Nanou VALVERDE et Le CRI DU CHAT
Transcription
Nanou VALVERDE et Le CRI DU CHAT
Edito par Fr anç ançois ois Gaillard Carnets de concerts • Michel KE MPE R : le ch roniq ueur chron iqué Le KEMPER n ouveau est arriv é M’ssieurs Dames. Il est goul eyant et p iquant à souhait. Evely ne GALL ET Michel GRA NGE ALC AZ’ Arnaud QUERE R émo GA RY T hibaud C OUTURIE R ZE FRE D LYOVE Z Jean-Marie GUILBERT Oscar MATZ ERATH Le dossier d e ce numéro est con sacré à d eux ch an teuses, N an ou VALVERDE et Clémentin e M ITRANI (LE CRI DU CHAT), san s doute peu co nnues encore, mais po rtan t un e belle histoire de rencon tre com me nou s aimons en provoquer p arfo is, d e festiv als off en week-en ds chanson, en passant par le sp ecta cle « Cro isons les Ch’ min s ». Dan s cet ordre d ’id ées, nous avo ns été cette an née contactés p ar l ’équipe de la p eti te salle asso ciative Agenda rts, qu i nous p ropo se d’organiser un plateau chanson en juillet à Lyon, fin ancé p ar la mairie de Lyon. Et moi qui fu stigeais ladite mairie d ans le dernier numéro, ap rès l ’annu lation de la manifestation « l’été les pentes » ! Mea Cu lpa ! Nous p ropo serons don c, le 22 ju illet pro ch ain au parc Popp y (Lyo n 4ème ), un con cert-rencon tre u nique en tre Evelyn e G ALLET, M atthieu CÔTE et l ’équipe d u sp ecta cle Croison s les Ch ’mi ns (Frédéric BOBIN, Gilles ROUCAUTE, François VERGUET et moi -même). Viendriez-vou s ? Dans le numéro de j an vier, nou s consacrions notre d ossier à Matthieu CÔTE… depui s, celu i-ci n’en finit p as de faire p arler d e l ui, et o n en est particulièrement ravi ! S a prestatio n lors du concours Vive la reprise du Cen tre d e la Chanson l ui ouv re les p ortes du festival de Barjac 2 006 et de la saison « Charleroi chanson » en Belgiq ue. Ce démarra ge en trombe ne no us étonne p as v rai ment… mais il n ous comble ! Parce q ue M atthieu n ous a égalem en t b ien v ite séduit, d’une part ; mais au ssi parce que notre idée de lui con sacrer u n dossier p ren d ici tout son sens : à chaqu e j ournal, notre p réo ccu pation première est de servi r les jeunes ch an teurs, de les aider à se faire co nnaître. Bien sûr, n ous ne sommes qu ’une petite brique, un e toute petit étap e… mais le su ccès d e Matthi eu nou s con forte un p eu plu s dans l’idée qu’un « fan zin e » comm e celui-ci a so n rôl e à jouer dans le travail de diffusion. De la même manière, v ous trouverez dans ce n uméro un e ch ro nique d u CD d’Evelyne GALLET, un CD v rai ment très beau, à éco uter/ach eter d’u rgence ! Ces d eux-l à son t nos cou ps de coeur de cette saison ; allez l es décou vrir en scène ! Par exemp le ? Par exemp le, à Lyon, le 22 juillet ! Grand merci à tous l es chron iqu eu r qui o nt pri s de leur temps p our p articip er, à leur mesure, à ce numéro ! Cha nsons t endanc es En atte ndant l’pr ochai n… A Fleur de Mots, le journal n° 27 – Mai -Juin 2005 Assoc iatio n loi 1901 po ur la Promo tion et la Diffusio n de la Chanson d’Aute ur 3€ l e numéro / Abonn ement 16€ pour un an - Tirage 1 20 ex empl aires Au so mmaire de ce numéro … Carnets de concerts Soirées de Miche l KEMPER Festival « LA CHANSON DE S LIVRES » Hervé LAPAL UD Le CHŒUR DE L’ARME E DU ROUGE François GAILL ARD et Serge UT GE -ROYO Bernar d PINET CROISONS LES CH’MINS JUL IET TE L e CR I DU CHAT Portra it d’Art istes Nanou VALVERDE et Le CRI DU CHAT Cha nsons de sais on Les Mariages Quelques CD (Les statistiques de Papaul) M ots Cr oisés Jeud i 24 fév rier 2005 , soi rée d’amitié, d e littératu re et de ch an so n chez Frédériqu e et Marc, à Thou Bou t d’ Ch ant (Lyon). Michel KEMPER étai t là, en touré de pl usieurs amis chanteurs (et specta teu rs) p our fêter la sortie de son livre Mes Nuit s Crit iques, d ont je vo us recommande chaudement la lecture, spécialement à ceux d’entre nou s q ui s’essaient à l’ art di fficile de la chron ique d e specta cles ou disqu es, Michel KEM PER étant un maître en la ma tière, d éfend an t av ec talent et un e fougue militan te les artistes qu ’il aime. La so irée est animée par Frédériqu e, pétillante et jolie, qui interroge le journaliste (po ur un e fois, les rôles so nt inversés) et no us lit quelques extraits de chroniques concernant des artistes qui sont présen ts ce soir. Yves MATRAT ouvre le feu avec éner gie et concentration ; il reviendra plus tard dans la soirée do nner un éch antillon de son immen se talent, habité par la musiqu e et l e ryth me, animé de frisson s qu’i l nou s transmet (« Dans la voix de Jimmy, il y a 300 b alles de so leil »)… En suite, u ne jeun e fille ex trêmement tal en tueuse, Sandrine SZYMANSKI, excel lente musicienne et textes p leins d'hu mo ur et de malice (Eurosport), de tend resse et de no stal gi e (Mes gra nds parents), de s atire crousti llante (Je hais les mercredis) : un pu r régal. Je vous inv ite à vous précipiter p our écou ter cette j eu ne chanteuse. Av ec Monsieur BIDON et ses compli ces « pu nk », ça p ulse à Thou Bout d’Chant (sp éciale mention pour la « poubelle – co ntrebasse »). On p oursuit av ec des Marseillais aux gu itares magi ques (+ Robin DUS SAUCHOY violon et b an jo) : ALCAZ, c'est Vivi an e (vo ix absolument ex trao rdinaire, chaude, grave, parfoi s un peu rauque, une merveille) et Jean-Yves (guitariste ébou riffant) : ch an sons d’amou r, blues, rock. Ils seront en mai à Thou Bout d’Ch ant. Venez les écouter ! Leu r sp ectacle, ce n’est que du bo nheu r. Retou r d’Yves MATRAT et sa « ro ck attitude ». Et la valse des amis d e Mich el KEMPER se poursuit avec Marie ZAMBON, pu is Alain HYVERT. Pour finir, particip ati on improvisée de Gérard MOREL qu i nous emmène fai re le tour de la terre avec le tra cteu r de son beau-frère, et une bouleversan te interprétatio n de La Prochain CRAC : L undi 6 juin, 20h. Par Aude Raiso n CRAC = Comité d e Réd actio n Ap éro Chroniqueurs Associa tion A Fleur de Mo ts - 6 av. Joannès Ma sse t 69009 LYON - 04 72 19 40 10 / 06 86 90 52 65 http://www. fleur2mo.com contac [email protected] Vo us p ouv ez appo rter une boi sson, des b iscuits ap ériti f… et surtout des idées de ch ro niques pour le j ournal 28 . Les amateurs p ourront également choisir u n ou plusieurs CD à chroniquer, p armi ceux que nous av ons reçus par courrier. Rd V chez Franço is Gaillard à 20h au 6 avenu e Jo an nès Masset 69009 Lyon. 2 Quêt e par une b ell e, grand e et talentueuse jeun e fem me : Caroline PERSONNE. Je v ous le répète : c’était un e so irée gén iale, ch au de d’émo tion, d’amitié et d e tal ent p artagés. La salle était arch i-plein e de spectateu rs h eureux. Brigitte Métral Des ima ges se bo uscu lent en mê me t emps que j’écris… la salle des f êtes av ec des tables installées au centre, et le public qui tou rne au tour, les app areils photos qui « cliquent » et qu i « claquent », les f lashs qui illumin en t les yeux un p eu hallu cinés de celles et ceu x qui pénètrent dans la salle et tombent nez à ne z ave c la prof de chant allumée d e la télé, Armand e AL TAIL , qui semb le d’ ai lleurs bien sag e, assise f ace à ceux qui se pressent po ur lui p arler… Ricet BARRIER, so urire atta ché au x lèvres et b onho mie, il semb le heureux d’ être là. Môrice BENIN, au cen tre, est co incé entre Julos et Jean GUIDONI… Tiens ! un e télé dans un coin , les F RERES JACQU ES qui s’entrecro isen t et s’entrechantent… et en face… P aul TOU RENNE, un des quatre, qui est là, pou r accueillir ceux qui quitt en t Arman de… De do s, S erge U TG E-ROYO, est côte à côte av ec Franc esca SOL LEVIL LE… . et plus loin, M ichel K EM PER, av ec ses nuits de conc ert plus belles que nos soi rées télé, en provenance d irecte de Viricelles o u presque… j uste av ant F rancin e DISTEL , v en ue dédi cacer la bio graph ie de son mari Sacha… et d’aut res encore, écrivains, bio graph es d e FERRE ou Bob by LAP OINTE… des p etits tas de livres, comme au tant de lu cioles qui attirent les y eux et permett ent le cont act di rect avec les auteurs… Juste avant la f in d e la journée, le discours du prési dent de l’ associatio n, Alain, puis ceux du mai re de Rand an , d u co nsei ller Général, et même deux remises d e médaille… une pour Paul TOURENNE, un e pour Ricet BARRIER, qui juste avant d e lancer une petite chanson d’encourage men t à aller à l’apéro, no us rappell e que c’est la seco nde f ois de sa v ie qu’il reçoit une méd ai lle… la p remière, c’ét ait qu and il était gamin , remise par son père, al ors président d e l’asso ciati on de la courto isie f ran çaise qui lui avait deman dé s’il vo ulait êt re d éco ré… Il av ai t répon du « oui »… . Après le po t de l’ amitié j e vais prend re ma voi ture, et en p ass ant sur c ett e petit e route de ca mp agne, je re gard e un peu hallucin é, ces d ern ières images de l’après-midi… F ran ces ca bras dessus b ras dessous avec Cri st ine HUDIN qu i trav ersent la rou te, Arman de ALT AIL en di scussio n avec des g en s au bord de cet te départ em entale d e campa gn e, Serg e U TGEROYO qu i monte dans sa voiture, Joachim qui rejoin t M ôrice, Ricet et Paul qui rigolent, Jul os qui est part i devan t… et tout ça à mi lle lieu x de la capi tal e, des Goncou rt et autre télé-réalité… un tract eur v a passer… des oi seaux s’envolent… dans le so leil couchant, on ne les vo it pas, mais ils sont sans d out e là, les petits an ges espiègles q ui on t sorti leur trompettes et leu rs pieds de nez à l’h ab ituel, au prévisible, au raisonnable… ils s’alignent pour faire une haie d’hon neur sur cett e petite rout e qui serpente jusqu’au château o ù