum, écrit selon l’Approche Par les Compétences (APC), véhicule
une introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire comme discipline
scolaire à part entière conformément à la grande vague qui prédomine (Corée du sud,
Pologne, Maroc …). Jean Michel BERARD, un des partisans de cette approche disait
sans ambages que « l’utilisation d’un outil, si fréquente et diversifiée, soit-elle, ne
porte pas en elle-même les éléments qui permettent d’éclairer sa propre pratique »
La question qui a guidé les membres des commissions chargés de la
rédaction de ce programme est la suivante : « Qu’est ce qu’un élève doit pouvoir
réaliser concrètement en fin de scolarité obligatoire ?» ou encore « à quelles
situations de la vie quotidienne doit- il pouvoir faire face ? ». Cette approche porte le
nom d’approche par les compétences dite aussi approche par intégration des acquis.
L’APC exige donc une intégration des apprentissages au lieu de les faire
acquérir de façon catégorisée. L’intégration, écrivait ROEGIERS est « Une opération
par laquelle on rend interdépendant différents éléments qui étaient dissociés au
départ en vue de les faire fonctionner d’une manière articulée en fonction d’un but
donné. » (7)
Parler de compétences suppose que l’on évoque à la fois les ressources
(composées essentiellement de savoirs, savoir-faire et savoir-être nécessaires à la
maîtrise de la compétence) et les situations (Qui sont des occasions qui permettent
l’exercice de la compétence). L’élève ne sera déclaré compétent que lorsqu’il pourra
faire face à n’importe quelle situation qui appartient à la famille de situations.
(6)
(7)
DUCHATEAU (Ch), l’ordinateur et l’école ! Un mariage difficile ? P.10.
ROEGIERS (X), 2000, Une pédagogie de l’intégration, P.18
L’Objectif Terminal d’Intégration (OTI) recouvre l’ensemble des compétences
et se définit, lui aussi, à travers une famille de situations-problèmes qui englobent
l’essentiel des acquis d’une année dans une discipline donnée.
Envisagée comme enseignement ayant son propre statut, ou intégrée dans
une autre discipline d’enseignement, l’informatique est avant tout un langage, un
système de signes qui permet de communiquer au même titre que d’autres langages
telles que les mathématiques ou les langues(8).
En Mauritanie, le souci d’introduire l’informatique au secondaire reprend
l’initiative informatique-discipline dont l’objectif, à en croire le curriculum précité, est
de rendre les élèves :
Plus pratiques
Plus actifs
Plus planétaires
En effet cette innovation ne solutionnera pas tous les maux dont souffre l’école.
L’informatique n’est pas un remède miracle et n’a pas de vertus kaléidoscopiques
pour solutionner les failles profondes du système éducatif.
Ainsi si les objectifs terminaux d’intégration sont contrôlés à l’issue de la
séquence de formation, les objectifs intermédiaires (objectifs spécifiques) le sont
pendant son déroulement. Pour être atteint, un OTI suppose la mise en œuvre de
savoirs, savoir-faire et attitudes (savoir-être) imbriqués dans une formation donnée.
(8)
Actes du Séminaire pour « l’enseignement de l’informatique à l’école secondaire » organisé par l’OCDE (OCDE / Centre
pour la Recherche et l’Innovation dans l’enseignement) avec la collaboration de la direction de la coopération du MEN. Centre
International d’Etudes Pédagogiques de Sèvres, 9 au 14 mars 1970, P.3
En outre le curriculum étudié propose une évaluation critériée de l’OTI et des
compétences
(9)
. Il s’agit de construire un dispositif d’évaluation qui se veut non
subjectif, dans lequel les résultats obtenus sont situés par rapport à des critères et
des perfectionnements soigneusement décrits préalablement à la formation.
