Analyse Avril 2015

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Analyse Avril 2015
Analyse
Avril 2015
Les taux négatifs –
un nouveau paradigme ?
www.bonhote.ch
Actualités
du Groupe
Bonhôte
Salon de la prévoyance
professionnelle suisse
La Banque Bonhôte & Cie SA sera
représentée au Salon PPS (Prévoyance
Professionnelle Suisse) qui se déroulera à
Beaulieu Lausanne les 29 et 30 avril 2015.
Celui-ci constitue le rendez-vous romand
incontournable des professionnels du
deuxième pilier. MM. Christian Emery
et Olivier Christe, responsables de notre
département institutionnel, se réjouissent
de vous y accueillir.
Bicentenaire
Vous découvrirez prochainement dans la
presse le quatrième visuel de notre série
de publicités consacrées aux personnalités
qui ont façonné l’avenir et que la banque
associe à son jubilé. Quant au livre qui
célébrera cet anniversaire, il comportera
une partie consacrée à l’histoire de
l’établissement, ainsi qu’un chapitre
dédié à la collection d’œuvres d’art du
groupe. La dernière partie tentera, pour
sa part, de répondre à la question « A quoi
ressemblera la banque privée du futur ? »
Pierre-François Donzé
Gérant discrétionnaire
[email protected]
Les taux négatifs interpellent car ils mettent à
mal notre schéma habituel de pensée. Il faut toutefois en distinguer deux formes. Ceux appliqués
par la Banque nationale suisse (BNS) sur les liquidités des banques sont assimilables à une forme
de taxe visant à contenir la montée du franc
suisse, alors que les rendements négatifs sur les
emprunts obligataires résultent de l’excès d’offre
de capital par rapport à la demande. Cette nouvelle situation marque l’avènement d’un nouveau
paradigme, où il faut désormais payer un emprunteur pour qu’il daigne accepter d’être financé.
Les rendements négatifs sur les emprunts obligataires
résultent d’un côté des interventions des banques centrales et de l’autre de facteurs structurels affectant le
monde occidental.
Les banques centrales se lancent, tour à tour, dans de
nouveaux plans d’assouplissement quantitatif afin de
relancer la croissance. Elles augmentent ainsi l’offre
de capitaux et parviennent également à leur second
objectif : affaiblir leur monnaie. Du côté de la demande,
le sauvetage du système bancaire en 2008 a forcé les
Etats à s’endetter, les contraignant aujourd’hui à des
politiques budgétaires plus restrictives.
Fig. 1. Evolution du taux à 10 ans de la Confédération
suisse.
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Relève
Nous sommes heureux d’accueillir au
sein de notre programme de soutien
deux nouveaux talents. Agée de 19 ans,
Maud Jayet pratique avec succès la voile
olympique et possède déjà à son actif de
très bons résultats au niveau international.
De son côté, Madeline Coquoz, malgré
ses 16 ans, est déjà multiple championne
suisse de plongeon. Toutes les deux visent
une éventuelle participation aux JO de
Rio 2016. Nous leur adressons tous nos
vœux de succès !
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2.5
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juin 2001
juin 2003
juin 2005
juin 2007
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Source : Banque Bonhôte & Cie SA
juin 2009
juin 2011
juin 2013
Les taux négatifs – un nouveau paradigme ?
L’offre de capitaux augmente ainsi sous l’effet des
banques centrales faisant face à une réduction des
besoins d’emprunt des Etats.
Fig. 2. Courbe des taux de la Confédération suisse.
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Certains éléments structurels ralentissent la conjoncture en Europe et contribuent également à faire pression sur les taux. Parmi ceux-ci nous retiendrons: le
ralentissement de la croissance démographique; une
spécialisation marquée des économies occidentales
dans le secteur des services dont le potentiel de gains
de productivité est faible; le ralentissement du grand
mouvement de délocalisation de la production occidentale vers les pays émergents; et finalement la lente
érosion de la classe moyenne dont la contribution en
termes de consommation fait aujourd’hui cruellement
défaut. La croissance n’est donc plus au rendez-vous
et le coût économique pour tenter de la stimuler devient
incroyablement élevé.
Dans ce contexte, les efforts entrepris pour relancer la
conjoncture sont quasiment sans effets. Les injections
de capitaux ne font que grossir le volume de liquidités
déjà très excédentaire. Et comme l’économie n’est pas
demandeuse, celles-ci se déversent en masse sur les
marchés financiers, faisant inexorablement pression à
la baisse sur le rendement du capital.