la n uit sera éclairée en core par l es f eu x de la littérature et de la chanson … une f oi s d e plus, j’ai mis le ralenti p our q ue mon cerveau grave tout cel a p our longte mp s… et chapeau b as à c et te associa tion d e campa gne qui remue des monta gnes ave c so urire et si mp licité pour la beauté des livres et de la chan so n… Je sais désormais o ù je serai les prochains premiers week -end d ’avril… Jean-Clau de Alérini S am edi 26 m ars à Viricelles, aux fro ntières du Rhône et de la Loire, en pleine campa gn e, 160 à 170 personnes se son t déplacées p our souten ir la chanson av ec l’envie d e se faire pl ai sir… Serge FEC HET, ardent d éfenseur d e l a chanson d’auteur, fait co nnaître aux habitants de so n v illage et aux alen tours (y co mp ri s Lyon et St Etienne) de merveilleux artistes en ayant déjà p rogrammé, ex cu sez du peu, Francesca SOLLEVILLE, JEHAN, Môrice BENIN, Bernard JOYET et bien d ’autres encore…. Ce samedi 26 mars, don c, S erge a o rch estré la soirée avec Mich el KEMPER, jo urnaliste au Progrès et à Chorus, qui vient d e so rtir le second tome d e son l ivre articulé autour d e toutes ses chroni ques des co ncerts auxquels il assiste en région … Après Lyon et d eux autres v illes de l a Lo ire, où des festivités semblables se so nt déro ulées, à Viricelles, salle d es Ti lleuls, la soirée s’est terminée comme tou jours par un repas con vivial, momen t pour échanger ses impressions d e la soirée, de parler des projets des un s et des au tres, d e se d onner d es b onn es adresses, de parler chanson… Une foi s n’est pas coutume, ce soir l à, j’étais sur scèn e et dans la salle… J’ ai eu le plaisir avec Cédric PERRET au piano et Agnès RIPOLL G HYS au violon cell e de p résenter tro is chansons d e l’univers de Jacques BERTIN… et en su ite d’écouter avec déli ce, u ne fois la ten sion retombée, des arti stes régionaux, v enus en toute simplicité, remercier celles et ceux qui font v ivre l a chanson… les j ournalistes qui prennent le soin de faire connaître les artistes, le p ublic qui vient les écou ter, souvent l es déco uvrir, les o rganisateurs, v éri tab les gens d e foi… adeptes du partage de beaux moments d’ émoti on…. Ce soir là, se son t succéd és su r scène, Ajda AHU GIRAY, acco mp agnée au p iano par An toine QUEVREUX, Rémo GARY, Herv é LAPALUD, Mich el GRANGE, Lauren t BERGER, Yv es M ATRAT qui s’acco mpa gnaient d e leurs gu itares, S UPER GONZO au piano, Chri stoph er M URRAY accompagné par François GONNET à l a gu itare et même Michel KEMPER pou r un Orage d e BRAS SENS … Belle soirée de commun ion et d ’échanges q ui restera gravée dans ma mémoire… Jean -Claude Alérini Co ntact : Michel Kemp er, Place du Bourg 42240 St Paul en Cornillon – michel.kemper@wanadoo .fr • Festiv al « l a c han so n des liv re s » , Ra nda n(63) U ne semain e p lus tard , retour à l a campagne à 40 km d e Clermon t Ferran d, 30 km de Vich y… Rand an , petit v illage d e 1500 hab itants avec sa route centrale, son ch ât eau devenu hôt el, son étan g d e p êche… et un e associatio n qui a f ait le pari un peu fou de f aire v ivre ch aq ue an née u n f estiv al littéraire i ntitu lé « la ch an son d es liv res ». Nous en sommes à la troisième édition. 3 • H ervé LAPALUD père f ait des chan so ns... En rep artant , en qu ittant la salle de l ’Hô tel des Guines, à la dame qui m’av ai t demandé si je v enais de loin, j’ai eu envie de dire que, f inalement, je n e m’étais jamais senti aussi près de la Saôn e et de l’Escaut et q ue la M arne pouv ai t m’at tendre encore un peu... Christian L assalle Ce ven dred i-là, le b eff roi d’Arras, qu i d omine majestueuse ment la p lace d es Héros, s’ap prêt ai t à ac cueillir dans son Hôt el d es Guin es u n gars venu de l oin , un Lyon nais. Al phonse DAU DET avait envo yé un de ses gones sur l es rives de la Scarpe, ce Peti t Chose d ’un soi r avait d éserté l es bo rds d e la Saôn e, au l ieu d’une blouse, il p ortait un e gui tare et avait un l ook de Tintin revenant d ’un t our d e mond e d e la chanson . Son nom : Hervé L APA LU D ! Po ur accueill ir ce globe-trott er, l ’associati on Di Dou Da, des f ou s amateurs d e ch an so ns, avait b ien f ait les ch oses. La sall e était remplie, l’acou stique ex cellente, l’ambiance amicale et l es dames à l ’ac cueil pointaient av ec b eauco up de sérieux les arriv an ts ! « Vous venez de... », me d it l’une. Oui , je viens de loin ! J'avais eu la chance de vo ir Hervé L APA LU D i l y a deux an s dans un coin perdu au mili eu des vignes de Champ agn e et il avait su laisser à ces spectat eurs d’un soir un souvenir ino ubliable, à ces h ôtes d'un week-en d une amitié vraie, p as seulement d e circon st an ce.. . Et quel plaisir de le retrouv er, d’écouter en co re un e f ois ces chansons qu’o n avait à peine eu le t emps de dé couvri r l’esp ace d’u ne trop courte soirée ! Et surtout quelle sat isf action aussi de constater que ce zébu lon de l a chanson avait ga gné en assurance, en maîtrise ! Et surtou t quelle f inesse ! Hervé LAPALU D est un t yp e « f in », un ch anteur fin qui sait jouer d e sa v oix comme d’un instru ment, u n musicien fin q ui sait j ouer de sa guitare comme si elle était u ne p art en ai re. U n vrai souffleur de vers ! Ses t ex tes so nt « f in ement » écrits, pas de bruyants appels à la révolte, pas d e b ras v engeu r, pas de misérabili sme larmoyant, non, juste de l ’hu main et de l’espoir. Il sai t parler de ses co pains, des p etites g ens, d e la société qui nous consomme « à l a mod e intermi ttente », de la v ie qui malgré to ut cont inue et, dans ses chansons d’amou r, l’h umour n’est jamai s l oin . Et ses nouvelles sont à la hauteur des meilleu res d e ses ancienn es, ce qu i f ait que, dans so n spectacle, y a rien à jeter. Su rtout pas les rappels, les BRASSENS et RIF FARD et ce Requiem pour les gens qu’il aime (san s o ublier sa chère guitare), q u’il a chanté po ur la première f o is su r scène c e v en dredi à Arras.. . C’est un spectacle d ébordan t de vie, d e cett e vie que « sacré b onsoir, il aime ! » C' est un spect acl e qui met les sen s en év ei l, qui d onne en vie de bouger, d’all er d éco uvrir ceux qui p assent trop rarement sous nos fen êt res ! Herv é L APA LU D en f ait part ie... Il fait partie de ceux qui f o nt de la ch an so n, de la ch anson du monde, et il se t ro uve que, chez Hervé LAP ALU D, la langue est f rançaise, mais c’est un hasard , tant sa musique est d e p art out. Chacune de ses chansons devrait être un tube... et s a maman s era co ntente ! Ses mô mes p euvent être f iers de lui et répon dre crân em ent aux cu ri eux que leur Con tact : Hervé Lapalud, 9 rue du Puits Vieux 69800 St Priest – 04 72 23 50 76 – [email protected] • LE CH ŒUR DE L’AR MEE DU R OUG E Quel privilège d’ être inv ité à la premi ère de cet alléchant « Bar d e l’éto ile rou ge » avec u ne centaine d’ au tres « clients » dans l e douillet grenier de la po uponni ère des fu turs talents d e la ch anson de qualité! Le d écor est plan té, une gran de t able est mise et garnie de no mb reux flacons dan s un bistrot f ermé pour l’o ccasion . En t oile de f ond les portraits de M arx et « Angèle ». C'est u n repas de f amille qu i nou s attend , deux soeurs et leur frère a ccomp agnés d e leurs conj oin ts et du f ils d ’un des couples se mett ent à table et à nu, évoquant leurs vi es, leurs problèmes matrimo niaux , les so uvenirs de leur père et des repas d e f amill e d’ an tan. Le t out est bien sûr prétex te à f orce lib at ion s et, le vin aidant, le to n mon te, les échan ges sont vifs et grivois, l’humou r est omnip résent. M ais t out cel a ne serait que théâtre de qualité di gn e du "Caf é de la gare", le bo nus est ap porté par les ch an sons qui vi ennent entrecoup er les scèn es et sont i nterprét ées en solo, en du o ou en grou pe par la t roupe. Quand vous saurez qu e le répertoi re est composé en tre autres du Bar de l'étoile rouge ( JU LIETTE), de La Java sans modération ( Gi lbert LAFAIL LE), de Si tu me payes un verre (Bernard DIM EY), d e Coupabl e laisser aller (Romain BOUTEILL E), de S ur le pressoir (Gaston COU TE), vous n ’aurez plus qu’une id ée en tê te : aller vous attabler au « bar de l’ ét oile rouge » l ors d’un e de ses proch ai nes réouvertu res. Un seu l regret, vu la quali té de la prestation , la d urée du sp ectacle (un e heure) mais un apéro et u n dessert devraient rapidement ven ir al lon ger no tre bonheur. Impossible d e passer sous silence les no ms de ceux qui avec tan t de fraîcheur, d e virtu osité et de passion ont travaillé sous la mise en scène paternelle d e Pierre DEL ORM E dans le cadre d es cours de l’ENM . Ret en ez les bi en car v ous en entend rez très vite parler à co up sûr : M atthieu COTE 4 ( notre j ourn al numéro 25 lui a été consacré), Aurélie NEGRIER (M ADEM OISELLE A en rép ertoire solo ), Jo an SAISSAC, Amélie LACAF -M ORIQU AND ( participe aussi au groupe "90C"), Gérard LAPALU S ( à l ’accord éo n), Sylvi e GANTNER, Pierre FAYET (au p iano). Le scénario est une oeuv re collectiv e d es « Ch oeurs de l’ armée du rou ge » . No tez les prochain es d ates et li eu x d'ouverture du « bar de l'étoil e ro uge » : 7 mai à Grânes (26), le 17 mai au Radiant à Caluire (6 9). Serge M ét ral mémoire renouvelé avec des « vi el les chansons d’ actu al ité », toujours et encore, on est capti vé, in terp el lé f raternellement, emmené v ers tou s les combats, p ou r qu e le bo nheu r f atigué retrouv e des coul eu rs, p our qu e l’hiver n e dure p