l`accueil de perpignan : une belle signalétique ne cachera jamais le

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l`accueil de perpignan : une belle signalétique ne cachera jamais le
L’ACCUEIL DE PERPIGNAN :
UNE BELLE SIGNALÉTIQUE
NE CACHERA JAMAIS
LE MANQUE D’EMPLOIS !
Un membre du Bureau National de l’Union SNUI-SUD Trésor Solidaires a rendu visite aux agents du
centre des Finances publiques de la côte Vermeil à Perpignan.
Après une visite rapide des services avec des militants locaux, c’est l’accueil et ses problèmes qui
ont particulièrement retenu l’attention du syndicat ce jour-là, sans que nous oublions les autres
services, bien entendu.
Il faut dire qu’avec une moyenne de 1300 contribuables par jour de septembre à novembre, sans
compter les coups de téléphone et les mels, et un manque de personnels évident, l’accueil, mission
essentielle du service public, souffre du côté de la Catalogne. Et ce n’est pas la signalétique en
couleur et au sol, du plus bel effet seulement quand le hall est vide, qui va, seule, l’améliorer.
Lors d’une audience accordée en fin de journée par le DRFiP, la délégation du syndicat a réclamé
des moyens en emplois, le respect des temps de pause et une étude visant à scinder
géographiquement un Centre des Finances Publiques manifestement beaucoup trop grand pour
remplir correctement ses missions.
La fusion dégrade aussi la qualité de l’accueil
La concentration de services sur le CFP de la Côte Vermeil provoquée par la fusion DGI/DGCP
(arrivée du recouvrement, PRS) et la crise économique qui continue de sévir ont incontestablement
fait bondir en avant le nombre de réceptions physiques et téléphoniques.
Mais à l’accueil de 1er niveau, les agents qui se prennent
tous les contribuables en première ligne sont toujours 3
alors que la réception a quasiment doublé de volume,
avec de fortes conséquences sonores en conséquence !
Et pour l’accueil secondaire (en box), l’organisation
retenue (si on peut dire organisation !!) par la direction
est de faire tourner les agents des services de gestion,
en nombre fluctuant en fonction de l’affluence.
Et c’est là que les problèmes s’aggravent car plus il y a
de public à recevoir, moins il y a d’agents dans les
services pour décrocher les téléphones qui sonnent alors
dans le vide !! Mais pour la direction, tant que les
contribuables ne font pas la queue dehors, tout va bien !
A l’accueil comme ailleurs, des
statts parlantes sur les charges qui
augmentent, ça existe :
Sept. 2009 : 10600 contribuables reçus
Sept. 2010 : 17591 !
Oct. 2009 : 10348 → Oct. 2010 : 14558
Nov. 2009 : 10202 → Nov. 2010 : 22271
2 fois plus de monde à recevoir,
mais la direction n’en tient pas
compte pour les emplois !
En plus de la désorganisation des SIP et SIE qu’il provoque, l’accueil tournant est un véritable cassetête pour l’agent du standard qui doit lui aussi gérer le ras-le-bol des contribuables qui n’arrivent pas
à avoir leur interlocuteur (jusqu’à 20 minutes d’attente…), puisqu’il est soit à l’accueil physique, soit
en formation… Et que dire quand toutes les lignes sont saturées !
Les agents du Trésor venus constituer les SIP au 1er juillet 2010, et qui assurent également la tenue
de la caisse, ne sont pas assez nombreux par rapport à toutes les tâches qu’ils doivent effectuer. Ils
en éprouvent une frustration évidente, mais c’est surtout le stress de ne plus pouvoir effectuer
correctement leurs missions de recouvrement qui les marque. Et comme pour tout agent qui reçoit du
public, quelle liberté ont-ils au regard des horaires variables ? Aucune.
Dans ces conditions, la fusion n’est vraiment pas une réussite : des charges et du bruit en plus, du
stress en plus, des contribuables énervés en plus… et des suppressions d’emplois qui continuent !
Pour l’Union SNUI-SUD Trésor Solidaires, il faut laisser respirer les agents en charge de la
réception en leur donnant de véritables moyens (emplois, horaires…) et en considérant leurs
missions comme essentielles, ce qui implique d’en changer l’organisation (de la qualité plutôt
que de l’abattage !). Il faut aussi revoir l’organisation globale du centre, les liaisons entre les
services, et pourquoi pas les horaires d’ouverture à la baisse…
Il faut enfin remettre en cause les trop grandes concentrations de services dans un seul
Centre des Finances Publiques. Transférer un des trois SIP en dehors du centre ville aurait le
triple avantage de réduire la fréquentation sur un seul guichet, de rapprocher physiquement
notre administration des contribuables et de limiter les temps de transport des agents qui
n’habitent pas dans Perpignan.
Le 18 janvier 2011