le point - Société de Médecine Dentaire

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le point - Société de Médecine Dentaire
LE POINT
Journal officiel
de la Société de Médecine
Dentaire asbl
Association Dentaire Belge Francophone
Novembre - Décembre 2014 n° 247
www.dentiste.be
Editeur responsable : Michel DEVRIESE
Maison des Dentistes - Avenue De Fré 191 - 1180 Bruxelles
P109050
Journal officiel de la
Société de Médecine Dentaire asbl
Association Dentaire Belge Francophone
Présidents d’Honneur :
W. Andries - H. Aronis - J. Vandeneycken
Conseil d’Administration :
Bureau éxecutif :
M. Devriese - Président
D. Eycken - Past-Président
O. Custers - Directeur
B. Gonthier - Secrétaire-Général
P. Tichoux - Trésorier
Autres administrateurs :
A. Bremhorst - P. Delmelle - H. Grégoir
M. Lippert - A. Meto - M. Nacar
P. Rietjens - B. Scalesse - Th. van Nuijs
P Vermeire - A. Wettendorff
LE POINT :
O. Custers - Rédacteur en chef
Commission Scientifique :
B. Scalesse - Président
A. Bolette - P. Carsin - O. Custers
J. Delangre - B. Delcommune - P. Delmelle
S. Ercus D. Eycken - C. Grenade
B. Lambert - J-P. Siquet - A. Wettendorff
Commission Professionnelle :
A. Bremhorst - O. Custers M. Devriese
P. Delmelle - D. Eycken - H. Grégoir
B. Henin - B. Lacroix - M. Lippert
P. Tichoux - P. Rietjens - R. Vanhentenryck
Th. van Nuijs - P. Vermeire - A. Vielle
A. Wettendorff
Fondation pour la Santé Dentaire :
P. Delabie - M. Devriese - F. Fiasse
L. Safiannikoff Th. van Nuijs
A. Wettendorff
Directeur :
O. Custers
Secrétariat :
B. Fontaine, D. Denis
Webmaster :
O. Custers
Editeur Responsable :
M. Devriese
ISSN : 0779-7060
Editeur :
Société de Médecine Dentaire
Avenue De Fré, 191 • 1180 Bruxelles
Tél. : + 32 (0)2 375 81 75
Fax : + 32 (0)2 375 86 12
RPM Bruxelles : 0429 414 842
Banque: BE20 0682 3275 4456
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www.dentiste.be
Impression :
Imprimerie Van der Poorten s.a.
Diestsesteenweg 624
3010 Kessel-Lo
Publicités :
Olivier Custers
Tél.: 0475 376 838
Fax: 02 375 86 12
e-mail: [email protected]
Création & Mise en page :
BVG communication
www.bvgcom.com
e-mail : [email protected]
Study-Club de Bruxelles
à la D’Ieteren Gallery
1
2
édito
Jeunes praticiens :
investir dans l’avenir
C’est avec réticence que j’aborde aujourd’hui la difficile question de la formation des
dentistes de demain, et d’encadrer cette formation par des démarches de Planification.
Car bien entendu on va m’objecter qu’une association professionnelle défend les
praticiens en place et adopte nécessairement une attitude protectionniste.
Ce serait bien mal connaître la Société de Médecine Dentaire qui développe beaucoup
d’énergie pour coacher les jeunes dans leurs premiers pas dans la profession. C’est
aussi une association professionnelle qui entend bien relever le défi permanent
d’adapter la pratique professionnelle aux attentes sociétales qu’on est en droit d’exiger
d’une profession médicale et libérale.
Une profession de santé n’a de raison d’exister que pour répondre aux besoins réels
de la population.
Lors des manifestations étudiantes dans la rue, dans les prises de positions des
Doyens dans la Presse, dans les débats au Parlement de la Communauté française,
j’ai bien peu entendu ce qui devrait être au cœur du débat : Outre le fait de former
suffisamment de professionnels de santé pour assurer la force de travail de demain
afin de répondre à la demande et aux besoins des patients, il y a lieu de garantir à
nos jeunes confrères la qualité de leur formation ».
Vous ne le lirez nulle part, et pourtant c’est la triste réalité : nos Universités accueillent
une quantité d’étudiants telle qu’ils ne pourront plus assurer la qualité de la formation.
Malgré des investissements importants en préclinique et dans les plateaux cliniques,
ces investissements se révèlent déjà insuffisants. Mais au delà, c’est l’absence
d’investissements dans le personnel d’encadrement qui va faire le plus défaut.
Oui, la capacité de formation de nos Universités est limitée. Et il serait sage d’enfin
introduire en Fédération Wallonie-Bruxelles des mécanismes permettant de planifier
cette capacité de formation.
J’entends souvent les pires critiques vis à vis de la Commission de Planification Fédérale.
Ces critiques remettent en cause le sérieux du travail statistique de nos Administrations
publiques. Il s’agit de critiques injustifiées.
Le grand mérite de l’introduction en 1996 ( ! ) dans l’Arrête royal n° 78 du concept de
Planification a été - qu’enfin ! - ont été développés des outils de suivi statistique de la
force de travail des professionnels de santé.
Durant toutes ces années, les statistiques se sont affinées. On a un réel Cadastre des
praticiens. Le couplage avec les données d’activité réelle (profils INAMI) est le dernier
axe important pour affiner l’outil, tout cela en respectant bien entendu la réglementation
à propos du respect de la vie privée.
Le travail de développement se poursuit, avec le renouvellement du modèle mathématique qui permet d’intégrer tous les paramètres imaginables permettant de suivre
la force de travail jusqu’en … 2060 ! Car oui, un jeune qui démarre aujourd’hui ses
études sera encore dentiste en 2060.
Il manque très certainement encore des données fines sur la répartition géographique
des cabinets. Des dispositions légales ont été prises pour intégrer ce paramètre de
façon incontestable.
N’empêche : « Les étudiants en médecine et en science dentaire descendent dans
la rue ce jour, et ils ont raison de le faire». C’est sous cette introduction que j’écrivais
une prise de position de la SMD ce 14 mars 2014.
www.dentiste.be/NewsDetail.aspx?id=59
Il est intolérable que les Autorités politiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles ne se
préoccupent absolument pas de la qualité de la formation, et de la nécessaire sérénité
que les étudiants méritent pour mener à bien leur difficile cursus.
Ces jeunes sont l’avenir de la médecine dentaire de notre pays, et c’est intolérable
qu’ils soient instrumentalisés ainsi dans un tourbillon idéologique.
Michel DEVRIESE
Président
3
4
Cotisation
2015
Vous êtes diplomé en
Jean MOLAIR
3-9012345-001
E
Montant
2009 et avant
2010
2011
2012
2013
2014
S
M
D
9999
avec statut de stagiaire (Master 3 ou 1ère année de stage DSO DSP)
2015
Etudiant (Bac 3, Master 1, Master 2)
Assistant plein temps
+ de 65 ans
Membre Honoraire
Praticien n’exerçant pas en Belgique
355 euros
180 euros
90 euros
90 euros
GRATUIT
GRATUIT
GRATUIT
GRATUIT
GRATUIT
215 euros
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Le conjoint d’un(e) membre s’acquitte d’une cotisation réduite de 50 %
Vous souhaitez régler votre cotisation par carte de crédit ? Contactez notre secrétariat au :
02 375 81 75
5
3 Edito
M DEVRIESE
5 Cotisations 2015
6 Sommaire
8 Info Produits
O CUSTERS
12 Agenda 2015
13 Dentex 2014 : une bonne cuvée
O CUSTERS
17 Projet humanitaire de jeunes Master 2 au Népal
21 Study-Club de Bruxelles :
quand science et oldtimers se côtoient
O CUSTERS
25 Sommaire articles scientifiques
27 Si l’anesthésie m’était contée…
P VERPEAUX
33 La pathologie du grand âge et le gériatre :
dents et tissus de soutien
C MADRID
37 Êtes-vous assis sur une bombe à retardement ?
M AMSEL
41Super-colleur
B LAMBERT
45 Des présentations de plans de traitement
efficaces pour des patients
(et des praticiens) heureux !
E BINHAS
SOMMAIRE
6
55 Sommaire info professionnelle
57L’adaptation des règles interprétatives
des implants a été publiée !
47 Sommaire formation continue
49 Peer-review
9 décembre 2014
50Radiologie
12 décembre 2014
51Info Professionnelle
23 janvier 2015
52Les Standards de la réhabilitation
postérieure
20 mars 2015
537ème Congrès
15-16-17 octobre 2015
54Anamnèse et Imagerie
28 novembre 2015
M DEVRIESE
59Vous êtes employeur ? L’unité d’établissement :
futur sésame pour de possibles réductions
M DEVRIESE
60S’informer à propos d’EBOLA
M DEVRIESE - O CUSTERS
64 Biblio
O CUSTERS
67Study-Clubs
70 Petites annonces
73Agenda
75Culture
P MATHIEU
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INFO PRODUITS
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Le leader mondial des brosses à dents électriques apporte la technologie des smartphones au brossage des dents pour une salle de bain connectée.
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- la première au monde en son genre se connecte à l’application Oral-B.
Celle-ci fournit des conseils en temps réel pendant le brossage et enregistre l’activité sous forme
de données convertibles en graphique et partageables avec les professionnels des soins dentaires. Un accompagnement au quotidien qui permet d’améliorer les habitudes de brossage des
utilisateurs.
Cette application permet :
• d’utiliser plusieurs temps de brossage pour faciliter la routine de brossage.
(2 minutes de brossage recommandées par les dentistes),
• d’obtenir des statistiques de brossage (récapitulatif hebdomadaire et mensuel pour un suivi
précis et graduel du temps de brossage),
• d’adresser des rappels sur la bonne hygiène bucco-dentaire : utilisation du fil dentaire, bain de
bouche ou le remplacement de la brossette, de gérer son emploi du temps et d’être au fait de
l’actualité : service news, rendez-vous, météo…
• d’exercer la pression parfaite grâce au capteur de pression.
Oral-B® CrossAction® :
la brossette Oral-B la plus sophistiquée
Oral-B lance une nouvelle génération de têtes de brosse avec CrossAction® : une brossette ultra
sophistiquée aux poils de différentes longueurs qui couvrent entièrement la surface de la
dent, et dotée de la technologie CrissCross® aux poils orientés à 16° : l’angle parfait pour pénétrer
dans les espaces proximaux, désorganiser la plaque dentaire et l’éliminer efficacement.
Les poils bleu clair « Indicator » de la brossette blanchissent lorsqu’il est temps de la remplacer.
La société Pierre Rolland ne cesse de développer de nouveaux produits pour la gamme
RISKONTROL® (embouts jetables pour seringues air-eau).
Depuis 2 ans, avec leur nouveau design, les embouts se verrouillent sur l’adaptateur pour
éviter le risque d’éjection accidentelle. Leur préhension a été améliorée pour une mise en
place et un retrait plus facile de l’embout.
La gamme RISKONTROL® qui se composait déjà de 4 produits différents, s’agrandit avec le
lancement de : Ecologic By RISKONTROL® (embouts jetables et dégradables).
LABORATOIRES PRODUITS DENTAIRES PIERRE ROLLAND - Groupe ACTEON
17 avenue Gustave Eiffel, 33700 Mérignac, France
[email protected]
9
Nos annonceurs vous informent de leurs dernières nouveautés
INFO PRODUITS
ACCROISSEZ VOTRE EFFICACITÉ !
Nobel Biocare présente son nouveau protocole de traitement
intégré, de l’évaluation du patient à la restauration finale.
Grâce au réseau sécurisé NobelConnect, Nobel Biocare a développé un
protocole digitale qui relie de manière fluide les dernières innovations qui
interviennent à chaque étape du traitement d’un patient partiellement
édenté. Il relie le logiciel de planification NobelClinician, le système CAD/CAM
NobelProcera 2G, l’option chirurgie guidée (NobelGuide) et le moteur de
forage OsseoCare Pro.
Le protocole débute avec l’évaluation du patient et la planification du traitement dans le logiciel de planification NobelClinician. Pour les patients partiellement édentés, une analyse du modèle
de haute précision peut désormais être intégrée dans le logiciel NobelClinician à tout moment grâce au scanner
NobelProcera 2G. D’une part cela permet d’ajouter l’épaisseur de la gencive à l’os et d’obtenir ainsi une visualisation
de la forme de la future prothèse grâce à la technologie « smart fusion » et d’autre part, il vous est possible de
créer de façon automatique des guides chirurgicaux parfaitement ajustés et 100% compatibles avec la chirurgie
guidée du concept NobelGuide.
Le plan de traitement peut être téléchargé sur l’application iPad NobelClinician Communicator (Apple Store), qui
permet une meilleure communication avec le patient et, une fois finalisé, de guider le forage grâce à l’OsseoCare
Pro (moteur de chirurgie). Après le traitement, le rapport de la chirurgie, généré automatiquement, est transféré
au logiciel NobelClinician où il est stocké en toute sécurité pour davantage de référence et de documentation.
Ces étapes rendent la restauration plus prévisible et offrent de nombreux avantages tels qu’un coût moins élevé,
des délais plus courts et une plus grande flexibilité dans le traitement. NobelProcera vous garantit une production
d’une précision ultime. Le résultat final est une restauration durable et esthétique.
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2. Fluorure de sodium: renforce les dents et empêche les caries
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Grâce à ses dimensions idéales, elle trouvera une place de choix sur les bureaux et
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12
Dentex 2014 :
une bonne cuvée
Texte et photos Olivier Custers
Le Dentex 2014, rendez-vous bisannuel du monde dentaire belge, a fermé ses
portes en cette fin septembre ensoleillée. Des travaux et une réorganisation
complète au niveau de Brussels Expo ont redistribué les cartes au niveau du
planning des foires et expositions sur le plateau du Heysel, obligeant Dentex à
avancer d’un mois sa date sur le calendrier.
Un air d’été indien flottait sur Bruxelles lors du montage des stands et du salon
lui-même, 25°C affichés au thermomètre ! Une météo peu propice à attirer la
grande foule dans un palais bétonné du Parc des Expositions de Bruxelles. Malgré
cela, le millésime 2014 fut un bon cru.
Particularités de ce Dentex 2014, plusieurs firmes d’implants étaient absentes,
notamment Nobelbiocare et Straumann, un stand Arseus diminué de moitié
mais de très nombreux nouveaux venus sur le marché belge. « Ca bouge dans
le dentaire ! ».
Comme de coutume, la SMD distribuait sur son stand, aux couleurs du 7ème
Congrès d’octobre 2015, les agendas du même millésime.
Le samedi matin, c’est plus de 300 praticiens qui sont venus écouter Patrick
Bogaerts et Pierre Verpeaux nous parler tour à tour de la douleur et de ses
diverses origines et de l’anesthésie et ses techniques. Ce fut une matinée riche
en enseignements.
Le Dentex en quelques chiffres :
Nous tenons à remercier les organisateurs de Dentex et plus particulièrement Pierre Ravets pour leur sympathie
et leur générosité.
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Projet humanitaire
de jeunes Master 2
au Népal
le challenge ! Ils souhaitent mettre sur pied un projet en parfaite
harmonie avec la population locale et ses besoins. Un projet
qui crée une collaboration entre deux universités, des
échanges inter-étudiants et faire profiter chacun de son expérience, notamment sur le terrain.
L’école de dentisterie de Katmandou, la Kantipur Dental
School (http://kantipurdental.edu.np/ ) a créé un programme
de prévention dont le but est de former des étudiants, futurs
professionnels, à promouvoir la prévention de l’hygiène dentaire
dans les campagnes et les villes népalaises.
L’école a également crée des camps mobiles (http://www.
kantipurdental.edu.np/?q=outreach-program ) qui circulent à
travers les campagnes de la vallée de Katmandou afin de
sensibiliser les populations à la prévention et aux soins dentaires.
