`étude annuelle sur l`absentéisme dans le secteur privé

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`étude annuelle sur l`absentéisme dans le secteur privé
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
11/03/2014
Le nombre de travailleurs absents pour maladie pendant
plus d’un an atteint un record
Le vieillissement comme principale cause de l’augmentation
des absences de longue durée
Bruxelles, le 11 mars 2014 – Chaque jour, plus de 6 travailleurs sur 100 sont absents
pour maladie. Ce taux connaît une croissance ininterrompue depuis 2001. Et c’est
surtout la hausse de l’absentéisme de longue durée qui a atteint en 2013 un niveau sans
précédent. Le vieillissement croissant et le stress au travail apparaissent comme les
causes principales de cette évolution alarmante. C’est ce qui ressort des résultats de
l’étude annuelle sur l’absentéisme dans le secteur privé, réalisée par le prestataire de
services RH Securex. Cette étude est basée sur les données de l’absentéisme
enregistrées par plus de 25 000 employeurs pour 260 000 travailleurs. Securex souligne
l’importance du suivi et de la réintégration des travailleurs absents, quels que soient
leur âge et leur fonction.
Chaque jour, il y a plus de travailleurs absents pour une longue que pour une courte
durée
Le taux d’absentéisme pour maladie total a augmenté de manière significative, en passant de
5,95 % en 2012 à 6,26 % en 2013, et dépasse pour la première fois la barre des 6 % en 13
1
ans. Alors que les taux de l’absentéisme de courte durée (moins d’un mois) et de durée
moyenne (de 1 mois à 1 an) sont restés stables (respectivement 2,12 % et 1,86 %), la hausse
de l’absentéisme de longue durée (plus d’un an) est la plus forte jamais enregistrée,
puisqu’elle est passée de 2,01 % en 2012 à 2,27 % en 2013. Ces dernières années, ce sont
principalement les absences de plus d’un an qui ont connu une croissance exponentielle : + 5
% en 2011, + 10 % en 2012 et + 12 % en 2013. Par conséquent, l’absentéisme de plus d’un
an est devenu plus important que l’absentéisme de moins d’un mois.
La durée moyenne des absences a donc augmenté en conséquence. En 2013, une absence
pour maladie durait en moyenne 14,05 jours ouvrables, soit une augmentation significative
par rapport à 2012 où l’absence moyenne durait 13,16 jours ouvrables.
1
L’absentéisme de courte durée représente le nombre de travailleurs sur 100 qui, en moyenne par jour, sont absents
depuis moins d’un mois ; l’absentéisme de durée moyenne fait référence au nombre de travailleurs qui, en
moyenne par jour, sont absents depuis plus d’un mois mais moins d’une année ; et l’absentéisme de longue durée
renvoie aux absences de plus d’un an.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
11/03/2014
Le vieillissement et le stress au travail pointés du doigt
Le vieillissement explique la plus grande partie (58 %) de l’augmentation des absences
de longue durée depuis 2001. En 2013, les plus de 50 ans représentaient un cinquième de la
population active, soit 7 % de plus qu’en 2012 et près du double de 2001. En outre, Securex
constate chaque année depuis 2001 que les travailleurs plus âgés sont certes moins souvent
absents, mais le sont plus longtemps que les travailleurs plus jeunes. En 2013, les plus de 50
ans comptent 7,6 fois plus de jours d’absence pour maladie de plus d’un an que leurs
collègues plus jeunes.
Le stress au travail est également à la base de l’augmentation de la durée des absences.
Lorsque les travailleurs ne peuvent plus gérer leur stress, ils s’exposent à des problèmes
physiques et psychologiques, qui peuvent porter préjudice aux performances. Des exemples
de problèmes liés au stress sont les maux de tête, les palpitations, les insomnies, les troubles
de la concentration, les pensées dépressives, les accès de colère rapides, etc. Ces problèmes
liés au stress sont responsables de plus d’un tiers (37 %) des jours d’absence pour
maladie en 2013 (contre 24 % en 2005). Une étude antérieure avait déjà montré que plus de 1
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travailleur sur 4 (27 %) souffre de problèmes liés au stress.
