Revue de presse hebdomadaire

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Revue de presse hebdomadaire
 Revue de presse hebdomadaire
Période couverte : du 24 au 28 novembre 2014
Thèmes abordés :
Articles sur les VMF
→ Fondation VMF ……………………………………………………..p2-5
→ Revue VMF ………………………..………..………………………p6-8
Patrimoine ………………………..……………..…………..……………p9-26
Culture – Tourisme …………………………………………………….p27-29
Développement durable – Énergies renouvelables ………………..p30-31
Mécénat – Partenariats ………………………………………………..p32-34
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Articles sur la fondation VMF 2
26 NOV 14
Quotidien
OJD : 178584
Surface approx. (cm²) : 24
28 RUE MOREL LADEUIL
63000 CLERMONT FERRAND - 04 73 17 17 17
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VILLEMONT FAIT UN CARTON. 10.000 €
étaient demandes. 41.000 € ont finalement
été collectés ! La campagne de financement
participatif en faveur du château de Villemont, lancée par la Fondation VMF sur le
site de crowdfunding Ulule, a dépassé toutes
les attentes. Grâce à cette mobilisation, le
fronton sculpte du château pourra être restauré et les maçonneries de la partie centrale du corps de logis seront stabilisées. Les visiteurs pourront ainsi traverser et apprécier
le hall central du château, en toute sécurité. •
FONDATIONVMF
4045712400508/MRT/ATA/2
Tous droits réservés à l'éditeur
f77075d05210550952cb4e54ca0b55b93573ed048153474
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27 NOV 14
Hebdomadaire
OJD : 15631
Surface approx. (cm²) : 67
33 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE BP 29
26216 MONTELIMAR CEDEX - 04 75 00 84 00
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BONNE NOUVELLE
• OPPÈDE-LE-VIEUX
La forteresse collecte
plus de 20 DOO euros
La collecte en faveur de la forteresse d'Oppède-le-Vieux, dans
le Vaucluse a réunie plus de
20 DOO euros. Cette forteresse
médiévale avait été sélectionnée
par la Fondation VMF pour participer à la seconde édition de
FONDATIONVMF
8241912400508/MTH/AHR/2
Tous droits réservés à l'éditeur
l'opération de crowdfundmg
Fous de Patrimoine. Des travaux
d'urgence, ainsi qu'une étude
complète doivent être menés
pour permettre l'ouverture en
toute sécurité du site au public.
Grâce à cette mobilisation, des
travaux d'urgence vont pouvoir
être menés sur l'entrée du site et
notamment la consolidation de
ses murs.
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25 novembre 2014
Patrimoine : 20 000€ récoltés pour la forteresse
Mardi 25/11/2014 à 06H55 Oppède Après huit semaines de collecte, la Fondation VMF (Vieilles
maisons françaises) a pu réunir plus de 132 000 euros pour la
sauvegarde et la restauration de quatre édifices patrimoniaux à
travers la France, dans le cadre de l’opération de mécénat "Fous de
patrimoine". Parmi ceux-ci, la forteresse d’Oppède-le-Vieux a
collecté, à elle-seule, plus de 20 000 euros, "soit deux fois l’objectif
initial affiché de 10 000€.
La Provence
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Articles sur la revue VMF 6
21 NOV 14
LA MARNE VITICOLE
Mensuel
2 RUE LEON PATOUX
51664 REIMS CEDEX 2 - 03 26 04 75 20
Surface approx. (cm²) : 39
N° de page : 24
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L'architecture rémoise
fascine les VM F
Les VMF -association des
Vieilles Maisons Françaises, qui
se consacre à la sauvegarde
et à la mise en valeur du patrimoine-, a mis en lumière la
ville de Reims dans son numéro 258, du mois de novembre,
à l'occasion du centenaire de la
Première guerre mondiale.
Dans ce magazine, une large
place est consacrée aux éléments qui font la renommée
et le rayonnement international
de la Cité des Sacres : la cathédrale Notre-Dame, l'épopée
du champagne - en particulier
des grandes maisons -, et bien
d'autres reportages richement
illustrés tout au long des
49 pages qui constituent ce
dossier.
A découvrir en kiosques ou
sur www.vmfpatrimoine.org.
98 pages, 9,70 euros.
VIEILLES
3584512400505/VAG/MMS/3
(c) Argus de la Presse 2014
887b459253806709d28d4f64c70ac5233c02c05f51554a1
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22 novembre 2014
Un numéro des Vieilles Maisons françaises très rémois
Publié le 22/11/2014
Par Yann Le Blévec
REIMS (51). Le numéro de novembre de la revue des Vieilles Maisons françaises consacre pas moins de cinquante pages à la cité des
sacres, entre vitraux, champagne et Art déco.
Quoi de mieux que la maison des comtes de Champagne pour le lancement d’une telle revue ? Les Vieilles Maisons françaises frappent
fort en effet en cette année de centenaire 14-18 : elles proposent un dossier spécial de 50 pages sur la ville des sacres dans leur numéro de
novembre. Nicole Besançon, déléguée pour la Marne, et Philippe Toussaint, président, entre autres, sont venus le présenter. « Je suis ému
de me retrouver dans cette maison Taittinger qui est une sorte de miracle historique », a précisé Philippe Toussaint. Comme l’a confirmé
Clovis Taittinger, sa famille ayant fait l’acquisition de la demeure de Thibaut IV dans les années 30, c’est l’une des plus vieilles maisons
(XIIIe siècle) encore debout, après la destruction quasi totale de la ville pendant la Première Guerre mondiale. Elle est située au cœur
d’un quartier ancien, avec l’hôtel Le Vergeur, la place du Forum, la rue de Tambour où se trouvaient de nombreux commerces.
