DS n°2 Correction

1  La Nativité • 2006-2007 • T. Goffinet
Contrôle de SES n°2 / Correction
Exercice n°1 (8 points)
Tableau 1. Evolution de la structure des investissements (France ; champ : SNF et EI).
1990
1995
2002
FBCF (milliards d’euros courants)
124.1
118.8
153.6
Investissement immatériel (milliards d’euros courants)
44.3
53.4
73.9
Investissement total (milliards d’euros courants)
168.4
172.2
227.5
Indice de la FBCF (base 100 :1990)
100
95.7
123
Indice de l’investissement immatériel (base 100 : 1990)
100
120.5
166.8
73.7%
69%
67.5%
Part de la FBCF dans l’investissement total
1. Définissez FBCF et investissement immatériel (2 points).
FBCF : valeur des biens durables acquis par les unités productives afin d’être utilisés au moins
un an dans le processus de production, auquel il faut rajouter désormais la valeur des logiciels
achetés par les entreprises.
Investissements immatériels : flux de dépenses dans l’immatériel, donc en services. Sont
considérés comme des investissements immatériel : dépenses en R&D, dépenses de formation du
personnel, dépenses en publicité et en achats de brevets.
2. Pourquoi, dans FBCF, utilise-t-on le terme « brute » ? (1 point)
« Brute » veut dire qu’il faut retrancher encore quelque chose. Ici la FBCF inclut en fait deux formes de
dépenses : la consommation de capital fixe (dépenses destinées uniquement à remplacer le capital fixe qui
a perdu de la valeur par usure ou obsolescence) + investissement net (dépenses qui augmente
véritablement le stock de capital fixe).
3. Faites une phrase avec le chiffre souligné (1 point) : pas corrigé (facile !).
4. Complétez les cases vides du tableau ci-dessus (2 points) : voir tableau.
5. Faites une phrase permettant de comprendre la signification des chiffres que vous trouverez dans
les cases encadrées de l’avant dernière ligne (1 point) : entre 1990 et 2002, les dépenses d’investissement
immatériel des SNF et des EI a augmenté de 66.8%.
6. Faites une phrase permettant de comprendre la signification du chiffre que vous trouverez dans la
case encadrée de la dernière ligne (1 point) : en 2002, sur 100 euros d’investissement effectué par les SNF
et les EI, 67.5 sont consacrés à l’achat de capital fixe ou de logiciels.
Exercice n°2 (7 points)
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Document 1. Un célèbre bistrot parisien cède sa place à une enseigne de la restauration rapide.
Un bistrot parisien a été revendu à une grande enseigne de la restauration rapide. Le cahier des charges
imposé par le groupe est très strict : la décoration, l’aménagement doivent être entièrement revus. Le
nombre de places assises est divisé par deux. Moins d’espace pour le client, plus d’espace en cuisine. Les
clients ne doivent pas s’attarder, il faut faire de la quantité. Le personnel de la salle est désormais affecté
aux caisses puisque c’est le client qui se déplace. L’équipe est renforcée, l’effectif est porté de 15 à 20
personnes. Ainsi, le changement de propriétaire aura permis une embauche de 5 personnes, difficile à croire
étant donné que la somme laissée en moyenne par chaque client a sensiblement chuté, passant de 12.5€ à
7.60€ ! Bien sûr, la prestation n’est pas la même, la clientèle du bistrot appréciait accompagner son petit
plat d’un bon verre de vin. Le vin, la viande, les produits frais, les charges représentaient environ 5.50€ par
couvert. La restauration rapide permet quant à elle des commandes en grandes quantités, ainsi, c’est une
usine complète qui se consacre à la fabrication des steaks hachés livrés ensuite dans l’ensemble des
restaurants de l’enseigne. Les consommations intermédiaires du nouveau restaurant tombent ainsi à 3.40€
en moyenne par client servi. Les résultats sont là : un jour de semaine ordinaire, ce sont 600 clients qui se
succèdent dans un établissement qui, au mieux, jusque là, pouvait en servir 255.
