Le contrôle des céréales fête ses 25 ans

Le contrôle des céréales fête ses 25 ans
La réunion des réseaux céréaliers européens de FOSS, qui est organisée régulièrement, rassemble les professionnels de l'industrie des céréales pour qu'ils
échangent leurs connaissances et leurs opinions sur des sujets liés à l'analyse
des céréales. L'édition 2012 s'est tenue à Édimbourg, en Écosse.
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Le 25ème anniversaire d'un produit phare en matière d'analyse de qualité des céréales
a conféré un grand sens d'accomplissement à la 18ème réunion du réseau céréalier de
FOSS. L'agenda bien chargé couvrant les derniers développements en matière de contrôle
des céréales n'a fait que confirmer le fait que l'analyse des céréales constitue une force de
plus en plus importante dans le soutien de la consommation mondiale qui ne cesse d'augmenter. Quel que soit l'endroit où la technologie d'analyse basée sur NIR est déployée, des
sites de collecte de l'outback australien aux distilleries de whisky écossaises, elle est de plus
en plus souvent intégrée à un réseau grâce à l'outil universel qu'est Internet.
Avant que les solutions proche infrarouge rapides (NIR) telles
que l'analyseur de grains Infratec 1241 ne révolutionnent le
contrôle des céréales, la teneur en protéines des livraisons
était une inconnue. Elle peut désormais être vérifiée jusqu'à
0,1 % grâce à un test rapide basé sur des dizaines de milliers
d'échantillons de grains et 25 ans de variations saisonnières.
Des faits comme ceux-ci et de nombreux autres développements ont été révélés lors de la récente réunion du réseau
céréalier de FOSS, témoignant de la progression du contrôle
de routine des céréales depuis l'arrivée du célèbre Infratec (qui
en est à sa 5ème génération) il y a 25 ans.
Une croissance continue est nécessaire
L'importance croissante des opérations d'analyse efficaces a
été mise en perspective par Karen Hamann, directrice générale
de l'Institut danois des études alimentaires et du développement agro-industriel.
Karen Hamann a pris comme exemple la production de blé
pour expliquer les difficultés actuelles auxquelles est confrontée
la prévision de croissance de la population largement évoquée
de 9 milliards d'ici à 2030 et l'augmentation de la demande de
la classe moyenne en matière de produits alimentaires trans-
formés et de produits à base de viande. « Pour répondre à la
demande en céréales, nous devons améliorer la production de
1,5 % par an, et ce à l'échelle internationale, » affirme-t-elle.
« Nous devons améliorer notre technologie de production sur
l'ensemble de la chaîne de valeur. »
Les importateurs de céréales nets devront importer encore
plus tandis que les exportateurs devront augmenter la cadence
pour répondre à la demande. Par exemple, en Indonésie, les
nouilles sont actuellement très en vogue aux dépens du riz
traditionnel. L'industrie de la meunerie et de la cuisson se
développe de près de 8 % par an malgré le fait que tout le
blé soit importé. Cette tendance est mondiale et, au cours des
10 prochaines années, la production de blé des exportateurs
traditionnels devrait augmenter de 650 millions de tonnes de
blé aujourd'hui à plus de 700 millions de tonnes.
Cependant, l'insécurité concernant l'approvisionnement national
va continuer à nuire au commerce, entraînant une volatilité permanente des prix du blé. « En raison des restrictions qui pèsent sur le
commerce local, tout le monde est d'une certaine façon un acteur
international sur le marché des céréales, » affirme Karen Hamann.
« Une perspective internationale de grande envergure est nécessaire si vous voulons nourrir le monde demain également. »
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Le NIR au service du whisky
Ce n'est pas seulement l'augmentation de la consommation
alimentaire qui exige des céréales. Vic Cameron, responsable
laboratoire et céréales chez Diageo UK, a expliqué comment sa
société augmente la production pour répondre à la demande
croissante. Aujourd'hui, Diageo produit environ 330 millions de
bouteilles de whisky par an dans 28 distilleries situées aux quatre
coins de l'Écosse. « Le NIR est essentiel, » déclare-t-il. « Nous
l'utilisons dans toute la chaîne d'approvisionnement, des achats
à la distillation et à la mise en bouteilles. Cette technologie est
fiable, constante et offre des développements intéressants. »
L'une des applications principales est l'analyse de l'orge de
brasserie. Une calibration Infratec est maintenue parfaitement à jour dans le cadre du réseau céréalier britannique.
Environ 265 000 tonnes d'orge de brasserie sont achetées tous
les ans et toutes sont contrôlées avec le proche infrarouge,
principalement en termes de teneur en humidité et en azote.
Cette technologie contribue à surveiller les performances des
distilleries de malt et est également utilisée dans la distillation
des céréales. À l'avenir, Diageo prévoit d'étendre l'utilisation
de l'analyse NIR pour tester les boissons finies dans la bouteille
afin d'éviter tout gaspillage.