Pour cela, l’école fait appel à des volontaires à travers le
monde (étudiants, professeurs, professionnels de santé dentaire)
afin de participer à ces «ateliers » qui parcourent le pays afin
d’améliorer la santé bucco-dentaire grâce à la prévention et
aux soins dentaires prodigués.
« Les randonneurs parcourant le Népal ont plaisir à offrir des
bonbons aux enfants qu’ils rencontrent sur les chemins de
treck. Cette attention sympathique a des conséquences
importantes sur la jeune population népalaise. Ces enfants
sont fortement touchés par la carie dentaire. La prévalence
de cette maladie est d’autant plus grande, que la population
népalaise n’a d’une part pas accès à tous les outils de
préventions nécessaires et d’autre part, vit de plus en plus à
l’occidentale, en ingurgitant notamment « junk food » et «soft
drinks» ! ». Bien que partant de bonnes intentions de la part
des « occidentaux », ce croisement de civilisation entraine
des désastres dentaires chez les populations autochtones.
De cette anecdote, deux étudiants en dentisterie de 2ème année
de master à l’Université Catholique de Louvain : Charlotte
Delorme et Julien Beauquis, fondateurs du Bureau des Étudiants
de dentisterie de l’UCL ont eu l’envie de créer/participer à une
action humanitaire dans une partie du Népal.
La création d’un tel projet demande sur le long terme des
moyens très importants, tant au niveau logistique, qu’administratif, financier, en matériel, mais également humain. De
tels moyens sont difficiles à réunir, mais ils ont envie de relever
Ils ont donc pris contact avec le doyen de l’université de
dentisterie de Katmandou, le Dr Shrestha, par l’intermédiaire
du Dr Julian Leprince(1) (promoteur du projet). Celui-ci a déjà
eu l’occasion d’aller au Népal et de le rencontrer.
A côté de l’idée de créer une collaboration entre l’UCL et la
Kantipur Dental School sur le plan humain et scientifique, leur
est venue l’idée d’y associer leur mémoire scientifique. Ils ont
donc choisi d’analyser la distribution de la carie chez les étudiants en dentisterie : au Népal et en Belgique. Ils reproduiront
cette étude au cours des ans et créeront ainsi une collaboration pérenne entre les deux universités.
Cette étude est réalisée depuis 1989, tous les 5 ans, par le
Pr Van Nieuwenhuysen(2) (co-promoteur), chef du service de
Pathologie et Thérapeutique Dentaire (PATD) de l’UCL. Cette
étude consiste à relever la distribution carieuse chez les étudiants qui suivent les cours en dentisterie (Master 1 et Master 2)
à l’UCL.
Comme il est écrit plus haut, Charlotte et Julien font partie du
bureau des étudiants fondé il y a 3 ans et au sein duquel ils
occupent les postes de président et de conseiller externe. Ce
bureau a pour objectif de participer au projet humanitaire, de
le reconduire et de l’inscrire dans la durée, avec la participation
d’étudiants, d’assistants et d’enseignants de l’UCL.
17
Le projet Humanitaire
Les deux jeunes veulent s’associer au projet local et aux
camps mobiles, qui ont fait leurs preuves. Ils veulent apporter
un soutien logistique (matériel dentaire), théorique (accueil
d’étudiants belges, présentations sur place, échange de
connaissances et de techniques) et humain (participation
active aux camps).
Ces ateliers sont mis en place chaque jour dans un village
différent et l’ensemble de la population du village et des alentours
peut en bénéficier. Se sont en principe des circuits de 7 à 8
jours. Les étudiants travailleront avec l’université sur place et
seront accompagnés de 4 intervenants spécialisés (parodontologie, dentisterie conservatrice et endodontie, stomatologie
et chirurgie maxillo-faciale, chercheur en biomatériaux), le
tout encadré par le Dr Julian Leprince.
Toute l’équipe, issue de l’UCL, effectuera le circuit dans les
villages des vallées avoisinant Katmandou. Ils se joindront à
l’organisation locale et à sa façon de faire.
Avant de parcourir le circuit, ils procéderons durant 2-3 jours,
au seins de l’université, au relevé de données épidémiologiques destinées à leur mémoire. Ce relevé se fera par des
examens de bouche sur les étudiants népalais tandis que
leurs collègues assistants participeront à un ensemble de
conférence sur des thèmes proposés par l’université.
Les étudiants sont à la recherche de sponsors à la fois financiers
et logistiques (dentifrices, brosses à dents, matériels de prévention, gants, masques, instruments : miroir, sonde, fouloir).
18
Si vous souhaitez les aider, vous pouvez les contacter via leur
adresse mail : [email protected] et
[email protected]
Vous pouvez également retrouver le dossier de presse via
Dropbox :
h t t p s : / / w w w. d r o p b o x . c o m / s h / 7 7 1 0 o n v i b 0 0 7 f p o /
AAB5RDS2rDakqWoNv9lARIYca?dl=0
Pour tous les dons :
Numéro de compte du projet : BE29 0016 9156 0364
Communication : Projet humanitaire en dentisterie au Népal
Un justificatif (factures, preuve de virements..) vous sera envoyé.
1. Dr Julian Leprince, Spécialiste en dentisterie conservatrice
et endodontie. Chargé de recherche FNRS à l’Ecole de
Médecine Dentaire et de Stomatologie de l’Université
Catholique de Louvain, membre fondateur de l’équipe
l’équipe DRIM (Dental Regenerative et Innovative
Materials), encadrant du projet humanitaire, promoteur
du mémoire.
2. Van Nieuwenhuysen JP, Carcalho JC, D’Hoore W.
Interpreting a decrase in DMF score in dental students
in Belgium (1989 to 1994). Louvain Med 117: 243-­-249, 1998
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Study-Club de Bruxelles :
quand science et oldtimers
se côtoient
C’est dans le cadre original et chargé d’histoire de la D’Ieteren
Gallery que se déroulait le Study-Club de Bruxelles ce 7 octobre.
La D’Ieteren Gallery, ce sont 200 ans d’histoire automobile
qui ont débuté en 1805 ! Pas moins de 80 véhicules exposés
sur une collection exceptionnelle qui en compte près de 200.
Les répercussions sont nombreuses :
Allant des fiacres du début du 19ème siècle aux voitures des
années 80. Une des plus belles collections privées de Belgique
appartenant au passionné Roland D’Ieteren.
Avec des conséquences majeures sur le quotidien :
Plus que des mots, des photos vous feront j’espère un peu rêver.
Le décor étant planté, place à l’exposé sur les apnées du sommeil, présenté de manière très didactique par trois oratrices de
charme, Aurélie DAELEMANS (stomatologue), Muriel BRUGMANS (ORL), Julie DAUBE (orthodontiste).
- troubles de la croissance
- troubles orthodontiques
- troubles du sommeil : Syndrome d’apnées du sommeil
(SAOS)
-
-
-
Fatigue accrue,
Troubles de l’attention, de la mémoire,
Maladies cardio-vasculaires, neuropathies
Le plus important est de dégager les voies respiratoires
(amygdales, végétations, etc.). Notre rôle est de référer dès le
plus jeune âge vers le spécialiste avant d’entamer un traitement orthodontique bien compliqué !
Si simple à déceler chez le jeune enfant !
Si important d’éviter la chronicité de la maladie à l’âge adulte !
Nous devrions dès lors tous nous sentir concernés par le
dépistage précoce de cette pathologie grave encore peu
connue du grand public et pourtant très répandue.
De nombreux enfants respirent par la bouche.
La cause principale est l’augmentation des résistances respiratoires.
Une équipe pluridisciplinaire sera indispensable pour sa prise
en charge : Généralistes, ORL, Orthodontiste, Logopède,
Chirurgien maxillo-facial.
Dr Aurélie DAELEMANS
Dr Muriel BRUGMANS
Julie DAUBE
3 générations de responsables du SC Bruxelles - Bernard SCHMIT, Olivier CUSTERS, Anne WETTENDORFF, Véronique FRANCQ, Fabienne SIRAULT.
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ARTICLES SCIENTIFIQUES
27 Si l’anesthésie m’était contée…
P VERPEAUX
33 La pathologie du grand âge et le gériatre :
dents et tissus de soutien
C MADRID
37 Êtes-vous assis sur une bombe à retardement ?
M AMSEL
41Super-colleur
B LAMBERT
45 Des présentations de plans de traitement
efficaces pour des patients
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26
Si l’anesthesie
m’était contée...
Dr. Pierre VERPEAUX
Docteur en chirurgie dentaire Univ. de Bordeaux 1981 - Formation en hypno-sophrologie ( cercle de Lariboisière, Dr Cherchève)
1991. - Sédation consciente par voie veineuse (EFAAD Gaillard, Dr André ) 2009 - sédation consciente et MEOPA (SYFAC,
Dr Choukroun, Paris ) 2010. - Formateur AFPAD (Association Française pour le Perfectionnement en Anesthésie Dentaire)
depuis 2010.
Dimanche, 9h du matin. Pas de grasse matinée ce jour là, je
suis de garde !
Ce sont 21 patients qui franchiront la porte du cabinet, dont
4 désemparés car en prise depuis la veille avec de violentes
douleurs et que je trouverai prostrés et en pleurs dans la salle
d’attente.
Une pulpite sur une 38 dont l’avulsion était programmée, une
autre sur une 46, et deux abcès sur 45 et 46 sont responsables des urgences.
Trois minutes après que chaque patient ait été installé sur le
fauteuil, les soins ad hoc peuvent débuter : pulpotomie pulpectomies, drainages transcanalaires s’enchainent malgré
les mobilités, les cellulites, les douleurs aigues, grâce à l’obtention quasi immédiate d’une analgésie de qualité.
Le lendemain, l’assistante appelle les patients pour prendre
de leurs nouvelles. Tous auront été soulagés et auront enfin
pu dormir et se reposer.
Scénario idéal d’une dentisterie du 22ème siècle ? Non ;
scènes habituelles d’un cabinet dentaire classique de 2012,
utilisant une technique anesthésique simple, efficace et indolore :
l’anesthésie intra-diploïque.
Celle-ci a été proposée dès 1907 par le docteur NOGUE, qui
utilisait alors de la cocaïne qu’il injectait directement au sein
de l’os spongieux après avoir réalisé une perforation de la
corticale avec un forêt de SS White. Il comprit immédiatement
l’intérêt de cette technique, à savoir son effet immédiat et très
efficace, mais se heurtait à des difficultés de réalisation. Très vite
il entreprit d’ajouter un vaso-actif à l’anesthésique, et constata
alors que la durée et l’efficacité de l’analgésie obtenue étaient
augmentées tout en permettant de diminuer la quantité de
cocaïne injectée et donc d’en abaisser la toxicité .
Grâce à cette méthode, l’anesthésie pulpaire immédiate obtenue
pour n’importe quelle dent s’accompagnait d’une anesthésie
des tissus mous autorisant ainsi une extraction indolore.
Hélas la méthode, mal commode à mettre en œuvre, se trouva
rapidement reléguée « aux oubliettes » avec l’avènement de
l’anesthésie para-apicale puis des techniques loco-régionales.
C’est le Dr Villette qui, très rapidement après son début
d’exercice, s’est intéressé à cette méthode oubliée pour tenter
d’en tirer la quintessence. Ses recherches permirent la mise au
point de divers systèmes, plus ou moins faciles d’utilisation,
jusqu’à l’avènement du « quick sleeper » par la société française
Dental Hi Tec, qui représente aujourd’hui le seul matériel
d’anesthésie intra-diploïque assistée par électronique commercialisé de par le monde.
Cet article veut donc tenter de mieux faire connaître cette
technique, qui est manifestement mal comprise par nombre
de praticiens alors qu’elle apporte un véritable plus à notre
pratique quotidienne, rassemblant les avantages des différentes techniques sans en avoir les inconvénients.
Les différentes techniques à notre disposition
- para-apicale : c’est une technique de base simple, efficace, que tout praticien utilise. Son avantage majeur
réside dans la facilité de sa mise en œuvre et dans la
possibilité qu’elle offre d’obtenir une anesthésie de 1 à
3 dents au maximum.
A l’inverse, elle peut être douloureuse (point inter incisif
maxillaire, palais) et nécessiter pour être efficace un
complément vestibulaire ( anesthésie des racines vestibulaires molaires maxillaires) ou palatin, et son action
est très souvent limitée ou inopérante en regard des
molaires mandibulaires.
Elle permet l’utilisation de toute spécialité à notre disposition.
- intra-ligamentaire : elle est immédiatement efficace,
mais nécessite généralement l’emploi d’une seringue à
crémaillère afin de démultiplier l’avancée du piston et
de rendre ainsi l’injection facile malgré la densité du
ligament. Ses inconvénients majeurs résident dans le
fait que son action soit limitée à la dent concernée, et
que l’utilisation d’un anesthésique adrénaliné à plus de
1/200000 soit déconseillée afin de ne pas risquer d’induire
une desmodontite. Cette technique est interdite en cas
de patient porteur d’une pathologie cardiaque, car il
n’est pas possible de désinfecter le sulcus avant d’y
faire pénétrer l’aiguille, et il peut donc y avoir là une
porte d’entrée de germes indésirables.
- intra-septale : elle aussi présente l’avantage d’être immédiatement efficace, mais l’injection dans le septum,
qui est une zone osseuse fortement minéralisée et peu
vascularisée interdit là encore l’utilisation de vaso-actifs
fortement concentrés sous peine de risquer de voir
apparaître une nécrose. De plus, tout praticien qui a
utilisé peu ou prou cette méthode sait combien il peut
être difficile de pénétrer le septum, tordant ou cassant
parfois plusieurs aiguilles, avant d’injecter en appuyant
lourdement sur le piston au risque de briser la carpule.
Elle permet par contre d’obtenir l’anesthésie des 2 dents
collatérales.
27
- intra-pulpaire : je ne la cite que pour mémoire, car elle
représente la concrétisation de l’échec des techniques
préalablement mises en œuvre. Très douloureuse pour
le patient, elle ne devrait plus faire partie de notre arsenal
thérapeutique.
- loco-régionales : rétro-tubérositaire, canine haute ou
trou mentonnier ne sont utilisées que ponctuellement .
Par contre l’anesthésie à l’épine de Spix, elle, est
couramment employée y compris chez les enfants en
bas âge. Sa mise en œuvre requiert une bonne
maîtrise de la technique, alliée à des connaissances
anatomiques, mais même réalisée dans des conditions optimum par des praticiens aguerris elle connait
plus de 20% d’échecs, rendant souvent nécessaire le
recours à une ou des techniques complémentaires.
Selon les praticiens, le temps de latence avant d’obtenir
un effet satisfaisant varie de quelques secondes à plus
de 20 minutes, et l’anesthésie entrainée au niveau de
la lèvre et des tissus mous génère une gêne importante, pour ne pas dire un handicap dans certains cas,
pour le patient qui de plus est souvent sujet à des
morsures parfois graves (anesthésiophagie). Exceptionnellement une paresthésie durable voire définitive
peut apparaître.
Son avantage majeur réside dans la possibilité qu’elle
offre de réaliser des soins multiples et de longue durée.
- L’anesthésie intra-diploïque va permettre de regrouper
l’ensemble des avantages des différentes techniques
ci-dessus évoquées sans reprendre leurs inconvénients.
Ceci est bien résumé dans le tableau suivant
lidocaïne et du tiophène pour l’articaïne, ce qui confère
à cette dernière une meilleure action sur la fibre nerveuse.
