Lettre 123 - Initiative France

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Lettre 123 - Initiative France
DOSSIER
CRÉATION D’ENTREPRISES
DANS LES QUARTIERS
Des viviers
d’entrepreneurs
142
FRANCE I N I T I AT I V E
Juillet-août
2009
Signature de la convention, le 3 juillet.
Outre-mer
Prêts d’honneur pour
entreprises en difficulté
LES PLATEFORMES DES RÉGIONS D’OUTRE-MER SE MOBILISENT SUR LE
PLAN CO.RAIL , AVEC L’AIDE DE L’ÉTAT ET DE LA CAISSE DES DÉPÔTS.
e plan CO.RAIL est opérationnel. Il
va permettre à des entrepreneurs
d’outre-mer, qui connaissent des
problèmes de trésorerie liés à la crise sociale du début d’année, de bénéficier de
prêts d’honneur pour passer ce cap difficile. Ces prêts sont accordés par deux
plateformes, Guadeloupe Active et Martinique Initiative. L’instruction des dossiers a commencé et le premier comité
d’agrément devait se tenir mi-juillet. Le
dispositif a été également étendu à la
Réunion, via la plateforme Réunion Entreprendre, et à la Guyane, où des discussions sont en cours. Pour aider les
plateformes à déployer cette mesure et
à développer leur activité, une convention triennale a été signée, le 3 juillet,
par Marie-Luce Penchard, secrétaire
d’État chargée de l’Outre-Mer, Augustin
de Romanet, directeur général de la
Caisse des Dépôts, Danièle Le Normand, présidente d’Initiative Outre-Mer,
et Bernard Brunhes, président de
France Initiative (photo).
« Cette convention est très importante
pour notre action outre-mer. Elle va permettre le développement de l’activité
des plateformes ultramarines et l’embauche d’un chargé de mission qui travaillera pour Initiative Outre-Mer », a relevé
L
Bernard Brunhes. La priorité est la mise
en route du plan CO.RAIL : c’est sous
cet acronyme que l’État, en la personne
d’Yves Jégo, alors secrétaire d’État à
l’Outre-Mer, a proposé, le 24 mars, un
ensemble de mesures pour aider les
TPE-PME de Guadeloupe et de Martinique. « La situation des TPE, qui représentent 90 % du tissu économique local,
était très délicate et il fallait leur faciliter
l’accès au crédit sans coût », expliquait
Foulques Chombart de Lauwe, conseiller
technique, lors d’une réunion de travail
d’Initiative Outre-Mer, à Paris le 30 avril.
Des plateformes
mobilisées
Le dispositif repose sur 100 prêts par
région, d’un montant moyen de
15 000 euros, avec un maximum de
25 000 euros. Cela représente par fond
de prêts 1,5 million d’euros, apportés
par l’État (1 M€) et la Caisse des Dépôts
(0,5 M€), soit au total 6 M€ (4 pour
l’État et 2 pour la CDC). « Il ne s’agit pas
d’un guichet automatique », a poursuivi
F. Chombart de Lauwe. « Le prêt d’honneur de France Initiative est un produit
intelligent, qui diminue le risque et fait
effet de levier sur les banques. » Il sera
accordé en respectant les conditions
habituelles.
Avec l’appui de la tête de réseau, les
plateformes ont montré leur réactivité et
leur capacité d’adaptation. « Nous
sommes mobilisés depuis les premières
annonces », a rappelé Marie-Laure Troplent, présidente de Guadeloupe Active.
La plateforme a mis sur pied un
deuxième comité d’engagement et une
procédure pour traiter les dossiers.
À ses côtés, la Région augmente sa participation au budget de fonctionnement
et aide la plateforme à mobiliser du
Feder. Martinique Initiative a également
donné son accord, conforté par celui de
la Région portant sur les moyens de
fonctionnement. Pour Yves Bellec, directeur régional de la Caisse des Dépôts
pour l’outre-mer, la gestion de ces prêts
par les plateformes « renforce leur utilité,
leur apporte une plus grande visibilité et
leur permet d’améliorer encore leur professionnalisme ».
Le dispositif CO.RAIL n’a pas vocation à
être pérennisé. Toutefois, une fois remboursées, les sommes resteront dans
les fonds de prêts. L’intérêt du dispositif
pour les plateformes est évident. Fin
avril, Danièle Le Normand, présidente
d’IOM et de la plateforme de la Réunion
avait quelques inquiétudes : « Nos structures restent fragiles et nous devons
avoir un cadre clair d’intervention et les
moyens de le mettre en œuvre. » Depuis,
la convention État-CDC-France Initiative
a apporté des éléments de réponse. ■
Notre grande cause à nous, c’est faire naître votre entreprise
“
Bon nombre de
TPE ultramarines
sont confrontées
à de graves
difficultés
financières. Il faut
remercier France
Initiative d’étendre
son intervention
pour permettre à
ces entrepreneurs
d’améliorer la
structuration
financière de leur
entreprise. »
M ARIE -L UCE
P ENCHARD, SECRÉTAIRE
D ’É TAT CHARGÉE
DE L ’O UTRE -M ER ,
LORS DE LA SIGNATURE
DE LA CONVENTION .
