RELECTURE - MAURITANIE - Fiche 1 FR_2e parties des

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RELECTURE - MAURITANIE - Fiche 1 FR_2e parties des
MAURITANIE
FICHE TECHNIQUE
Répartition verticale des compétences
Pays: République islamique de Mauritanie
Présentation:
 Population: 3 623 000 habitants (en 2012)1.
 Superficie: 1 030 700 km2 (les deux tiers du territoire se trouvent dans le
Sahara)2.
 Lange(s) officielle(s): en vertu de l’article 6 de la Constitution, les langues
nationales sont les suivantes: Arabe, Poular, Soninké et Wolof3.
 Nombre d’autorités régionales + dénomination des plus grandes unités:
13 régions (wilayas), y compris la capitale Nouakchott4; 53 départements
(moughataa); 33 arrondissements et 216 communes5.
Les plus grandes régions en termes de surface sont: Tiris-Zemmour, Adrar et
Hodh Echargui.
1
Voir Groupe de la Banque africaine de développement - Union Africaine - Commission économique pour
l’Afrique, Annuaire statistique pour l’Afrique, 2013, p. 49, disponible à l’adresse suivante:
www.afdb.org/en/documents/publications/african-statistical-yearbook/ (EN).
2
Voir la présentation de l’Agence mauritanienne d’information, Géographie de la Mauritanie, disponible à
l’adresse suivante: http://www.ami.mr/fr/index.php?page=Mauritanie_Geographie (FR).
3
Ordonnance n° 91.022 du 20 juillet 1991 portant Constitution de la République islamique de Mauritanie, Journal
Officiel du 30 juillet 1991, p. 446, texte disponible sur le site web de la Présidence de la République à l’adresse
suivante: www.mauritania.mr/fr/index.php?niveau=5&coderub=4&codsoussous=74&codesousrub=11 (FR).
4
Voir ministère de l’intérieur et de la décentralisation (MIDEC), Ministerio de Asuntos Exteriores y de Coopéración
(AECID), Instituto de Estudios Jurídicos Internacionales (IEJI), Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie,
2009, p. 32, disponible à l’adresse suivante: www.dgct.mr/doc11/LIVRE%20BLANC.pdf (FR).
5
Ibid., Annexe VI.2.- tableau 1: Communes de Mauritanie, p. 200. Voir aussi le Portail des communes de
Mauritanie à l’adresse suivante: http://www.mauritania.mr/commune/index.asp (FR). La littérature n’indique pas de
terme spécifique désignant les communes de Mauritanie en langue arabe.
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Les plus grandes régions en termes de densité de population sont: Gorgol et
Guidimagha.
Nouakchott (capitale politique) et Nouadhibou (capitale économique) sont
les communes principales. Les autres communes importantes sont: Kiffa
(centre d’élevage et de commerce), Kaedi et Rosso (villes agricoles de la
vallée du fleuve Sénégal) ainsi que Zouérate (ville minière – fer)6.
Synthèse
 L’État mauritanien, centralisé, est partiellement déconcentré.
 La régionalisation de la Mauritanie est le produit des diverses
transformations socio-économiques (nomadisme/sédentarisme).
 L’administration déconcentrée est basée sur les principes d’uniformité et de
hiérarchie.
 La Mauritanie compte 3 grands échelons administratifs: régions –
départements – communes.
 L’autonomie et l’exercice des compétences des collectivités locales sont
limités.
 La commune est la seule administration territoriale dotée de personnalité
morale en dehors de l’État.
 Au niveau des politiques sectorielles, le système de décision et de gestion est
centralisé.
 La Direction générale de la gouvernance locale (DGGL) est chargée de la
mise en œuvre de la politique de gestion partagée du pouvoir.
 La répartition des compétences par domaine politique demeure centralisée,
même si la plupart des ministères disposent de Directions régionales.
6
Informations publiées le 28 juin 2010 par le ministère des affaires étrangères français, section «Présentation
générale de la Mauritanie», disponible à la page suivante: http://www.ambafrance-mr.org/Presentation-generale
(FR).
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Répartition verticale des compétences
Aperçu général
 Aperçu historique
La régionalisation de la Mauritanie est le produit des transformations socioéconomiques que le pays a connues depuis son indépendance en 1960.
Cependant «les notions de région et de régionalisation chez les Maures sont
beaucoup plus anciennes et trouvent leur origine dans la tradition de gestion
commune de l’espace pastoral»7.
La tradition maure avait dans les faits et depuis longtemps introduit des
appellations territoriales dont beaucoup aujourd’hui n’ont aucun contenu
administratif. Il s’agissait d’appellations qui se limitaient à des zones
restreintes parfois physiquement homogènes.
Protectorat français de 1904: l’administration coloniale française, dès sa
mise en place en Mauritanie, a tenu compte de la situation préexistante dans
la division du territoire en circonscriptions administratives8.
Arrêté du 23 novembre 1912: la France divise la Mauritanie d’abord en
cinq cercles, puis en 10 cercles qui correspondent à une division territoriale
et administrative.
Ce premier découpage territorial est renforcé en 1936, avec l’institution de la
fraction tribale (subdivision de la tribu) comme unité administrative
primaire. L’organisation administrative est plus classique et comprend le
canton, le village et le quartier. Le village est l’unité administrative de base
dont le chef est désigné par la commission de village, suivant les règles
7
M. O. El Hacen, ‘Centre et Régions en Mauritanie’, Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 54, 1989,
p. 149.