De plus, l’articaïne possède également une liaison ester
supplémentaire, qui fait que seuls 5 à 10% de la molécule
sont décomposés par le foie, le reste l’étant dans le
sang. Le peu de métabolites ainsi libérés n’a de plus
pas d’effet actif, contrairement à la lidocaïne. Enfin, la
demi-vie de l’articaïne est d’environ 30 mn, quand
celle de la lidocaïne est d’environ 90 mn, ce qui autorise l’injection d’une nouvelle dose au bout de 30 mn,
puisque la quasi-totalité du produit déjà injecté aura
été métabolisé, sans risque de surdosage.
La dose maximale injectable est de 7mg/kg pour un
adulte sain, soit environ 7 cartouches d’articaïne adrénalinée et 14 de lidocaïne adrénalinée ( celle-ci étant 2
fois moins concentrée dans les cartouches), dose que
nous n’atteignons jamais dans notre discipline.
Chez l’enfant la molécule la plus adaptée sera la lidocaïne associée à de l’adrénaline à 1/80000. (Pr Frans
VINCKIER, Université de Louvain). La dose toxique
peut être atteinte avec moins de 4 cartouches pour un
enfant de 25kg, contre à peine 2 pour un anesthésique
sans vaso-actif.
De même, chez le sujet âgé, la dose maximale sera
réduite.
Chez la femme enceinte, la liposolubilité réduite de
l’articaïne et sa forte liaison aux protéines en font un
anesthésique de choix qui peut aussi être utilisé durant
l’allaitement.
Enfin, si l’articaïne et la lidocaïne sont les produits les
plus employés de nos jours, l’aptocaïne est à recommander chez les patients atteints de porphyrie hépatique.
- le vaso-actif est aujourd’hui quasi uniquement l’adrénaline.
Les anesthésiques ont une action vaso-dilatatrice qui
peut être compensée par l’adjonction de vaso-actifs
qui vont diminuer la vitesse de résorption de l’anesthésique et donc sa toxicité potentielle.
Ils permettent aussi d’utiliser des doses plus faibles
d’anesthésique et augmentent la durée de l’anesthésie
tout en diminuant le saignement.
Les vaso-actifs agissent sur les récepteurs alpha et
béta spécifiques des cellules des muscles lisses des
vaisseaux, entrainant pour les 1ers une vaso constriction et pour les 2ème une vaso-dilatation.
Les anesthesiques
Une cartouche d’anesthésique contient principalement l’anesthésique lui même, ainsi que divers produits dont des parabens,
des anti oxydants, éventuellement un vaso-actif.
- l’anesthésique est essentiellement soit de l’articaïne,
soit de la lidocaïne. Les 2 molécules sont des aminoamides, formées d’un noyau aromatique lipophile,
d’une chaîne intermédiaire amide, et d’un groupement
amine hydrophile, mais leur grande différence réside
dans le noyau aromatique dérivé du benzène pour la
28
La nor-adrénaline agit principalement sur les récepteurs alpha,
mais son action étant moindre que celle de l’adrénaline, il faudra
en injecter davantage pour obtenir un même résultat, ce qui peut
provoquer une hypertension par vasoconstriction périphérique
ainsi qu’une bradycardie alors que l’adrénaline agit sur les 2,
entrainant parallèlement une vaso-dilatation des muscles cardiaque et bronchiques. L’effet de tachycardie parfois ressenti
avec l’adrénaline n’est jamais durable et disparaît en 30 s ou une
minute, et les effets cardio-vasculaires sont plus à lier à la réaction propre du patient qui, de par le stress, libère une quantité de
catécholamines endogènes jusqu’à 40 fois supérieure à celle
injectée. (le seul stress lors d’une extraction non douloureuse
multiplie l’adrénaline plasmatique par 10 ou 20, et les travaux de
Campbell et coll ont montré que l’élévation du rythme cardiaque
est nettement inférieure au cours de l’injection comparativement
à avant et après).
Par contre, en ayant une action sur le métabolisme basal,
l’adrénaline peut provoquer une hyperglycémie lorsqu’elle est
injectée à forte dose.
Un consensus actuel conseille l’utilisation d’adrénaline lors de
toutes les injections, y compris loco-régionales, (Hersh et
Hermann en 1995 ont montré que l’effet du vaso-actif
augmente la durée de l’anesthésie pulpaire mais non de la
labio-mentonnière.) et ce sans contre indication spécifique. Il
conviendra toutefois de déterminer la dose maximale injectable
en fonction du terrain du patient. (ainsi celle-ci sera diminuée
chez un patient porteur d’une pathologie cardiaque par
exemple).
Les travaux de Petrikas (1990) concluent que l’addition
d’adrénaline apporte une amélioration de la profondeur de
l’anesthésie, de son taux de succès et de sa durée et ceux de
Gray et coll, montrent l’absence d’effet délétère des vaso-actifs
adjoints à la solution anesthésique.
La seule véritable contre-indication absolue à l’usage d’un
vaso-actif se rencontre chez les patients atteints d’un phéochromocytome, tumeur surrénalienne entraînant une hypersécrétion
d’adrénaline endogène associée à une hypertension sévère.
Anesthesie intra-diploïque
Les différentes techniques anesthésiques peuvent être classées
en 2 groupes : loco-régionales et intra-osseuses.
Dans les anesthésies loco-régionales le but visé est de déposer
le liquide anesthésique près d’un tronc nerveux, par contre
dans toutes les autres techniques le liquide vise à atteindre
l’apex si bien que, quelle que soit la voie employée, toutes
ces méthodes sont des anesthésies intra-osseuses, ce que
l’on oublie souvent. Ainsi, dans l’anesthésie intra-septale, le
liquide diffuse via le septum jusqu’à l’apex.
Dans l’anesthésie intra-ligamentaire, l’anesthésique va passer
au travers de la lame criblée située entre le ligament et l’os
spongieux pour gagner l’apex via le tissu spongieux.
Pour l’anesthésie para-apicale, ce sont les canaux inter-communicants de Wolkmann qui vont prendre en charge une partie de la
solution déposée entre la muqueuse et le périoste, expliquant
alors l’engourdissement important et désagréable des tissus
mous par la fraction d’anesthésique restée sous muqueuse.
Ainsi il faut bien avoir à l’esprit que dans toutes ces techniques
c’est la diffusion du liquide anesthésique depuis le point d’entrée
jusqu’à l’apex de la ou des dents qui va assurer le silence clinique.
Or, dans certaines situations, des conditions anatomiques
(épaisseur de la corticale mandibulaire, distance séparant les
apex de celle-ci au niveau molaire) ou physiologiques (dent
en pulpite chronique ou aigüe, gangrène pulpaire, cellulite,
etc )peuvent contrarier l’efficacité de l’anesthésique rendant
l’analgésie difficile voire impossible à obtenir.
Le praticien va alors avoir tendance à injecter davantage de
produit, tout en constatant que l’effet des nouveaux apports
ne va qu’en diminuant en efficacité et en temps, ne prolongeant
que l’engourdissement des tissus mous.
Ceci est lié au phénomène de tachyphylaxie, qui s’explique
en partie par l’acidification du milieu liée au contexte inflammatoire et augmentée par l’apport d’un anesthésique très
acide. (pour être conservable l’anesthésique est injecté sous
forme de chlorhydrate de pH voisin de 3).
La réussite d’une anesthésie passe par 3 conditions : injecter
le bon produit à la bonne quantité et au bon endroit.
Le bon produit, molécule anesthésique et concentration en
vaso-actif, est déterminé en fonction de la pathologie (carie,
extraction, infection, etc) et du temps nécessaire à la réalisation du soin.
La bonne quantité est fonction également de la pathologie et
du temps estimé, mais aussi du nombre de dents à traiter, de
la distance séparant le point d’injection de la cible et du volume osseux de la mandibule ou du maxillaire du patient.
Il faut se souvenir que l’irrigation multidirectionnelle maxillaire
assure la diffusion du liquide dans tous les axes et donc autant en distal qu’en mésial du point d’injection, tandis qu’à la
mandibule le flux sanguin aura tendance à prendre en charge
le liquide et à le transporter en mésial, si bien qu’il sera toujours
préférable de chercher à injecter en distal de la dent concernée.
Enfin, une zone édentée correspond à un volume qui sera
comblé par l’anesthésique, qu’il faudra alors déposer en plus
grande quantité afin que la dent à anesthésier reçoive suffisamment de produit.
Le bon endroit est l’apex de la ou des dents, d’où l’intérêt de
pouvoir déposer l’anesthésique au sein de l’os spongieux au
plus près des apex, ce que seule cette technique permet.
Ainsi l’acte anesthésique devient-il un acte réfléchi nécessitant
de prendre en compte divers facteurs : quelle est la pathologie à
soigner, combien de dents y a t’il à traiter, quel est le temps
d’anesthésie nécessaire à la réalisation des soins, où l’injection
va t’elle se faire et quelle est l’anatomie osseuse du patient ?
Ceci, en soi, est déjà intéressant car rend cet acte quotidien
plus médical et plus intellectuel.
Les anesthésies intra-diploïques se divisent en trans-corticales
et ostéo-centrales, selon le site choisi pour le point d’injection.
29
(anesthésie trans-corticale par perforation d’une corticale
osseuse en regard d’une zone édentée, anesthésie ostéocentrale débutant au niveau d’un espace interdentaire)
fonctions. (vissage et dévissage de l’aiguille, rotation de
celle-ci, injection, retour du piston et mode aspiration).
Ainsi une seule et même seringue est utilisée pour l’ensemble
de l’acte, dont la forme permet de plus une prise stylo et des
points d’appuis stables garants d’une bonne maîtrise du geste.
La rotation de l’aiguille, via celle de la cartouche, est animée
d’un mouvement discontinu afin d’éviter tout échauffement
osseux, et l’injection est assistée par électronique, la pression
exercée par le moteur sur le piston étant directement liée à la
résistance rencontrée afin d’assurer un débit au goutte à
goutte augmentant progressivement vers le débit maximum
idéal, soit 1 ml / mn.
Libéré de toute manipulation, le praticien peut aisément
se concentrer sur son acte afin de réaliser une anesthésie
totalement indolore.
Si X TIP et ANESTO ne permettent que la réalisation d’anesthésies trans-corticales, le QUICK-SLEEPER permet par contre la
réalisation de tout type d’anesthésie, y compris locorégionale.
Le processus de réalisation est toujours identique et comprend 3 étapes successives : anesthésie muqueuse, pénétration, injection.
Trois systèmes permettent de réaliser une anesthésie intradiploïque :
X TIP, commercialisé par Dentsply, consiste en un perforateur
monté sur contre angle qui permet de traverser la corticale osseuse en laissant dans le canal ainsi crée un guide plastique.
L’anesthésie muqueuse préalable doit donc être réalisée avec
une seringue classique. Dans une 3ème étape l’aiguille de la
seringue sera positionnée dans ce guide afin de permettre de
délivrer l’anesthésique au sein de l’os spongieux. Ce système,
généralement utilisé de façon occasionnelle lors de l’échec
d’une anesthésie classique, présente quelques inconvénients : nécessité d’utiliser différents matériels, pas de
contrôle de la vitesse de rotation et risque d’échauffement
osseux lors de la perforation, risque de fracture du trocart
dans l’os, possibilité de fuite de liquide lors de l’injection. Enfin son coût, non négligeable, ne permet pas une utilisation
systématique.
Techniques de realisation
Anesthésie ostéo-centrale : son point de départ se situe
classiquement au niveau de la papille interdentaire, afin de
permettre une progression de l’aiguille entre les racines des
dents collatérales.
Pour les molaires mandibulaires il peut être possible, lorsque
la configuration radiculaire le permet, ( soit dans 70% des cas
pour la 6 et 30% pour la 7 ) de débuter au niveau de l’espace
inter-radiculaire vestibulaire afin de glisser cette fois l’aiguille
entre les racines de la dent à anesthésier, permettant alors de
déposer l’anesthésique au plus près des 2 apex.
Le système ANESTO, de W&H, est une seringue montée sur
contre-angle. L’aiguille, de gros diamètre, ne permet pas
d’anesthésie muqueuse indolore. Sa rotation est activée par
la pédale du micro-tour, sans possibilité de contrôle là encore
de l’échauffement osseux produit. Une fois la perforation de
la corticale réalisée, une crémaillère située sur le dessus de la
seringue est enclenchée manuellement afin de délivrer l’anesthésique, ne permettant plus une prise stylo, garante de la
précision et donc de l’insensibilité du geste,
Le QUICK-SLEEPER, de Dental Hi Tec, est une seringue
constituée d’un corps de seringue recevant à son extrémité
le container porte-cartouche et relié à l’arrière par un câble
électrique au boitier d’alimentation. Un container métallique
ou plastique dans lequel se glisse la carpule d’anesthésie
reçoit l’aiguille de diamètre et de longueur adaptée, (30/100 9
mm pour l’enfant, 30/100 16 mm pour l’ostéo-centrale,
40/100 16 mm pour la trans-corticale), la perforation et
l’injection étant gérés par une pédale indépendante, sans fil,
et totalement autonome, qui permet d’assurer les différentes
30
L’aiguille utilisée est de 30/100 avec une longueur de 16 mm.
Anesthésie trans-corticale : elle consiste à injecter le liquide
dans une zone édentée en passant au travers de la corticale,
qui est plus ou moins épaisse ce qui nécessite une aiguille de
plus gros diamètre (40/100)
Le fait d’être dans une zone édentée facilite l’accès et l’injection
dans la zone rétro-molaire de la dernière molaire mandibulaire
permet d’obtenir une anesthésie efficace des molaires souvent
difficiles à anesthésier par une autre technique. Dans certains
cas, une anesthésie trans-corticale par accès palatin pourra
être utile pour les dents maxillaires les plus postérieures.
Dans les 2 cas l’acte anesthésique passe par 3 étapes :
Anesthésie muqueuse : il faut avoir en mémoire que l’injection
va débuter, quel que soit le site (hormis la zone rétro-molaire), en
muqueuse attachée, donc au sein d’un tissu non extensible et,
au niveau de la papille, de circulation terminale.
Il convient donc de ne déposer que quelques gouttes d’anesthésique afin d’obtenir un blanchiment caractéristique sans
risquer de provoquer une nécrose par vaso-compression
chimique (action du vaso-actif) ou mécanique (compression
des vaisseaux sanguins).
Cette anesthésie muqueuse peut être totalement indolore si
elle est réalisée avec le biseau de l’aiguille bien à plat sur la
muqueuse et si sa pénétration se fait tangentiellement à la
surface et très superficiellement, ce qui est rendu possible
grâce à la tenue de la seringue selon une prise stylo qui assure
la précision du geste. La régulation par électronique de l’injection du Quick-Sleeper assure alors une arrivée du liquide
au goutte à goutte, insensibilisant la zone concernée très progressivement et sans douleur.
Cette technique, bien maîtrisée et rendue possible grâce à la
prise stylo de la seringue, rend totalement inutile l’utilisation
d’anesthésique de contact, y compris chez les enfants. Une
fois l’anesthésie muqueuse obtenue, la seringue est retirée afin
de prendre l’orientation nécessaire aux étapes de perforation et
d’injection, sans qu’il soit nécessaire de changer d’aiguille.
Perforation : le piston, par action sur le caoutchouc de la
cartouche, entraîne celle-ci qui entraîne à son tour l’aiguille et
la met en rotation selon des cycles alternés de rotation et
d’arrêt afin d’éviter tout échauffement osseux. Parallèlement,
une éjection régulière et automatique d’anesthésique permet
de refouler tout débris osseux qui viendrait obstruer la lumière
de l’aiguille, limitant ainsi considérablement le risque de bouchage.
Selon la densité osseuse, très variable d’un sujet à un autre
mais aussi d’un site à l’autre chez un même patient, voire
même au sein d’un même site, le passage dans le diploé à
travers le septum ou la corticale sera plus ou moins rapide, et
la progression de l’aiguille sera plus ou moins ressentie par le
praticien selon son sens tactile, son expérience et la trabéculation osseuse rencontrée.