“
France
Initiative est
un acteur très
important de
l’action en faveur
des très petites
entreprises. La
Caisse des dépôts
n’agit pas
par elle-même.
En renforçant
votre appui
aux plateformes
d’outre-mer,
nous vous aidons
à faciliter la
création
de richesses dans
ces territoires. »
AUGUSTIN DE R OMANET,
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE
LA
C AISSE
DES
D ÉPÔTS ,
LORS DE LA SIGNATURE
DE LA CONVENTION .
Aux Saintes
(Guadeloupe).
la lettre
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n° 142
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Fluvial Initiative
■ Béatrice Parmentier,
Telex
Les premiers prêts
d’honneur pour les bateliers
FLUVIAL INITIATIVE, PREMIÈRE PLATEFORME NATIONALE SECTORIELLE,
A TRAITÉ SES PREMIERS DOS SIERS DE CRÉATEURS D’ENTREPRISES
DANS LE FLUVIAL.
ous se sont réunis sur le Marica, bateau-école de l’Isni (formation diplômante aux métiers de la navigation) à Elbeuf-sur-Seine le 17 avril : de
futurs bateliers, Pascal Rottiers, entrepreneur dans le fluvial, les représentants
de plateformes de bassin et des partenaires – Entreprendre pour le fluvial (EPF)
et Voies navigables de France (VNF). Le
but de cette journée d’échanges autour
de l’intervention de Philippe Maugé, de
VNF, était de présenter les spécificités
du secteur que les plateformes devront
intégrer pour aider la création ou la reprise d’entreprises. Quatre plateformes,
une par bassin fluvial, sont parties prenantes du dispositif : Rhône Développement Initiative, Oise Est Initiative, Rouen
Initiative et Metz Initiative. Val de Seine
Initiatives, l’une des plateformes des
Yvelines, a également donné son accord
pour participer. Il ne manque plus qu’une
plateforme pour le bassin Nord.
Fluvial Initiative * , dont l’assemblée générale constitutive remonte au 9 avril,
a depuis débuté son activité. Le 15 juin,
la plateforme présidée par Albert Ollivier,
directeur délégué de la Caisse des Dépôts, a tenu son premier comité d’enga-
T
gement. Fluvial Initiative a ainsi agréé
cinq projets d’entreprises. Après le feu
vert de l’expertise technique menée par
Pascal Rottiers, devenu consultant pour
EPF, Fluvial Initiative valide le projet en
acceptant de le financer via son fonds de
prêt national. Il ne manque alors que l’accord du comité d’agrément de la plateforme du bassin fluvial concerné. Expertise technique d’EPF, engagement de
Fluvial Initiative et agrément de la plateforme de bassin : tout a été pensé pour
faciliter le parcours d’un nouvel entrepreneur fluvial.
Gyl Coppey, adjoint à la déléguée générale de France Initiative, qui a concouru
au montage de ce projet novateur, explique : « Nous espérons que les cinq
plateformes de bassin seront toutes opérationnelles en septembre car Fluvial Initiative vise un objectif de 35 à 40 dossiers en 2009, puis de 80 en vitesse de
croisière. » Un comité d’engagement de
la plateforme nationale est prévu chaque
mois, suivi dans la quinzaine d’un comité
d’agrément de la plateforme de bassin.
Une dizaine de dossiers attendent aujourd’hui de passer en comité. ■
nouvelle présidente du CAQ
Béatrice Parmentier, présidente
de Pays de Fougères Initiative, a été
élue, le 5 juin, présidente du Comité
d’adhésion et de qualification (CAQ),
chargé de qualifier les plateformes
au regard de la démarche qualité. Elle
remplace Michel
Lemaire (Calaisis
Initiative - voir Lettre
n° 141). Par ailleurs,
Michel Berthier,
président d’Isère
Sud Initiative, a été
élu vice-président.
■ France Initiative rejoint le Réseau
européen de la microfinance
* voir Lettre n° 133, octobre 2008.
Le 17 avril,
à Elbeuf-sur-Seine,
les plateformes
de bassin découvrent
le secteur fluvial
à bord du Marica.
À l’occasion de la 6e conférence
annuelle du Réseau européen de
la microfinance (REM), qui s’est tenue
à Milan les 5 et 6 juin, le conseil
d’administration du REM a accepté
l’adhésion de France Initiative.
Ce réseau a pour objectif de
promouvoir la microfinance dans
l’Union européenne comme outil de
lutte contre le chômage et l’exclusion
sociale par le biais de la création
de micro-entreprises. Il réunit
aujourd’hui 78 membres venus
de 22 pays. Pour Anne Chatauret,
qui représentait le mouvement
à cette rencontre, « la participation
à ce réseau permet de mieux connaître
le contexte européen et de se nourrir
des réflexions et bonnes pratiques des
autres acteurs ». C’est aussi l’occasion
pour France Initiative de promouvoir
son modèle singulier d’appui
à la création d’entreprises en Europe.