as douze mo is, po ur qu’ex istent d es l endemains d’humanité… Salu taire, vraiment … U ne voix il luminante, une allure prof ond e, qui imposent recu eillemen t e t espér ance… U n cri d ’ami ! Quel cadeau, q uelle émotio n ! Jean Claud e Al érini Co ntact : Mat thieu Cô te, 59 avenue G rand Clément 691 20 Vau lx-en-Velin – 06 11 15 74 75 – matthi eu. co [email protected] • CR OISON S LES CH ’M IN S, l’encha ntement • François G AILLARD et Serge UTGE -R OYO Un 8 av ril à Pierre Bénite où la mai so n du peuple l e fût aussi… F ran ço is GAILLAR D semble en grand e f orme malgré so n amygdale (de) droi te lui j ouant des tours… U n b eau lâcher d e qu el ques chanson s… proposant av ec Jo nathan M ATHIS et M ichel S ANLAVIL LE un e p remière part ie v raiment bien calée musicalement avec d e chou ettes arran gement s bien mis en avant par un t rès beau so n. U n vrai et b on moment. Je n ’avais pas vu F ran ço is depui s longtemps su r scène et ja mais à trois. J’ai trouvé là, une ampleur, un e assuran ce, un e belle p résence sc éniqu e. S a flûte traverse des notes basses, d es to uches n oires et b lanches, sa v oix parle et chant e et n ous livre d es p ages touch an tes à la sav eu r d’orgue d e barbarie d es quartiers p av és de nos enf anc es, au go ût t ei nté d e l’attenti on des parents qui voient leur en fant grandir, à l’odeu r de pages noircies p ar « une mer q u’o n voit flamber le lo ng d’un go lfe en gu erre »… Septembre, en f in al , a emp orté les plus de 150 p erson nes q ui on t chaudemen t invit é to ute l’équi pe à en f aire encore un e… Et p uis… Serge U TGE- ROY O avec quatre mu si cien s ( gu itariste, bassiste, b atteur, pianiste), d e vrais co mpl ices de scène et de vie sans do ute… L e son est rich e, p orteur, puissant. La vo ix aux f acett es mu ltiples résonn e, f ait vibrer, dép ose en no us des mots qui i mp losent, libèren t la f iert é, rap pellent l’intransi- ge ance d es luttes à men er. On est tran sp erc é du d edans, mis en év eil… Le passa ge quelquef ois, aux mo ts espa gn ols, ap porte profo nd eu r, gravité, fo rce. Au d el à des f ronti ères, les paroles débusq uent l’i gn oran ce, l’indif férence, le mépris q ui tapissent notre planète… Comme un devoir de Lo rsque trois jeun es au teurs-co mp ositeurs-in terp rètes déciden t de mêler leurs rép erto ires et d e faire un specta cl e commun , on se dit que c’est f orcém en t une bo nne id ée, que cela va les aid er à f édérer leurs énergies, leurs mo yen s et à motiv er les p rogrammateurs avid es de concepts. On se dit au ssi que surf er sur la vague des Boys Ban d n’est p lus tellement d’ actu al ité, qu’une bonne idée n’ est pas un propo s artistique et q ue po ur mêler les univers, les perso nnages, les thèmes évoqués avec éq uili bre et sans léser perso nne, les écueils risqu ent d’être no mb reux . Alors quan d ces trois jeun es A.C.I. sont de v os amis, q ue l’on connaît et apprécie le trav ai l de chacu n d’eux , on redou te un p eu de sortir d ’un spectacl e- compilation à d evoir b afoui ller deux -trois remarques pertin en tes mais sans conséqu en ces eut égard au travail f ourni. Voilà un p eu qu elles étaient me s prédispo sitions avant d'aller écouter « Croiso ns les ch’mins », sp ect acle o ù Frédéric BOBIN, Françoi s GAILL ARD et Gilles ROU CAU TE, ac co mp agnés d u gui tari ste François VERGU ET, on t mêlé leurs chansons. Cela se passait à l’ Esp ace Cul turel de Savo ie d e S ai nt Michel de M aurienn e, où les trois comparses avaient, tou t au long de l’année, réalisé u n travail d’écriture de chanso ns avec d if f érentes écoles do nt les élèves se produisaient en une première partie des plus réjoui ssantes. Faire p asser le plaisir de l’écriture et d u chant, ainsi que la f orce ce que l’o n p eu t y mett re de p udeurs et d’intimes, vo ilà ce que se mb lent avoir transmis F red, Gilles et « les » F ran ço is à leurs jeun es compagno ns d'écritu re. Enf in, après une mise en pl ace du plateau et u n petit tour à la buvette, les voici qui en tren t en s cèn e, dans u n j eu de lumière et un espace so ign é. Ils se pass en t la parole, se répon dent, se partag en t les chansons qu an d il s n’o ff ren t pas carrém ent leur ch an so n à un au tre. Et on se laisse po rt er par ce mouvement tranquille, par ces 5 l’amour ». L ’amo ur, la seu le religio n de ce t artiste qu i no us a enchanté en cett e soirée. M ari e Raison p erson nalités plein es et complémen taires. On retro uve ch acun tel q u’on le con naissait, et le tout fait une h armon ie. On redécouv re dans la bou ch e d e l’ un, la ch an so n de l’autre. Leu rs présen ces, leurs po ésies, si d iff éren tes, nous donne l a variété telle qu’on l a veu t, p rof onde et lé gèr e, grav e et sin cère, f ranche e t aimante. U ne h armoni e musicale aussi, p uisq ue, sur la gui tare d e F ran ço is VERGU ET, les troi s au tres peuvent amen er, q ui un e deux ième o u troisième gu itare, qui un ac cordéon o u u ne f lûte t raversière. Enf in l es chanso ns. Quel répertoi re n ous off rent-i ls là ! P as u ne qui so it en d eçà des au tres, do nt on se dise, « Tiens, celle-là c’est p our lui f aire p laisir ». Non, c’est un f oison nement d e b ijo ux à vou s rendre jaloux. On se dit qu’ils on t du p ren dre un malin plaisir à pétrir toute cet te bell e matièr e, La vie sans fioriture de Gilles ROU CAUTE, La vieille ouvrière d e Frédéri c BOBIN ou L'âge d'hiver, la p etite d ern ière de François GAILL ARD mise en musique par Frédéric. Al lez, salut les amis ! Et qu’à cet te croisée d es chemin s, no mb reux soient ceux qui v iennen t et s’arrêtent écou ter le bel ou vrage q ui est l e v ôtre, l’enchantemen t de vot re chœu r d’hommes. Laurent Berger Déjà p aru 4 CD et 5 cassett es. A paraî tre son p remier livre Poil à gratter, sortie p rév ue à l’auto mn e (éd. Parf um des livres) . En cade au , un tex te de M aurice JEANNIARD (in Le Chemin des Révoltés, éd. Lib ertaires, 2004 ) mis en musique par Bern ard PINET : Silence Aux f roid s hiv ers, au coeur d e pierre De ces cit és embo urgeo isé es Aux nuits galères de la misère Aucun foyer de charité, Seuls les trottoirs des boulevards Fon t un lo gi s aux sans-abris Pauv res traînard s pauvres clo ch ard s Pou r qui la vie n’est qu’ agon ie, Que de priso ns en p révision Déj à pensées déjà vo tées Pou r ces garçons po ur la raison Qui fo nt tremb ler la société. Co ntact : A Fleur de Mo ts 06 86 90 59 65 • Bernard PINE T En cet te soirée du 19 mars 2005, se produit Bernard PINET au Cargo de Jour comme de Et ce silence tou t autou r Et ce silence qui ren d sourd. Femmes vio lées, aban don nées, Objets désir qu’on peut salir Ou bien voiler et répudier Dev ant sourire et obéir, Femmes oub liées femmes h umi liées Soumises à rien et pas put ai n, Aux at eli ers dans les qu artiers, Dressent le p oing un beau matin Disen t tou t haut à ces mach os Qu’il s ne sont rien, q ue des p an tins Coqs de bistro t petits f achos Le Fé minin est p our demain . Nuit (L yo n). Ce soirlà, règn e un ét at de grâc e comm e il y en a q uand l e chant eu r est en osmose avec son pu bli c. Bernard a q uelqu es f leurs à nou s chanter. Ses chants sont des co ntre-chants aux prison s off icielles où p ourri ssent les rêves et les chimères de l’homme qu’elles ont enf anté et q ui se soumet au gloria de l eu r système po litique et religieux . M ais ce so ir- là, le rêv e a f ait ses valises, loin d u mouvement de la vill e qui en gen dre le m alaise d e la mul tipli catio n des seuls. Il coul e dan s son ex istence l e p ortrait des âmes ambulantes do nt il est l ’ami, Le Gone, S acré Fred, Ba rb ara d’Oyonnax, Toi non-voyant e. Bernard j oue alors de sa guitare co mme le t zi gane de son violon. Dans la gran deur du rêv e utopiqu e, le Moi se p erd vite et se fo nde d an s l’ év olution obligée de la f raternit é h umai ne. Sans détou r. Sans détou rnemen t. Sommes pas des c hiens, Poèt es, Silence. M alheureux p eu t-être l ’homme mais heureux , d u rêve qui l’enivre, heureux de la vie qui l ’habit e. Dans tou tes les chansons d e Bernard P INET, l e rêve n e se sépare jamais d u vivre, il ne retarde pas sur l ui et ad hère entièrement à sa simplicité. « Car à bless er l a vie on est t oujours déçu ». Et p ar-d essus tout, ses ch an ts on t « ces mots d e paupières q ui lai ssent voir Et ce silence tou t autou r Et ce silence qui ren d sourd. Sur le croissant rouge d’orien t, U n ord re noir ferme l’espoi r, Des ch ien s hurlants montrent les dents Aux tristes soirs des morts sans gloire, Des co nquérants peu triomphant s Cachent leur p eu r par la terreur, Sous les murs bl an cs rougis de sang U ne f emme pleure un enf an t meu rt, Peup les b risés par tant d’années Fac e au géant, jettent le gant Pou r une idée de liberté U n seul p rintemps, u n seul instant. Et ce silence tou t autou r Et ce silence qui ren d sourd. 