8
Voir article 1er, décret du 18 octobre 1904 portant réorganisation du Gouvernement général de l'Afrique
occidentale française, Journal officiel de la République française du 21 octobre 1904, disponible aussi en ligne à la
page suivante: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2154389/f777.image (FR). Pour des références voir aussi E.
Richet, La Mauritanie (Paris, E. Larose, 1920).
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coutumières, et validé par le commandement colonial. Le canton est le
groupement de villages9.
Depuis l’indépendance, obtenue le 28 novembre 1960: l’ancienne
organisation administrative héritée de la colonisation a été remplacée par
une nouvelle organisation territoriale basée sur une nouvelle régionalisation
du territoire et sur la communalisation.
La première communalisation de 1960: cette réforme était fondée sur la
diversité du régime juridique des communes, qui étaient divisées en
3 catégories10:
- communes urbaines (5): communes avec une population suffisante
(supérieure à 1 500 habitants) et des ressources suffisantes pour avoir
un budget propre;
- communes rurales (23): communes correspondant aux limites
territoriales des anciennes subdivisions;
- communes pilotes (3): communes ayant les attributions des
communes urbaines mais administrées par un maire, délégué du
gouvernement. La présence du pouvoir central demeurait très forte.
La régionalisation de 1968: cette réforme fut mise en œuvre par la loi 68242 du 30 juillet 1968, essentiellement destinée à corriger les erreurs de
l’expérience communale11.
La décentralisation communale de 1986: ce projet de décentralisation a
débouché sur l'institution de communes sur tout le territoire national12. Par
ailleurs, seules les communes disposaient d’autorités élues et cette réforme a
entraîné la suppression de fait de la région comme collectivité territoriale.
9
Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 21.
Ibid., p. 24 ss. Voir aussi M. El Béchir Bal, ‘Les communes en Mauritanie’, Revue juridique et politique,
indépendance et coopération, 22 (2), 1968, p. 407 ss.
11
Loi 68-242 du 30 juillet 1968 portant organisation générale de l’administration territoriale, Journal officiel,
20 août 1968, p. 129.
12
M. O. El Hacen, ‘Centre et Régions en Mauritanie’, cit., p. 155. Voir aussi Livre blanc de la décentralisation en
Mauritanie, cit., p. 21.
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Depuis 1995, avec la Déclaration de politique municipale, le processus de
décentralisation a connu un changement profond sans pour autant, au niveau
pratique, se traduire par des avancées concrètes13.
Le thème de la décentralisation est depuis lors régulièrement repris et
développé dans diverses déclarations de politique générale (1995 et 2007),
jusqu’aux derniers États généraux de la démocratie qui se sont tenus du
27 décembre 2008 au 5 janvier 200914.
Le nouvel essor de la décentralisation: après le coup d’État de 2005, des
mécanismes nouveaux d’interaction entre pouvoir, opposition et société ont
conduit à une nouvelle concrétisation du processus de décentralisation15, qui
a pris progressivement une place plus autonome.
Cette nouvelle impulsion s’est concrétisée en deux éléments:
1) d’abord l’institution, au sein du ministère de l’intérieur, d’une direction
générale des collectivités locales, puis l’établissement d’un ministère de
la décentralisation et de l’aménagement du territoire en 200716;
2) le démarrage du programme européen d’appui à la décentralisation en
Mauritanie (PERICLES)17.
Ces éléments sont porteurs d’innovations et permettront d’apporter de
nouveaux changements quant au pilotage et à l’organisation du processus
de décentralisation, dont les enjeux demeurent plus que jamais de taille.
13
Ministère de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, Déclaration de politique municipale, 1995,
2007, disponible à la page suivante: www.interieur.gov.mr/mi/index.aspx (FR).
14
Voir Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 30.
15
Voir M-M. Ould Mohamedou, ‘Nouvelle production de sens en Mauritanie: le coup d’État du 3 août 2005 et sa
signification’, L’Année du Maghreb, III, 2007, pp. 315-332, disponible en ligne à la page suivante:
http://anneemaghreb.revues.org/379 (FR).
16
Voir Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 29.
17
Programme européen de renforcement des collectivités locales et de leurs services financé par les coopérations
allemande, française et espagnole et la Commission européenne dans le cadre du 9 e FED. Voir le Portail mauritanien
du développement à la page suivante: www.pmd.mr/pages/fr/article?idTopic=59CE2773-550A-8054-014F409F46973C1C&idRubric=16DD186C-550A-8054-00B8-882D072C4906&idArticle=16ECFD1C-550A-80540018-A729013E0EDB (FR).
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 Typologie
Au lendemain de l’indépendance, les pouvoirs publics mauritaniens sont
«inspirés» par le modèle de l’État unitaire et centralisé, hérité de l’ancienne
administration coloniale18.
Selon l’art. 98 de la Constitution du 20 mai 1961, «les collectivités
territoriales sont les communes ainsi que les entités auxquelles la loi confère
cette qualité»19.
L’État mauritanien, centralisé, est partiellement déconcentré. Il existe deux
niveaux de déconcentration de l’administration territoriale20:
 les régions, au nombre de 13, dont celle de Nouakchott.
 les départements, au nombre de 53.
 Présentation générale du paysage institutionnel au niveau sous-national
La Mauritanie est divisée en 13 régions, y compris la capitale Nouakchott.