Pour en savoir plus :
www.european-microfinance.org
■ Créafil en Rhône-Alpes
La Région Rhône-Alpes a profité
du Salon des entrepreneurs
de Lyon, pour lancer officiellement
le dispositif Créafil Rhône-Alpes,
qui réunit sous un même label
les réseaux régionaux d’appui
à la création d’entreprises, initiateurs
de ce rapprochement, dont RhôneAlpes Initiative. Créafil offre aux
candidats à la création une meilleure
lisibilité de l’offre régionale et locale
des appuis et aides dont ils peuvent
bénéficier. Le dispositif devrait être
complété par un portail régional.
Rhône-Alpes Initiative a lancé
à cette occasion son site Internet.
www.rhonealpesinitiative.com
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dossier
la lettre
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Des viviers
d’entrepreneurs
Soutenir la création
d’entreprises
dans les quartiers
sensibles figure
parmi les priorités
de France Initiative.
Les plateformes
France Initiative
vont pouvoir
s’appuyer sur
une méthodologie
issue du terrain.
ne population jeune, un surchômage qui rend particulièrement attractive la création
d’activité, une forte appétence
pour la création d’entreprises
confirmée par plusieurs études : sur le
papier, tout concourt à faire des quartiers
sensibles d’importants viviers d’activité
pour les plateformes. Celles-ci couvrent
plus de 90 % des territoires concernés
par la politique de la ville : zone franche
urbaine (ZFU), zone de rénovation urbaine (ZRU), zone urbaine sensible
(ZUS). Pourtant, le bilan quantitatif, loin
d’être négligeable, n’est pas encore à la
hauteur des enjeux. Pour l’année 2008,
on évalue à environ cinq cents le nombre
de créations-reprises financées sur ces
territoires, soit moins de 3 % de l’activité
globale du réseau.
Or, le développement des entreprises et
de l’emploi dans ces territoires constitue
l’un des axes stratégiques de France Initiative pour la période 2007-2013. Depuis 2005, un groupe expert constitué
d’une dizaine de plateformes se réunit
U
Dans les locaux d’Est
Val d’Oise Initiative,
Catherine Huet
reçoit un créateur
qui vient lui présenter
son projet.
sous la houlette de la tête de réseau.
Premier objectif : recenser les facteurs
clés de succès, mais aussi les freins au
développement dans les quartiers.
Un outil méthodologique
Tous les acteurs le disent : difficile de
toucher les créateurs en puissance avec
les outils classiques ou des dispositifs
institutionnels. L’offre n’est pas toujours
adaptée à des porteurs de projets insuffisamment autonomes dans la maîtrise
des outils institutionnels. Quant aux dispositifs financés par la Caisse des Dépôts et les collectivités locales (service
d’amorçage de projets, service de proximité), ils ne peuvent pas constituer la
solution miracle.
« Dans certains cas, les plateformes profitent d’une opportunité, mais sans l’intégrer à leur propre projet stratégique »,
souligne Gyl Coppey, adjoint à la déléguée générale de France Initiative. Le risque existe de lancer une action utile sans
la pérenniser. En revanche, les interventions les plus prometteuses ... suite p. 4
3
F R A N C E
dossier
la lettre
... ont toujours été conçues par les
plateformes avec l’appui des collectivités locales et des partenaires, après une
analyse approfondie des besoins en
amont.
Autre constat : même si l’offre doit être
adaptée, les plateformes ont toute leur
légitimité à intervenir dans les quartiers.
« Elles ont l’habitude de travailler en partenariat avec les banques, les entreprises, les réseaux. Or, le partenariat est
la véritable clé de voûte pour la réussite
d’un projet dans les quartiers. Leur culture du développement local est également un atout pour aborder les quartiers
en difficulté », souligne Gyl Coppey.
De ces premiers constats et de l’analyse
des expériences a été tiré un outil méthodologique qui vise à accroître l’efficacité de l’action des plateformes dans
ces quartiers. Il a été élaboré avec l’aide
d’Opus 3, cabinet spécialisé dans le développement économique local. Destiné
aux plateformes, il s’ouvre sur les questions à se poser avant de définir une
offre de service : quels sont les besoins
spécifiques d’appui des créateurs et habitants du quartier ? Sont-ils couverts ?
Les conditions d’un portage politique
sont-elles réunies ? Est-il compatible
avec la stratégie globale de la plateforme ? A-t-elle les moyens de ses ambitions ? L’outil propose des pistes d’action dans des fiches méthodologiques.
Par tir d’un diagnostic
Il doit permettre à chaque plateforme
d’effectuer un diagnostic du territoire :
« C’est un préalable indispensable pour
savoir de quoi on parle, pour raisonner
sur un territoire et mettre en mouvement
les acteurs et les opérateurs, car une
plateforme ne peut pas y aller seule »,
explique Xavier Roussinet, consultant
d’Opus 3 qui a participé à la rédaction
de l’outil. Dans sa version Web, destinée
à l’intranet du mouvement, il inclut des
outils (grille d’autodiagnostic, exemple
de budget d’action, etc.) auxquels on
accède d’un simple clic. Des comptes
rendus d’expériences de plateformes,
des questions-réponses, des ressources documentaires complètent l’ensemble. Outre son caractère opératoire,
ce guide a le mérite de la souplesse.