6 complex e, empoigne un e guitare élec trique, se l a jo ue rocker et fout l e f eu à la sal le en interprétant avec u ne énergie f olle u n vieux standard des ROLLING STONES ! Apo théose d e l a so irée, tout le mo nde hurle et tap e d es mains, p rêt à ex plo ser l es sièges de l a vénérable Bou rse du Travail. Conclu sion : J’ ai me encore plus JU LIETTE et je co nseille à tous de courir la voir sur scène. Brigitte M étral U n monde f ou peup lé de loups Calme sa f aim sur les humains, Dieux et voyo us creusen t des trous Ch aq ue mati n à nos chagrin s, Des ouv riers d es emplo yés De braves gen s de pauv res gens S ont co ndamnés ou ex pu lsés P ar d es sergen ts su r gueules d’argent, P asse la vi e et les amis Dans le coul oir du p ot au noi r, Dé mocratie ou tyran nie S ont des miroirs, d u d ésespoi r. Portrait d ’artistes Nanou VALV ERDE : Su r le disque, la majo rité des tex tes son t l’œuvre de Nan ou tan dis que Joël BERGER signe les musiques, et l’accompagn e à l a gu itare. Sur scène, Nano u est épaulée par le guitariste Eric M AIRE. CD 7 titres « P remiers pas », enregistré par Jean DE ANTONI en avril 2003. Nanou VAL VERDE et Le CRI DU CHA T Lo rsq ue se renc ontre nt les para llèles… Con tact : 35 rue St Georg es 69005 Lyon – 04 78 38 36 05 / 06 61 88 96 55 – n anouvalverd e@wanadoo. fr • LE CRI DU CH AT n ous en fait v oir de to ute s les co ule urs. Clémentine M ITRANI : LE CRI DU CHAT se compose de David BU ISS ON (décidém en t ce g arçon est partout ) au piano , de Chri st oph e CERRI à la batterie, d e M arcel JU NOY à l a con treb asse et de Clémentine au chant et à l’ac co rd éon. Elle est é gale ment l’auteur des tex tes. Le co llectif co mpo se les musiques. Clément ine gère av ec bo nheur et en trai n un lieu de créatio ns : arts plastique, théâtre, chanson s, ex po sitions… : la Co co tte M inu te. CD 4 titres « Le Cri du chat », enregistré et mix é par Olivi er CARRARA en octo bre 2004 . Et ce silen ce to ut auto ur Et ce silen ce q ui rend sourd. Co ntact : Mau rice Jean niard, 44 boulevard de la CroixRo usse 69001 Lyon – 06 88 65 03 51 • JULIE TTE à la Bourse du T rav ail (Lyon) J’aime l es mo nstres sacrés. Et JU LIETTE en est un. Quand elle apparaît su r sc ène, silh ouett e trapu e et co rp ulent e, d rap ée dan s un long man teau sombre, ca mpée f ermem ent su r ses jamb es, corps p rojeté en av an t, et no us balance les p remières no tes de Mutatis M ut andis (tradu cti on : Les choses devant être ch an gées ay ant é té ch an gé es) , ell e embarque aussitôt la sal le vers u n voyage ma gn if ique qui dure un e heure et demi. S pectacl e tout neuf (c’est seulement le 4 e ce so ir à L yon), où ell e in terprète l ’intégral ité de so n dernier et su perb e disque. Voix merveilleuse, ch avirante, p arf aitement m aî trisée, qui no us donne de délicieux f risson s. Tex tes parf aits, musiqu es su blimes (je suis f an d ites-vous?) Ses musiciens, to us talentueux , jouent d ’un e foule d i' nstrumen ts et obéissent av eu gl ément à l eu r p atronn e q u’ils ai ment, craignent et vénèrent. Ch aque chanson est mise en scèn e, t héâtralisée, jouée. On est ju st e un p eu t ri st es d’être prov inciaux et non p ari sien s, car les duos avec François M OREL et Gui llaume DEPARDI EU seront rés ervés aux sp ecta teurs de P ari s. Emoti on, humour, ten dresse, co lère, JUL IETTE partage toutes c es é mot ions av ec une salle vibrant d’ en thousiasme. Le spe ctacle se termin e déjà. C’est le momen t des rappels. Et JUL IETTE f ait un truc vraimen t très culotté ; ell e cass e so n ima ge et l’ ambian ce, rej et te son lon g man teau et apparaît vêtu e d’u n mou lant ensembl e de cuir noir, sans Nous en f ait voi r mais au ssi enten dre. Un co ncert du CRI DU CHAT c’est un bouqu et de sen sati ons. Un arc-en -ciel de mo ts et de n otes. E crit ure et musique en symb iose. 7 cou leurs de l’arc-en-ciel com me les 7 péchés cap itaux , capi teux … L e CRI DU CHAT c’est le cauche mar d ’une femme chez le poissonnier dev an t l’étal désert. Rouge com me le san g d’un poilu pataug eant dans l a bo ue des tran chées et le rouge sang des cop ai ns (le Centenaire). Bleu comme l’esp oir, des souvenirs du samed i mat in où l’on sirot e une gren adine aux côtés d u p apa (le Bruit des t asses). Vio let com me l’histoire de Marc el Brouillard, orph elin cabossé, ballotté par la vie. M arcel qui voud rai t bien trouv er une ép aule po ur un peu de t en dresse. P lus un peu de no ir comme le pelag e d’un gran d méchan t loup qui ne f ait p eu r qu’à qui le veut bi en. Et p uis du ro se. Un e histoi re à l’ eau de rose. Comme les tenu es de Barbara CARTL AND. Des amours avec voi ture américaine, motel, sh érif , co lt… Des histoires à li re l a nuit pou r se créer qu el ques illusio ns. U ne po ignée d e f rissons. A bon marché. Des aventu res comme u n court-métrage (Cité des a nges). Encore du ro se comme l es 3 petit s coch ons qui croisent (le f er ?) av ec le grand méch an t lo up, Peter Pan, le Capitaine F ra cass e, Cendrillon , La Belle au b ois do rmant, le P et it poucet et l e Ch at p erché. M ais aussi du vert, du jaun e, de l’orange, to ut un bouquet de souvenirs d’enf ance (P’ti te), d e fêlures (Fille de porc elaine), ou torrent d e larmes, f estival d e pleurs (la Rue des amours moches). L e CRI DU CHAT, un ensemble qu i sait miauler… La Cocotte minu te, un po t au f eu co llectif … Rol an d G. Bo ugain 7 Ab erratio n math ém atique ? Peut -être… dérègl ement d es p erspectiv es ? Certainement … M ais grâce à la p oésie t out est possibl e… Alors… Qu e les chanteurs, ch an teuses et autres artistes d u spectacl e v ivant et n éan mo ins lyonnais se serren t les coudes et laissent p lace(s) à, et, pour d eux j eu nes f illes. Serrez les ran gs. M ême si elles n’ ont des carrures de démén ageurs d e p ianos, il va f alloir f ai re avec… Deux nouvelles au teurs- co mp ositrices-i nterprètes arrivent en f anfare, en mot s e t en mu si ques. Nanou VAL VERDE et Cl émentin e M ITRANI. Clémentin e e t Nano u sont de l a même f ami lle. Deux sœurs en écri ture(s). Deux f rangines en émo tion(s). L’u ne ch an te. L’autre… aussi. Cl émentin e é crit. Nan ou également. Nous sommes b ien en p résence de deux jeun es fi lles pour qui les mots o nt leur(s) place( s) dans leur u niv ers personnel. U ne p lace importante. Quoti dienn e. Vitale. U ne place à l a mesure de leurs envi es, de leurs envies de jouer avec les mot s, les gens, leu rs en vies de s’amuser, d’être vivantes, q uo i… Clémenti ne joue d e sa voix mais aussi de l ’accord éo n. Nanou jou e de ses cordes vocales. Des mot s qui chaloupen t et nou s chaviren t le corps et le cœu r. Des romanc es cabossées. Des destin s cara mbo lés. Des vies carabin ées. Nanou et Cl émentin e : d eux comp lices q ui nous emportent sur l es ailes de l’enf ance, ce mond e o ù l’on peut v oler sur d es tapi s magiq ues. Cet u nivers où l es po ètes sont en état d’apesanteur. Des t ex tes av ec des vrais mo rc eaux d e v écu d edans. Des ch an sons qu’écrit Clémen tine et d ans lesquelles on croise Peter Pan, la Fée Carabo sse, l e Cap itaine Fracass e, une Belle au bois dorman t et même M arcel Broui llard (entre autres). Plu s une p auvre f ille arpent an t la Rue des amo urs moches. Galeri e de po rt rait s q ue l’on retrouve à t ravers les tex tes de Nanou VAL VERDE, avec Carmen, fi lle d e joie à la vie pleine d e peines ou Carnage poésie au rythm e plus rock (paroles et musiq ue de Joël BERGER). Clémentin e et Nano u, le sens commun du partage, de la générosité. P rof ond ément humaines, les deux artistes. Roland G. Bougain Con tact : 4 rue de Belfort 69004 Lyon – 06 16 60 16 35 – lecri.d [email protected] L’i nterv iew Quel est vo tre p arco urs? Clémentine : Je sui s d’o rigine parisienn e et je suis v en ue vivre à Lyon qui est une ville don t je su is tombée amoureuse. J’écri s et je chan te depuis la ma tern el le. J’ai appris à jouer du pian o pendant mon ad olescen ce, c’ est deven u u ne passion qu i me nou rri t et do nt je me no urris. J’ai passé un bac musiqu e puis je me suis consacrée à l’étud e de la littérature, de l ’histoire d e l’art et de bien d’ au tres choses. J’ai toutef ois souff ert de la rigidit é d e l’enseignement de la musique classique… Pu is en association av ec d’ au tres, j’ai travaillé dans le milieu du spectacle. Je me suis remise à la musique av ec u n nouvel in strumen t, l’accordéon. Associée à un gro upe musical j’ai d’abo rd in terp rété les chansons d es auteurs que j’aimais. M ais la volonté de ch an ter mes propres tex tes m’a f ait reprendre le p iano. Depuis un an, j’exp loit e mon propre proj et, le “Cri du chat”… Nanou : Qu ant à moi je suis née dans l’ Ain, i ssue d’u ne f ami lle de musiciens, an imateurs de bals. Cette act ivité m’a beaucoup influ en cée. P et it e, j’inv entais des chanson s p our tou tes sortes d’occasions. J’ai toujo urs aimé invent er d es histoi res. M on père éco utait beaucou p de jazz et de mu sique brésilienn e. Dès mon enf ance mon o reill e s’est habitu ée à écou ter des rythmes dif f érents. Et puis la vie n’étan t p as un long 8 mon de a u n combat mais j e n e s ais commen t appeler le mien. Je dirais q u’inconsciemment je d éf end s mes mots, i ls son t mon moteur. Ils m’emmènent su r leur chemin, je ne s ais pas ju squ’où ils me mèneront. M ais il s son t l’ex pressi on de mon être, le m eilleur d e moi -mê me. Ce chemin racont e en tou t cas mon insou missi on à tout es les contraintes qu elles qu’elles sont. f leuve t ranquille, j’ai mis la musique d e côté tout en gardant l’ ex pressi on écri te et orale pour f aire vivre ces moments-là d an s ma vie cabossée. J’ai f ait mon premier co ncert en nov embre 2002 à la Tann erie. Que ls artistes v o us ont influ encés? Cl émentin e : Je suis une f an inconditionn el le de la ch an so n f rançaise. Cela co mm en ce avec des chanteuses réalistes com me FRE HEL et P IA F, et puis bien sûr BRAS SENS, TRENET, Boby LAP OI NTE et BARBARA. L e cho c ex i st en tiel qui a chan gé ma vie ce f u t BREL, qu i m’a donné en vie d’écri re au trement. J’aime ég alement des group es de rock comme NOIR DESIR. Beaucoup