La «région» en Mauritanie a une double nature, étant d'une part une
circonscription administrative de l'État et d'autre part une collectivité
territoriale21.
Chaque région constitue une circonscription administrative décentralisée.
Les régions sont divisées en départements et ces derniers sont eux-mêmes
divisés en arrondissements.
L’unité administrative de base est la «commune».
18
Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 23.
Loi n° 61-095 modifiant la loi du 22 mars 1959 portant Constitution de la République islamique en Mauritanie,
Journal officiel n° 59 du 3 juin 1961, 171-174. Voir Arnaud J.-C., Institutions politiques mauritaniennes,
Nouakchott, 1975, p. 22 ss.; Ould Daddah M.-T., Cours de droit constitutionnel mauritanien, Nouakchott 1964,
p. 54 ss.
20
Information disponible sur la page officielle de l’Ambassade de France en Mauritanie, à l’adresse suivante:
http://www.ambafrance-mr.org/Gouvernance-Locale (FR).
21
M. O. El Hacen, ‘Centre et régions en Mauritanie’, cit., p. 155.
19
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Il y a 53 départements, 33 arrondissements et 216 communes dans le pays.
Chaque région est placée sous l'autorité d'un gouverneur (wali) qui
représente l’Exécutif.
Les départements sont placés sous l’autorité d’un préfet (hakem) et les
arrondissements sous celle d'un chef d’arrondissement22.
 Hiérarchie entre les niveaux
En Mauritanie, l’administration déconcentrée est construite sur les principes
d’uniformité et de hiérarchie. «L’uniformité est perçue comme un facteur
d’unité nationale dans la mesure où, sur l’ensemble du territoire de l’État, à
chaque échelon, toutes les circonscriptions répondent au même schéma
d’organisation»23.
Le principe hiérarchique est destiné à renforcer la centralisation. Il est
étroitement lié à la division territoriale, puisque «le pouvoir institué dans
chaque circonscription est soumis au pouvoir de l’autorité placée à la tête
de la circonscription plus grande qui l’englobe, dans une pyramide qui va
de l’État à la commune»24.
Actuellement, la Mauritanie compte quatre échelons administratifs, dont
trois seulement ont une réelle importance (voir ci-dessous la situation des
arrondissements)25.
1) La région est la circonscription la plus importante tant du point de vue
spatial que du point de vue démographique. Elle est le siège de
nombreuses activités.
2) Le département est situé au niveau infrarégional: les régions sont
divisées en départements26.
22
Voir en particulier Division for Public Administration and Development Management (DPADM), United Nations
Department of Economic and Social Affairs (UNDESA), Islamic Republic of Mauritania Public Administration
Country Profile, octobre 2004.
23
Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 23.
24
Ibid.
25
Ibid., p. 31.
7
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3) L’arrondissement: les arrondissements furent créés au sein de certains
départements, sur le principe du poste administratif de l’époque
coloniale27. Bien que l'Ordonnance n° 90-002 du 30 janvier 1990 portant
organisation de l'administration territoriale28 («l’ordonnance du 30
janvier 1990») les ait supprimés de jure, le texte est resté lettre morte
faute de décret d’application et les arrondissements, aujourd’hui 33,
continuent de fonctionner.
4) La commune: cette entité était déjà prévue dans la Constitution de 1961
à l’article 53. Après plusieurs tentatives, le mouvement de
communalisation démarre entre 1986 et 1988 et 207 communes sont
progressivement créées, auxquelles viennent s’ajouter, en 2001, les
9 communes de Nouakchott29. C’est ainsi que la Mauritanie compte
aujourd’hui 216 communes30.
 Prévisions et perspectives
Suite à un coup d'État militaire le 6 août 2008, l'élection présidentielle se
tient le 18 juillet 2009. L'ancien General Mohamed Ould Abdel Aziz est élu
avec 52,5 % des voix, et il entre officiellement en fonction le 5 août 2009.
Le premier ministre actuel, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, était nommé
précédemment, le 13 août 2008.
L’appui à la décentralisation représente un objectif de la Stratégie nationale
pour la période 2008-2013.
Le Rapport du Comité interministériel chargé de la bonne gouvernance de
2005 avait aussi prévu des mesures susceptibles de renforcer la gouvernance
26
Ordonnance n° 90-002 du 30 janvier 1990 portant organisation de l'administration territoriale, Journal officiel
n° 743 du 28 février 1990.
27
Le Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 31, souligne que suite à la réforme territoriale de
1968, le poste administratif devient l’arrondissement.
28
Journal officiel n° 743 du 28 février 1990
29
Pour plusieurs références, voir en particulier S. M. Ould Beidy, L’administration territoriale et le développement
local en Mauritanie (Paris, L’Harmattan, 2009).
30
Consulter le portail officiel des communes de la Mauritanie à la page suivante:
www.mauritania.mr/commune/index.asp (FR).
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locale, en termes de
développement local31:
déconcentration,
de
décentralisation
et
de
 déconcentration: dans une perspective de moyen et long termes, il s’agit
d’élaborer un texte-cadre sur la déconcentration devant déboucher sur
une révision du dispositif actuel32. Ce texte consacrera la déconcentration
comme option fondamentale de l’État et redéfinira en conséquence les
rapports hiérarchiques entre l’administration centrale et les services
déconcentrés;
 décentralisation: le Programme de décentralisation pour le
développement local et la démocratie participative (P3D), adopté en
2006, fixe un cadre et des axes stratégiques d’intervention33:
 réforme du cadre législatif et réglementaire,
 développement de la communication, du conseil et de l’assistance
aux communes, et
 développement institutionnel des collectivités locales;
 développement local: il s’agit de promouvoir la communication et la
concertation au sein de l’administration locale et de créer un cadre de
concertation au niveau départemental où sont représentés les cadres
communaux et communautaires, les services déconcentrés, le secteur
privé et les organisations de la société civile.