Vers une évaluation objective de la qualité
La technologie d'analyse d'image utilisant des systèmes d'appareils photo 3D intelligents constitue un autre domaine d'analyse passionnant susceptible d'offrir une alternative objective
aux tests subjectifs traditionnels sur la qualité des céréales
par l'œil humain. Ian Sproul, responsable des technologies
appliquées chez CBH Australia, fait le point sur l'application
révolutionnaire de l'analyseur EyeFoss de FOSS sur un site à
proximité de Perth, en Australie.
CBH exploite environ 250 sites de collecte de céréales et a
battu son record cette année en recevant près de 15 millions
10
de tonnes par rapport aux 10 millions de tonnes habituels.
« La taille moyenne d'un camion est d'environ 40 tonnes.
La réception de toutes ces céréales implique donc un travail
d'analyse important qui doit être effectué dans une période
d'environ 12 semaines, » explique Ian Sproul.
Il poursuit : « L'analyse de la qualité est un processus très subjectif, mais nous sommes par nature limités quant à la quantité d'informations que nous pouvons intégrer. Le processus
d'échantillonnage implique un échantillon de taille assez réduite
recherchant divers facteurs pour lesquels seulement 500 grains
déterminent la valeur d'un camion de 40 tonnes. Nous étudions
la possibilité de pouvoir mesurer un échantillon beaucoup plus
grand comprenant environ 10 000 objets afin d'obtenir une évaluation plus juste. C'est également rentable. Certains des sites
sont éloignés de tout et nous devons payer des sommes importantes à des personnes qualifiées pour qu'elles s'y déplacent. »
Les échantillons sont sortis du camion et placés directement
dans l'instrument, et la machine peut se charger des impuretés
présentes parmi les céréales. Un test a été exécuté en temps
réel et les performances du matériel ont été très satisfaisantes
bien que des travaux de logiciel et de calibration doivent encore être effectués.
FOSS et CBH travaillent en étroite collaboration pour améliorer
les calibrations. Les instruments étant connectés en réseau,
toute l'administration peut être effectuée depuis le bureau central de CBH avec des calibrations mises à jour par simple appui
sur un bouton. Le processus d'approbation avec des agences
gouvernementales qui est en cours est très prometteur.
Des calibrations stables au nouveau matériel
Les nouvelles étaient nombreuses concernant les équipements
d'analyse, de la stabilité des calibrations utilisées à bon escient
au nouveau matériel révolutionnaire.
Tomas Nilson, spécialiste de la calibration chez FOSS, a récem-
ment présenté un article sur une étude d'essais comparatifs
menée sur cinq ans avec des réseaux céréaliers européens,
qui démontre la précision et la stabilité exceptionnelles de la
calibration ANN de l'analyseur de grains FOSS Infratec 1241
pour le blé et l'orge.
Après 25 ans de collecte de données reflétant les variations
saisonnières et géographiques, la calibration a obtenu une
position unique en tant que plate-forme utilisée pour les opérations d'analyse avancées des céréales. La calibration NIR
est désormais une norme européenne pour la mesure des
protéines et de l'humidité dans les grains de blé et d'orge, et
l'on peut affirmer qu'elle est meilleure que les méthodes de
référence. Un grand intérêt a été manifesté pour étendre le
concept aux graines oléagineuses.
David Hemingway de FOSS UK a fait le point sur le nouveau
système de communication basé sur Mosaic Ethernet, utilisé
dans le réseau céréalier britannique. Le réseau britannique est
une organisation indépendante au sein de l'industrie céréalière
britannique qui donne des conseils et fournit des services de
calibration à ses membres. Il existe environ 170 unités NIR
reliées au sein d'un réseau.
Daren Robey, responsable du marché des céréales et de la
meunerie, a conclu la réunion par un passage en revue des
nombreux développements de nouveaux produits en matière
d'analyse des céréales.
Les nouvelles solutions pour la meunerie incluent l'analyse
continue de lots entiers de céréales entrantes au niveau du
moulin, une nouvelle solution NIR approuvée par ISO, particulièrement résistante, pour le test de la farine sur la ligne de
production et un analyseur NIR à la pointe de la technologie
offrant des niveaux de précision uniques pour mesurer des
paramètres clés tels que les cendres.
Une nouvelle solution NIR d'entrée de gamme pour la collecte
Comme le montre cette figure, la robustesse de la calibration ANN se
manifeste dans sa stabilité à long terme. Écarts moyens des résultats de
protéines prévus à partir de la meilleure estimation de la valeur réelle au
cours des cinq dernières années, rose = ANN mondial et bleu foncé = ANN
local.
des céréales étend la précision de l'analyse NIR basée sur les
mêmes données de calibration que l'Infratec aux sites de toutes
tailles. Il s'agit d'une option particulièrement utile pour les
sites ayant une infrastructure limitée dans certaines régions
du monde en plein essor où l'on cultive des céréales.
Les options en termes de test des céréales ne cessent de
s'améliorer. Au centre de cet univers en pleine expansion, des
solutions repères telles que l'analyseur de grains Infratec 1241
continueront à établir des normes pour le contrôle essentiel
de ressources de plus en plus précieuses.
Par Richard Mills, [email protected]
En savoir plus sur l'Infratec™ 1241
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