d e poètes m’ont au ssi influencée. Nanou : J’ai une palette de coups de coeur. Cela peut p araître un peu paradox al, c’est la musique qui me f ait aimer les mots. Je réécou te en ce moment GAINSBOU RG ; ce qui me to uche ch ez lui c’est qu’ il t ro uve la not e ajustée à la beaut é d es mots qu’elle va v éhiculer. Quell es sont v os plus belles rencontres m usic ale s? Clémentine : Le p iano est mon instru ment de prédilection. Et j’ai d éco uvert David BUISSON au concert d e JOSEP H m e disant q u’il serai t l’accompa gn ateur idéal. C’est ainsi qu ’il a f ait toutes mes ch an so ns avec un co ntrebassiste. Ce sont d es “ja zz eux ”, ce qu i don ne une cou leur part iculière à la f ois à mes tex tes e t à ma musiqu e. Vo us êtes t outes d eux a uteu rs-c om po siteurs. Que lle est vo tre écritu re poétiqu e et m u sicale? Cl émentin e : Je su is insp irée p ar u n mot, une image q ui mett ent en m arch e une histo ire, un e atmo sp hère. J’ écris n ’importe où, dans l a ru e, en marchant, dans l e métro. Je remplis des carnets, un po ur chaqu e sent iment de ma v ie, un vrai patchwork . Je les relis régu lièrement et les restructure ap rès coup. Je ne compose p as v raiment l orsque j’écris une chan son, je pose quelques accords d ont je me sers p our ma li gn e de chant pui s mon p ianiste Dav id BU ISSON restructure tou t ça. Je lui f ais co nf iance p our déf end re mon univ ers et mes couleurs et il le f ait merv eilleusemen t. Nanou : P our ma part j’ai eu la chance pour mon premier con cert de ren contrer l e gran d guitariste Je an DE ANTO NI q ui a f ait les arrangem en ts de mes chanson s. Ce f ut une rencont re très b énéfi que q ui m’a beaucou p appo rté. J’ai aussi f ait un duo avec Joël BERGER. Je crois que je vais m’orienter vers d’autres in strumen ts, piano, b asse, con treb asse, percussion s. Clémentine : Rien de f igé dans ma discoth èq ue idéale, elle colle au x ét ats d’âme, mis à p art qu el ques in tempo rels… Parce q u’ils on t changé m a v ie… : BREL, pou r tout , la pu issan ce, l’émotion, l’ écritu re… et pu is Richard DESJARDINS (albu ms en solo ). Et puis en vrac et j’en oublie d es tas… NOIR DESIR, K HABA N’, Les TETES RAIDES, BARBARA, BRASS ENS, Amalia RODRIGUES, Chavela VARGAS , JU LIETTE, SOU CHON, BENABAR, les musiques K lezm er, AKOSH.S, K RAKAU ER... et pu is…et puis, la liste est sans f in ! Dep uis v otre rencontre av ez-v ous d es p ro jets en c om m un? Cl émentin e : M a renco ntre avec Nano u est un e rencon tre impo rt an te. On a u n peu l e même parcours, u ne sensibilit é commu ne. Nou s partageon s aussi nos au tres activ ités artistiques ( arts plastiqu es, théât re, co ntes…) . En pro jet cert ai nement u ne scèn e en semble. Nanou : Il y a les f amil les de san g et c elles de coeur. Et l à j’ai vrai ment l’imp ressio n d’av oir rencont ré ma f rangine. Il y a une simpl icité qu i nous li e. Bibli othèq ues ue s i déales Cl émen tine, parle -nous du li eu que t u anim es, la “ Coco tte Mi nute” … Cl émentin e : Si tué au 4 rue de Belf o rt à la Croix -Rou sse ( Lyon), n ous avon s aménag é ce lieu il y a 5 ans avec Ch rist oph e. La Cocot te M inu te est composée d’ un l ocal d e répétit ion, u n petit stu dio d’enregistrem ent et u ne salle de spect acle. S ous l’égi de d’une asso ci at ion loi 1901, nous avons d éj à produit plusieurs concerts, à savo ir JOSEPH, Nan ou, F ran çois FABRE… Nous ch ercho ns à produ ire tou s les st yl es : j az z, ch an so n, d anse… Propos recueil lis par Ro land G. Bougain, Aude et M arie Raison, 28 février 2005 Nanou : P ou r l es bo uquins, j e v ou s livre ceu x qui me vi ennent à l e' sprit et l us récemment, je pense à : Eric-Emmanuel S CHM ITT, Lorsque j ’étais une oeuvre d’art; Raymond QU ENE AU , Les Aventures de Sally Mara; Alessandro BARICCO, Novencento : pia niste et Océa n mer , Herbjö rg W AS SM O, Le Livre de Di na; Alex and re ROM ANÈS, Un Peuple de promeneurs. Clémentine : J’ai lu, j’ai d évoré to utes sortes de choses, po ésie, romans, p hilo sophie, b iographies, t héât re, de to utes les ép oques et de tous les pays… Je n’ ai pas envi e de choisir… Alo rs en vrac voici ce q ui me vient, mais c’es t non ex h au stif et très inj uste ! Primo LEVI, Hubert SEL BY Jr (Le Saule), I.B.SINGER, Albert COHE N, Gabriel GARCIA M ARQU EZ, Ja cques PREVERT, BU K OW S KI, John F ANTE, P hilip ROTH, Loui s CALAFERTE, ZW EIG, K UNDERA… Quels son t v os p rojet s? Clémentine : M es projets sont “Le Cri du Chat”, group e composé de 4 personn es, un collectif . Je su is arriv ée avec mo n un ivers d an s ce gro upe et nous en f aison s tou t autre chose parc e- que no us le f aisons à q uatre : moi, David BU ISSON, Christophe CERRI et M arcel JU NOY. A présent j’écris des cont es musicaux pou r enf ants. D’aill eurs le mond e de l’enf ance tran sp arait au trav ers de m es ch ansons. Et pu is nous avo ns le projet d’un disq ue avec le group e. Nanou : J’écris et je ré écris mes tex tes. Un mot peut d écl en ch er l’écrit ure d’un e chanson. L’improvisation m’est nécessaire, et av ec elle, l a bouff ée des mot s, le mélan ge des i dées q ue je retrav aille après. Ayant fait du t héâtre d e ru e, je me nourris de l’improvisatio n d e l a vie q ui ell e- mê me no urrit l’écriture de mes ch ansons. C’est u ne nécessit é dans le sens où il f aut poser les choses qui p araissent essen tielles. L’ex pression d e mon être passe p ar ce lan ga g e- là : d e l’écriture devenu e u n jeu, car l e j eu no urrit l ’écriture. Que ls m essages che rchez-v ou s à faire passer p ar v os textes, par v otre m usiqu e? Cl émentin e : N’ayant pas de leçons à don ner j’éprouve u n besoin vital à déf en dre l es choses i mp ortantes q ui me touch en t vraimen t. Je racon te des tranch es de vies, d es f êlures qui rendent mes p erson nages t errib lement v ivant s. Et j’espère juste q ue cel a v a attein dre les au tres co mm e cela m’a att ei nt. Nanou : J’ ai f ai t dan s ma carrière une trentain e de concerts le plus souvent de man ière impromptue dans des bars. Cet été j’ai le projet d’aller sur un bateau en Bretagn e ac compagn ée d ’une piani ste pou r y in terp réter mes propres chanson s. En plus de mon projet princip al qui est de jo uer av ec l e vivan t, de jouer avec les mots, les gens, les musiciens, c’est aussi de f aire des choeurs avec d’autres chanteurs, de v ivre des ex périences collectives. Nanou : Je n’aime pas les di scours systéma tiqu es qui p euvent enf ermer. Je n’ai p as non pl us de leçons à d onner, je n’ai pas de revendicat ion p articulière. Tout le 9 Prochains concerts Le Cri du Ch at • 11 -12 mai : Agen d’Arts, 4 r de Belfort Lyon 4 èm e – 04 78 28 42 99 • 17 juin : Casa M u sicale, 1 ch de Fon tenay L yo n 9 ème – 04 78 83 40 82 Nanou Valv erd e • 1 er juillet, No uv eau Théâtre d u Huitième, 22 r Cd t Pe gout Lyon 8 ème – 04 78 78 33 30 • 2 juillet, Mu sicollines, Tref fort (01) – Renseignements à la M airie 04 74 42 38 00 Discot hèques idéales Nanou : Cô té mu sique, plu si eurs coul eu rs… En vrac, je p ense à Dominiqu e A, Ro do lphe BURGER, BAS HU NG, Ti ti ROBIN, Ben HARPER, M ORCHEEBA, GAI NS BOU RG (bi en sûr), l’ami Bo by LAP OINTE, l e poèt e et chant eur Rémo GARY, ( découvert récemment en con cert) Nosf ell et M arie K OSM OS, les voix et personnalit és de Billy HOL LIDAY, El la FITZGER AL D, Aret ha F RANK LI N, Cassandra W ILSON. .. Aujourd'hu i dans u n autre registre la singularité de F ran ço iz BREUT. Paroles de chante uses ! La rue des a mours moches (Le Cri d u Chat) (Refrai n) C’est la rue des amours moches Des p’tit s marlous et des gavroches Des filles de j oie qui n’ont plus l’choix 10 Des corps à corps des arrières cours S ans métaphores, sans co ntre-jour C’ est la rue des amours moches, La rue des amo urs moches… C armen (Nan ou VALVER DE) elle s'appelle Carmen seu le elle se démène av ec ses silences ses mys tères ses b as de laine elle est f ille d e joie elle est f aite de peines les heures d éfilent et elle elle se démèn e sa vie c 'est une rengain e de chagrin s de joies d e p ei nes sa vie cette ritou rn elle déf ile et elle n e fait que p asser El le vend son corp s san s détours Au x quelques hommes q ui la dévoren t En mi sérables matadors, L e temps d’ un aller-ret our. C’ est l a fille de p’tite vert u Qu’ on carnivore, qu’ on mang e toute crue Et qu’ on retrouve au p’ti t mati n, F leur de pav é ou fille d e ri en Assise seule au bi st rot du coin. To us les matins avant l’turbin Y s’ arrête au caf é du coin L à-bas tout l’mond e l’appell e P olo C’ est u n p rolo, cœur d’ arti ch au t S on seu l plaisir c’ est le bistrot L es ballons d’rouge et les poto s Ça clo pe au bec, ça parle argo t Carcasse usée, c œur cab ossé Rêv es b al ayés. elle est lassé e f atiguée n e' n p eut plu s elle s'laisse aller aller allez lancez les dés ( Refrain ) Ci nq h eures du mat’ ça p ue l’ennui L a pluie qui bat les p av és gris L a nuit qui rend l’âme sans b ruit L e cœur gisant au pied du lit. F aut plu s leur p arler de l’amour P utain d’amour, de tord- boyau Qu’ est l à qui vo us ronge jusqu ’aux os Co mme un vauto ur ou u n cabot Qui sen t l’f aubou rg et l ’can iveau ce soir c' est so n jour remballe ses dentelles ce soir c'est pas son jeu bye bye la clientèle ce soir c'est décidé ell e se casse elle p rend ses clef s ce soir c'est décidé q uitt e la ville d an s so n aut omobil e pour al ler où hein Au p’tit mat in avant l’turbin Y s’ arrête au caf é du coin Ça l ui a f ait un drôle d’ef fet U n co up d’cou teau