Une fois l’injection terminée, la seringue sera retirée et le soin
pourra immédiatement débuter : fraisage d’une cavité de
carie, pulpectomie, taille, syndesmotomie, incision, etc sans
qu’aucun temps de latence ne vienne s’interposer et sans
qu’il soit nécessaire de compléter l’anesthésie ainsi réalisée
par un quelconque complément.
Pour le patient le fait de n’avoir qu’une seule injection, sans
douleur et avec un très faible engourdissement des tissus
mous, représente une avancée importante, pour ne pas dire
spectaculaire, et il arrive régulièrement que les patients, étonnés,
demandent à la fin de la séance : «mais vous ne m’avez pas
fait d’anesthésie, docteur ?» ou encore «vous n’utilisez plus
d’aiguille pour l’anesthésie ?», et ce même en cas d’extraction !
L’anesthésie intra-diploïque permet ainsi l’obtention systématique,
simple, immédiate et confortable pour le patient d’une anesthésie efficace permettant d’assurer dans un silence clinique
parfait tout type d’acte et ce quelle que soit la ou les dents
concernées, et j’invite donc tous les sceptiques à s’intéresser
à elle pour leur plus grand confort, et celui de leurs patients.
Le moindre stress du praticien, assuré de parvenir à anesthésier
toute dent en toute circonstance, associé à la diminution,
voire la disparition, de l’appréhension du patient, permet de
retrouver harmonie et sérénité et d’exercer chaque jour avec
un même bonheur.
Bibliographie :
- Journal dentaire du Québec, vol XXXVIII, décembre 2001
- Le chirurgien dentiste de France, n° 848
- Le chirurgien dentiste de France, n° 1151
- Pratiques dentaires,, juin 2012
- L’information dentaire, mars 2010
- L’information dentaire, février 2012
- Journal of endodontics, vol 33, octobre 2007
- Journal of endodontics, vol 36, mars 2010
- Journal of endodontics, vol 34, février 2008
- Journal of endodontics , vol 35, septembre 2009
- Journal of endodontics, vol 36, septembre 2010
- Revue d’odonto-stomatologie 2011
- Chirurgie dentaire et patients à risque, Yvon ROCHE
Dans tous les cas la prise stylo, là encore, permet stabilité et
précision.
Injection : elle est déclenchée dès l’obtention de la position
finale de l’aiguille sans avoir à déplacer la seringue. De nouveau,
comme pour l’anesthésie muqueuse, le liquide anesthésique
va s’écouler au goutte à goutte puis le débit va augmenter
progressivement, supprimant ainsi tout risque d’induire une
douleur (qui de toute façon serait fugace) par excès de pression
et stimulation des baro-récepteurs des vaisseaux sanguins.
La quantité de liquide à injecter sera variable en fonction des
éléments déjà évoqués.
31
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La pathologie du grand âge
et le gériatre :
Dents et tissus de soutien
Carlos MADRID - Marcelo ABARCA - Sabina POP - Kahina BOUFERRACHE
Service de Stomatologie et de Médecine Dentaire
Policlinique Médicale Universitaire- Université de Lausanne
Le vieillissement de la cavité buccale est aggravé par l’exposition des sujets âgés à des affections systémiques et à leurs
traitements qui perturbent le complexe oro-facial. Ces perturbations de la santé buccale affectent la santé générale :
malnutrition, difficultés de communication, infections, altérations profondes de la qualité de vie [1-2].
Les aspirations au traitement bucco-dentaire de la personne âgée ont changé [3-4]. A 85 ans et plus, les oldest-old, considèrent
souvent leur santé bucco-dentaire avec fatalisme : l’indice de satisfaction d’une population de ce groupe totalement
édentée et porteuse de prothèses dentaires complètes est voisin de 70% [5] alors qu’il n’est que de 54% chez des
patients plus jeunes édentés partiellement et ayant conservé de 1 à 24 dents [6]. Globalement, l’opinion sur le traitement
dentaire est meilleure chez les plus âgés qui acceptent mieux la perte des dents et considèrent encore le traitement dentaire
comme un luxe que chez les plus jeunes partiellement édentés qui tirent une moins grande satisfaction des réhabilitations
prothétiques partielles [7- 8]. Comparativement, les personnes âgées de 65 ans et plus, les new elderly, qui incluent progressivement les baby boomers de l’après guerre, ont bénéficié des avancées de la médecine dentaire et conservé plus
de dents que les générations précédentes [9].
En quoi le médecin est-il concerné par les maladies bucco-dentaires ou les conséquences buccales des affections de
système ? Les effets de la pathologie orale ne se limitent pas à la cavité buccale et à ses fonctions. De nombreuses affections
systémiques établissent une relation bi-directionnelle avec la cavité buccale : la péjoration de la maladie buccale entraînant une
péjoration de la maladie systémique, elle-même à l’origine d’une péjoration de la maladie buccale[11-12].
CHANGEMENTS LIÉS À L’ÂGE EN PATHOLOGIE ORALE :
Les dents :
Les changements les plus fréquents liés à l’âge sont l’abrasion
occlusale ou attrition dentaire, les récessions pulpaires (diminution
relative de la partie vivante non minéralisée de la dent), la fibrose
et la diminution de la cellularité de la pulpe [13]. Richement
vascularisée, la pulpe dentaire reproduit le vieillissement de
l’économie vasculaire: calcifications, artériosclérose, diminution
de l’arbre vasculaire, minéralisation dystrophique des fibres
nerveuses et diminutions significative du flux sanguin [14].
Ces changements peuvent être liés à des processus physiologiques ou pathologiques en réponse à des stress fonctionnels
(bruxisme, perte de la dimension verticale d’occlusion) ou
environnementaux. Ainsi la dentine se dépose régulièrement
autour des canalicules qui contiennent les prolongements
odontoblastiques de la pulpe réduisant ainsi avec l’âge la part
non minérale du tissu dentaire[15-16]. L’hypercémentose
résulte d’une réponse soit à un trauma occlusal, à des caries
associées ou non à une atteinte de la pulpe, ou à des maladies
parodontales au long cours [9].
Ces transformations aboutissent d’une part à une diminution
de la sensibilité des dents et d’autre part à une fragilisation du
tissu dentaire qui accroît le risque de fracture de fatigue de la
dent sans processus carieux [17].
Si la carie n’est plus la cause principale de perte dentaire, elle
reste une menace. La carie du grand âge s’attaque non plus
à la couronne de la dent comme chez le jeune mais à la racine.
Ces caries radiculaires (figure 1) profitent de l’exposition du
cément (un tissu voisin de l’os mais amorphe et acellulaire qui
résiste nettement moins bien que l’émail à l’attaque des
streptocoques mutans) et de la modification de la quantité et
de la qualité de la salive. Elles frappent sélectivement les
surfaces vestibulaires et latérales des dents du sujet âgé [18].
Les tissus de soutien de la dent : le parodonte
Avec l’âge, la base de l’épithélium de jonction entre la dent et
l’os migre vers l’apex dentaire créant une poche physiologique favorable à la prolifération de bactéries anaérobies
(figure 2, A et B). La densité du tissu conjonctif décroît avec le
nombre de fibres ligamentaires. Les fibroblastes diminuent en
nombre et deviennent picnotiques.
Le niveau d’attache clinique diminue également avec l’âge :
le fond de la poche parodontale se trouve ainsi de plus en
plus éloigné de son point initial d’ancrage, la jonction entre
l’émail et le cément dentaire. Enfin, pour les tissus durs,
l’équilibre entre anabolisme et catabolisme osseux est rompu. Cela aboutit à des pertes osseuses qui favorisent la
sécrétion de cytokines inflammatoires telles le TNF-alfa ou
l’IL-1beta. L’expression clinique de la combinaison de ces
processus est la parodontite de l’adulte (figures 3 et 4) [19].
33
Les transformations parodontales liées à l’âge ne peuvent
rendre compte de toutes les pertes dentaires des sujets âgés
en bonne santé. C’est l’interaction des changements physiologiques avec les pathologies systémiques qui en est incontestablement responsable.
Le diabète impacte le plus directement la santé parodontale:
les études épidémiologiques confirment la prévalence plus
élevée et la sévérité plus grande des pertes d’attache et des
pertes osseuses chez les adultes diabétiques [20]. A niveau
socio-économique équivalent, la perte d’attache parodontale
se trouve corrélée avec l’élévation de l’hémoglobine glycosylée [21]. Il est établi que l’interaction diabète maladie
parodontale est bidirectionnelle :
• les patients diabétiques de type 2 ont 3 fois plus de
probabilité de développer une parodontite que les non
diabétiques [22-23]. Le contrôle de la glycémie est crucial
pour la santé parodontale : les diabétiques équilibrés ont
une meilleure santé parodontale que les contrôles [24].
• La maladie parodontale compromet l’équilibre diabétique : les infections chroniques Gram négatives et les
endotoxémies chroniques associées à la maladie
parodontale, conduisent à des niveaux élevés IL-1beta,
de TNF alpha, d’IL6 et de prostaglandines E2 [25]. Ces
cytokines induisent une résistance à l’insuline et une
détérioration du contrôle métabolique des patients
diabétiques : le TNF-alpha par exemple inhibe la phosphorylation du substrat-1 du récepteur de l’insuline
(IRS-1) ce qui conduit à une insulino-résistance [26].
La pathologie parodontale est associée à de multiples affections
du sujet âgé (tableau 1) [27]. D’une façon générale, les
patients présentant des pathologies parodontales ont une
plus mauvaise santé systémique que la population générale,
que la parodontite soit modérée ou sévère [28].
Le tabagisme est un facteur de risque pour la perte des dents
par maladie parodontale [29]. C’est vrai pour les fumeurs
actifs et à un moindre degré pour les anciens fumeurs [30] et
ce quel que soit le mode de consommation du tabac ( cigarette,
pipe, cigare) [30]. Parmi les indices de prédiction de la perte des
dents, le vieillissement et le tabac sont fortement associés [31]
et se potentialisent : dans une étude comparative de 3
groupes de sujets âgés de 75 ans, le tabagisme apparaît
comme un des facteurs de prédiction les plus significatifs
d’une mauvaise santé buccale [32]. Une étude sur 23.9 millions
de sujets canadiens montre un taux d’édentement total de
15% parmi les fumeurs actifs contre 7% des sujets n’ayant
jamais fumé ; le groupe des fumeurs est aussi celui dont le
taux de visite chez le dentiste au cours des trois années précédentes est le plus faible [33]…
Le médecin doit inciter à la mise en œuvre des mesures
de prévention de la maladie parodontale. Pour des raisons
assurancielles, ou encore pour le patient en home, il est le
premier et souvent le seul consulté pour des plaintes buccales.
L’apparition de saignement gingivaux, de mauvaise haleine,
de mobilités dentaires, d’une instabilité d’une prothèse ancienne ou de sensibilités à la pression des dents sont des
signes d’une probable détérioration de l’état parodontal du
patient et devrait justifier un avis spécialisé.
34
Dans un groupe de patients âgés de 75 ans et plus, le bénéfice
à inclure systématiquement la recommandation par le médecin
d’une consultation dentaire a été démontré : 50% des
patients invités à subir un contrôle médico-dentaire l’ont
accepté, 63% des patients ayant accepté avaient un besoin
réel de soins dentaires, 70% de ceux-ci ont mené le traitement
jusqu’à son terme. L’évaluation de l’équipe médicale quant à
l’inclusion d’un bilan dentaire dans les recommandations
médicales était très positive [34].
L’Edentement du grand âge :
La santé buccale du grand âge est intrinsèquement liée au
nombre de dents restantes. Une étude de Schürch et Lang
[35] en 2004, précise l’état bucco-dentaire d’une population
suisse représentative de 1318 sujets de 20 à 89 ans. Entre 20
et 29 ans, le nombre de dents présentes était de 27.03 dents
mais le groupe entre 80 et 89 ans ne présentait plus que
11.08 dents : entre la quatrième et la septième décade de la
vie, le nombre de dents présentes suit une régression linéaire.
Le principal facteur dépisté par les auteurs est l’aggravation
sensible de la perte d’attache après 50 ans.
Ces chiffres sont d’ailleurs relativement favorables, une étude
menée en Poméranie allemande la même année montre un
nombre moyen de dents restantes voisin de …une entre 70
et 79 ans et de 11 entre 60 et 69 ans (17.63 dans l’étude
suisse pour le même groupe de population) [36].
Parmi les facteurs aggravant la santé buccale des patients
âgés , Mack et col. [30] identifient clairement l’absence d’intégration des sujets âgés à un programme de prophylaxie
bucco-dentaire incluant un examen bucco-dentaire au moins
une fois par année ; cela ressort de la comparaison des données
du groupe allemand avec celles du groupe américain de
l’étude NHANES III qui montre des poches parodontales
moins profondes et une perte d’attache moins importante
dans une population du même âge bénéficiant d’un programme de prévention [37].
D’autres facteurs interfèrent avec ceux déjà cités. On a pu
montrer une différence selon le type d’hospitalisation [21] :
le statut buccal étant significativement plus sévère pour les
patients en long séjour que pour ceux soumis à des hospitalisations plus courtes. C’est la diminution très significative de
la salive stimulée chez les patients en long séjour qui est en
cause comme conséquence des multipathologies, des effets
secondaires des traitements médicaux et de la perte d’autonomie. Mac Entee et col. [38] ont observé que les patients
institutionnalisés ont une hygiène dentaire très significativement
inférieure à celle des patients non-institutionnalisés. Cette
observation traduit l’accroissement de la dépendance chez
les patients en institution et justifie une hygiène assistée par
du personnel paramédical formé.
Cette hygiène assistée est justifiée par la corrélation entre la
détérioration de la fonction manuelle chez les patients institutionnalisés et l’altération du statut bucco-dentaire. Padilha et
col. ont ainsi démontré chez des personnes âgées institutionnalisées (âge moyen 75 ans) que l’indice de plaque dentaire
était positivement corrélé avec les limitations de leur fonctions
manuelles évaluées par une batterie de tests. Cette observation
se vérifiait également lorsque l’effet de variables telles que
l’âge, le genre, et le statut cognitif, connues pour être associées à l’hygiène buccale, étaient prises en compte [39].
Le médecin ne peut guère se désintéresser d’une telle
problématique. La perte de la denture naturelle a des conséquences nutritionnelles majeures pour les patients vivant ou
non en institution. Dans l’étude de Sheiham et col. [40], parmi
les personnes âgées dentées vivant à domicile des pourcentages
significatifs de patients indiquaient ne pas pouvoir absorber
au moins 4 de 16 aliments tests. Un sujet denté sur cinq vivant
à domicile reconnaissait devoir renoncer aux carottes crues,
aux pommes, aux noix, au steak à point. Parmi les sujets
édentés les résultats sont plus édifiants : plus de 10% devaient
renoncer à au moins 10 des 16 aliments tests. Les carottes
crues, les pommes et le steak à point posaient des problèmes
pour 33 à 50% des patients édentés.
Le nombre de dents naturelles présentes en bouche est un
indicateur fiable de la capacité masticatrice. Néanmoins, une
indication plus précise de cette capacité serait donnée par
l’analyse du nombre de paires de dents antagonistes qu’un
sujet peut placer en occlusion fonctionnelle pour inciser ou
mâcher les aliments. Un consensus semble se dégager à cet
égard pour qu’une denture fonctionnelle d’approximativement
vingt dents soit nécessaire pour être en mesure de mastiquer
la plupart des aliments [41].