« Selon le temps dont dispose la plateforme et son degré de motivation, elle
suit toute la démarche proposée ou
entre sur tel ou tel volet », précise Gyl
Coppey.
Mis en ligne fin juillet, ce guide sera enrichi régulièrement des expériences et
outils développés par les plateformes.
Objectif déclaré : doubler le nombre de
plateformes – 50 actuellement – actives
sur ce sujet.
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n° 142
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4 leviers pour agir
Illustration sur le terrain de principes d’action pour développer
la création dans les quartiers.
1
D’ABORD, CONVAINCRE
LES POLITIQUES
réseaux l’y rejoindront. Une plaquette
sur la création d’entreprises en ZFU,
avec la liste des réseaux d’appui, est
en chantier. Objectif de cette permanence : démontrer la réalité de l’appétence pour la création d’entreprises et
la nécessité d’un accueil spécifique. Et
inciter la mairie à cofinancer un service
d’amorçage de projets, avec la Caisse
des Dépôts. « Il existe beaucoup de
dispositifs dédiés à l’insertion et à
l’emploi. La mairie veut opter pour le
bon dispositif en connaissance de
cause. Il faut prouver la légitimité de
l’outil », souhaite Rachid Khaïr.
Grand Avignon Initiative (GRAIN) a été
créé en 1997 pour être un des maillons
du plan local pour l’insertion et l’emploi
(Plie). C’est dire que la création d’entreprises a, dès l’origine, été identifiée
par les acteurs locaux comme une solution pour les demandeurs d’emploi et
les RMIstes de la communauté urbaine.
Parmi eux, la population des quartiers
classés ZFU et ZUS. « Il existe chez les
habitants des quartiers une vraie volonté d’entreprendre, mais ils sont dans
une méconnaissance totale des réseaux
qui pourraient les aider », constate RaS’ADAPTER AUX
chid Khaïr, directeur de GRAIN. LuiCRÉATEURS POTENTIELS
même cherche à mettre en place, depuis un an et demi, une permanence Arrivée au printemps à la tête d’Est Valdans les quartiers avec deux autres ré- d’Oise Initiative (EVOI), Catherine Huet a
seaux, la Boutique de Gestion et l’Adie. très vite effectué un diagnostic de l’acMais son initiative fait long feu, se heur- tion de la plateforme dans les zones
tant à un problème de financement et à franches urbaines (ZFU) de son terriune certaine réticence de ces deux par- toire, principalement la communauté de
tenaires à voir le projet piloté par la pla- communes Val de France. Parmi les
teforme. Compte tenu du contexte éco- constats : dans le passé, beaucoup de
nomique, la priorité des élus est porteurs de projets disparaissaient
après un premier contact.
d’optimiser les fonds et
La plateforme a vite comles dispositifs existants.
Il existe chez
pris que la remise du buÀ ce titre, une mission
les habitants
siness plan destiné au
globale est confiée à Rachid Khaïr pour favoriser des quartiers une vraie comité d’agrément et
l’emploi et les implan- volonté d’entreprendre, conçu, au départ, comme
tations d’entreprises en mais ils sont dans une une aide, pouvait s’avérer
ZFU. Sous cette casméconnaissance totale décourageante pour des
créateurs mal à l’aise
quette, son action paraît
des réseaux qui
avec l’expression écrite.
plus légitime.
Elle s’est interrogée sur
Dès la rentrée prochaine, pourraient les aider.
les moyens d’y remédier.
il compte délocaliser une
partie de l’accueil de GRAIN dans la Première réponse : dès le premier
zone franche, dans un bureau mis à sa contact, le candidat à la création est indisposition. Et il espère que les autres formé qu’il peut bénéficier de la procé-
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C R É AT I O N D ’ E N T R E P R I S E S D A N S L E S Q U A R T I E R S
Huet. Parallèlement, la plateforme porte
ses efforts sur l’intermédiation bancaire.
« Grâce à cette nouvelle approche, l’effet
de levier de nos prêts d’honneur a augmenté. Notre objectif à terme est d’atteindre celui de la moyenne nationale,
soit 7,8 euros de prêt bancaire pour
1 euro de prêt d’honneur. »
Réunion de
présentation du guide
méthodologique
aux plateformes,
dans les locaux
du Crédit mutuel.
Laure Gournay,
créatrice d’un institut
spécialisé dans
la pose de prothèses
ongulaires dans un
quartier du Calaisis.