au bas du dos Ci nq h eures du mat’ ça p ue l’ennui El le pou sse la p orte du boui- boui Ça l ui a f ait un drôle d’ef fet U n co up d’poignard dans son brou illard Carmen habit e en vil le do rt, dîne, trav ai lle cogite en ville et qu and o n lui demand e ce qu'elle f ait elle répond jamais et qu and o n lui demand e où elle est elle répond j e ne sai s elle habi te en ville tou jours pas trouvé de big jim trimballe sa peau chagrine croi se d u chagrin trimballe sa peau bonne mine cro ise d u serein ref lets de ses hu meurs ref lètent à to ut jamais la cou leur du temps qu i' l f ait elle est comme ça Carmen o n croit la conn aître o n ne la connaît p as a jamai s f réquen té le cat hé sai t pas dire amen elle est comme ça Carmen la ramèn e tout le temp s jamais q uand on l'atten d avec sa p'ti te gueu le de printemp s ce soir c'est pas son jou r remb alle ses d en telles ce soir c'est son j eu b ye b ye l a cli en tèle … Chansons de Saison M ai s P olo et Fleur de Pavé Y z’ av ai en t pas prévu d’s’aimer Ça l eu r a fait un drôl e d’ef f et Co mme une ép ine plantée au cœur Et qui f ai t suinter…l e b on heur Les Mariages C’est l’pri ntemp s ! Et les mariages vont éclore un p eu partou t au tou r de nou s… L’occasio n de nous pencher sur quelqu es chanson s nup tiales, gaies ou tri st es. Dans l’une de ses chanson s d e j eu nesse, Demain l’on se marie , Jacques BREL s’adresse à sa f utu re épouse pour lui lo uer la to ute-pu issance de l’amour, à la v ei lle de leur un ion. Naïf mais t ouchant ! L ’esp oir est égale ment de mise dans l’île d ’Orléan s, où Félix L ECL ERC nous cont e le mariag e parf ait d e Jo et Jeann et te dans La Valse à Joseph. Quan t à La grosse noce d e Gilbert BECAU D, elle se déro ule outre-Rhin, av ec en toile de f ond l’accen t t euto n, les souvenirs de l’ancêtre et les ( Refrain) C’ était la rue des amours moc hes Des p’t its marlous et des gavroches Des filles de joie qu’avaient p as l’choix Des corps à corps des arrières cours S ans métaphores, sans co ntre-jour C’ était la rue des amours moc hes La rue des amo urs moches… 11 do uter de son talent, elle qu i p asse sa vie su r scène, entre ses chanson s et son d uo de caf é-t héâtre « les pi ed s dans le pl at ». Voil à un CD qu i ne v a pas prendre la poussière. Un qui va retrouver régul ièrement le chemin de votre man ge-disq ue, un q ue vous emporterez sur votre îl e désert e, pour vous so uvenir des tend res années où vous ri iez et pl eu riez d ans notre mond e civilisé, pour vou s remémorer les con f itures de mémé, les cha grins d’amour, ces merveilleuses inventions qu e so nt le string et la t élévision. Et o ù q ue vous serez alors, je su is certain que vous n’oubl ierez pl us d’envoyer des cart es p ostales. C’est P at ri ck FONT qui lui écrit c es superbes t ex tes, ces drôles et t end res po èmes, mais ils collent si bi en à la personnalit é, à la voix d’Evelyne que l’on jurerait qu’ils sont d’elle. Sa voix justement ! Quelle v oix ! Elle v ous dresse les po ils à tou s les ref rains la bougresse. C’ est t el lement a gré able de l’en ten dre sourire sur ses chansons ! Elle vous trimbale durant to ut l’album du rire au x larmes. C’est un concentré de tend resse cett e galet te. Du v iagra po ur po ils d e b ras. Et l es mélodies mes amis ? Ah les mélodies ! M élodieuses les mélo dies ! D’un e beauté, d’une simplicité ! D’une ef f icacit é ! Toutes vous restent en tête, s’y incrustent. Jolies mélodi es que l’on se surpren d à sif f lo ter, à mâch ouil ler tou te la journée. Evelyne voulait s’entourer, ne pas suivre sur l’ album sa f ormule concert guitare / voix , mais ell e a eu l’in telligenc e d e n e pas être trop gourmande. Les arrange ment s sont discrets. L’albu m est saup oud ré de f lûte, de q uelqu es coup s d’archet de vio lon celle, qu elques percu ssions bien placées, d’u n glo ckenspiel, d’ harmonica… Discrets, si mpl es, mais beaux ! Elle f erai t presque un p eu penser à BRASSENS , mai s avec des cou ett es! To ut est bo n chez el le, y’a rien à jeter. De la vraie bell e chanso n de chansonnier. P ardon, de chanson nière ! En plus d’être talen tueuse, Evelyne est g énéreu se et a t enu à mettre tous l es a ccords des chanson s sur la jolie p ochette. C’est gentil, mais presque vex ant , tant les a ccords son t simples ! Belle leçon : pas besoin de p rend re tren te an s de cours d’ harmonie jazz po ur co mp oser de belles grilles et de jo lies mélodi es. Avoir du talent est plus ef ficace ! Le deux ième g énéreu x bonus de l’album, c’est le jeu de la liaison Zaléatoire ! L es ch ansons en sont truf f ées, à vous de les débu squer ! Bi en sûr, la ro ndelette ne po uvait pas mettr e to us les ti tres que lui pond Patrick FONT su r cet album, mai s si on en re-demande, si on en veut plu s, il f aut se ruer la vo ir sur scène, elle en a pl ein ses besaces des jolies chanson s. Entendez, vo yez et partez de par le monde porter la bo nne nouvelle : « le bo nheu r ex iste, je l ’ai écouté ». Sindy ya ya youp i, ya ya youp i, ya ya yo upi youpi ya… M atth ieu Côte d anses traditi onn elles qui contrast en t av ec l’amour p ur d es jeu nes mariés. C’est dans u ne tou te aut re ambiance q ue Georges BRAS SENS nou s plo nge avec le récit d e l ’hu mbl e cérémo nie de maria ge d e s es paren ts où l ’harmonica remp lace les grandes orgues (L a marche nuptiale)… Le maria ge évoqu é p ar M athieu BOOGAERTS est, certes, p lus clin quant ! Il épo use sa « M arilyn » dans la cap itale du jeu mais nous con fie que l eu r u nion n’a pas duré « tou te l a vi e ». P eu t-être un e f açon de nou s dire que l e mariage est une lot erie ! (Las Vegas). Vu de l’ ex téri eu r, l e mariage p eut même être asse z cru el, comme dans cet te chanson grinçante de BOU RVIL au ti tre trompeur, Vive la mariée . Ici, le b onheur des épo ux f ait le malh eu r d u badaud qui les co ntemp le : « Et qu'un au tre emporte à so n bras / La f emme q ue j'aurai s désirée ». Pas touj ours gais, les mariages ! F ran ço iz BREUT, quant à ell e, perd son mari d ans My wedding man, chanso n lu naire écrite en an gl ais p ar son Pygmalion , DOM INIQU E A. La ch an teuse chanto nne : « W here are yo u, my wed din g man ? » dans un arbre ? dans une égl ise ? Nul doute q u’elle ne le reverra pas de si tôt… Nous décernerons malgré t out la p al me de l a cérémon ie de mariag e la plus f arf elue à CHRISTOPHE, d ans sa chanson su rréaliste et délicieusement absurd e Merci John d’être venu. Pendant so n mariage, le marié v oit arriver… les BEATLES !!! Naturellement, Jo hn L ENNON s’en ira avec l a mariée… Et l e ch an teur de conclu re lucidement : « Que ce soit les BEATL ES ou DONO VAN / Un beau jour, q uelqu’u n t’aurait pris ta f emme / Comme c’est arrivé l e premier jo ur / T’auras pas trop d’ bob os, côt é amour ! ». Eh oui, le maria ge dans les chan so ns, c’ est p lus souvent pour le pire que pour le mei lleur !… Ne p as se marier serait u ne décision plu s sage, comme dan s l a célèbre Non-dem ande en mari age d ans laquelle BRAS SENS chante l’amour éternel, q ui s’ép an oui t loin d es con ventions : « J’ai l’honneur de ne pas d e t e d emand er ta main / Ne grav ons pas no n no ms au bas d ’un parch emin ». M ieux vau t peut-être écou ter l e co nsei l de M ichèle ARNAU D q ui chante, sur un tex te d e Boris VIAN : « Ne vo us mariez pas, les filles, ne v ou s mariez pas / Faites p lutôt du cin éma / Restez p ucelles, ch ez vo t’ papa ! » (Ne vous mariez p as, les fil les) Bo n, t ous les conseils ne son t pas à prendre au p ied de l a lettre… Et si vo us vous mari ez bient ôt, passez-n ous u n cou p d e fil ! Robin Bobeill e Et pour la saison proch aine, le téléphone dans la chan son… Des CD • Evelyne G ALLE T , « Le s Co nfit ures » , 11 titres, 2005. Al leluia, gloria, hosanna, sindi ya ya yo upi youp i ya, so nnez tromp ettes et tou t le t intouin . Depuis le temp s q u’on lui p ose la question à la f in de ch acun de ses co ncerts, autan t d ire chacun d e ses succès : « ex cusezmoi , mad emoiselle, y’a p as u n CD à v en dre ? » Et bien ça y est ! Et en pl us c’est un bijou, cet al bum. U ne belle su rprise qui n’en est pas une, qui l’a vu ch anter ne peut Con tact : Evelyn e Gallet, 4 rue des Fantasqu es 69001 Lyon – evelyne.gall et@ vo ila.fr 12 • MICH EL GRAN G E , 13 ti tres, 2003. Jean-Yves au chant et aux gui tares. Fam eux duo. Nous sommes d an s le domaine de l’intime… Et u n homma ge à L éo F ERRE avec en c ad eau C’est ex tra. En p ri me, u n tex te d ’un e min ute : Je suis quelqu’un « J’ai f ait le t our du monde Dan s ma cuisine Le to ur de chaque second e Je suis quelqu’un … qu i rumin e ». All yo u n eed is love. Nou s avions apprécié l e duo Vivi an e / Jean-Yv es en nov embre 2003 à Thou Bou t d’ Ch ant. AL CAZ’ nou s rev ient du 11 au 14 mai, même heure, même lieu. Nous les att en dons av ec i mp ati en ce. Rol an d G. Bo ugain Qui se souvient de M i ch el GRANGE? E t pourtant.