Sheiham et col [42] mesurent l’impact des perturbations de la
santé buccale sur la qualité de vie de personnes âgées vivant
ou non en institution : il est important. Cette détérioration de
la santé buccale conduit à une réduction drastique du choix
des aliments. La vulnérabilité sociale est aussi un paramètre
à considérer dans la détérioration de la qualité de vie en rapport
avec la mauvaise santé buccale : la prévalence des atteintes
d’origine buccale à la qualité de vie étant deux fois plus importante chez les travailleurs manuels par comparaison avec
les travailleurs non-manuels [43].
saignements, mobilités dentaires ou instabilité des prothèses)
et de déclencher le cas échéant un avis spécialisé. Le médecin peut également jouer un rôle dans l’organisation de la
prophylaxie bucco-dentaire en conseillant la consultation
régulière d’un professionnel de la santé bucco-dentaire ou en
l’organisant dans les établissements de long séjour.
figure 1 :
carie radiculaires du grand âge. Elles atteignent les faces vestibulaires et latérales du cément exposé par la perte d’attache
épithéliale et l’alvéolyse.
A
B
figure 2 :
A : parodonte jeune. L’attache épithéliale se fait au niveau de
la jonction émail-cément.
B : parodontite de l’adulte noter la perte osseuse, la migration
de l’attache épithéliale à distance de la jonction émail-cément
et la poche parodontale formée.
La place que tient la santé buccale dans la qualité de vie du
sujet âgé est fortement dépendante du fait que le sujet soit ou
non denté [40-42]. En revanche, le fait de vivre à domicile ne
diminue pas significativement l’impact de la santé buccale
sur la qualité de vie du sujet : elle reste un enjeu majeur [44].
Enfin une des raisons qui devrait inciter le médecin à s’intéresser à la santé buccale de ses patients est le lien qui existe
entre la capacité masticatoire et l’index de masse corporelle
(BMI). La sélection négative des aliments opèrent en particulier
chez les obèses qui évitent les aliments riches en fibres parce
qu’ils sont difficiles à mastiquer [45-46].
Conclusion :
La santé dentaire influence fortement l’état de santé du sujet
âgé. La détérioration du statut dentaire est fortement liée aux
maladies de système du patient et aux effets secondaire de
leur traitement. Cette détérioration peut également décompenser des pathologies systémiques équilibrées. Le médecin
a un rôle de premiers recours à jouer car il est souvent le récipiendaire de toutes les plaintes du patient. Il s’agit de repérer
les signes avant-coureurs de la pathologie dentaire (douleurs,
figure 3 :
radiographie alvéolaire avec parodontite de l’adulte secteur
36-37. Noter la perte osseuse à la face distale de 36.
figure 4 :
parodontite de l’adulte. Noter la récession gingivale, l’exposition
du cément, l’inflammation gingivale et l’accumulation de tartre.
Bibliographie sur demande à [email protected]
35
36
Êtes-vous assis sur
une bombe à retardement ?
Dr Martyn AMSEL - BDS (HONS) LDS DGDP (RCS)
Diplômé en 1971 à l’UCH de Londres, il développe un important cabinet dans les Midlands (UK).
Le cabinet s’est toujours développé et compte actuellement 6 dentistes, 3 hygiénistes et un personnel nombreux.
Sally CHADWICK - Assistante dentaire
Sally Chadwick a débuté sa carrière dentaire à l’âge de 15 ans et 11 mois ! Elle a travaillé dans l’important cabinet de Martyn à
Banbury. Après avoir obtenu son diplôme en 1986, elle a acquis une grande experience et de larges connaissances en suivant de
nombreux cours dentaires.
Martyn Amsel et Sally Chadwick seront orateurs lors du 7ème Congrès de la SMD - Traduit de l’anglais par Olivier Custers
Il est bien connu que les dentistes, les hygiénistes et le
personnel dentaire souffrent d’un mauvais dos.
Au début de notre carrière, nous avons tendance à penser
que nous sommes immortels et que l’attitude « cela ne
m’arrivera jamais » s’applique à nous. Ou nous nous trouvons
des excuses pour ne pas nous corriger immédiatement et
attendre demain en disant « Oh oui je sais… mais c’est le
boulot. Je m’assoirai mieux bientôt. Je suis trop occupé pour
corriger cela maintenant ».
• Les données montrent que le dentiste moyen peut gagner
3 millions de livres sterling (3,85 M €) au cours de sa carrière.
Le problème débute généralement déjà à l’école dentaire où
l’étudiant ne travaille pas avec une assistante expérimentée
et ne dispose que d’un équipement clinique à la disposition
standardisée. L’équipement est bien souvent disposé le long
des murs et non pas autour du praticien lui-même et et ainsi
accessible par des mouvements naturels. Une mauvaise position et de mauvaises habitudes ont pour conséquence que
pratiquement 65% des travailleurs dentaires du monde entier
souffrent de désordres musculo-squelettiques durant leur vie.
Voici la bombe à retardement
• En 2012, ils ont payé plus de 12 millions de livres (15,39 M €)
pour des maladies professionnelles chez les dentistes.
• 26% des créances à long terme pour les hommes étaient
dues à des troubles musculo-squelettiques
• 34% des créances à long terme pour les femmes étaient
dues à des troubles musculo-squelettiques
A propos des données ci-dessous :
Ces données sont basées sur une population de 5.570 dentistes
qui ont reçu une indemnité de leur plan de protection auprès
de Welsleyan assurance. Cela inclus une analyse des incapacités
de travail de janvier 2002 à mai 2012 inclus. La date d’enregistrement d’une incapacité la plus ancienne date de
décembre 1975.
Dans cette analyse, on ne distingue pas les hommes des
femmes.
A quel âge les dentistes commencent-ils à recevoir des
indemnités de leur assurance ?
Reconnaissez-vous cette position ?
Quelles sont les conséquences d’une mauvaise position
de travail ?
La Société d’assurance Wesleyan nous a fourni les données
qu’ils ont recueillies, leur lecture peut être choquante pour
notre profession.
Généralement, les indemnités commencent à être versées
lorsque le dentiste ne peut plus remplir son rôle de dentiste.
On peut voir que seulement 15% des dentistes peuvent
37
percevoir une indemnité avant l’âge de 30 ans. Ce taux
grimpe à 63% entre l’âge de 40 et 54 ans.
Quelle est la durée des prestations versées dans
l’ensemble ?
Quelles étaient les causes les plus fréquentes d’incapacité ?
La catégorie « Autre » ne concerne que 1 à 2% de la population
totale, c’est pourquoi elle n’a pas été détaillée. Elle contient
également des combinaisons de causes que le dentiste peut
citer dans d’autres catégories.
En dehors de la catégorie « Autre », deux tiers des plaintes
peuvent être classées dans 7 catégories génériques. Vous
pouvez observer que les troubles musculo-squelettiques
sont de loin les causes les plus fréquentes d’incapacité,
présentes pratiquement dans un cas sur quatre.
A quel âge les dentistes ont-ils commencé à bénéficier d’un
rente d’incapacité lorsque la cause musculo-squelettique
est invoquée ?
Dans le tableau ci-dessus, nous pouvons observer qu’une
large majorité des dentistes ne touchent une indemnité (86%)
que pour une période de moins de 12 mois. Nous pouvons
en conclure que la plupart d’entre eux recouvrent la santé et
se sentent capables de reprendre le travail endéans les 12
mois. Cependant, les données sont légèrement faussées par
le fait que nous avons inclus certains types de couverture de
protection qui versent des prestations pour une période
maximale de 12 mois. Ainsi, dans certains cas, les prestations ont cessé, mais le dentiste a continué à être frappé
d’incapacité.
Si l’on considère la population dans son ensemble, les prestations de protection du revenu sont payées depuis 1 an et 3
mois en moyenne.
Quelle est la durée des indemnités lorsque la cause de
l’incapacité est musculo-squelettique ?
Seuls 5% des dentistes en dessous de l’âge de 40 ans ont
bénéficié de la rente lorsque la cause musculo-squelettique
était incriminée.
Comme on peut l’observer, ceci croit rapidement entre 40 et
50 ans.
38
Comme on peut le voir, comparé à l’image globale, un plus
grand pourcentage de dentistes reçoivent des indemnités
pour une période de plus d’un an lorsque la cause est
musculo-squelettique. Tenant compte de l’ensemble de la
population présentant des causes musculo-squelettiques, la
durée des indemnités est de 1 an et 8 mois.
Il s’agit d’un avertissement sévère pour tous les travailleurs
dentaires souffrant de troubles musculo-squelettiques (TMS);
certains n’auront qu’une incapacité temporaire, mais pour
d’autres elle sera permanente.
Il me semble évident que nous devrions essayer d’empêcher
l’inévitable souffrance causée par les TMS et la grave perte
de revenus qu’ils vont apporter à ceux qui en souffrent.
Nous devrions accorder une plus grande attention à :
• L’ergonomie de nos cabinets
• Le type de siège sur lequel nous sommes assis lorsque
nous effectuons des soins
• La position d’assise correcte pour le praticien, l’assistante
et le patient
• Le meilleur usage de l’assistante lorsqu’une main supplémentaire peut faire toute la différence
• Utiliser une meilleure économie de mouvement lors des soins
• Encourager les jeunes praticiens à utiliser des loupes
Voici quelques règles pour avoir une assise correcte.
Les 9 règles
•
•
•
•
•
•
•
•
Avoir les 2 jambes perpendiculaires au sol
Poser les 2 pieds à plat sur le sol
Les jambes légèrement écartées
Amener l’angle entre la cuisse et la jambes à 110° ou à
105˚, 130˚ sur un tabouret selle
Assurer le support de la partie supérieure du bassin
S’asseoir droit, pousser la poitrine en avant et abaisser les
épaules
Positionner les avant-bras à un maximum de 45˚ et garder
les coudes près du corps
Avancer les bras avec un angle maximum de 10-20˚
• Ne pas pencher la tête en avant de plus de 20˚
La position de l’assistante est sensiblement différente vu
qu’elle ne travaille pas à distance focale.
Elle devrait :
• Être assise plus haut que le dentiste
• Les pieds posés sur le repose-pieds
• Contre l’épaule du patient
• Aspirer et écarter les tissus mous
• Être la première dans et la dernière hors de la bouche
La plupart des sièges d’assistantes ne montent pas assez
haut et nécessitent une extension verticale du tube qui supporte
l’assise.
L’autre point à considérer est l’usage de loupes - Pourquoi ?
• Meilleure vision
• Meilleures performances cliniques
• Meilleurs soins au patient
• Réduction des douleurs au niveau de la nuque et du dos
(prolonge la durée de carrière)
• Réduction de la fatigue oculaire
Points à considérer
• Grossissement
• Profondeur de champ
• Largeur de champ
•Résolution
•Qualité
•Confort
•Style
•Prix
Les microscopes font maintenant leur apparition sur le marché
et je pense qu’ils ne devraient pas seulement être utilisés par
les endodontistes, mais également par les généralistes dans
leur pratique quotidienne. Une longue période d’adaptation
est nécessaire, mais c’est le futur.
L’utilisation de loupes ou du microscope améliore grandement la
posture mais nécessite également un véritable travail à 4
mains lors duquel l’assistante vous « passe » tout. Si tel est le
cas, tous les instruments doivent se trouver dans leurs cassettes
du côté de l’assistante. Pensez-y. Il s’agit d’un véritable changement de paradigme pour contrôler la crainte du dentiste !
Plus d’infos sur www.dynaicdentistry.co.uk
39
40
Super-colleur
Bertrand LAMBERT
Membre de la Commission Scientifique de la SMD
Si il y a bien un acte technique délicat que nous réalisons tous
les jours dans notre pratique, c’est bien celui de coller un
matériau composite à une dent. Ce tour de magie nous est
possible grâce aux adhésifs dentaires. Malheureusement,
cette étape cruciale dans la reconstruction d’une dent délabrée n’est pas une mince affaire et dépend de nombreux facteurs dont bien évidement l’opérateur lui même. Nous avons
à notre disposition de nombreux types, de nombreuses
marques de systèmes adhésifs, qu’ils soient en une, deux ou
trois étapes, en un ou deux flacons ou encore auto-adhésifs.
Un grand homme se cachait notamment derrière toutes ces
évolutions en la personne du Pr Michel Degrange de l’Université
Paris Descartes. Il avait travaillé sur le sujet durant toute sa
carrière afin d’améliorer sans cesse les techniques tout en
permettant aux dentistes de s’y retrouver dans le monde
complexe de l’adhésion dentaire. Il avait entre autres créé en
juin 2000 des travaux pratiques rassemblés sous une bannière
révélatrice : «les batailles de l’adhésion». Durant ces quatorze
années, 78 batailles ont permis à plus de 1800 praticiens de
réaliser plus de 18.500 tests d’adhérence à la dentine avec
plus de 78 adhésifs différents.
C’est dans le contexte du congrès de la SFBD (Société Francophone des Biomatériaux Dentaires) que s’est déroulé en
juin dernier à Liège la première «bataille de l’adhésion» belge
depuis le décès du Pr Degrange. Ce workshop était organisé
par l’Académie de Dentisterie Adhésive de Liège en collaboration
avec le Département de Dentisterie de L’Université de Liège,
le tout sous la direction du Pr Amélie Mainjot.
Chaque praticien devait se présenter au début de la journée
avec son propre adhésif afin de tester une première adhésion
dentinaire sans avoir reçu la moindre explication quant à sa
mise en œuvre. Le but de la manipulation consistait à laisser
le dentiste recréer son travail quotidien, donnant ainsi un
résultat «clinique» au niveau du banc de cisaillement.
Les résultats de chacun des tests apparaissaient au compte
goutte sur les écrans annonçant d’amblée la couleur... Les
différences significatives entre les résultats prouvaient déjà les
variations entre les différents produits, mais bien évidement
celles dues aux opérateurs. A ce sujet, croyez-moi, n’est pas
super-colleur qui le veut !
Après cette première entrée en matière où certains dentistes
se voyaient grandis et d’autres dépités, venaient les explications théoriques sur les principes de l’adhésion et les tests
systématiques sur différents produits du marché. Chaque
dentiste recevait à tour de rôle le même adhésif, ainsi que la
procédure clinique à suivre. Les tests de cisaillement des
échantillons montraient à nouveau les différences que l’on
wpeut observer entre les systèmes, ainsi que les opérateurs.
Des interludes scientifiques relatifs au séchage, au mordançage,
aux lampes à polymériser, ... permettaient de mieux comprendre une nouvelle fois la complexité de cette étape en
espérant la maîtriser au mieux.
Pour s’en convaincre, les protagonistes ont eu la possibilité
de tester une nouvelle fois leur propre adhésif en fin de journée afin de constater leur progression, ou leur régression, au
niveau du banc de contrôle. La journée s’est clôturée par une
superbe présentation de différents résultats engrangés par
toute l’équipe du Pr Degrange depuis la création des batailles
jusqu’à ce jour.
Le seul regret de cette journée reste le nombre de participants.
Il reste à espérer que le dentiste belge soit de manière innée
un super colleur, qu’il connaisse et maîtrise ses propres techniques. Il me semble néanmoins qu’il faut rester humble et
conscient que cette étape reste probablement la plus délicate
dans le contexte d’une restauration collée quelle qu’elle soit
et que se remettre en question reste sans doute la meilleure
manière de continuer à s’améliorer.
Ce Workshop n’était en fait que le préambule, l’amusebouche, du congrès de biomatériaux qui a vu défiler de nombreux orateurs de renom traitants de sujets variés tels que la
fractographie, les matériaux bioactifs, leurs interactions avec
les tissus vivants, les échecs en céramiques ainsi que les
avancées techniques de cette famille de matériaux. Entre
chacune de ces conférences, la parole était donnée à de
jeunes praticiens, chercheurs, ingénieurs ou autres, venus
présenter oralement et/ou sur poster le contenu de leurs travaux
tous plus intéressants les uns que les autres. Pour ponctuer
le tout, rien de tel que la touche liégeoise ! Un Sightseeing
tour de Liège dans un véritable bus londonien avec pour seul
breuvage de la bière belge avant de se rendre à la soirée de
gala au château de Colonster.
