mon ce au quotidien
Transcription
mon ce au quotidien
Votre lettre MON CE AU QUOTIDIEN L’essentiel sur la gestion de votre CE Janvier 2016 LES RISQUES URSSAF Quels risques pour le CE ? Comment s’en prémunir ? La période des fêtes de fin d’année étant traditionnellement l’occasion pour les CE de mettre en œuvre plusieurs activités sociales et culturelles (fêtes de Noël, chèques-cadeaux, voyages et séjours), il nous a semblé opportun de revenir sur les risques Urssaf liés aux activités des CE. Alors que tout avantage en nature versé à un salarié est en principe soumis à cotisations sociales, l’activité des CE constitue un gisement d’exceptions à cette règle. Si une tolérance administrative est mise en place pour les prestations des CE, celle-ci est soumise à de nombreuses conditions parfois peu évidentes à comprendre. Nous vous proposons un décryptage de ces règles afin de vous prémunir contre des risques Urssaf qui peuvent s’avérer coûteux pour un CE mal averti, ou mal préparé. Activités Sociales et Culturelles (ASC) : quelles exonérations de cotisations ? Concernant les activités proposées par le CE, depuis la lettre-circulaire ACOSS n° 86-17 du 14 février 1986 et par tolérance administrative, les CE ont la particularité de bénéficier d’exonérations de cotisations sociales sur : ● ● ● Les prestations en espèces ou en nature lorsqu’elles sont rattachées directement aux ASC du comité d’entreprise (participation aux vacances, réductions pour les voyages, la pratique sportive…). Les chèques-lire, chèques disques et chèques cultures, assimilés à des activités sociales et culturelles. Les bons d’achats octroyés pour certains évènements par lesquels les salariés sont concernés : mariage/pacs, naissance, départ en retraite, fête des mères et des pères, SainteCatherine, Saint-Nicolas, rentrée scolaire, le Noël des salariés et des enfants, dans la limite d’un seuil équivalent à 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale par évènement et par salarié concerné par l’évènement, soit 159 € en 2015. Des règles spécifiques s’appliquent si le seuil de 159 € est dépassé sur une année pour un ayant-droit. Rappel des principes généraux d’assujettissement aux cotisations sociales La définition de la base servant au calcul des cotisations sociales trouve sa référence dans l’article L. 242-1 alinéa 1 du code de la Sécurité sociale qui précise en deux mots, que toute somme ou avantage en nature versé à un salarié est soumis à cotisations sauf si son exonération est expressément prévue. En application de ce texte, la Cour de Cassation soumet à cotisations sociales les avantages alloués par les CE, à l’exception de ceux ayant le caractère de secours (qualifiés comme l’« attribution extraordinaire d’une somme d’argent ou d’un bien en nature en raison d’une situation particulièrement digne d’intérêt »). Mais le ministère et l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (caisse nationale des Urssaf) ont admis des tolérances concernant plusieurs prestations. Sont ainsi visés des avantages destinés, sans discrimination, à favoriser ou améliorer les activités extraprofessionnelles, sociales ou culturelles des salariés et de leur famille. Rappelons que lorsque le CE est employeur, il est soumis aux mêmes obligations que n’importe quelle entreprise en matière de cotisations sociales. www.semaphores.fr Mon CE au quotidien ● L’aide financière à des activités de services à la personne et de garde d’enfant hors du domicile des salariés à travers le chèque emploi service ou par une aide directe, dans la limite de 1 830 € par salarié et par année civile. 