C’est le paradoxe de la ville mis en avant dans la revue. « Ex-capitale romaine, cette cité qui fut un haut lieu d’histoire se singularise par
un urbanisme moderne. » Reims, c’est évidemment sa cathédrale, là où trente-trois rois furent sacrés. Mais c’est aussi une révolution
industrielle au XIXe siècle. « En moins de cent ans, la ville passa de 30 000 à 120 000 habitants, avant d’être dramatiquement frappée
par la Première Guerre mondiale », indique dans la revue Patrick Demouy, professeur à l’université de Reims. Il y a un avant et un après
la guerre. Un drame qui est aussi une force pour la ville avec l’un des plus beaux patrimoines Art déco, une structure urbaine différente
d’autres villes… « On peut se promener pendant des heures à Reims qui a inventé le patrimoine de demain », explique Jean-Baptiste
Rendu, rédacteur-en-chef de la revue.
La cité des sacres est aussi celle du champagne, né selon la légende de la double fermentation tentée par Dom Pérignon, la tradition
verrière, les gravures de Dürer… Le tout se découvre au fil des pages. En attendant, l’association des Vieilles Maisons françaises, ce sont
aussi des passionnés du patrimoine, « qui doit être un enjeu partagé », insiste Philippe Toussaint. Il revient sur la loi de 1913 relative aux
monuments historiques, très précieuses mais qui comportent des lacunes. « Le petit patrimoine reste à l’écart de toute protection. »
Philippe Toussaint regrette encore certaines mesures qui ne tiennent pas compte de la spécificité du patrimoine. « Je pense par exemple à
la loi sur la transition énergétique. Vous imaginez la demeure des comtes de Champagne isolée par l’extérieur ! » Enfin, le président des
Vieilles Maisons regrette la disette des finances publiques, « alors que le patrimoine, ce sont des milliers d’emplois non délocalisables ».
L’association dispose d’une fondation pour soutenir des projets de rénovation ou d’entretien. « On a aussi lancé récemment un appel sur
internet qui nous a permis de récolter quelque 100 000 euros au profit de quatre sites. »
Revue VMF nº258 en vente au prix de 9,7 € dans les maisons de la presse, en kiosque et sur www.vmfpatrimoine.org.
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Patrimoine 9
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Trimestriel
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VOIR LA BEAUTE
« Ouvrons les yeux !» Sous ce titre incantatoire,
nous voilà interpellés cet automne par Jack Lang
dans son dernier ouvrage, sous-titré La nouvelle
bataille du patrimoine. Personnalité éminente qui
séduit ou agace, c'est selon, l'ancien ministre de
la Culture des années Mitterrand touche juste, en
appelant à un sursaut de mobilisation, mais aussi
à un regard neuf, re-posé sur nos monuments
et nos paysages. On pardonnera à l'homme
politique de croire qu'il s'agit là d'une nouvelle
bataille : chaque délégué, chaque adhérent,
chaque ami du patrimoine le sait, c'est un combat
quotidien, continu, permanent - la SPPEF le mène
depuis plus d'un siècle. «Quoi de neuf? ce qu'on
a oublié», dit le poète... Ne boudons pas notre
plaisir, cependant : lire sous la plume de M. Lang
l'apologie du petit patrimoine, le voir dénoncer
le saccage imbécile des églises de nos villages,
déplorer la détresse d'une France sacrifiée
aux profits égoïstes et bardée de panneaux
publicitaires, évoquer iiiême notre action rue
des Cannes à Orléans, rappelle opportunément
qu'il existe des personnalités publiques capables
de ressentir encore une émotion, support
d'une saine colère. Depuis quèlques mois, il est
beaucoup question de nouvelles lois, de nouveaux
règlements, de nouvelles normes, de nouveaux
progrès, de réformes, de plans X et de gestes
Y : nous serions heureux si, dans tout ce fatras
engendré par le bougisme administratif de nos
élites, la beauté trouvait quelque place, pouvait
même faire entendre une douce mélopée à nos
oreilles fatiguées.
Au fond, il y a quelque chose d'émouvant à
voir cet ancien ministre qu'on a tant accusé de
favoriser la création au détriment du patrimoine,
venir s'asseoir parmi nous, simplement, en
revenant à l'essentiel, dans un texte court, clair et
inspire. Lorsqu'on évoque les ministres successifs
de la Culture, dont la liste s'allonge à mesure
que leur majesté diminue, on cite volontiers en
parallèle André Malraux et Jack Lang. C'est qu'ils
avaient des moyens, des idées et enfin, ce point
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est capital, l'oreille du prince. Trois conditions
sine qua non pour occuper efficacement la rue de
Valois, et qui expliquent les déconvenues que nous
éprouvons régulièrement avec les successeurs de
ces deux-là. La SPPEF sait bien, forte de sa longue
expérience, qu'il ne faut pas être déçu par des
gens qui ne peuvent que décevoir. Sortons de
notre rapport infantile à la politique à l'ancienne
pour nous emparer, comme citoyen, de l'empire
démocratique qui s'ouvre à nous.
Cette année encore, nous avons pu mesurer
combien nos combats étaient justes et porteurs
d'une défense du Bien commun. Et notre
politique de recours a montre sa pertinence, après
la victoire éclatante que la SPPEF a remportée le
13 mai dernier dans l'affaire de la Samaritaine,
qui nous opposait à un puissant groupe financier
soutenu par la mairie de Paris et le ministère de la
Culture, as usual. L'annulation du permis litigieux
que nous avions déféré à la censure du Tribunal
administratif de Paris montre qu'il existe une voie
pour l'indépendance. Renvoyée en appel, cette
affaire, quelle qu'en soit l'issue, laissera des traces
en montrant notre combativité.