Le Deuxième Rapport mondial de Cités et gouvernements locaux unis
(CGLU) sur la Décentralisation et la démocratie locale a souligné qu’une
nouvelle loi sur la gouvernance locale en Mauritanie était à l’examen et
31
Présidence de la République, rapport du Comité interministériel chargé de la bonne gouvernance, octobre 2005,
disponible sur la page officielle de la Présidence à l’adresse suivante: www.mauritania.mr/fr/RapportsCM/Rapportbonne-gouvernance-FR.pdf (FR).
32
L’ordonnance n° 90-002 portant organisation de l’administration territoriale et le décret n° 80-166 fixant les
attributions des autorités administratives.
33
Voir les références dans le document suivant: Mauritanie - Communauté européenne, Document de stratégie pays
et programme indicatif national pour la période 2008-2013, Annexe 8 - Contexte sectoriel de la décentralisation en
Mauritanie,
disponible
à
la
page
suivante:
http://www.interreseaux.org/IMG/pdf__Cadre_Strategique_Pays_Mauritanie_CE.pdf (FR).
9
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qu'elle visait à introduire les régions en tant que nouvelle unité de
gouvernance locale et à étendre les rôles des administrations locales34.
Une loi d’orientation en 2010 a introduit le Schéma national
d’aménagement du territoire (SNAT) comprenant les objectifs des choix
stratégiques de la politique d’aménagement du territoire35. Selon l’art. 18 de
cette loi, le SNAT sera élaboré, dans la mesure du possible, selon un
processus participatif impliquant les départements sectoriels, les collectivités
décentralisées et les acteurs privés et associatifs.
Répartition générale des compétences
Même si, du point de vue politique, les autorités mauritaniennes ont engagé une
politique de décentralisation qui a fait l’objet de nombreux documents stratégiques
et que le cadre légal de la régionalisation en Mauritanie a été progressivement
établi, sa mise en œuvre demeure néanmoins limitée.
La décentralisation s’est résumée le plus souvent «à une décongestion
administrative»36, avec un pouvoir central qui reste très présent.
La Déclaration de politique municipale de 1995, «qui demeure le document de
référence en matière de décentralisation et d’engagement des pouvoirs publics»37,
a réaffirmé l’engagement national pour la décentralisation, préconisant un transfert
progressif de compétences au niveau des collectivités locales et l’amélioration de
l’environnement institutionnel des municipalités.
34
Voir CGLU, Global Observatory on Local Democracy and Decentralization, Le financement des collectivités
locales: Les défis du 21e siècle. Deuxième Rapport mondial sur la décentralisation et la démocratie locale (GOLD),
2010,
p. 27,
disponible
à
l’adresse
suivante:
www.citieslocalgovernments.org/gold/Upload/gold_report/gold_report_en.pdf (EN).
35
Loi d’orientation n° 2010-001 relative à l’aménagement du territoire du 7 janvier 2010, Journal officiel n° 1210
du 28 février 2010, p. 391 ss.
36
A. Diagana, ‘Le développement local en Mauritanie. La décentralisation à l’épreuve de la gestion de l’espace’,
Hommes & Migrations, 1286-1287, 2010, p. 246.
37
Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 121.
10
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En distinguant les affaires locales qui relèvent de l’État de celles qui reposent sur
des compétences locales propres, l’administration mauritanienne recourt tout à la
fois à la déconcentration et à la décentralisation. «C’est ainsi que les
administrations régionales et départementales abritent exclusivement des services
déconcentrés, tandis que la commune, érigée en collectivité territoriale, possède
une double nature»38.
 Brève explication du processus d’élection des organes parlementaires
La Constitution de 1991 prévoit à l’article 46 un système parlementaire bicaméral.
Le Parlement est composé de deux assemblées représentatives, à savoir
l'Assemblée nationale et le Sénat39.
L’article 47 précise que les députés à l'Assemblée nationale sont élus pour cinq ans
au suffrage direct, tandis que les sénateurs sont élus pour six ans au suffrage
indirect. Ils assurent la représentation des collectivités territoriales de la
République.
Les Mauritaniens établis à l'étranger sont représentés au Sénat. Les sénateurs sont
renouvelés par tiers tous les deux ans.
Au niveau local, les conseillers municipaux, le maire et ses adjoints sont tous élus.
Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel direct au terme d’un
scrutin proportionnel40. Depuis la réforme de 2006, le conseil municipal élit le
maire parmi les conseillers de la liste ayant obtenu la majorité absolue des
suffrages exprimés aux élections41. Le conseil municipal élit parmi ses membres un
ou plusieurs adjoints au maire42.
38
Ibid. p. 42.
Pour plusieurs références, voir en particulier O. Ould Dedde Ould Hamady, ‘L’évolution des institutions
politiques mauritaniennes: Bilan et perspectives au lendemain de la réforme constitutionnelle du 25 juin 2006’,
Zeitschrift für ausländisches öffentliches Recht und Völkerrecht (ZaöRV), 67, 2007, pp. 907-947.