2 Janvier 2016 ● ● la retraite, en l’absence de justification de l’événement (acte de mariage) et d’un justificatif d’achat (facture). Avances, prêts aux salariés non récupérés. Exclusion de certains salariés (congés maladie, maternité) du bénéfice des prestations. En théorie, les Urssaf ne sont pas tenues d’appliquer ces exonérations car il s’agit de simples tolérances administratives. Quelques conseils pour minimiser les risques La discrimination dans le cadre des ASC : un facteur de risque de redressement Urssaf ● Les tribunaux caractérisent l’ASC comme une activité « non obligatoire légalement, exercée principalement au bénéfice du personnel de l’entreprise, sans discrimination, en vue d’améliorer les conditions collectives d’emploi, de travail et de vie du personnel au sein de l’entreprise ». Si le CE introduit une différenciation de traitement dans l’organisation de ses activités sociales et culturelles, il doit la baser sur des critères objectifs, non-discriminatoires, dont la réalité et la pertinence peuvent être contrôlées. La discrimination consiste à favoriser ou défavoriser quelqu'un, en raison de certaines de ses caractéristiques ou de certains de ses choix personnels. En cas d’utilisation d’un critère discriminatoire, considérant que l’activité ne correspond plus à la définition d’une ASC, l’Urssaf peut décider de redresser le CE en réintégrant dans l’assiette des cotisations les activités sociales et culturelles concernées. Les risques de redressement liés aux discriminations ont été confirmés par la réponse à la question n° 43931 du 6 mai 2014, adressée au ministre du Travail : la différence de traitement entre les salariés au regard d'un même avantage doit être fondée sur des raisons objectives et pertinentes, ce qui n'apparaît pas, sous réserve de l'appréciation souveraine des tribunaux, compatible avec des critères en lien avec l'activité professionnelle tels que l'ancienneté ou la présence effective des salariés dans l'entreprise ». Ces deux derniers critères doivent donc être utilisés avec précaution. Quelques exemples de redressement Urssaf : ● ● ● Absence de critères d’attribution de chèques vacances. Versement de primes de garde d’enfants à des enfants de plus de six ans. Redressement de participations financières à l’occasion d’évènements, tels que le mariage ou Afin de se prémunir du risque Urssaf, plusieurs mesures peuvent être mises en place par le CE. ● ● ● Mettre en place des procédures claires d’attribution des ASC : le CE devra démontrer que les procédures et les règles d’attribution sont formalisées. Les dossiers d’attribution contenant les justificatifs fournis par le salarié, les preuves de la réalité des contrôles effectués par le CE et les documents émis par le CE devront donc être conservés. Instaurer des critères d’attribution ou de participations fondées sur des critères tels que les ressources ou le quotient familial. Assurer une tenue rigoureuse de la comptabilité avec les pièces justificatives à l’appui de toutes les écritures, afin d’éviter que le contrôleur considère que la comptabilité présente des anomalies entravant le contrôle et soumette le CE à une taxation forfaitaire. Il peut être sécurisant pour le CE de se faire accompagner dans la tenue de ses comptes afin de limiter ce risque. Assurer un suivi permanent du cumul des avantages soumis à un seuil, par exemple les aides financières à des activités de service ou de gardes d’enfants exonérées dans la limite de 1 830 € par employé par année civile. Le contrôle URSSAF : quelles obligations ? Tout d’abord, notons que des obligations minimales sont fixées pour les CE en matière de communication de documents à l’entreprise : le CE est par exemple tenu de faire connaître mensuellement à l’employeur les sommes versées aux salariés et soumises à cotisations. C’est à l’employeur d’assurer les déclarations et le versement des cotisations sociales. Lors d’un contrôle, le comité est tenu de mettre à la disposition de l’entreprise les documents comptables nécessaires à l’accomplissement de celui-ci. Rappelons notamment que le CE ne peut pas s’opposer à la transmission de l’identité des bénéficiaires et des conditions d’octroi des ASC en invoquant le respect de la vie privée. Les contrôles sont par ailleurs limités dans le temps par le délai de www.semaphores.fr Mon CE au quotidien reprise des cotisations