Les conséquences des taux négatifs sont multiples et
globalement délétères. Les modèles financiers permettant d’évaluer les actifs sont aujourd’hui perturbés. La
notion de taux hors risque – définie comme le rendement obtenu après avoir renoncé à toutes les primes de
risque – est aujourd’hui mis à mal. Ces taux servent de
base à l’ensemble des modèles de valorisation. Plus les
taux sont bas, plus la valeur estimée des actifs (actions
et immobilier par exemple) est censée être élevée.
Aujourd’hui l’intégration de valeurs négatives génère
des résultats déconnectés de la réalité. Le rendement
« hors risque » est devenu une « perte hors risque »,
une vraie gymnastique intellectuelle ! Il s’agit dès lors de
prendre du recul par rapport aux anciens repères.
Autres conséquences : des taux durablement négatifs
affecteront les retraites. Les rentes futures dépendent
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Source : Banque Bonhôte & Cie SA
de la rémunération des cotisations. Des rendements
négatifs signifieraient soit une réduction des prestations
vieillesses, soit une augmentation du taux d’épargne
pour pallier à ce manque. Pour les pouvoirs publics
une réduction des rendements des placements les privera d’entrées fiscales. Des taux négatifs sur l’épargne
laissent même entrevoir des déductions fiscales potentielles pour les contribuables ! Finalement le risque de
« l’aléa moral » – à savoir la propension à une gestion
budgétaire moins rigoureuse – augmente. En effet, difficile de résister à l’envie de s’endetter quand l’emprunt
devient gratuit voire même rémunérateur !
En imposant des taux négatifs sur les dépôts des
banques, la BNS aura cependant eu le mérite de
prendre les spéculateurs à contre-pied. Cette mesure
lui offre désormais un outil à « calibration variable »
pour contrer la cherté du franc suisse. Finalement, les
grands gagnants à court terme sont les actionnaires
puisque les actions se sont envolées vers des nouveaux plus hauts poussées par les flux de liquidités
tentant d’échapper aux rendements négatifs. Comme
disait Keynes: « L’excès de capitaux, c’est l’euthanasie
des rentiers ! »
Disclaimer
Ce document, purement informatif, se base sur des informations récoltées auprès de sources considérées comme fiables et à jour, sans garantie d’exactitude ou d’exhaustivité. Les marchés et produits financiers sont par
nature sujets à des risques de pertes importants qui peuvent s’avérer incompatibles avec la tolérance au risque du lecteur. Les performances passées reflétées dans ce document ne sont pas des indicateurs de résultats
pour le futur. Ce document ne constitue pas un conseil ou une offre d’achat ou de vente de titres ou de quelque produit financier que ce soit à l’intention du lecteur et n’engage ainsi en aucun cas la responsabilité de
la Banque. La Banque se réserve le cas échéant le droit de s’écarter des avis exprimés dans ce document, notamment dans le cadre de la gestion des mandats de ses clients et de la gestion de certains placements
collectifs. La Banque est une banque suisse soumise à la surveillance et à la réglementation de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Elle n’est ni au bénéfice d’une autorisation, ni surveillée par
un régulateur étranger. Par conséquent, la diffusion de ce document hors de Suisse, comme la vente de certains produits à des investisseurs résidents ou domiciliés hors de Suisse, peuvent être soumis à des restrictions
ou à d’éventuelles interdictions en vertu de lois étrangères. Il incombe au lecteur de se renseigner quant à son statut à cet égard et de respecter les lois et règlements qui le concernent. Nous vous conseillons de consulter
des conseillers professionnels qualifiés notamment en matière juridique, financière et fiscale pour déterminer votre position par rapport au contenu de la présente publication.
Me Pierre-Albert Vial
Tit. Brevet d’avocat, CFP, TEP
Administrateur-Délégué Bonhôte Trust SA
[email protected]
T. +41 32 722 18 41
Bonhôte Trust SA et Bonhôte Services SA sont
spécialisés en taxation et services juridiques pour
clients suisses et étrangers
Accords d’échange automatique d’informations et optimisation fiscale,
quelles mesures adopter ?
« Nothing is certain but death and taxes ! » En effet, comme
le dit cette boutade émanant de Benjamin Franklin, « Rien
n’est certain à part la mort et les impôts ! ».
Les récentes évolutions législatives en matière de
transparence fiscale, tant pour les personnes physiques
que pour les personnes morales, en sont la preuve
indéniable.