1. Complétez le tableau suivant à partir des données du doc. ci-dessus (2 points) :
Nombre de
personnes
employées
Prix
moyen
d’un repas
(en €)
Consommations
intermédiaires
moyennes par
repas (en €)
Nombre de
repas
servis en
moyenne
par jour
Valeur
ajoutée
moyenne
par repas
(en €)
Valeur
ajoutée
moyenne
par jour
(en €)
Bistrot parisien
15
12.50
5.50
255
7
1785
Fast-food
20
7.60
3.40
600
4.20
2520
2. Complétez le tableau suivant à présent (3 points) :
Productivité par tête
Productivité horaire
Physique (en repas)
Monétaire (en €)
Monétaire
Bistrot parisien
17
119
14.9
Fast-food
30
126
15.8
Gains de productivité
résultant du passage du
bistrot au fast-food (en %)
+76.5%
+5.9%
+5.9%
Gains de productivité
résultant du passage du
bistrot au fast-food (en
coefficient multiplicateur)
1.76
1.06
1.06
3. Faites une phrase permettant de comprendre les chiffres que vous trouverez dans les cases
encadrées (2 points) : un salarié dégage 126 euros de valeur ajoutée par jour ; en une heure de travail, on
dégage, par jour, dans le bistrot parisien, 14.9 euros de valeur ajoutée.
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Exercice n°3 (5 points)
Répondez aux questions suivantes en 10-20 lignes maximum (mais soyez très précis et pensez aux notions
essentielles et complémentaires qu’il vous faut placer impérativement dans votre explication) :
1. La Stratégie de Lisbonne : pourquoi et quels résultats ? (2.5 points)
Constat : Etats-Unis ont niveau de vie qui progresse plus vite que celui de l’UE. Chiffres à citer : le
PIB/hab de l’UE par rapport à celui des EU (grandeurs à connaître). On peut se référer au doc suivant
donné en cours (se concentrer sur la colonne « PIB par hab » uniquement) :
Gains de productivité sont aussi plus élevés. Bref le constat est le suivant : gains de productivité plus
élevés aux Etats-Unis ⇒ niveau de vie qui progresse plus vite. Pourquoi ces gains de productivité ? Car
Etats-Unis ont massivement investi dans les NTIC et ont des dépenses de R&D en % du PIB plus fortes
que l’Europe. D’où nécessité pour l’Europe à la fin des années 1990 de relancer les dépenses de R&D
(dépenses effectuées par APU et entreprises, mais de plus en plus ce seront les entreprises qui devront
faire ces dépenses) et éviter que l’écart en terme de niveau de vie ne se creuse trop fortement avec les
Etats-Unis.
UE se réunit à Lisbonne en 2000 et met en œuvre stratégie de Lisbonne : on se fixe comme objectif des
dépenses, d’ici 2010, en R&D égales à au moins 3% du PIB.
Résultats : pas très probants en 2006 ! A mi-parcours, on peut anticiper que l’objectif ne sera pas atteint.
Dépenses en R&D encore trop faibles. Sauf pays du nord de l’Europe (Suède par ex). Une des causes : le
manque de moyens, les déficits budgétaires trop importants de la France ou de l’Allemagne.
Nécessité alors de relancer le processus et de favoriser l’innovation.
Moyens mis en œuvre par le gouvernement récemment : aides aux PME innovantes (on se concentre
surtout sur les PME très dynamiques, qui ont entre 20 et 499 salariés, qu’on appelle les « gazelles »).
2. La croissance est-elle préjudiciable à l’environnement ? (2.5 points)
Sujet qui impose la nuance et le débat : il fallait deux petits paragraphes (chacun d’environ 10 lignes :
faisable !).
Paragraphe 1 : dire que la croissance est préjudiciable à l’environnement, surtout par l’utilisation massive
des ressources non renouvelables (charbon, pétrole). Phénomène qui va s’amplifier puisque la Chine et
l’Inde vont avoir besoin de ces ressources massivement dans les années qui vont venir (citer quelques
chiffres significatifs sur la consommation mondiale selon les zones géographiques → voir corrigé de la
dissertation donnée sur le site de la Nat). Préjudices portés à l’environnement : pollution, disparition de la
biodiversité (espèces d’arbres, d’animaux, etc.), déforestation, etc. Ce sont en fait des externalités
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négatives. Problèmes d’autant plus grave que la forêt amazonienne par exemple est un bien public
mondial : elle doit profiter à la terre entière par l’oxygène qu’elle apporte. Idem pour nappes phréatiques,
ressources maritimes comme le thon rouge (excellent article dans la tribune il y a quelques semaines →
voir le site www.latribune.fr) ou autres poissons en disparition.
Paragraphe 2 : on peut concilier préservation de l’environnement et croissance économique (ce que tente
de faire le développement durable → citer la notion, son historique et sa définition). Comment ? En
mettant en place divers moyens → citer écotaxes, labels, quotas. Citer bien évidemment le protocole de
Kyoto, indispensable dans une dissertation portant sur l’environnement !!!
Tout cela possible en 20 lignes max (+/- 5% en général de marge accordée) ! Mais il faut éviter de
blablater et aller droit au but !