D'ailleurs, il est instructif de revenir sur les
réactions qui ont suivi cette victoire que nul
n'attendait. Passons sur la campagne de presse plus
ou moins spontanée, dont le bel unanimisme est
évidement suspect et qui nous a obligés à publier
des droits de réponse en forme de mise au point.
La Ville a immédiatement réagi en disant qu'il
fallait changer le PLU, et en tentant de museler
la Commission du Vieux Paris, seul organisme
d'experts à avoir clairement dit qu'il s'agissait d'un
mauvais projet destructeur pour le patrimoine
urbain de la capitale. Comme on l'imagine, les
juges ont été moqués comme les associations,
accusées sans rire de précipiter la France dans la
«décadence» ! Cette rhétorique de grosse caisse
ne nous impressionne guère, qui révèle la faiblesse
de nos adversaires. Leur agressivité montre surtout
combien l'opération qu'ils vantent comme une
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L'escalier d'honneur de la Bibliothèque nationale, vu depuis le vestibule bas. Photo Alain Goustard/BnF
révolution esthétique est d'abord le cache-sexe
d'un business très traditionnel.
Quant à croire qu'il s'agit d'un combat des
anciens contre les modernes, mieux vaut en
rire. C'est plus simplement un combat contre
une forme primaire d'architecture moderne,
celle de l'édifice-vedette, ou plutôt «célibataire»
(Alexandre Melissinos), incapable d'être autre
chose qu'un geste sans lien avec la ville, symbole
cruel d'une société égoïste et en morceaux.
L'architecture
contemporaine
est diverse,
heureusement, ct ne se résume pas au coup
médiatique, si beau fût-il.
Pendant que les associations tentent de faire
respecter la loi et les règles qui valent pour tous les
citoyens, l'Etat s'est lancé dans des modifications
hasardeuses des lois existantes, à l'œuvre
depuis l'an dernier. Du côté de l'Ecologie, la loi
«biodiversité» contient des mesures très graves,
tant par l'affaiblissement de la loi de 1930 avec
la modification du régime des sites inscrits, qu'en
mettant en place de nouvelles normes d'isolation
des bâtiments, qui condamnent à court terme
tout le second œuvre, voire les façades! Quant
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à la filière éolienne, cette énergie sale qui ne
fonctionne pas et coûte cher, elle continue
d'être portée haut et fort par les gouvernements
successifs, sans réel débat. Côté Culture, jamais
en reste, le ministère a toujours dans ses tiroirs
le grand projet de «loi patrimoine», qui devait
s'apparier avec une autre sur la création... C'est
désormais, aux dernières nouvelles, un seul texte
qui serait présente au Parlement, s'il y arrive. La
SPPEF, avec ses partenaires du G-8, a été associée
à ces réflexions et concède qu'il y a de bonnes
choses dans ce texte, ainsi sur la protection
des ensembles mobiliers, ou encore sur celle
des domaines nationaux, si convoités. Mais elle
rappelle aussi sa position constante : ne touchons
pas aux lois qui fonctionnent, simplifions, peutêtre - le mot est à la mode -, mais sans amoindrir
notre système de protection, qui ne s'use, selon
la fameuse formule, que si l'on ne s'en sert pas.
Le patrimoine doit être une addition, pas une
soustraction.
De plus en plus, dans notre société en crise,
il est question d'économies, de recyclage et de
développement durable. Voilà qui est bel et
bon, mais qu'est-ce que le patrimoine sinon un
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héritage durable naturellement ? Pourquoi raser
les maisons de la rue dcs Carmes, au lieu de les
rendre à la vie et aux habitants ? Pourquoi détruire
l'escalier de la Bibliothèque nationale, protége au
titre des MK, en parfait etat, pour le remplacer
par... un autre escalier ? Pourquoi saccager le
jardin botanique des serres d'Auteuil pour édifier
un court de tennis à usage intermittent ? Pourquoi
bétonner le pied du Mont Saint-Michel, alors
qu'on prétendait en refaire une île baignée par
la mer ? Contradictions ! Elles montrent qu'on ne
change pas aisément de paradigme économique et
de mentalité, et que la distance est encore grande
entre une sociéte du gaspillage et un monde
respectueux des environnements bâti et naturel.
Cette mutation a été accomplie, à grands coups
de déclarations médiatiques, par Rem Koolhaas,
lors de la dernière Biennale d'architecture de
Venise. Auteur du célèbre et controversé «Fuck the
context », qu'il est sans doute inutile de traduire ici,
le voilà revenu à de bons sentiments et soucieux
de l'environnement architectural de ses œuvres,
ainsi que de la culture locale, des typologies
et dcs matériaux. Son intervention en cours à
Paris aurait-elle transformé le loup arrogant de
la modernité en agneau sensible à la beauté des
héritages ? On connaît le talent des architectes
pour se payer de mots et de beaux discours mais, là
encore, comment ne pas se réjouir de cet heureux
retour à la raison et de cet hommage au sens ?
Vieille dame très digne, la SPPEF a l'avantage de
n'être pas impressionnable et de préférer le temps
long à la mousse médiatique, qui défera demain
sans états d'âme ce qu'elle fait aujourd'hui. C'est
aussi pour cette raison que, dans ce nouveau
numéro de notre revue, plus riche et plus beau
encore que l'an passé, nous avons tenu à rendre
hommage à un de nos anciens auteurs, engagé
dans la Grande Guerre qu'on commémore
cette année. Il se battait il y a un siècle, tout en
ne cessant de penser aux arbres et aux paysages,
victimes eux-aussi de la grande boucherie.