40
Voir l’article 93 de l’ordonnance n° 87-289 du 20 octobre 1987 abrogeant et remplaçant l'ordonnance n° 86-134
du 13 août 1986 instituant les communes, Journal officiel n° 696-697 du 28 octobre 1987, p. 403.
41
Voir article 36 de l’ordonnance 87-289 modifiée par l'ordonnance n° 2006-026 du 22 août 2006, Journal officiel
n° 1125 du 31 août 2006, p. 514 ss. Pour plusieurs détails, voir aussi Livre blanc de la décentralisation en
Mauritanie, cit., p. 73 ss.
42
Ibid. Art. 37.
39
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Il n’y a pas de conseils aux niveaux régional ou départemental.
En décembre 2006, les élections municipales ont été marquées par un fort taux de
participation et ont confirmé l’enthousiasme des populations suscité par la
démocratisation de la vie politique locale43.
En 2013, après avoir été plusieurs fois reportées,44 les élections législatives et
municipales ont été organisées le 23 novembre 2013.
1. Niveau national
Bien que le principe de la décentralisation semble acquis, au niveau national, un
système strict de contrôle limite l’autonomie et l’exercice des compétences des
collectivités locales.
Le gouvernement garde un «‘droit de regard’ sur la municipalité en ce sens que
les décisions du maire restent soumises à l’approbation préalable du ministère de
tutelle par le triptyque ‘Approbation-Annulation-Substitution’»45.
Cette forme de tutelle s'exerce également sous la forme d’un pouvoir de sanction à
l’égard des autorités communales, qui autorise la suspension, la dissolution ou la
révocation du conseil municipal ou du maire et de ses adjoints. La marge de
manœuvre de l’équipe municipale est encore plus limitée, car les ressources se
résument aux seules subventions provenant de l’État46.
La centralisation se manifeste aussi au niveau budgétaire car, dans de nombreux
domaines (rémunération du personnel enseignant et médical, certaines fournitures
spécifiques), le gouvernement inscrit au budget des crédits de fonctionnement,
dont l’exécution est déconcentrée au niveau infrarégional ou régional.
43
Voir en particulier O. Ould Dedde Ould Hamady, ‘L’évolution des institutions politiques mauritaniennes: Bilan et
perspectives au lendemain de la réforme constitutionnelle du 25 juin 2006’, cit., p. 907-947.
44
Voir le site web officiel de la CENIM, à l’adresse suivante: www.ceni.mr/?debut_page=40#pagination_page (FR).
45
Ibid., p. 249.
46
Ibid.
12
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Par ailleurs, les relations internationales et diplomatiques demeurent une
prérogative du gouvernement central.
Longtemps exclue des accords d’association de l’Union européenne (UE) au motif
qu’elle ne faisait pas partie du voisinage immédiat de l’Europe, la Mauritanie a
finalement fait son entrée en 2007 «dans le vaste espace de coopération régionale
de l’Euro-Méditerranée»47.
Plusieurs accords avec les acteurs internationaux, notamment l’UE48 et des États
comme la France, prévoient des programmes de coopération décentralisée et de
développement local (Projet PADDEM 2)49.
47
M. Weigert, La Mauritanie. Acteur-clé de la régionalisation euro-méditerranéenne, rapport rédigé sous la
direction de Guillaume Mortelier et Sidi Mohamed Cheiguier, Institut de prospective économique du monde
méditerranéen (IPEMED), décembre 2010, disponible à l’adresse suivante: www.ipemed.coop/fr/publicationsr17/rapports-syntheses-c108/la-mauritanie-acteur-cle-de-la-regionalisation-euro-mediterraneenne-a880.html (FR).
48
Voir Mauritanie— Communauté européenne, Document de stratégie pays et programme indicatif national pour la
période 2008-2013, cit., p. 7 ss.
49
Projet d’appui à la déconcentration et à la décentralisation en vigueur depuis 2004 et visant à appuyer les services
du ministère de l’intérieur et son administration territoriale dans l’exercice de la tutelle des communes, et en
particulier à renforcer les services déconcentrés chargés de les conseiller et de les contrôler et les capacités des
communes afin de les amener à un niveau optimal en terme de fonctionnement, de gestion, de transparence et de
collégialité. Voir la description à la page suivante du ministère français des affaires étrangères: www.ambafrancemr.org/Gouvernance-Locale (FR).
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2. Niveau régional
Le statut de la région a été précisé avec l’ordonnance du 30 janvier 199050.
Cependant, ces régions administratives sont des circonscriptions administratives de
l’État non dotées de personnalité morale (article premier).
Toutefois, le texte de référence reste aujourd’hui encore le décret du 18 juillet 1980
qui développe les dispositions de l’ordonnance du 20 février 1979 (n° 79-026)
organisant les régions. De la combinaison de ces textes, il résulte que
l’administration régionale est exclusivement confiée à un gouverneur, qui assure de
surcroît la direction de tous les services régionaux51.
Le gouverneur est, dans la région, le représentant du pouvoir central. Agent de
l’administration territoriale, il est placé sous l’autorité directe du ministre de
l’intérieur.
Au niveau de la région, l’administration est fortement centralisée autour du
gouverneur qui, en tant qu’agent de l'État, représente tous les ministres nationaux.
Il est aussi le supérieur hiérarchique des préfets qui sont à la tête des départements.