Fabienne Bougant
et Élisabeth Prigent,
devant le bâtiment
abritant leur
entreprise de
traduction, Lexicae,
dans un parc
d’affaires en zone
franche urbaine,
à Saint-Herblain (44).
dure « objectif zéro papier ». Le processus
de montage du plan de financement et
du business plan se fait alors sur la base
d’échanges oraux avec les interlocuteurs de la plateforme qui se chargent
de la transcription. « Le porteur de projet
apporte tous les éléments nécessaires
(devis, contrats de bail, etc.) mais il n’a
rien à rédiger. Nous faisons sauter le
verrou de la maîtrise de la langue, sans
dévaloriser le créateur qui reste maître
de son projet », indique Catherine Huet.
Deuxième changement : aller à la rencontre du public en tenant des permanences dans plusieurs quartiers – une
par mois, l’objectif étant de passer à un
jour par semaine. Enfin, lors des réunions
d’information sur la création d’entre-
prises, les chargés de mission présentent
les outils de la plateforme avant de
prendre les coordonnées des participants pour les rappeler systématiquement et leur proposer un entretien particulier. Il arrive même que les chargés de
mission se déplacent chez les porteurs
de projets ! Autant d’actions qui réclament du personnel. Grâce au Fonds social européen qui soutient cette action, la
plateforme a augmenté ses effectifs,
passant de deux à bientôt six personnes.
Les résultats sont là : en seulement trois
mois, un tiers des personnes reçues ont
monté leur projet, contre 17 % auparavant. « Nous avons réalisé au 1er trimestre
2009 l’équivalent de ce que nous faisions en un an », constate Catherine
3
FAIRE VIVRE
LES PARTENARIATS
La majorité du territoire de Calaisis Initiative est constituée de quartiers prioritaires. Les jeunes y sont nombreux et leur
potentiel de création était, jusqu’en 2007,
bien peu exploité. D’où l’idée de la plateforme de proposer un service de proximité, Réussir en Calaisis, destiné aux
moins de 26 ans habitant ces quartiers.
Financé au départ par des fonds européens (en tant que microprojet associatif), il est pris en charge depuis juillet
2008 par le contrat urbain de cohésion
sociale (CUCS), avec une participation
conjointe de la communauté d’agglomération et de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances
(Acsé). Sa cible s’est élargie aux personnes handicapées et aux sportifs en
recherche d’emploi ou en reconversion.
Chargée de mission à Calaisis Initiative,
Élodie Muys assure ce service. À la demande des associations des quartiers,
elle présente la création d’entreprises,
aide les jeunes à développer leur idée,
puis les oriente, pour le montage de leur
projet, vers les réseaux d’accompagnement. Une quinzaine de conventions de
partenariat ont été signées avec les
clubs sportifs, les associations d’insertion professionnelle – Pôle Emploi, Cap
Emploi, la régie de quartier, etc. Mais, affirme Élodie Muys, « une signature ne
suffit pas. Il faut faire vivre les partenariats, sans cesse se renouveler, proposer des interventions ».
Quand elle rencontre pour la première
fois les acteurs sociaux, sa stratégie est
simple : « Je leur demande de m’expliquer leur action, avant de présenter mon
projet. C’est à moi de m’adapter », estime-t-elle. Ensuite, elle veille à donner
des nouvelles des personnes que les associations lui envoient. Enfin, elle sollicite ses partenaires quand leurs compétences sont utiles pour remplir d’autres
missions. Exemple : dans le cadre d’une
convention de partenariat entre Calaisis
Initiative et une banque pour aider au
développement de cinq TPE, celles-ci
ont été mises en relation avec le Plie et
le Pôle Emploi pour les aider à recruter
et les conseiller sur les aides à l’embauche. Les résultats obtenus par Réussir en Calaisis ont achevé de convaincre
les acteurs sociaux que la création ...
5
la lettre
F R A N C E
était une porte de sortie pour les jeunes.
En 2008, sur 21 jeunes reçus, 12 (dont
plusieurs sans diplôme) ont créé leur
entreprise.
4
DEVENIR UN ACTEUR
INCONTOURNABLE
À la Maison de l’emploi de Nantes, située dans le quartier de Bellevue, en
zone franche urbaine, Nantes Initiative
et l’Adie se relaient une semaine sur deux
pour tenir une permanence sur la création
d’entreprises. Dans un autre quartier ZFU,
les Dervallières, c’est la Boutique de
Gestion et France Active qui assurent ce
service de proximité, cofinancé par la
Caisse des Dépôts et l’agglomération de
Nantes Métropole. « L’agglomération a
une vraie volonté politique d’agir dans les
quartiers en faisant travailler les réseaux
ensemble pour apporter une offre de services lisible et cohérente », indique Bertrand Bollet, directeur de Nantes Initiative.
Pour la plateforme qui pilote le dispositif
depuis trois ans, c’est l’occasion d’être
identifiée comme un acteur important
sur les quartiers par les autres partenaires. Elle a apporté sa touche personnelle au dispositif en montant des Pels
(projets d’économie locale et sociale)
avec la Caisse d’épargne Bretagne Pays
de la Loire qui ont permis de financer
des actions de communication et de
créer un site intranet dédié au service de
proximité. Tous les partenaires ont
accès à cette base coopérative qui apporte une traçabilité sur tous les porteurs de projets rencontrés, évitant des
doublons et facilitant le suivi.
