Comité Central de l`Unité Economique et Sociale France Télécom
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Comité Central de l`Unité Economique et Sociale France Télécom
Comité Central de l’Unité Economique et Sociale bulletin des élu-es n°2 France Télécom /Orange Défendre les emplois !!! Nous avons interpellé les représentants de FT dès le début de la séance du CCE sur les questions d'emplois et du maintien de tous les sites d'activité. Nous avons d’abord rapellé toutes les mobilisations locales sur l’emploi, à commencer par celle du 29 mars, à l’occasion du CE de la DT Sud. Plus de 1000 personnes s'étaient déplacées pour manifester leur refus de voir l'entreprise France Télécom supprimer des emplois sur les sites d'Alès, St Gaudens, Brive et Castres. D'autres mobilisations avaient précédé dans la DT Sud Ouest ou encore dans la direction territoriale Ouest où un rassemblement a été organisé sur le site de Châteaubriant... sans oublier Langon et encore moins Vichy qui mènent une résistance exemplaire pour maintenir leurs activités. Ces petits sites sont supprimés alors même qu'il est techniquement possible de maintenir l'activité sur place. Les conséquences pour le personnel sont par contre très importantes : nos collègues seraient contraints de rejoindre de nouveaux sites situés pour certains à près de 100 km ! La possibilité de déposer un droit d'alerte est une responsabilité des élu-es du CCUES, et nous avons proposé une nouvelle fois d’en discuter l’opportunité. Ceci pourrait contraindre l’entreprise à rendre des comptes sur les suppressions de sites et d'emplois qui sont aujourd'hui massivement relancées. La fédération SUD a réaffirmé qu'elle voulait maintenir des services de proximité pour le public et pour le personnel ! Nous pensons enfin que le CCUES doit contribuer dans la limite de ses capacités à participer à la mise en oeuvre d'espaces de résistance, d'observatoires de la souffrance au travail ou tout autre instrument susceptible d'accompagner nos collègues particulièrement meurtris et blessés par cette politique des ressources inhumaines. La direction a choisi de ne pas prendre en compte nos alertes et n’a pas entendu non plus qu’une autre politique RH était nécessaire. C’est pourquoi, la délégation Sud a proposé une résolution sur la question de l'emploi qui, légèrement amendée, a recueilli l'unanimité des voix (voir ci-contre) Résolution : sur le bilan de l’emploi Les élu-es persistent à refuser le plan pluri-annuel qui vise à organiser 22 000 suppressions d'emplois et départs en 3 ans à FT. De nouvelles réorganisations majeures sont annoncées aujourd'hui dans nos unités pour satisfaire coûte que coûte ces objectifs et les exigences des marchés financiers. Une fois encore, les élu-es s'indignent des conséquences désastreuses pour les personnels, et la désorganisation, la disparition de l'activité sur de nombreux sites qui sont totalement contraires à l'intérêt public ou l'aménagement du territoire, dégradent encore la qualité et sont préjudiciables à la proximité des services proposés par notre entreprise.Cela génère toujours plus de souffrance parmi le personnel et les élu-es sont solidaires de la colère qui gronde dans les services, et de leurs luttes. Les élu-es interpellent la direction pour qu'elle prenne toute la mesure des conséquences désastreuses de cette politique, qui n'a que le seul objectif quantitatif des -22000 emplois, et réclament l'arrêt de la mise en œuvre forcée de ces restructurations. Conformément aux articles du code du travail L432.1.1 et L 432-4 qui imposent une informationconsultation de l'emploi nous exigeons d'être informé et consulté sur un rapport global sur l'emploi, les qualifications et l'activité de l'entreprise. Les élus réclament une utilisation des richesses produites réorientée pour le développement durable de l'entreprise et de l'emploi qualifié. Résolution votée à l’unanimité des élus. Comité central d’entreprise des 8, 20-21 mars, 2-3 avril 2007 Fédération syndicale, 25/27 rue des Envierges, 75020 Paris, Tél : 01 44 62 12 00, Fax : 01 44 62 12 34, www.sudptt.fr, [email protected] Les résultats 2006 de France Télécom Notre fédération a déjà commenté la présentation des résultats de FT. Inutile d'écrire encore combien la politique de la direction qui privilégie les dividendes versés aux actionnaires nous parait totalement contraire aux intérêts du public et du personnel. Cette présentation intervenait au moment où de nombreux collègues sont bousculés par la suppression de leur emploi. En bref, nous voulions des éclaircissements sur les lignes budgétaires présentées pour mieux comprendre les objectifs pour l'emploi et les moyens de réaliser les suppressions d'effectifs… mais la direction