Je tiens à souligner l’excellente organisation de ces journées
consacrées aux biomatériaux qui se sont déroulées, comme
toujours en principauté de Liège, dans une ambiance décontractée et sans prétention, ce qui pouvait parfois contraster
avec le niveau des conférences présentées. N’hésitez donc
pas à participer aux prochaines éditions de ces batailles ainsi
qu’aux différents congrès de biomatériaux, en Belgique
ou ailleurs.
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Des présentations de plans
de traitement efficaces pour
des patients (et des praticiens)
heureux !
En tant que dentiste, nous aimons nos patients, notre travail,
nous aimons ce pour quoi nous nous levons le matin, en bref,
nous aimons notre métier. Mais, bien que l’argent soit un sujet
tabou, il n’en reste pas moins que le fruit de notre doux labeur
mérite une rémunération à la hauteur de nos efforts. Comme
le rappelle le vieil adage, « tout travail mérite salaire ». Et notre
salaire justement mais aussi celui de notre équipe, … n’existe
que grâce aux patients. La principale source de revenus au
cabinet demeure les divers traitements que vous réaliserez
sur eux.
Avertissement ! L’objectif de cet article n’est bien entendu
pas l’augmentation coûte que coûte du chiffre d’affaires
indépendamment de la qualité. Il est plutôt de vous proposer
une méthode rationnelle d’exposé du plan de traitement en
conciliant les contraintes économiques de la situation actuelle
avec l’éthique professionnelle de notre profession.
Car, à propos de contraintes, notre profession en a à revendre !
Comme si la crise actuelle ne suffisait pas, des phénomènes
externes supplémentaires viennent jouer les perturbateurs.
Les ménages ont de plus en plus de difficultés financières, les
médias nous font passer pour des marchands de tapis et
émoussent la confiance de nos patients… bref, le décor n’est
pas tout rose. Face à ces obstacles, il est important d’avoir
une attitude proactive et positive et non pas attendre qu’un
miracle vienne nous sauver comme par magie ! Chacun espère traverser la crise avec sérénité et recherche les moyens
de protéger son cabinet. Se pose alors une question cruciale :
comment maintenir des revenus dignes de notre niveau de formation sans trahir l’éthique traditionnelle de notre profession ?
La réponse est extrêmement simple. Etant donné le contexte
précédemment cité, il n’y a que deux manières de développer
harmonieusement un cabinet sans tomber forcément dans le
mercantilisme. La première consiste à augmenter votre production pour le même temps de travail. La seconde de réduire les
dépenses inutiles. Nous traiterons ici la première option.
Il existe de nombreux moyens pour s’assurer que le patient
comprenne réellement l’intérêt de réaliser les traitements dont
il a besoin. Même si certains d’entre eux ne pourront pas,
au bout du compte, assumer financièrement les traitements
proposés, cet article a pour vocation de vous aider à présenter
de manière efficace vos plans de traitement. En effet, souvent
de nombreux patients qui financièrement pourraient accepter
un traitement le refusent ? Pourquoi ? Simplement parce
qu’ils n’ont pas réellement compris les avantages que ce
traitement pourrait leur apporter.
En tant que praticiens, bien souvent, nous adoptons une attitude
standard vis-à-vis de nos patients lors de l’exposé du projet
de traitement. Nous expliquons, à chaque fois, les traitements
de la même manière quel que soit le patient. En fait, il ne
Dr Edmond Binhas
s’agit pas d’une stratégie rationalisée pour la présentation
de nos plans de traitement. C’est la raison pour laquelle le
pourcentage d’acceptation des traitements proposés est si
aléatoire d’un patient à l’autre. La clé est d’adapter la présentation de votre projet de traitement à chaque patient !
Sur un plan pratique, comment procéder ?
Utilisez une méthode de planification stratégique fondée sur
cinq étapes : bilan, objectifs, stratégie, tactique, contrôle. Au
cours de chaque présentation de traitement, chacune de ces
étapes doit être minutieusement détaillée. Si une seule est
manquante, vous n’aurez pas l’assurance d’avoir mis tous
les atouts de votre côté pour obtenir l’adhésion de votre patient et lui inspirer confiance. Aussi, établissez une fiche de
planification stratégique pour chacun de vos plans de traitement.
Etape 1 : Mettez par écrit la situation buccale du patient
(bilan). C’est l’état des lieux. Pensez également à établir ce
bilan sur le plan psychologique. Il vous permettra d’évaluer
l’intérêt que le patient porte à ses dents. Cela peut vous éviter
de proposer un traitement alors que les liens établis avec le patient ne sont pas encore assez solides pour qu’il l’accepte. De
même, cela vous permettra aussi de savoir si vous avez passé
suffisamment de temps à instaurer la confiance.
Etape 2 : Concentrez-vous ensuite sur l’établissement
des objectifs. Il s’agit de parvenir à comprendre réellement
ce que veut le patient. Souvent, ils n’ont eux-mêmes pas
conscience de leurs motivations au moment où ils se
présentent. Il faut établir des relations de confiance avec
vos patients, les éduquer sur les différentes options ainsi
que les avantages et inconvénients de chacune d’entre
elles. La présentation des plans de traitement ne peut pas
être le seul apanage du praticien. Chaque membre de l’équipe
doit participer à l’éducation et à la motivation des patients en
l’informant sur les services proposés par le cabinet.
Par ailleurs, des supports de communication doivent être
proposés aux patients au sein du cabinet : comme par
exemple des triptyques d’informations, des affiches ou des
vidéos d’information, un press-book présentant les cas réalisés par l’équipe dentaire, etc. Ils doivent être placés dans
plusieurs endroits, pas uniquement en salle d’attente comme
nous avons l’habitude de le voir.
Étape 3 : La stratégie. Exposez au patient l’esprit général du
traitement que vous proposez. J’entends par là les grandes
lignes du traitement mais sans entrer dans les détails dans un
premier temps (prothèse fixe, prothèse amovible, chirurgie,
implantologie, etc.).
Etape 4 : Expliquez en détail le choix du traitement (tactique).
Si, par exemple, vous pensez qu’un bridge céramique est une
meilleure solution que des couronnes avec un appareil amovible
ou pas de traitement du tout, expliquez vos raisons au
45
patient. Prenez le temps de répondre à toute question de la
part du patient sans marquer d’impatience.
Etape 5 : Établissez un système de contrôle. Il s’agit d’une
étape cruciale mais souvent sous-estimée. Le contrôle de
compréhension de la part du patient se traduit par une reformulation du traitement par ce dernier. Assurez-vous de sa
bonne compréhension en posant des questions ouvertes ou
fermées selon le cas. N’hésitez pas à réitérer vos explications
en cas de doute.
J’encourage tous les praticiens à établir un projet global à
présenter aux patients. La présentation de chaque plan de
traitement reposera ainsi sur une trame. Elle n’en sera que
plus fluide et les patients comprendront mieux ce qu’il leur est
présenté.
Présentez des ententes financières flexibles.
Les cabinets peuvent également améliorer de façon significative
leur taux d’acceptation des plans de traitement en proposant
un large éventail d’ententes financières à tous leurs patients.
De nombreux praticiens font l’erreur de décider quels patients
sont capables ou non, d’assumer l’investissement d’un plan
46
de traitement. Le taux d’acceptation des plans de traitement
augmente largement lorsque le patient voit les bénéfices et
avantages du traitement recommandé et qu’on lui propose
des options de règlement adaptées à son budget.
Cependant, le cabinet dentaire n’est pas une banque. L’entente
financière est une négociation avec votre patient. Elle doit à la
fois le responsabiliser par rapport au coût du traitement tout
en lui faisant prendre conscience que l’entente financière doit
être dissociée du traitement lui-même.
Conclusion
Tout comme on améliore sa compétence sur le plan clinique,
il est important de savoir qu’il est possible d’améliorer ses
aptitudes à présenter un traitement. Comprendre les besoins
de chaque patient et y répondre vous aideront à obtenir des
résultats spectaculaires. Et finalement avoir à la fois pour objectifs
de satisfaire ses patients en réalisant des soins de grande
qualité et de développer son cabinet tout en même temps,
n’est-ce pas le but de tout dentiste honnête, moderne et réaliste ?
FORMATION CONTINUE
49 Peer-review
9 décembre 2014
50Radiologie
12 décembre 2014
51Info Professionnelle
23 janvier 2015
52Les Standards de la réhabilitation
postérieure
20 mars 2015
537ème Congrès
15-16-17 octobre 2015
54Anamnèse et Imagerie
28 novembre 2015
47
48
PEER-REVIEW
Peer-Review
Samedi 9 décembre de 19h00 à 22h00
Bruxelles - County-House
La Société de Médecine Dentaire organise sa dernière session de peer-review en 2014.
Pour des raisons d’organisation, l’inscription aux 2 peer-review (session 1 et 2)
est obligatoire.
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Les inscriptions se font exclusivement en ligne sur www.dentiste.be/Evenements.aspx
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Veuillez choisir un sujet pour chaque session.
Session 1 de 19h00 à 20h30
N° Sujet Modérateur
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Les inlay-onlays au cabinet dentaire Plan de traitement
Bertrand LAMBERT
Didier EYCKEN
Session 2 de 20h30 à 22h00
N° Sujet Modérateur
1
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Les techniques de pose d’isolation
Simplification administrative
Bertrand LAMBERT
Didier EYCKEN
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Inscription sur www.dentiste.be Menu formations
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Radiologie
RADIOLOGIE
Clichés panoramiques, radioprotection
Vendredi 12 décembre de 13h30 à 17h00
Diamant - Bruxelles
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Dr Bart VANDENBERGHE
- Docteur en science dentaire KUL
- Master en imagerie médicale
- Associé au département prothétique de la KUL
- Membre du Conseil Central de l’Académie
Européenne de Radiologie Dentomaxillofaciale
- Radiologue dentaire à d’Advimago
NOUVEAU
Afin de permettre à tous d’être en ordre tant vis à vis de l’AFCN que de
l’accréditation, mais aussi mettre à jour vos connaissances sur un sujet
très actuel, la SMD a décidé de mettre en place ce cours de radiologie
présenté par notre confrère Bart Vandenberghe.
Prise de décision en imagerie dentaire 2D et 3D : la responsabilité du DG
Depuis quelque temps, la radiologie occupe une fois encore le centre de l’actualité avec
un sujet qui reste la plupart du temps « tabou » : la dose de rayons administrée par les
clichés radiographique et la possible « surexposition » du patient.
Mais qu’en est-il au niveau du diagnostic dentaire ? Surtout depuis l’introduction du
Cone Beam ? L’imagerie 3D qui a graduellement pris une place centrale à coté de la
radiographie intra-orale et panoramique, le dentiste semble pourtant bien informé des
risques associés à ce genre d’examen. Le problème semble plutôt venir des connaissances de base en imagerie dentaire, en effet il semblerait que le dentiste surexpose ses
patient lors de la prise de clichés panoramiques ….
Le but de cet exposé est de mettre à jour les principes de bases de la radioprotection
dentaire, de revisiter les techniques principales de diagnostic dentaire et d’analyser la
justification, le choix d’examen et la prise de décisions en imagerie dentaire
Accréditation demandée : 20 UA dom 3 - Formation continue 3 hrs.
Inscriptions sur www.dentiste.be ou au 02 375 81 75
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INFO PROFESSIONNELLE
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23 janvier 2015
Imagibraine - Braine l’Alleud
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RMA
LES STANDARDS
de la
réhabilitation postérieure
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20 mars 2015
Diamant - Bruxelles
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Congrès
de la Société de Médecine Dentaire
15-16-17 octobre 2015
Dolce-La Hulpe
Traiter
c’est Innover
www.dentiste.be
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ANAMNÈSE & IMAGERIE
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RMA
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28 novembre 2015
Namur
INFOS PROFESSIONNELLES
57L’adaptation des règles interprétatives
des implants a été publiée !
M DEVRIESE
59Vous êtes employeur ? L’unité d’établissement :
futur sésame pour de possibles réductions
M DEVRIESE
60S’informer à propos d’EBOLA
M DEVRIESE - O CUSTERS
55
56
INFOS PROFESSIONNELLES
L’adaptation des règles interprétatives
des implants a été publiée !
En raison de la modification depuis le 1er mai 2014 de la nomenclature INAMI règlementant les implants symphysaires et les
ancrages de stabilisation d’une prothèse complète inférieure, des modifications devaient également intervenir au niveau des
règles interprétatives. C’est chose faite maintenant par leurs publications au Moniteur belge.
C’est pour nous l’occasion de vous rappeler les modifications intervenues depuis le 1er mai et vous apporter quelques précisions.
Pour rappel, une règle interprétative ne modifie pas la nomenclature. Elle l’explique.
Pour rappel, voilà la simplification qui est entrée en vigueur :
Depuis le 1er mai 2014, l’ancrage ne doit plus se faire en utilisant nécessairement la prothèse existante.
On peut donc confectionner une nouvelle prothèse et placer les ancrages dans celle-ci.
Et cette prothèse peut même être attestée, si toutefois elle respecte les délais traditionnels imposés (7 ans).
Ce fut un très long combat pour obtenir cette simplification, pourtant… élémentaire.
Les nouvelles règles interprétatives sont expliquées ci dessous.
Quelques conventions typographiques :
En italiques, les textes légaux
En vert, les nouveaux textes ou les textes inchangés, en vigueur.
En rouge, les anciens textes, obsolètes.
1° La règle interprétative 02 est remplacée par la disposition suivante :
QUESTION 2
Un assuré qui n’a pas bénéficié d’une intervention de l’assurance pour sa prothèse, peut-il bénéficier d’une intervention pour
deux implants et/ou le placement du pilier sur ces implants et la mise en place des ancrages correspondants dans la prothèse
amovible inférieure complète ?
REPONSE
Oui, ce bénéficiaire qui n’a pas bénéficié d’une intervention de l’assurance a droit à une intervention pour des implants et/ou
pour le placement de deux piliers et leur ancrage sur ces deux implants, pour autant qu’il ait plus de 70 ans et qu’il réponde à
toutes le conditions de l’article 6, paragraphe 5bis de la nomenclature des prestations de santé.
>> L’ancienne régle 02 était :
QUESTION
Un assuré qui n’a pas bénéficié d’une intervention de l’assurance pour sa prothèse, peut-il bénéficier d’une intervention pour
des implants et/ou le placement de deux piliers ainsi que leur ancrage sur ces deux implants ?
REPONSE
Si aucune intervention n’a été accordée par l’assurance maladie obligatoire ou l’assurance petits risques des indépendants
pour une prestation de la rubrique ”prothèses dentaires amovibles, consultations comprises” pour ou sur cette prothèse inférieure
complète amovible, aucune intervention de l’assurance n’est possible pour les implants, ni pour le placement des piliers sur les
deux implants et leur ancrage.
57
>> Qu’est-ce qui est changé ?
La preuve de l’existence d’une prothèse complète pendant l’année précédant la pose des implants ne doit plus se faire via
l’existence de prestation(s) remboursée(s) à propos de cette prothèse.
Attention toutefois : subsiste la règle avec la condition que l’assuré doit être depuis au moins 12 mois porteur d’une prothèse
amovible inférieure complète sur un maxillaire inférieur totalement édenté.
Mais cela ne doit plus être prouvé via des codes remboursés et figurant dans l’historique mutualiste.
2° La règle interprétative 03 est abrogée
>> L’ancienne règle 03, maintenant abrogée, était :
QUESTION
Si un assuré possède plusieurs prothèses dentaires remboursées, quelle est la prothèse visée par ”la prothèse dentaire complète
amovible existante” ?