Le gouverneur transmet les instructions du gouvernement dans les départements et
veille à leur exécution, de même qu’il informe régulièrement le gouvernement de
la situation de sa région. Il est le pilier de l’action territoriale du gouvernement.
La capitale régionale abrite en principe toutes les directions départementales du
gouvernement central: trésor, affaires économiques et sociales, agriculture,
hydraulique52. «Théoriquement, la Wilaya est… le siège des services techniques
déconcentrés de l’État. Dans les faits, le processus de déconcentration des
ministères techniques n’est pas encore finalisé»53.
50
Supra, note 26.
Voir Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 44; S. M. Ould Beidy, L’administration territoriale
et le développement local en Mauritanie, cit., p. 117 ss.
52
M. O. El Hacen, ‘Centre et régions en Mauritanie’, cit., p. 155.
53
Voir Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 44
51
14
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Seuls quelques services d’État sont déconcentrés au niveau régional: en dehors du
développement rural, de l’enseignement fondamental et de la santé, qui disposent
de directions régionales, les ministères manquent de délégations régionales.
3. Niveau intermédiaire
L’administration infrarégionale est représentée par le département et repose sur le
même modèle que l’administration régionale54.
Le texte normatif de référence est l’ordonnance de 1990 qui place le département
sous l’autorité d’un préfet, qui est le délégué du gouvernement et est soumis à
l'autorité du gouverneur régional, lequel peut annuler ses actes et user à son égard
de ses pouvoirs de substitution55.
Le préfet est nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du
ministre de l’intérieur. Il est dans le département le délégué du gouvernement.
C’est par l’intermédiaire du gouverneur qu’il reçoit les directives et instructions
émanant de l’autorité centrale.
Par conséquent, il a été constaté que la déconcentration des services techniques,
déjà assez faible au niveau régional, est plus faible encore dans la Moughataa56.
4. Niveau local
La base – et la destination – de la pyramide de l’administration déconcentrée de
l’État est la commune.
Du point de vue juridique, les communes sont régies par l’ordonnance du
20 octobre 1987 qui abroge et remplace l’ordonnance du 13 août 1986 instituant
54
S. M. Ould Beidy, L’administration territoriale et le développement local en Mauritanie, cit., p. 131 ss.
Voir Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 45.
56
Ibid.
55
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les communes («l’ordonnance du 20 octobre 1987»)57. Cette ordonnance a
néanmoins été modifiée, pour certaines de ses dispositions, par l’ordonnance n°
2006-026 du 22 août 2006 et la loi n° 51-2007 du 3 septembre 2007.
Dans l’attente du nouveau code des collectivités territoriales qui est en préparation,
il faut signaler que la commune est la seule collectivité territoriale expressément
spécifiée par la Constitution de 1991 (article 98), «qui lui confère un fort ancrage
institutionnel et une certaine prééminence juridique»58.
La première communalisation de la Mauritanie (1960) distinguait trois (3) types de
communes59:
- communes urbaines: ce sont les communes ayant une population supérieure
à 1 500 habitants et des ressources suffisantes permettant d’avoir un budget
propre;
- communes pilotes: ces communes disposent d’un budget et d’un patrimoine
propres. Elles ont les attributions des communes urbaines mais sont
administrées par un maire, délégué du gouvernement. La présence du pouvoir
central y est forte;
- communes rurales: elles jouissent de la personnalité morale et de
compétences propres plus importantes que les communes urbaines.
Aujourd’hui, selon qu’elles sont rurales ou urbaines, le portail des communes
catégorise ces collectivités selon les classifications suivantes:

rurales à vocation agricole, pastorale, agropastorale,

rurales de pêcheurs,
57
Ordonnance n°87-289 du 20 octobre 1987 abrogeant et remplaçant l'ordonnance n° 86-134 du 13 août 1986
instituant les communes, Journal officiel n° 696-697 du 28 octobre 1987, p. 403.
58
Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 45. Voir aussi Ould Beidy S. M., L’administration
territoriale et le développement local en Mauritanie, cit., p. 93 ss.
59
Pour plusieurs références, voir Livre blanc de la décentralisation en Mauritanie, cit., p. 24, et M. El Béchir Bal,
‘Les communes en Mauritanie’, cit., p. 410 ss. Voir aussi Centre mauritanien d’analyses politiques (CMAP), La
décentralisation,
juillet
2002,
p. 6,
disponible
à
l’adresse
suivante:
www.cmap.mr/Documentation/decentralisation.pdf (FR).
16
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
urbaines à vocation agricole, pastorale, agropastorale,

urbaines à vocation industrielle et commerciale.
La réforme de 1987 a cependant doté les communes d’un statut juridique uniforme.
Une fois encore, la commune est la seule administration territoriale dotée de la
personnalité morale en dehors de l’État, conformément au schéma déconcentré qui
en fait un prolongement de ce dernier. État et communes poursuivent l’intérêt
général, chacun dans leur sphère de compétences60.
À la tête de la commune se trouve le maire, qui exerce certaines missions pour le
compte de l’État. Il agit alors indépendamment du conseil municipal et dans le
strict respect du circuit hiérarchique établi pour l’administration déconcentrée.
Le maire est chargé de l’exécution et de l’application des lois, des règlements et,
de façon générale, de toutes les décisions ou instructions des autorités supérieures,
dans le respect du circuit hiérarchique de l’administration déconcentrée.