nous a renvoyés chaque fois qu'elle le pouvait sur la présentation des chiffres du Bilan de l'emploi 2006. Nous avons également interrogé Mr Pélissier sur la modestie des investissements programmés pour la FTTH (fibre jusque chez l'abonné) comparés à ceux de Free, ce qui paraissait contraire aux ambitions affichées. Celui-ci nous a répondu que ces investissements pourraient être revus à la hausse. Nous avons demandé si de nouvelles dépréciations d'actifs interviendraient pour les acquisitions comme Aména ou Orange UK. Mr Pélissier a indiqué que ce n’était pas d’actualité. En conclusion, si la maitrise des marchés financiers est un métier que nos directeurs se plaisent à rendre obscur, il est clair qu'on connaît ceux et celles qui doivent payer. La politique de recherche et développement de France Télécom Chaque année, la politique de Recherche et Développement est examinée en séance du Comité Central de l'Entreprise. Au moment où la politique générale de l’entreprise est essentiellement dictée par les marchés financiers, nous avions le souci de vérifier la qualité des intentions de la direction en matière de R&D. Nous sommes notamment inquiets de " l'effet entonnoir " consécutif à la mise en place de l'explocentre et du technocentre : ne risque-t-on pas de passer à côté d'innovations majeures pour l'avenir des télécoms au profit des seuls procédés immédiatement rentables ? Les effectifs de toute la division R&D ont baissé de 5% sur l'année 2006 et devraient encore baisser de près de 2% en 2007 malgré plus de 200 recrutements en 2006 et 140 autres annoncés en 2007. Cette baisse ne devrait pas s'accompagner de fermeture de sites si l'on en croit les déclarations de la direction. Nos interlocuteurs ont enfin rappelé un ratio Développement/ Recherche de 70/30. Cette répartition ne correspond pas au profil des nouveaux recruté-es puisque la direction nous a répondu avoir embauché 50 docteurs sur 150 nouveaux salarié-es et vouloir en recruter 50 autres cette année. On reste également dubitatif devant la courbe des investissements en R&D. Elle fait apparaître une baisse, déjà constatée les années précédentes, et surtout un investissement moindre au chiffre annoncé pour 2006. La direction de R&D a justifié cet écart par "les économies d'échelle, la réforme du pilotage et la mutualisation des activités". Enfin, la question du grand nombre de brevets déposés mis en valeur par la division mérite d'être relativisée puisque nos interlocuteurs ont admis que les ¾ des recettes étaient dues à quelques brevets anciens. Par ailleurs, la valeur d'innovation des brevets ne devrait apparaître, si elle se vérifie, que dans 10 ans. Bref, la capacité d'innovation de la division R&D de France Télécom ne pourra être complètement mesurée qu'à la lumière des travaux de la commission R&D du CCUES. La direction a accepté le renvoi de l'information consultation aux conclusions de ces travaux comme l'avait demandé l'unanimité des élu-es. A suivre donc. Plan d'Epargne Retraite Collectif (PERCO) C'est un produit d'épargne salariale dont l'objectif est d'améliorer le montant de sa retraite. Un avenant, modifiant l'abondement réalisé par FT, était présenté aux élus : pour un versement de 0 à 200 euros, l'abondement est de 150%, de 201 à 350 euros 120% et de 351 à 700 euros 20%. Lors des négociations, SUD, avec les autres syndicats, s'était positionné pour un abondement maximum sur la première tranche, permettant ainsi de favoriser les plus basses rémunérations, sachant que la direction a limité dès le début des négociations l'augmentation de l'abondement à 100 euros supplémentaires, soit un total de 550 euros. Les élus SUD se sont abstenus, reconnaissant l'effort fait sur les premières tranches. SUD considére que ce système est injuste car il est lié à la capacité d'épargne des salariés. Quand on met en rapport les salaires, on se demande qui pourra épargner et à quelle hauteur ? Nous considérons qu'il faut des augmentations de salaires conséquentes pour compenser la baisse du pouvoir d'achat de ces dernières années, réduire les écarts salariaux ainsi que les inégalités salariales. Nous sommes loin du compte au regard des différents accords salariaux signés dans le groupe. Ce qui compte pour chacun d'entre nous, c'est bien ce qui nous permet de vivre dignement chaque jour. Pour en savoir plus, lisez notre tract "le nouveau PERCO est arrivé", sur les sites internet ou intranoo. La réorganisation des Agences Distribution est en cours Leur nombre va passer de 20 à 10 et les sites-sièges sont implantées à Aix, Amiens, Bordeaux, Caen, Lyon, Massy, Nantes, Paris, Strasbourg et Toulouse, avec une mise opérationnelle prévue en juillet 2007. La fusion des AD nous est présentée dans un contexte