Ainsi la démarche fait ressortir une planification des apprentissages. Après
chaque module de formation (apprentissages ponctuels) on assiste à une évaluation
formative, suivie d’une remédiation (même l’évaluation finale sera suivie d’une
remédiation qui sera l’évaluation diagnostique de l’année suivante). L’évaluation
formative y occupe donc une place centrale. Elle se propose de recueillir, au fur et à
mesure du déroulement de la formation, des indicateurs instantanés, aussi variés
que possible, pour que les enseignants puissent s’assurer que les méthodes qu’ils
mettent en œuvre et les contenus qu’ils utilisent sont effectivement maîtrisés par tous
les apprenants
(10)
. En cas de résultats négatifs s’imposent des modifications et des
améliorations, soit au niveau des contenus soit au niveau des méthodes, en vue
d’améliorer le pourcentage de réussite.
(9)
Dans les critères d’évaluation de l’OTI on peut citer
1) Les critères minimaux de l’OTI suivants :
Maîtrise des premières bases de la technologie informatique 20% ;
Bonne organisation d’un document texte ou de données chiffrées à laide d’un logiciel de traitement de texte ou
d’un tableur 25% ;
Exhaustivité du texte produit avec le texte à éditer. 20% ;
Bonne utilisation de la messagerie électronique. 20%
2) Les critères de perfectionnement de l’OTI suivants :
L’exactitude des données à saisir 8% ;
Pertinence de la stratégie de navigation 7%.
(10)
JACOBI (D) LOUPIAS (P), 1986, Définition des objectifs pédagogiques et construction des épreuves d’évaluation dans les
formations modulaires, Institut National de Promotion Supérieure Agricole (INPSA), Département Education Permanente.P.28.
VII) Un jeu de communication et de collaboration
L’informatique est un domaine qui met en exergue un jeu de communications
qui se joue à plusieurs.
Qualifié par Robert ESCARPIT de machine chronologique à effet temporel,
l’ordinateur, machine à communiquer, à la fois émetteur et récepteur, ne fait que
médiatiser, à travers ses virtualités interactives, des communications qui exigent pour
leur réalisation l’élaboration et le respect de certains protocoles, règles et codes.
Quand à la collaboration, fille d’une intégration réussie du dispositif technopédagogique, « se dit de ce qui, dans un environnement informatisé ou en ligne, vise
à favoriser la collaboration entre pairs, en permettant d’échanger et de partager des
compétences pour mieux réussir un projet commun.
Ainsi on dira: l’apprentissage collaboratif, travail collaboratif, une formation
collaborative, la culture collaborative.» (11)
Dans un travail réalisé de façon collaborative, il n’y aura aucune répartition du
travail entre ses participants. En effet ces derniers travailleront tous ensemble à
chaque étape de l’élaboration du travail. Il sera donc impossible, une fois le travail
réalisé, d’identifier le travail fourni par chacun. Ce type de travail se base sur les
capacités de communication et d’interaction de chacun. (12)
En effet le caractère social de la construction des connaissances est connu
depuis les travaux de Piaget et de Vygotsky. Ces derniers soutiennent que
l’apprenant construit le savoir par son activité propre et par l’interaction aux autres.
« Dans la démarche collaborative, les apprenants collaborent aux apprentissages du
groupe et, en retour, le groupe collabore à ceux des apprenants ». (13)
(11)
(12)
(13)
Grand dictionnaire terminologique, Office Québécois de la Langue Française (OQLF), 2001
http://tecfa.unige.ch/staf-i/rebetez/staf11/periode4/glossaire%20p4-1.doc
Henri France et al., 2001, P.42
L’interaction avec des pairs, à en croire le courant socio-constructiviste,
permet d’agir sur le développement cognitif. Il s’agit d’une situation qui permet à
l’apprenant non seulement d’entendre mais aussi d’admettre d’autres points de vue
que le sien propre.
L’hypothèse explicative des progrès individuels reste dictée par la théorie du
conflit socio-cognitif issue d’une interaction sociale à l’intérieur du groupe.