Pensez à lui en lisant ses lignes émouvantes,
écrites peu avant de tomber et de faire corps, au
sens premier, avec la terre. Mort pour la France, la
belle France, le plus sacré des titres de gloire.
Alexandre GADY
Président
La plateforme d'arrivée au Mont Saint-Michel en septembre 2014. Photo Inès et Toun tebrec
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23 novembre 2014
Vers une protection des vestiges de l’abbaye de Grandmont au titre des
monument historiques
Erigée en 1825, on y voit 2 têtes d’ange du monastère et un reliquaire du saint.? - photo j. leplant
Les vestiges de l’abbaye de Grandmont seront-ils protégés au titre des monuments historiques ? Le 26 novembre, la commission
régionale du patrimoine et des sites (CRPS) rendra son avis . Cette étape essentielle est le fruit d’une longue et belle histoire.
Lancé dans une superbe randonnée autour du village de Grandmont, sur la commune de Saint-Sylvestre, qui irait imaginer qu'il chemine
sur quantité de "pierres précieuses" ? Peu de monde. La nature a presque tout recouvert des vestiges de l'abbaye de Grandmont, laissant
seulement apparaître une petite partie de son mur d'enceinte.
Découvertes : un squelette et les fondations d'une église médiévale
Pourtant, le lieu correspond à l'épicentre de l'ordre monastique grandmontain. Né en Limousin au Moyen Age, il rayonna en Europe
jusqu'à sa dissolution avant la Révolution (voir ci-contre). En raison de son grand intérêt historique, des fouilles ont été réalisées sur ce
site en 2013 et 2014.
Ces chantiers ont été dirigés par Philippe Racinet de l'Université de Picardie, spécialiste en histoire médiévale et archéologie. Ils ont été
financés par la DRAC, direction régionale des affaires culturelles, mais aussi la SASSAG, société des amis de Saint Sylvestre et de
l'abbaye de Grandmont. Ses membres sont mobilisés de longue date pour transmettre son histoire. L'engagement de ces hommes et
femmes est à l'origine des actuels travaux de recherche et valorisation.
« Dès sa création en 1934, le but de la SASSAG était de faire connaître l'histoire de l'abbaye mais aussi la réalisation de fouilles ! »,
raconte Jean-François Mougnaud, son président. Il le sait bien, puisque son grand-père, qui vivait à Grandmont, fut le premier président
de cette société. Un oncle lui succéda, avant que Jean-François Mougnaud soit à son tour sollicité. Ce Parisien, qui a sa maison de famille
à Grandmont, y vient chaque mois d'août pour raconter au public l'histoire de l'abbaye.
Cette affaire de "vieilles pierres" a aussi une dimension très humaine. L'association compte 200 adhérents. Certains vivent sur place,
d'autres ailleurs en France, voire à l'étranger. Si le site reste méconnu du grand public, il suscite, une fois découvert, passion et
engagement.
« Grandmont est la terre de mes racines. Même si je vis entre l'Espagne et le Cap de Bonne Espérance, je tiens à aider l'association car
elle 'uvre pour faire connaître ce patrimoine extraordinaire, avec beaucoup d'énergie », affirme Virginie Thierry.
Générosité, volonté
Hormis dans certains cas, la demande de protection au titre des monuments historiques doit émaner du propriétaire des lieux. Grâce à de
généreuses contributions, la SASSAG a pu participer au financement des fouilles mais aussi acquérir sept parcelles. Deux lui ont été
offertes par les familles Tournaud et Belzanne.
« Faire ces dons nous a paru naturel, car ces vestiges témoignent d'un grand passé », affirment ces familles. D'autres débroussaillent le
site avant la venue des archéologues. « Je le fais car ce patrimoine, qui a aussi une dimension spirituelle, m'impressionne », confie JeanRichard Mausencal.
Il aura donc fallu 79 ans pour que des fouilles commencent à Grandmont. Elles ont mis au jour les fondations et le chevet de l'église
médiévale de l'abbaye, ainsi que trois tombes. L'une contenait des ossements. « Grâce à une bague et des restes de sandales, les
spécialistes ont identifié le squelette d'un évêque de Cahors mort à Grandmont vers 1330 », explique Jean-François Mougnaud.
La protection demandée (voir ci-contre) pourrait favoriser les travaux de cristallisation des vestiges, permettant de les consolider. Ne
pourraient-ils ainsi devenir de plus en plus visibles ?
Et pourquoi pas un musée à Grandmont ? « C'est sûr, il faudra un jour pouvoir montrer toutes ces découvertes ! On n'ose pas encore y
penser, en rêver… », sourit le président de la SASSAG. Peut-être ne faudra-t-il pas attendre 79 ans. Qui saitæ
Muriel Mingau
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24 novembre 2014
Les églises de la ville en grand péril
Publié le 24/11/2014
Carcassonne (11) - Vie associative
Les Amis de la ville et de la Cité de Carcassonne se sont réunis jeudi à la salle Joë-­‐Bousquet en assemblée générale. / Photo DDM, Jean-­‐Luc Bibal L'association des Amis de la ville et de la Cité de Carcassonne, était, jeudi en fin de journée, réunie en assemblée générale dans la salle
Joë-Bousquet. L'occasion de faire un bilan des activités et d'évoquer le programme culturel que l'association compte développer dès le
début de l'année prochaine. Présente lors de cette réunion, la première adjointe au maire de Carcassonne en charge de l'urbanisme et du
patrimoine, a évoqué les travaux que la ville sera contrainte d'engager sur les églises des Carmes et Saint Vincent. Deux édifices mal en
point. L'église dédiée au saint patron des vignerons présente de singulières faiblesses sur l'ensemble de sa structure. «Elle est très
délabrée», souligne l'élue, mais avant d'entamer des travaux, nous souhaitons établir un diagnostic complet.»