… Où son t nos vin yles n ostalgiques? Il nous revient avec u n alb um qui laisse un e empreint e mélancoliq ue, il crée un e atmosph ère qu i nou s infu se sa révo lte satiriqu e. Son ancienn e complice M ichèle BERNARD rajout e sa to uche accordéon av ec un d uo-voix (Le Blé, l'eau et le vent). La gu itare touj ours p résente s’accoup le au violo ncelle et à l’accordéon et n ous entraîne en une su ite d e clins d’oeil. Des co mpt ines son t l es f ils conducteurs. L a tendresse des mot s v éhicule d es accords de BRASSENS. On retrouve Jean FERRAT, L éo FERRE, Alpho nse DAU DET ( Qua nd les so us-p réfets vont aux cham ps ). Des mélodrames n ous in terp el lent sur u n état d’espri t criant de vérité. On retient son écoute. M erci, M i ch el , mais d ev rons n ous att en dre si lon gtemps p our d’autres contrées? Bernard Dup ré Con tact : ALCAZ’ / Jean -Yves Li év aux, 17 p lace d’ Amo nt 13390 Aurio l – 06 60 55 76 92 – cont act@al caz.n et - www.alcaz.n et • AR N AUD QUE RE , « Un air de parad is » , démo 7 titres, 200 4. Bon ne surprise que ce 7 titres p arvenu jusqu’à nos provin cial es oreilles. Belle h omogénéité des t ex tes de Raymo nd QU ERE ; langue riche, intérêt d es hi stoires racont ées... La mise en musique de Ph ilip pe L AURENT et Arnaud QU ERE est à la haut eu r, l es mélo dies sont en h armon ie avec le propos et l’omniprésence de l’acco rd éo n est décidément bien d ouce à l’écou te. Seul petit b émol, le coté p arf ois u n p eu trop « ch anté », un peu ampou lé de l’interprétation, la voix est b elle , elle ne ga gne ri en à être f orcée. On sent que l’enregistrement a été « bricolé » avec les moyens du b ord et on imagine qu’avec quelques p écul es la galett e pou rrait encore plus no us mettre l’eau à la bo uche . S erge M étral Co ntact : Mi chel Grange, Direct ion Régionale Jeunesse et Spo rts, 239-241 rue Garibaldi 69003 Lyon . • ALCAZ’, « La Vie v a » , 10 titres, 2003. AL CAZ’, d rôle d e du o. Attendrissant du o. Duo d ’amo ur. Car Viviane CAYOL et Jean-Yv es L IEV AU X f o nt d an s la chanson d’amour comme d ’au tres respirent. Et ils p ossèd en t de gros po umons. Du cof fre ( à leurs banqu es). Du souf fle pour no us insuff ler leur(s) amour(s) des mots, de la mu sique, d’être ensemble, d e s’ex hiber su r les scènes, de p artag er av ec le pub lic. D’être avec nous. Tant il est vrai que l’o n exi st e au ssi à t rav ers les au tres. L eur vie, c’est la chanson d ’amo ur. P as de celle q ui rime avec touj ours. Plus p eace and love q ue no fu ture. Lo rs de sa p rise de pouvoir, M ister Bu sh, maître du mo nde, av ai t pron oncé une cin quan taine d e f ois le mot li bert é. Battu l e p sycho pathe de la M aison Bl an ch e. Car che z les AL CAZ’ on con jugue l e v erb e aimer sur to us les t ons. S ou s t outes les f ormes. Ils déclinent l’amo ur de la cu isine à la chamb re à co ucher. De l eu r al ambic musical AL CAZ’ nou s distille son blues. Et nou s en traî ne sur la mê me lon gu eur ( lan gueur) d’ondes. De grand s moments de bon heur. A l’imag e d e l a chanson La Vie va, qu i don ne son t itre à l’albu m. Ou comment f aire swin gu er la langue française. Des tex tes e t d es musiques signés Vi viane CAYOL qui p ar l e p assé s évit d ans le groupe LES PETROLEUS ES. Viviane avec ses co rd es vo cales, celles d e s a gui tare et so n ca zou. Des t ex tes et des musiques crées par Jean-Yv es LIEVAU X q ui fut l e lead er du gro upe LIEVAU X-TRANSF O. Con tact : Arnau d QUERE, 169 rue Marcad et 75018 Paris - 01 42 52 62 95 / 06 12 36 37 93 – arn aud_quere@yahoo .fr • R ém o GAR Y, « Le Petit Matin » , 12 titres, 2005. Nous évoquion s sa sorti e d ans le précéd ent nu méro du jo urnal : le voici, ce disque ! Grand iose, coléreux , po ét iqu e, tou t y est . No tre « petit matin » est à inv enter, du mo ins, Rémo GARY n ous y invite. Allo ns-y. Faison s co mme lui . En chantant , car « ça f ait d u bi en là où ça fait mal » (Colère) , jo uon s aux arti stes ! Ceux qui « vo nt d an s les friches / S ur les souf frances du moment / [qui] appl iqu en t leurs pansements » (Où est l e fil )… Rémo GARY est bel au teur (comme ce 13 10 euros. ZE FRED est tellement co nciliant qu e je pense q u’o n p eu t achet er ce C D av ec des t ickets restaurant. 18 titres. C’est pas du vol. Très bon rappo rt qualit é/prix . Le di sque est dédié à François BERANGER. Disque enregistré chez un pot e du ZE FRED dans un e ferme ardéchoise à l’intérieur d’un e bétail lère transf ormée en stud io. Bien avant le sl am, p oési e urbaine, v oici le rock agricole. Rock agricole mais pas plo uc. Pas de la musique de bouseux . Pas d e la variété pro duit e en batterie. De l a ch anson élevée au grain et en plein air. Garan tie san s col oran t. Deu x tex tes signés Patrick FONT, père spirituel de ZE FRED. Des musiques électriques. Des no tes p ro dui tes no n sur des man ch es de f ou rch es mais sur ceux d e gu itares. P our conjurer le mauvais sort fait au ro ck, ZE F RED aurait pu clouer un e cho uette su r u ne porte de gran ge, mais par so uci écologiq ue il a préféré en faire (à cheval) une chanson no ct ambu le. Un con te car souvent sous la rudesse du propos percent la p oésie et l a tend resse. Tou t ceci, cela perce co mm e poin ts noirs sur visage d ’adolescent crépi d’ acné juvénil e. ZE FRED, f ruit d es amours clandestin es de Pa trick F ONT et Pl ume LATRAV ERSE qui aurai en t f rico té avec les PIEDS NICKELES . Fil iation ho norable. ZE FRED chante aussi le bo nheu r de la co nsommatio n de produits illicites. Des médica ments con tre les n év roses, non remb oursé(e)s par la S. S. … ZE FRE D, c’ est un e ode à la paresse, à l a f ume tte, à l’ ivresse, au po liti quement in co rrect, à l’in surrection. Du poi ng levé et du b ras d’ honneur (donneur ?) en d irecti on du pouvoir en pl ace (p léo nasme). U n d isque qu i fleu re bo n la campa gne, l’anarchie, la contestatio n et l ’en vie de f ai re bo uger la mond e, de secou er le coco tier, la bananier, et aut res arbres f ruit iers plu s ou moins ex o tiques… Avec ZE FRED l’ap horisme : « Changemen t d’h erbage réjoui t les veaux » prend tout son sens. Alors, brout ons mes f rères… Tant il est v rai que l’o n ex iste aussi à travers les autres. Rol an d G. Bo ugain l ong tex te autou r des mains, sp lendi de ex ercice d ’écrit ure), Rémo GARY est b el in terp rète ( Les trois matelot s de Groi x, tex te-perf orman ce é tonn ant de RICHEPIN). U n disque monu ment al . Vrai ment. Françoi s Gaillard Co ntact : Produ ct ion Poisson à Tiroir – 06 86 72 57 54 – p oisson at [email protected] - www.remogary.com • T hibau d COUT URIE R, « L’Iv resse des v ain cus » , 14 t itres, 2004. Ça commenc e plutô t f ort avec Franck y p et it fils du Jeff d e BREL , mélo die enlevée au servi ce d’ une belle t ournée des bars to ulousains se terminant en... eau de b oudin. On retrouve d ans l e d eux ième t ex te A quarelle c ette fille l e COU TURIER du précédent albu m Gasconna des, mu sique très typée de Pierre V ASSILIU, j eu x d e mot s de q ualité (« ...je tente un ép ique assaut », « . ..c’est les beaux arts qu’ell e assassi ne »). On se dit « tu n ’as pas changé, Th ibaud mo n fils ». Et puis à partir de l a 3 è p lage, b ad ab oum! Un ciel noir nous tombe sur la t êt e, chan gement total de d écor, con tre- pied réussi. L es t ex tes e t les musiq ues se f ont intimistes, l es jeux av ec l es mots sont proh ibés, l’ambiance est super blues, le COU TURIER n ouveau nous déroute j usqu’à la fin de l ’album. C’est un au tre o pus qui débu te avec p lusieurs tex tes malheureusement sans grande envergure et su r d es musiq ues un p eu trop « calmo s » ( La Dame, Le Cirque, Le Trai n des roses, Photo de dimanche, Pré en b ulle). Ressort tout d e même d u lo t la magni fi que Cha nson d e l' etranger t rad uction par Thib aud COU TURIER "h imself " de The stranger song de L eon ard COHEN. M entio n encore po ur Rue d e l'amour qui s'en va ave c là en core u ne bien belle atmosph ère à la BREL. Ce troisième album se termine, mise à p art l’in strumen tal f inal, par un n ouveau cont rep ied avec V'la qu'elle me quitte où l’ on retro uve l e Th ibaud COU TU RIER que l’on aime et qui sembl e n ous l ai sser comme mess a ge u ltime « Et bien v oilà , j’ai eu un co up de mo u, mais ça va mieux ... je reviens ». Serge Métral Co ntact : Associatio n Orphée pro du cti ons, 10 rue Ste Th érès e 13004 Marseille – [email protected] Con tact : C’ est pas des manières, 34 avenu e Roger Saleng ro 69100 Villeurb an ne – 04 78 94 84 1 2 – info@cestpasdesma nieres.org - www.cest pasdesma nieres.org • LYOVE Z, « Loca terre » , 13 titres, 2004 . • ZE FR ED, « On s’auto gère » , 18 tit re s, 2005 . Ca balance, ça b alan ce ! La t élé, la f inance, les ex périmentation s g énétiques… Chan so n eng agé e, oui, agressive, c’est ri en d e l e d ire… Agrém entée d’ex traits de passages rad ioph oniques ou télévisuels, mettant en scène L agaf f , Jean-P ierre Derrière ZE FRED se ca che F red PRADELL E, le ad er ch arismatique d’u n gro upe mythi que mais néanmoins l yo nnais qui sévit d ans les ann ées 90 : Jo STALINE et l es sect ai res. Début mars, ZE F RED partageait l e p lateau d’à Thou Bout d’Chant avec Evelyne GALL ET ( voi r ch ronique de M at thieu CÔTE) et à cette o cc asi on f êtèrent la sortie de leu rs CD respe ctif s. Le disque de ZE FRED es t un objet rond dans u ne bo îte carrée qu e l ’on peut introd uire dans son lecteur po ur la somme de 14 Laurent CAYZAC (contrebass e, violoncelle, piano), St ev en ROU GERIE (guitares, b an jo, voix ). Oscar M ATZERATH, c’est aussi une b elle découverte, surpren an te, avec son album « La vieil le, la b elle et l’aut re ». Un un ivers étrange, mal f amé où la mort rôde au milieu des ch iens et des corbeaux . Une mu sique t rès rock, lugub re, av ec des guitares qui claqu en t, des in strumen ts d éj an tés, d es accordéons au son détourné, un e scie mu sicale et un métallop ho ne ! Et ça grince de partou t, u n peu men açant, pas très rassurant, mais attirant, f orçant la cu rio sité. C’ est sombre et ça envoûte. Cet alb um est rich e