Les groupes à risques exposés aux absences de longue durée pour maladie
Certains groupes de travailleurs présentent plus de risques d’être malades pour une période
moyenne ou longue. Ci-dessous, les taux d’absence respectifs par groupe à risques :
Les travailleurs plus âgés (60-64 ans) : 15,89 % pour l’absentéisme de longue durée
et 2,90 % pour l’absentéisme de durée moyenne
Les travailleurs avec beaucoup d’années d’ancienneté (plus de 20 ans) : 8,15 % pour
l’absentéisme de longue durée et 2,31 % pour l’absentéisme de durée moyenne
Les ouvriers : 3,43% pour l’absentéisme de longue durée et 2,67% pour l’absentéisme
de durée moyenne
Les travailleurs à temps partiel : 2,80% pour l’absentéisme de longue durée et 2,54%
pour l’absentéisme de durée moyenne
Les femmes : 2,69% pour l’absentéisme de longue durée et 2,34% pour l’absentéisme
de durée moyenne
Les grandes entreprises (plus de 1000 travailleurs) : 4,32% pour l’absentéisme de
longue durée et 3,04% pour l’absentéisme de durée moyenne
Les provinces du Hainaut (3,29 % et 2,32 %), de Liège (3,22 % et 2,27 %) et du
Limbourg (2,48 % et 1,99 %).
Les secteurs qui sont confrontés à un taux élevé d’absentéisme de longue durée se
caractérisent par un nombre élevé de travailleurs appartenant à ces groupes à risques, par
des activités présentant généralement une charge physique et mentale importante, et par
certaines professions en pénurie telles que les infirmiers, les aides-soignants et les agents de
propreté. Dans le secteur de l’aide aux familles et aux personnes âgées, la pénurie de
personnel ne fera que s’accroître à l’avenir avec le vieillissement du personnel et de la
clientèle. Il est donc d’autant plus important de mener une politique de réintégration bien
étudiée.
2
Pourcentage basé sur des chiffres récents recueillis par le biais d’un questionnaire en ligne mené auprès de 2088
salariés en février et en mars 2013. Après rééchantillonnage, l’échantillon comptait 1318 répondants. Cet
échantillon est représentatif du marché du travail belge pour les variables que sont le sexe, l’âge, la région et le
statut. Voir aussi le communiqué de presse « Trop de stress auprès des travailleurs implique également de gros
tracas pour les employeurs » sur http://www.securex.be/fr/detail-page/Communiqu-de-presse-Trop-de-stress-chezles-travailleurs-implique-galement-de-gros-tracas-pour-lemployeur/
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11/03/2014
Top 10 des secteurs d’après le pourcentage d’absentéisme maladie de moyenne et
longue durée en 2013
% maladie
% maladie
> 1 mois – 1 an
> 1 an
Entreprises de travail adapté et ateliers sociaux
3,84 %
8,11 %
Entreprises de nettoyage
3,96 %
6,42 %
Ouvriers dans l’enseignement libre (nettoyage,
jardinage, chauffeur,…)
2,35 %
7,29 %
Industrie du textile et de la bonneterie
2,64 %
6,58 %
Entreprises de récupération (métaux, loques, papiers)
2,49 %
6,43 %
Entreprises d’entretien du textile (nettoyage à sec,
repassage,…)
4,08 %
4,53 %
Aides familiales et aides seniors
4,16 %
4,21 %
Habillement et confection
1,97 %
5,81 %
Industrie céramique
2,65 %
4,66 %
Industrie chimique
2,21 %
4,46 %
Tous les secteurs
1,86 %
2,27 %
Secteurs
Secteurs de 5 à 260 employeurs et de 200 à 13 000 travailleurs dans notre échantillon
Les employeurs risquent de plus en plus de payer la note
En 2013, les absences pour maladie ont coûté aux employeurs belges 10,6 milliards d’euros,
dont 3 milliards destinés aux salaires mensuels garantis des travailleurs malades. Le solde est
absorbé par les coûts indirects liés à la réorganisation du travail, aux frais de remplacement
temporaire et d’heures supplémentaires, ainsi qu’au traitement et à la rectification entraînée
par les problèmes de qualité. Le coût de l’absentéisme pour les employeurs belges reste
élevé, avec un minimum d’un million d’euros pour 200 travailleurs.