L'adjointe s'attend à des surprises, quant au coût des travaux de restauration, il devrait atteindre des sommets. Pour faire face aux
dépenses, l'élue a évoqué la participation des habitants de la ville et la création d'une fondation ouverte au mécénat d'entreprise.
Présent dans la salle Joë-Bousquet, l'élu en charge de la Cité a profité de l'occasion pour rappeler, que les 6 et 7 décembre, la tour du
Trésau accueillerait une expo photographique, retraçant la vie au quotidien de la Cité entre 1904 à nos jours. L'exposition sera ensuite
déplacée à la villa Saint-Michel et restera visible jusqu'à la fin du mois.
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Novembre 2014
LE THEATRE ANTIQUE D’AIX-EN-PROVENCE POURRA T-IL ETRE SAUVE ?
A Aix-en-Provence, il y a 10 ans, à la suite de travaux, on découvrait enfoui sous plusieurs mètres de terre un théâtre antique comparable
à ceux d’Arles ou d’Orange ou de Nîmes. Après 9 mois de fouilles, les archéologues mettaient au jour des gradins, des murets et divers
vestiges architecturaux. Cela n’était qu’une partie d’un tout beaucoup plus vaste.
Faute de projets jugés sérieux à l’époque et sans doute de financements conséquents, il était décidé de tout abandonner. Le théâtre était de
nouveau recouvert de terre.
Mais cette année, la municipalité de la ville vient de décider de relancer et de développer ce projet. Et par manque de financement
propres, elle a décidé de faire appel à des partenaires privés ou publics.
Des mécènes notamment américains auraient déjà pris contact avec la ville d’Aix pour contribuer à la renaissance d’un site qui viendra, si
l’on peut dire "apporter sa pierre" à la collection déjà importante de monuments de l’Antiquité dans la région.
Les travaux pourraient commencer d’ici à dix ans.
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22 novembre 2014
Projet contesté d’incinérateur géant à Echillais (Charente-Maritime)
par admin publié le 22 novembre 2014 Projet de nouvel incinérateur à Echillais (Charente-­‐
Maritime) de 41 m de haut. Photo : Syndicat intercommunal du littoral La SPPEF, par l’entremise de son délégué, a émis, lors de l’enquête
publique, un avis défavorable au projet d’un nouvel incinérateur à
Echillais (Charente-Maritime). Elle se trouve confortée dans sa
position, qui pourrait être considérée comme « purement esthétique »,
par l’avis également négatif d’autres associations telles que Pays
rochefortais Alert, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et par un
groupe indépendant d’une centaine de médecins du Pays rochefortais.
Tous s’investissent pour des raisons écologiques, économiques et
sanitaires.
Photomontage de l’incinérateur avec le transbordeur. Source : association Pays Rochefortais Alert L’opération «Grand Site » est en cours d’étude avec, si elle se réalise,
d’importants avantages touristiques et économiques dans une nature et des
paysages préservés. Comment y intégrer un « centre multifilières » de 41 m
de haut (47 m avec la cheminée) au lieu de 16 actuellement, de 22.500 m² au
lieu de 2.000, et près de 100.000 tonnes de déchets (au lieu de 40.000) ?
Site sensible dans lequel l’incinérateur doit s’insérer. Photo : commune d’Echillais Les deux sites « Natura 2000″ proches seraient touchés ; les
monuments classés (église d’Echillais, pont transbordeur)
affectés ; les vents d’ouest dominants conduiraient à une
importante pollution à Echillais-Rochefort et sur de grands
espaces environnants ; les eaux de la Charente, très polluées, affecteraient gravement le bassin conchylicole de Marennes-Oléron, les
eaux de baignade du secteur et le futur parc marin ; la rotation des véhicules transportant les déchets du tiers du département à Echillais
entraînerait d’importants rejets de CO2.
Pont transbordeur du Martrou (Rochefort-­‐Echillais). Classé monument historique le 30 avril 1976 ; label patrimoine du XXe siècle Il faudrait avant tout préciser la position de la Communauté d’Agglomération Rochefort
Océan (CARO). Elle s’est engagée dans l’opération « Grand Site » mais déclare par
ailleurs que « la logique de cette opération n’est pas de stopper tous les projets
industriels » (Sud-Ouest du 15 novembre 2014). Celle du Syndicat Inter-communautaire
du Littoral (SIL) devrait, elle aussi, être éclaircie. Comment peut-on vouloir construire un
hyper-incinérateur polluant et très coûteux et être candidat à l’appel à projets « Territoire
zéro gaspillage zéro déchets » lancé par le ministère de l’Ecologie (Sud-Ouest du
30 septembre 2014) ? Il convient de prendre le problème à la source et d’inciter les
habitants à réduire leurs déchets (la Ville de La Rochelle s’oriente actuellement vers cette
politique de tri des déchets à la source). Les expériences dans ce domaine dans d’autres régions et à l’étranger sont concluantes et
beaucoup moins coûteuses, l’estimation « actuelle » du projet d’incinérateur à Echillais est de 82,5 millions d’euros, sa remise aux
normes ainsi que celle d’Oléron ayant déjà coûté 15 millions d’euros.
Marc Fardet, délégué de la SPPEF pour la Charente-Maritime (1, rue Lesson, 17300 Rochefort)
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21 novembre 2014
Le Château de Rentilly, l'autre lieu du Frac Ile-de-France
Publié le 21.11.2014
Photo : Martin Argyroglo. © Bona-Lemercier/Alexis Bertrand/Xavier Veilhan
(ADAGP, Paris, 2014.)