REPONSE
«La prothèse dentaire complète amovible existante”est la prothèse inférieure complète amovible qui a été remboursée en
dernier lieu.
>> Explications ?
En effet, il est possible depuis le 1er mai 2014 de placer les ancrages dans une nouvelle prothèse.
Le mot «existante» a été biffé de la réglementation.
Du coup, la règle interprétative n’était plus nécessaire pour présicer ce qu’on entendait par «existante».
Pour rappel, cette nouvelle prothèse est même remboursable si toutefois les régles de renouvellement de prothèse sont
respectées (règle des 7 ans).
3° La règle interprétative 04 est remplacée par la disposition suivante :
QUESTION 4
Existe-t-il une intervention pour l’ancrage d’une nouvelle prothèse chez un assuré déjà porteur d’implants non indemnisés ?
REPONSE
Oui, pour autant que la prothèse précédente réponde aux conditions mentionnés dans l’article 6, paragraphe 5bis, et pour
laquelle les piliers sont aussi remplacés.
>> L’ancienne régle 04 était :
QUESTION
Existe-t-il une intervention pour l’ancrage d’une nouvelle prothèse chez un assuré déjà porteur d’implants non indemnisés ?
REPONSE
Oui, mais au plus tôt 1 an après le placement de la nouvelle prothèse qui présente en outre un grave dysfonctionnement et qui
satisfait aux conditions mentionnées à l’article 6, § 5bis, les piliers étant également remplacés.
>> Explications ?
Cette ancienne règle n’avait plus de sens étant donné qu’il est maintenant autorisé d’utiliser une nouvelle prothèse.
Mais la règle est bien utile pour rappeler que s’il faut changer le système d’ancrage, on peut solliciter le code ancrage si celui-ci n’a
jamais été attesté. Même sur des implants placés il y a plusieurs années.
Attention toutefois : le changement seul des attachements ne suffit pas. Il faut également changer les piliers.
Si seuls les attachements sont changés, on ne peut attester que le code «réparation».
NB : Ce sujet est en discussion au Conseil Technique Dentaire pour réflexion à propos de nouvelles évolutions de la nomenclature qui pourraient être décidées, pour être en phase avec la réalité clinique des patients.
58
La règle interprétative 05 reste inchangée :
QUESTION
Qu’entend-on par « maxillaire inférieur totalement édenté » ?
REPONSE
Dans le cadre de la rubrique « implants oraux » de l’article 5 de la nomenclature, un maxillaire inférieur est considéré comme
totalement édenté lorsqu’une inspection de visu ne révèle pas de dents ou de racines dentaires.
>> Qu’est-ce que cela implique ?
Si durant l’année précédant la pose des implants, on extrait une dent incluse ou un reste de racine enfoui dans la gencive, le
patient reste éligible au remboursement.
Cela n’est évidemment pas le cas si durant cette période de un an, une ou plusieurs dents résiduelles, visibles sur l’arcade, ont
été extraites.
Cette information avait déjà été abordée dans le POINT n° 245 de juillet - août 2014 (page 63 et 64).
Nous vous y annoncions ces clarifications.
Pour relire cette information, ouvrez la page http://www.dent.be/DisplayPage.aspx?pid=404.
MD
INFOS PROFESSIONNELLES
Vous êtes employeur ?
L’unité d’établissement : futur sésame pour
de possibles réductions
La 6ème réforme de l’État transfère aux Régions la compétence des politiques d’aide à l’emploi sous forme de réductions de
cotisation sociale qui bénéficient à l’employeur.
Pour déterminer la Région où se situe le lieu d’activité du travailleur, la déclaration ONSS fera référence à l’ «unité d’établissement».
Chaque dentiste possède déjà en principe un numéro à la BCE - Banque Carrefour des Entreprises.
Voir : http://kbopub.economie.fgov.be/kbopub/zoeknaamfonetischform.html
Si vous êtes employeur, vous devez veiller à ce que soit aussi déclarée la ou les Unités d’établissement qui sont les lieux effectifs de
travail de votre personnel, et qui peuvent être différents de l’adresse de référence de votre «entreprise» (qu’il s’agisse d’une
entreprise sous forme de société ou de personne physique).
Sans doute, bon nombre d’entre vous sont déjà en ordre avec cette législation, mais il nous est signalé que certains dentistes
qui sont employeurs ne sont pas en ordre vis à vis de cette obligation.
Nous vous invitons à vérifier vos données auprès de la BCE.
Cela peut se faire :
- Via Public Search : http://kbopub.economie.fgov.be/kbopub/zoeknaamfonetischform.html
- via le Private Search en vous identifiant avec votre Carte d’identité ou votre Token :
https://idp.iamfas.belgium.be/fas/SSOPOST/metaAlias/idp
59
Cette démarche d’inscription de votre (vos) unité(s) d’établissement s’avère être pour l’avenir une condition indispensable pour
bénéficier de réductions de cotisations et pour garantir la couverture sociale de vos travailleurs.
MD
Pour plus d’infos, voyez votre «guichet d’entreprise» :
- www.sdworx.be
- www.ucm.be
- www.partenahr.be
INFOS PROFESSIONNELLES
S’informer à propos
d’EBOLA
Des praticiens et des patients commencent à (se) poser des questions à propos des risques potentiels de transmission de
l’infection au cabinet dentaire.
Le SPF Santé publique a mis en ligne une synthèse de l’information à ce propos. Vous pourrez la visualiser en suivant ce lien :
http://www.health.belgium.be/eportal/Myhealth/19097614_FR#.VEDSXIeInKE
Il n’y a pas d’inquiétude particulière à avoir si toutefois les recommandations d’hygiène standards sont suivies.
Pour rappel, les recommandations du CSS à ce propos (Conseil Supérieur de la Santé) se trouvent dans notre rubrique
« documents » : http://www.dentiste.be/Documents.aspx
Choisir « SPF Santé publique / CSS »
Recommandations de l’ADA (American Dental Association) :
Une personne infectée par le virus EBOLA n’est pas considérée comme contagieuse jusqu’à ce que les symptômes apparaissent. En raison de la nature virulente de la maladie, il est très peu probable que quelqu’un présentant des symptômes
d’EBOLA cherchera à se faire prodiguer des soins dentaires alors qu’il ou elle est gravement malade.
Toutefois, selon la Division des sciences ADA CDC, les professionnels dentaires sont invités à recueillir les antécédents médicaux, y
compris un historique des voyages de leurs patients présentant des symptômes suspectant une infection virale.
Tel que recommandé par la Division des sciences de l’ADA, toute personne dans les 21 jours suivant le retour de pays d’Afrique
occidentale Libéria, la Sierra Leone et la Guinée peut être à risque d’avoir contacté les personnes infectées par le virus EBOLA
et peut ne pas présenter de symptôme.
60
Si c’est le cas, les professionnels dentaires sont invités à retarder les soins dentaires de routine au patient jusqu’à ce que 21
jours se soient écoulés depuis leur voyage.
Les soins palliatifs pour les états graves de santé bucco-dentaire, les infections et les douleurs dentaires peuvent être fournis
si nécessaire, après consultation avec le médecin traitant et en conformité avec les précautions standard et les barrières physiques (gants, masque, lunettes…).
En règle générale, les prestataires de soins bucco-dentaires devraient continuer à suivre les procédures de contrôle de l’infection en
milieu clinique, comme décrites dans les recommandations du CDC : http://www.cdc.gov/vhf/ebola/index.html
Les signes et symptômes d’EBOLA sont une fièvre supérieure à 38,6 C, des maux de tête sévères, des douleurs musculaires,
des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales ou des saignements inexpliqués ou des ecchymoses.
L’ ADA : http://www.ada.org/en/member-center/oral-health-topics/ebola-resources?nav=rotator
MD - OC
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Bi bl iO
O CUSTERS
Traitement des troubles obstructifs du sommeil par gouttières
endobuccales chez l’enfant et l’adulte
Michel AMORIC
Les gouttières endobuccales sont devenues un moyen thérapeutique validé pour le traitement
des troubles respiratoires obstructifs du sommeil et leurs complications cardio-vasculaires, métaboliques et neuropsychiques. Pour mener à bien ces traitements, les professionnels de l’art
dentaire sont régulièrement sollicités pour acquérir des connaissances dans ce domaine par des
formations, la lecture d’articles ou d’ouvrages spécialisés. Cette nouvelle publication de Michel
Amoric est le fruit d’une analyse critique de plus de 500 références internationales. Elle a été
conçue pour démêler de façon concise le vrai du faux, le possible du probable en matière d’indications, de contre-indications ou d’effets secondaires. Jusque-là, peu d’ouvrages avaient donné
une vision aussi claire et synthétique de ces traitements, chez l’enfant comme chez l’adulte. Espérons que ce nouveau livre comble cette lacune, en apportant au lecteur le même plaisir qu’eut
l’auteur à explorer ce domaine avec une écriture « à couper le souffle ».
Michel AMORIC est l’un des premiers spécialistes en orthopédie dento-faciale à avoir développé une stratégie de fabrication et d’utilisation des gouttières thermoformées endobuccales. Depuis trente ans, ses méthodes éprouvées et plébiscitées par la profession ont été
largement diffusées dans le cadre des traitements d’orthodontie et des troubles respiratoires
obstructifs du sommeil.
Editions : edp sciences
80 pages
Prix : 67€ (frais de port inclus) - membres - 10%
ISBN 978-2-7598-0716-1
Algies et dysfonctionnements de l’appareil manducateur
Olivier ROBIN
Pendant de nombreuses années, les algies et dysfonctionnements de l’appareil manducateur (ADAM) ont été
interprétés à travers le seul prisme de l’occlusion dentaire. Aujourd’hui, la communauté scientifique internationale
s’accorde pour reconnaître leur étiologie multifactorielle et la nécessité d’une prise en charge rationnelle, reposant
sur l’établissement d’un diagnostic précis et la mise en œuvre de thérapeutiques conservatrices.
Cet ouvrage aborde les ADAM à la lumière des données récentes de la littérature et tente d’apporter des
réponses argumentées aux questions telles que : les ADAM sont-ils dépendants de l’âge et du sexe du patient, quelles sont les caractéristiques sémiologiques des désordres musculaires et articulaires permettant
d’établir leur diagnostic, quelles sont les relations entre les ADAM et les cervicalgies, les céphalées ?
Une évaluation des connaissances est également proposée au lecteur à propos de 10 cas cliniques.
Le professeur Olivier Robin est à la Faculté d’Odontologie Université Lyon 1 et responsable de l’Unité
Fonctionnelle «Algies et dysfonctions de l’appareil manducateur » - Service d’Odontologie du CHU de Lyon.
Editions : edp sciences
127 pages
Prix : 44€ (frais de port inclus) - membres - 10%
ISBN 978-2-7598-1043-7
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Bi bl iO
Dépose et remplacement d’un implant
Marc BERT, Philippe LECLERCQ
Le ”métier” d’implantologiste comprend deux phases :
la première, et la plus glorieuse, consiste à mettre en place des implants et à y agréger une prothèse, technique
maintes fois exposée dans de nombreux manuels ;
la seconde, moins décrite, consiste à remplacer des implants défaillants. L’apparition, à un rythme soutenu,
de nouveaux systèmes implantaires, de nouveaux fabricants, de nouveaux états de surface, de nouvelles
connexions prothétiques, le tout mis en avant par un « marketing » agressif, laisse supposer que les études
cliniques, si elles existent, ont été réduites à leur plus simple expression et que les complications, qu’une
étude sérieuse auraient permis d’éviter, vont inévitablement apparaître. Combien de systèmes ont été mis sur
le marché à grand renfort de publicité, puis discrètement retirés sans aucune explication autre que celles
recueillies dans les couloirs des congrès auprès des malheureux utilisateurs, utilisateurs abandonnées à leur
triste sort par les fabricants après des échecs cuisants.
Les auteurs de ce livre ont très vite compris que la dépose d’un implant faisait partie du ”métier” nouveau
d’implantologiste et qu’ils devaient se donner les moyens, les outils, les compétences et les techniques pour
faire face à cette nécessité complémentaire de leur pratique. Et un implant, une fois déposé, se doit d’être
remplacé dans un délai raisonnable et avec des chances de succès maximales, dans l’intérêt primordial du patient.
Ce sont toutes ces techniques, tous ces outils que les auteurs ont voulu mettre à la disposition des praticiens,
d’une manière claire et structurée, allant du cas simple aux cas les plus complexes avec comme fil directeur
le nécessaire remplacement de l’implant déposé. Connaître un échec n’est pas une honte, ne pas gérer un
échec est une faute. Ne soyez pas fautifs !
Editions : edp sciences
103 pages
Prix : 127€ (frais de port inclus) - membres - 10%
ISBN 978-2-7598-0790-1
Chirurgie orthognathique piézoélectrique
Jean-Luc BÉZIAT, Jean-Jacques AKNIN, Boris BABIC
La chirurgie orthognathique est un volet de la chirurgie cranio-maxillo-faciale qui a été profondément modifié
au cours des dix dernières années par l’utilisation de la Piezosurgery®. L’auteur décrit dans cet ouvrage, de
façon complète et chronologique, les différentes étapes orthodontique, prothétique préopératoire et chirurgicale de la prise en charge des dysmorphies dento-maxillaires. Il expose de façon extrêmement pratique, pas
à pas, les techniques de découpe osseuse ultrasonique précises et atraumatiques qu’il a mises au point en
repensant la conception de chaque geste pour en assurer la qualité et la reproductibilité. A chaque étape, le
lecteur trouvera, dans un texte expliquant « pourquoi » et « comment faire », une réponse précise à ses interrogations. Cet aspect pratique est renforcé par une iconographie extrêmement complète associant 1284
schémas personnels et photographies cliniques ou opératoires. Ce travail est le fruit d’une expérience
acquise tout au long d’une carrière et d’une collaboration multidisciplinaire. Il s’adresse donc aux internes,
chefs de clinique et chirurgiens maxillo-faciaux, aux orthodontistes et aux prothésistes, c’est-à-dire à tous
ceux qui prennent en charge cette pathologie et sont à la recherche de solutions rationnelles pour améliorer
la qualité de leurs résultats.
Dans cet ouvrage richement illustré, l’auteur présente « pas à pas » et dans l’ordre chronologique les étapes
de chirurgie, permettant au lecteur d’aborder l’ouvrage dans son intégralité ou pour un point précis.
Editions : edp sciences
400 pages
Prix : 147€ (frais de port inclus) - membres - 10%
ISBN 978-2-7598-0650-8
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Study-Clubs
Lieu : Cliniques St Pierre à Ottignies - Av. Reine Fabiola 9 - 1340 Ottignies
Entrée par les urgences
Responsables : Christine VRANCKX -02 354 21 90 • Olivia PAULUIS 082 73 09 42
Jacques WALENS 02 522 70 95 • Jean-Pierre SIQUET 02 387 01 07
Les soirées débutent à 20h00. Les conférences débutent à 20h30 précises et durent 90 minutes.
Petite restauration et verre de l’amitié avant et après la conférence. 
9 décembre 2014 : Traitement de l’agénésie des incisives latérales - D BLASE
Lieu : County House, Square des Héros 2-4 à Uccle
Responsables : Véronique FRANCQ - 02 375 02 63 • Fabienne SIRAULT - 02 534 45 58
Accueil à 19h45, conférence à 20h15 précises, suivie du drink de l’amitié avec petite restauration.