Comme les autres réseaux, la plateforme recueille les fruits de son intervention dans les quartiers. « Alors que
nous n’avions qu’un dossier par an provenant des quartiers, nous en avons eu
dix en 2008 », indique Aude Castel,
chargée de développement économique à Nantes Initiative qui tient les
permanences. Pour affirmer sa présence, Nantes Initiative a apporté son
aide à un cabinet de conseil qui répondait à un appel d’offres du plan Espoir
Banlieue. Cela lui permet de participer
au comité de pilotage qui se réunit une
fois par trimestre, en présence du préfet
de Loire-Atlantique. « Nous sommes la
seule structure d’aide à la création représentée. Le préfet nous identifie
comme un acteur majeur sur la thématique des quartiers », se félicite Bertrand
Bollet. Son conseil aux plateformes :
montrer que l’on est ancré dans le territoire et communiquer sur les créateurs
issus des quartiers. Un coup d’éclairage
sur la création dans les quartiers a été
intégré à l’assemblée générale qui a
réuni 300 personnes.
6
n° 142
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ROUBAIX-TOURCOING-WATTRELOS
Faire émerger
des projets d’entreprise
Depuis six ans, la plateforme roubaisienne Versant Nord-Est Initiative
fait de l’amorçage de projet dans les quartiers. Reportage.
Élodie Alderweireld
reçoit Nadir Diab,
bénéficiaire d’un
prêt d’honneur pour
créer son commerce
de viande en gros,
dans un quartier
de Wattrelos.
l y a un an, il venait d’être licencié.
Aujourd’hui, il a rendez-vous à Versant Nord-Est Initiative (VNEI), à Roubaix, pour signer les documents qui finalisent son prêt d’honneur. Avec les
7 500 euros du prêt, auxquels s’ajoutent
un prêt bancaire de même montant et
son propre apport, Nadir Diab commence
son activité dès la semaine prochaine :
du commerce en gros de produits hallal.
Il crée un emploi de chauffeur-livreur et
prévoit d’embaucher un commercial à
mi-temps en 2010. Pour cet homme de
54 ans, qui a toujours travaillé dans le
commerce, la création d’une Sarl est un
peu une consécration.
Au départ, son projet n’était pourtant
qu’une idée vague. S’il a pu la concrétiser, c’est grâce à sa rencontre avec Élodie Alderweireld, agent d’amorçage de
projet, à la mairie annexe de Wattrelos,
dans le quartier Beaulieu. Cette chargée
de mission de VNEI est mise à disposition de huit quartiers ZFU et ZUS de
Wattrelos, Tourcoing et Roubaix pour
faire émerger les projets, orienter les
créateurs vers les réseaux d’accompagnement et vers les financeurs. Elle intervient au plus près des porteurs de
I
projets, anime des ateliers et tient des
permanences dans des locaux mis à sa
disposition par des partenaires divers :
Maison de l’emploi, Maison des jeunes
et de la culture, centre social, mairie annexe, etc. Autre point fort : elle reste la
référence du créateur pendant tout son
parcours. Nadir Diab a apprécié ce suivi.
« Grâce à sa disponibilité et à son
écoute, elle m’a aidé à y voir plus clair et
m’a évité de faire des erreurs. C’était un
accompagnement très utile ! »
Dans les gènes
de la plateforme
« L’intérêt du service d’amorçage de projet, ou SAP, c’est de structurer les projets, explique Élodie Alderweireld. Les
personnes avec qui nous travaillons sont
très loin de la création. Mon travail est de
les coacher pour que leur projet passe
auprès d’un réseau d’accompagnement
ou auprès d’un banquier. » En 2008, sur
sept mois d’activité (elle a été recrutée
en avril par VNEI), elle a accueilli 82 personnes dont 18 ont créé leur entreprise !
Avant elle, deux autres chargés de mission ont occupé le poste depuis 2003.
Le SAP est porté depuis l’origine par
C R É AT I O N D ’ E N T R E P R I S E S D A N S L E S Q U A R T I E R S
VNEI, alors qu’il n’était encore qu’en expérimentation dans onze villes de
France. Le dispositif s’appelait alors
« agent inter-réseaux ». Initié et financé
par la Caisse des Dépôts et l’État (avec
des financements complémentaires des
collectivités locales), il a pour but d’apporter une réponse de proximité aux
porteurs de projets des quartiers, en
s’appuyant sur les quatre réseaux d’accompagnement à la création d’entreprises (France Initiative, France Active,
Adie et Boutique de Gestion).
Quelle que soit sa structure d’origine,
l’agent SAP joue le jeu du partenariat.