Ecrin onirique pour l’art contemporain, délicat et radical à la fois, le Château de
Rentilly, inauguré samedi 22 novembre par Fleur Pellerin, devient le deuxième lieu du
Frac Ile-de-France. Entretien avec le plasticien Xavier Veilhan, l'un des concepteurs de
cette réhabilitation à l'identité visuelle très forte.
Au terme d’une incroyable métamorphose qui en fait à la fois une œuvre d’art et un lieu
dédié à l’art contemporain, le Château de Rentilly sera inauguré samedi 22 novembre.
Fruit de la volonté commune de la Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire
et du Fonds régional d’art contemporain d’Île-de-France dont il devient le deuxième
lieu d’exposition, il devrait rapidement s’imposer comme un lieu phare de la scène artistique. Aux commandes de cette réhabilitation aux
côtés des architectes Bona-Lemercier et du scénographe Alexis Bertrand, Xavier Veilhan une nouvelle fois étonne : l’édifice est doté
d’une façade-miroir qui reflète le parc qui l’entoure pour devenir une sculpture à l’échelle du bâtiment. Réalisée dans le cadre d'une
commande publique du ministère de la Culture et de la Communication (Drac Ile-de-France), la magie de cette seconde peau opère
instantanément.
Lorsque vous vous êtes lancé dans l’aventure de la réhabilitation du château de Rentilly, n’avez-vous pas été influencé par l’œuvreexposition que vous avez réalisée au château de Versailles en 2009 ?
Il y a au départ, c’est certain, un même intérêt pour un bâtiment existant. Même si nous ne sommes pas à Rentilly dans la même
configuration qu’à Versailles – où il s’agit d’un monument dans tous les sens du terme –, quelque chose ici m’a touché. Je me suis vite
rendu compte qu’en dépit de sa relative valeur architecturale, les gens qui viennent se promener dans le parc sont très attachés au château.
Il s’agissait donc d’être délicat et en même temps de faire un geste radical. C’est ce que les projets de Rentilly et Versailles ont le plus en
commun, et l’idée aussi que nous apportons quelque chose sans rien retirer. A Versailles, l’un des enjeux, même si l’exposition jouait
naturellement un rôle très important, était que l’on puisse se promener dans le château et le voir comme s’il n’y avait pas d’exposition à
l’intérieur – autrement dit, de ne pas être intrusif mais dans le prolongement du travail de Le Nôtre et des grands architectes de Versailles.
Même philosophie à Rentilly même s’il n’y a pas ce passé prestigieux et que l’on se trouve en quelque sorte à l’autre extrémité de l’idée
de château. Le projet de Rentilly est ambitieux dans sa radicalité. Il est à la fois modeste et radical.
« Quand on voit le château de loin, c’est comme si on avait un logotype tridimensionnel qui était inséré dans le
paysage »
Est-ce que ce n’est pas un peu sacrilège tout de même de recouvrir un bâtiment quand bien même celui-ci n’a pas une importante valeur
architecturale ?
C’est à la fois sacrilège et, en même temps, c’est une célébration, une mise en valeur. Pensons à l’histoire de ce château. Il n’a cessé
d’évoluer au fil du temps au gré de catastrophes, d’incendies, de réhabilitations. Avant qu’il ne brûle à la fin de la Seconde Guerre
mondiale, il a été remanié plusieurs fois. Aujourd'hui, avec ce changement de forme, l’histoire en quelque sorte se prolonge. Si le choix
avait été fait de le détruire ou seulement de le modifier, nous n’aurions pas été autant
dans la lignée de son histoire.
Maquette / Cnap © G. Bergeret © Bona-Lemercier / Bertrand / Veilhan (ADAGP)
Vous avez dit par le passé que vous aimiez anticiper le souvenir laissé par la visite d’un
lieu, d’une exposition. N’y a-t-il pas de cela aussi dans ce projet ?
Ce parc est très beau et poétique, je voulais qu’il y ait en miroir une sorte de poésie du
bâtiment. Même si celui-ci est très fonctionnel, sec – nous avons utilisé des matériaux
presque industriels – c’est un bâtiment assez délicat. Il y a une volonté d’être dans un
monde onirique, un monde qui se rapproche du souvenir que l’on peut avoir d’une
visite, comme si c’était déjà une image rémanente, un dessin qui symboliserait autant
l’idée du projet que ce que l’on va en garder. Quand on voit le château de loin, c’est
comme si on avait un logotype tridimensionnel qui était inséré dans le paysage, quelque chose de simplifié, comme un souvenir.
Comment avez-vous travaillé avec l’architecte et le scénographe ?
C’était à la fois très simple parce que nous nous connaissons bien, que nous partagions cette même idée de mettre public et fonctions du
bâtiment au centre du projet, mais aussi très compliqué en ce sens que nous n’avions aucun antécédent, aucune référence sur laquelle
nous aurions pu nous reposer. Les entreprises qui sont intervenues sur le chantier ont toutes avancé à tâtons. Chiffrer la façade par
exemple a été très compliqué.
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Vue intérieure Photo : Florian Kleinefenn © Bona-Lemercier/Alexis
Bertrand/Xavier Veilhan (ADAGP 2014).
Et avec le Fonds régional d’art contemporain d'Ile-de-France ?
J’ai voulu travailler sur des cas d’espèce, prendre des pièces précises et
voir comment elles pouvaient être montrées dans le bâtiment existant.