2 décembre 2014 : Matériaux en prothèses fixes et amovibles - A DRAILY, Ph PERRIN, Ch RAUTER
3 février 2015 : Soirée de Ste Apolline
Lieu : Hôtel Charleroi Airport - Chaussée de Courcelles 115 6041 Gosselies - 071/ 25 00 50
Responsables : Didier BLASE - 071 35 68 02 - Sébastien JASSOGNE 071 32 05 17
Xavier Leynen - 071 51 56 49
Les soirées débutent à 20h30 précises, accueil apéro dès 20h00. Petite restauration avant et après
la conférence.
19 novembre 2014 : Radioprotection pratique au cabinet dentaire - X DELCORPS
28 janvier 2015 : La prévention des fractures en endodontie - J-P SIQUET
ATTENTION
Votre présence au Study-Club sera dorénavant
enregistrée par scanning du code barre de votre
carte de membre ou d’une prescription.
Veuillez toujours vous munir de ces documents.
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Lieu : Hôtel Cathédrale - Place Saint-Pierre 2 - 7500 Tournai 
Responsables : Olivier DUMORTIER - Tél. : 056 34 65 85 • Nathalie SENGER - Tél : 056 33 73 55
e-mail : [email protected]
Accueil dès 19h30 avec sandwiches garnis et boissons. Début de la conférence à 20h00 précises. 
19 février 2015 : Sujet professionnel - A BREMHORST
23 avril 2015 : Option de reconstruction coronaire totale - Ch HARDY
29 octobre 2015 : Sujet de stomatologie - Dr P MAHY
Lieu : FOURNEAU Ste ANNE - Rue E. Quique 6 à 4520 Vinalmont-Wanze
Responsables : Philippe LHOEST - 085 21 37 67 • Cécile MICHAUX - 085 71 12 44
Michel MINUTE - 019 33 03 53 • Raphaël PRAPOTNICH - 085 71 12 44
Les soirées commencent à 20 h précises. Repas offert sur réservation obligatoire au 085 21 37 67
au plus tard la veille.
20 novembre 2014 : Dentiste et tabac en 2014 - Th VANVYVE, Th MICHIELS, V SEHA
Lieu : Restaurant Marco Polo - Rue du Sart-Tilman, 343 - 4031 Angleur
Responsables : Philippe GOHMANN - 04 371 28 74 • Jean-Paul SMONS - 04 226 53 51
Accueil dès 19h45, conférence à 20h30.
Bientôt de nouvelles dates et sujets
Accréditation : nous vous rappelons que pour être pris en compte pour l’accréditation, vous devez être présent dès
l’heure du début annoncée et rester jusqu’à la fin de la conférence.
L’INAMI est très strict à ce sujet, soyez prévoyants.
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Lieu : LA FONTAINE - Place du Parc 31 à Mons
Responsables : Benoît CAMBIER - 065 31 79 35 • Xavier LHOIR - 0474 21 09 47
Drink d’accueil dès 19h30, conférence à 20h précises,
cocktail dînatoire après la conférence.
6 novembre 2014 : Esthétique et prothèse sur implant(s) - C LEGROS
Lieu : Château de Namur - Avenue de l’Ermitage, 1 - 5000 Namur
Responsables : Françoise Goossens - 081 30 53 81 • Chantal Hossay - 081 61 56 05
Dominique Scalais 081 64 02 24
Les soirées débutent à 19h30, conférence à 20h30 précises, cocktail dînatoire à 22h00.
18 novembre 2014 : Les déterminants de la réhabilitation implantaire unitaire en zone esthétique - D EYCKEN
31 mars 2015 : De la communication à la planification implantaire - M GABAI
28 avril 2015 : Endodontie et prothèse : comment bien intégrer l’endodontie au plan prothétique pour éviter les mauvaises surprises - J-P SIQUET
Lieu : Restaurant « Le Brévent » - Route d’Oneux, 77 B - 4800 Verviers
Responsables : Marthe THOMAS - 087 31 35 99 • Oleg BEKISZ - 087 23 06 60
Kenton KAISER - 087 67 52 25
Les soirées débutent à 20h00 précises, les conférences à 20h30.
Inscription et réservation de repas souhaitées par mail à [email protected]
20 novembre 2014 : Le sinus - B LOMBART, M GABAI
ACCRÉDITATION DEMANDÉE : 10 UA - Formation continue : 1h30 par SC. Les membres de la Société de
Médecine Dentaire ont accès GRATUITEMENT aux SC (prière de vous munir de votre carte de membre). Le non-membre est
le bienvenu au Study Club de sa région, moyennant le paiement d’une participation aux frais de 50 euros. Toutefois, il est
invité à annoncer sa visite à un des responsables du Study-Club concerné (sauf Brabant Wallon et Bruxelles), dont vous
trouverez les coordonnées sur ces pages.
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idéalement près de Wavre/Gembloux. N’hésitez pas
à m’envoyer un mail/téléphoner si intéressé.
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remplacer durant mon congé de maternité. Possibilité de collaboration à long terme également.
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+ Sp.proth ULB 87 Je recherche un part-time/ collaboration à Wavre ou Brab.Wallon. J’ai pratiqué durant 22 ans en cabinet privé, seule à Brux, puis en
Guadeloupe un mi-temps plus de 4 ans. Merci de
me contacter.
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formé ou à former pour cabinet d’orthodontie exclusive : nombreux patients en attente.
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maladie pour plusieurs mois, je cherche un (e) dentiste pour assurer un minimum le suivi de mes patients. Les jours et heures seraient à convenir. Mon
cabinet se situe ds le B Wallon , limite du Hainaut.
Tél 0478/586811.
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conctact : 010 86 68 99 ( soir ) ou 0495 21 05 05.
332 - LEUZE - recherche dentiste pour un remplacement congé de maternité (début janvier, début
avril). Cab de groupe, 3 dentistes généralistes et
deux orthodontistes horaires à convenir.
333 - BRUXELLES - Cabinet dentaire près de la
Basilique de Koekelberg (3 fauteuils, tout neuf, tout
numérisé, secrétaire etc.) cherche dentiste généraliste pour mardi après-midi, mercredi, vendredi
matin, samedi. Envoyer CV et lettre de motivation
pour un entretien.
334 - BRUXELLES - Cherche dentiste spécialisé en
Parodontologie pour compléter son équipe. CV à
envoyer par mail. [email protected]
335 - WATERLOO - Centre médical pluridisciplinaire
en construction cherche dentistes spécialistes pour
compléter offre.
336 - LIEGE - Cabinet dentaire, région liégeoise,
cherche collaborateur(trice), 3 installations, 2 assistantes, Rx digitale, informatisé et parfaitement équipé, Patientèle en attente.
338 - BRUXELLES - Le centre médical Zavelput,
situé à Neder-Over-Heembeek cherche un dentiste
afin de compléter l’équipe. Forte demande de soins
dans un quartier en plein essor. Pour tout renseignement, contacter le Dr Zinga au 0495/456146.
340 - WANDRE - Cabinet dentaire parfaitement
équipé (informatisé, Rx digitale, assistante) région
LIÉGEOISE cherche collaborateur (-trice) 1-2 jours/
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Bruxelles (informatisé, rx digitale, assistante, box voiture) cherche dentiste conventionné mi-temps.
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pour patientèle en attente ! Cabinet équipé de la
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aussi la pédo pour un temps partiel. Cabinet neuf,
numérisé situé dans quartier agréable sud de
bruxelles (WB). Me contacter par mail si intéressée.
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patientele dans cabinet de groupe. 3 fauteuils rx +
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Je cherche un emploi dans un cabinet en tant qu’assistante dentaire 3/4 temps. Je travaille dans ce
domaine pour le cabinet dentaire Florescu et pour la
dentiste Mme Florescu , Mme Samaey et Goubely.
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cherche DG aimant pédo mais non exclusif ou
pédo exclusif (min 2 j/sem, possibilité 4 j) pour collaboration de longue durée; consultation existante, 3 assit.; équipement de pointe
Cabinet à vendre - à remettre
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ortho dynamique pour compléter équipe de 3 DG
pour ortho enfant/adulte, et aussi pré-implantaire/
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(H/F) spécialiste en parodontologie consultant indépendant rémunéré à l’acte. Envoyez votre candidature via notre formulaire en ligne repris sur :
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endodontie, esthétique et général. Région Bruxelles
et ses alentours. Vous pouvez me contacter au
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ENDODONTIE
12 décembre 2014
Lieu : SMD - Bruxelles
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
RADIOLOGIE
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5 novembre 2014
Douleurs oro-faciales
Lieu : Bruxelles
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
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PEER-REVIEW
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9 décembre 2014
Peer-review
Lieu : Diamant - Bruxelles
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
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GESTION DU TEMPS
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27 novembre 2014
Gestion du temps
Lieu : Diamant - Bruxelles
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
www.dentiste.be/EvenementDetail.
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GESTION
CONFLITS
DOULEUR DES
& ANESTHESIE
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22 novembre 2014
Endodontie : simplifier les cas
complexes
Lieu : SMD - Namur
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
www.dentiste.be/EvenementDetail.
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15 novembre 2014
Workshop : Facettes, inlays,
onlays
Lieu : GC - Heverlee
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
www.dentiste.be/EvenementDetail.
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7 novembre 2014
Gestion des conflits
Lieu : SMD - Bruxelles
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
www.dentiste.be/EvenementDetail.
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La place du dentiste
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DOULEURS
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ESTHETIQUE
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6 novembre 2014
Douleurs oro-faciales
Lieu : Bruxelles
Info : Société de Médecine Dentaire
Tél : 02 375 81 75
E-mail : [email protected]
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Patricia MATHIEU
C U L T U R E
Wiels Centre
d’Art Contemporain
jusqu’au 11 janvier 2015
Mark Leckey
”Enchanter la matière vulgaire”
Une grande rétrospective de l’œuvre de l’artiste anglais (1964) est présentée au Wiels.
Mark Leckey est l’un des artistes les plus influents pour la génération d’artistes qui émerge dans
les années 1990.
Sa reconnaissance est confirmée lorsqu’il gagne, en 2008, le prestigieux Prix Turner Art.
En 1999, il se fait remarquer par une vidéo ”Fiorucci made me handcore”, véritable hymne à la
culture de la danse underground britannique.
Vous découvrirez au fil de l’exposition des performances films, des installations, des marques,
des produits connus (Benson and Hedges , Samsung...) qui sont abordés dans une réflexion sur
notre condition actuelle et présentés de façon critique et aussi divertissante.
Le projet révèle la fascination de l’artiste pour les choses qu’elles soient matérielles ou immatérielles,
précieuses ou ”vulgaires”
De nombreux objets achetés ou empruntés par les collaborateurs de Mark Leckey, côtoient ou
correspondent à des œuvres digitales et variées de l’artiste. Ainsi le visiteur découvre une gargouille
médiévale en pierre, un casque de cyberman, une momie de chat égyptienne, la relique d’une
main du Victoria and Albert Museum datant de 1250 .
Un énorme Fritz the Cat entre sol et plafond ravira aussi les enfants. Musique, éclairages divers,
pénombre, exposition dans l’exposition sont tous les ingrédients pour agrémenter cette visite
et découverte.
Adresse : Wiels Avenue Van Volxem, 354 - 1190 Bruxelles - info : www.wiels.org
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L’Atomium :
Exposition permanente et Exposition temporaire
”Intersection 3”
jusqu’au 16 novembre 2014
La construction de l’Atomium date de 1956.
André Waterkeyn en est l’architecte .
L’ouverture de l’Atomium se fit en 1958 pour
la fameuse exposition universelle.
Régulièrement sont organisées des expositions temporaires uniquement basées sur
l’Architecture et le Design.
Jusqu’au 16 novembre, ”Intersection 3” nous
révèle trois artistes belges.
Vera Vermeersch travaille la tapisserie. Parmi
les tapis se trouvent des reproductions
d’œuvres de Roger Raveel, Fred Bervoets ,
Michel Buylen et des créations originales.
Hugo Meert, designer, expose ses céramiques
et Kaspar Hamacher ses travaux en bois.
(voir photos)
L’exposition permanente nous dévoile l’univers
des Fifties, et la création de l’édifice. Le visiteur
découvre au fil du parcours des plans, des
dessins, des photographies, des vidéos et
les moments de cette fameuse exposition
universelle de 1958.
Info : 02 475 47 75
Exposition Rubens Palais des Beaux-Arts de Bruxelles du 25/9/2014 au 4/1/2015
Une magnifique exposition consacrée à Rubens (1577-1640) et aux peintres ayant été influencés par la peinture de ce grand artiste.
Rubens aimait la chair et la peignait à pleine dents. Les femmes ont la peau blanche et lumineuse, les hommes la peau plus basanée.
Pour réussir cette sublimation de la peau de ces femmes voluptueuses, Rubens posait une couche de gris et de vert pour
ensuite étaler du blanc et du rose. Cela lui permettait d’avoir une peau presque blanche, translucide et nacrée laissant entrevoir
le bleu des veines. L’artiste aimait peindre les plaisirs de la vie, les fêtes, les foires en Flandre, des descentes de Croix, des
plafonds sublimes avec une échappée vers le ciel (commandes) mais était un immense portraitiste. On découvre le magnifique
tableau du couronnement de Marie de Médicis, et d’autres beaux portraits de femmes de l’époque (ayant sollicité l’artiste)
Pendant cette visite, dont le parcours à la scénographie est bien réussie (murs peints en rose, en blanc...), nous découvrons
les œuvres d’autres artistes influencés par ce grand maître. Des tableaux de Watteau, Delacroix , Manet, Kokoschka, Picasso,
Gustave Klimt jouxtent les créations de Rubens. Celui de Gustave Klimt n’est pas du style qu’on lui connait, il est placé juste à
côté du tableau de Rubens, côte à côte. L’influence est flagrante. Une exposition que je vous conseille vivement, à savourer
pour tous ces détails, ces personnages (Silène), ces animaux et toutes ces femmes admirablement bien peintes. Un retour vers
le 17ième siècle.
Palais des Beaux-Arts rue Ravenstein, 23 1000 Bruxelles
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Journal officiel de la
Société de Médecine Dentaire asbl
Association Dentaire Belge Francophone
Présidents d’Honneur :
W. Andries - H. Aronis - J. Vandeneycken
Conseil d’Administration :
Bureau éxecutif :
M. Devriese - Président
D. Eycken - Past-Président
O. Custers - Directeur
B. Gonthier - Secrétaire-Général
P. Tichoux - Trésorier
Autres administrateurs :
A. Bremhorst - P. Delmelle - H. Grégoir
M. Lippert - A. Meto - M. Nacar
P. Rietjens - B. Scalesse - Th. van Nuijs
P Vermeire - A. Wettendorff
LE POINT :
O. Custers - Rédacteur en chef
Commission Scientifique :
B. Scalesse - Président
A. Bolette - P. Carsin - O. Custers
J. Delangre - B. Delcommune - P. Delmelle
S. Ercus D. Eycken - C. Grenade
B. Lambert - J-P. Siquet - A. Wettendorff
Commission Professionnelle :
A. Bremhorst - O. Custers M. Devriese
P. Delmelle - D. Eycken - H. Grégoir
B. Henin - B. Lacroix - M. Lippert
P. Tichoux - P. Rietjens - R. Vanhentenryck
Th. van Nuijs - P. Vermeire - A. Vielle
A. Wettendorff
Fondation pour la Santé Dentaire :
P. Delabie - M. Devriese - F. Fiasse
L. Safiannikoff Th. van Nuijs
A. Wettendorff
Directeur :
O. Custers
Secrétariat :
B. Fontaine, D. Denis
Webmaster :
O. Custers
Editeur Responsable :
M. Devriese
ISSN : 0779-7060
Editeur :
Société de Médecine Dentaire
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de la Société de Médecine
Dentaire asbl
Association Dentaire Belge Francophone
Novembre - Décembre 2014 n° 247
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Editeur responsable : Michel DEVRIESE
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