« Nous travaillons pour tous », souligne
Sylvie Beugnet, directrice de VNEI. « Sur
les 18 personnes ayant créé leur entreprise en 2008, moins de la moitié ont eu
un prêt d’honneur. Mais nous tenons
à cette mission, qui permet d’intervenir
auprès des gens qui en ont vraiment besoin. Elle s’inscrit dans les objectifs de
valorisation des territoires. » L’intervention dans les quartiers déshérités est
dans les gènes de VNEI, plateforme
créée il y a quinze ans au cœur d’un
Roubaix sinistré. « Le travail de l’agent
d’amorçage fait connaître notre activité à
des maires qui sont des poids lourds de
la communauté urbaine », ajoute Jean
Corman, président de VNEI. Le boucheà-oreille entre élus fonctionne bien : la
plateforme vient d’être contactée par une
commune non couverte par le SAP, qui
veut associer VNEI à sa politique de relance des quartiers.
par les Caisses d’épargne pour lutter
dans la création d’entreprises, celle
contre l’exclusion bancaire. Le dossier
qu’on peut aller voir avec une simple
de Nabella convainc Michel Rouvillain,
idée, sans que le projet soit prêt. » Élochef de projet pour le Nord-Pas-de-Cadie Alderweireld fait aussi du bon travail
lais. En décembre, 24 000 euros arrivent
avec le dispositif Clap de la Mission losur le compte de Nabella, qui peut comcale de Tourcoing qui soutient les promencer les travaux. Le résultat est sujets de jeunes de moins de 30 ans.
perbe et la clientèle est au rendez-vous
Les difficultés du poste ? « Il est parfois
dans cet institut situé dans une rue pasà la limite de l’animation sociale, qui est
sante de Roubaix.
un autre métier », estime Élodie AlderTravailler dans les quartiers suppose de
weireld. La situation de l’agent SAP,
s’appuyer sur des partenaires inhabipresque toujours hors de la plateforme,
tuels : les acteurs de
nécessite une réponse
Les agents
l’emploi et de l’insertion,
managériale appropriée.
d’amorçage
premiers prescripteurs
« Ces agents ont besoin de
du SAP. Élodie Alderwei- de projet doivent être
beaucoup d’écoute et ils
reld leur présente son ac- soutenus, notamment
doivent être soutenus, notivité lorsqu’ils se réunistamment par des actions
par des actions de
sent, une fois par mois, à
de formation. Il ne faut pas
la Maison de l’emploi de formation. Il ne faut
les laisser seuls ! », indiTourcoing. « Les acteurs pas les laisser seuls ! que la directrice de VNEI.
se sont approprié ce serUne autre difficulté se prévice », remarque Claire Delettré, charsente pour la fin de l’année : celle de la
gée de mission emploi ZUS-ZFU à la
pérennisation du dispositif. Comme le
Maison de l’emploi et responsable de la
veut la règle, la Caisse des Dépôts ne
coordination des associations œuvrant
renouvellera pas le financement du SAP
sur l’emploi et la solidarité. « Ça fonc(90 000 €) au-delà de trois ans. Sylvie
Beugnet monte un dossier auprès du
tionne bien, notamment dans le quartier
FSE pour la partie médiation bancaire,
Bourgogne de Tourcoing, où il y a beaula partie politique de la ville restant prise
coup de jeunes et où les initiatives sont
en charge par le contrat CUCS. « La ménombreuses. L’association du quartier,
diation bancaire est un des points forts
Objectif Emploi, a bien compris qu’Élode notre action. Elle doit perdurer. » ■
die pouvait être le chaînon manquant
2009
dossier
J u i l l e t - a o û t
Médiation bancaire
La culture économique de la plateforme
et ses habitudes de travail en réseau se
révèlent efficaces. Un créateur a besoin
de locaux ? Élodie Alderweireld l’oriente
vers un bailleur social de sa connaissance. Un autre a des difficultés à boucler
son financement ? Les réseaux bancaires travaillant avec VNEI sont sollicités.
Ce travail de médiation bancaire a été
fort utile à Nabella Mezzouane. En 2008,
cette jeune femme réussit à réunir autour de son projet de création d’un institut de beauté et de bien-être tous les financements des réseaux de la place :
prêt d’honneur de VNEI, intervention
d’un club Cigale, prêt Oseo via l’Adie et
un prêt Clap (Comité local d’aide aux
projets) de la Mission locale. Il ne
manque que le prêt bancaire pour boucler le financement. En août, une
banque lui donne son accord avant de
se rétracter à la rentrée. Nabella se retrouve avec les loyers d’un local qu’elle
n’a pas les moyens de transformer. La
plateforme la met alors en contact avec
Élodie Alderweireld qui l’oriente vers le
Parcours confiance, association créée
Nabella Mezzouane
devant son centre de
relaxation, à Roubaix.
Dossier
réalisé
par Violette
Queuniet
7
2009
n° 142
Telex
J u i l l e t - a o û t
Les lauréates
du concours
L’Initiative au féminin,
accompagnées
de leurs marraines.
Aisne Initiative
Initiative au féminin
la lettre
■ Thau Initiative : 10 ans et des
projets. Le 4 juin, lors de son assemblée générale, la plateforme a réuni
160 personnes. L’occasion de valoriser
les bénéficiaires de prêts d’honneur depuis dix ans. Roger Varobieff, président
de la plateforme, est revenu sur l’activité : en dix ans, 144 entreprises ont été
aidées, 563 emplois créés ou maintenus
et 2,2 millions d’euros de prêts d’honneur octroyés. L’an dernier, la plateforme a élargi ses critères d’attribution
afin que toutes les activités soient éligibles. Résultat, l’activité est passée de
15 à près de 40 dossiers, soit une
hausse d’activité de 164 %.