Nous avons choisi quelques œuvres parmi les plus difficiles à montrer et
réfléchi à la meilleure manière de les donner à voir. L’idée était de laisser
toutes les possibilités ouvertes, c’est pour cette raison que nous n’avons
pas construit une architecture à l’intérieur du bâtiment, mais opté pour un
plan ouvert. Il n’y a aucun poteau, par exemple, sauf ce qui est
absolument nécessaire et imposé. C’est un plateau ouvert que le Frac peut
utiliser comme il le souhaite. Enfin, nous ne voulions pas préjuger de la
vie future du bâtiment. C’est une philosophie partagée par beaucoup
d’architectes aujourd’hui que celle de livrer des espaces qui sont des
champs de possibles.
Que souhaitez-vous pour ce lieu, que voudriez-vous qu’il devienne ?
J’aimerais que ce soit un lieu de vie, que les gens qui viennent se promener dans le parc aient envie de pousser la porte du bâtiment et
découvrent un peu par hasard une exposition. Je voudrais qu’il symbolise cette idée, partagée par le directeur du Frac, Xavier Franceschi,
mais aussi par Laurent Le Bon [directeur du musée Picasso NDLR] ou par Jean de Loisy [directeur du Palais de Tokyo NDLR] entre
autres, d’un lieu exigeant – tant du point de vue du choix que de la manière de montrer les œuvres – et ouvert au grand public.
Le Château de Rentilly : une programmation axée sur la présentation
de la collection du Frac Ile-de-France
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Dans le cadre de son projet de développement multi-site, le Frac Ile-de-France est invité à investir le château de Rentilly
réhabilité par la Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire et transformé par l'artiste-plasticien Xavier Veilhan, les
architectes Bona-Lemercier et le scénographe Alexis Bertrand. Avec le Plateau à Paris, il s’agira du deuxième lieu du Frac. Sa
programmation sera axée sur la présentation de sa collection ainsi que celle d’autres collections invitées, publiques ou privées,
françaises ou étrangères.
La réhabilitation du château a été réalisée par la Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire, avec le soutien de la
Région Ile-de-France, du Ministère de la Culture et de la Communication – Drac Ile-de-France au titre de la commande publique
et du Département de la Seine-et-Marne.
Première exposition : « Explore », du 22 novembre 2014 – 22 mars 2015. Sélection d’œuvres du Frac Île-de-France : Dove
Allouche, Pierre Bismuth et Michel Gondry, Philippe Decrauzat, Mark Geffriaud, Laurent Grasso, Caroline Mesquita, Ulla von
Brandenburg, Xavier Veilhan. Commissaire : Xavier Franceschi, directeur du Frac Ile-de-France.
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Culture - tourisme 27
Développement durable –
Énergies renouvelables 30
Mécénat – Partenariats 32
21 novembre 2014
Courtine du château. Déjà 12.000€ pour la 3e souscription publique à Dinan
Dernière mise à jour : 21/11/2014 à 10:50 Jeudi soir, Didier Lechien, maire, Jean-­‐Pierre Ghuysen, délégué régional de la Fondation du patrimoine, Alain Montagnon, président de Dinan Patrimoine et Joseph Legoff, délégué de pays de la Fondation du Patrimoine, ont lancé la souscription publique pour la courtine du château. La souscription publique pour la restauration de la courtine du château est officiellement lancée. L’ensemble de cette muraille – qui relie le donjon, la porte du Guichet et la Tour de Coëtquen – présente en effet des fissures ; les parements extérieurs sont en mauvais état et un parapet est particulièrement fragilisé. L’objectif est de réunir la somme de 42.000€ afin d’aider la Ville à financer les travaux. Subventions comprises, leur coût s’élève à plus de 61.000€. Pour que ce chantier soit ouvert au mécénat, il fallait en passer par une convention entre la Ville et la Fondation du patrimoine. Chose faite, jeudi soir, avec le maire Didier Lechien, le délégué régional de la fondation Jean-­‐Pierre Ghuysen et le président de l’association Dinan Patrimoine Alain Montagnon. Cette association, forte de 107 adhérents, fait office de relais d’action. Elle n’a pas attendu pour activer ses réseaux : il y a déjà 26 donateurs, soit 12.000€ récoltés. « Ces dons vont de 20 à 2.000€, note Alain Montagnon. Deux de nos mécènes sont à l’étranger, à Hong-­‐Kong et en Belgique. Nous avons également reçu des lettres de soutien de Gonzague Saint-­‐Bris et Jack Lang. » La Fête des Remparts donne 1.000€ Le Comité de la Fête des Remparts a décidé d’apporter son obole à la souscription. Un geste logique pour le président Robert Briot. « Faire vivre les remparts est l’un des objectifs inscrits dans nos textes. Or, on ne pourra le faire que s’ils sont encore là et en bon état », a-­‐t-­‐il expliqué en remettant un chèque de 1.000€. Dinan Patrimoine, qui a lancé deux autres souscriptions * en lien avec la Ville, va faire feu de tout bois pour communiquer. « Nous participerons à toutes les prochaines manifestations ayant trait au patrimoine. » Dans un autre genre, un « Grand Prix Dinan Patrimoine » sera créé aux prochaines courses hippiques. L’association compte bien, aussi, faire appel aux entreprises qui, comme les particuliers, peuvent déduire de leurs impôts une partie du montant de leur don. Pour le délégué régional Jean-­‐Pierre Ghuysen, ce ne sont pas là des « avantages fiscaux » mais plutôt « le droit reconnu à chaque citoyen d’affecter une partie de ses contributions fiscales à un projet qu’il