Suite au Forum fiscal mondial de Berlin du 29 octobre 2014,
55 pays se sont engagés à échanger des informations
fiscales de manière automatique dès 2017, alors que 34
autres pays, dont la Suisse, le feront dès 2018.
Le 19 mars 2015, la Suisse et le négociateur de l’UE ont
paraphé ledit accord. Ce dernier, soumis à l’approbation
individuelle des 28 Etats membres de l’UE et de la Suisse
(référendum facultatif pour ce dernier), devrait entrer en
vigueur dès le 1er janvier 2017 pour un premier échange
effectué en 2018. Concrètement, cela signifie que la
Suisse enverra automatiquement le relevé de tout revenu
généré dès le 1er janvier 2017 à l’autorité fiscale du pays
cosignataire du domicile du client. Cela concerne donc
tous les ressortissants de l’UE ayant un compte en Suisse
ainsi que les clients suisses au bénéfice d’un compte dans
un des 28 Etats membres. D’autres accords du même
type sont en cours de signature avec de nombreux pays
extra-européens.
Principal enseignement de ces nouvelles normes
législatives, chaque contribuable devrait s’assurer d’être
en conformité fiscale avant le 31 décembre 2016 au plus
tard. Pour y parvenir, la solution la plus simple, pour
certains (oublieux), est la déclaration spontanée. Celle-ci
est d’ailleurs souvent encouragée par des mesures
d’amnistie fiscale.
Les Etats appliquent le principe de la carotte et du
bâton: plus la déclaration spontanée est effectuée
rapidement, plus le montant imposé est bas. Cette fenêtre
d’opportunité se refermera très probablement à la fin
2016, étant donné que dès 2017 ladite déclaration ne sera
plus spontanée, l’échange étant devenu automatique. Il
convient donc d’agir sans attendre.
Pour les personnes étant déjà en conformité fiscale,
la question de l’optimisation fiscale reste légitime. En
effet, une multitude de mesures légales peut réduire la
facture fiscale et optimiser la situation des contribuables.
Parmi celles-ci, l’une est de ne pas se concentrer sur le
rendement brut, mais sur le rendement après impôt. Par
exemple, un dividende brut de CHF 100.- d’une action
suisse donne un résultat net de CHF 65.- après déduction
de l’impôt sur le revenu (35% en moyenne). D’autres types
de placement, entre autres certains fonds immobiliers,
distribuent des dividendes non soumis à l’impôt pour le
porteur de parts, d’où un rendement net supérieur. Ceci
s’explique par le fait que l’imposition est effectuée au sein
du fonds et non pas chez le porteur de part.
Chaque cas étant particulier, une discussion avec un
spécialiste en la matière serait judicieuse. Une planification
financière, fiscale et successorale professionnelle
permet de s’assurer une retraite confortable et d’éviter
d’amères et de souvent coûteuses tracasseries. Nos
juristes et fiscalistes professionnels, réunis au sein de
Bonhôte Services SA, se tiennent volontiers à votre
disposition pour ce faire.
Disclaimer
Ce document, purement informatif, se base sur des informations récoltées auprès de sources considérées comme fiables et à jour, sans garantie d’exactitude ou d’exhaustivité. Les marchés et produits financiers sont par nature
sujets à des risques de pertes importants qui peuvent s’avérer incompatibles avec la tolérance au risque du lecteur. Les performances passées reflétées dans ce document ne sont pas des indicateurs de résultats pour le futur.
Ce document ne constitue pas un conseil ou une offre d’achat ou de vente de titres ou de quelque produit financier que ce soit à l’intention du lecteur et n’engage ainsi en aucun cas la responsabilité de la Banque. La Banque se
réserve le cas échéant le droit de s’écarter des avis exprimés dans ce document, notamment dans le cadre de la gestion des mandats de ses clients et de la gestion de certains placements collectifs. La Banque est une banque
suisse soumise à la surveillance et à la réglementation de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Elle n’est ni au bénéfice d’une autorisation, ni surveillée par un régulateur étranger. Par conséquent, la
diffusion de ce document hors de Suisse, comme la vente de certains produits à des investisseurs résidents ou domiciliés hors de Suisse, peuvent être soumis à des restrictions ou à d’éventuelles interdictions en vertu de lois
étrangères. Il incombe au lecteur de se renseigner quant à son statut à cet égard et de respecter les lois et règlements qui le concernent. Nous vous conseillons de consulter des conseillers professionnels qualifiés notamment
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