Heidi Verlinden, HR Research Expert : « Le coût de l’absentéisme de longue durée est
essentiellement pris en charge par les mutualités et, par extension, par l’ensemble de la
société. Mais ce qui est aujourd’hui un coût important pour la société, risque de l’être demain
pour les employeurs. Étant donné la pénurie éventuelle sur le marché du travail dans certains
secteurs, le remplacement des absents de longue durée et par conséquent, les frais indirects
propres à l’absentéisme de longue durée, risquent de coûter encore plus cher ».
Travail adapté et réintégration : un autre regard sur l’absentéisme
Il est indispensable d’adopter un autre regard sur la gestion de l’absentéisme pour maladie,
afin d’une part de réduire la durée des absences ou de les éviter, et d’autre part de préserver
les employeurs de frais supplémentaires. Les entreprises doivent non seulement éviter les
absences, mais aussi les suivre et favoriser le retour au travail.
Karin Roskams, Manager Absentéisme : « Il est impératif d’assurer un suivi actif pendant les
absences de longue durée et de se concentrer sur le travail adapté et la formation lors de la
reprise du travail. Plus la durée de l’absence est longue, plus le travailleur risque de ne pas
3
reprendre le travail . Il est donc vivement recommandé de préparer au plus vite son retour. Un
suivi à partir de 4 semaines d’absence est conseillé. Il est important que les employeurs et les
3
Source : rapport de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. Wynne R. &
McAnaney D. (2004) Employment and disability: Back to work strategies. Disponible sur
http://www.eurofound.europa.eu/publications/htmlfiles/ef04115.htm
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médecins portent leur attention sur ce que le travailleur ‘peut faire’, plutôt que sur ce qu’il ne
‘peut plus faire’, comme c’est souvent le cas à l’heure actuelle. »
En proposant un travail adapté à chaque travailleur, pas uniquement les plus âgés ou les
absents de longue durée, les employeurs peuvent donc éviter de nombreuses absences de
longue durée et motiver leur personnel. Les entreprises qui y parviennent sont sur la bonne
voie.
À propos de l’étude
Securex mène cette enquête annuelle depuis 2001. L’échantillon de 2013 se compose de 25 715
employeurs et de 259 844 travailleurs du secteur privé et reflète le marché du travail belge (taille des
entreprises, statut, sexe et âge des travailleurs). La répartition régionale a été rectifiée par un facteur de
pondération spécifique par province. Les clients du Secrétariat Social de Securex ont enregistré les
données.
Securex
Securex offre une expertise spécifique, des conseils et des solutions innovantes dans tous les domaines
de la gestion du capital humain et croit fermement que les salariés représentent le moteur de la
croissance d'une entreprise. Logiquement, notre devise est ‘human capital matters’. Le certificat
Investors in People démontre que l’entreprise commence avant tout par son propre personnel. Securex
compte parmi ses clients des particuliers, des starters et des indépendants mais également des petites,
moyennes et grandes entreprises et des organismes publics.
Le Groupe Securex s’appuie sur 4 centres de compétences clés : HR Services, Health & Safety, HR
Insurance, HR Consulting. Securex offre un large éventail de produits et de services : d’une mutualité
pour particuliers et indépendants à l’administration des salaires, en passant par des produits d’assurance
adaptés et un conseil spécifique en matière de gestion des talents, de prévention et de bien-être au
travail, de recrutement et de HR Interim Management pour indépendants et entreprises.
En 2012, Securex a réalisé un chiffre d’affaires de 246 millions d’euros. Le groupe est actif en Belgique,
France et Luxembourg, et compte 1.600 travailleurs répartis dans 28 bureaux régionaux. Ils fournissent
des services à plus de 83.800 entreprises, 112.000 indépendants, 70.000 particuliers et 6.600 courtiers,
comptables et experts-comptables partenaires privilégiés.
Pour plus d’informations :
www.securex.be/presse (presse)
www.securex.be/whitepapers
www.human-interest.be (blog)
Contacts presse
Securex
Karolien De Prez – Press relations
T 02 729 92 78 - E-mail : [email protected]
Aniana Taelman – PR Director
M 0485 66 08 05 - E-mail : [email protected]
Interel
Marie-Amélie Lenaerts – Consultant
T 02 20131319 - E-mail : [email protected]

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