de choses rares, n ouv elles, atypiq ues, voire u niq ues : un son particulier, u ne écriture qui se fiche des ri mes riches ou f oireu ses, u ne voix arrachée, m enaçant e parf ois, pas de ref rain ni de coup lets, des thèmes tr agiqu es et f antastiques, sur u ne musique no ire comme d u VAN DER GRAAF GENER ATOR d’ au tref o is, u n Coffre à musi que f açon M usical Box des premi ers GENES IS, d es cou inemen ts, des grince ments, des bruits de p ortes mal graissées, des cris d o ' iseaux , des cornes d e brume, des trait ements bi zarres des instrumen ts, et tout ça p our un résu ltat éton nant, dérout an t, mais p as dérangean t, même très conv aincant et. .. et tou t ça est superbe ! M agni fique. U n grand bravo ! Et ça s'appelle Oscar M ATZERATH… Il f audrait conclure p ar « à ne pas manquer » ! Faites comme vo us voulez, mais ne venez pas vous pl aindre ! Christian L assalle Gaillard ou Seillière, p our il lustrer le p ropos. Pou r les ama teu rs de « très-n ett em ent-dé cap ant ». Françoi s Gaillard Co ntact : Li onel Véziers, Le Ch ampcalot 42520 St Pierre d e Bo euf – 04 74 87 1 8 96 / 06 83 01 27 55 – l yo [email protected] • Jea n-Marie GUILBER T , « Au fil du tem p s » , 15 t itres, 1998. Qu’il est agréable de se laisser bercer p ar la poésie de Jean-M arie GUILBERT ! Ses tex tes emprein ts de dou ceu r nou s emportent dans un u niv ers où tout n’est q u’ « ordre et b eauté, lux e, calme et vo lup té ». Il parle sans prétention aucune de la vie, du temp s, de la n ature, de l’amour ; qu el ques grammes de t endresse ne f o nt pas de mal de temp s en temps ! Pas de révolte, rien à dénoncer, juste l’émerveillemen t devant l a beau té de l’ex ist en ce. L’ensemble de l’albu m est essentiellem en t ax é sur u ne ch ose : le temp s qui p asse, q ue Jean-M arie GUILBERT d éfinit lui-même ain si : « et le te mp s q ui s’ef f ace au son d’une guitare p our le t emps que l’on aime à f aire u ne chanson . Ce temp s q u’on peut rêv er pour chamb ouler l’ histoire et la f aire en accord d es h ommes à l’uni sson » (Au fil du temps). A n oter égal em ent la f abuleuse recherche des mélodies, simples et harmonieuses, qu e l ’on retient et f redonne av ec aisance. C e b ol d’ ai r pur cou le comme une rivi ère d ans les collin es et nous fait passer un mo ment hors du t emps, d ans un mo nde d oux , tendre et rêv eur laissant la p lace seulement à l’ eau qui chante, au bruit d u vent d ans les arb res. L e seul léger b émol serait la monot onie d e la voix ainsi qu e le manq ue d e diversité et d ’origin alité des musiques bien qu’il y ait de très b eaux p assa ges au violoncelle. Aude Raison Infos en Vr ac • And ré G IROUD chant e les siennes. Avec l a complicité d’Al ai n M OUL LE et d e no mb reux musiciens invit és...13 chansons à déguster. CD à la tentati on... Acc- CD à un bonheur durable ! (40 min utes au moins) en achetant l’album… N’attendez pas, pour le po -CD, de le pi rater en lou-CD, ou pire d’être dé-CD! Comment pro-CD : So uscrivez pour 20 euro s p ar CD (f rais de port in clus). Chèque à l’ ordre de Ru n’Art. Co ntact : Jean-Mari e Guilbert, Rési dence Azu r, bât. B48, 31 ru e d e la Gi rouette 71 000 Mâco n – 03 85 40 99 30 – guilb ert-j-m arie@wan adoo.fr • Osc ar MAT ZER ATH Con tact : Run’Art, rue de la Ch avance 38220 S ai nt Pierre de Mésage - 04 76 68 27 65 Osc ar M ATZERATH, c’est – o n l’ a sans do ute oublié – le peti t héros du Tambour d e Gü nter GRASS, ce ga min qui v eut rester enf ant, qui n e v eu t pas d ev enir ad ulte et qui regard e le mon de en pou ssant des cris strid en ts à briser les vi tres… C’est au ssi le symbole de l a mau vaise conscience face à la montée du fascisme d ans l’All emagn e des an nées 30. Oscar M ATZERATH, c’est auj ourd’hui un gro upe de musiciens, un gro upe de ro ck, un groupe bizarre, si ngulier, aux ambiances noi res et su rréalistes, dans l a lignée des gro upes de l’ouest, des co usins des CASS E-PIPE malheureusement d isparus, u n gros air de f ami lle avec NOIR DESIR. C’est Alban ROU GERIE (batt erie, mé tallophone), Bru no JAM ET ( bandon éon, accordéon , scie mu si cale, clarinett e) , Jean - • Pa trick FON T v ien t de sortir so n prem ier « ca hier de m ém o ires » . Enfin, « mémo ires », c’est un peu po mp eux. Il s’agit plutôt d’un jo urnal, d’un almanach, ou P atrick racon te jour après jour ce q u’il f ait, où il raconte d es souvenirs p lus où moi ns lointains, où il év oque ses p rojets f uturs et o ù l’ actu al ité n’est pas laissée de cô t é. On peut se l e procurer en en voyant un chèqu e de 23 euros (20 eu ro s + 3 euros de f rais de po rt ) à l’o rdre d’Evelyn e G al let , 4 ru e d es f antasques 69001 L YON. 15 Des Mots Croisés, par Aude Raison • Venez découv rir le nouve au b log AOL Jea nM arie LOUBRY. Il s’agit d’un jou rnal perso servant à p art ag er av ec d’ au tres in tern au tes d es infos p erson nelles ainsi que des ph otos p ar ex empl e. Chacun p eut y ajout er ses propres comment aires. Décou vrez-l e t out de su ite à l ’adresse suivan te : h ttp:/ /blog s.aol.f r/ jm loub ry/Jean -MarieLo ubry / Et n ’hésitez p as à lui f aire part de vo s remarques d’un simple cli c ! 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 A B C D • E Ém ile PYLAS, chansonnier d u tou ran geau co smop olite sort son f irst albu m au topro duit « urgence j ovi ale » 28 titres engag eo-lib erto -enrag és !! ! Dispo av an t la bi ère d e mai !! 10 eu ros en f nac Tours et P oitiers, Bergerac, t eena ge kicks, gi bert d isques.... Co ncert s part out ou on v eut b ien de l ui d epuis 1995, eh o ui, 10 ans en chansons et en guitare sèche ( sauf par t emps d e pluie ! ). L ibertairement v otre !! F G H I J Émile Pylas, c/ o Miloud Amran e, 06 22 90 99 01 emilepyl [email protected] r - htt p://emil ep yl as.free.fr Horizon tal : A. Le groupe de Clémen tin e (le). Fils de Lo uis Ch édid. – B. Madame de Bashun g. Groupe de rock anglai s. – C. Il est interdit pour L ouis Bertignac. Possessif. – D. Il ne ve ut p as être grand. Les premiers de Nanou Val verd e. – E. Pronom. Po rt de Brassens. Sur une partition. – F. Tit re de Gilbert Laffail le. Deuxième sous so l. P ronom. – G. Lan gue des t roubadours. L a minute d e Clémentine. – H. Kent p arle à celui de la liberté. Poème chanté. – I. Celui de Brel est f ou. Bi s. – J. Auff ray l ’a chant é à son professeur. Article. Vertical : 1. La co mposition musicale en est une. – 2. Second degré. Enregistrement an gl ais. – 3. Boris et moi. Et moi de Dutronc. – 4. Elles sont utiles au ch anteur pour se présenter. Fin d e la Gran de Sophie. – 5. On peut l’être devant un spectacl e (en). – 6. Bourvil sera pendu au tien. Et tac de Jonasz. – 7. Instrumen t à co rdes. Mode d’exp ression de la chanson. – 8. Virtuose du piano. Conjonction. Pauline Ester. – 9. L éotard a touché celui des femmes éphémères. Le 50 f ut célèb re. – 10. Prono m. La ch ai r d e Tach an. – 11. Terme musical. Balavoi nel ’a été par les bo euf s. • Fra nço is G AILLAR D p rép are son deux ième CD « Ch anson au poi ng », prévu pour d ébut 2006. De l ’incisif et d u plu s t en dre… Aux comman des d es arrangements, M ichel SANLA VIL LE. Pour souscrire, en voyez u n chèque de 16 euros à l’ordre de Françoi s GAILL ARD à l’adresse d ’A Fleur de M ots. M erci ! Les Chansons Tendance de Papaul Relevée, dans le cahier S ortir de Télérama de c es d eux d ern iers mois, à l a rub riqu e chanson… la valse des éti quettes ! En g én éral associée à u n nom peu connu, l ’étiqu et te est app aremment là pour situer l’artiste. Je lis : « Bertrand BELIN, compagn on d e BENABAR », « Co rali e CLEM ENT, sœur de Ben jamin BIOLAY et d e K EREN A NN », « M ONS IEU R POLI, sous l’aile d e LEPREST ». Bien bien bien… Parmi les san s éti quette, ensuite - car i l y en a - se croisent AL DEBERT et Tom POIS SON, CAM ILLE (qui co ntinu e à tracer son f il), Jeanne CHERHA L (qui lui p rêt e un e cou verture), JAM AIT et L oïc LANTOI NE. Et P aule-Andrée C ASSIDY, pour u n rare (et san s d oute très beau) p assage parisien. Répon ses aux mots croisés du précédent n uméro : Horizon tal : 1. Clément. Mimi. – 2. Haban era. In. – 3. Al. Tango. – 4. Fou. Aube. – 5. Calendrier. – 6. Hier. Ecran. – 7. Es. Rémo. Ré. – 8. Ere. On. – 9. Desso us. Sa. – 10. Ode. Iris. Son. Vertical : A. Chiffon. Do. – B. L a. Red. – C. Ebauche. Se. – D. Mal. Aises. – E. En. Ile. Roi. – F. Net. Erreur. – G. Train. Si. – H. An. Démo. – I. Garçons. – J. Ouir. As. – K. Mi. Beart. – L. In terne. Un. Cô té Lieux, la banlieue af f iche d e plu s en plus de ch an so n. De Van ves à N eu illy, passan t p ar Clamart, Cl ichy, Tremb lay ou M eudon, des th éâtres, d es associatio ns d e p lus en plus nombreux . À Paris intramuros, la liste des lieux programmant de l a ch anson p asse par le d ésormais cl assiqu e « Européen, Caf é de l a Danse et M aroqu inerie ». La Cigale, aussi. Et, en restant d ans l’animalier, on peut ajouter le très ac tif Zèbre d e Bell ev ille d an s le 11 èm e (POLO, QU ARTET BU CCAL), le Théâtre d u Renard (L au ren t VIEL, Ann e BAQU ET), et l’Essaïon (Isabelle M AYEREAU et Xav ier L ACOU TU RE) . Pour re cevoir le Journal Il suff it d’envoyer sur papier libre vos nom, prénom et adresse (T él et m ail facult at if s) ain si q u’un chèque de 16 € pour u n an à l’asso ciati on À Fleu r de M ots, 6 avenu e Jo an nès M asset 69 009 LYON. M erci à vous ! U n agenda Rhô ne-Alpes est en voyé aux ad héren ts de la région… et au ssi à tous ceux qu i n ous en f ont la demande. Hem… Ça vi t où, un « essaïo n » ? 16