Il est responsable de la police municipale, c'est-à-dire qu’il assure, sous le contrôle
de l’autorité administrative locale, «le bon ordre, la salubrité, la tranquillité et la
moralité publiques sur le territoire communal»61.
En tant que personne morale, la commune dispose de compétences propres
énumérées à l’article 2 de l’ordonnance de 198762, comprenant:
«la voirie locale; la construction, l’entretien et l’équipement des bâtiments
scolaires de l’enseignement fondamental; la construction, l’entretien et
l’équipement des dispensaires et centres de protection maternelle et
infantile; l’alimentation en eau et l’éclairage public; en cas de concession,
un décret approuve le cahier des charges; les transports urbains, sanitaires
et scolaires; la lutte contre l’incendie; l’hygiène; l’enlèvement des ordures
ménagères; les marchés; les abattoirs; les équipements sportifs et culturels
60
Ibid.
Art. 47, ordonnance n° 87-289 du 20 octobre 1987.
62
Art. 2, ordonnance n° 87-289 du 20 octobre 1987.
61
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communaux; les parcs et jardins; les cimetières; l’assistance aux indigents;
l’aménagement et la gestion des zones concédées par l’État à la commune».
Par ailleurs, la commune a pour mission de concevoir, planifier et mettre en œuvre
des politiques de développement économique, social et culturel dans l’intérêt des
populations.
La commune est dotée d’une autonomie financière.
La fiscalité communale est régie par l’ordonnance 90-04 du 6 février 199063 et ses
textes modificatifs (lois de finances de 1994, 2001 et 2002). Cette ordonnance
distingue deux types de ressources ordinaires: les «impôts communaux» perçus par
l’État pour les redistribuer et les «taxes», qui alimentent directement le budget
communal.
Les ressources extraordinaires sont diverses: emprunts, subventions, etc.
63
Ordonnance n° 90-04 du 6 février 1990 portant création d’une fiscalité communale, Journal officiel, 1990, p. 213.
Pour plusieurs références, voir S. M. Ould Beidy, L’administration territoriale et le développement local en
Mauritanie, cit., p. 78 ss.
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Méthodologie et bibliographie sélective
Méthodologie (y compris pour les mises à jour)
La méthodologie contient un registre/aperçu des documents consultés et des
résultats.
Plus spécifiquement, la méthodologie implique une conjugaison des éléments
suivants:
(1)
sources primaires:
 consultation des dernières versions de droit primaire constitutionnel
(constitutions) et de législations secondaires.
À cet égard, nous avons consulté la version électronique du Journal officiel
mauritanien, disponible à l’adresse suivante: http://www.legimauritanie.net/
(FR), afin de:
-
consulter la Constitution,
-
accéder directement aux numéros du Journal Officiel publiés,
-
effectuer une recherche thématique sur l'ensemble des textes publiés dans le
Journal Officiel;
 consultation des sites web institutionnels des autorités pertinentes au niveau
national ou sous-national.
Sites des ministères: consultation des sites web officiels des ministères du
gouvernement mauritanien et de ceux de certaines régions afin d’obtenir un aperçu
des compétences et des missions.
Portail de la décentralisation: outil particulièrement intéressant, le Portail de la
décentralisation est disponible sur le site web de la DGGL, anciennement Direction
générale des collectivités territoriales (DGCT), du ministère de l’intérieur et de la
décentralisation: http://www.dgct.mr/ (FR) et www.interieur.gov.mr (FR).
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Sites des missions diplomatiques: consultation du site web institutionnel des
missions diplomatiques en Mauritanie, en particulier la page web du ministère
français des affaires étrangères à l’adresse suivante: http://www.ambafrancemr.org/Presentation-generale (FR).
Portail de coopération avec l’UE: en ce qui concerne les relations internationales,
notamment avec l’Union européenne, nous avons consulté le portail de la
coopération de l’UE avec la Mauritanie à l’adresse suivante:
http://ec.europa.eu/europeaid/where/acp/countrycooperation/mauritania/mauritania_fr.htm (FR).
À cet égard, nous avons aussi consulté le portail du développement de la
Mauritanie, disponible à l’adresse suivante: www.pmd.mr (FR), ainsi que les
références aux programmes de coopération, et notamment le PERICLES Programme européen de renforcement des collectivités locales et de leurs services,
financé par les coopérations allemande, française et espagnole et la Commission
européenne dans le cadre du 9e FED.
Très intéressant également, le portail en ligne de l’Assemblée de l'UE des
représentants régionaux et locaux du Comité des régions de l’UE est disponible à
l’adresse suivante: http://cor.europa.eu/fr/Pages/home.aspx (FR).
Agence mauritanienne d’information: pour des informations de nature
institutionnelle, nous avons également consulté le site web de l’Agence
mauritanienne d’information (AMI), créée en 1975, qui publie plusieurs données
mises à jour: www.ami.mr/fr/index.php?page=Presentation_AMI (FR).
(2) sources secondaires: analyse de la littérature.