qui comprend les trois dernières années civiles et l’année en cours : le CE doit donc garder les justificatifs pendant 4 ans : liste des bénéficiaires, catalogue des prestations, critères d’attributions, justificatifs fournis par les salariés, factures d’achats, feuilles d’émargement, etc. Au niveau juridique, c’est l’entreprise qui est contrôlée par l’Urssaf, et non le Comité. L’Urssaf demande cependant fréquemment à contrôler la comptabilité du CE, pour analyser si les avantages alloués dans le cadre des ASC sont susceptibles d’être soumis à cotisations. Dans le cadre de ses contrôles, l’Urssaf traite généralement avec le trésorier du CE. Si l’inspecteur de l’Urssaf décide d’un redressement, celui-ci sera notifié à l’entreprise, qui en informera le CE. L’employeur est seul débiteur des cotisations sociales et devra donc s’acquitter du redressement. Pour autant, il peut dans certains cas se retourner ensuite contre le CE pour lui demander tout ou partie du remboursement. La Cour de Cassation a rappelé que l’employeur peut demander à son comité d’entreprise le remboursement des cotisations qu’il a versées à l’Urssaf, l’initiative du comité d’entreprise ne pouvant avoir pour conséquence d’augmenter indirectement la contribution patronale au financement des activités sociales et culturelles prévues par le Code du Travail ou la convention collective. 3 Janvier 2016 Les risques Urssaf peuvent donc s’avérer coûteux pour un CE mal averti. L’anticipation est de mise et un expert-comptable spécialisé peut vous aider en réalisant un diagnostic de vos activités sociales. N’hésitez pas à contacter Sémaphores et ses professionnels spécialisés dans l’accompagnement des Comités d’Entreprise ! Votre contact Arnaud LARGIER Directeur du département CE Sémaphores 📱📱: 06 71 10 04 42 @ : [email protected] RDV le mois prochain Le trésorier du CE : Quels enjeux ? Quelles responsabilités ? www.semaphores.fr Mon CE au quotidien 4 Janvier 2016 SEMAPHORES est la branche du Groupe Alpha spécialisée sur la gestion et comptabilité des Comités d’Entreprises. Au-delà de la mission de présentation des comptes, Sémaphores peut vous accompagner dans la mise en conformité de votre comité notamment au travers des missions suivantes : ● « Diagnostic Flash » de votre comité ● Assistance tout au long de l’année au trésorier ● Détermination des informations financières et ● ● ● ● ● ● qualitatives à inclure dans le rapport de gestion Audit/redéfinition de votre comptabilité analytique Audit des conventions existantes entre le CE et ses membres Vérification de la conformité des dépenses du CE à son objet et à la réglementation (séparation budgétaire, règles URSSAF, règles fiscales, etc.) Actualisation du règlement intérieur (nomination du trésorier, contenu du rapport de gestion, fonctionnement de la commission des marchés, modalités d’approbation des comptes, etc.) Préparation, le cas échéant, à l’audit légal du CE par un commissaire aux comptes en réalisant un « audit à blanc », en procédant à la redéfinition des procédures et des règles de contrôle interne, en préparant la justification des comptes Audit de fraude Paris Lyon Arnaud LARGIER 📱📱: 06 71 10 04 42 @ : [email protected] Guillaume SAUVAGE 📱📱: 06 75 60 08 40 @ : [email protected] Florence MARGARITA 📱📱: 06 30 30 35 92 @ : [email protected] Aurélien HINARD 📱📱: 06 08 37 05 70 @ : [email protected] Pascale TORRALBA 📱📱: 06 81 44 29 45 @ : [email protected] Lille Pierre BULTEAU 📱📱: 06 63 78 97 34 @ : [email protected] Metz Alpha NIANG 📱📱: 06 18 13 66 42 @ : [email protected] Rouen Sophie GERME 📱📱: 07 64 09 38 43 @ : [email protected] Nantes Montpellier Sabine MULLER 📱📱: 06 70 79 30 57 @ : [email protected] Marseille Estelle GELIN 📱📱: 06 86 63 18 89 @ : [email protected] Toulouse et Bordeaux Géraldine OUMANSOUR 📱📱: 06 81 75 50 02 @ : [email protected] Ile de La Réunion Olivier MALIE 📱📱: +262 6 92 53 78 46 @ : [email protected] Manuel FRUCHAUD 📱📱: 06 74 29 69 60 @ : [email protected] www.semaphores.fr