CP déstabilisation melon version corrigée
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CP déstabilisation melon version corrigée
Communiqué de presse Le melon français victime d’une tentative de déstabilisation du marché ! Cette année, les conditions météorologiques de ce printemps permettent d’offrir aux consommateurs un melon français d’excellente qualité gustative. Cependant, les rendements sont peu élevés et les volumes disponibles sur le marché restent très en dessous des normales saisonnières. Cette perte des rendements impactera obligatoirement le revenu des producteurs à la baisse même si cette situation momentanée d’offre inférieure à la demande génère des prix décents à la production. C’est aussi sans compter sur les méthodes de certains distributeurs, et de l’Enseigne Carrefour en particulier, prêts à tout pour asseoir leur propre « image prix » auprès des consommateurs, quitte à devoir manipuler ouvertement le marché en sacrifiant sur l’autel de la rentabilité les petits producteurs de melons, nombreuses victimes collatérales de ces agissements. Alors après la recette du « feuilleté de melon » chez les bons blogueurs, voici celle du « déstabilisé de melon » chez les mauvais blagueurs ; Elle est simple, nécessite une bonne imagination et a seulement besoin d’aussi peu d’ingrédients que de morale : - - - - Prenez un fournisseur d’importance moyenne, mais pas trop non plus… Faites le travailler pendant quelques temps à plein régime pour votre enseigne dans un « partenariat gagnant-gagnant » de développement des ventes. Stoppez - quand vous le décidez - toutes les commandes et laissez reposer quelques jours. Bloquez la consommation en affichant des prix exagérément élevés à vente au détail, Surveillez votre fournisseur ciblé, et dès que ses stocks débordent, appelez-le pour prendre de ses nouvelles, partagez son désarroi et terminez en lui proposant gentiment de l’aider. Habillez le tout dans une opération promotionnelle régionale de soutien à la production française, avec bien entendu, un prix d’achat bien « cassé » pour cause de déstockage. Justifiez-vous avec un prix de vente détail à 0,99 € en précisant que cette recette a déjà été pratiquée par la concurrence (même si c’est faux) et que vous ne faites que suivre le même chemin avec un prix de vente inférieur de 30 % à ceux prévus la concurrence (tant pis pour elle si elle respecte le marché !! « Vous », vous aidez la production non ?). Transformez rapidement cette action ponctuelle et géographiquement localisée en opération d’envergure nationale en mettant au pied du mur l’ensemble des autres fournisseurs, auxquels vous n’aurez pas demandé leur avis bien sûr ; Dites leur bien que c’est leur propre filière qui a demandé cette action, même si cela est absolument grotesque… puisque les volumes français ne sont toujours pas au rendez-vous. Agrémentez le tout d’un message radio trompeur « fier d’aider la production française » alors qu’elle n’a toujours rien demandé sur cette action ; Observez dès le lendemain comment la totalité de vos concurrents s’aligne sur cette nouvelle référence de prix complètement déconnectée du marché mais qui vous fait passer tout de même comme le meilleur élève de la classe. Fin du « déstabilisé de melon » ; Attention, cette recette est absolument indigeste aujourd’hui, pour tous les membres de la filière melon, pris en otage par ces opérations commerciales utilisant des communications trompeuses aussi bien pour les producteurs que pour les consommateurs servant de faire valoir … L’Association Interprofessionnelle Melon (AIM) représentant 65 % de la production nationale de melon dénonce publiquement ces pratiques commerciales qui tiennent plus de l’enterrement de la production française que de son soutien contrairement à ce que prétend l’enseigne Carrefour en ce moment. L’interprofession du melon ne sera plus la victime passive de cette guerre injustifiable des prix organisée par la grande distribution. Elle saisira la DGCCRF en réponse à tout abus de position dominante et/ou toute autre action déstabilisante du marché aboutissant à la dégradation continue du revenu des producteurs et expéditeurs de melon en France. Contacts Presse : Bernard BORREDON, co-président collège production : 06 81 15 88 18 Bernard CHIRON, co-président du collège expédition de l’AIM : 06 11 51 57 00 Bernard MIOZZO Animateur de l’interprofession : 06 03 16 84 33