Afin de peaufiner la recherche des informations sur la répartition des compétences
et la distribution des pouvoirs en Mauritanie, nous avons analysé divers documents
de littérature scientifique, comprenant:
a) Rapports spécialisés
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- les rapports ARLEM (de l’Assemblée de l'UE des représentants régionaux et
locaux du Comité des régions de l’UE), disponibles à la page suivante:
http://cor.europa.eu/fr/activities/arlem/Pages/key-documents-and-links.aspx (FR);
- au sujet de la décentralisation dans la région Euromed, nous avons consulté le
rapport annuel 2010 de l’IEMed (Institut européen de la Méditerranée), qui
comprend le chapitre rédigé par S.I. Bergh intitulé «Décentralisation et
gouvernance locale dans la région MENA»;
- les rapports UCLG, Global Observatory on Local Democracy and
Decentralization, et en particulier: Local Government Finance: The Challenges of
the 21st Century. Second Global Report on Decentralization and Local Democracy
(GOLD), 2010;
- les rapports et études officiels publiés sur les sites web des ministères, surtout du
ministère de l’intérieur et de la décentralisation, et en particulier les documents
relatifs aux stratégies de décentralisation. À cet égard, nous avons consulté les
documents politiques et stratégiques, y compris le récent Livre blanc de la
décentralisation en Mauritanie de 2009, élaboré par l’Instituto de Estudios
Jurídicos Internacionales (IEJI) en collaboration avec le ministère de l’intérieur et
de la décentralisation (MIDEC) et le Ministerio de Asuntos Exteriores y de
Coopéración (AECID) espagnol;
- les rapports issus de certains centres de recherche, et notamment:
le Centre mauritanien d’analyses politiques (CMAP), qui a publié un rapport sur
La décentralisation en juillet 2002: www.cmpa.mr (FR);
l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED), qui
a publié en 2010 un rapport sur «La Mauritanie. Acteur-clé de la régionalisation
euro-méditerranéenne»: www.ipemed.coop/fr (FR);
b) Annuaires et fiches d’informations
- Annuaire statistique africain 2013, publié par le Groupe de la Banque africaine
de développement - Union Africaine - Commission économique pour l’Afrique;
21
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- la Fiche Profil de la Mauritanie élaborée par les Nations unies: Division for
Public Administration and Development Management (DPADM), United Nations
Department of Economic and Social Affairs (UNDESA), Islamic Republic of
Mauritania Public Administration Country Profile, Octobre 2004;
- la Fiche Profil élaborée par les missions diplomatiques en Mauritanie;
- la Fiche Profil élaborée par l’Agence BBC.
c) Articles et ouvrages scientifiques de la littérature spécialisée dans le domaine
des études régionales, des politiques comparées et du droit constitutionnel
mauritanien.
Nous avons consulté les monographies les plus récentes sur la décentralisation et la
régionalisation en Mauritanie et les articles et contributions scientifiques de revues
et journaux spécialisés, en particulier:
 Africa Development
 Revue du monde musulman et de la Méditerranée
 L’Année du Maghreb
d) Recherche de contacts et enquêtes informatives
-
recherches de contacts auprès des délégations diplomatiques mauritaniennes;
- recherche de contacts et informations sur le site web de l’Union européenne,
spécialement les rapports par pays et plans d’action de l’Union européenne
(Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Mauritanie, Maroc, Palestine, Syrie,
Tunisie et Libye);
- recherche de contacts dans les universités et centres de recherche spécialisés
dans les questions constitutionnelles et la décentralisation/régionalisation.
e) Sites web spécialisés en matière de régionalisation en Mauritanie
- Portail de la décentralisation: outil particulièrement intéressant, le Portail de la
décentralisation est disponible sur le site web de la DGGL, anciennement DGCT,
22
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du ministère de l’intérieur et de la décentralisation: http://www.dgct.mr/ (FR) et
www.interieur.gov.mr (FR).
Bibliographie sélective
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pouvoir local effectif en Mauritanie’, Africa Development, 21 (4), 1996, pp. 75-92.
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1890-1945, (Paris, Karthala, 2007).
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d'administration, 1975).
S. I. Bergh, ‘Décentralisation et gouvernance locale dans la région MENA’, Med.
Mediterranean Yearbook, 2010, pp. 253-258.
A. S. O. Bouboutt, ‘La construction de l'État de droit en Mauritanie. Enjeux,
stratégies, parcours’, Annuaire de l’Afrique du Nord, 34, 1995, pp. 301-341.
Centre mauritanien d’analyses politiques (CMAP), La décentralisation, juillet
2002,
disponible
à
l’adresse
suivante:
http://www.cmap.mr/Documentation/decentralisation.pdf (FR).
A. Diagana, ‘Le développement local en Mauritanie. La décentralisation à
l’épreuve de la gestion de l’espace’, Hommes & Migrations, 1286-1287, 2010,
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Division for Public Administration and Development Management (DPADM),
United Nations Department of Economic and Social Affairs (UNDESA), Islamic
Republic of Mauritania Public Administration Country Profile, octobre 2004.
M. El Béchir Bal, ‘Les communes en Mauritanie’, Revue juridique et politique,
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M. O. El Hacen, ‘Centre et régions en Mauritanie’, Revue du monde musulman et
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programme indicatif national pour la période 2008-2013, disponible à l’adresse
suivante:
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Ministère de l’intérieur et de la décentralisation (MIDEC), Ministerio de Asuntos
Exteriores y de Coopéración (AECID), Instituto de Estudios Jurídicos
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disponible
à
l’adresse
suivante:
www.ipemed.coop/fr/publications-r17/rapports-syntheses-c108/la-mauritanieacteur-cle-de-la-regionalisation-euro-mediterraneenne-a880.html (FR).
Tous les liens vers des sites internet présentés dans cette fiche technique ont été
con
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