de fermeture ou de remodelage des boutiques. Cette réorganisation entraînera la suppression de 254 postes sur les fonctions d'assistant-e, de chargé-e de contrôle interne, de responsable merchandising, de chargé-e de l'animation des ventes et contrôleur de gestion… Les propositions de redéploiement, essentiellement de cadres, seront faites sur les métiers des boutiques NEXT, à majorité non cadres ... Cette valse des emplois passe par des pressions, sur les salarié-es et une mise au pas pour suivre les cadences par l'intermédiaire d'un encadrement lui-même pressurisé. L'évolution des AD se traduit par 20% d'activités supplémentaires, avec recentrage autour du service. Un maître mot: la rentabilité. Tout doit converger vers les métiers de "front", face au client, les secteurs prioritaires ou stratégiques, la boutique NExT. L’unanimité des élu-es du CCUES s'est prononcée contre lors du vote sur la consultation de ce projet. Boycott d’une séance Le CCUES du 28 mars n'a pas eu lieu ! La majorité des délégations a estimé que la multiplication des réunions pouvait nuire à la qualité des travaux des élu-es et que cette nouvelle séance imposée par la direction était de trop. Pour notre délégation, c'est d'abord le nombre des réorganisations imposées par l'entreprise qui est à l'origine de la répétition des séances. C'est pourquoi la délégation SUD n'a pas souhaité voter la résolution demandant le report de ce CCUES du 28 mars. Cependant nous avons décidé de ne pas siéger pour préserver l'unité des représentants du personnel au moment où la direction développe à marche forcée une politique totalement contraire aux intérêts du personnel. plutôt défendre les conditions de travail du personnel que celles des élu-es... Ce qui guide avant tout notre délégation, c’est d’abord l’intérêt des salarié-es. La situation extrêmement préoccupante de l'emploi et les incertitudes sur l'avenir de France Télécom, nous amènent à consacrer l'essentiel de notre énergie à les défendre et les représenter plus qu’autre chose. Accord de substitution pour les anciens personnels de Transpac Résultat d'une négociation d'un an, l'accord, proposé à la signature des syndicats, était soumis à l'avis de ce comité central. Dès le début, la direction refusa de négocier de nouveaux accords sur SCE (Entreprise), préférant "monnayer" la disparition des accords Transpac. Elle refusa d'intégrer dans la négociation les personnes arrivées dans les services " ex-transpac " en 2006, personnels qui travaillent sur les mêmes postes mais pas avec les mêmes compensations (d’astreinte notamment). Même attitude sur la part variable : refus net de négocier, et là où les salariés de Transpac auraient pu gagner à "devenir FT", la direction a décidé arbitrairement qu’ils ne toucheraient pas immédiatement la part variable, celle-ci étant étalée sur 2 ans. Modification importante, elle aussi "non négociable": la référence horaire mensuelle de 151,66h chez Transpac à 169h à FT, ce qui retarde le déclenchement des heures supplémentaires, et, génère évidemment, un taux horaire plus faible. Il aura fallu la mobilisation des techniciens du 24/24 et des CSC pour avancer et obtenir des compensations financières significatives. Malheureusement, ceux qui auront bénéficié de compensations individuelles se verront exclus de toute mesure collective d'accompagnement en cas de mobilité à l'initiative de FT. Côté temps de travail, depuis le 1er avril, les anciens accords encadrant les horaires et les cycles de travail dans les CSC "Transpac" sont caducs. Commission ASC, au travail enfin !! Bientôt à l’ordre du jour du CCUES la distribution des actions gratuites La direction a repoussé la négociation d'accords locaux au 2ème semestre, d'ici là, " rien ne change " d'après la direction. Faute de visibilité sur les conséquences de cet accord, compte-tenu des pertes que subiront certains personnels et des futures réorganisations qui s'annoncent, les élus du CCUES se sont majoritairement abstenus : 20 (CGT-SUD-FO-CFTC-CGC-STC) et 5 pour (CFDT). Le CCUES a finalement mis en place la Commission des Activités Sociales et Culturelles. Alors que les discussions intersyndicales autour de l'accord de gestion des ASC ne devraient être terminées qu’en juin 2007, nous avions indiqué que la responsabilité de la commission ASC aurait dû revenir à l'organisation arrivée en tête. La CGT a décliné cette invitation. La CFDT a finalement souhaité prendre la présidence de cette commission. Les trois représentant-es SUD au sein de cette commission sont: Evelyne Vieux-Combe DT IDF, Yvon Soulet DT NOC, Jean Michel Nivelet DT Nord sur internet : www.sudptt.fr sur intranoo : sud.francetelecom.fr Comité central d’entreprise des 8-20-21 mars, 2-3 avril 2007