AISNE INITIATIVE A FÊTÉ SES CRÉATRICES-REPRENEUSES, LE 28 MAI À LAON.
a plateforme a organisé la première
édition de L’Initiative au féminin
avec le Conseil régional de Picardie
et la Délégation départementale aux
droits des femmes et à l’égalité. Si la plateforme est délégataire du Fonds de garantie à l’initiative des femmes, le dispositif est sous-utilisé par les banques. Or,
comme le rappelle Lucie Gervois, chargée de mission à Aisne Initiative, « il facilite l’accès des femmes au crédit bancaire en leur évitant de prendre des
cautions personnelles ».
Cette initiative promeut la création au féminin et le rapprochement entre créatrices, futurs créatrices et acteurs du développement économique. Parmi les six
lauréates récompensées par la plateforme : des créatrices installées depuis
cinq ans et d’autres en devenir. Un choix
voulu pour favoriser le passage de témoin entre créatrices d’un même terri-
L
toire. Le prix coup de cœur est revenu à
Ariane Gandon-Gouverneur pour l’Atelier du goût. Chaque lauréate était accompagnée par une marraine le temps
de la soirée et au-delà puisque toutes
sont restées en contact.
Pour Lucie Gervois, « cette soirée a permis de donner un coup de projecteur sur
L’Initiative au féminin, la mise en scène
étant assurée par une plateforme France
Initiative et ses partenaires ». L’événement sera reconduit à l’avenir. En attendant, Aisne Initiative compte organiser
des petits-déjeuners et créer un club de
créatrices. Au-delà de l’entrepreneuriat
féminin, la mise en place du parrainage
pour l’ensemble des bénéficiaires de la
plateforme sera un axe de développement en 2009. Un événement est déjà
prévu pour la fin de l’année, en partenariat avec des réseaux de parrainage locaux, afin de répondre à ce besoin. ■
■ Ardennes Initiative : 20 ans,
1 000 prêts d’honneur. Ardennes Initiative a fêté ses 20 ans d’activité le
12 juin, au bord du lac des Vieilles-Forges,
en même temps que son 1 000 e prêt
d’honneur. Vingt anciens créateurs ont
remis leur prêt d’honneur à vingt créateurs en devenir et des trophées ont récompensé l’engagement des bénévoles.
Les élus locaux étaient présents : le préfet des Ardennes, le président du
Conseil général et celui du Conseil régional. Un diplôme a été remis à la plateforme saluant son action, à travers son
président Jacques Wuilmet, par Bernard
Brunhes, président de France Initiative.
Nièvre Initiatives Locales
Fête du bénévolat économique
TROIS SOIRÉES-DÉBATS DANS CHACUN DES PAYS DE LA NIÈVRE ÉTAIENT ORGANISÉES.
DIRECTRICE DE LA PUBLICATION
’était le premier événement de
cette envergure organisé par
Nièvre Initiatives Locales : 200 personnes y ont participé. Cette plateforme
départementale s’inscrit ainsi dans la
continuité de l’Année du bénévolat économique, organisée par France Initiative
en 2008. Le but : accroître sa notoriété
et susciter l’intérêt de futurs partenaires
et bénévoles. Car la plateforme manque
de recrues : seuls 49 bénévoles sont répartis dans les trois comités d’agrément.
Présent à la table ronde du 8 juin sur le
bénévolat et ses enjeux, Bernard
Brunhes, président de France Initiative,
a rappelé : « Pour développer l’écono-
C
8
mie, nous accompagnons des créateurs
mais pour relever ce défi nous avons besoin de bénévoles plus nombreux. »
Pour Aurélie Cousseau, animatrice de
Nièvre Initiatives Locales, « l’enjeu de
ces rencontres était de mener une réflexion globale sur notre action ». Sous
l’impulsion de son président, Pierre
Chevrier, la plateforme développe le parrainage qui manque à son accompagnement. Jean Aubineau, président d’ETIC
85 (Vendée), invité à ces Rencontres,
témoigne : « Ces événements donnent
une dimension nouvelle à la reconnaissance et à l’action de cette plateforme
sur le département de la Nièvre. » ■
Anne Chatauret
RÉDACTEUR EN CHEF
Union Européenne
Jean-Michel Mestres
([email protected])
RÉDACTION Zoé Boissel
([email protected])
MAQUETTE • RÉALISATION Edire
(Barbara Starita • Sylvie Truffaut)
PHOTOS Phovoir/Jupiterimages • DR
IMPRESSION Imprimerie Mouquet
93350 Le Bourget
FRANCE INITIATIVE
55, rue des Francs-Bourgeois
75181 Paris cedex 04
TÉL . 01 40 64 10 20
FAX 01 43 20 58 34
EMAIL [email protected]
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ISSN 1951-9672
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