connaît ». En 12 ans, la Fondation du patrimoine a soutenu plus de 600 projets en Bretagne. C’est le troisième à Dinan (la première opération avait été lancée après l’effondrement du rempart de la rue du Général de Gaulle ; la deuxième pour la restauration d’un tableau du musée « Apollon dans les nuées »). Didier Lechien n’en fait pas mystère : la Ville a besoin du mécénat pour entretenir son riche patrimoine. « En la matière, nous ne pouvons pas relâcher nos efforts. Quand les crédits ont dû être mobilisés pour réparer le pan effondré en 2007, le programme pluriannuel d’entretien des remparts s’est trouvé interrompu. Et il aura fallu du temps pour le relancer… » B.R. Le bulletin de souscription disponible en mairie et auprès de l’association Dinan Patrimoine. Mél. [email protected] Pour plus d’infos : www.bretagne.fondation-­‐patrimoine.org – www.facebook.com/dinanpatrimoine * L’une pour restaurer une quarantaine de pièces d’orfèvrerie religieuse pour constituter un « trésor » à l’église Saint-­Malo (elles seront exposées Tour de Coëtquen du 4 au 7 décembre) ; l’autre pour financer la restauration de deux statues (Saint-­Nicolas, statue en bois polychrome du XVIIe à l’église St-­Sauveur. L’Education de la Vierge, elle aussi en bois polychrome, une des plus anciennes statues conservées à Dinan). 33
27 novembre 2014
Cognaçais: églises en péril cherchent donateurs
Le 27 novembre à 06h00 par Stéphane URBAJTEL
Cherves ouvre une souscription pour la rénovation de son église avec la Fondation du patrimoine. L’appel au don, c’est le choix de plus en plus de maires du Cognacais quand les financements publics ne suffisent plus. Cherves-­‐Richemont, ce mercredi. Béatrice Soucaret et Martine Garandeau (groupe Garandeau), Alain Riffaud, le maire et Betty Fillioux, de la Fondation du patrimoine.. PHOTO/Photo S. U. La charpente: à remanier. La toiture: à réviser. La coupole: à consolider.
Sans compter une multitude de pierres de taille verdâtres ou fissurées à
changer, des blocs désagrégés par l’humidité à remplacer, les vitraux
endommagés à réparer et le retable à rénover.
Quand la flèche du clocher de l’église Saint-Vivien de Cherves-Richemont,
abattue par la foudre à l’automne 2013, a été relevée, Alain Riffaud, le maire,
a pris conscience qu’il était temps de restaurer l’édifice religieux dans son
ensemble. Mais quand il a eu en main l’estimation des travaux - 640.000€
hors taxes - il n’a pas mis longtemps à comprendre que les financements
publics (1) ne suffiraient pas.
Depuis ce mercredi, avec l’appui de la Fondation du patrimoine, sa commune a lancé une souscription publique. Un appel au don pour un
monument emblématique, représentatif de l’art roman charentais.
«L’ambition c’est de récolter environ 50.000€», veut croire l’élu. Pour cette opération dite de «mécénat populaire», il mise sur la
générosité des particuliers et sait qu’il pourra compter sur le coup de pouce d’une entreprise locale de poids: le groupe Garandeau s’est
engagé par écrit - une convention a été signée ce mercredi - à mettre la main au porte-monnaie.
L’appel au peuple pour la sauvegarde du patrimoine local, le procédé est de plus en plus utilisé dans le Cognaçais: en début d’année,
Segonzac a collecté 4.540€ pour la remise en état des vitraux de son édifice religieux. Louzac-Saint-André, 7.000€ pour la rénovation de
l’église Saint-Martin. Sigogne a carrément franchi la barre des 20.000€ de dons pour son chantier qui a occupé la commune entre 2011 et
2013.
Salles-d’Angles a explosé les compteurs: entre 2006 et 2014, l’Association de sauvegarde du patrimoine mise sur pied pour accompagner
la réhabilitation de l’église a glané 50.000€. Saint-Laurent et Saint-Sulpice ont aussi engagé des opérations équivalentes et obtenu de
précieux euros.
66% de déduction fiscale pour les privés
«Si nous n’avions pas engagé cette opération, c’était la commune qui prenait en charge le reste à payer hors subventions publiques»,
estime Robert Guilloton, maire de Salles-d’Angles, heureux de constater que «les gens savent se mobiliser quand il s’agit de leur
patrimoine». «Et pas seulement ceux qui fréquentent les églises», complète Jean-Philippe Roy, le maire de Sigogne, qui lui a utilisé tous
les leviers pour financer les travaux de son église. «La Fondation du patrimoine donc, mais aussi le fonds Agir du Crédit Agricole et
l’association Sauvegarde de l’art français».
«Le montant des dons est très variable», constate Lilian Jousson, maire de Louzac-Saint-André. «Parfois 15€. Parfois 100€. Et jusqu’à
2.000€». Pour lui, la motivation des généreux bienfaiteurs dépasse l’amour du patrimoine. Beaucoup sont convaincus de soutenir leur
église au regard de la conséquente déduction fiscale qui accompagne le don.
«66% à déduire dans la limite de 20% du revenu imposable (2), explique Michel, un habitant de Sigogne, bien renseigné. Je me suis dit
que quitte à donner, ça valait plus le coup que pour le Téléthon». Pour les entreprises, la déduction de l’impôt sur les sociétés s’applique
à hauteur de 60% du don. De quoi encourager les sociétés locales telles Garandeau.
(1) 145.000euros pris en charge par GrandCognac. Cherves va profiter aussi des aides d’Etat, des subsides des conseils régional et
général.
(2) Et même à hauteur de 75% pour ceux qui paient l’impôt sur la fortune (ISF) dans la limite de 50.000 euros.
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