Conclusion
Pour une meilleure intégration des TIC à l’école et au sein de la communauté
plusieurs préalables s’imposent :
- D’abord informer et sensibiliser toutes les parties prenantes de l’éducation
sur la révolution « à bas bruit » et sur les opportunités pédagogiques offertes par les
nouvelles technologies;
- Nécessité d’une formation des professeurs: « si la formation initiale se
préoccupe d’aider à construire une identité professionnelle et à constituer une
compétence pédagogique, la formation continue veille, quant à elle, à anticiper les
évolutions, accompagner les mutations et à favoriser la transformation des pratiques
professionnelles ». (Jean-Claude Jacquemard, 1992)
- Les TIC doivent être une intégration plutôt qu’une alternative. Mettre en
relation les connaissances des apprenants, développer leurs connaissances
cognitives telles sont les grandes manœuvres du professeur dans un dispositif
technopédagogique. Il demeure irremplaçable.
La « pédagogie par découverte » bien que favorisant l’auto-apprentissage
n’enlève en rien la capacité de médiation du professeur. Face à l’inépuisable
ressource qu’offre la toile, l’enseignant doit oeuvrer à ce que l’apprenant soit prémuni
de certaines règles de conduites qui ne pourraient que l’aider à faire face aux
nouveaux problèmes.
- L’apprenant doit être un « producteur de connaissances », un feu à allumer,
pas un vase à remplir. Il doit se comporter « en acteur intentionnel qui a décidé
d’apprendre, c’est-à-dire de structurer et de piloter l’ensemble de ses opérations
cognitives, de façon pertinente et persistante en vue de la satisfaction de son besoin
ou de son désir spécifique de connaissance.» (LINARD, 1996, P.25)
- Les parents d’élèves doivent parallèlement développer des stratégies de
contrôle social à partir de ce qu’ils se représentent comme des dangers pour leurs
enfants. Ils doivent faire preuve de déontologie pour que le réseau des réseaux
ajoute de la valeur et enrichisse tant l’information, la culture et l’apprentissage.
Bibliographie
- BELVAUDE ( C ) 1989, la Mauritanie, Karthala, Paris, P.25
- DUCHATEAU (Ch), l’ordinateur et l’école ! Un mariage difficile ? P.10.
- Grand dictionnaire terminologique, Office Québécois de la Langue Française
(OQLF), 2001
- HOWDEN (J), MARTIN (H), 1997, La coopération au fil des jours: Des outils pour
apprendre à coopérer, Montréal, Inc.
- ISABELLE (C), 2002 Regard critique et pédagogique sur les techniques de
l’information et de communications, Montréal, Chenelière, MC Graw-Hill, 221p
- JACOBI (D) LOUPIAS (P), 1986, Définition des objectifs pédagogiques et
construction des épreuves d’évaluation dans les formations modulaires, Institut
National de Promotion Supérieure Agricole (INPSA), Département Education
Permanente.P.28.
- KABOU (A), 1991, Et si l’Afrique refusait le développement ? Harmattan, 208p.
- N’DIAYE (R,O), Technologies de l’Information et de la Communication, travail
collaboratif et développement humain : Cas des professeur du secondaire de
Nouakchott, Master International En e-Leaning (MIEL), Coselearn / Qualilearning,
2007, P.9, 74P.
- N’DIAYE (R, O) « Pouvoir et sociétés dans la Mauritanie coloniale 1904-1960 »,
thèse de doctorat, Université de Tunis 1, 1994-1995.
- OULD FARAJOU (I), Technologies de l’Information et de la Communication,
enseignement en ligne et développement humain : Cas des professeur du
secondaire de Nouakchott, Master International En e-Leaning (MIEL), Coselearn /
Qualilearning, 2007, P.9, 74P.
- ROEGIERS (X), DE KETELE (J, M) 2000, Une pédagogie de l’intégration:
Compétences et intégration des acquis dans l’enseignement. Bruxelles – Paris De
Boeck Université.
- TOUPET (Ch), PITTE (J, R), la Mauritanie. Que sais-je ? P.U.F, Paris, 1977
- http://tecfa.unige.ch/staf-i/rebetez/staf11/periode4/glossaire%20p4-1.doc